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COURS DE PROTHÈSE AMOVIBLE

PARTIELLE EN RÉSINE

2ème année

Pr REGRAGUI A.

2020-2021
Programme

• Structures supports de la PAP 6H


• Conséquences de la perte des dents 2H
• Classification des édentements 2H
• Equilibre en PAP 4H
• Prothèse amovible partielle résine 10H

Pr REGRAGUI A.
Mode d’évaluation

QCM: Questions à choix multiples


Cours 1

STRUCTURES SUPPORTS
DE LA PAP
Objectifs du cours

 Connaître les éléments anatomiques d’une arcade édentée partielle ( maxillaire et

mandibulaire)

 Connaître le comportement physiologique des structures dento-parodontales à l’égard

des charges occlusales

 Connaître le comportement physiologique des structures ostéo-muqueuses à l’égard des

charges occlusales

 Comprendre la notion de dualité tissulaire


Plan du cours
Introduction

1. Anatomie d’une arcade édentée partielle

1.1. Au maxillaire

1.2. A la mandibule

2. Structures anatomiques supports de la PAP

2.1. Structures dento-parodontales

2.2. Structures ostéo-muqueuses

2.3. Notion de dualité tissulaire

2.4.Structures périphériques

3. Indices biologiques (Indices de Housset)

Conclusion
INTRODUCTION

La prothèse amovible partielle repose sur des structures


dentaires (tissus dento-parodontaux) et non dentaires (tissus
ostéo-muqueux).

Ces différentes structures peuvent être favorables, ou non à un


traitement par prothèse amovible partielle. Dans des cas, il
s'agit d'indices positifs, et dans d'autres, d'indices négatifs.
Prothèse amovible partielle (PAP)

PAP Résine

PAP Métallique
1.Anatomie d’une arcade édentée partielle

1.1. Au maxillaire

Crête édentée Papille


incisive
Plis palatins
transverses
Palais
Frein latéral
Raphé médian Fond du
vestibule

Zones de Dent
Schröeder

Voile du palais Fossettes


palatines
La crête édentée :

➢ est une structure ostéo-muqueuse qui apparait


après extraction des dents

➢ a une forme convexe

➢ est recouverte d’une fibro-muqueuse ferme et


adhérente

➢ peut être :
• bien arrondie , haute et large
• ou bien étroite et moins haute
• régulière ou bien irrégulière
Crête édentée - Forme

La résorption osseuse qui suit la perte des dents ainsi que l'appareillage éventuel
aboutit à deux formes de crêtes :
 En forme de U, elle est favorable à la réalisation d'une prothèse amovible
partielle. On rencontre ce type de résorption essentiellement au maxillaire ;

 En forme de « lame de couteau) ou de V, elle est plus fréquente à la mandibule


qu'au maxillaire et constitue un indice négatif car la muqueuse se trouve
comprimée entre la PAP et une lame osseuse saillante, ce qui peut engendrer
des ulcérations.
Crête édentée - Texture

 La vitesse de résorption osseuse est quelquefois plus grande


pour l’os alvéolaire, ce qui aboutit à des crêtes flottantes.
 Ces crêtes flottantes peuvent aussi trouver leur étiologie dans
le port de prothèses inadaptées.
 Le diagnostic se fait par palpation intrabuccale de la zone
faitière.
Résorption osseuse

Cawood et Howell ont proposé une classification


physiopathologique des différents stades de la
résorption alvéolaire. Ils distinguent six classes :

 Classe I : stade pré-extractionnel (denté).


