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Sommaire

I. Contexte et enjeux............................................................................................................................ 3
II. Objectifs et cadrage de l’étude transversale ................................................................................. 3
1. Objectifs.................................................................................................................................................3
2. Démarche et produits :...........................................................................................................................4
III. Eléments de méthodologie .............................................................................................................. 6
1. Principes de réalisation de l’étude .........................................................................................................6
2. Les étapes de l’étude..............................................................................................................................6
IV. Eléments de mise en oeuvre ........................................................................................................... 7
1. Un comité de pilotage............................................................................................................................7
2. Calendrier ..............................................................................................................................................7
3. Documents attendus...............................................................................................................................8
4. Profils recherchés et modalités de sélection des consultant-tes.............................................................8
5. Budget de l’étude...................................................................................................................................8
V. Annexes............................................................................................................................................. 9

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I. Contexte et enjeux
Dans la suite de la déclaration de Paris, et dans le cadre des débats internationaux sur la qualité et l’efficacité de
l’aide, les acteurs publics de la coopération internationale interpellent le secteur non-gouvernemental sur l’efficacité
de sa propre contribution au développement. Plus largement, les demandes de garanties de l’ensemble des parties
prenantes des ONG (pouvoirs publics, bailleurs de fonds publics et privés, entreprises, médias, chercheurs,
donateurs, bénéficiaires) se font plus pressantes et nombreuses : les ONG ont de plus en plus à démontrer leur
utilité sociale, le respect d’un cadre éthique, la rigueur et la transparence de leur gestion, leur bonne gouvernance,
l’efficacité et la qualité de leurs actions.

Depuis de nombreuses années, à la fois pour répondre à ces attentes, mais aussi par éthique, par souci
d’efficacité et pour préserver leur image collective, les ONG s’interrogent et mettent en place des initiatives1 sur
l’amélioration de la qualité de leurs actions et sur les moyens d’en rendre compte.

Il est d’autant plus important qu’elles se saisissent de cette question que le débat sur la qualité de l’action non
gouvernementale n’est pas simplement technique mais met en jeu des valeurs et des options politiques. Il en va de
la spécificité2, de l’indépendance, de la diversité et de la capacité d’innovation sociale des ONG.

Pour cela, le secteur des ONG doit, notamment, mieux s’emparer de la question de la définition des principes et
des critères d’évaluation de la qualité. Il doit s’interroger sur la pertinence d’avancer dans la définition de
références communes et sur les moyens d’accompagner au mieux les ONG sur les enjeux de la qualité. Enfin, il
doit défendre sa vision dans les débats sur le rôle et l’efficacité des ONG.

II. Objectifs et cadrage de l’étude transversale


1. Objectifs
L’étude a trois objectifs :

Elle doit apporter des éléments précis qui :


1. permettent aux ONG et à leurs collectifs de débattre autour de la question de la production de références
« qualité » : quels types de références, à quels niveaux, avec quels objectifs, selon quelles démarches, et
avec quels mécanismes de régulation ?

2. permettent aux ONG de choisir, définir et mettre en place leurs stratégies et politiques qualité, et à leurs
collectifs, d’adapter et améliorer leurs dispositifs d’appuis à leurs membres pour leur permettre d’améliorer la
qualité de leur action et la façon dont ils en rendent compte.

3. permettent aux ONG et à leurs collectifs de construire une vision, un discours et des argumentaires consistants
sur qualité et efficacité de l’action non-gouvernementale.

Pour le F3E et Coordination SUD, cette étude constitue donc une première étape. Ses résultats et produits
devront, à leur tour et par le biais des instances correspondantes, alimenter des discussions collectives au niveau

