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COMPETENCE II : TRAITER UNE SITUATION RELATIVE AUX CONDITIONS

DE L’HOMME DANS LA SOCIETE


THEME : LES CONDITIONS DE LA LIBERTE
LECON 1 : LA VIE EN SOCIETE
CLASSE : TA
DUREE : 08H
Situation d’apprentissage

Au début du mois de novembre, l’un des élèves de ta classe, crée la polémique lorsqu’il
déclare que si l’homme veut assouvir son désir de liberté et être heureux, il doit vivre seul.
Très vite, d’autres camarades de classe essaient de lui montrer que la société demeure le cadre
idéal de la liberté et du bonheur de l’homme. Pour bien comprendre la complexité de la vie en
société, les élèves cherchent à connaitre la nature sociale de l’homme, les fondements de la
société, expliquer l’omniprésence de la violence dans la société et à apprécier le rôle des
autres dans la manifestation de la liberté.

HABILETES CONTENUS
EXPLIQUER la Nature sociale de l’homme
Le Droit comme fondement de l’Etat
L
la liberté
la violence
DISTINGUER L’Etat de la Nation

La mémoire comme caractéristique de l’homme


L’inconscient une autre dimension de l’homme
MONTRER La Justice Comme finalité de l’Etat et de la Nation
L’omniprésence de la violence dans l’espace social
Le rôle dans la manifestation de la liberté
APPRECIER Les conditions de la liberté en société

SUPPORTS UTILISES BIBLIOGRAPHIE


-guide d’exécution
-Manuel de philosophie SUD
édition
-cahier d’activité terminale
-collection minerva
-Internet

Moments Stratégies Activités de Activités de TRCES ECRITES


didactiques pédagogiques l’Enseignant l’Elève

-Rappelez la date -Ils rappellent la


du jour date du jour
-un volontaire -il fait un rappel
pour nous faire de l’activité
un rappel de la précédente
précédente -ils lisent la
activité situation et
-lisez la situation identifient les
d’apprentissage et taches à exécuter
identifiez les
taches à exécuter -les élèves
-A partir de cette déterminent le LEÇON 2 : LA VIE EN SOCIETE
situation, donnez titre de la leçon
le titre de la leçon
Ils s’essayent à la
A partir des rédaction d’une
INTRODUCTION
taches identifiées introduction
et le titre de la Du latin « civitas » c’est-à-dire la cité, la
leçon, construisez société est le milieu de vie des hommes.
une introduction Cette cité a pour fin le vivre ensemble des
hommes pour leur épanouissement. En effet,
le cadre social est le seul lieu favorable pour
la libération de l’homme. Cette idée de cité
est liée aux notions de Société, d’Etat, de
Nation et d’Autrui. En conséquence, la
société, la nation, l’Etat et autrui deviennent
donc des moyens pour atteindre cette liberté.
Et pourtant, les exigences des principes
juridiques, les relations souvent
conflictuelles avec le voisinage réduisent au
silence la liberté humaine. Dès lors, le cadre
social peut-il réellement assurer la liberté de
l’homme?
I-L’ORIGINE DE LA SOCIETE
A-LE CARACTERE NATUREL DE LA
SOCIETE
La société se défini comme un ensemble des
individus entre lesquels existent des rapports
organisés et des échanges de services. Elle
est structurée par des lois, des règles et
obligations d’intersubjectivités.

Pour les naturalistes en effet, l’homme est


un être naturellement sociable. D’où
l’affirmation d’Aristote en ces termes : «
L’homme est un animal politique » Le
Politique. Cette pensée veut dire que la vie
en société est inhérente à la nature humaine.
Etre de langage, l’homme a pour fin de
vivre en société où il peut réaliser son
bonheur et poursuivre sa fin essentielle qui
est la justice. Il est donc inconcevable qu’un
homme réalise son humanité en dehors ou
en deçà de la société. C’est ce qu’Aristote
mettait en exergue quand il écrit « l’être de
l’homme tel qu’il a été créé ne peut se
maintenir en vie qu’en société » Idem.
Cette pensée aristotélicienne est soutenue
par Lucien Malson dans son œuvre Les
enfants sauvages où il déclare : « c’est
dans la société que se construit l’homme,
en dehors il n’est que virtualité.» Pour
Malson, il n’y a de vie humaine en dehors
des hommes.