 Classe II : stade post- extractionnel.
 Classe III : crête arrondie, hauteur et largeur suffisantes.
 Classe IV : crête en lame de couteau, hauteur suffisante,
largeur insuffisante.
 Classe V : crête plate, hauteur et largeur insuffisantes.
 Classe VI : crête concave (avec perte de l’os basal)
Les stades de la résorption osseuse selon Cawood et Howell (1988)
Le palais :
➢ est situé sur la partie interne du maxillaire
➢ est limité en vestibulaire par les dents et la crête édentée
➢ peut avoir une forme en « U », ovalaire ou en « V » ( coupe
frontale)
➢ peut être profond, peu profond ou plat
➢ comporte plusieurs structures qui ont des caractéristiques
différentes :
• La papille incisive
• Les plis palatins transverses
• Le raphé du palais
• Les zones de Schröeder
• Les fossettes
• Le voile du palais
Papille incisive
➢ C'est un relief muqueux qui surplombe le trou palatin
antérieur.
➢ Ce trou voit le passage d'un paquet vasculo-nerveux
(artère palatine antérieure et nerf palatin postérieur)
➢ Il ne faut pas comprimer ce paquet car cela peut
aboutir à une ischémie.
Dans la réalisation des PAP, ces zones sont soit à éviter,
soit à décharger.
Les plis palatins transverses
(anciennement appelés Papilles bunoïdes ) :

➢ Sont situées au niveau antérieur du palais de part


et d’autre du raphé du palais

➢ Se présentent sous forme de petites crêtes


allongées et irrégulières recouvertes d’une
fibomuqueuse ferme et adhérente

➢ Leurs irrégularités permettent à la langue de mieux


maintenir les particules alimentaires pour une meilleure
gustation
Raphé médian (suture intermaxillaire)

Il constitue la suture entre les lames palatines des

deux hémi-maxillaires. Correspond à la suture

intermaxillaire et se situe donc au niveau de la ligne

sagittale médiane

➢ Il est allongé dans le sens antéro-postérieur

➢ Il est recouvert d’une fibro-muqueuse fine


Cette caractéristique anatomique peut avoir trois formes différentes :
-En forme de V concave, elle constitue un indice négatif: la PAP s'insinuant dans cette zone provoque
des traumatismes ;
-En forme de V en relief, cette arête osseuse, outre les blessures qu’elle peut occasionner, risque de
provoquer des fractures de la future prothèse ;
-Plate, elle représente un indice positif en permettant d'assurer une sustentation correcte de la PAP.
A ces trois formes, il faut ajouter une exostose volumineuse appelée torus qui peut quelquefois indiquer
une exérèse chirurgicale.
Les zones de Schröeder :
➢ Ce sont des zones de tissus adipeux, non
pathologiques, qui se diagnostiquent à la
palpation.
➢ Elles se trouvent sur le palais dur en regard des
premières et deuxièmes molaires.
➢ Ces régions ont un comportement « élastique ».
➢ En fonction de la technique d'empreinte, elles
peuvent se déformer et, par la suite, provoquer la
désinsertion de la PAP. La présence de ces
particularités anatomiques indique des techniques
d'empreinte non compressives.
Les fossettes palatines :

➢ sont deux petites fossettes situées :

• de part et d’autre de la ligne sagittale


médiane

• au niveau postérieur du palais dur

• juste avant la ligne de flexion du voile dont ils


marquent la position
Le voile du palais (ou palais mou) :
➢ est un rideau muqueux situé au niveau postérieur du palais
➢ prend naissance au niveau de la ligne de flexion du voile derrière les 2 fossettes
palatines
➢ assure le joint postérieur de la prothèse
➢ peut être :
• horizontal : en continuité avec le palais (très favorable)
• oblique (assez favorable)
• ou vertical (défavorable)
Les tubérosités :

➢ sont situés au niveau postérieur de la


crête édentée

➢ sont prohéminentes

➢ Peuvent présenter des contre dépouilles


vestibulaires
Tubérosités hypertrophiées
Les zones paratubérositaires
ou poches d’Eisenring :

➢ sont situées au niveau vestibulaire en regard


des tubérosités

➢ sont profondes et larges


La ligne de réflexion muqueuse
(fond du vestibule) :

