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Introduction :
Nous analyserons en premier lieu ces spécificités en termes d’exploitation. Cette richesse de
solutions adaptées obéit cependant à une méthodologie commune: le dimensionnement du
matériel ferroviaire, quelle que soit son utilisation, répond aux mêmes critères simples : une
charge à remorquer sur un parcours-type dans un horaire donné. Les solutions doivent
satisfaire des contraintes pour s’inscrire dans un existant ferroviaire particulièrement lourd à
gérer. Il convient d’effectuer l’inventaire exhaustif de ces contraintes, d’en mesurer
l’importance relative pour répondre à la demande dans les conditions les plus économiques.
Un exposé théorique se doit d’être illustré par un exercice pratique, c’est pourquoi nous
«dimensionnerons » un engin moteur, sachant que la méthode est applicable à tout type de
matériel.
Enfin, nous donnerons un aperçu succinct, mais représentatif des matériels existants les plus
récents circulant dans le monde.
Son critère fondamental est le Programme de Traction auquel doit satisfaire le matériel
roulant. Trois paramètres caractérisent ce programme:
• la charge remorquée ;
• le parcours-type ;
• l’horaire.
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1.1 Charge remorquée
Elle est la somme de la charge utile et de la masse à vide du matériel (ou tare).
Pour les passagers, c’est leur nombre par véhicule qui détermine la charge utile, sachant que
l’on différencie le poids moyen d’une personne suivant le domaine de transport : avec ou sans
bagage, en grande ligne: nombre de places assises, en urbain : nombre de passagers au m2. De
même pour le fret, la charge remorquée est la somme de la tare et de la charge nette de chaque
wagon.
Les valeurs courantes pour les principales catégories de véhicules sont données dans le
tableau 1.
1.2 Parcours-type
Il est caractérisé par la distance et le profil de ligne.
Le profil de ligne comprend :
• le profil en long donnant les rampes, les pentes (exprimées en millimètres par mètre
ou « pour mille » : ‰) et les paliers (0 ‰) ;
• le profil en plan donnant les courbes (exprimées par leur rayon en mètre) ou
alignements, lignes droites (rayon ∞).
Selon la géographie, le profil des lignes de chemin de fer se classe en trois catégories.
Le tracé suit les vallées sinueuses et franchit les « accidents » du relief: seuils, cols, défilés.
Les rayons de courbes sont faibles ou moyens : entre 500 et 1000 m. Les déclivités sont
prononcées: supérieures à 5 ‰ pouvant atteindre 10 à 15 ‰.
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Tableau 1 – Masses des principales catégories de véhicules ferroviaires
Masse unitaire Masse du train
Véhicule Capacité unitaire
en charge (t) (t)
10 voitures
Voiture grande ligne 88 places 49
(490)
81 passagers 6 voitures
Voiture métro 32
(4 passagers/m2) (192)
• tare : 21;
30 wagons
Wagon trémies 48 m3 • charge utile: 50;
(2 130)
• total : 71
Tous les axes ferroviaires traversant les massifs montagneux appartiennent à cette catégorie.
Courbes et déclivités atteignent des valeurs exceptionnelles :
1.3 Horaire
C’est pour le client, passager ou fret, l’un des arguments de vente essentiels. Il s’exprime :
L’horaire indique aussi les arrêts prévus en ligne, la vitesse maximale du parcours et la marge
de régularité. Celle-ci, en ajoutant un temps forfaitaire à l’horaire de base, permet de tenir
compte d’un pourcentage d’aléas (travaux, encombrement des sorties ou entrée de gares), de
sorte que l’agent de conduite peut « rattraper » une partie du temps perdu. Si la marge de
régularité est nulle, il s’agit d’une « marche tendue ».
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• la puissance mise en jeu sur les différentes portions ;
• la consommation d’énergie, donc les marches «économiques» possibles d’effectuer en
fonction de la marge de régularité.
C’est le cas le plus général des liaisons entre centres (villes, ports, centres d’activités). La
caractéristique d’une telle exploitation est la variété des circulations et l’hétérogénéité des
vitesses de circulation :
Se pose alors le problème des conflits de circulation sur une même voie entraînant des
dépassements avec arrêts, des « creux de trafic », etc.
