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Thème I : Le comportement et
l’équilibre du consommateur
➢ Chapitre 1 : Le comportement du
consommateur.
Chapitre 1 : Le comportement du
consommateur
Plan du chapitre :
➢ Section I : Les préférence du consommateur.
➢ Section II : La contrainte budgétaire du consommateur.
Contenus associés :
L’utilité. La contrainte budgétaire.
Les préférences. La droite de budget.
La courbe d’indifférence. Le panier optimal.
b) L’utilité totale UT :
L’utilité totale d’un bien X noté UT ou UX est le niveau de satisfaction globale que
l’individu retire de la consommation de ce bien.
Exemple : situation 1 p 10
1 verre d’eau procure à l’individu un niveau de satisfaction (d’utilité) totale UT égale à 8
donc U1 = 8 (l’utilité totale retiré par la consommation d’un verre d’eau).
c) L’utilité marginale Um :
L’utilité marginale d’un bien X noté Um est l’utilité que nous procure chaque unité
supplémentaire de ce bien. Autrement dit, c’est la satisfaction procurée par la consommation
d’une unité supplémentaire d’un bien.
Exemple : Situation 1 p 10 :
• 1er verre d’eau ➔UT = 8
• 2ème verre d’eau ➔UT = 13
➔Um mesure la satisfaction que l’individu a gagné entre le premier et le deuxième verre
d’eau.
𝑈 −𝑈 13−8
Donc 𝑈𝑚 = 𝑄2 −𝑄1 = =8
2 1 2−1
D’où l’utilité marginale d’un bien Um est le rapport entre la variation de l’utilité totale et
la variation de la quantité consommée de ce bien.
𝑈2 − 𝑈1 ∆𝑈
𝑈𝑚 = =
𝑄2 − 𝑄1 ∆𝑄
Remarques :
➢ L’utilité totale est croissante : elle augmente avec chaque bien consommé mais
à un rythme de plus en plus faible.
➢ L’utilité totale d’une consommation d’un bien donné est la somme des utilités
marginales des unités consommés de ce bien : 𝑈𝑇𝑋 = ∑𝑛𝑖=1 𝑈𝑚𝑋𝑖 Avec n : nombre des verres
d’eau et X : verre d’eau
Dans notre cas : 𝑈𝑇𝑋 = ∑3𝑖=1 𝑈𝑚𝑋𝑖 = 𝑈𝑚1 + 𝑈𝑚2 + 𝑈𝑚3 = 8 + 5 + 4 = 17
➢ L’utilité marginale est décroissante car la satisfaction diminue avec chaque unité
supplémentaire consommée d’un bien mais elle reste positive étant donné que le consommateur
est rationnel et donc il ne continu pas sa consommation au-delà du point de saturation.
UT= 20 (utilité maximale) ➔Um = 0 : c’est la saturation.
d) Représentation graphique :
Reprenant l’exemple du consommateur dans la situation 01 p 10 :
Nbre des verres d’eau Utilité totale UT Utilité marginale Um
0 0 -
1 8 8
2 13 5
3 17 4
4 19 2
5 20 1
6 20 0
7 19 -1
• Au point S on a l’utilité totale est maximale (UT = 20), l’utilité marginale est nulle
(Um = 0) qui correspond à l’hypothèse de saturation des besoins et cela se traduit par la loi de
l’utilité marginale décroissante.
Ainsi, l’Um procurée par la consommation d’une unité supplémentaire d’un bien X
diminue progressivement et devenue nulle au point de satiété S (saturation).
2) La fonction d’utilité :
Un panier de bien est un ensemble composé d’un ou de plusieurs produits. Dans notre cas
le panier de bien est composé par deux produits à savoir le jus d’ananas noté X et le jus d’orange
noté Y.
Chaque panier de ce deux biens (X ; Y) procure au consommateur un niveau donné de
satisfaction ou d’utilité. Le niveau de satisfaction procuré par chaque panier est représenté dans
le tableau suivant :
Jus d’orange
(X ; Y) 1 2 3 4
Jus d’ ananas
1 1 1,4 1,7 2
2 1,4 2 2,4 2,8
3 1,7 2,4 3 3,4
4 2 2,8 3,4 4
B- La courbe d’indifférence :
1) Définition :
Pour un niveau d’utilité donnée, il existe une infinité de combinaisons (paniers) de deux
biens. Chaque combinaison procure la même utilité et rend donc le consommateur indifférent.
C’est la raison pour laquelle la courbe qui trace toutes ces combinaisons se nomme la courbe
d’indifférence. La courbe d’indifférence est donc définie comme le lieu géométrique
regroupant toutes les combinaisons qui procurent au consommateur le même niveau d’utilité
(ou de satisfaction).
La courbe d’indifférence est décroissante car si on augmente la quantité d’un bien, on
diminue la quantité de l’autre bien tout en gardant le même niveau de satisfaction.
2) Représentation graphique :
Les paniers (1 ; 4), (2 ; 2) et (4 ; 1) procurent le même niveau de satisfaction. La
représentation graphique de ces paniers (combinaisons) est comme suit :
Pour X = 1 et Y = 9 ➔ 11/291/2 = √𝟏 ∗ 𝟗 = 𝟑
Pour les deux cas, (U1 et U2), le chiffre obtenu représente le niveau de satisfaction désiré
par ce consommateur (Wissem) en consommant le jus d’orange et le jus d’ananas.
Courbes d'indifférence
Jus d'ananas (Y)
18
16 1; 16
14
12
10 U1
1; 9
8 2; 8 U2
6
4 2; 4,5 4; 4
3; 3
2 4; 2,25 8; 2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 d'orange
Jus 9 (X)
Le TMS du bien X au bien Y est le rapport qui mesure la substitution d’un bien à un autre
bien en gardant le même niveau de satisfaction.
Le consommateur renonce à une quantité de bien Y (-△Y) pour avoir une quantité
−∆𝒚
supplémentaire de bien X (+△X). Ainsi, 𝑻𝑴𝑺𝒙/𝒚 = ∆𝒙
Par convention, on définit le TMS avec un signe négatif de sorte que le taux soit
toujours positif. Le TMS peut être défini comme étant le rapport des utilités marginales :
𝑼𝒎𝒙
𝑻𝑴𝑺𝒙/𝒚 = 𝑼𝒎𝒚
La droite qui retrace toutes les combinaisons possibles que le consommateur peut acheter
avec son revenu est appelée la droite budgétaire.
Autrement dit, la droite budgétaire est lieu géométrique des toutes les combinaisons
accessibles au consommateur en dépensant la totalité de son revenu.
Disposant d’un revenu R, le ménage désire consommer deux biens X et Y (Jus d’orange
et Jus d’ananas dans notre cas).
Soient :
• Px le prix du bien X.
• PY le prix du bien Y
• R : revenu
Les dépenses consacrées à l’acquisition du bien X = xPX
Les dépenses consacrées à l’acquisition du bien Y = yPY
La valeur totale consacré à l’acquisition de deux bien X et Y est xPX + yPY
Supposant que le consommateur dépense la totalité de son revenu pour acheter les deux
biens donc xPX + yPY = R : C’est la contrainte budgétaire.
La contrainte budgétaire indique toutes les combinaisons de deux biens pour lesquelles
la dépense totale est égal au revenu. Elle représente l’ensemble des paniers de biens ou le
consommateur utilise tout son revenu.
2) La représentation graphique :
Jus d’orange X Jus d’ananas Y
Dépenses totales
Paniers Nbre de Dépenses en Nbre des Dépenses en (R) en DT
verres X DT verres Y DT
A 0 0 6 24 24
B 2 4 5 20 24
C 4 8 4 16 24
D 6 12 3 12 24
E 8 16 2 8 24
F 10 20 1 4 24
G 12 24 0 0 24
Graphiquement, la droite budgétaire relie les points représentant les paniers accessibles
au consommateur c’est-à-dire tous les paniers que le consommateur est capable de l’acquérir
avec son budget.
• A (0 ; 6) : Wissem consacre la totalité de son revenu (24 D) à la consommation de
Jus d’ananas.
• G (12 ; 0) : Wissem consacre la totalité de son revenu à la consommation de Jus
d’orange.
• Tous les autres points appartenant à la courbe budgétaire forment l’ensemble des
paniers de biens tel que le revenu est reparti entièrement entre les biens.
• Tous les points qui se trouvent au-dessous de la droite budgétaire sont accessibles au
consommateur car la totalité de dépense des biens ne dépasse pas le revenu consacré (2X+ 4Y
≤ 24 ).
• Le panier H (4 ; 2) est accessible car il vérifie la contrainte budgétaire : 2x4+ 4x2 =
16 ≤ 24 ).
• Le panier I (8 ; 5) n’est pas accessible car il ne vérifie pas la contrainte budgétaire :
2x48+ 4x5 = 36 > 24 ).
Le coût d’opportunité :
Le coût d’opportunité de Wissem correspond à la pente de la droite budgétaire qui est
𝑃𝑥
égale à – 0,5 (− 𝑃𝑦) : pour obtenir un verre supplémentaire de Jus d’orange, Wissem renonce à
0,5 verre de Jus d’ananas.
𝑃𝑦 4
Coût d’opportunité d’un verre de Jus d’ananas = − 𝑃𝑥 = − 2 = −2 : pour obtenir un verre
supplémentaire de Jus d’ananas, Wissem doit renoncer à 2 verres de jus d’orange.
40
35 0; 36
Y
30
25 0; 24
20
0; 18
15
10
5
0 12; 0 16; 0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
1er cas 2ème cas 3ème cas
X
Application1 :
Soit la fonction d’utilité suivante : U (x ; y) = x1/2y1/2 =8
Calculez le TMS au point de coordonnées (4 ; 16) ?