➢ est située au niveau du fond du vestibule

➢ est très dépressible

➢ Se mobilise lors des mouvements des joues et


des lèvres

➢ doit être enregistrée dans sa position


fonctionnelle pour éviter la désinsertion de la
prothèse
Les freins :
➢ on retrouve :
• 1 frein médian
• 2 freins latéraux
➢ peuvent être plus ou moins importants selon les patients
➢ doivent être déchargés pour ne pas désinsérer la prothèse
Les ligaments ptérygo-mandibulaires :

➢ sont situés en arrière de la tubérosité au


maxillaire et en arrière du trigone à la
mandibule

➢ lors de l'ouverture buccale, ils sont sollicités


et peuvent interférer avec la zone postérieure
de la PAP

➢ doivent impérativement être déchargés par


la prothèse pour ne pas la désinsérer
Frein médian

Tubérosité

Zone para-tubérositaire
Poche d’Eiseinreing

Ligament ptérygo-
mandibulaire
• Crête édentée
• Palais
• Raphé médian
• Zones de Schröeder
• Voile du palais
• Papille incisive
• Plis palatins transverses
• Frein latéral
• Frein médian
• Fond du vestibule
• Dent
• Fossettes palatines
• Tubérosité
• Zone para-tubérositaire ou
• Poche d’Eiseinreing
• Ligament ptérygo-mandibulaire
A VOUS !!!!
Épines mentonnières
supérieures
Crête édentée
Frein lingual

Caroncules
sublinguales Pli sublingual

Sillon alvéolo-lingual
Crête édentée

Crête édentée:

➢ idem maxillaire

➢ la résorption des crêtes est plus


importante à la mandibule/maxillaire

➢ la crête mandibulaire est en général plus


mince et plus courte
Ligne de
Ligne de réflexion muqueuse : réflexion
muqueuse
➢ = repli muqueux compris entre le rebord alvéolaire
externe et les joues, la langue ou les lèvres

➢ est située au niveau du fond du vestibule

➢ est très dépressible

➢ se mobilise lors des mouvements des joues et


des lèvres

➢ doit être enregistrée dans sa position


fonctionnelle pour éviter la désinsertion de la
prothèse
Trigone (Eminence piriforme )

➢ Structure ostéo-muqueuse de forme triangulaire située au niveau postérieur de la crête en cas


d’édentement terminal
➢ Situé à l'aplomb des dents de sagesse mandibulaires.
➢ Formé par un résidu anatomique de consistance fibreuse qui peut être soit adhérent à l’os sous-jacent,
soit mobilisable.
➢ Orienté obliquement de bas en haut et d’avant en arrière
➢ Sa partie antérieure est recouverte d’une muqueuse ferme et adhérente
➢ Sa partie postérieure voit l’insertion du ligament ptérygo-mandibulaire et est recouverte d’une
muqueuse lâche
➢ Doit être recouvert par la prothèse et permet sa stabilisation dans le sens antéro-postérieur

Trigone
Épines
Epines mentonnières supérieures mentonnières
supérieures
(anciennement appelées Apophyses Géni)
➢ Les apophyses Géni représentent l'insertion des muscles

génio-glosses.
➢ Elles sont matérialisées par un relief de quelques millimètres.
➢ Sont situées derrière les deux incisives centrales
➢ De part et d’autres de la ligne sagittale médiane
➢ Permettent l’insertion du génioglosse
➢ Recouvertes d’une muqueuse fine
➢ Si elles sont très marquées, elles empêchent de dimensionner
normalement la partie rétro-incisive de la PAP et peuvent être
la cause soit de fracture de prothèse, soit de blessure
Ligne mylo-hyoidienne (Ligne oblique interne):

➢ Elle représente l'insertion mandibulaire du muscle mylo-hyoïdien sur le relief que constitue la ligne
oblique interne.
➢ Crête osseuse rectiligne, oblique d’avant en arrière et de bas en haut
➢ Recouverte d’une muqueuse fine
➢ Douleur face à une grande pression
➢ Doit être:
• recouverte par la prothèse dans le sens vertical
• déchargée au niveau de l’intrados