B-LA THESE CONTRACTUALISTE DE


SOCIETE
Si les naturalistes tels qu’Aristote affirment
que la société a toujours existé, donc elle est
un fait naturel, chez les philosophes comme
Hobbes et Rousseau, c’est plutôt par un
compromis que l’homme doit l’origine de la
société. Pour eux, la société est le produit
d’un contrat, d’un pacte ou d’une
convention humaine. Ils sont unanimes que
sans la société, les hommes vivent à l’état de
nature, c’est-à-dire où chacun agit de
manière à être un obstacle injustifié et
injustifiable pour les autres, ce que Thomas
Hobbes identifie au règne de la jungle :
‘‘Homo omini lupus’’ « l’homme est un
loup pour l’homme » Le Léviathan. Pour
sortir de cet état d’inconfort, il faut, déclare
Rousseau : « Trouver une forme
d’association qui défende et protège de
toute la force commune la personne et les
biens de chaque associé et par laquelle
chacun en s’unissant à tous n’obéisse
pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre
qu’auparavant. » Du Contrat social. La
société naît donc pour mettre fin à la
violence et permettre aux hommes de vivre
rationnellement ensemble. Au
demeurant, que la société soit naturelle ou
qu’elle relève de l’artifice, parler de la
nécessité de la société, c’est vouloir aborder
son caractère inhérent et indispensable pour
l’homme. Dit autrement, c’est au sein de la
société que l’homme peut se réaliser
pleinement. Cette société, au sens
patriotique du terme s’appelle Nation et
d’un point de vue moral se nomme Etat.

ACTIVITE D’APPLICATION

-Qu’est-ce que la société ?


-Combien d’origines reconnaît-on à la
société ? Citez-les
-Quelles sont les positions d’Aristote et de
Rousseau sur l’origine de la société ?

II-FONDEMENTS ET FINALITES DE
L’ETAT DE NATION
A-APPROCHE DEFINITION DE L’ETAT
DE NATION
1-La notion de l’Etat

Le mot Etat fait son apparition au XXIè


siècle avec le philosophe politique Italien
Nicolas Machiavel pour désigner un
nouveau type de pouvoir différent de
l’ancien qui était d’ordre familial et
religieux. L’Etat renvoie au sens large du
terme à une forme d’organisation politico-
administrative et juridique caractérisée par
une autorité politique. De façon restreinte, le
vocable Etat fait sens à une instance
gouvernante de la société, c’est-à-dire le
gouvernement, composé du Président de la
république et des ministres.

D’un point de vue plus conséquent, l’Etat


c’est la société organisée. Cette tendance
s’apparente à sa définition purement
philosophique.

Du point de vue philosophique donc, l’Etat,


c’est le corps politique, un corps moral et
collectif, une entité abstraite. Ainsi que le
soutient Hegel : « l’Etat est la haute
réalisation de l’esprit humain. » La
philosophie du droit
Pour la science politique contemporaine,
l’Etat est consubstantiel à la démocratie.
Autrement dit, l’Etat est l’autre nom de la
démocratie. On ne parle d’Etat que là où la
démocratie est le système politique
intelligible à la faisabilité de la politique.
Cependant, qu’en est-il la notion de Nation ?

2-La notion de Nation

De son étymologie latine « Natio », le mot


Nation désigne une communauté humaine
dont les membres sont unis par les liens
culturels, historiques, linguistiques et
affectifs. C’est la manifestation de la volonté
de vivre-ensemble dans l’harmonie et dans
l’unité dans un même espace
géographiquement défini. La Nation est
donc la conscience des peuples de former un
groupe solidaire. C’est donc le désir et la
fierté d’appartenir à une communauté
d’avoir les mêmes aspirations, et les droits
communs à tous. C’est ce qui fait à
ERNEST Renan dans son ouvrage Qu’est-
ce-qu’une Nation ? que : « La Nation est
une âme, un principe spirituel ». En somme,
soulignons que la Nation repose sur deux
éléments essentiels que sont : l’Amour et la
Volonté de vivre ensemble. C’est ce qui la
démarque de l’Etat.