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Depuis plus d’une quinzaine d’années, se sont construites des initiatives pour aider les ONG en matière de conduite de
projets et d’évaluation des pratiques (F3E), d’actions d’éducation au développement (Educasol, Semaine de la Solidarité
Internationale), de bonne gestion des dons du public (Comité de la Charte), sur la micro finance (CERISE), sur la qualité des
actions humanitaires d’urgence (Synergie Qualité) ; les collectifs associatifs se dotent de codes de conduite sur des aspects
organisationnels (charte, référentiel transparence) et d’outils (fonds de renforcement des ONG, formations, groupes d’échanges
de pratiques). Elles conduisent actuellement au niveau international un processus autonome dénommé « efficacité de la
contribution des OSC au développement » qui vise à identifier et promouvoir les principes et les outils de l’efficacité de leur
contribution au développement : Open Forum for CSO development effectiveness); Coordination SUD et le F3E participent à
cette dynamique au niveau européen, dans le cadre de Concord, la confédération des ONG européennes de développement.
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Les associations en général, et les ONG de solidarité internationale en particulier, présentent des caractéristiques qui les
distinguent des acteurs du secteur marchand, et qui expliquent que la question de la qualité se pose en des termes spécifiques
pour elles. Il s’agit de : Leur finalité de contribution à l’intérêt général ; L’inscription de leur action dans le temps et la recherche
d’impact ; la grande diversité d’identité.au sein du secteur ; des modalités d’intervention diverses et complémentaires qui
définissent autant de métiers ; l’absence de régulation ou de sanction directe de leurs actions par des clients, des usagers ou
des électeurs.
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français (partenariat Etat/ONG) et/ou européens (processus « CSO development effectiveness », dialogue entre
les ONG européennes et EuropeAid).

Bien que la problématique des démarches qualité concerne l’ensemble des acteurs de la solidarité internationale, il
est proposé pour des raisons d’efficience de centrer l’objet de l’étude sur les ONG de développement. En effet, le
périmètre de l’étude doit être restreint afin d’éviter une dispersion, en vue de proposer une analyse approfondie du
sujet. Par ailleurs, certaines autres catégories d’intervention (notamment l’humanitaire d’urgence) bénéficient déjà
de réflexions et d’outils approfondis.

Compte tenu des enjeux de clarification du concept de qualité pour les ONG de développement, la participation
active de ces dernières à plusieurs étapes de l’étude sera systématiquement recherchée. La diffusion de
l’information et la mise en débat constitueront des fils conducteurs pour les consultants-tes retenus-es, ainsi que
pour les autres parties prenantes de l’étude.

« Démarche qualité » s’entend ici dans les trois dimensions évoquées ci-dessus :
- Des démarches conduites individuellement par les associations, les entreprises, les institutions pour
améliorer leur propre qualité,
- Des démarches conduites collectivement par ces dernières pour mettre en place des outils communs
destinés à améliorer, garantir et promouvoir cette qualité,
- Des démarches conduites par l’ensemble des parties prenantes d’un secteur (pouvoir publics, promoteurs
et usagers de services) pour s’accorder sur les politiques « qualité » conformes à l’intérêt général.

2. Démarche et produits :
Pour répondre aux trois objectifs, les consultants devront :
1. Analyser les enjeux et les perceptions des approches qualité au sein des principaux acteurs de la
coopération internationale, et plus particulièrement au sein des milieux non gouvernementaux,
2. Tirer des enseignements des démarches qualités impulsées dans des secteurs présentant des analogies à
celui de la solidarité internationale
3. Analyser les innovations en matière de politique qualité initiées par des ONG de développement
européennes ou leurs collectifs.

L’étude devrait aboutir à trois produits bien documentés et faciles d’accès :


• Le premier, consacré aux enjeux et aux spécificités de la problématique et des démarches « qualité » au
sein des ONG de développement.
• Le second, destiné à enrichir les réflexions des ONG qui souhaitent développer leur politique « qualité » et
celles de leurs services collectifs qui les accompagnent dans leurs démarches.
• Le troisième, visant à nourrir les réflexions des collectifs d’ONG en amont de leurs prises de position et de
leurs actions sur les questions « qualité ».

Points d’attention :

1. Analyse des enjeux « des démarches qualité » pour les ONG de développement et les perceptions qu’en ont les
différents acteurs du milieu de la solidarité internationale?

Æ La question se pose au niveau international et français, elle concerne les acteurs du Nord et du Sud.

Æ L’étude sera particulièrement attentive aux enjeux et aux perceptions des acteurs européens (Union
européenne, Concord, etc.). Un rapprochement particulier pourra être opéré avec les travaux du groupe de travail
« CSO development effectiveness » de Concord pour répondre à cette question.

Æ Pour traiter la question des enjeux auprès des partenaires du Sud, des plates formes nationales de l’Est et du
Sud pourront être contactées et interrogées.

