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Terminologie

I- introduction :

La description des anomalies orthodontiques requière l’utilisation d’un langage


particulier dont la signification doit être connue.

La terminologie, telle qu’elle est proposée, correspond à la nomenclature adoptée


conjointement par la Fédération dentaire internationale et la Société française
d’Orthopédie dento-faciale. Elle sera limitée aux termes les plus usuels.

II- Objectifs :

La terminologie permet de décrire, de façon précise, les différentes anomalies


orthodontiques. Elle est uniquement descriptive et n’évoque, en principe, aucune
idée d’étiologie, de pathogénie ou de traitement.

III- Conventions adoptées :

On différencie :

– des anomalies des bases maxillaires :

– des anomalies alvéolaires:

– des anomalies des relations d’arcades, statiques et cinétiques;

– des anomalies de position des dents.

VI- Orientation dans l’espace.

A- La description des anomalies maxillaires et alvéolaires se fait dans les trois


sens de l’espace, à l’aide de trois plans de référence :

– un plan sagittal médian vertical.

– un plan frontal perpendiculaire au premier.

– un plan horizontal, au niveau du plan d’occlusion, perpendiculaire au plan sagittal.

b) La description des anomalies de position des dents se fait en prenant comme


base de référence la courbe de l’arcade, le plan horizontal étant matérialisé par le
plan d’occlusion.

Construction linguistique :

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La structure que l’on veut définir est désignée par un radical d’origine grecque. Ce
radical est précédé par un préfixe qui précise la situation dans l’espace, et un
qualificatif qui indique le niveau.

Exemple : PRO préfixe,GNATHIE radical,INFÉRIEURE niveau

1.Dans le sens antéro-postérieur :

Exemple:PRO : trop en avant ,RÉTRO : trop en arrière.

2.Dans le sens vertical :

INFRA : trop en haut par rapport au plan d’occlusion,

SUPRA : trop en bas.

3.Dans le sens transversal :

ENDO : en dedans de la situation « normale ».

EXO : en dehors de la situation « normale ».

V- Qualificatifs :

inférieur/supérieur

total/partiel

symétrique/asymétrique

unilatéral/bilatéral

VI- Terminologie orthodontique :

1.Terminologie des tissus mous.

Au niveau des lèvres :

prochéilie : lèvres trop en avant.

rétrochéilie : lèvres trop en arrière.

Si les deux lèvres donnent l’impression d’être trop en avant dans le profil
biprochéilie

terme similaire : biprotrusion.

Éversion de la lèvre : concavité exagérée de l’une des lèvres.

– Au niveau du menton :

progénie : menton très proéminent.

rétrogénie : menton effacé.

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2.Terminologie des anomalies des maxillaires :

(Bases osseuses et procès alvéolaires) :

– le terme maxillaire désigne le maxillaire supérieur.

– le terme mandibule désigne le maxillaire inférieur.

– Anomalies des bases osseuses

Radical GNATHIE

Anomalies topographiques :

– sens antéro-postérieur : pro ou rétrognathie .

– sens vertical : infra ou supragnathie : affectent les secteurs antérieurs et


postérieurs.

– sens transversal, concerne le maxillaire uniquement :

endognathie : le maxillaire est trop étroit:

exognathie : le maxillaire est trop large.

3. Anomalies alvéolaires :

– Sens antéro-postérieur (uniquement pour le secteur antérieur)

pro-alvéolie :

Désigne une vestibulo-version d’un groupe de dents et de l’os alvéolaire qui les
supporte.

rétro-alvéolie :

Désigne une linguo-version.

Sens vertical (secteur antérieur) :

supra-alvéolie :

Arcade alvéolaire antérieure trop basse par rapport au plan d’occlusion

infra-alvéolie :

Arcade alvéolaire antérieure trop haute.

Sens transversal (uniquement pour les secteurs latéraux) :

endo-alvéolie :

Version linguale d’un groupe de dents latérales et de l’os alvéolaire qui les supporte.

exo-alvéolie :

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Version vestibulaire, peu utilisé (en général, d’origine iatrogène).

4. Terminologie des relations interarcades (rapports d’occlusion).

Relations statiques :

Les arcades sont divisées en trois secteurs : un secteur antérieur, et deux secteurs
latéraux.

Le radical CLUSION permet de décrire les rapports d’occlusion dans les trois sens de
l’espace. Sa compréhension est universelle.

– Secteurs latéraux (canines comprises) :

mésioclusion : trop en avant

distoclusion : trop en arrière.

