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NUTRITION ANIMALE

GENERALE
Par Pascaline C. AZINE

1
Objectifs du cours
• Donner aux étudiants une connaissance scientifique des
aliments et principes nutritifs

• Les familiariser avec les concepts de base relatifs à


l’alimentation et la digestion

• Les Familiariser avec les techniques d’alimentation des


animaux domestiques

• Leur donner une base leur permettant d’appliquer les


principes de formulation et de rationnement des animaux

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PLAN
0. Introduction
Chap1. Les principes nutritifs
Chap2. Différents types d’énergie alimentaire
Chap3. Le système des équivalents fourragers
Chap4. Notions des besoins nutritionnels
Chap5. Notions de digestion des aliments

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Introduction
• Les connaissances de l’éleveur sont basées sur :
-l’animal
- La nutrition et l’alimentation
-Le logement
-La reproduction
-les soins de santé

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• L’ alimentation est le secret de la réussite de
l’élevage.

• Chaque éleveur doit savoir nourrir ses animaux

• leur assurer une ration quotidienne

• prévoir une alimentation durant toute la période


de leur vie

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Objectifs de la Nutrition et l’alimentation
• Définir les aliments et ressortir ses différentes
composantes ;

• Définir les besoins nutritionnels des animaux

• Montrer comment les aliments sont utilisés dans un


organisme

• Ressortir les maladies liées à l’alimentation en vue


de les prévenir.

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Importance de la nutrition et l’alimentation
• sur le plan biologique: l’alimentation satisfait les
besoins préalables pour atteindre les différents objectifs
de production
• L’alimentation est ainsi liée aux objectifs de production

• Sur le plan économique:


- Une bonne nutrition et alimentation est un facteur
incontestable de la santé.
- En maitrisant l’alimentation, on diminue les coûts de
production ( surtout ceux liés aux soins médicaux)

-Chez les animaux monogastriques, l’alimentation=70%


des coûts de production

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• De façon générale, la nutrition et l’alimentation
sont la clé de la réussite d’un élevage, surtout
quand c’est fait en intensif.

• La manière dont les autres éléments du système


agissent sur l’animal dépend de son alimentation

• L’importance de l’alimentation est qualitative et


quantitative toute production doit être
soutendue par l’alimentation
• Maitriser l’aliment = maîtriser les paramètres liés
au produit fini

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Définition des quelques termes utilisés en nutrition
animale
➢ Nutrition: du latin nutrire : nourrir
• la science qui étudie les interactions entre l’animal et
l’aliment.
• elle étudie les processus par lesquels un animal
transforme des aliments pour assurer son fonctionnement.

• les processus physiques et les différentes réactions


biochimiques ( anabolisme et catabolisme)

• participent à l’ingestion des aliments, à leur digestion, à


l’absorption et au transport des nutriments ainsi qu’à
l’expulsion des déchets de cette digestion.

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• le nutritionniste doit :
-connaitre toutes les étapes de la nutrition
-connaitre ce que l’animal tire d’un aliment
-savoir si l’aliment couvre les besoins de l’animal
-apporter à l’animal tous les nutriments en quantité et en
qualité en vue de satisfaire un ou des objectifs de
production

➢ La malnutrition (la sous-alimentation et la


suralimentation) désigne les conditions résultant des
déséquilibres dans l'alimentation et entraînant des
maladies non transmissibles liées à l'alimentation
(MNTA).

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➢ Alimentation : c’est la combinaison de façon
intelligente des différentes ressources alimentaires en
vue de satisfaire les besoins nutritionnels des animaux
NB:
• La nutrition étudie les problèmes théoriques de base.
Elle s’occupe des nutriments résultants de l’ingestion des
aliments et utilisés par la cellule et les besoins
théoriques

• l’alimentation se charge de la traduction pratique des


données théoriques
-Elle s’occupe des aliments consommés et les combine de
façon à constituer des rations et des régimes propres à
couvrir les besoins nutritionnels réels
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➢ Aliment: substance naturelle ou artificielle qui,
consommée par un animal, peut contribuer à assurer
son cycle de vie et la continuité de son espèce.

-Il apporte un certain nombre d’éléments nutritifs


dans des proportions variées et doit être ingéré ou
introduit dans le tube digestif de l’animal avant de
lui livrer les substances qu’il contient

➢ Ration: une quantité d’aliment mise à la disposition


de l’animal pendant une période de 24h

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• Nutriments: constituent la partie assimilable des
aliments.
-des petites molécules qui jouent un rôle métabolique
défini.
- essentiels au bon fonctionnement de l’organisme animal
dans ses aspects d’entretien, de production (croissance,
lactation,…) ou de reproduction.

➢ classes des nutriments: glucides, protéines et acides


aminés, lipides, vitamines, enfin les minéraux (eau et
sels minéraux)

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➢ ingrédient: c’est un élément constitutif d’une ration
(qu’il ait des principes nutritifs ou pas).
Il peut être un aliment dans le cas où il des principes
nutritifs.

• Un bon aliment doit être:


-appétable ( quantité de MS consommée/unité de poids)
-capable de satisfaire l’animal sur le plan
d’encombrement
-digestible
-Capable de couvrir les besoins nutritionnels d’un
animal
- Non toxique
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➢ Capacité d’ingestion d’un animal: quantité
d ’aliment que peut ingérer volontairement un animal
alimenté ad libitum .

➢ Besoin nutritionnel: c’est la quantité d’éléments


nutritifs que doit ingérer un animal pour réaliser les
performances souhaitées dans les limites de ses
capacités de production

➢ Coefficients d’utilisation digestive(CUD):c’est un


bilan qu’on réalise au niveau du tube digestif pour un
nutriment donné.
➢ Elle exprime la part de l’aliment qui n’est pas rejetée
dans les fèces

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• Le CUDa d’un nutriment représente la proportion
ingérée de celui-ci et qui n’apparait pas dans les fèces.
CUDa= (Ingéré- excrété)/ ingéré x100

Le CUDa = estimation du vrai coefficient qui est le CUDr,


car les méthodes d’analyse courante ne font pas souvent
la distinction entre la fraction fécale d’origine endogène
et celle d’origine exogène.

Dans le calcul de la CUDr , il faut donc inclure la


contribution de la fraction endogène en la soustrayant de
la quantité totale retrouvée dans les fèces.

CUDr=(ingéré-(excrété-endogène))/Ingéré x100
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➢ Conversion alimentaire ou Indice de consommation :
rapport entre la consommation et la production.

• Elle est l’expression de la quantité d’aliment nécessaire


pour produire une unité de produit (gain de poids, œuf,
lait, petit, laine,….)

CA ou IC:(Qté d’aliment consommé/ Gain de poids )x100

➢ Efficacité alimentaire: c’est l’expression de la capacité


d’un aliment à stimuler une production.
C’est le rapport entre la production et la consommation.
E.A= (Gain de poids/Qté d’aliment consommé)x 100

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Domaines de la science de Nutrition
➢ La physiologie de la nutrition qui traite de la façon dont
l'organisme opère la transformation des aliments, c'est-à-dire des
processus métaboliques.

• Etudie les rôles des macronutriments et des micronutriments au


niveau des mécanismes biochimiques cellulaires et les
conséquences d'un déséquilibre entre l'énergie absorbée et l’énergie
dépensée par l'organisme

➢ La psychologie de la nutrition qui analyse le comportement


alimentaire de l'individu ou du groupe.

• Elle met l'accent sur des questions telles que « pourquoi nourrir les
animaux ? » ou « comment choisissons-nous les aliments

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Chap I. PRINCIPES NUTRITIFS

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20
1. L’eau
• L’eau est la combinaison chimique la plus
importante,
• elle représente plus de 60 % de la matière
vivante animale et plus de 75 % de la matière
vivante végétale.
• Sa teneur dépend du type d’aliment
- 70 – 88 % dans l’herbe de prairie
-la teneur faible dans les grains

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Nature de l’eau
• L’eau de végétation (+80%)

• L’eau interstitielle (10%): qui après


déshydratation est reprise par l’aliment

• L’eau additionnelle: qui imprègne les aliments


pendant les opérations de préparation

• L’eau apportée par la boisson.

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Source, répartition et perte de l’eau dans
l’organisme animal
➢ Source
-Apport exogène: d’origine alimentaire, elle comprend la boisson
et d’autres aliments qui se dissocient dans l’intestin en donnant des
quantités importantes d’eau
-Apport endogène: eau résultant des réactions chimiques, des
combustibles alimentaires au niveau des cellules
➢ Répartition:
-l’eau intracellulaire : entre dans la constitution même des
cellules ( eau de constitution). Représente environ 50% du poids
corporel
- l’eau extracellulaire: comprise entre deux compartiments et
facilite leur communication. Elle est dite « eau libre »

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• Elle est peut être
-l’eau des espaces interstitiels ( 15% poids corporel): les cellules y puissent
les nutriments et y éliminent les déchets
- l’eau des liquides vasculaires ( 5% poids): entre dans la constitution du
sang circulant

➢ Les pertes d’eau de l’organisme animal


-Les dépenses liées à la digestion et au métabolisme
- Dépenses liées à la thermorégulation ( élimination par les poumons,
sueur et peau)
- Dépenses liées à la production
lait: 87% d’eau
oeuf: 70%
Le croit :40 à 60 %
Travail musculaire produit de la chaleur qui est éliminée par la respiration
et sudation

24
Le rôle de l’eau
• L’eau=composant principal de l’organisme
-aliment,
-lubrifiant,
-milieu de solution
-agent de la régulation thermique

• L’eau est le composant essentiel de la ration, par ailleurs


le moins cher de la ration,
• mais sa faiblesse est qu’elle ne rassasie pas.