Pour identifier les enjeux des démarches qualité pour les ONG de développement, cela suppose de confronter les
perceptions des institutions et des organismes du milieu qui sont multiples:
o bailleurs de fonds publics
o bailleurs privés
o agences de coopération,
o pouvoirs publics du Sud
o organisations des sociétés civiles du Sud
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o ONG de développement
o ONG d’urgence
o collectifs d’ONG

La perception de ces différentes organisations et institutions à l’échelle internationale nous permettra d’avoir une
vision globale sur :
o leurs politiques et objectifs sur le sujet
o leurs opinions sur les enjeux des démarches qualité pour le secteur, et plus spécifiquement pour
les ONG de développement
o leurs visions des rôles et des articulations possibles entre les ONG et de leurs collectifs
o les différents concepts de la qualité appliqués au milieu de la solidarité internationale : Quels sont
les principaux critères ? A quoi s’appliquent-ils ? Comment s’apprécie la qualité ?
o les différents courants de pensés : anglophones, francophones, etc.

Compte tenu des attentes spécifiques du F3E, de Coordination SUD et de leurs membres, une attention
particulière sera portée à la prise en compte de la diversité et des spécificités du secteur associatif français de
solidarité internationale. Pour cela, l’étude devra notamment rendre compte des points de vues des différents types
d’ONG de développement existants en France (selon leur taille, leur mode de financement, leur mode
d’intervention, etc.). A ce titre, les ONG de volontariat seront à interroger. La diversité des structures collectives
des ONG françaises est aussi à prendre en compte, notamment les collectifs régionaux. Aussi, les acteurs de la
coopération décentralisée (les collectivités locales) et les pouvoirs publics (MAEE et AFD), interlocuteurs
privilégiés des ONG de développement, seront nécessairement rencontrés.

2. Quels enseignements les ONG de développement peuvent-elles tirer « des démarches qualité » conduites dans
des secteurs représentant des analogies avec le leur?
Il est demandé aux consultant-tes d’enrichir leur analyse en étudiant le développement de démarches qualité dans
d’autres secteurs d’activités qui présentent des analogies avec le secteur de la solidarité internationale. Par
exemple :
- Le secteur sanitaire et social
- La politique de la ville (procède par « projet » et a investi sur les démarches d’évaluation)
- Le développement local

Les consultant-tes s’intéresseront également aux démarches qualités des entreprises du secteur marchand,
précurseur en matière de « qualité totale » et référence inévitable pour de nombreux décideurs.

Il est proposé d’avoir trois points d’attention, en « toile de fond », afin de comprendre l’actualité du concept au sein
de chaque secteur :
1. les origines des démarches qualité (motivations, facteurs externes)
2. les résultats des démarches (réussites, échecs, limites)
3. les perspectives (innovation).

3. Quels enseignements tirer « des démarches qualité » récentes engagées et des innovations à l’œuvre dans le
secteur de la solidarité internationale ?

ÆL’étude veillera à ce que l’ensemble des initiatives étudiées puissent intéresser la diversité des ONG de
développement françaises et celle de leurs structures collectives.

ÆLa présentation des cas concrets rendra compte du contexte, des objectifs, et des éléments de faisabilité, de
l’intérêt et des limites de chacun d’entre eux.

ÆL’étude établira des passerelles entre les ONG de développement et les ONG d’urgence lorsque cela apparaîtra
pertinent. Il s’agit d’identifier quelques critères de qualité convergents entre le milieu humanitaire et les ONG de
développement.

Il est attendu des prestataires suite à leur travail d’investigation et en réponse à cette question:
- de dresser un panorama assez général des tendances à l’œuvre en Europe et en France ;
- d’établir une typologie des démarches qualité existantes chez les ONG et leurs collectifs en France ;
- d’étudier plus en détail un échantillon de démarches apparemment innovantes européennes ou
françaises.

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III. Eléments de méthodologie

1. Principes de réalisation de l’étude


Les principes ci-dessous guideront les consultants-tes dans la réalisation de l’étude.