Le trafic et l’exploitation qui en résulte sur les lignes à grande vitesse se rangent dans cette
catégorie, même si la plupart des trains circulent à des vitesses homogènes. En effet, la très
forte densité de circulation et la diversité des provenances et destinations la rendent
particulièrement délicates (plus de 250 circulations quotidiennes sur la portion nord de la
ligne à grande vitesse Paris Sud-Est).
1.4.2 Banlieue
Ce type d’exploitation s’exerce très fréquemment sur des lignes dédiées, excluant tout autre
trafic. Les voies de la banlieue au départ de la Gare Saint-Lazare à Paris, sont organisées en
six groupes en fonction des destinations.
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Le problème à résoudre est celui des heures de pointe avec les aléas que peuvent engendrer
les flux considérables de passagers : difficultés d’entrées et sorties, accidents.
1.4.3. Urbain
C’est le cas des réseaux de métropolitains et de tramways. Les circulations sont parfaitement
homogènes en termes de vitesse et de points d’arrêt. Seuls les aléas dus aux pannes ou aux
passagers peuvent générer des situations dégradées. En conséquence, les marges de régularité
sont intégrées dans le temps d’arrêt en station, alors que le temps de parcours est en marche
tendue.
Adhérence : Le très faible frottement au contact roue-rail limite l’effort maximal de traction
résultant du couple moteur : 45 % de la masse adhérente dans les meilleures conditions de
contact (rail propre et sec). En freinage, cette valeur est encore beaucoup plus faible, limitée
entre 10 et 13 % par tous les réseaux, afin de respecter la distance d’arrêt en toutes
circonstances d’état du rail (figure 1).
Dans le cas du roulement sur pneumatiques, utilisé sur certains métros tels que : Paris, Lyon,
Montréal, Santiago du Chili, les coefficients d’adhérence peuvent atteindre 70 %.
Gabarit et masse :
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Un très grand nombre de gabarits différents existent dans le monde. Chaque réseau, en
fonction de son histoire, a élaboré le sien.
Ils sont pratiquement tous répertoriés par l’Union internationale des chemins de fer (UIC).
À titre d’exemple, le gabarit des chemins de fer en Grande-Bretagne est différent de celui des
réseaux du continent européen !
Masse :
Elle se définit par la masse par essieu, imposée par les caractéristiques de la voie. Suivant les
réseaux dans le monde, elle peut aller de 12 tonnes à 32 tonnes par essieu.
En Europe, la valeur la plus répandue est 22,5 tonnes. Les lignes à grande vitesse en France
sont limitées à 17 tonnes.
La circulation d’un essieu dont les roues constituent un dicône est telle que la trajectoire de
celui-ci n’est pas rectiligne mais sinusoïdale : c’est le « lacet ». Des efforts transversaux
parasites prennent naissance, néfastes pour la voie et la tenue du matériel en ligne. La voie est
donc source de vibrations, même avec d’excellentes caractéristiques de pose.
Par exemple, pour une valeur nominale de 25 kV, la variation est comprise entre 29 kV et 18
kV. En tension continue où les pertes sont élevées, les fluctuations sont fréquemment en
valeur basse, de l’ordre de 1 000 V en cas de fort trafic.
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En outre, la prise de courant d’alimentation par pantographe et caténaire est un système
élastique soumis aux influences aérodynamiques pouvant engendrer des « décollements »
donc des interruptions d’alimentation.
Avec effort à la jante nécessaire pour vaincre les résistances propres à celles du convoi
et résultant du profil de ligne,
adhérence utilisable
Les solutions de disposition des essieux moteurs varient selon le type de train et les
conditions d’exercice de l’effort de traction. Les critères de choix sont les suivants :
Si le matériel remorqué ne peut comporter d’essieu moteur (cas des wagons de fret et
des voitures classiques de passagers), ils seront tous concentrés sur un engin moteur
dédié à la traction : c’est général de la « locomotive » dédiée à la traction. Celle-ci
peut d’ailleurs être placée de manière quelconque : en tête, en queue ou au centre de la
rame.