Ligne mylo-hyoidienne
Freins
latéraux

Freins :

▪ Au niveau vestibulaire (idem maxillaire) :

➢ on retrouve :
• 1 frein médian
• 2 freins latéraux

➢ peuvent être plus ou moins importants selon


les patients

➢ doivent être déchargés pour ne pas


désinsérer la prothèse
Frein lingual :

➢ très robuste

➢ s’insère sur les épines mentonnières supérieures


Frein lingual

➢ doit être dégagé par la prothèse


Poches de Fish

Poches de Fish:

➢ sont situées au niveau vestibulaire en


regard des trigones et des molaires

➢ sont profondes et larges


Ligament ptérygo-mandibulaire:

➢ s’insère au niveau postérieur de la tubérosité


Ligament ptérygo-
➢ doit être dégagé par la prothèse mandibulaire
Sillon alvéolo-
Sillon alvéolo-lingual : lingual

➢ l’équivalent de la ligne de réflexion


muqueuse au niveau lingual

➢ sépare la face linguale du rempart


alvéolo-dentaire mandibulaire de la langue
et de son plancher

➢ change de profondeur en fonction de la


position de la langue

➢ doit être enregistré en fonction et non au


repos pour ne pas désinsérer la prothèse
Pli sublingual

Pli sublingual :

➢ correspondent à la position de la glande


sublinguale

➢ situé dans le 1/3 antérieur du plancher lingual


Caroncules
sublinguales

Caroncules sublinguales :

➢ correspondent à la sortie du conduit


submandibulaire et du conduit sublingual
majeur

➢ ne doivent pas être comprimées par la


prothèse pour ne pas stopper l’écoulement
salivaire
Torus mandibulaire (exostose ):

➢ structure prohéminente inconstante


➢ située au niveau lingual en regard de l'apex des prémolaires
➢ recouverte d’une muqueuse fine
➢ peut être douloureuse à la pression
➢ déchargée par la prothèse
Tori mandibulaires
Zone
rétromolaire

Zone rétromolaire :

➢ située au niveau lingual en regard de la


partie postérieure du trigone

➢ et postérieurement à la ligne mylo-


hyoidienne
A VOUS !!!!
2. Structures anatomiques supports
de la PAP
• La prothèse partielle amovible repose à la fois sur les tissus durs des couronnes
dentaires , la fibro-muqueuse des secteurs édentés et sur la muqueuse.
• Ces tissus ne sont que l’enveloppe externe du complexe assurant le support
prothétique constitué par :
➢ Les structures dento-parodontales ,
➢ Les structures ostéo-muqueuses .
Elles mêmes cernées par :
➢ Les structures périphériques.
Gencive

Fibromuqueuse
2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.1. Structures dento-parodontales
2.1.1. Description
❖ Email : tissu très dur, résistant et très minéralisé. Il est en contact avec la prothèse (PAP) au
niveau :
✓ des crochets,
✓ de la résine des bases prothétiques,
✓ des dents prothétiques au niveau des points de contact.
❖ Dentine , pulpe ,et cément : la prothèse amovible ne doit pas entrer an contact avec ces tissus.
❖ Gencive : est un tissu épithélio-conjonctif
enserrant la dent. La prothèse et en relation
directe avec la gencive; elle doit éviter toute
irritation ou compression de la gencive dont
l’inflammation peut entrainer une alvéolyse.
❖ Desmodonte (ligament dento-alvéolaire) :est
un tissu conjonctif fibreux situé entre la racine
et son alvéole , il transmet à l’os les
sollicitations fonctionnelles .
❖ Os alvéolaire : assure le maintien des dents. Il
se résorbe en cas d’hyper ou d’hypofonction. Il
résiste mieux au forces axiales qu’aux forces
obliques ou horizontales.
Donc la prothèse est en relation indirecte avec
le desmodonte et l’os alvéolaire.
La restauration prothétique doit être adéquate
afin d’assurer la transmission des forces
occlusales selon le grand axe de la dent.
2.1. Structures dento-parodontales