Une démarche « sur mesure » : des ONG ont engagé plusieurs initiatives qui concourent à la recherche de la
qualité. Les réseaux et collectifs ont aussi développé des outils pour accompagner les ONG dans la définition et la
mise en œuvre de pratiques qualité. Ces savoirs, savoir-faire et savoir-être constituent « l’existant », c’est à dire la
matière première de cette étude, qu’il s’agit de décrire, analyser et capitaliser pour comprendre le contexte, les
motivations avant de proposer des pistes de progrès adaptées à ces réalités.

Une démarche participative : L’étude a pour finalité d’aider les ONG et leurs collectifs à construire des réponses à
la question de l’opportunité de s’engager dans la production de références qualités communes. En ce sens, la
méthodologie adoptée intègrera cet enjeu pédagogique fort. La mise en débat des processus et résultats de l’étude
sera recherchée avec les ONG, leurs collectifs et leurs parties prenantes durant toute l’étude. Cette animation et la
communication pourront faciliter, dans un second temps, la définition de stratégies et de méthodes adaptées. Cet
enjeu pédagogique est à privilégier tant dans l’animation des ateliers et des restitutions avec les acteurs que dans
la qualité des documents attendus.

2. Les étapes de l’étude


Il est attendu des consultant-tes dans leur offre technique et financière une présentation précise de la
méthodologie proposée pour répondre aux attentes des commanditaires. Les aspects suivants seront présentés :

- les résultats attendus de chaque étape


- les méthodes et outils utilisés
- l’organisation et l’articulation des membres de l’équipe de consultant-tes aux différentes étapes
- une première proposition d’organismes et/ou de personnes ressources à solliciter
- le calendrier

Les grandes étapes suivantes sont indicatives :

1. Le cadrage de l’étude : l’objectif de cette étape est de présenter les attentes des commanditaires de
cette étude au prestataire retenu lors d’une réunion avec le comité de pilotage et de valider la
méthodologie globale de l’étude. Plus particulièrement, cette étape permettra de valider les méthodes
d’investigation et de mise en débat, de valider les principes de la recherche-action et de présenter un
premier échantillon d’organisations à solliciter. On fixera un calendrier et le contrat avec le prestataire
sera signé à cette étape de cadrage.

2. Une première étape d’investigation qui doit aboutir à la production de documents et supports
provisoires : l’objectif de cette étape est de pouvoir recueillir une diversité de données. Les
consultant-tes s’entretiendront en face à face ou à distance avec une large palette d'acteurs nationaux
et internationaux (ONG, plate-forme, organismes publics et privés, etc.) afin de dresser un panorama
de ce qui se fait dans le milieu de la solidarité internationale (la diversité des ONG doit être
représentée) et d’avoir des éléments de comparaison avec d’autres secteurs d’activités.

3. Une deuxième étape d’investigation à partir d’un échantillon d’organismes aux pratiques
« innovantes » : dans un deuxième temps, des entretiens approfondis seront réalisés avec un groupe
ciblé d’organisations françaises et européennes ayant des pratiques innovantes en matière de qualité.
Les innovations du secteur de la solidarité internationale seront bien entendues privilégiées compte
tenu des objectifs de l’étude, mais les expériences d’autres secteurs pourront aussi être approfondies
si elles peuvent être utiles à la réflexion des ONG de développement et leurs collectifs.

4. L’étape de la mise en débat : des ateliers d’échanges, d’analyse transversale et de restitutions


seront organisés pour favoriser la « mise en commun et en débat » des processus et résultats. Ces
temps d’échanges mobiliseront les ONG et leurs collectifs seulement. Le comité de pilotage pourra
décider d’ouvrir ces mises en débat à d’éventuels autres acteurs si cela est pertinent.

5. La finalisation des produits à partir des résultats des mises en débat et d’éventuelles
investigations complémentaires ciblées

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Il est demandé aux consultant-tes de faire dans leur offre des propositions détaillées en ce qui
concerne la méthodologie qu’ils se proposent d’utiliser (étapes, outils utilisés…).

Les consultant-tes présenteront également, dans leurs offres, le calendrier qu’ils proposent pour
l’étude transversale, la répartition du nombre de jours de travail proposée entre chaque expert-e
aux différentes phases de l’étude, et l’articulation entre les membres de l’équipe de consultant-
tes.