Si, par ailleurs, l’effort d’une seule locomotive est insuffisant, il en sera disposé plusieurs
en unités multiples :
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• concentrées en tête : unités multiples attelées ;
• réparties dans la rame : unités multiples réparties.
Si le matériel remorqué est susceptible de comporter des essieux moteurs, il s’agit de
la « traction répartie ». C’est le cas général des automotrices, automoteurs, rames de
métro, tramways.
Exercice d’application :
Nous nous proposons de dimensionner une locomotive dédiée au trafic fret en vue
d’assurer le programme de traction suivant :
L’effort à vitesse nulle s’exerce dans les conditions les plus difficiles en rampe de 10 ‰ et
courbe de 350 m de rayon. La résistance à l’avancement du train RT est :
= + +
8
1200
= 1,2 + 0,01. + 0,000171. = 14,4
100
= 65.10 . + 0,13. + 10 . . + 3. 10 .
L’influence de la courbe minimum, ρ = 350 m, s’exprime par le profil corrigé avec k = 800:
800
$% = $ + = 10 + = 12,28 ‰
ρ 350
L’effort nécessaire pour exercer une accélération minimale en rampe tient compte du
coefficient majorateur dû aux masses tournantes que l’on prend égal à :
• 9 % pour la locomotive ;
• 4 % pour la rame.
9
(F en kN, m en tonnes, γ en m/s2)
L’accélération γ minimale à prendre en compte doit être de l’ordre de 0,02 m/s2, soit :
2 = + - = 178 + 27 = 205
205
= = = 0,24
88 . 9,81
Cette valeur représente une faible sollicitation de l’adhérence par rapport à ce qui est
couramment pratiqué avec des coefficients compris entre 0,35 et 0,40.
Le calcul ci-dessus ne tient pas compte de l’éventualité d’un « décollage » du train, difficile,
qui peut se produire dans certaines circonstances de température basse ou de stationnement
prolongé du matériel remorqué. Dans ce cas, on considère l’expression de la résistance en
profil corrigé, dans laquelle s’ajoute un nombre déterminé expérimentalement, suivant le type
de matériel et le gradient du profil (tableau 2).
Dans le cas qui nous intéresse, on prendra i < 7 ‰ pour un train de fret, et la résistance à
l’avancement au décollage du train est égale à :
+
= (1,25 . $ . 0,981 + 2,75
,
1288
= 1,25 .12,28 .0,981 + 2,75 = 229,4
100
= + - = 230 + 27 = 247
Il est prudent de choisir un effort au démarrage de 300 kN permettant de couvrir tous les
cas difficiles de démarrage avec une marge de sécurité. L’adhérence sollicitée est alors de :
300
= = = 0,35
88 . 9,81
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2.3.2 Tracé de la caractéristique effort-vitesse en limitation d’adhérence
8 + 0,1
=
8 + 0,2
avec = 300
soit :
8 + 0,1
= =
8 + 0,2
avec = 0.35
L’équipuissance se déduit du calcul de la puissance à vitesse maximale dans les conditions les
plus courantes, c’est-à-dire en palier :
3= . =Σ . = + .
1200
= 1,2 + 0,01. + 0,000171. = 15 . 1,2 = 58,35
100
Et la puissance 3 devient :
120
3 = 6,5 + 58,35 = 2160 5 sans réserve d’accélération
3,6
Pour ménager une réserve d’accélération de 0,001 m/s2 environ à 120 km/h, il faut une
puissance supplémentaire de :
120
3- = . = . ./ . = 1288 . 0,008 . = 340 5
3,6
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Le tracé de la caractéristique est donné figure 3.
Le rendement est déterminé par l’ensemble des rendements de chacun des composants.
Prenons l’exemple général d’une chaîne de traction alimentée sous tension monophasée.
L’inventaire des centres de pertes comprend :
• l’essieu et sa transmission;
• les convertisseurs;
• le transformateur (figure 4).