U (4 ; 16) = 41/2161/2 = 8
𝑈𝑚𝑥
𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = 𝑈𝑚𝑦
𝜕𝑈⁄
𝑈𝑚𝑥 𝜕𝑥 1/2𝑥 −1/2 𝑦 1/2 𝑦 16
𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = = 𝜕𝑈 = 1/2𝑥 1/2 𝑦 −1/2 = 𝑥 = =4
𝑈𝑚𝑦 ⁄𝜕𝑦 4
Application 2 :
Soit la fonction d’utilité suivante : U (x ; y) = 50x1/2y1/2
Calculez le TMSxy ?
𝑈𝑚𝑥
𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 =
𝑈𝑚𝑦
𝜕𝑈⁄
𝑈𝑚𝑥 𝜕𝑥 25𝑥 −1/2 𝑦 1/2 𝑦 𝑦
𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = = 𝜕𝑈 = 25𝑥 1/2𝑦 −1/2 = 𝑥 ➔ 𝑇𝑀𝑆𝑥𝑦 = 𝑥
𝑈𝑚𝑦 ⁄𝜕𝑦
Chapitre 2 : Le choix du
consommateur
Plan du chapitre :
➢ Section I : Le choix économique du consommateur.
➢ Section II : Le choix citoyen et responsable du consommateur.
Contenus associés :
L’utilité. La contrainte budgétaire.
Les préférences. La droite de budget.
La courbe d’indifférence. Le panier optimal.
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 2 4 6 8 10 12 14
Quantité de clémentines
• ̅ : le niveau d’utilité.
𝑼
• A : une constante.
• α = 1/3 ; β = 2/3 et α + β =1
1) Le panier optimal du consommateur :
Les deux principaux déterminants du choix du consommateur sont ses préférences et sa
contrainte qui dépend de son budget et les prix des biens.
Le choix du consommateur est déterminé principalement par ses préférences et sa
contrainte budgétaire qui dépend à son tour de son budget et les prix des biens.
Le point de tangence de la contrainte budgétaire à la courbe d’indifférence est de
coordonnées (4 ; 2). Elle signifie que les préférences de Wafa respectent sa contrainte
budgétaire.
Graphiquement, la combinaison de biens qui permet au consommateur de maximiser son
utilité en tenant compte de son revenu et les prix des biens est déterminée par le point de
tangence entre la courbe d’indifférence et la droite budgétaire.
𝟏𝒚
𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝟐 𝒙
L’égalité entre le TMS et le rapport des prix donne :
𝑷 𝒚 𝟐 𝟏
𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑷𝒙 ➔𝟐𝒙 = 𝟖 ➔𝟖𝒚 = 𝟒𝒙 ➔𝒚 = 𝟐 𝒙 (1)
𝒚
𝑈𝑚 𝒚∗ 𝟐 𝒚∗ 𝟐 𝑷
Dans notre cas 𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑈𝑚𝑥 = 𝟐𝒙∗ = 𝟐.𝟒 = 𝟐𝒙∗ = 𝟖 = 𝑷𝒙 : donc la condition d’équilibre
𝑦 𝒚
de Wafa est vérifiée.
3) L’effet d’une variation du revenu sur d’équilibre du consommateur :
Wafa décide d’augmenter de moitié le budget alloué à la consommation de pommes et de
clémentines.
Le nouveau budget est R= 24 +12 ➔ R = 36 D
Les prix de ces deux biens restent constants :
• Les clémentines X avec Px = 2 D
• Les pommes Y avec Py = 8 D
Les préférences de consommation de ces deux fruits de Wafa sont exprimées par la
fonction d’utilité suivante : 𝑈(𝑋; 𝑌) = 𝐴𝑥1/3 𝑦 2/3 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐴 = 2. 52/3
Le déplacement de la CI et de la droite budgétaire suite à l’augmentation du revenu de
Wafa est représenté par le graphique suivant :
Graphiquement : Suite à une augmentation de budget de Wafa tout en gardant les prix
des deux biens constants, la contrainte budgétaire de ce consommateur se déplace parallèlement
vers la droite. Il s’agit d’une nouvelle contrainte budgétaire. L’accroissement de revenu entraine
le déplacement de la droite budgétaire par le fait que lorsque le revenu augmente, Wafa peut
consommer plus des produits avec les mêmes prix.
Le déplacement de la droite budgétaire est suivi par un déplacement dans le même sens
de la courbe d’indifférence qui entraine une augmentation de l’utilité de U1=20 à U2=30 suite à
l’augmentation du revenu (en s’éloignant de l’origine, le niveau d’utilité augmente).
La tangence au point E2 (6 ; 3) entre la nouvelle courbe d’indifférence et la nouvelle droite
budgétaire indique le nouvel équilibre du consommateur qui indique le panier optimal qui
maximise l’utilité de Wafa en tenant compte de sa contrainte budgétaire et les prix des biens en
question.
E2 (6 ; 3) est le panier optimal du consommateur
Une augmentation du revenu du consommateur avec des prix des biens constants,
entraine un changement d’équilibre du consommateur qui résulte d’une amélioration du
pouvoir d’achat et l’augmentation de niveau d’utilité.
Analytiquement :
𝑈𝑚 𝑷
A l’équilibre : 𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑈𝑚𝑥 = 𝑷𝒙
𝑦 𝒚
𝟏
𝑈𝑚 𝟐.𝟓𝟐/𝟑 𝒙−𝟐/𝟑 𝒚𝟐/𝟑 𝟐𝒚 𝟐 𝑷
𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑈𝑚𝑥 = 𝟑
𝟐 = 𝟒 𝒙 = 𝟖 = 𝑷𝒙 : Le nouvel équilibre est vérifié au
𝑦 𝟐.𝟓𝟐/𝟑 𝒙𝟏/𝟑 𝒚−𝟏/𝟑 𝒚
𝟑
point de coordonnés E2(6 ; 3).
Application : Situation 10 p 21 :
• R = 32 D
• x : nombre des séances en salle de musculation.
• y : nombre de séances en salle de jeux.
𝑈(𝑋; 𝑌) = 𝐴𝑋1/4 𝑌 3/4 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝐴 = 5. 61/4
• Px = 4
• Py = 2
1) Le panier optimal de Jassem ?
Le programme de maximisation de la satisfaction de Jassem en tenant compte de sa
contrainte budgétaire :
Max : 𝑈(𝑋; 𝑌) = 𝐴𝑥1/4 𝑦 3/4
S / C : 32 = 4𝑥 + 2𝑦 (1)
𝑷
A l’équilibre : 𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑷𝒙 : C’est la condition d’équilibre
𝒚
1
𝑈𝑚 𝐴 𝑋 −3/4 𝑌 3/4 𝟏𝒚
𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑈𝑚𝑥 = 4
3 = 𝟑𝑥
𝑦 𝐴 𝑋 1/4 𝑌 −1/4
4
𝑃 𝟒 𝟏𝒚
Or 𝑻𝑴𝑺𝒙𝒚 = 𝑃𝑥 = 𝟐 = 𝟐 ➔ 𝟑 𝑥 = 𝟐 ➔ 𝒚 = 𝟔𝒙 (𝟐)
𝑦
𝑈(𝑋 ∗ ; 𝑌 ∗ ) = 𝐴𝑋 ∗1/4 𝑌 ∗ 3/4 = 5.61/4 21/4 123/4 = 5. 61/4 21/4 23/4 . 63/4 = 5.2.6 = 60
Donc le niveau d’utilité maximale est 𝑈1∗ = 60
𝛼
𝑥𝑃𝑥 = 𝑦𝑃𝑦 (1)
𝛽
𝛽
𝑦𝑃𝑦 = 𝛼 𝑥𝑃𝑥 (2)
𝛼 𝛼 𝑅 𝑅 𝑅
Or 𝑅 = 𝑥𝑃𝑥 + 𝑦𝑃𝑦 ➔ 𝑅 = 𝛽 𝑦𝑃𝑦 + 𝑦𝑃𝑦 ➔ 𝑅 = (𝛽 + 1)𝑦𝑃𝑦 ➔𝑦 = 𝛼 = 𝛼 𝛽 = 1
( +1)𝑃𝑦 ( + )𝑃𝑦 𝑃
𝛽 𝛽 𝛽 𝛽 𝑦
240
𝑦= 3 ➔ 𝑦 ∗ = 12
15
4
1
(1) ➔ 10𝑥 = 3 . 12.15 ➔ 𝑥 ∗ = 6
𝛼𝑅
➔𝑥= : c’est la fonction de demande du bien X.
𝑃𝑥
𝛽𝑅
➔𝑦= : c’est la fonction de demande du bien Y.
𝑃𝑦
Quantité de Gâteau en kg
1
https://www.keyence.fr/ss/products/marking/traceability/
Respectueuse de
l'environnement
Bonne pour la
santé
Thème II : Le comportement et
l’équilibre du producteur
➢ Chapitre 3 : Le comportement du
producteur
Chapitre 3 : Le comportement du
producteur
Plan du chapitre :
➢ Section I : La fonction de production
➢ Section II : La contrainte budgétaire du producteur
Contenus associés :
La productivité L’isocoût
La fonction de production L’équilibre du producteur
L’isoquant Le profit
La quantité totale fabriquée de boites de Thon par l’entreprise « Thon frais » en utilisant
les imputs ou les intrants au cours d’une période donnée est appelée une production.
La production est une activité (opération) économique qui consiste à créer ou à fabriquer
produire des biens et des services par les producteurs (les entreprises) en utilisant des facteurs
de production. Cette opération nécessite la combinaison de deux facteurs de productions : le
travail L et le capital K.