IV. Eléments de mise en œuvre


1. Un comité de pilotage

Un comité de pilotage (COPI) sera chargé de suivre le processus d’étude. Le rôle des membres du COPI sera,
entre autres, de : valider les termes de référence de l’étude, sélectionner l’équipe de consultant-tes, valider les
analyses présentées aux différentes étapes de l’étude, valider les documents finaux produits, valoriser et diffuser
les enseignements de cette étude dans les organisations et réseaux d’appartenance.

Le COPI sera composé des personnes suivantes :

Structure d’appartenance Fonction Nom


1 Cap Coopération Pdt du COPI Pierre Jean ROCA
2 Handicap International CA F3E Eric DELORME
3 CCFD CA F3E Philippe MAYOL
4 Ville de Chambéry Pdt F3E Michel ROUX
5 CFSI Pdt C.SUD Jean Louis VIELAJUS
6 GRET CA C.SUD Daniel NEU (représentant)
8 F3E Directeur Laurent DENIS
9 F3E Equipe technique Audrey NOURY
10 C.SUD Directeur Renaud COLOMBIER
11 C.SUD Equipe technique François FIARD

Les ONG seront représentées durant tout le processus d’étude à travers les représentants des CA de Coordination
SUD et F3E dans le comité de pilotage.

Le secrétariat du COPI sera assuré par un membre de l’équipe technique du F3E, en binôme avec un membre de
l’équipe technique de CSUD, et aura les fonctions suivantes :
- Assurer le lien entre les consultants-es et les membres du COPI pour la préparation des réunions
- Rédiger les comptes rendus des COPI ;
- Animer une liste de diffusion e-mail pour donner aux membres du COPI toutes les informations dont ils
auront besoin dans le cadre de l’étude qualité en complémentarité des consultants-tes ;

2. Calendrier
Pré-sélection des offres (COPI) 31 mars 2010
Entretiens complémentaires avec les offres présélectionnées (COPI) 6 avril 2010 (après midi)
Réunion de cadrage (COPI) Avril
Etape d’investigation (prévoir 1 COPI) De mai à septembre
Etape de concertation (prévoir 2 COPI) D’octobre à décembre
Rendu des documents provisoires Juillet, octobre 2010
Rendu des documents finaux Fin décembre 2010

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3. Documents attendus
Il est attendu de cette étude transversale des documents clairs, pratiques et pédagogiques de façon à ce qu’ils
soient largement accessibles aux ONG et à l’ensemble des acteurs de la solidarité internationale.
Les consultant-tes retenus-es devront produire, au cours et à l’issue du processus, les documents suivants :

Une note de cadrage : réalisée à l’issue de la réunion de cadrage et qui prend en compte les remarques du COPI
sur l’offre méthodologique. Un plan d’action ajusté sera proposé.

Rapport 1 : Traitant des enjeux et spécificités de la problématique et des démarches « qualité » au sein des ONG
de développement.

Rapport 2 : Donnant des éléments de définition et de réflexion utiles à la fois aux ONG qui souhaitent développer
leur politique « qualité » et aux collectifs qui les accompagnent dans leurs démarches (quels nouveaux services
d’accompagnement proposer). Des fiches synthétiques des études de cas illustreront le rapport.

Rapport 3 : Donnant des éléments de réflexions utiles aux collectifs d’ONG en amont de leurs prises de position et
de leurs actions sur les questions « qualité ».

Une synthèse des 3 rapports de 10 pages maximum

Il est attendu des consultant-tes l’organisation d’ateliers d’échanges en cours d’étude. Les différents documents
attendus devront faire l’objet de restitutions en COPI (au moins 2) et de plusieurs restitutions élargies en France

4. Profils recherchés et modalités de sélection des consultant-tes


Il est recherché pour mener cette étude transversale une équipe aux profils complémentaires qui devra répondre
aux compétences suivantes :

• Bonne connaissance du secteur associatif de solidarité internationale français et européen et


principalement des ONG de développement,
• Approche globale de la qualité et expériences et dans la mise en œuvre de politiques et démarches
qualité : dans le secteur privé et public (dans le secteur de la solidarité internationale peut être un plus)
• Compétences en analyse stratégique et institutionnelle
• Compétences en gestion des connaissances, gestion du changement
• Capacités d’animation, de communication
• Maîtrise parfaite de l’anglais et du français à l’écrit et à l’oral

Dans les offres méthodologiques, la répartition des tâches et le rôle de chacun des consultants-tes seront
clairement explicités ainsi que leurs articulations aux différentes étapes du processus. Un coordinateur général
sera désigné.