Pour une puissance à la jante de 1000 kW – soit 4 000 kW pour une locomotive de 4 essieux,
les pertes sont de : 4 × 177 kW, soit 708 kW.
Dans le cas d’une chaîne de traction autonome à transmission électrique, s’ajoutent les pertes
du moteur thermique. Le rendement est bien entendu nettement inférieur puisqu’il dépend de
celui du générateur thermique (30 à 35 %).
2.5 Autonomie
En traction autonome, le cahier des charges spécifie l’autonomie de l’engin de traction entre
deux ravitaillements en combustible. Elle varie en fonction du parcours-type et peut aller de
1000 km à plusieurs milliers de kilomètres. En fonction de la consommation à pleine
puissance du moteur thermique, on en déduit la capacité de la soute à combustible à prévoir
allant de 2 000 à 12 000 litres pour une locomotive de ligne.
2.6 Auxiliaires
Les fonctions essentielles d’un engin ferroviaire: traction, freinage, conduite, confort,
s’exercent grâce à des fonctions annexes dites « auxiliaires ». À leur tour, ces fonctions
nécessitent de l’énergie qui doit être produite et distribuée.
■ La fonction « freinage mécanique » demande une énergie sous forme d’air comprimé, de
vide ou de liquide sous pression: c’est l’auxiliaire énergie pour le frein.
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■ Le fonctionnement de l’engin comme son exploitation en termes de contrôle-commande a
besoin d’énergie électrique en basse tension.
■ Le train remorqué est consommateur d’énergie, soit pour les passagers (éclairage,
climatisation, fonctions accessoires), soit pour le fret (énergie frigorifique par exemple): c’est
l’énergie pour le train.
Le diagramme figure 5 synthétise le bilan des auxiliaires à partir de deux exemples chiffrés:
engin de traction électrique et engin autonome.
Disposant de toutes les données d’entrée de chaque organe principal concerné, dans le tableau
3 sont indiqués les organes auxiliaires à dimensionner. L’exemple chiffré est identique à celui
de la figure 5.
3. Dimensionnement du freinage
En traction, l'effort est développé par l'engin moteur, de sorte que la distance de mise en
vitesse peut être très importante ; l'horaire en tient compte.
Cette obligation impose un effort retardateur, donc une énergie à dissiper, que l'engin moteur
ne peut produire seul. Chaque véhicule remorqué doit donc participer au freinage en raison
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directe de sa masse. Le freinage, contrairement à la traction, est obligatoirement réparti sur
tous les véhicules composant le train.
+E F
L'énergie cinétique à détruire : D= est proportionnelle au carré de la vitesse et à la
masse en mouvement.
,
L’énergie cinétique à dissiper est : D = 720 . 10( . 44,4 = 7,1 . 10G H
Si ce train s'arrête en 60 s (ce qui correspond à une décélération de 0,75 m/s2) la puissance de
freinage est:
D 7,1 . 10G
3IJKLMNOK = = = 12000 5
P 60
1
80 . 10( . 44,4
3IJKLMNOK = 2 = 1314 5
60
Si cette énergie est dissipée sur 4 essieux, la puissance unitaire de freinage par essieu est de
328 kW.
L’effort de freinage s’exerce aux contacts roues-rails. Dans ce cas il est limité par la faible
capacité de frottement qui s’accentue lorsque la vitesse croît. La plupart des réseaux
admettent la limite de 10 % à 13 % d’adhérence à vitesse maximale (figure 1).
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• grâce à l’organe moteur lorsque celui-ci est réversible. C’est le cas du moteur électrique
ou du convertisseur hydraulique. Il s’agit du freinage dynamique.
Les matériels actuels, très sollicités en termes de performance de freinage, complètent les
dispositifs par des équipements d’anti-enrayage, vérifiant à tout instant le glissement de la
roue et provoquant une réduction d’effort momentanée jusqu’à la reprise d’adhérence.
Il fait appel à la réaction par rapport au sol par des dispositifs appropriés exerçant un effort sur
les rails. Le plus utilisé est le frein à courant de Foucault. À titre exceptionnel, en urgence, le
freinage électromagnétique est parfois mis en œuvre.