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• NB:
• Facteurs de variations de besoins en eau:
- espèce animale ( âge, poids , état physiologique)
- Le régime alimentaire
- L’environnement ( température, humidité de l’air, etc)

• L’excès d’eau est nuisible, sa carence l’est aussi

• Les aliments très riches en eau (drêche, le lait, les tubercules


etc.) doivent être ingérés jusqu’à une certaine quantité pour ne
pas surcharger l’organisme.

• L’eau étant aussi un composant essentiel des cellules du corps


animal. Il est conseillé de ne pas rationner l’eau, mais plutôt
de la mettre ad libitum (à volonté).

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2. LA MATIÈRE SÈCHE
A. Les hydrates de carbone ou glucides
Les glucides groupent :
- Triose

Oses (ou sucres simples) =


- Hexose

- Pentose
Glucides =
- Diholosides

- Holosides (mono et
- Triholosides
polysaccharides) =

- Polyholosides

Osides (ou sucres composés) =

- Nucléosides

- Hétérosides

(glucosides) =
- Nucléotides
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➢ Les oses
• Ce sont les sucres simples non hydrolysables,
solubles et très facilement digérés.
• C, H,O
• généralement classés suivant le nombre
d’atomes de carbone.
• Les hexoses forment un groupe important des
oses qui jouent un rôle prépondérant en
nutrition, soit comme constituant des
aliments, soit comme métabolites
intermédiaires
• Ex: glucose, fructose, galactose
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• Le glucose et le fructose sont les oses les plus
importants dans la matière vivante.

• Le glucose est la molécule de base pour la synthèse


de l’amidon et de la cellulose

• Il est au centre de la nutrition car :


- il est le produit final majeur de la digestion des
glucides
- il est la principale forme sous laquelle les glucides
circulent dans le sang de tous les mammifères
- Il constitue la source primaire d’énergie utilisable
pour le travail musculaire et les synthèses
biochimiques
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➢ Les osides
Ce sont les composés qui par hydrolyse, donnent un ou
plusieurs oses.
On les subdivise en holosides et hétérosides
❖ Les holosides
Ils sont exclusivement constitués des oses.
On les subdivise en Oligoholosides et polyholosides
• Oligoholosides: composés qui après hydrolyse,
donne 2 à 10 oses
D’après le nombre d’oses mis entre eux, on peut avoir
-Diholosides : ex: Maltose : glucose + glucose
-Triholosides : ex raffinose : glucose + fructose +
galactose
-Tétraholosides etc
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• Polyholosides ou polyosides : sont des composés
qui ont un poids moléculaire élevé.
• La plupart sont insolubles dans l’eau
• ils donnent par hydrolyse plus de dix molécules de
sucres simples
• Ils peuvent être classé en:
-homopolyholosides qui par hydrolyse donne un seul
type d’oses
-Hétéropolyholosides qui donnent plusieurs types
d’oses et d’autres composés ( phénols, alcools, …..)
Polyholosides constituent aussi les glucides importants
en nutrition animale
31
• Exemples
- Amidon: un polymère glucose de très répandu chez les végétaux
et constitue la substance glucidique de réserve par excellence .
Stockage: graine et tubercules, certains fruits et légumes.

-Glycogène : c’est de « l’amidon animal », c’est-à-dire une réserve


des glucides dans le règne animal .
Stockage: foie et dans les muscles.

-Inuline : c’est un glucide de réserve rencontré dans certains


tubercules et racines. Son hydrolyse donne les fructoses.

-La cellulose : constitue le principale polyholoside structural


cellules végétales. Elle est représentée sous forme des fibres
dans les tiges , les feuilles et les parois des cellules.
les fourrages des graminées et légumineuses contiennent 25 à 35
% de cellulose.

32
❖Les hétérosides
• Ce sont des substances organiques composées d’une fraction
glucidique et une autre non glucidique ou aglycone.

• Ils donnent, après hydrolyse, plusieurs glucides(oses et osides)


et d’autres substances non glucidiques (phénols, alcool, nitrite,
acide, composés sulfurés, etc)

-Ils sont doués des propriétés pharmacodynamiques qui en font


des médicaments (hétérosides cardiotoniques) ou des
substances toxiques

- Ex: la coumarine (un facteur anti-vitamine K), la solanine,


l’acide cyanhydrique, linamarine, gossypol.

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A Savoir
• Les glucides sont la principale source de l’énergie alimentaire
chez les animaux

• C’est la nature des glucides qui changent en fonction des


espèces
- monogastriques: l’amidon
- Polygastriques: la cellulose

• Problèmes de sources d’amidon


-Manioc: farine devient collant dans le tube digestif
-Maccabo: teneur élevée en Oxalate de Ca
-Pomme de terre: solanine dans le tégument
-sorgho: des cyanogènes, des phytates, des inhibiteurs
d’amylases et des protéases
-patate douce: pas de problème

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Rôles des glucides
• fournissent environ 60% de l’énergie
• Leur dégradation aboutit à la formation de glucose (l’étape finale
de la digestion des glucides)
• le principal combustible de tout organisme

• Dans la cellule , le glucose:


-Utilisé directement par la cellule pour fournir de l’énergie

-Stocké dans les cellules du foie et des muscles sous forme de


glycogène (réserve d’énergie)

-En cas d’excès, l’organisme peut aussi transformer le glucose en


acides gras (triglycérides)

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B. Les lipides ou matières grasses
Ils comprennent:
➢ Les acides gras libres
➢ Les lipides avec glycérol:
• Simples: mono, di et triglycérides
• composés: -glycolipides :gluco et galactolipides
-phospholipides: lecithines, céphalines
➢ Les lipides sans glycérol
• Sphingomyélines
• Cires
• Stéroïdes
• prostaglandines
36
• C, H,O
• Ce sont des composés organiques solubles dans les
solvants organiques tels que le benzène , le chloroforme,
l’éther

• Les substances lipidiques extraites à partir de ces solvants


contiennent, selon les cas les graisses neutres, les
vitamines liposolubles, du cholestérol, des hormones
stéroides, etc

• Dans l’analyse classique des aliments ces substances sont


contenues dans la fraction appelée « extrait éthéré ou
matières grasses »

• Leur valeur énergétique dépend du degré de saturation


(quand on tend vers la graisse , la VE dimunie)
37
• Les lipides sont aussi importants dans une alimentation
car:
- ils sont des concentrés énergétiques (augmentent donc la
Valeur Energétique de la ration)
- rendent l’aliment plus appétable ,
- Ont un effet positif sur la digestibilité des autres
ingrédients (effet extra calorie)
- Permettent l’assimilation des vitamines liposolubles
(A,D,E,K).
- Certains dits acides gras essentiels interviennent dans la
régulation cardiovasculaire

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• Les acides gras essentiels doivent être apportés dans l’aliment
car l’organisme animal ne peut pas les synthétiser.

Ex d’acides gras essentiels :l’acide linoléique, l’acide linolénique


(C17 H29COOH),l’acide arachidonique (C18 H31 COOH).

• Parmi les acides gras, il existe ceux qu’on appelle AGV


L’acide acétique CH3 – COO H
L’acide propionique CH2-CH2-COOH
L’acide butyrique CH2 – CH2 – CH2 – COOH

• la graisse du lait est un mélange de nature très complexe, les 2/3


des acides gras qu’elle contient sont à courte chaîne.

La graisse du lait contient : 10 % de C4, 4 % de C6, 2 % de C8 3 %


de C10, 2 % de C12, 24 % de C16, 11 % C18 et 7 % de autres
acides gras.
39
• NB:
• la quantité et la qualité de l’acide gras apporté par l’aliment
influence la quantité et la qualité des graisses produites par
l’animal
Ex: - Tourteau d’arachide et de soja: graisses molles
- Tourteau palmiste: graisses fermes

• La graisse alimentaire communique l’odeur à la graisse produite


et par cet effet à la viande produite

• la qualité de la graisse influence aussi la qualité de la matière


grasse du lait

40
• Les lipides fournissent une quantité d’énergie deux fois
supérieure à celle des glucides et des protides

• Les lipides sont apportés par l’alimentation, mais l’organisme


peut en fabriquer à partir des glucides surabondants.

• Les lipides alimentaires se présentent sous deux formes :


-Triglycérides: rôle essentiellement énergétique
-Phospholipides: rôle physiologique au niveau des membranes
cellulaires.
• Selon la structure chimique , on distingue:
-les acides gras saturés (principalement d’origine animale)
-les acides gras insaturés (monoinsaturés et poly-insaturés)

41
• Les acides gras saturés ont une forme linéaire.
-Ils sont généralement solides à température normale.

-Ils sont d'origine animale (viande, volaille, produits laitiers).