2.1.2. Caractéristiques

➢ Email (dur)
➢ Gencive (autour de la dent)
➢ Ligament dento-alvéolaire (desmodonte):
• Dépressibilité 0.1 à 0.2 mm
• Proprioception (propriocepteurs): sensibilité très fine aux pressions des
aliments et définition très fine du diamètre et de la consistance
2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.2. Structures ostéo-muqueuses
2.2.1. Fibromuqueuse:
➢ La fibro-muqueuse ou la gencive adhérente: solidement fixée aux plans fibreux et
osseux sous-jacents.
➢ Recouvre le palais, les crêtes édentées, elle constitue la surface d’appui de la prothèse
(en rapport avec l’intrados).
➢ Dépressibilité : Sous une contrainte , la fibro-muqueuse saine se comprime en fonction de
son épaisseur (0.4 à 1 mm).
➢ Extéroception « extérocepteurs »: sensibilité grossière aux pressions des aliments et
définition grossière du diamètre et de la consistance.
➢ Viscoélasticité: La fibro-muqueuse ne reprend ni totalement ni immédiatement sa forme
initiale.
◼ Phase de déformation : élastique/ visqueuse
◼ phase de récupération : élastique/ visqeuse
2.2. Structures ostéo-muqueuses/ Fibromuqueuse
Visco-élasticité

Diagramme de visco-élasticité de la muqueuse d’après Dally, Kidd et Wheller


Interprétation du diagramme
(visco-élasticité de la fibromuqueuse)

 La fibromuqueuse, sous l’effet de la prothèse, passe par une phase de déformation


qui se décompose en une première phase élastique (la muqueuse perd de 100 % à
50 % d’épaisseur), suivie d’une phase visqueuse (la muqueuse perd de 5 % à 45 %
de son épaisseur).

 Quand la pression cesse, la phase de récupération elle-même se décompose en une


phase élastique de récupération rapide (la muqueuse passe de 45 % à 70 %
d’épaisseur) suivie d’une phase visqueuse de récupération lente (la muqueuse passe
de 70 % à 90 % d’épaisseur).

 Si le seuil de viscoélasticité est dépassé, la fibromuqueuse sera écrasée, vidée de son


eau et on assistera à des dégénérescences structurales.
2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.2. Structures ostéo-muqueuses

2.2.2. Muqueuse buccale proprement dite :


➢ Elle tapisse le fond des vestibules, la face interne des joues et des lèvres, le
voile du palais, le plancher buccal, la langue (face ventrale).

➢ Non attachée à l’os, très mobilisée par les muscles et les freins.

➢ La limite entre la fibro-muqueuse adhérente et la muqueuse mobile


marque la ligne de réflexion muqueuse. C’est la limite d’extension des
prothèses et doit être enregistrée par l’empreinte.
2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.2. Structures ostéo-muqueuses

2.2.3. Support osseux:


➢ Résulte de la cicatrisation osseuse après extraction (comblement des alvéoles)

➢ Il est constitué de l’os alvéolaire résiduel ,d’un os spongieux et de l’os basal.

➢ La pression exercée sur l’os est un facteur déterminant de la conservation de sa


structure: en cas d’hyper ou d’hypo fonction, il se résorbe.

➢ Les efforts exercés pendant la mastication sur les dents sont transmis à l’os par
l’intermédiaire des fibres desmodontales. Au niveau des secteurs édentés, les incitations
fonctionnelles sont filtrées par la fibromuqueuse.

➢ La prothèse doit être conçue de façon à éviter d’accélérer la résorption alvéolaire .