• PmL = -10 ➔ La production de la 10ème machine est égale à -10 unités ➔ l’entreprise
n’a pas intérêt à acheter la 10ème machine car elle n’a rien à ajouter à l’entreprise et encore sa
productivité est nulle.
Dans notre cas, elle prend la forme de la fonction de production Cobb Douglas :
𝑄 = 𝑄(𝐿, 𝐾) = 𝐴𝐿𝛼 𝐾𝛽 Avec α+β=1
• Q : c’est la quantité produite du bien considéré. C’est le maximum d’output qu’on peut
obtenir en associant le K et le L.
• L : quantité de travail, exprimé en nombre de travailleurs ou heures de travail.
• K : quantité de capital, qui regroupe les facteurs fixes (machines, terrain, etc.)
• A : constante = paramètre de dimension ou paramètre d’efficience : Plus A est élevé
plus l’output est élevé.
• α et β : paramètres d’intensité des facteurs utilisés L et K dans la production, ce qui
traduit le poids de l’output par rapport au facteur correspondant.
2) Notion d’isoquant :
Production de Thon (en milliers de boites)
Quantités de capital
(L, K)
24 18 6 3 2 1
1 4,8 4,2 2,4 1,7 1,4 1
2 6,9 6 3,4 2,4 2 1,4
Quantités de travail
L'isoquant
20
Quantités de K
18 A(2; 18)
16
14
12 B(3; 12)
10 C(4; 9)
8 D(6; 6)
6
E(9; 4)
F(12; 3)
4 G(18; 2)
2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Quantités de L
Cette courbe nous rappelle de la courbe d’indifférence qui représente les différents
paniers de consommation qui procurent au consommateur le même niveau de satisfaction.
Cette courbe s’appelle isoquant. Un isoquant est l’ensemble des toutes les combinaisons
possibles des facteurs de production (d’inputs L et K) qui donnent lieu au même niveau de
production (qui sont juste suffisantes pour produire une quantité donnée d’output).
• Carte d’isoquant :
Il s’agit de tracer sur le même graphique les courbes qui relient les combinaisons
permettant de réaliser une production de 8400 et de 4200 boites de thon : c’est la carte
d’isoquants de l’entreprise « Thon frais ».
30
25
20
15
10
5
Q =8,4
Q =4,2
0 L
0 5 10 15 20 25 30
Application : Situation 4 p 52 :
La fonction de production de l’entreprise « Thon frais » s’écrit comme suit :
1 1
𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 3𝐿2 𝐾 2
1) Le niveau de production obtenu si l’entreprise utilise 4 unités de capital et 16 unités de
travail est :
1 1 1 1
𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 3𝐿2 𝐾 2 = 3. 162 42 = 3.4.2 = 24 𝑚𝑖𝑙𝑙𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑏𝑜𝑖𝑡𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑡 24 000 𝑏𝑜𝑖𝑡𝑒𝑠
2) Le nombre des travailleurs, si l’entreprise prévoit de réaliser une production de 36 000
boites de thon en utilisant 9 machines :
1 1
36
𝑄 = 𝑓(𝐿, 9) = 3𝐿2 92 = 36 ➔ 9𝐿1/2 = 36 ➔𝐿1/2 = = 4 ➔ L = 16 travailleurs
9
3)L’expression de K en fonction de L si Q = 18 000 boites :
36
𝑄 = 3𝐿1/2 𝐾 1/2 = 18 ➔ 9𝐿𝐾 = 324 ➔ 𝐾 = 𝐿
La courbe d'isoquant
K
40
35
30
25
20
15
10
5
Q = 18 000
0 L
0 1 2 3 4 5 6 7
Situation 07 p 56 :
• CT = 40 UM • w = 5 UM • r = 10 UM
Avec 𝐶𝑇 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾
Il s’agit d’exprimer K en fonction de L et du CT :
𝑤 𝐶𝑇
On 𝐶𝑇 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾 ➔ 𝑟𝐾 = −𝑤𝐿 + 𝐶𝑇 ➔ 𝐾 = − 𝑟 𝐿 + 𝑟
5 40 1
AN : 𝐾 = − 10 𝐿 + 10 ➔ 𝐾 = − 2 𝐿 + 4 : c’est l’équation de la droite d’isocoût de
l’entreprise « Cristalux »
D’une manière générale, l’équation de la droite d’isocoût s’écrit comme suit :
𝑤 𝐶𝑇
𝐾=− 𝐿+
𝑟 𝑟
Quantité de L 0 2 4 6 8
Quantité de K 4 3 2 1 0
1 1 𝑤
L’équation de cette droite est 𝐾 = − 2 𝐿 + 4 donc la pente de la droite est − 2 = − 𝑟
Interprétation :
Pour un budget alloué à la couverture d’un coût donné, l’entreprise « Cristalux » doit
renoncer à 1/2 (0,5) unité de capital pour accroitre la quantité du travail d’une unité
supplémentaire.
Définition de la droite d’isocoût :
Remarque : la droite d’isocoût est descendante de gauche à droite car sa pente est
négative. En effet, le signe négatif de la pente s’explique par le fait que ∆𝐿 𝑒𝑡 ∆𝐾 doivent être
toujours de signes opposés. Si la firme engage davantage du travail elle doit mobiliser moins
de capital et vice versa pour continuer à respecter le budget disponible qui couvre le même coût
total. Autrement, pour augmenter l’utilisation du travail d’une unité supplémentaire elle doit
renoncer à 0,5 unité de capital.
B- Le déplacement de l’isocoût :
Equation de la droite isocoût dans chaque cas :
• 1er cas :
➢ CT = 40 UM ➢ w = 5 UM ➢ r = 10 UM
La contrainte budgétaire est : 40 = 5𝐿 + 10𝐾
1
D’où l’équation de la droite d’isocoût : 𝐾 = − 𝐿 + 4
2
• 2 ème
cas :
➢ CT = 50 UM ➢ w = 5 UM ➢ r = 10 UM
La contrainte budgétaire est : 50 = 5𝐿 + 10𝐾
1
D’où l’équation de la droite d’isocoût : 𝐾 = − 𝐿 + 5
2
• 3 ème
cas :
➢ CT = 40 UM ➢ w = 8 UM ➢ r = 10 UM
La contrainte budgétaire est : 40 = 8𝐿 + 10𝐾
D’où l’équation de la droite d’isocoût : 𝐾 = −0,8𝐿 + 4
3 1er cas
2ème cas
2
3ème cas
1
0
0 2 4 6 8 10 12
L
On constate que :
• Les isocoûts relatifs au 1er et de 2ème cas ne se coupent pas car ils représentent des
combinaisons de facteurs assurant des couts totaux différents (dans notre cas CT = 40 um et CT
= 50 um) mais avec les mêmes prix de facteurs de production.
Suite à une variation du CT, tout en gardant constants les prix de facteurs, la droite
d’isocoût se déplace parallèlement vers le haut (si CT augmente) ou vers le bas (si CT
diminue).
• L’isocoût relatif au 3ème cas se pivote vers le bas : le budget n’a pas changé (CT = 40
um), alors que le prix du travail a augmenté en passant de 5 à 8 um ce qui réduit les possibilités
d’acquisition des facteurs pour le producteur ( 8 unités du travail dans le 1er cas contre 5 unités
dans la 3ème cas).
Suite à une variation de prix de facteur travail, tout en gardant constants le prix de
capital et le CT, la droite d’isocoût se pivote vers le bas autour d’un point situé sur l’axe des
ordonnées.
Chapitre 4 : Le choix du
producteur
Plan du chapitre :
➢ Section I : Le choix économique du producteur
➢ Section II : Le choix citoyen du producteur
Contenus associés :
La productivité L’isocoût
La fonction de production L’équilibre du producteur
L’isoquant Le profit
L’équilibre du producteur :
Le point dont les coordonnées en capital et en travail satisfont à la fois la contrainte de
coût et l’isoquant le plus élevé est le point C(3,24) :
𝐶𝑇 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾 ➔ 150 = 30 ∗ 3 + 2,5𝐾 ➔ 2,5𝐾 = 150 − 90 ➔ K = 24
Ce point correspond à la tangence de la droite d’isocoût à la courbe d’isoquant.
Donc le point « C » est le choix optimal qui maximise la production de l’entreprise tout en
respectant la contrainte de son coût total.
Conclusion :
Pour un niveau donné de CT = 150 um, un coût unitaire de facteur travail w = 30 um, un
coût de facteur travail r = 2,5 um, l’entreprise « Narjes Bike » maximise sa production à un
niveau de production Q* = 30 vélos électriques, elle devra engager une quantité du travail L*
= 3 et une quantité du capital K* = 24.
Graphiquement : L* = 4 et K* = 8 ➔ E(4,8)
• Le niveau de production atteint au point E(4,8) :
𝑄 = 𝑓(𝐿∗ , 𝐾 ∗ ) = 8𝐿1/2 𝐾 1/2
𝑄 = 841/2 81/2
𝑄 = 41/2 83/2
𝑄 = 41/2 43/2 23/2 = 42 23/2
𝑄 ∗ = 45,25 Unités
Au point E(4,8), le niveau de production Q* = 45,25 unités
𝛼𝐾 𝑤
• L’égalité entre TMSTL/K et le rapport des prix des facteurs : 𝛽 𝐿 = 𝑟
La condition d’équilibre d’un producteur ayant une fonction de production de
la forme 𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 𝐴𝐿𝛼 𝐾𝛽 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝛼 + 𝛽 = 1 est toujours :
𝛼𝐾 𝑤
𝑇𝑀𝑆𝑇𝐿/𝐾 = =
𝛽𝐿 𝑟
3) Le profit :
Une fonction de production est une expression mathématique qui décrit la relation
technique entre les la quantité produite Q et les quantités des facteurs de production L et K
utilisées dans le processus de production. Elle est de la forme : 𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) =
𝐴𝐿𝛼 𝐾𝛽 𝐴𝑣𝑒𝑐 𝛼 + 𝛽 = 1
Le programme d’optimisation de la firme « Modern Process » est :
• Max 𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 𝐿1/3 𝐾 2/3
• S/C : 𝐶𝑇 = 8𝐿 + 2𝐾
L’équation d’isocoût de la firme « Modern Process » est :
𝐶𝑇
𝐶𝑇 = 8𝐿 + 2𝐾 ➔ 2𝐾 = −8𝐿 + 𝐶𝑇 ➔ 𝐾 = −4𝐿 + 2
Or K = 8L ➔ 𝐾 ∗ = 64
A un niveau de coût total qui s’élève à 192 um, la combinaison optimale de cette
entreprise est (8,64).