-Ils forment des structures compactes qui ont tendance à rigidifier


les membranes cellulaires et à limiter les échanges

• Les acides gras insaturés ont une forme en V ou en U


-Ils sont généralement liquides à la température de la pièce

-Ils sont d’origine végétale (maïs, soja, tournesol, noix, lin)

-Ils favorisent la fluidité membranaire

42
C. Les matières azotées
• Macromolécules constituées de C, H,O, N
• Peuvent contenir P, S, Mg, Fe

• Les matières azotées occupent une place de choix dans


l’alimentation des animaux domestiques,

• Les protéines sont les composants les plus chers des aliments

• Leur rôle dans l’organisme animal est déterminant étant donné


que la plupart des cellules en sont constituées

• La croissance et la production exige un apport des matières


azotées 43
• ces protéines sont donc impliquées dans plusieurs activités
de l’organisme en autres :

- l’entretien: réparation des cellules, renouvellement des


muqueuses digestives, synthèse de protéines à rôle
fonctionnel, etc

- La croissance: protéines= matériaux de construction

- La gestation

- La lactation

- Production d’oeufs

44
• l’azote est l’élément le plus distinctif, les protéines en
contiennent 16%

• C’est sur base de la teneur en Azote des aliments qu’on


détermine la concentration en protéines

• La teneur en azote est multipliée par 6,25 pour donner le


taux de protéines brutes.

• Mais il existe d’autres facteurs de conversion spécifique


qui tiennent compte de proportions d’azote (voir tableau
ci-dessous)

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Teneur en azote et facteur de conversion de l ’azote en protéines
brutes de certains produits végétaux

Ingrédients %N de la Protéine Facteurs de conversion

Tourteau de tournesol 18,66 5,36

Avoine 18,18 5,50

Tourteau de colza 18,08 5,53

Blé 17,67 5,66

orge 17,64 5,67

tourteau 17,57 5,69

luzerne 15,80 6,33

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Classification des protéines
• Les protéines sont des grosses molécules qui se
diffèrent dans
• leur forme,
• leur solubilité,
• leur fonction,
• leur composition chimique ,

47
• Selon la forme et la solubilité, on distingue:
-Les protéines globulaires: formés de repliements
solubles dans l’eau, les solutions acides, alcalines ou
dans l’alcool.
Ex: gluténine du blé, lactalbumine, ovalbumine,
myoglobine

-Les protéines fibreuses: formées de plusieurs hélices.


Sont insolubles dans l’eau et résistantes à la dégradation
des enzymes digestives.
Ex: collagènes, kératines

48
• Selon la composition chimique, on peut avoir:
- Les protéines simples ou Holoprotéines: composés exclusivement
des acides aminés

-les protéines complexes ou conjuguées ou Hétéroprotéines: dont on


trouve une large gamme des composés non protidiques dans leur
structure

On y distingue:
-Les phosphoprotéines: ex la caséine du lait
-Les glucoprotéines ou mucoprotéines
-Les Chromoprotéines: colorées avec parfois des métaux (Fe,
Mg, Cu) ex: hémoglobine, chlorophylle, cytochrome,
-Les nucléoprotéines: contiennent les acides Nucléiques,
localisées dans les noyaux des cellules, réserves de l’information
génétique
-Les lipoprotéines

49
• Selon la fonction biologique :

- Les enzymes: ex trypsine


- Les transporteurs: ex hémoglobine
- Les protéines contractiles: ex: actine, myosine
- Protéines structurales: ex: kératine, collagène
- Protéines de défense: ex: anticorps
- Protéines régulatrices: ex: insuline

50
• Il existe des acides aminés dits indispensables et
d’autres dispensables
• Mais les a.a indispensables peuvent l’être selon les
différentes conditions
Essentiels pour toutes les espèces Essentiels pour une ou plusieurs espèces

Isoleucine -Arginine(rats et porcs en


Leucine croissance, poulets ,poissons)
Lysine
Méthionine(cystine) -Histidine(toutes les espèces sauf
Phénylalanine(tyrosine) l’humain adulte)
Thréonine Glycine et serine ( poulets)
Tryptophane
Valine -proline(rats, poulets et
porcelets)
51
• La cystine peut être remplacer environ 17% la méthionine,
mais elle n’a aucun effet bénéfique sur la croissance en
l’absence de cette dernière
• la tyrosine peut remplacer 50% la phénylalanine

• Il y a des circonstances où les a.a non essentiels peuvent


devenir indispensables
• C’est le cas par ex de la glycine qui peut le devenir si la serine
est déficiente chez les poulets à croissance rapide

• NB: la notion d’a.a essentiels peut donc varier en fonction de


l’espèce, les conditions de croissance et de production de
l’animal.
• Elle ne s’applique pas chez les ruminants qui, suite à l’activité
de microorganismes du rumen, ils synthétisent les a.a
considérés comme essentiels chez les autres animaux

52
• L’expression du potentiel de production de l’animal
dépend de l’apport alimentaire en quantité suffisante de
tous les a.a indispensables

• L’ a.a le plus déficient par rapport au besoin de l’animal est


dit a.a limitant primaire, le second est dit a.a limitant
secondaire et ainsi de suite jusqu’au quaternaire.

• si on ajoute à la ration l’a.a limitant primaire pour qu’il


couvre le besoin, on s’attend à ce que la production
augmente et atteigne un pallier correspondant à l’a.a
limitant secondaire

• mais la satisfaction de l’a.a limitant secondaire avant le


primaire n’aura aucun effet sur la croissance

53
54
Méthodes d’évaluation de la valeur nutritive
des protéines alimentaires

➢Valeur biologique(VB):c’est une mesure de la


proportion de l’azote protéique absorbée et
affectivement utilisée(retenue) par l’animal.
Elle s’obtient en faisant le bilan de l’azote ingéré
et de celui excrété dans les fèces et les urines

VB=

55
protéine VB
Albumine 97
Bœuf 76
Caséine 69
Tourteau d’arachide 54
Gluten de blé 40

➢Coefficient d’efficacité protidique(CEP) ou


protein efficiency ratio(PER):
C’est l’expression de l’aptitude globale de l’aliment
protéique à promouvoir la croissance dans des
conditions particulières

CEP=
56
➢ Coefficient d’utilisation protéique: représente le pourcentage
des protéines ingérées effectivement retenues par l’animal pour
la croissance des tissus

• CUP=
Protéine CUP(%)
œuf 91,1
Morue 83,0
lait 75,0
bœuf 65,0
Germe de Blé 67
tourteau de soja 56
Mais 55
Tourteau d’arachide 42
Gluten de Blé 37
57
➢ Le score chimique:
• Ici on considère que la qualité d’une protéine dépend de l’a.a
le plus déficient lors qu’on la compare avec une protéine
standard ( protéine de l’œuf, mélange d’a.a de la FAO, profil
d’a.a recommandé)

• La teneur de chaque a.a essentiel est exprimée comme


proportion du standard

• Le score chimique est ainsi la plus petite proportion

• ex!: Lysine du blé=27g/kg, de l’œuf=72g/kg


Score chimique de la protéine du blé =27/72=0,37

• Faiblesse du score chimique est qu’il ne tient pas compte des


autres a.a ( seul le déficitaire)

58
NB:
➢ Ornithine et citrulline: deux acides aminés non
protéinogéniques jouant un rôle central dans le cycle de
l’urée
• Ils sont formés à partir de la L-arginine lors de
l’évacuation de l’urine par l’urée.
• Elle a un rôle de détoxication et contribue donc à la
santé du foie.
➢ La taurine est issue de la dégradation des acides
aminés soufrés que sont la cystéine et la méthionine
• elle n’est un acide aminé dans le sens scientifique strict
du terme, car elle ne contient pas de groupe carboxyle.
Plus précisément, il s’agit d’un acide aminé dit
sulfonique.
59
• La taurine est importante pour le myocarde

• La taurine a une action antiarythmique et augmente


ainsi la force et la constante cardiaque

• elle permet aussi la régularisation de la tension,

• En supplémentation , elle peut être faire baisser le taux


de cholestérol
• elle stimule le flux biliaire.

60
➢ La carnitine
• un dipeptide synthétisé à partir de deux acides aminés
essentiels : la lysine et la méthionine. La carnitine est
donc souvent considérée comme un acide aminé essentiel
conditionnel.
• Elle joue un rôle précieux dans le métabolisme
énergétique des cellules animales et végétales,
• améliore l’approvisionnement en énergie des cellules
cervicales, et contribue à augmenter la résistance au
stress..
• Une des fonctions principales de la carnitine est de
transformer les graisses en énergie
• Elle accélère le transport des acides gras et les livre à une
combustion métabolique (l’organisme dégrade les
graisses au lieu de les stocker).

61
• NB: il existe des matières azotées non protéiques
(Amides) rencontrées dans le règne animal et végétal

• Ils jouent aujourd’hui un grand rôle dans l’alimentation


des ruminants

• En revanche, les monogastriques (porcs et volaille) ne


sont pas capables de les valoriser

• Les amides les plus représentatifs sont :


-L’ammoniac
-L’urée
-l’asparagine (produit intermédiaire du métabolisme de
protéine chez les plantes)

62
• Les amides sont contenus dans les jeunes plantes en
croissance et suite à la dégradation de la protéine, se
retrouvent dans l’aliment fermenté.

• L’urée alimentaire contient 42 – 45 % d’azote et permet


aussi de subvenir aux besoins protéiques des animaux
recevant des rations pauvres.

• La quantité d’urée ne doit pas dépasser 1% de la ration


totale

• Pour les monogastriques, il est important que la protéine


soit de bonne qualité, car l’approvisionnement en acides
aminés essentiels est plus délicat.
63
D. Les matières minérales
• Les cendres ou matières minérales constituent les
résidus de l’incinération des tissus organiques.

• Leur proportion est importante dans le squelette.

• ils représentent environ 2 à 3% du poids vif de


l’organisme animal.