Le moteur électrique est réversible. S’il reçoit de l’énergie mécanique, il fournit de l’énergie
électrique, devient générateur et développe un couple résistant. L’énergie électrique produite
peut être utilisée de deux manières :
Les moteurs sont déconnectés de l’alimentation et branchés sur une, ou plusieurs résistances
variables. Le réglage du couple résistant se fait par variation de la valeur de la résistance, le
plus souvent grâce à un semi-conducteur contrôlé (thyristor ou IGBT) (figure 6).
L’énergie dissipée exige une ventilation forcée importante du rhéostat de freinage. Le ou les
moteurs d’entraînement du ou des ventilateurs sont alimentés soit par le réseau auxiliaire soit
par un « talon » du rhéostat permettant une vitesse variable automatique de la ventilation.
La puissance de freinage est limitée par les résistances et la puissance de ventilation associée.
Les moteurs restent connectés à l’alimentation qui devient «récepteur». Le schéma est
strictement le même qu’en traction; seule la régulation est adaptée aux paramètres de
freinage. Le fonctionnement est tributaire de la présence d’au moins un récepteur sur la ligne,
qui peut être soit un autre engin de traction, soit un récepteur quelconque sur le réseau
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d’alimentation, à condition, dans ce cas, que les intermédiaires soient réversibles (sous-
station).
Il est constitué de pôles magnétiques successifs, à polarités alternées (figure 8). L'énergie
cinétique du convoi est transférée dans le rail sous forme de chaleur.
Son installation nécessite une technologie particulière du bogie pour contrôler avec précision
l'entrefer en phase de freinage.
L’intérêt majeur du freinage électrique est d’éviter l’usure des organes mécaniques en
freinage par frottement : roues et semelles, disques et garnitures. Par contre, il ne concerne
que l’engin moteur et de ce fait sa puissance est insuffisante pour assurer l’arrêt du convoi sur
une distance compatible avec la sécurité des circulations. Dans tous les cas, le freinage par
récupération et le freinage rhéostatique sont utilisés:
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• en ralentissement pour le passage d’une zone de vitesse V1 à une zone de vitesse V2
Il est également très utilisé en traction électrique dès lors que le réseau n’est pas, ou mal
adapté à la récupération d’énergie. C’est le cas des lignes équipées de sous-stations non
réversibles en alimentation sous tension continue, ou lorsque le trafic n’est pas suffisamment
important de sorte que la probabilité qu’il y ait un autre train «récepteur» est faible. Par
contre, il est proscrit dans le cas des réseaux urbains en tunnel, compte tenu de l’échauffement
de l’air ambiant qu’il provoque.
Le domaine d’emploi du freinage par récupération couvre l’ensemble des cas d’exploitation :
La mise en œuvre de l’effort de freinage par application de semelles sur les roues, ou de
garnitures sur les disques calés sur les essieux, s’est faite, dès l’origine, par un dispositif
entièrement pneumatique. Une conduite générale sous pression, parcourant tous les véhicules
du train, dans laquelle on réalise une fuite ou « dépression », transmet cette information à un
distributeur admettant de l’air comprimé dans les cylindres d’application des semelles ou des
garnitures. L’inconvénient de cette commande est le temps de propagation de la dépression –
ou réalimentation pour le desserrage – dans la conduite générale, d’autant plus important que
le convoi est long (280 m.s–1). La distance d’arrêt, donc la performance du freinage, s’en
trouve allongée. Dès les années 1970, on a associé la commande électrique de la dépression et
de la réalimentation de la conduite générale au niveau de chaque véhicule. Le schéma de
principe du freinage « électropneumatique » est donné figure 9.
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Le champ magnétique variable au cours du temps est responsable de l'apparition d'une force
électromotrice à l'intérieur du milieu conducteur. Cette force électromotrice induit des
courants dans la masse. Ces courants ont deux effets :
Lorsque la variation de flux est due à un déplacement du milieu devant un champ magnétique
constant, les courants de Foucault sont responsables de l'apparition de forces de Laplace qui
s'opposent au déplacement, d'où l'effet de freinage observé.
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