Le niveau maximum de production de cette entreprise Q*:
𝑄 ∗ = 81/3 642/3 = 81/3 82/3 82/3 = 8. 82/3 ➔ 𝑄 ∗ = 32
Le montant escompté de profit :
On a 𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 = 𝑅𝑒𝑐𝑒𝑡𝑡𝑒𝑠 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒 − 𝐶𝑜û𝑡 𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 = (𝑄 ∗ . 𝑃𝑟𝑖𝑥 𝑑𝑒 𝑣𝑒𝑛𝑡𝑒) − 𝐶𝑇
𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 = (32.10) − 192 ➔ 𝑃𝑟𝑜𝑓𝑖𝑡 = 128 𝑢𝑚
𝒓𝑲 = 𝟑𝒘𝑳
𝟏
𝒘𝑳 = 𝟑 𝒓𝑲
➢ La fonction de demande du travail :
La contrainte de cette firme s’écrit : 100 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾
On remplace « rK » par sa valeur (3wL) dans l’équation de la droite d’isocoût, on trouve :
1
100 25
100 = 𝑤𝐿 + 3𝑤𝐿 ➔ 4𝑤𝐿 = 100 ➔𝐿 = 4
➔ 𝐿= : C’est la fonction de demande
𝑤 𝑤
du travail de ce producteur.
L 2 4 5 10 K 5 10 12 15
W 12,5 6,25 5 2,5 r 15 7,5 6,25 5
➢ Généralisation :
1
100
A partir de l’égalité : 𝐿 = 4 𝑤 , on remarque que « ¼ » n’est autre que α et « 100 » n’est
autre que le coût total CT. Ainsi,
➢ Pour une fonction de production de type : 𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 𝐴𝐿𝛼 𝐾𝛽
➢ Et un coût total : 𝐶𝑇 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾
𝛼𝐶𝑇
La fonction de demande du facteur travail est : : 𝐿 = 𝑤
3
100
De même, à partir de l’égalité : 𝐾 = 4 𝑟 , on remarque que « «3/4 » n’est autre que β et
« 100 » n’est autre que le coût total CT. Ainsi,
➢ Pour une fonction de production de type : 𝑄 = 𝑓(𝐿, 𝐾) = 𝐴𝐿𝛼 𝐾𝛽
➢ Et un coût total : 𝐶𝑇 = 𝑤𝐿 + 𝑟𝐾
𝛽𝐶𝑇
La fonction de demande du facteur travail est : : 𝐾 = 𝑟
➢ Protéger la santé des ouvriers lors de l’utilisation des produits dangereux et l’utilisation
des équipements de sécurité.
➢ S’approvisionner en produits nationaux pour encourager les entreprises nationales et
conserver les emplois.
➢ Encourager les entreprises qui respectent les droits des ouvriers.
➢ Valoriser le travail des handicapés.
➢ Offrir des emplois stables et bien rémunéré.
➢ Soutenir les paysans et les agriculteurs locaux.
2) Le choix écologique de l’entreprise :
a- Prise de conscience des problèmes environnementaux :
➢ Augmentation des déchets industriels ce qui provoque un accroissement de la
pollution et le réchauffement de la planète,
➢ Epuisement des ressources naturelles (pétrole, gaz,..) et disparition de certaines
espèces animales et végétales.
En conclusion, la RSE n’est donc pas une contrainte mais bien un investissement
contribuant à l’amélioration de sa performance globale et donc à sa pérennité.
Chapitre 5 : La croissance
économique
Plan du chapitre :
➢ Section I : Qu’est-ce que la croissance économique ?
➢ Section II : Quelles sont les sources de la croissance
économique ?
Contenus associés :
La valeur 112 679,248 MDT représente le PIB de la Tunisie en 2018 : c’est l’ensemble
des richesses créées par les agents résidents au cours de l’année 2018.
D’après le document, la croissance économique est l’accroissement durable de la
production globale d’une économie ce qui est vérifiée par la courbe puisque cette dernière décrit
l’évolution du PIB au cours d’une longue période sachant que le PIB n’est autre que la
production nationale.
Définition de la croissance économique :
Le déflateur du PIB :
Le déflateur du PIB est un indicateur qui mesure l’évolution du niveau géneral des prix
des toutes les biens et services inclus dans le PIB, dans un pays, par référence à une année de
base.
𝑃𝐼𝐵 𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙
𝐷é𝑓𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑢 𝑃𝐼𝐵 = 𝑥100
𝑃𝐼𝐵 𝑟é𝑒𝑙
Le Déflateur est utilisé pour déflater le PIB à prix courants en supprimant l’impact de
l’évolution des prix sur la période considérée.
N.B : Déflateur de l’année de base = 100
• Le PIB nominal (ou le PIB en valeur ou PIB à prix courants) : c’est la valeur du
PIB mesurée aux prix de l’année courante (cette mesure inclut donc les effets de la variation
des prix).
• Le PIB réel (ou le PIB en volume ou PIB à prix constants) : c’est la valeur du PIB
mesurée aux prix d’une année de référence ou de base. Il mesure le volume de richesses
réellement créées.
Pour une estimation plus réaliste de la croissance économique d’un pays, il faut retenir
le PIB réel dans la mesure où il évalue uniquement la hausse des quantités produites.
Le TCA du PIB permet de mesurer l’évolution du PIB d’une année à l’autre. Il permet
aussi de comparer les richesses créées dans l’espace.
• Le taux de croissance annuel moyen du PIB (TCAM du PIB) :
Le TCAM du PIB permet d’apprécier le rythme moyen de l’évolution du PI à partir de
taux de croissance annuelles (variables d’une année à l’autre), sur une période déterminée.
Par son calcul, on cherche à déterminer la variation moyenne du PIB chaque année sur
cette période.
• Le coefficient multiplicateur du PIB (CM du PIB):
𝑷𝑰𝑩𝒕𝒏
𝑪𝑴 𝒅𝒖 𝑷𝑰𝑩𝒕𝒏/𝒕𝒏−𝟏 =
𝑷𝑰𝑩𝒕𝒏−𝟏
Le CM du PIB permet de mesurer l’évolution du PIB sur une période déterminée. Il est
calculé en devisant la valeur d’arrivé sur la valeur de départ :
Ce coefficient indique par combien le PIB a été multiplié au cours de la période
considérée.
• Le taux de croissance global du PIB (TCG du PIB) :
𝑷𝑰𝑩𝒕𝒏 − 𝑷𝑰𝑩𝒕𝟎
𝑻𝑪𝑮 𝒅𝒖 𝑷𝑰𝑩𝒕𝒏/𝒕𝟎 = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝑰𝑩𝒕𝟎
Le TCG du PIB permet de mesurer l’évolution du PIB durant une période. Il permet aussi
de comparer les richesses créées dans l’espace. Exemple : TCG du PIB2020/2015=-2,4% ➔ Le
PIB de la Tunisie a diminué globalement de 2,4 % entre 2015 et 2020.
TCA du TCAM du PIB réel par TCAM de la TCAM du PIB
CM du
Années PIB réel PIB réel habitant en population (en réel par
PIB réel
(en %) (en %) DT %) habitant (en %)
2015 - - 8032,431
2016 1,12 1,0112 8033,096
2017 2,24 1,0224 8120,350
- 0,49 1,11 - 1,60
2018 2,51 1,0251 8229,404
2019 1,40 1,0140 8252,361
2020 -9 ,18 0,9082 7416,031
Le PIB réel par habitant pour un pays ou une région donnée : est utilisé pour apprécier
le niveau de vie par habitant.
𝑷𝑰𝑩 𝒓é𝒆𝒍
𝑷𝑰𝑩 𝒓é𝒆𝒍/𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒂𝒏𝒕 =
𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏
Cet indicateur représente une moyenne qui peut masquer des inégalités (disparités) :
C’est une simple valeur moyenne qui ne reflète pas le niveau de vie de chaque individu.
Il masque des inégalités sociales au sein de la même population.
C- L’irrégularité de la croissance :
1) Définition du cycle économique :
• - 1,9 : c’est le TCA du PIB en 2011➔ Cela signifie que les richesses créées en Tunisie
ont diminué de 1,9 % entre 2010 et 2011.
• 2,2 : c’est le TCA du PIB en 2017➔ Cela signifie que les richesses créées en Tunisie
ont augmenté de 2,2 % entre 2016 et 2017.
• 1,4 : c’est le TCA du PIB en 2019➔ Cela signifie que les richesses créées en Tunisie
ont augmenté de 1,4 % entre 2018 et 2019.
FADHEL RACHED Page 63
Cours économie 4ème Année E&G 2022/2023
Le passage du TCA du PIB réel de 2,2 % à 2,5 % signifie que le TCA du PIB a
augmenté : cette phase est caractérisée par l’accroissement des richesses créées à un rythme
accéléré : c’est la phase d’expansion.