• Ils composent aussi les produits animaux tels que le


lait ,les œufs, la laine etc.

• Les matières minérales sont particulièrement


concentrées dans le tissus osseux (22%).
64
• La teneur en cendres varie selon l’espèce et
l’état d’engraissement
Animal Cendres(%)

Bœuf gras 3,3

Bœuf maigre 5,1

Mouton gras 2,8

Mouton maigre 4,4

Porc gras 2,0

Porc maigre 2,6

poule 3,2

homme 4,3

65
• Les tissus mous en contiennent 0,7 à 1,4% :
cerveau (1,4), foie (1,4), muscles (1,1), cœur
(1,0), rein (0,8), peau (0,7)

• Les aliments contiennent des matières minérales


dans les proportions déterminées

• On doit garantir l’apport des minéraux dans les


aliments pour favoriser les rendements des
animaux

66
• L’approvisionnement des animaux en minéraux est
une opération délicate pour 2 raisons :
-la carence et l’excès des minéraux sont nuisibles.
Ex: Une dose exagérée de F, Mo ou de Se cause des
intoxications chez les agneaux et les agnelles,
l’excès de Cu aussi chez tous les animaux
-ils s’exercent des interactions entre minéraux
conduisant à 1’antagonisme dans le cas où l’excès
d’un minéral entraîne la diminution de
l’assimilation de l’autre.
ex: S ou Mo et Cu, le Cu et Zn
67
• Le cas le plus connu chez tous les animaux est celui du
Ca et P
- Chez la pondeuse: 5/1 dans l’aliment
- Chez les autres animaux cette proportion varie de 1,5/1
à 2/1.
• Si l’aliment contient plus de Ca, le Ca excédentaire sera
éliminé sous forme de phosphate de Ca dans les
excréments avec apparition de symptômes de carence de
P
• ceci conduit tout droit aux troubles de production.
L’inverse est aussi possible.
• dans la ration de porc, un excès de P détériore
l’approvisionnement en Ca, car le P excédentaire sera
également éliminé sous forme de phosphate de Ca aussi
longtemps que cette situation persiste

68
Rôles des minéraux
❖Rôles plastiques
Les minéraux sont des constituants fondamentaux
du protoplasme des cellules et des structures
tissulaires
❖Rôles fonctionnels: ils participent au travail de la
cellule sous forme de
- Enzymes: ex Zinc est essentiel à la constitution de
l’anhydrase carbonique
- vitamines: ex Co fait partie de la vit B12
- secrétions: ex: Cl dans les secrétions gastriques

69
- Hormone ex: Iode fait partie de la thyroxine
- transporteur: ex: le fer dans l’hémoglobine
- Transfert d’énergie: Ex P dans ATP et ADP
❖Rôles physico chimiques
- Contribuent à l’établissement de la pression
osmotique des liquides extra cellulaires ( Cl et Na)
- Participent à la réalisation de l’équilibre acide- base
des liquides extracellulaires( Na et K)
- Jouent un rôle dans le conditionnement de la
perméabilité cellulaire(Ca et Mg)
- Jouent aussi un rôle important dans le bon
fonctionnement de l’excitabilité neuromusculaire
(Na-K/ Ca-Mg)

70
Les macro éléments
1. Ca: se retrouve dans le squelette , tendon, ligament(99,5%) et
le Sang (plasma)
• Rôles:
-Plastique: constituant de la matière osseuse
-fonctionnel: activateur dans le système enzymatique, essentiel
dans la coagulation du lait
-Physico chimiques: joue un rôle dans le maintien de l’excitabilité
neuromusculaire normale (avec le Mg, le K et le Na)
• Symptômes de carence
- rachitisme, ostéomalacie, pica, fièvre vitulaire ou parésie
puerpérale (hypocalcémie à l’entrée en lactation)

• Sources alimentaires: pierre de chaux moulue, coquille


d’huitre broyés, luzerne, farine d’os, phosphate de Ca

71
2.P: se retrouve dans le squelette (70 à 80%),les tissus
mous, les cellules sanguines
• Rôles:
-Plastique: constituant de la matière osseuse, élément
structural du protoplasme
-Fonctionnel; accumulation et transport de l’énergie sous
forme d’ATP
-physicochimique: maintien de l’équilibre acido-basique,
tampon dans le sang, la salive la liqueur du rumen

• Symptômes de carence: rachitisme, pica, ostéomalacie

• Sources alimentaires: phosphates naturels defluorés,


céréales, farine de viande et de poisson, phosphate de Ca
72
3. Mg: dans le squelette (60à70%),les cellules
sanguines
• Rôles
-plastique: constituant de la matière osseuse
- fonctionnels: activateur du système
enzymatique
- physicochimique: maintien de l’excitabilité
neuromusculaire normale( avec le Ca, K,Na)
• Symptômes de carence: tétanie d’herbage
• Source alimentaire: farine de luzerne ,céréales
,oxyde de Mg

73
4.Na: tissus mous, liquide extracellulaire (plasma et liquide
interstitiel)
• Rôles physicochimiques
-Régulation de la pression osmotique dans le sang, et les
liquides extracellulaires,
-Régulation de l’équilibre acido-basique
-Contrôle de l’excitabilité neuromusculaire(Ca, K,Mg),
-Contrôle de la perméabilité cellulaire
• Symptômes de carence: perte d’appétit, ralentissement
de gain de poids, réduction de l’efficacité alimentaire,
pica.
Mais les symptômes sont rares quand il ya apport régulier
du sel
• Sources alimentaires: lait, farines animales, très peu
dans les fourrages tropicaux(souvent carencés en Na)
74
5. K:dans les tissus mous et liquide intracellulaire
• Rôles physico chimique:
-régulation de la pression osmotique
- Equilibre acido basique
- Contrôle de l’excitabilité neuromusculaire
- Contrôle de la perméabilité cellulaire
• Symptôme de carence: rares surtout en pays
tropicaux
• Sources alimentaires: tous les fourrages
spécialement les légumineuses, ensilage de maïs,
tourteaux, mélasse
75
6. Cl: dans les tissus mous ,liquide intracellulaire
• Rôles:
- fonctionnel: constituant essentiel des secrétions
gastriques
-Physicochimiques: régulation de la pression
osmotique , équilibre acido-basique
• Symptômes de carence: peu probables s’il ya
apport régulier de NaCl
• sources alimentaires: produits animaux, très
peu aussi dans les fourrages tropicaux

76
7.S: dans tous les tissus mais principalement dans les
tissus musculaires et conjonctifs, les cheveux, les poils,
les sabots, les ongles et le plumes.
• Rôles:
- Plastiques: constituants des a.a soufrés( Mét, cys), des
polysaccharides soufrés, composant essentiel des
cartilages, os ,tendons et parois des vaisseaux sanguins
- Fonctionnel: présent dans l’insuline, le glutathion, joue
un rôle dans les réactions biochimiques de type oxydo
réduction et enzymatique.
• Symptômes de carence: baisse de consommation de la
MS , réduction de gain de poids et de la production
laitière, ralentissement de la synthèse microbienne,
baisse de la digestion des fibres, perte de la laine,
sécrétion lacrymale et salivation excessive.
• Sources alimentaires: a.a soufrés (S organique),
sulfate (S inorganique)
77
Les Oligo éléments
1. Fe: dans tous les organes et les cellules. Foie et rate, rein,
cœur , muscles ,cerveau
Il est présent dans l’hémoglobine, dans la transferrine et la
ferritine (protéines de transport et de stockage du fer dans le
sang)
• Rôles fonctionnels:
-Constituant de l’hémoglobine et de la myoglobine ,permet ainsi
à ces protéines de transporter de l’oxygène
-Constituant des enzymes intervenant dans les réactions
d’oxydoréduction (cytochromes, catalases, peroxydases

• Symptômes de carence: anémie (principal), respiration


difficile à un stade avancé de l’anémie, perte du poids et mort

• sources alimentaires: les fourrages tropicaux (poussant sur


les sols ferralitiques), les graines des légumineuses, l’œuf
78
2. Cu: dans tous les tissus et le sang, le foie ( 75%)
• Rôles
- plastique: constituant essentiel des hématies, il intervient
dans leur formation et le maintien de leur intégrité dans
la circulation sanguine
- fonctionnel:
✓ activateur enzymatique dans la synthèse du collagène (
joue ainsi un rôle dans le développement de l’os et du
squelette)
✓ Constituant du cytochrome oxydase (enzyme
prépondérant dans la respiration cellulaire)
✓ Intervient dans la synthèse des phospholipides, kératine,
dans la production de la laine et des poils
✓ Intervient dans le fonctionnent du système nerveux, dans
la pigmentation

