Les moyens de propagande et les sources de financement de l'idéologie djihadiste

Les moyens de communication propres aux organisations terroristes

Les groupes terroristes disposent de leurs propres moyens de propagande. Ils disposent de
leurs propres agences de communication qui diffusent leur idéologie et revendiquent leurs
actions.
A titre d'exemple, les revues Dabiq, Amaq, Runiyah et Dar Al-Islam sont des organes de
propagande du groupe Etat Islamique.
La revue Inspire quant à elle est au service de la nébuleuse Al Qaïda. Ce sont des revues
conçues pour les djihadistes et autres anarchistes. C'est ce que confirme Mathieu GUIDERE
cité par Romain MIELCAREK dans un article publié le 17 avril 2013 sur le site du journal « Slate
» lorsqu'il dit: « les djihadistes et les anarchistes sont les deux publics qui lisent Inspire pour y
trouver des idées. » Juste après les attentats de Paris, le numéro 12 de la revue Dabiq voit sa
Une en version anglaise condensée en deux mots, « Just Terror », se réjouir de l’horreur causé
par les djihadistes. Dans les détails de l’article, il est écrit ceci : « Les huit chevaliers ont mis
Paris à genoux, après des années d'arrogance de la France devant l'Islam »

L'utilisation des réseaux sociaux par les groupes terroristes

Les médias sociaux aident aussi les djihadistes dans leurs politiques de communication. Des
vidéos sont postées sur You Tube pour faire la propagande du terrorisme, Facebook et Twitter
sont utilisées pour faire passer des messages aux jeunes et les inciter à adhérer au djihadisme.
De nombreux jeunes se sont radicalisés au djihadisme après avoir fréquenté des sites diffusant
les idéaux de la guerre terroriste. Abou Bakr Al Baghdadi, le chef du groupe Etat islamique,
s'est surnommé « le calife Twitter ».

Les médias classiques et la couverture des attentats: une propagande non voulue du
terrorisme

Aujourd'hui, tous les médias surtout ceux d'information en continu font une large couverture
des attentats terroristes survenus dans une région donnée du monde. France 24, Al Jazeera,
124news, CNN, Euronews... consacrent de longues éditions spéciales à des attentats commis
par les djihadistes. Ce faisant dans leur volonté d'informer la Communauté mondiale, ces
chaînes de télévision font une publicité non voulue aux terroristes qui occupent, dès lors, le
devant de l'actualité pendant de nombreux jours. Hervé BRUSINI, dans un article de Gaël
COGNE lu sur le Site web de francetvinfo, donne son avis sur le phénomène: « C'en un piège
fait à la démocratie. L’équation est compliguée. Il y a une contraction dans le fait même de
rendre compte de ce type d'événements, au risque d’entretenir le terrorisme ». Abdelasiem
El DIFRAOUI porte lui aussi un regard très sévère sur le traitement médiatique de la
propagande djihadiste. Pour lui, les médias occidentaux « sont complétement pris au piège de
cette propagande. On réagit à chaque menace, chaque vidéo. On relaie, mais on ne
contextralise pas ». Des médias, conscients de ce danger, ont décidé de ne plus diffuser
certaines images liées au terrorisme. C'est le cas du groupe média BFMTV qui a décidé de ne
plus diffuser des photos de terroristes. Bref, le professionnalisme des journalistes est
interpellé dans la couverture des activités des terroristes.