Le passage du TCA du PIB réel de 3,9 % à 2,4 % signifie que le TCA du PIB a diminué
(tout e restant positif) : cette phase est caractérisée par l’accroissement des richesses créées à
un rythme faible : c’est la phase de récession.
Le passage du TCA du PIB réel de 1,4 % à - 8,8 % signifie que le TCA du PIB a diminué
et devient négatif : cette phase est caractérisée par la baisse des richesses créées : c’est la phase
de dépression.
Récapitulatif :
Expansion Récession Dépression
• TC du PIB augmente • TC du PIB baisse tout • TC du PIB baisse et
• PIB augmente avec un en restant positif devient négatif
rythme accéléré • PIB augmente avec un • PIB baisse (chute
rythme ralenti durable de la production)
Synthèse :
L’augmentation de la population active occupée et/ ou de la durée du travail entraine
l’augmentation de la quantité du travail et stimule la croissance économique. Cette
croissance est dite extensive car elle résulte de l’augmentation de la quantité de facteur
travail.
18139,1
En 2017 : 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑣𝑒𝑠𝑡𝑖𝑠𝑠𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 = 𝑥100 = 18,92 %
95865,3
Le multiplicateur d’investissement :
L’investissement
Revenu
Consommation ➔ CE
Production
Synthèse :
L’investissement peut stimuler la demande et par conséquent la croissance économique.
En effet, les dépenses d’investissement correspondent à une demande de biens de production
adressée aux producteurs. L’investissement permet ainsi d’augmenter la demande des biens
d’équipements générant des nouveaux revenus (salaires, profits, impôts), ce qui fait augmenter
la demande de tous les agents économiques (ménages, entreprises, Etat). En plus, il peut
entrainer des vagues successives de revenus qui se traduisent par de nouvelles dépenses de
consommation stimulant la demande, ce qui incite les entreprises à accroitre leur production et
à créer de nouveaux emplois et à distribuer de nouveaux revenus et ainsi de suite. La croissance
économique se trouve donc stimulé.
Synthèse :
Les IDE peuvent stimuler la croissance économique des pays d’accueil. En effet :
• Les IDE augmentent le stock de capital technique dans le pays d’accueil, ce qui accroit la
production intérieure et donc la croissance économique d’une part et d’autre part, ils constituent
une source de financement pour faire face à l’insuffisance de l’épargne nationale et libérer les
ressources intérieures rares qui deviennent disponibles pour d’autre projet d’investissement.
• Les IDE influencent les investissement domestiques à travers l’accroissement de la
concurrence, la transmission des techniques et l’introduction d’un nouveau savoir – faire. Ils
contribuent à l’accroissement des revenus par la création d’emplois par les entreprises
implantées ou indirectement par les effets d’entrainement de leurs investissements.
• Les IDE contribuent à l’intégration de l’économie d’accueil dans l’économie mondiale
en réduisant les importations qui sont remplacées par la production réalisée par la filiale
implantée et en développant les exportations.
Gain de productivité
➢ Les gains de productivité mesurent l’accroissement du niveau de la productivité
sur une période.
➢ 𝑮𝒂𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é = ∆ 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 − 𝒑𝒓𝒐𝒅𝒖𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é 𝒊𝒏𝒊𝒕𝒊𝒂𝒍𝒆
1,3
• 𝑃𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑓𝑎𝑐𝑡𝑒𝑢𝑟 𝐾 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝐶𝐸 = 4,5 𝑥100 = 28,89 %
28 % de la CE de la Tunisie proviennent du facteur K.
1
• 𝑃𝑎𝑟𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑃𝐺𝐹 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝐶𝐸 = 4,5 𝑥100 = 22,22 %
22 % de la CE de la Tunisie proviennent de la PGF.
• La contribution quantitative : 48,89 + 28,89 = 77,78 %
• La contribution qualitative : 22,22 %
La CE en Tunisie durant la période 1983 – 2010 est plutôt extensive qu’intensive.
Synthèse : la croissance est à la fois extensive et intensive.
TCA du
PIB (CE)
croissance économique. Ainsi, une meilleur utilisation des facteurs de production implique des
gains de productivité, c’est-à-dire une augmentation de la productivité globale des facteurs.
Cela permet une augmentation de la production, et donc une croissance économique.
Dans une économie, la CE peut être expliquée par la contribution de
l’accumulation des facteurs de production ainsi par l’efficacité de leur combinaison.
En Tunisie, entre 1983 et 2010, le PIB a augmenté en moyenne et par an de 4,5 %. Cette
croissance plutôt extensive s’explique en partie, par la contribution du facteur capital de 2,2
points de %, par contribution du facteur travail à hauteur de 1,3 points de % et par la PGF à la
hauteur de 1 point de %.
production (la contribution de la hausse de la PGF à la CE (60 % > la contribution des facteurs
de production à la CE (40 %))
• Les déterminants de la PGF :
L’amélioration de l’efficacité productive du L et du K peut s’expliquer par les facteurs
suivants : le capital humain, la recherche et le développement, l’infrastructure de base et un
environnement propice qui sont sources de gain de productivité.
En effet, ces GP proviennent de :
➢ L’intégration du progrès technique dans le processus de production à travers les
investissements de modernisation (les dépenses en RD).
➢ L’investissement dans le capital humain par le biais des dépenses d’éducation, de
formation de qualification, de santé de motivation de la main d’œuvre, …
➢ La mise en place des meilleures organisations et condition de travail par les
entreprises.
➢ La mise en place d’une infrastructure et d’un environnement favorable à la
production et à la croissance.
Le capital humain, la recherche et développement, l’infrastructure de base et un
environnement propice sont sources de gains de productivité et par conséquent de croissance
économique.
• L’innovation technologique en tant que source de croissance économique :
Les investissements de modernisation consistent à intégrer le progrès technique dans le
processus de production comme par exemple les dépenses en RD, les dépenses d’amélioration
de l’organisation du L. ces investissements de modernisation alimentent le stock de
connaissances qui sont à l’origine des innovations technologiques. Ces derniers représentent
une source de croissance économique. En effet,
➢ Elles permettent de créer des nouveaux produits qui peuvent être vendus à des prix
élevés.
➢ Elles permettent d’augmenter la PGF en utilisant des technologies plus efficaces
et réduire ainsi les coûts de production, ce qui permet d’attirer plus des clients suite à une
meilleure compétitivité – prix.
➢ Elles permettent aux entreprises d’accéder aux nouveaux marchés et d’avoir la
possibilité de se démarquer de leurs concurrents en offrant aux clients des produits qui
répondent mieux à leurs besoins, elles pourront ainsi attirer plus des clients indépendamment
des prix de vente suite à une meilleure compétitivité – hors – prix.
➢ Elles permettent de générer des externalités positives à l’ensemble de l’économie.
Synthèse :
Les GP sont une majeure source de la CE en jouant sur l’offre et sur la demande. En effet,
ils permettent d’agir sur l’offre puisqu’ils traduisent la capacité à produire plus avec la même
quantité de facteurs de production (L, K), ce qui augmente directement la production et relance
la croissance économique.
De plus, les GP agissent sur la demande puisqu’ils se traduisent par des revenus
supplémentaires provenant de la hausse de la PGF et générant un cercle vertueux de la CE. Leur
répartition peut bénéficier à tous les agents économiques.
Chapitre 6 : Le développement
durable
Plan du chapitre :
➢ Section I : Le développement humain et la croissance
économique
➢ Section II : Le développement durable et la croissance
économique
C‘est un tableau statistique (tableau p 105 du manuel) qui présente quelques indicateurs
économiques et sociaux du Norvège et des Emirates Arabes Unis en 2017 issus des données du
rapport du PNUD en 2018.
• Le niveau de vie : est mesuré par le RNB/habitant : On remarque que les deux pays ont
un revenu / habitant élevé et très proche. Ce qui signifie que leur niveau de vie est élevé et qui
constitue un signe de CE forte.
• La santé : mesurée par l’espérance de vie à la naissance (années) : L’espérance de vie
à la naissance est très élevée pour la Norvège ce qui signifie que le pays réalise des efforts
extrêmes d’investissements dans la santé et donc la population du Norvège est en bonne santé.
Cependant, l’espérance de vie à la naissance au Emirates Arabes Unis (EAU) est moins élevé
ce qui signifie que les efforts réalisés par ce pays dans le domaine de la santé sont moins forts.
• L’éducation : est mesurée par :
- La durée attendue de scolarisation (années)
- La durée moyenne de scolarisation (années)
On remarque qu’au Norvège les valeurs sont plus élevées que celles des EAU, ce qui
signifie que les efforts en termes d’éducation au Norvège sont plus importantes que ceux des
EAU et donc les besoins en éducations sont mieux satisfaits au Norvège qu’aux EAU.
Pays RNB / H Classement selon RNB / H IDH Classement selon l’IDH
Norvège 68012 6 0,953 1
EAU 67805 7 0,863 34
Le RNB/H ne suffit pas pour comparer le bien être dans les deux pays. En effet, le
classement du Norvège selon le RNB / H est le 6ème rang par contre celui des EAU est le 7ème
rang (classement proche). Mais le classement selon l’IDH est très différent. Pour le Norvège,
elle est classée au 1er rang selon l’IDH alors que l’EAU est classée au 34ème rang selon le même
indicateur.
Le RNB / H est insuffisant pour comparer le bien – être humain dans les deux pays car il
permet d’évaluer seulement le niveau de vie moyen de la population alors que l’IDH est un
indicateur plus large pour apprécier le bien – être humain car en plus de l’évaluation du niveau
de vie, il tient compte aussi du niveau de la santé et du niveau d’éducation de la population.
Le RNB / H n’est qu’une moyenne qui ne reflète pas la manière de répartition des
richesses. En plus, il ne prend en considération que l’aspect économique de développement et
ne donne aucune indication sur les avancées réalisées dans les domaines de l’éducation et la
santé qui sont nécessaires pour la réalisation du développement humain (DH).