79
• Symptômes de carence: anémie (résultat de
l’absorption anormale du fer consécutive à la
carence en Cu), l’atonie néonatale (incoordination
des membres postérieurs),dépigmentation de la laine
et du pelage, diarrhée abondante, réduction de taux
de croissance, enflure aux extrémités des os longs,
fragilisation des os, troubles de reproduction,
rétention placentaire (chez les bovins laitiers)
• Sources alimentaires: les légumineuses, les
graminées (teneur dépend de la nature du sol), les
abats et certains produits de la mer, farines de foie,
• Toxicité: en cas d’excès, il y a accumulation du Cu
dans le foie (intoxication), hémolyse,
hémoglobinurie, nécrose hépatique
80
3. Zn : dans tous les tissus mais surtout dans la peau, poils ,laine, les
hématies, le colostrum (plus riche que le lait)
• Rôles:
-fonctionnels:
✓ constituant essentiel des enzymes ayant un rôle dans la synthèse du
collagène, dans le métabolisme de l’ADN et l’ARN (dans la
multiplication cellulaire)
✓ Intervient dans la spermatogenèse, formation de l’os, de la peau, la
régénération des phanères
✓ Un rôle dans la fabrication, l’entreposage et la sécrétion de certaines
hormones (insuline, testostérone, les corticoïdes)
• Symptômes carenciels: anorexie, arrêt de croissance, le parakératose
(chez le porc), malformation du plumage et des os longs (chez la
poulet),abaissement de la production de l’œuf et du taux de
l’éclosion, des signes de micromélie chez les embryons (poule
reproductrice), arrêt de croissance des testicules et formation des
spermatozoïdes
• Sources alimentaires :les fourrages tropicaux, les céréales ,les
concentrés protéiques végétales, farines de viande

81
4.Iode: glande thyroïde(70à80%), dans le sang sous forme
organique (thyroxine liée aux protéines) et inorganique
• Rôles fonctionnels: composante de la thyroxine (hormone
thyroïdienne) intervient dans le métabolisme de base, la
respiration cellulaire, la maturation du système nerveux, et du
squelette, dans le métabolisme des glucides, des protides, la
reproduction et la lactation

• Symptômes carenciels: goitre, baisse de la croissance,


perturbation du métabolisme de l’eau et de l’azote (troubles
au niveau de la peau et des phanères), infécondité des
femelles, pertes néonatales, diminution de la libido
• Sources alimentaires : le sel iodé, farines de poissons de
mer, algues marines,
• Source des Substances goitrogènes: colza , jeunes pousses
de sorgho, variété amère de manioc (thioglucosides qui par
hydrolyse donnent des isothiocyanates ).

82
5.Co: foie , rein, os
• Rôles fonctionnels: fait partie de la molécule de la vit.
B12.
• Symptômes carenciels: accumulation du propionate
dans le sang chez les ruminants (suite à une carence en
vit B12, qui intervient dans la conversion du propionate
en succinate), perte d’appétit, faiblesse générale,
anémie, incoordination de la démarche, infertilité,
baisse de la production du lait , de la laine, mortalité
élevée chez les veaux
• Sources alimentaires: les légumineuses, les sous
produits animales

83
6.Se: foie et rein
Rôles fonctionnels: le Se agit dans l’organisme sous forme
de peroxydase du glutathion qui hydrolyse les
peroxydes(issus de l’accumulation des acides gras
insaturés), il agit ainsi comme antioxydant.
Symptômes de carence: dystrophie musculaire (myopathie
nutritionnelle ou maladie du muscle blanc) résultant
d’un excès d’acides gras insaturés sans antioxydants
dans la ration, la diathèse exsudative chez la poule, une
nécrose hépatique, troubles de reproduction chez toutes
les espèces
Sources alimentaires: légumineuses et crucifères
Toxicité: retard de croissance, perte des poils au niveau de
la queue, modification des sabots, troubles de
reproduction

84
7.Mn: foie, rein, os ,hypophyse
• Rôles fonctionnels: essentiel à la synthèse des muco
polysaccharides nécessaires à la formation du
cartilage, activateur de nombreuses enzymes dans
l’ossification, la croissance, coenzymes de systèmes
enzymatiques(hydrolases, kinases, décarboxylases,
transférases)
• Symptômes de carence: chondrodystrophie
(raccourcissement des pattes, des ailes, de la
mandibule inferieure), pérose, diminution de taux de
ponte, baisse de la résistance des coquilles, difficulté
de conception chez les ruminants
• Sources alimentaires: foins de graminées, blé,
l’orge, tourteau de soja,

85
8. Fluor: les tissus osseux ,les dents
C’est un élément essentiel et aussi très toxique
• Rôle prévention de la carie dentaire
• Toxicité: inhibe des systèmes enzymatiques,
la fluorose se manifeste par le ramollissement de
l’email des dents, usure rapide des dents ,
apparition des taches sur les dents, troubles de
croissance et de reproduction
• source alimentaire: phosphates de roc non
défluorés (mais ceux-ci présentent un danger
d’excès en fluor)
86
9.Mo: dans les tissus et les liquides extracellulaires.
Il existe des interrelations encore mal connues entre le Mo,
et le Cu: un excès de Mo peut provoquer une carence en
Cu même si la teneur est élevée mais les effets du Mo
peuvent être évités avec une plus grande ingestion du Cu.
Le Cu peut s’accumulé dans le foie lorsque le taux de Mo
est faible dans le pâturage

• Rôles: le Mo fait partie constituante de quelques enzymes


comme la xanthine oxydase, et autres oxydases

• Toxicité: dépend de la teneur en Cu et en sulfate, de la


quantité des protéines et d’a.a soufrés consommés. Elle se
manifeste par une diarrhée abondante après la mise des
animaux sur pâturage, perte de poids, chute de
production
87
D. Les vitamines
• Ce sont des substances organiques que l’organisme
animal à des rares exceptions près est incapable
d’élaborer lui-même.
• Elles agissent à des doses infinitésimales,
• leur absence est caractérisée par des troubles et des
phénomènes morbides spécifiques
• Ce sont des catalyseurs nécessaires au maintien de
l’équilibre physiologique lié à la reproduction
• Seule la vitamine C peut être élaborée par la plupart des
animaux(sauf les primates et les cobayes), notamment
les mammifères dans le foie, les oiseaux dans les reins.

88
• Les ruminants, le cheval et les monogastriques
herbivores sont capables de produire les vitamines
hydrosolubles grâce aux bactéries de la panse et
du tractus digestif
• L’approvisionnement en vitamines chez les
monogastriques (porc et volaille) doit être assuré
exclusivement avec les aliments
• Les vitamines liposolubles (solubles dans les
lipides) doivent aussi provenir de l’aliment chez
les ruminants.
• Les vitamines regroupent :
-Les vitamines liposolubles : c’est-à-dire solubles
dans la graisse dont vit A, E, D,K
-Les vitamines hydrosolubles
89
Les vitamines liposolubles
1. La vit. A
Dans les aliments il se présente sous forme de ses provitamines dont les
caroténoïdes (carotène et cryptoxanthine)

• Fonctions métaboliques:
-adaptation à la vision crépusculaire
Formation du pourpre rétinien(rhodopsine) en présence de l’obscurité,
-Protection des épithéliums oculaire, digestif, urinaire, génital, respiratoire

• Symptômes de carence : perte de poids, amblyopie crépusculaire,


xérophtalmie, faible résistance aux maladies infectieuses, troubles de
reproduction (des chaleurs moins prononcées, des avortements précoces,
une réduction de l’éclosabilité de l’œuf, la production des spermes de
mauvaise qualité.

• Sources: huiles extraits de foie de poisson, lait ,fourrages frais de bonne


qualité
90
2. La vit.D
Ergostérol(ergocalciférol(D2)),7-dihydrocholestérol
(cholécalciférol (D3))
• Fonctions métaboliques :elle intervient dans le
métabolisme du Ca, elle favorise l’absorption du Ca au
niveau de l’intestin ( participe ainsi à l’ossification et à
la calcification du squelette)
• Symptômes de carence :rachitisme et ostéomalacie
(mauvaise calcification du squelette, fragilité des
membres et fractures, épaississement anormale du
cartilage
• Sources :fourrages séchés au soleil, feuilles mortes, foin
,luzerne séchée, mélasse de la betterave, orge, paille,
huile de foie de poisson, œuf

91
3. La vit.E
Elle se nomme encore l’α-tocophérol, vitamine de
fécondité ou d’anti stérilité
• Fonctions: antioxydant naturel (s’oppose à la
formation des peroxydes et autres radicaux
libres issues des acides gras polyinsaturés)
• Symptômes de carence: stérilité, dystrophie
musculaire (veau, agneau), dégénérescence du
gésier(dindon), nécrose hépatique( porc),
• sources: farine et foin de luzerne, grain
d’avoine, huile de maïs, de soja, germe de blé,
drèche
92
4. La vit K:
K1:Phylloquinone, K2:Ménaquinone,K 3:Ménadione
• Fonctions: coagulation du sang (fait partie du
système enzymatique de la synthèse hépatique de
la prothrombine qui par activation donne la
thrombine= enzyme de la coagulation du sang)
• Symptôme de carence: retard considérable dans la
coagulation du sang, hémorragie sous cutanée et
musculaire (poulet), hypo prothrombinerie,
saignement hémorragique
• Sources: farine de luzerne déshydraté et séché au
soleil, foie de porc, tomates

93
Les vitamines hydrosolubles
1. Vit C ou acide ascorbique
• fonctions: antioxydant naturel, lutte contre le
stress environnemental

• Symptômes de carence: scorbut (primate et


cobayes) caractérisé par une altération des
fonctions organiques et des hémorragies

• Sources: fruits et légumes (chou fleur, citron ,


orange, goyaves, pommes) poissons,
94
2.la choline
La choline est synthétisée partiellement dans
l’organisme à partir de la méthionine.
• Fonctions:
-fournir les groupement méthyles dans les réactions
de Transméthylation
-Favoriser sous forme de l’acétylcholine et
phospholipides, l’influx nerveux
-Favoriser le métabolisme normal des graisses
• Symptômes de carence: la pérose (luxation de
tendon d’achille), foie gras
• Source: farine de poisson, tourteaux