2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.3. Dualité tissulaire

❖Définition: C’est la présence de deux entités anatomiques (dualité) supports de la PAP:


dento-parodontales et ostéo-muqueuses.
❖ Caractéristiques: Se caractérise par la différence de comportement des structures
présentes:
➢ Dépressibilité entre les structures dento-parodontales (0.1mm) et les structures
ostéo-muqueuses (0.4 à 1mm) face à une pression exercée par la prothèse
➢ Poprioception (structures dento-parodontales) et extéroception (structures ostéo-
muqueuses). Donc, surcharge en regard des dents (bol alimentaire).
➢ Forces d’enfoncement et de décollement de la prothèse: axes de rotation
déstabilisateurs (selon l’étendue et la situation de l’édentement).
2.Structures anatomiques supports de la PAP
2.4. Structures périphériques

❖ Freins et ligaments : mobilisables, peuvent interférer avec les bords


prothétiques . A dégager au niveau de la prothèse.
❖ Voile du palais, lèvres, muscles, langue, plancher buccal et glandes
sublinguales: en contact direct avec l’extrados prothétique.
❖ Eviter toute surextension de la prothèse au niveau de ces structures,
sinon blessures et /ou instabilité prothétique.
3. Indices biologiques (Indices de HOUSSET)
3.1. Définitions

❖ Ce sont tous les éléments anatomiques et physiologiques en relation


directe ou indirecte avec la prothèse.
❖ On appelle « indice biologique positif » l'ensemble des éléments
anatomiques et physiologiques favorables devant être exploités par
la restauration prothétique afin de lui conférer le maximum
d’équilibre biomécanique ( rétention, stabilité , sustentation).
❖ On appelle « indice biologique négatif » : l'ensemble des éléments
anatomiques et physiologiques défavorables à éviter(dégager) ou à
décharger dans la conception prothétique.
3.2. Indices biologiques au maxillaire supérieur
3.2.1. Indices biologiques positifs (+):

1) Dents résiduelles : deux éléments anatomiques doivent être retenus :

➢ Le relief des couronnes dentaires : contribue à la stabilisation et à la rétention


des prothèses par leur hauteur et convexité (valeur intrinsèque et extrinsèque)

➢ Le point de contact : situé à l’union du 1/3 vestibulaire et des 2/3 linguaux de


la face proximale de la dent.

▪ Il participe à la rétention par friction contre la dent artificielle .

▪ Il assure la stabilité prothétique dans le sens mésio-distal

▪ Il protège les tissus gingivaux et les zones inter dentaires (débris


alimentaires, agressions..)
2) Surface d’appui primaire : recouverte par une fibromuqueuse ferme et adhérente. Elle
est constituée de :

❖ La Voûte palatine : C'est le palais dur qui est un indice très positif sauf dans les cas
de palais plat et de palais très profond (ogival).

❖ Les Crêtes : par leur forme, leur morphologie et leur texture: Une crête en forme de U
large et haute avec des parois parallèles constitue un indice très positif.

Si la crête est en forme de « lame de couteau » ou de V, elle constitue un indice


négatif car la muqueuse se trouve comprimée entre la PAP et une lame osseuse
saillante, ce qui peut engendrer des ulcérations donc elle doit être déchargée.

3) Ligne faitière des crêtes édentées: généralement recouverte de fibromuqueuse


adhérente.
4) Tubérosités: Lorsqu’ elles présentent des parois vestibulaires parallèles entre elles « en
dépouille » ; elles doivent être totalement recouvertes par la prothèse pour une meilleure
rétention et stabilité prothétique .
Si les tubérosités sont en contre dépouille, elles constituent un indice négatif nécessitant
une correction chirurgicale.

5) Zone para-tubérositaire : appelée aussi «l’espace ampullaire» ou «poche d’Eisenring».

6) Fossettes palatines : elles doivent être toujours recouvertes par le porte empreinte. Elles
constituent un repère pour la limite postérieure des prothèses.