D’où le seul recours au RNB / H est insuffisant pour apprécier le niveau de
développement humain d’un pays.
Pour apprécier le bien – être humain, l’IDH est l’indicateur à retenir. En effet, il permet
de mieux cerner la réalité économique et sociale d’un pays en intégrant, en plus de RNB/ h, des
indicateurs extra – économiques.
L’IDH vise à répondre aux insuffisances du PIB / H comme indicateur de développement
d’un pays. Il a été construit pour prendre en compte d’autres aspects du développement non pris
en compte dans le PIB : accès à l’éducation et à la santé.
Le développement humain va au-delà au niveau de richesse d’un pays, il se soucis plutôt
du capital humain qui constitue la ressource la plus importante dont dispose un pays ; c’est le
processus par lequel une société, partant de la CE, améliore les conditions de vie de la
population.
En ce sens, l’un des objectifs fondamentaux du DH est de créer les conditions favorables
permettant à une population de mieux subvenir à ses besoins en bénéficiant d’un large éventail
d’opportunités : emploi, éducation, santé, développement productif et de mener ainsi une vie
que les valorise conformément à leurs attentes et capacités. Il est apprécié par l’IDH.
Situation 13 p 106 :
Pour comparer l’évolution des différents indicateurs économiques et sociaux de la
Norvège et des EAU entre 2011 et 2017, il faut calculer le TCG de chaque indicateur durant
cette période :
TCG d’espérance TCG de la TCG de la durée TCG de
de vie à la durée de moyenne de scolarisation RNB/h
naissance scolarisation
EAU 1,17 % 2,25 % 16,12 % 13,02 %
Norvège 1,47 % 3,46 % 0% 43,01 %
On remarque que tous les indicateurs économiques et sociaux pour les deux pays n’ont
pas cessé d’augmenter sauf pour le Norvège, la durée moyenne de scolarisation a resté constante
(12,6).
En comparant les 2 pays, on peut conclure que les indicateurs économiques et sociaux de
Norvège augmentent plus rapidement que ceux de l’EAU sauf pour la durée moyenne de
scolarisation qui reste constante car les dépenses en éducation et en santé dans le Norvège sont
plus élevées que celles des EAU.
Par exemple, la part des dépenses en éducation dans le budget du Norvège en 2018 est de
15,63 %, l’EAU consacre 10,27 % de son budget en 2019 pour l’éducation.
Le RNB /h au Norvège a augmenté de 43,01 % entre 2011 et 2017, alors que celui de
l’EAU a augmenté de 13,01 % durant la même période.
➢ L’indicateur de développement humain IDH :
L’IDH es un indicateur composite calculé chaque année par le PNUD pour évaluer le
niveau moyen de développement humain des pays en se basant aussi bien sur des données
strictement économiques que sur la qualité de vie de la population.
• L’IDH est compris entre 0 et 1 (0 < IDH < 1).
• Plus il est proche de 1, plus le niveau de développement humain est élevé
• L’IDH intègre 3 composantes :
➢ La longévité : mesurée par l’espérance de vie à la naissance. Elle traduit les conditions
de vie à venir des individus (alimentation, logement, eau potable, …) et leur accès à la santé.
➢ L’éducation : mesurée par le nombre d’années de scolarisation attendues pour les enfants
d’âge scolaire et par le nombre moyen d’années de scolarisation chez les adultes. Elle traduit le
niveau d’éducation et d’autonomie tant professionnelle que sociale de l’individu.
➢ Le revenu moyen : mesuré par le produit intérieur brut par habitant (PIB / h) en PPA. Il
traduit le niveau de vie moyen des individus et leurs accès à la culture, aux biens et services, au
transport, etc.
➢ Classement des pays selon le niveau de développement humain :
L’IDH permet de classer et de comparer les pays selon le niveau de développement
humain. EN effet, on distingue 4 groupes des pays :
▪ Pays à développement humain très élevés : 0,8 < IDH < 1. Exp : Norvège, Maurice
▪ Pays à développement humain élevé : 0,7 < IDH < 0,799. Exp : Sychelle, Gabon
▪ Pays à développement humain moyen : 0,550 < IDH < 0,699. Exp : Comores,
Kirghizistan.
▪ Pays à développement humain faible : 0 <IDH <0,550
On se référant aux données du tableau page 107, on constate que :
• Le pays le plus développé humainement en 2019 est le Norvège avec un IDH = 0,957.
• Le pays le moins développé humainement en 2019 est le Niger avec un IDH = 0,394.
• Selon le rapport sur le développement humain publié par le PNUD en 2020, le Niger reste
classé parmi les pays les moins développés humainement avec une valeur d’IDH = 0,400 (il a
gagné 0,006 point).
• L’IDH de la Tunisie en 2019 = 0,740, compris entre 0,7 et 0,799, d’où c’est un pays
ayant un développement humain élevé.
➢ Distinction entre développement humain et croissance :
Croissance Développement humain
• Phénomène quantitative de nature • Processus continu sur une longue période
économique. de nature quantitative et qualitative à la fois.
• Se limite à l’augmentation sur le long • Modifie durablement les structures
terme du volume de la production. économiques, sociales et démographiques,
aux élections, … (Les inégalités de genre constituent l’un des principaux obstacles au
développement : le PNUD les mesurent avec l’IIG).
• La CE engendre des inégalités devant l’emploi : durant la CE, des nouveaux emplois
sont créés alors que d’autres sont détruits. C’est ainsi, que tous les emplois existants ne se
maintiennent pas. Il en résulte des inégalités puisque l’opportunité et la chance de trouver un
emploi, de le garder ou de le retrouver n’est pas la même pour tous. Il importe de souligner
que :
- Certains travailleurs sont plus vulnérables que d’autres au chômage (forte vulnérabilité) :
les travailleurs occupent un emploi mais le risque de tomber au chômage est très élevé. C’est la
cas des jeunes travailleurs sans formation, les travailleurs peu qualifiés, les titulaires des
contrats de travail à durée déterminée (CDD) … sont en effet, les plus exposés au chômage.
- L’employabilité est plus faible pour certains actifs que pour d’autres (faible
employabilité). En effet, les chômeurs peu formés et non qualifiés ont plus de difficultés et leur
chance de trouver un emploi et de sortir de chômage est très faible.
• La CE engendre des inégalités entre les régions et entre les pays : les fruits de la CE
sont repartis inéquitablement au sein d’un pays, ce qui engendre des inégalités régionales. Des
régions profitent des niveaux de vie élevés et des meilleures conditions de vie (faible niveau de
chômage, attirent plus des investisseurs, …), alors que d’autres régions sont marginalisées. Par
ailleurs, des fortes inégalités sont constatés entre les pays (par exemple la plus grande partie
des richesses est possédés par le pays du Nord (Norvège, Suède, Danemark, …). D’où la
domination des pays du Nord sur les pays du sud (les pays d’Amérique latine, d’Asie et
d’Afrique).
Synthèse :
Pour qu’il soit durable, le développement appelle à l’interdépendance entre les trois
piliers. Il doit répondre simultanément à trois conditions : être équitable, vivable et viable :
• Equitable : Cela veut dire juste, en donnant à chacun ce dont il a besoin sans avantager
personne, c’est-à-dire il cherche à réduire les inégalités intra et intergénérationnelles. Ainsi,
l’équitable rejoint l’économique au social.
• Vivable : Qui donne à tous un cadre de vie agréable et épanouissant dans un
environnement préservé. Ainsi, le vivable se situe au croisement de l’environnemental et du
social.
• Viable : Qui peut fonctionner en permettant aux Hommes de produire ce dont ils ont
besoins tout en respectant l’environnement. C’est le lien entre l’environnement et l’économie.
➢ L’ESS contribue au DD : En effet, les principes qui régissent les coopérations et les
mutuelles (partage démocratique des responsabilités et du pouvoir, réduction des inégalités
dans le partage de la valeur ajoutée) favorisent le respect de l’équité sociale. Par ailleurs, les
coopératives et les mutuelles doivent faire face à deux enjeux :
• Concilier compétitivité et équité sociale.
• Concilier les exigences économiques et le respect de l’environnement.
Donc l’ESS se rattache directement aux objectifs du DD.
III- L’empreinte Ecologique :
a) Définition de l’empreinte écologique :
L’empreinte écologique (ou empreinte environnementale) est une mesure de la pression
qu’exercent les individus sir la planète. Elle est mesurée en hectares globaux (hag) et elle permet
d’estimer la surface terrestre nécessaire à chaque individu pour subvenir à ses besoins de
manger, de se vêtir, de se déplacer et de se chauffer. Ainsi, elle mesure les surfaces productives
de terres et d’eau nécessaire pour produire les ressources qu’un individu, une population ou une
activité consomme et pour absorber les déchets générés. Elle permet donc de quantifier les
besoins humains par rapport aux capacités de la Terre à y répondre.
b) Les types de surfaces prises en compte pour déterminer l’empreinte écologique :
Les surfaces prises en compte pour déterminer l’empreinte écologique sont : les forêts -
les pâturages – les terres cultivées – les surfaces maritimes – les terres bâtis et les surfaces
énergie.
➢Chapitre 8 : Le chômage
Chapitre 7 : L’inflation
Plan du chapitre :
➢ Section I : Qu’est-ce que l’inflation ?
➢ Section II : Effets de l’inflation et rôle de l’Etat
Compétences à développer :
C2 – Comprendre le fonctionnement global de l’économie et ses enjeux.
C3.1 – Résoudre un problème de nature économique.
C4 – Communiquer des informations de nature économique oralement et
par écrit.