Les modalités de sélection des consultant-tes seront les suivantes : une pré-sélection de 3/4 offres
méthodologique et financière sera faite par le COPI le 31 mars 2010. Les prestataires présélectionnés seront
prévenus le jour même et invités à des entretiens en COPI le 6 avril 2010 (après midi). La présence des équipes
au complet n’est pas indispensable. Par contre, le coordinateur général de l’étude sera obligatoirement présent.

5. Budget de l’étude
Le montant du budget de l’étude transversale est de 54 400€ TTC (coûts directs). Il n’y aura pas d’imprévu
calculé sur ce montant global dans le cadre de cette étude. La mission est estimée à environ 70 jours travaillés au
total pour toute l’équipe de consultant-tes. Les honoraires journaliers sont plafonnés à 650 euros/h/j. Ce budget
comprend les honoraires de toute l’équipe de consultant-tes, les per-diems, les frais de transports nationaux et
internationaux.

La publication des documents finaux sera prise en charge directement par les commanditaires.

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V. Annexes

Annexe 1 : Présentations de Coordination SUD et F3E

Coordination SUD

Les associations de solidarité internationale membres de Coordination SUD ont en commun un engagement
concret, pour apporter des secours en situation de crise, contribuer à l’accès aux services et à la création de
revenus, favoriser l’expression démocratique et soutenir l’organisation de la société civile. Leur action est
caractérisée par le partenariat avec des acteurs de la société civile, la proximité et l’innovation.
A l’occasion de la définition de ses perspectives stratégiques triennales 2010-2012, les membres de Coordination
SUD ont donné comme mission à leur plate-forme de « construire une capacité collective qui renforce les
fondements de la légitimité des ONG et leur spécificité, qui défende cette légitimité […] et, qui influence les
pouvoirs publics, les institutions internationales et les autres acteurs de la solidarité internationale ».
Dans cette optique Coordination SUD concentre sa stratégie et organise son activité autour de quatre priorités.
Parmi celles-ci, un chantier spécifique concerne le renforcement de la professionnalisation des ONG pour une
meilleure qualité de l’action. Dans ce cadre, Coordination SUD est appelée à être un pôle d’appui à ses membres,
dans leur diversité, pour l’accès au financement, à la formation, à l’information, à l’expertise externe. Les membres
de Coordination SUD ont précisé ce projet collectif par trois résultats triennaux :
- Une gamme de services adaptés aux besoins des ONG membres est mise à leur disposition et accessible
à d’autres ONG.
- Les ONG membres de Coordination SUD échangent sur leurs pratiques et leurs expériences entre elles et
avec des personnes et structures ressources, les valorisent, renforcent la qualité de leurs actions et
développent leur capacité d’anticipation et d’adaptation aux évolutions du secteur associatif de solidarité
internationale.
- Les membres de Coordination SUD progressent dans leur capacité individuelle et collective à rendre
compte et à faire valoir leur niveau d’exigence et de qualité.

Depuis la mise en place de son centre de ressources, Coordination SUD axe ses services d’appui aux ONG
françaises sur les dimensions organisationnelles et institutionnelles du renforcement de capacités des ONG.

F3E

Le F3E fait partie intégrante du dispositif de renforcement de la coopération non gouvernementale française,
positionné sur le champ spécifique de l’évaluation et de la qualité des pratiques de coopération des ONG et des
collectivités territoriales. En ce sens, la stratégie du F3E est fondée sur une mission d’intérêt général qui s’appuie
sur un partenariat stratégique et financier avec les pouvoirs publics français.

La mission du F3E est de « renforcer les compétences de ses membres en matière de solidarité internationale et
de coopération décentralisée en leur proposant des outils et services favorisant la qualité des actions ». A travers
cette mission de renforcement des capacités opérationnelles, le F3E aide ses membres à :
- améliorer la qualité de leurs interventions, stratégies, partenariats et démarches ;
- s’inscrire dans une dynamique d’apprentissage permanent et d’innovation ;
- répondre aux exigences de transparence et de redevabilité.

