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Marché UEMOA

Comment faire de l’optimisation fiscale


Par | Edition N°:4297 Le 13/06/2014 | Partager
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Le passage par le Sénégal est conseillé par les professionnels
Le pays a une convention de non double imposition avec le Royaume
La fiscalité sur les marchés de la zone jugée lourde, mais pas autant qu’au Maroc

Les prélèvements, notamment sur les dividendes, sont jugés lourds, mais pas autant qu’au
Maroc. Aujourd’hui, le Royaume a signé quatre conventions de non double imposition avec le
Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali, mais seule la première est opérationnelle.
Ce qui en fait l’un des points importants d’entrée sur le marché de l’UEMOA.

Plusieurs investisseurs prêts à se développer sur les marchés de la zone UEMOA (Union
économique et monétaire ouest-africaine) vont reconsidérer leur position après la 2e édition du
colloque Coface risque pays le 11 juin. Les opportunités d’affaires sur ces marchés restent
énormes. En même temps, la négligence des aspects juridiques et fiscaux peut peser sur la
compétitivité. Malgré une monnaie commune et la mise en place d’un certain nombre de règles,
les pratiques diffèrent encore d’un pays à l’autre. «L’on tend vers un marché unique, une
intégration économique plus poussée, mais c’est encore très lent», relève Jean-Jacques Lecat,
associé chez CMS Bureau Francis Lefebvre. D’importants écarts peuvent être enregistrés au
niveau des impôts et taxes appliqués dans les marchés de la zone. Globalement, «la fiscalité est
encore lourde dans toute la région», estime Lecat. L’impôt sur les bénéfices varie entre 25 et
30% et la TVA de 15 à 19%. La Guinée Bissau a les taux les plus bas sur ces deux indicateurs.
Au-delà de l’impôt sur les bénéfices et de la TVA, les prélèvements sur les flux de dividendes,
d’intérêts ou encore sur la rémunération des prestations sont jugés élevés. Cela dit, la fiscalité est
moins lourde comparée au Maroc. En d’autres mots, les opérateurs ne devraient pas avoir de
grandes surprises à ce niveau. Le challenge sera surtout d’éviter la double peine fiscale.
L’optimisation est toujours possible. Le Maroc a signé quatre conventions de non double
imposition avec le Sénégal, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali. Aujourd’hui, seule la
première est opérationnelle. Cela voudrait dire que le Sénégal est pour l’instant l’une des
meilleures portes d’entrée pour les opérateurs marocains sur les marchés de la zone UEMOA.
«Selon le type d’activité, il y a la possibilité de réduire la fiscalité en créant par exemple au
Sénégal un hub qui interviendrait ou qui aurait des holdings ou des succursales dans les autres
pays de la zone», fait savoir Lecat. Ce schéma est en partie utilisé par Attijariwafa bank pour son
expansion sur le continent. La filiale sénégalaise CBAO a ainsi ouvert une succursale au Burkina
Faso. C’est également le cas pour BMCE Bank avec Bank of Africa. La Banque Populaire s’est
de son côté alliée à un partenaire ivoirien pour aujourd’hui couvrir tous les pays de la zone
excepté la Guinée Bissau. Certains opérateurs passaient par des pays tiers signataires d’une
convention de non double imposition avec les Etats membres de l’UEMOA pour y déployer leurs
activités. Dans d’autres cas, une entreprise qui produit au moins 30% de la valeur ajoutée au
Sénégal et 40% dans un autre pays de la zone UEMOA pourrait voir ses marchandises circuler
librement dans les huit pays.

F. Fa.

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