Contenus associés :
La vie devient chère, cela signifie que les coûts de la vie quotidienne augmentent, ce qui
peut rendre difficile pour les gens de satisfaire leurs besoins essentiels tels que l'alimentation,
le logement, le transport, les soins de santé et l'éducation. En effet, au cours du temps le prix
d’un panier des biens et services ne cesse d’augmenter.
Prenons l’exemple page 146 du manuel d’élève :
𝑃𝐼𝐵𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 98802,18
➢ 𝐸𝑛 2015: 𝑥100 = 98802,18 𝑥100 = 100
𝑃𝐼𝐵𝑟é𝑒𝑙
Cela signifie qu’en Tunisie les prix des biens et services restent constantes entre l’année
de base (2015) et l’année en cours (2015).
𝑃𝐼𝐵𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 102011,52
➢ 𝐸𝑛 2017: 𝑥100 = 𝑥100 = 109,87
𝑃𝐼𝐵𝑟é𝑒𝑙 92843,52
En Tunisie, les prix des biens et services ont augmenté de 9,87 % en 2017 par rapport à
l’année de base (2015).
𝑃𝐼𝐵𝑛𝑜𝑚𝑖𝑛𝑎𝑙 122671,36
➢ 𝐸𝑛 2019: 𝑥100 = 𝑥100 = 127,11
𝑃𝐼𝐵𝑟é𝑒𝑙 96509,06
En Tunisie, en 2019, les prix des biens et services ont augmenté de 27,11 % par rapport
à l’année de base (2015).
D’après le tableau de l’évolution du PIB tunisien en MDT entre 2015 et 2020, on
constate que le PIB courant est supérieur au PIB constant. On peut expliquer cette différence
par le fait que le PIB courant est gonflé par l’effet de l’augmentation des prix alors que PIB
constant est calculé sur la base des prix de l’année de base (les prix sont constants).
Autrement dit, la différence entre les deux PIB est due à l’inflation qui signifie l’augmentation
du niveau général des prix.
Lorsque le prix d’un seul bien ou de quelques biens augmente, il n’y a pas forcement
d’inflation, car les prix de tous les autres biens peuvent ne pas bouger, voire diminuer.
L'inflation est une augmentation générale et soutenue du niveau des prix de la plupart des biens
et services dans une économie. Ainsi, une augmentation du prix d'un seul bien ou d'une poignée
de biens peut simplement refléter une augmentation de la demande ou une diminution de l'offre
pour ces biens spécifiques. En d'autres termes, si le prix d'un seul bien ou de quelques biens
augmente en raison de facteurs spécifiques à ce bien ou à ces biens, tels qu'une augmentation
de la demande ou une diminution de l'offre, alors cela ne peut pas être considéré comme une
inflation.
Pour définir l’inflation, il y a des critères à retenir :
➢ La hausse des prix : L'inflation se caractérise par une hausse soutenue des prix des
biens et services.
➢ La généralisation de la hausse des prix : La hausse des prix doit affecter un grand
nombre de biens et services dans l'économie, et ne doit pas être limitée à quelques produits
spécifiques.
➢ La durée de la hausse des prix : L'inflation doit être soutenue sur une période
prolongée et ne pas être simplement une fluctuation temporaire.
➢ La fréquence de la hausse des prix : Les hausses de prix doivent se produire
fréquemment pour qu'il soit considéré qu'il y a une inflation soutenue.
En résumé, l'inflation est définie comme une hausse soutenue et généralisée du niveau
général des prix des biens et services dans une économie donnée, sur une période de temps
prolongée et qui affecte un grand nombre de biens et services.
Définition :
L'inflation est une augmentation générale et soutenue (ou durable) du niveau général
des prix de tous les biens et services dans une économie durant une période donnée. Cela
signifie que la même quantité d'argent peut acheter moins de biens et de services au fil du
temps en raison de la hausse des prix.
Remarque : En période d’inflation, les prix des biens et services ne sont pas
susceptibles d’augmenter avec un même rythme. Les taux d’inflation peuvent varier selon les
secteurs de l’économie, les types des biens et services et les facteurs qui influencent l’offre et
la demande.
Exemple : Cas de la France entre 1981 et 1986 :
Les prix n’ont pas baissé durant 1981 – 1986. En effet, le taux d’inflation passe de 14 %
en 1981 à 2,7 % en 1986 c’est-à-dire que les prix ont augmenté à un rythme ralenti durant
cette période.
Distinction entre inflation, déflation et désinflation : La déflation est l’opposée de
l’inflation, alors que la désinflation constitue un simple ralentissement du rythme de
l’inflation. En effet :
➢ L'inflation consiste en une augmentation durable du niveau général des prix, avec un
taux d’inflation positif et croissant. Elle est caractérisée par une diminution du pouvoir d’achat
de la monnaie c’est-à-dire une même somme d’argent permet d’acheter moins de biens et
services.
➢ La désinflation est la baisse de l’inflation marquée par une baisse du taux d’inflation,
qui cependant reste positif. Ainsi, en période de désinflation, les prix continuent à augmenter
mais à un taux de plus en plus faible. Les ménages continuent de perdre du pouvoir d’achat.
➢ La déflation est une baisse généralisée et durable des prix qui se traduit par un gain de
pouvoir d’achat de la monnaie. En effet, les entreprises baissent au maximum leurs prix parce
qu’elles ne parviennent pas à écouler leur production. Le taux d’inflation est alors négatif. En
période de déflation, les ménages ont tendance à reporter leurs achats et les entreprises leurs
investissement parce qu’ils anticipent de nouvelles baisses donc ralentissement de l’activité
économique.
1- Inflation 2- Désinflation 3- Déflation
2) Sources de l’inflation :
On distingue quatre sources d’inflation à savoir : l’inflation par les coûts, par la
demande, par la monnaie et par les structures du marché (l’inflation structurelle) :
a) L’inflation par les coûts :
Une hausse des coûts de production, qui peut provenir de la hausse des salaires, des prix
de machines, de matières premières, de l’énergie, des charges fiscales, des charges
financières, …, réduit la marge bénéficières des entreprises ce qui les incite à augmenter les
prix de vente pour les préserver : Il s’agit de l’inflation par les coûts.
Lorsque l’inflation provient de la hausse des prix des biens et services de production ou
de consommation importés, on parle d’inflation importée (inflation interne causée par une
inflation étrangère).
b) L’inflation par la demande :
Un excès de l demande par rapport à l’offre induit à une inflation par la demande. En
effet, lorsque la demande augmente sans que l’offre ne parvienne à satisfaire ce supplément
de demande, les prix de vente augmentent.
B- Mesure de l’inflation :
L’inflation est mesurée par le l’Indice des Prix à la Consommation (IPC) et par le taux
d’inflation :
1) L’Indice des Prix à la Consommation IPC :
L’IPC est un instrument pour mesurer l’inflation. Il permet de suivre la variation
moyenne du niveau général des prix à la consommation des ménages entre deux périodes
données. L’IPC synthétise, en un seul chiffre, la variation dans le temps du coût d’un panier
constant des biens et services représentatifs des achats d’un ménage en accordant à chaque
produit l’importance qu’il a dans le budget du consommateur.
L’IPC est une moyenne pondérée des prix d’n panier des produits consommées par un
ménage type :
FADHEL RACHED Page 76
Cours économie 4ème Année E&G 2022/2023
𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛
𝐿𝑒 𝑡𝑎𝑢𝑥 𝑑 ′ 𝑖𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = ( − 1)𝑥100
𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛−1
Exemple : taux d’inflation2017 = 7,3 % ➔ signifie que les prix des biens et services en
Tunisie ont augmenté en moyenne de 7, 3 % entre 2017 et 2018.
On peut dégager les transformations suivantes :
𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ 𝑖𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
• 𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛 = 𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛−1 (1 + )
100
𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛
• 𝐼𝑃𝐶𝑡𝑛−1 = 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′ 𝑖𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
(1+ )
100
Les prix des biens et services ont augmenté de 5,3 % entre 2016 et 2017.
132−125
• 𝑇𝑎𝑢𝑥 𝑑′𝑖𝑛𝑓𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛2020 = 𝑥100 = 5,6 %
125
Les prix des biens et services ont augmenté de 5,6 % entre 2019 et 2020.
Distinction entre IPC et taux d’inflation :
Le taux d'inflation désigne le taux de croissance en pourcentage de l’IPC entre deux
périodes. Alors que l’IPC mesure les variations, dans le temps, des prix des biens de
consommation et des services acquis ou utilisés par les ménages. L’IPC est constitué d’une
moyenne pondérée des prix d’un panier des produits les plus représentatifs de la
consommation des ménages.
La stagflation :
Stagflation : contraction des mots « stagnation » et « inflation ». C’est une situation
caractérisée à la fois par la forte inflation et une stagnation de la production. Elle est
accompagnée d’un taux de chômage élevé (crise 1929 : taux de chômage élevé et taux
d’inflation élevé).
1) Effets néfastes :
L’inflation peut être considérée comme frein à la croissance économique
pour plusieurs raisons :
➢ Dégradation du pouvoir d'achat : Lorsque les prix augmentent, le pouvoir d'achat
des consommateurs diminue. Les consommateurs achètent donc moins de biens et services, ce
qui peut entraîner une baisse de la demande et de la production, ce qui peut freiner la croissance
économique.
➢ Augmentation des coûts de production : Les entreprises peuvent être confrontées à
des coûts de production plus élevés en raison de l'augmentation des prix des matières premières
ou des salaires. Si ces coûts ne peuvent pas être transférés aux consommateurs, les entreprises
peuvent être obligées de réduire leur production ou leur personnel, ce qui peut affecter la
croissance économique.