95
3.La vit B1 ou Thiamine ou aneurine
elle est thermolabile et résiste mal à l’entreposage prolongé
surtout sous les températures élevées
• fonctions: rôle prépondérant dans le métabolisme des
glucides: sous forme de pyrophosphore, elle entre dans dans la
synthèse du pyruvate déshydrogénase qui décarboxyle le
pyruvate en acétyl COA(va dans le cycle de Krebs
• Symptômes carenciels: beriberi (chez l’homme),
polynévrite, polioencéphalomalacie (ruminant), anorexie
(porc), perte de poids
• Sources : levures de brasserie, germe céréales, son de riz,
tourteau d’arachide, tourteau

• NB: la thiaminase, présente dans le poisson crue, a la


propriété d’hydrolyser la thiamine et de détruire ainsi son
activité vitaminique

96
4. La riboflavine ou vit B2 ou vit G
Elle est extrêmement sensible aux rayons ultraviolets mais
elle résiste mieux à la chaleur
Fonctions: joue un rôle important dans le métabolisme
énergétique, elle intervient comme flavo-protéines dans
les réactions d’oxydoréduction, transporteur d’H dans les
chaines de réactions de formation de l’ATP

• Symptômes de carence :raideur de membres, exsudation


sébacée sur le dos et les flancs, dégénérescence des tissus
nerveux (porcs), diarrhée, retard de croissance, une
paralysie des pattes accompagnée d’un retournement des
doigts vers l’intérieur, chute de taux d’éclosion

• sources: foie, levures, produits laitiers, foins de luzerne,

97
5.La vit B3 ou niacine ou l’acide nicotinique
• Fonctions: métabolisme des lipides et des
protides, elle entre dans la constitution de
coenzyme I et II(NAD et NADP),intevient dans la
formation de l’ATP
• Symptômes de carence: pellagre chez l’homme(
3D: diarrhée, dermatite, démence), troubles gastro-
intestinaux, amaigrissement et lésions
cutanées(porcs), ralentissement de la croissance,
lésions à la langue et altération du plumage(
poulet)
• Sources: levures , foie, son de blé et du riz,
certains tourteaux
98
6.Vitamine B5 ou acide pantothénique

• fonction: composant de coenzyme A, active l’acide


acétique produit lors de la fermentation

• Symptômes de carence: une dermatose au niveau du


bec et des pattes (volaille), une raideur dans la
démarche (porc), l’écoulement des larmes(porc et
volaille)

• Sources : Les céréales et les tubercules, jus de


poisson pressé, levures séchées, tourteau d’arachide,

99
7.La pyridoxine ou B6
• Fonctions: elle joue un rôle dans le métabolisme
protéique
le phosphopyridoxine entre dans la constitution de
co-décarboxylase(décraboxylation des a.a), dans la
constitution des transaminases (entre dans le cycle
de l’urée)
• Symptômes carenciels: Acrodynie (troubles
circulatoire et nerveux); dermatite symptomatique
des yeux, narines, oreilles; hyperexcitabilité,
convulsion, perte de poids, mort.
• Sources: foie de bovin, levures de brasserie,
pomme de terre, céréales, légumineuses et sous
produits agro industriels

100
8.La vitamine B12 ou cyanocobalamine

• Rôle :intervient dans le métabolisme de


protéines
• symptômes de carence: troubles de
croissance, anémie, susceptibilité aux maladies
infectieuses, diminution de la vitalité.
• La carence se manifeste plus chez le porc et la
volaille car ces derniers n’ont pas de panse
• Sources: lait en poudre, le lactoserum, la
farine de poisson et le jus de poisson pressé

101
E. Les additifs alimentaires
• substances qui permettent une meilleure
valorisation de la ration, une stimulation de
l’organisme animal et une certaine protection.
• Elles sont administrées à des doses
alimentaires et non thérapeutiques.
• Elles sont incorporées dans la ration à des
doses autorisées et dans des conditions
déterminées.

102
1. Les antibiotiques
• Ce sont des substances qui interfèrent avec le
développement et la multiplication des germes
microbiens

• Comme additifs alimentaires, les antibiotiques sont de


substances à caractère plus alimentaire que
thérapeutique.

• Dans ce cas, leur action générale est:
-d’améliorer la vitesse de croissance
-réduire l’indice de consommation,
-abaisser les taux de morbidité et de mortalité
-améliorer la rentabilité de l’élevage.

103
• leur action est d’autant plus marquée que l’état
sanitaire est défectueux et que la ration est
déséquilibrée

• Ils agissent sur les bactéries intestinales en évitant


les effets toxiques de certains produits de leur
métabolisme

• Ils exercent également une action d’épargne sur


les nutriments et stimulent l’appétit.

104
• L’efficacité d’antibiotique dépend de :
-La dose utilisée:( 10 – 20 mg/kg d’aliment)

-L’espèce animale : (pas d’effet économique chez le


canard).

-L’âge des animaux

-Les conditions d’élevage et de nutrition

-La nature d’antibiotiques

105
• Les limites d’emploi des antibiotiques sont
motivées par :
-Le risque de rendre résistantes les souches de
bactéries
-Le risque de transmission les défauts masqués
par l’usage abusif des antibiotiques à la
génération suivante.
-crainte que les résidus d’antibiotiques dans les
produits animaux (viande, œufs, laits…)
puissent se transmettre à l’homme.

106
2. Les enzymes ou ferments
• Ils orientent et activent l’anabolisme et le catabolisme
des substances dans l’organisme.
• Ex: les amylases qui dégradent l’amidon, les lipases
qui dégradent les graisses, les hydrolases qui
dégradent le groupement C – O ou C – N.
• Il existe de ferments synthétiques qui peuvent être
ajoutés à l’aliment en vue :
-d’améliorer l’indice d’aliment
- d’activer la croissance des animaux
- d’améliorer la qualité de viande.

107
3. Les hormones
• Ce sont des substances actives qui agissent soit
comme des régulateurs, soit des activateurs des
phénomènes vitaux
• Certaines préparations d’hormones ont été
appliquées sous forme injectable ou per os aux
animaux pour influencer leur rendement
• elles peuvent agir dans l’augmentation du gain
de poids, la diminution du dépôt de gras,
l’amélioration de l’efficacité alimentaire
• Il semble que des résidus d’hormones peuvent se
trouver dans la viande des animaux qui en ont
reçu.
108
4. Les pigments caroténoïdes
• Ce sont des substances de synthèse qui existent
dans la nature.
• Elles permettent de régler de façon assez
précise la coloration du jaune d’œuf, des pattes
ainsi que la peau du poulet qui en reçoit dans
l’alimentation.

109
5. Les anti – oxydants

• Ce sont des substances qui limitent l’oxydation


de matières grasses alimentaire et économisent
la vitamine Eet les autres antioxydants
• Ils agissent sur les graisses et les vitamines
liposolubles.
Ex: L’éthoxiquin

110
6. Les Emulgateurs
• Ils permettent d’avoir une répartition
homogène de gouttelettes de graisses dans
l’eau ou dans le lait écrémé
• augmentent la digestibilité de graisses
alimentaires.
• Ils sont en général ajoutés pour faciliter
l’assimilation des lipides chez les animaux

111
Les autres substances auxiliaires
➢ Les substances coccidiostatiques ou anticoccidioses: Ce
sont des substances qui évitent l’apparition de la coccidiose
chez les jeunes volailles.
➢ Les anti – infectieux
Ce sont des substances employées en période de démarrage ou
de sevrage des animaux pour renforcer le système
immunitaire
➢ Les anti – stress
Ce sont de produits les plus souvent buvables qu’on donne en
prévision de malaises de tout genre.

NB: Les teneurs de l’aliment en substances auxiliaires


s’expriment souvent : en mg/kg ; en g/100 kg , en ppm.
112
II. DIFFERENTS TYPES D’ENERGIE
ALIMENTAIRE

113
• l’énergie alimentaire s’exprime par l’unité
énergétique
• dénominateur commun qui est la calorie (Cal).
• Elle correspond à la quantité de chaleur
nécessaire pour faire passer la température d’1g
d’eau de 14,5 à 15,5°C
• Kcal(103Cal), Mcal (106cal), J(0,239cal)
• Elle peut être fournie par tous les nutriments mais
dans des proportions diverses.
- 1 g de protéine libère 5,65 Kcal (1,55 se retrouve
dans l’excrément azoté urinaire, reste donc 4,1 ),
-1g de lipides 9,3 Kcal,
-1 g glucides, 4,1 Kcal

114
• L’énergie est le nutriment auquel on accorde
une grande priorité car:
- d’une part, les éléments énergétiques sont
présents en grande quantité dans les aliments.

par conséquent si une ration est formulée pour


satisfaire les besoins en d’autres nutriments et
se trouve déficiente en énergie, la correction
nécessitera une altération importante de la liste
des ingrédients à utiliser.

115
- D’autre part une déficience ou un excès
d’énergie dans la ration affecte rapidement les
performances de l’animal car la demande
d’autres nutriments sera aussi affectée.
✓l’énergie est le principal nutriment limitant les
performances des animaux:
✓si les autres nutriments sont présents juste en
quantités suffisantes pour satisfaire les besoins,
alors un excès d’énergie dans la ration se
traduira par une déficience de ces nutriments
✓un dépôt de graisse nécessite un surcroit
d’autres nutriments.