L’objectif général du F3E est de « permettre à ses membres d’améliorer la qualité de leurs actions à partir de
l’analyse de leurs pratiques, et ainsi de renforcer leur utilité sociale ». Pour cela, le F3E a construit avec ses
membres une programmation stratégique pour la période 2006-2011 autour de trois objectifs spécifiques:

- « renforcer le F3E comme carrefour d’échange et de débat autour de l’évaluation et de la ‘démarche


qualité’ »
- « affiner et différentier les outils et services du F3E au bénéfice des membres »
- « adapter le F3E à l’évolution de sa stratégie »

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Complémentarités entre les deux collectifs

La complémentarité entre les deux structures et les services qu’elles proposent, s’organise autour des champs
d’application du renforcement des capacités. Les travaux menés dans le cadre de la Commission Coopération
Développement ont permis aux différentes parties prenantes du dispositif (ONG, MAEE) de préciser les définitions
du renforcement de capacités et de ses différents champs d’application.

Le renforcement des capacités d’une organisation a été défini comme une « intervention consciente et globale dont
le but est l’amélioration de la visibilité, de l’efficacité et la pérennité de l’organisation dans un contexte et une
mission donnés ». Le terme « capacités » se réfère également aux compétences et aptitudes des individus au sein
de cette organisation. Trois champs d’application du renforcement de capacités ont été identifiés :

- Le renforcement opérationnel : le renforcement de capacités au niveau opérationnel a pour objectif de


développer des processus métiers et des compétences aptes à rendre son intervention pertinente, efficace,
efficiente et viable.
- Le renforcement organisationnel : le renforcement de capacités au niveau organisationnel a pour objectif de
permettre à une organisation de fonctionner comme une entité qui a une direction souveraine et autonome,
une stratégie, une aptitude à innover.
- Le renforcement institutionnel : le renforcement de capacités au niveau institutionnel a pour objectif de
permettre à l’organisation de s’insérer dans son environnement externe, de créer des synergies entre les
acteurs et d’être reconnue comme un acteur crédible auprès des différentes parties prenantes : les pouvoirs
publics, ses pairs, ses différents partenaires techniques et financiers, les collectivités locales, le grand public,
les médias, etc.

Le champ d’action du F3E est celui des projets, programmes, dispositifs, stratégies et politiques qui régissent les
pratiques de la coopération non gouvernementale (renforcement opérationnel). Historiquement, l’évaluation des
pratiques est le cœur de métier du F3E. Toutefois, bien que l’évaluation soit une étape clé dans une démarche
d’amélioration, elle ne suffit pas à elle seule. Ceci explique que la fonction d’accompagnement méthodologique du
F3E se soit renforcée sur tout le cycle d’une intervention et qu’une complémentarité des trois programmes du F3E
ci-dessous soit davantage recherchée :

- « Accompagner et cofinancer des études » à destination des membres du F3E3 dans le but d’analyser,
valoriser et améliorer les pratiques sur le terrain.

- « Produire, échanger et diffuser des savoirs » afin de mettre à disposition des acteurs des ressources et
références utiles à l’amélioration de leurs actions.

- « Former » en vue de renforcer les capacités d’étude et de gestion d’actions de développement des
acteurs non gouvernementaux.

Les activités de Coordination Sud s’axent sur deux dispositifs complémentaires qui visent l’amélioration des
performances de l’organisation interne des ONG (gouvernance, management, relations institutionnelles) :
- Une fonction de centre de ressources qui propose des services de veille, de diffusion d’information
d’ingénierie de formation, d’échanges de pratiques sur différents champs de compétences (financements,
GRH, juridique/fiscalité, stratégie d’alliance).
- Un dispositif financier et d’accompagnement (FRIO) qui permet aux associations françaises de solidarité
internationale de mobiliser de l’expertise externe pour les conseiller et les accompagner sur du diagnostic
organisationnel, la définition de stratégie(s) ou la conduite du changement.

Afin de maintenir une bonne complémentarité, Coordination Sud et le F3E mènent depuis plusieurs années un
dialogue étroit et régulier. Ils adoptent une approche commune et globale de la qualité dans le champ de la
solidarité internationale pour offrir au ONG des outils distincts au service de la performance et de la qualité de leur
organisation et leurs actions.

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