➢ Effet sur les taux d'intérêt : L'inflation peut augmenter les taux d'intérêt, ce qui peut
réduire l'investissement et la consommation, ce qui peut limiter la croissance économique.
➢ L'inflation peut avoir des effets négatifs sur la situation extérieure d'un pays : une
inflation élevée peut réduire la compétitivité du pays en augmentant les coûts de production et
en rendant les exportations plus chères sur le marché international. Cela peut entraîner une
diminution des exportations et une hausse des importations, ce qui peut nuire à la balance
commerciale du pays et entraîner une dégradation de la situation extérieure.
consommateurs. Cela peut inclure des négociations avec les syndicats pour limiter les
augmentations salariales ou l'adoption de politiques fiscales pour inciter les entreprises à
maintenir les salaires à un niveau stable.
➢ Agir sur les prix : L'État peut contrôler les prix en réglementant les prix des biens et
services essentiels tels que les denrées alimentaires, les médicaments et les carburants. Cela
peut être réalisé par la mise en place d'un système de fixation des prix maximums ou par des
subventions pour réduire les coûts pour les producteurs et les consommateurs.
➢ Agir sur les importations : L'État peut contrôler l'inflation en limitant les importations
de biens et services qui sont à l'origine de l'augmentation des prix sur le marché national. Cela
peut être fait par la mise en place de barrières tarifaires ou non tarifaires pour limiter les
importations de produits qui sont en concurrence avec la production nationale.
2) Des actions indirectes :
L'État peut également prendre des mesures indirectes pour lutter contre l'inflation. Voici
quelques exemples :
➢ Politique monétaire : La banque centrale d'un pays peut utiliser sa politique monétaire
pour contrôler l'inflation en ajustant les taux d'intérêt. Par exemple, si l'inflation est en hausse,
la banque centrale peut augmenter les taux d'intérêt pour réduire la demande de crédit. Cela
peut réduire la demande pour les biens et services, ce qui peut aider à stabiliser les prix.
➢ Politique fiscale : L'État peut également utiliser sa politique fiscale pour lutter contre
l'inflation. Par exemple, il peut augmenter les taxes sur les biens et services qui sont à l'origine
de l'augmentation des prix pour réduire la demande, ce qui peut avoir un impact positif sur
l'inflation.
➢ Politique de l'offre : L'État peut également mettre en place une politique de l'offre pour
lutter contre l'inflation. Cela peut inclure la promotion de la production nationale pour réduire
la dépendance aux importations ou l'investissement dans la recherche et le développement pour
stimuler l'innovation et la croissance économique.
3) Les limites de mesures de lutte contre l’inflation :
Les politiques visant à lutter contre l'inflation peuvent avoir des effets néfastes sur
l'économie et la société :
➢ Ralentissement de la croissance économique : Les politiques visant à lutter contre
l'inflation peuvent réduire la demande des consommateurs et des entreprises pour les biens et
services. Cela peut entraîner une réduction de la production et de l'investissement, ce qui peut
ralentir la croissance économique.
➢ Augmentation du chômage : Les politiques visant à lutter contre l'inflation peuvent
également entraîner une augmentation du chômage, car les entreprises peuvent être contraintes
de réduire leur production ou de licencier des travailleurs en raison de la réduction de la
demande.
➢ Réduction de la compétitivité : Les politiques visant à lutter contre l'inflation peuvent
également réduire la compétitivité des entreprises nationales sur le marché mondial, car elles
peuvent augmenter les coûts de production et les prix des biens et services nationaux.
Chapitre 8 : Le chômage
Plan du chapitre :
➢ Section I : Qu’est-ce que le chômage ?
➢ Section II : Conséquences du chômage et rôle de l’Etat
Compétences à développer :
C2 – Comprendre le fonctionnement global de l’économie et ses enjeux.
C3.1 – Résoudre un problème de nature économique.
C4 – Communiquer des informations de nature économique oralement et
par écrit.
Contenus associés :
• 7418,011 : c’est le nombre des personnes inactives c’est-à-dire les personnes qui
n’occupent et qui ne cherchent pas une activité rémunérée.
• 3566,4 : c’est le nombre des personnes qui occupent une activité rémunérée c’est-à-
dire qui travaillent effectivement.
• 623,9 milliers de personnes représente le nombre des personnes inoccupées c’est-à-
dire les personnes qui n’occupent pas une activité rémunérée.
Reprenant l’exemple de trois personnes : Badis, Farid et Nadia :
Badis Farid Nadia
Personne active X X
Personne occupée X
Personne en chômage X
Personne inactive X
Définition du chômeur :
« Un chômeur est une personne qui peut travailler et qui veut travailler, mais qui ne
trouve pas d’emploi ». Donc un chômeur répond évidement à trois critères : être sans travail
rémunéré, être disponible pour occuper un emploi et être à la recherche d’un emploi.
Du point de vue économique, le chômage résulte d’un déséquilibre entre l’offre et la
demande sur le marché du travail.
Comme dans le cas du marché des biens et services, le marché du travail se compose de
l’offre de travail et la demande de travail et le service échangé sur ce marché est le travail lui
– même contre un prix qui correspond à la rémunération :
• L’offre de travail (demande d’emploi) :
L’offre de travail (ou demande d’emploi) est l’ensemble des capacités physiques ou
intellectuelles que les individus (les ménages) sont prêts à mettre en œuvre pour produire des
biens et services nécessaires à leurs besoins en contrepartie d’une rémunération.
• Définition du chômage :
L’équilibre sur le marché du travail se traduit par l’égalité entre l’offre et la demande de
travail. Dans le cas où l’offre excède la demande, nous sommes dans une situation de
déséquilibre qui se traduit par l’existence du chômage.
Donc le chômage (ou pénurie d’emploi) est une situation de déséquilibre sur le marché
du travail qui apparait lorsque l’offre de travail est supérieure à la demande de travail :
toutes les personnes capables de travailler ne parviennent pas à trouver un emploi rémunéré.
2) Mesure du chômage :
Evolution des principaux indicateurs de l’emploi en Tunisie
Années 2017 2020
Population active (en MP) 4119,0 4158,5
Population occupée (en MP) 3480,0 3481,9
Population en chômage (en MP) 639,0 676,6
Population occupée (en % de la population active) 84,48 83,73
Population en chômage (en % de la population active) 15,52 16,27
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒉ô𝒎𝒆𝒖𝒓𝒔
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒄𝒉ô𝒎𝒂𝒈𝒆 = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
′
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇𝒔 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é𝒆𝒔
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅 𝒆𝒎𝒑𝒍𝒐𝒊 = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
c) Le taux d’activité :
Reflète le degré de participation des personnes au marché du travail, qu’elles soient
employées ou en chômage. C’est le rapport entre la population active et la population totale :
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅′ 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒊𝒕é = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆
𝑻𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒆 𝒅é𝒑𝒆𝒏𝒅𝒂𝒏𝒄𝒆 é𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆 = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒄𝒕𝒊𝒗𝒆 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é𝒆
2) Chômage conjoncturel :
Le chômage conjoncturel appelé aussi chômage cyclique est un chômage temporaire dont
les causes sont indépendantes de la volonté des individus sans emploi mais proviennent de
l'évolution de l'activité économique.
Le chômage conjoncturel se produit lorsque le cycle de commerce est affecté. Le
chômage conjoncturel diminue en période d'expansion et augmente pendant les
récessions. Les entreprises ne vont pas de dépenser le salaire pour les employeurs lorsque
moins de gens achètent leurs produits. Normalement, lorsque l'économie renforce, de plus en
plus de personnes seront employées.
C’est un chômage involontaire et de courte période.
FADHEL RACHED Page 87
Cours économie 4ème Année E&G 2022/2023
3) Chômage structurel :
C’est un chômage chronique (durable) ; involontaire résultant d’une inadéquation entre
l’offre et la demande de travail sur le marché, cette inadéquation est liée aux différents
changements de longue période dans les structures démographiques, sociales, économiques et
institutionnelles.
Ce type de chômage arrive normalement après une catastrophe naturelle, d'un
changement dans la situation économique d'une industrie, ou de nouveaux concurrents sont
introduits sur le marché. Le chômage structurel est le type le plus commun de chômage et est
considérée comme permanente. Il est difficile et prend beaucoup de temps pour les
travailleurs d'apprendre les nouvelles compétences pour obtenir du travail.
C’est un chômage involontaire et de longue période.
2) Conséquences sociales :
Les conséquences sociales du chômage sont diverses :
• Marginalisation d’une partie de la population.
• Risques politiques et sociaux par la perte de confiance dans l’efficacité des
gouvernements.
• Effritement du lien social.
• Développement du travail atypique.
• Vulnérabilité des travailleurs.
• Difficultés matérielles.
• Exode rural.
B- Le rôle de l’Etat :
Pour lutter contre le chômage, l’Etat peut prendre plusieurs mesures pour atténuer le
chômage :
➢ Des mesures directes : La création des emplois publics.
➢ Des mesures incitatives : instaurer un climat favorable à la création d’emplois :
➢ La mise en place des centres de formation permettant de former et réintégrer des
travailleurs.
➢ L’instauration des mesures qui incitent les entreprises à créer des emplois.
En Tunisie, des programmes variés sont mis en place pour lutter contre le chômage.
Parmi ces programmes, voici quelques exemples :
➢ Programme SIVP : « Stage d’Initiation à la Vie Professionnelle » :
Il permet aux personnes à la recherche d’un premier emploi et les diplômés de
l’enseignement supérieur de bénéficier d’un stage et des séances de formation en recevant une
indemnité mensuelle de 150 DT de l’ANETI (Agence Nationale pour l'Emploi et le Travail
Indépendant)
De l'entreprise une indemnité complémentaire d'un minimum de 100 dinars