C-LES RAPPORTS ENTRE


L’ETAT ET LES CITOYENS

1-l’Etat comme facteur


d’épanouissement

Selon les philosophes du contrat, le but


ultime de l’Etat, c’est d’assurer la liberté
des citoyens. Ainsi, pour
Thomas Hobbes, sans l’Etat civil, les
hommes seraient exposés à l’insécurité, à la
barbarie de l’état de nature. L’Etat est donc
né pour mettre fin à cette barbarie naturelle
par l’organisation de la vie collective en vue
d’assurer la liberté de chaque citoyen. En
d’autres termes « l’Etat est né pour mettre
fin à la guerre de tous contre tous »,
Thomas Hobbes, Le Léviathan. En un mot,
l’Etat est donc un organe protecteur des vies
et des biens des citoyens. L’Etat favorise la
liberté d’opinions, la liberté religieuse, la
liberté syndicale et politique. En clair, «
l’Etat incarne le statue achevé de la liberté
», Hegel, La Raison dans l’Histoire. En
d’autres termes, l’Etat est le moyen de
perfection de la vie humaine et ce type
d’Etat porte un nom : l’Etat démocratique.

La démocratie est le système politique


intelligible à la volonté du peuple. Or, la
démocratie va de pair avec la liberté et
l’affirmation des droits de l’homme. De ce
point de vue, nous notons que l’objectif de
tout Etat moderne est de veiller au respect
des principes élémentaires de la démocratie
et des droits de l’homme que sont la liberté
d’expression et de pensée. Ainsi que le
soutient Spinoza : « la fin de l’Etat est en
réalité la liberté ». Traité théologico-
politique. En clair, le but de l’Etat c’est de
réaliser la liberté des individus. Par son rôle
régalien, l’Etat lutte contre l’arbitrage, c’est-
à-dire la domination de l’homme par
l’homme, les inégalités sociales en créant
des opportunités d’emplois, les
infrastructures sanitaires et éducatives….
En définitif, Toutefois, l’Etat n’est-il pas
source d’aliénation ?

1- L’Etat facteur d’aliénation

Si la finalité première de l’Etat est d’assurer


le bon fonctionnement de la société selon les
contractualistes, cela ne fait pas l’unanimité.
Pour les Anarchistes, l’Etat est un organe
d’aliénation des libertés individuelles. Il
brime la liberté naturelle illimitée par des
règles et des normes. Ainsi, l’Etat est
considéré par Bakounine comme, « le
tombeau des libertés ». L’Etat est ici
comparé à un lieu où sont enterrées les
libertés. Pour ce philosophe, l’intérêt absolu
de l’Etat est contraire à celui des citoyens.
Cette contradiction exige que les citoyens se
plient à la volonté de l’Etat en niant leur
propre vie, en sacrifiant leur liberté. Comme
le soutient Lénine : « tandis que l’Etat
existe, pas de liberté ; quand règnera la
liberté, il n’aura plus d’Etat. » L’Etat et la
Révolution. Cette pensée montre clairement
la fin de l’Etat, ce que les Anarchistes
soutiennent vivement. Pour résoudre le
problème de liberté encouragé par l’Etat, les
anarchistes prônent la mort de l’Etat. D’où la
pensée révolutionnaire de Bakounine : « La
politique doit avoir pour objet immédiat et
unique la destruction de l’Etat. » Lettre du
5 octobre.

Par ailleurs, l’Etat s’offre comme une source


de domination des riches sur les pauvres.
Les pathologies du pouvoir font croire à
l’Etat qu’avoir le pouvoir, c’est être le
pouvoir. Cette confusion entre l’être et
l’avoir, a contribué à la transformation de
l’Etat originel en Etat de classe. D’où
l’exploitation des pauvres par les riches
parce qu’ils sont les plus forts. Dans
L’idéologie allemande, Karl Marx le signifie
clairement : « L’Etat est un appareil de
domination des bourgeois pour asseoir
leur suprématie sur les prolétaires. » cette
domination se fait au plan économique,
social et politique. L’Etat est donc aux
mains des plus forts et il piétine toujours le
peuple. Paul Valéry soutient cette thèse en
ces mots : « Si l’Etat est fort, il nous écrase
(..). » Regard sur le monde actuel. L’Etat a
donc pour mission ou pour fin la mort du
citoyen. En clair, l’Etat est un organe
d’exploitation qui nous empêche de nous
réaliser pleinement. L’Etat est un puissant
instrument de destruction qui a pour objectif
d’enchainer les citoyens. En somme, l’Etat
constitue une entrave à la liberté naturelle de
l’homme. Au regard de ce caractère
Etatique, la liberté n’apparaît-elle pas
comme une exigence des lois ?

ACTIVITE D’APPLICATION

-Qu’est-ce que la Nation ?


-Qu’est-ce que l’Etat ?
-Quel rôle joue l’Etat dans l’affirmation de
la liberté de L’homme ?

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