Cette description correspond à la classification d’Angle

– Secteur antérieur : surplomb normal (~ 2 mm),

Exagéré, inversé ; Le surplomb (S), c’est la distance entre les bords libres des incisives
centrales supérieures et inférieures, parallèlement au plan occlusal – –

–Sens vertical : recouvrement :

a- Supraclusion :

(Uniquement au secteur antérieur) : excès de recouvrement incisif

b- Infraclusion :

– secteur antérieur : absence ou insuffisance de recouvrement incisif

– secteur postérieur : absence de contacts occlusaux au niveau d’un groupe de dents


cuspidées.

Relations cinétiques :

Ces anomalies apparaissent au cours du chemin de fermeture de la mandibule, seul


os mobile de la face. Elles correspondent à un décalage marqué entre la position de
contacts maximum des dents et la position la plus haute et la plus reculée des
condyles (relation centrée).

– dans le sens antéro-postérieur : proglissement

– dans le sens latéral : latéro-glissement ou latérodéviation : ce dernier terme


illustrant bien la déviation des milieux incisifs au cours du mouvement de fermeture.

5.Terminologie des anomalies de position des dents :

La courbe d’arcade sert de référence, le plan horizontal est matérialisé par le plan
d’occlusion, la description se fait dans les sens vestibulo-lingual.
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mésio-distal et vertical. Le radical …VERSION indique une inclinaison anormale du
grand axe de la dent.

– dans le sens vestibulo-lingual :

vestibulo-version : localisée à 1 ou 2 dents

linguo-version : localisée à 1 ou 2 dents

– dans le sens mésio-distal :

mésioversion

distoversion

– dans le sens vertical :

infraposition (ou …TOPIE) : dent trop haute par rapport au plan d’occlusion :

supraposition (ou …TOPIE) : dent trop basse

Rotation :

Rotation axiale, autour de l’axe longitudinal de la dent ; rotation marginale : l’axe de


rotation est mésial ou distal.

V. Quelques termes couramment employés.

Encombrement dentaire :

Caractérise un alignement incorrect des dents. (Ce terme n’implique pas d’idée
diagnostic). – Béante ou inocclusion labiale : les lèvres ne se joignent pas, en position
de repos (+ de 3 mm).

Engrènement :

Degré d’interpénétration des cuspides d’une arcade dans les embrasures


antagonistes.

Malocclusion :

Engrènement anormal des dents, en intercuspidie maximale.

Dysmorphose .anomalie morphologique, définie par rapport aux normes habituelles


d’une population donnée.

Ectopie : situation d’une dent éloignée de son emplacement habituel.

VI. La classification d’Angle :

Elle permet de décrire les relations d’arcades dans le sens antéro-postérieur. Elle est
basée sur les rap-ports d’occlusion des faces vestibulaires des molaires de 6 ans dans
le sens antéro-postérieur, en intercuspidie maximale.

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Elle doit être complétée par la description des rapports d’occlusion antéro-postérieurs
au niveau des canines permanentes et au niveau des incisives centrales supérieures
et inférieures. Elle définit uniquement des relations d’arcades au niveau vestibulaire,
sans précision quant aux rapports des cuspides linguales.

La classification d’Angle peut donner l’impression de faire double emploi avec la


nomenclature précédente. Sa compréhension est universelle; elle a donc été utilisée
pour le classement des différents types d’anomalies, dans le plan de cet ouvrage. Elle
présente, par ailleurs, l’intérêt de décrire un décalage

antéro-postérieur, sans implication diagnostic ou thérapeutique. L’énoncé d’une


classe d’Angle ne constitue pas en soi un diagnostic orthodontique, sauf une
exception.

La classe I :

Définition :

La dent de 6 ans inférieure est mésialée d’une demi-cuspide par rapport à la dent de 6
ans supérieure. En conséquence, la canine inférieure est en avance d’une demi-dent
par rapport à la canine supérieure, ceci constituant ce que l’on appelle une «
occlusion engrenante »

La classe II :

Au niveau molaire : distoclusion des dents de 6 ans inférieures.

La classe II comporte deux subdivisions qui se différencient suivant l’inclinaison des


incisives supérieures :

– la classe II, division 1 : présente une vestibulo-version des incisives centrales


supérieures:

– la classe II, division 2: présente une linguo-version des incisives centrales


supérieures. Cette anomalie constitue, par exception, une entité clinique spécifique.

La classe III :

– Au niveau molaire : mésioclusion des dents de 6 ans inférieures.

– Au niveau du secteur antérieur : occlusion inversée ou non.

Remarques :

– il est nécessaire de préciser le degré de décalage molaire (par exemple : 1/3 de


cuspide. une demi-cuspide ou une largeur de prémolaire, etc.).

– s’il existe une classe II molaire unilatérale (ou une classe III), on parle de classe II,
division 1, sub-division D, si par exemple, la classe II se situe à droite.

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