116
Energie brute (E.B)

• C’est l’énergie que libère un aliment dans une


combustion complète.
• Elle peut se déterminer soit à la bombe
calorimétrique, soit d’après la composition
analytique, en appliquant à chaque constituant
un coefficient représentant la chaleur de
combustion de chacun d’eux.

117
Energie digestible (E.D)

• C’est la fraction digestible de l’aliment c’est-à-


dire celle qui est retenue par l’organisme
animal.
• L’animal ne peut vivre que de la partie de
l’aliment qui est digestible.
• Ce qui est indigestible est évacué dans les
fèces
• EB – ED = E F

118
➢ Energie métabolisable (E.M)
• C’est l’énergie alimentaire qui demeure disponible
pour couvrir les besoins de l’animal y compris les
gaspillages
• l’énergie qui est mis en jeu dans l’ensemble du
métabolisme.
➢ Energie nette (E.N)

• C’est la fraction de l’E.M. qui reste disponible pour


couvrir les seuls besoins d’entretien et de
production.
• Elle s’obtient par la différence entre l’énergie
métabolisable et le gaspillage EN = EM – G.

119
• Energie nette d’entretien contribue à :
-Formation de chaleur du corps
-Fonctionnement du métabolisme de base (tout ce qui
passe dans le tissu sanguin, respiration, sécrétions
diverses).
-Formation de certaines parties corporelles telle que peau,
cheveux, poils, sabot, plumes.

• Energie nette de Production contribue à :


-Travail
-Croissance
-Gestation, Lait
-Œuf
-Laine (ou soie)

120
NB:
L’EM ne tient pas compte de toutes les pertes
d’énergie.
• par exemple chez les ruminants : l’urine, les fèces,
les gaz ainsi que la mastication et le travail sont
des sources énormes de pertes d’énergie.
• Chez ces animaux, on doit tenir compte de ces
pertes
• On trouve ainsi la proportion d’énergie contenue
dans l’aliment et qui est réellement employée pour
le rendement
• Cette énergie est baptisée l’énergie nette de
Kellner.

121
LE SYSTÈME DES ÉQUIVALENTS
FOURRAGERS

122
L’unité fourragère et unité amidon (U.F et U.A)
• Ce sont des unités d’énergie nette qui abandonnent la
notion de Cal pour la mesure de l’énergie nette des
aliments.
• elles sont souvent utilisées chez les bovins ,caprins, ovins
et quelques fois les porcs
• On prend pour une unité nette, l’UF
• L’UF est la quantité d’énergie nette qu’apporte 1 kg
d’orge de référence
• EN d’1kg d’orge=2755Kcal pour les ruminants
=3095Kcal pour les monogastriques
• Chez les ruminants , ces unités peuvent être désignées
autrement en fonction du type de production
• Ex: UFL=1700Kcal d’EN pour l’entretien et la lactation,
UFV= 1850Kcal pour la production de la viande
123
• les quantités de divers aliments dont la valeur
d’EN correspond à 1 kg d’orge sont par définition
les équivalants fourragers.
• Ex: l’équivalent fourrager pour la betterave est de
6,250 c’est-à-dire qu’il faut plus ou moins 6 kg de
betterave pour apporter à un animal la même
quantité d’énergie qu’un kg d’orge.
• La valeur fourragère d’un aliment s’exprime par
le nombre d’U.F apporté par kg de cet aliment
• Ainsi la valeur fourragère d’un kg de betterave est
de (1/6,250) environ 0,16 c’est-à-dire 1 kg de
betterave apporte 0,16 UF à l’animal

124
• L’Unité Amidon ( U.A) de Kellner est égale à la valeur
amidon
• 1 g d’amidon =4,1 Kcal
• L’UA correspond à l’E.N d’1 g d’amidon digestible.
• La formule de la valeur amidon est donnée par :
VA = HCD + PD. 0,94 + MG D. 2,1 – F
Où F = facteur correctif c’est-à-dire : coefficient x teneur en
cellulose brute

• 1 équivalent dynamique=4,1 Kcal


• Ainsi 1 g de protéine digestible = 4,1 Kcal = 1 éq
dynamique.
• 1 g de graisse digestible = 9,3 kCal = 2,3 éq. dynamique,
• 1 g d’hydrate de carbone digestible = 4,1 Cal = 1 éq.
dynamique
• 1 g de cellulose digestible = 4,1 Cal = 1 éq. dynamique
125
• L’effet dynamique d’aliment
• Voici selon Kellner, les calculs de la valeur de 100
g de bon foin contenant :
-Eau 14,2 g dont la digestibilité 0 g
-P.B : 9,7 g dont la digestibilité 5,4 g
-Graisse : 2,5 g dont la digestibilité 1 g
-H.C. : 41,1 g dont la digestibilité 25,7 g
-cellulose brute 26,3 g dont la digestibilité 15 g
-Cendre brute 6,2 g dont la digestibilité 0 g
• L’effet dynamique de ce 100 g de foin est de :
(5,4 x 4,1) + (25,7 x 4,1) + (15 x 4,1) + (1 x 9,3) =
118,31 Kcal
126
• En remplaçant le nombre de cal (4,1 et 9,3) par
leur éq. dynamique (1 et 2,3) on obtient la
somme des unités nutritives.
= (5,4 x 1) + (25,7 x 1) + (15 x 1) + (1 x 2,3) =
48,4 unités nutritives.
• L’unité nutritive est donc représentée par 1 g de
protéine, d’hydrates de carbone ou de cellulose
digestible ou 1/2,3g de graisses digestibles
• Les aliments pauvres en cellulose et riches en
principes digestifs sont dits de pleine valeur
parce qu’utilisable à 100 %
127
Matières nutritives totales (TDN)
• le terme matière nutritive totale est utilisé pour
désigner les matières digestibles de l’aliment.
• Cette notion est appliquée chez le porc
• TDN = PD + 2,23 MGD + FD + ENAD
• La quantité des graisses digestibles est
multipliée par 2,3 ou 2,25 étant donné que la
valeur calorique des graisses est de 2,3 fois
supérieure à celles des glucides et des protéines

128
III. NOTIONS DES BESOINS
NUTRITIONNELS

129
Introduction
• Les besoins nutritionnels sont liés aux éléments
qui composent l’organisme
• L’organisme devra réparer ou réédifier ses
constituants au fur et à mesure de leur
dégradation
• Les besoins sont donc liés à l’usure que subit
l’organisme au cours de ses activités (Par
exemple reproduction, croissance).

130
• Les besoins sont dits qualitatifs quand un matériau de
l’organisme doit être remplacé ou élaboré
• ils sont dits quantitatifs quand ils comblent les pertes
de l’organisme.
• Généralement les besoins sont subdivisés en:
➢ Besoins d’entretien
• communément appelés besoins de métabolisme basal
• Ce sont des besoins pour le travail interne, c’est-à-dire
pour le maintien de l’activité du cœur, des reins, de
glande, des cellules et des tissus..
➢ Besoins de production
Ce sont les besoins pour les différents objectifs de
production(viande ,lait, travail, œufs, petits, …;)

131
• On distingue
➢Besoins pour la croissance
• La croissance dépend des facteurs génétiques,
physiologiques et nutritionnels.
• Dans la croissance, l’élaboration des
substances corporelles n’est pas uniforme ;
• le squelette se forme d’abord, puis les muscles
et les organes internes ensuite les tissus
adipeux.
• Les minéraux et les protéines se déposent donc
en premier lieu

132
➢ Besoins pour la gestation
• Faire attention à l’alimentation pendant la vie fœtale
• La mère doit stocker des réserves de matières nutritives
qui seront utilisées avant la mise-bas et pendant la
lactation
• La mère doit être capable de protéger le développement
du fœtus dans une certaine mesure contre les petites
carences temporaires
• Les besoins de gestations sont énormes et varient d’un
âge à un autre
• Ex: pour la vache, au début de la gestation, les besoins
nutritifs sont égaux à ceux qui doivent assurer une
production de 1 à 1,5 kg de lait,
• Mais 6 à 8 semaines avant la mise-bas, ils équivalent à
ceux qu’il faut pour produire 10 l de lait.

133
➢Besoins pour la ponte
• L’embryon de la volaille se développe
indépendamment de sa mère
• Il doit donc trouver dans l’œuf tous les
éléments dont il a besoin car les constituants de
l’œuf doivent assurer un développement
embryonnaire normal.
• les éléments fondamentaux (eau, protéines,
glucides, lipides, vitamines et minéraux)
doivent s’y trouver en proportion bien
déterminée.