7) Jonction vélo-palatine et voile du palais: Trois cas de figure sont à envisager:


➢ forme de la jonction horizontale (visualisée par la prononciation du phonème A)
➢ forme de la jonction oblique
➢ forme de la jonction verticale
Seule la forme horizontale permet d'assurer un indice positif car elle améliore le joint
postérieur des prothèses amovibles en cas d’édentement subtotal.
3.2. Indices biologiques au maxillaire supérieur
3.2.2. Indices biologiques négatifs (-):

1) Raphé médian «Suture intermaxillaire» : considéré comme négatif et à décharger dans le cas où il est
saillant, incompressible et recouvert d’une fibro muqueuse trop mince, incapable d’absorber les chocs.
Dans tous les autres cas , il sera considéré comme neutre.
Si la suture inter maxillaire n’est ni saillante ni douloureuse, elle présente un indice positif.
Le torus palatin est toujours un indice négatif.

2) Papille incisive: A ne pas comprimer car cela peut aboutir à une ischémie. Soit à éviter , soit à décharger .

3) Zones de Schroeder : ont un comportement « élastique ». Elles peuvent se déformer lors de l’empreinte, ce
qui provoquerait la désinsertion de la prothèse ( intérêt d’empreintes non compressives )

4) Insertions freinales, ligamentaires et musculaires :


➢ Freins médians et latéraux des lèvres.
➢ Insertions musculaires et ligamentaires.

5) Zone rétro-tubérositaire «ligament ptérygo-mandibulaire»: sollicité lors de l'ouverture buccale, il peut


interférer avec la zone postérieure de la prothèse.
3.2. Indices biologiques à la mandibule
3.2.1. Indices biologiques positifs (+):

1) Dents résiduelles

2) Crêtes

3) Sommet de ligne faitière

4) Trigones

5) Région sublinguale antérieure

6) Région sublinguale postérieure ou les niches rétro molaires: localisées dans la


région postérieure des crêtes. Lorsqu’elles sont adhérentes et fermes, la
prothèse peut les recouvrir entièrement .
7) Poches de Fish : Cette région assure la stabilité des prothèses.
3.2. Indices biologiques à la mandibule
3.2.2. Indices biologiques négatifs (-):

1) Ligne mylo-hyoïdienne ou ligne oblique interne : Dans ces régions, la muqueuse du


plancher buccal est en contact direct avec les lignes obliques internes. Les
extensions de la prothèse à ce niveau sont en principe à déconseiller.
2) Insertions ligamentaires et musculaires, freins médianx et latéraux des lèvres et frein
lingual. Il faut donc pratiquer une échancrure de la prothèse à leur niveau.

3) Epines mentonnières supérieures: si elles sont saillantes

3) Tori mandibulaires
Tableau récapitulatif
Indices positifs Indices négatifs
1. Ligne faitière des crêtes 1. Ligne de réflexion muqueuse
édentées 2. Sillon alvéolo-lingual
2. Points de contact 3. Raphé du palais (en cas de torus palatin)
3. Tubérosités 4. Zones de Schroëder
4. Trigones 5. Papille incisive
6. Plis palatins transverses
7. Tori mandibulaires
8. Epines mentonnières supérieures
(saillantes)
9. Ligne mylohyoidienne
10. Insertions freinales et ligamentaires
A noter:
❖ Certains indices positifs peuvent devenir négatifs: crête en lame de couteau,
tubérosité en contre-dépouille,….
❖ Beaucoup d'indices négatifs peuvent être rendus positifs soit par de la
chirurgie pré-prothétique, soit par des modifications de forme des dents
naturelles ou encore par l'indication de prothèses fixées…
Conclusion
Bonne
connaissance des
structures
anatomiques
supports de la
prothèse

Bonne gestion des


Réussite de la structures
thérapeutique anatomiques
prothétique supports de la
prothèse

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