134
Besoin en eau
• C’est le constituant le plus simple et le plus facile
à satisfaire
• Elle doit disponible à volonté
• Elle doit être fraiche et potable
• Dans une exploitation, elle peut être administrée
et venir de plusieurs sources dont:
-l’eau de robinet
-source d’eau qui permet une disponibilité
permanente (puits, forage, captage d’une source)

135
Besoins en Energie
➢ Besoin d’énergie d’entretien
• Importance:
- Ce sont des besoins utiles car on doit entretenir
un animal à maturité et éviter tout excès
d’engraissement surtout pour les reproducteurs
- ils constituent la base de l’évaluation des autres
besoins
- Si l’énergie est sur estimé, cela dimunie
l’ingestion des autres nutriments
- S’elle est sous estimée, cela augmente l’ingestion
des autres nutriments (il ya donc
surconsommation de ces derniers)
136
• Ces besoins font intervenir la notion du métabolisme de
base
• Ce dernier représente un coût incompressible de l’énergie
d’entretien d’un animal au repos , à jeun ou dans un
environnement de neutralité thermique

• Chez un animal au repos , à jeun et à neutralité thermique,


le métabolisme de base correspond à:
-75% pour les activités cellulaires
-25% pour les mouvements des organes internes

• Les conditions de neutralité thermique varie d’une espèce à


une autre
Ex: porcs: 20-21°C
lapin: 27-28°C
Poule : 16-25°C

137
• NB: Un animal en entretien est celui:
- dont la composition corporelle ne change pas
- qui ne produit rien
- ne fait aucun travail dans son environnement
• L’animal dans cet état a des besoins pour
couvrir le métabolisme de base mais aussi pour
couvrir les pertes (urine, fèces, transpiration,
respiration,….)
• Une ration d’entretien: celle qui permet de
maintenir l’animal dans un état de ni gain et ni
perte, on dit que l’animal est à un bilan zéro

138
➢Besoins énergétiques pour la production
• Une fois que les besoins d’entretien sont
satisfaits , l’animal a encore besoin d’une autre
quantité pour sa production
• Ces besoins comptent pour le travail, le lait , les
œufs , les muscles

• Rappel: principale source d’énergie = glucides


• Amidon pour les monogastriques stricts
• Cellulose pour les Polygastriques et les
monogastriques herbivores

139
➢Aliments énergétiques
• 1ère source: aliments riches en amidon (mais,
manioc, maccabo, pomme de terre, sorgho ,
patate douce,..) , en cellulose (fourrages)
• 2ème source: lipides
• Ils entrent dans la ration à des faibles quantités
car ce sont des concentrés d’Energie
• 3ème source: les protéines( rôle subsidiaire )
• Le catabolisme des a.a conduit à la production
de l’énergie (≈16 à28% de la ration)

140
Besoins en protéines
• Ils s’expriment en quantité et en qualité
• Ces deux aspects doivent être absolument atteints
• En terme qualitatif: teneur en a.a indispensables et
interchangeables (chez les monogastriques surtout)
• La ration doit contenir tous les a.a indispensables et la plupart
d’autres( dans le cas contraire c’est une perte de production)
• En terme quantitatif: la quantité requis pour chaque animal par
jour

• Termes en alimentation protéique:


-PB ou MAT=teneur en N x 6,25
- MPB= MAT-MA non protéiques
- Azote digestible total ou total digestible protein:TDP ou MAD=
N ingéré- N(fèces- métabolique)
-MPD= MPB x CUD 141
• NB: chez la volaille, on utilise les PB ou MAT
Chez le porcs , c’est les MAD
• Dans la ration des volailles , on introduit la notion
de densité énergétique= EM/PB
• Ce rapport va servir à :
- Caractériser les besoins énergétiques de l’animal
- Caractériser les aliments donnés
➢ Aliments protéiques
2 groupes :
- Aliments protéiques d’origine végétale
- Aliments protéiques d’origine animale

142
• Les aliments d’origines végétales :Tourteaux d’oléagineux
- T. soja( en tête)
- T. de coton
- T. palmiste
- T. de tournesol
- T. d’arachide
- T. de coprah
• Les aliments protéiques d’origine animale:
- F. des poissons( 60-70%PB)
- F. de plumes ( 85%)
- F. de sang( 85%) mais Max 4% dans la ration
- F. de viande
- Sous produits d’abattage de volailles (plumes exclus)
- Sous produits de couvoir
- Fientes de poules en cage

143
Besoins en minéraux
• départ leurs fonctions, les minéraux sont
indispensables
• Il existe deux groupes en fonctions de besoin
qualitatifs des animaux
- les macroéléments
- Les oligoéléments
• NB: ils ne suffit pas que les minéraux soient dans
l’aliment, il faut qu’ils soient assimilables et
disponibles pour les animaux
• la capacité d’assimilation varie selon l’ espèce,
l’âge des animaux et le type minéral
144
• Conditions pour une alimentation minérale
adéquate
- Il faut que les minéraux soient assimilables
- Il faut que l’animal dispose des vitamines et d’un
système hormonal bien fonctionnel
- Il faut que l’animal soit capable de retenir les sels
minéraux
- Il faut respecter un certain équilibre entre les
différents minéraux
Ex:Ca /P≈1,2 à 2,5 monogastriques
2 porcs et volailles
1,5-6 les ruminants

145
Besoins en vitamines
• Les vitamines sont indispensables pour la
régulation des fonctions organiques
• Les aliments doivent en contenir qualitativement
et quantitativement car leurs fonctions sont
spécifiques et elles ne sont interchangeables
• NB: les vitamines ne sont pas utilisées comme des
éléments plastiques, ni énergétiques mais
l’utilisation de ces éléments demandent la
présence des vitamines
146
LA DIGESTION ET L’UTILISATION
DES MATIERES NUTRITIVES

147
Introduction
• L’animal consomme les aliments sous forme des
grosses molécules
• celles-ci doivent être fragmentées en éléments
simples susceptibles de franchir les parois du tube
digestif pour être apportés aux cellules et tissus.
• La digestion est le processus par lequel ces
molécules organiques sont rompues (réduites)
pour être rendues absorbables par le tube digestif.
• Elle implique des phénomènes mécaniques,
chimiques et microbiennes.

148
But de la digestion
• C’est de rendre les matières nutritives sous
forme aqueuse et assimilable pour être
véhiculées dans le sang et la lymphe.
• La digestion met à la portée des cellules
animales des formes assimilables d’énergie et
des matériaux de constructions

149
Dégradation mécanique des aliments
• Ex d’illustration : ruminants, le cheval et la volaille.
➢ Exemple n° 1 : chez les ruminants
Les phénomènes mécaniques se résument par:
Un broyage énergétique
-Une mastication rapide :juste après la préhension de
l’aliment (70 à 90 mouvements par minute chez le bovin).
La mastication est environ deux fois plus rapide chez les petits
ruminants (ovins et caprins) : 125 à 150 mouvements par
minute
-La mastication mérycique, ou rumination :C’est l’acte par
lequel les aliments sont ramenés du rumen dans la cavité
buccale pour être soumis à une seconde mastication et à une
nouvelle insalivation avant de retourner dans la panse pour
y fermenter.

150
Elle peut se subdiviser en :
- la régurgitation du bol alimentaire ;
-la déglutition de la partie liquide et l’expulsion de gaz de
fermentation
-Une mastication d’une minute (rythme plus lent que la
première mastication (50 à 60 mouvements par minute) ;
-La déglutition du bol alimentation, qui, contrairement à ce
que l’on pensait jadis, retourne dans la panse et non
directement dans le feuillet
La rumination dure 7 à 12 heures par jour, c’est un
mouvement mi-réflexe, mi-volontaire et qui est
coordonné par le mouvement respiratoire, la motricité du
réservoir gastrique, de l’œsophage et des muscles
abdominaux

151
Une insalivation abondante
• La sécrétion salivaire des ruminants est très développée
et continue
• 100 à 200 litres par jour pour un gros bovin (1 kg par
heure entre les repas, 5 kg pendant les repas, et
davantage encore pendant la rumination, ou encore 10 à
20 l/kg de MS ingérée).
• C’est une solution tampon
• Cette salive contient de l’eau, du mucus, de l‘urée (10 à
35 mg/cc), des bicarbonates et phosphates de sodium et
de potassium, sels basiques servant à neutraliser les
acides issus des fermentations microbiennes
• La salivation est variable suivant la rugosité des
aliments : la présence d’aliments grossiers dans le rumen
excite la zone du cardia et provoque le réflexe de la
salivation
152
Un brassage prolongé
Tous les réservoirs participent au brassage
✓ Dans le rumen ,le bol alimentaire surnage d’abord
au-dessus du liquide, puis s’y enfonce en se
ramollissant et en s’homogénéisant.
• Leur séjour prolongé (30 à 70 heures) dans ce
réservoir permet l’attaque des parois cellulosiques
et la libération du contenu des cellules.
• Ce brassage est assuré par des contractions de la
tunique musculaire du rumen, qui s’accélèrent
pendant la mastication.
• Un micro-brassage est réalisé de plus par les cils
des protozoaires et le dégagement des bulles des
fermentations
153
✓Le réseau est parcouru par des contractions
comparables à celles du rumen.
• De plus il semble que ces contractions
interviennent dans la remontée des aliments lors
de la rumination
• Les contraction dans le réticulo-rumen
permettent un brassage qui augmente le
contact des micro-organismes avec les fibres ;
• elles permettent aussi une évacuation des gaz
par éructation et transit du bol alimentaire vers
le feuillet
154
✓ Le feuillet se distend au cours des contractions du
rumen et inversement,
• ce qui permet le passage progressif des aliments
au travers du filtre constitué par ses lamelles.
• Il permet la vidange du bol vers la caillette.
• Ce vidange est rapide pour les liquides et lente
pour les fibres.
✓ les contractions de la caillette sont plus lentes et
irrégulières.
• Les mouvements péristaltiques débutent dans la
région du pylore et se prolongent sur toute la
longueur de l’intestin
155
Exemple 2 Cheval
• Chez le cheval, la mastication est plus
complète à cause de l'absence de la rumination
• La sécrétion salivaire est intermittente et moins
importante, au total 40 – 42 kg/jour.
• Le brassage stomacal est insignifiant
• Le brassage intestinal surtout dans le caecum
est prolongé

156
Exemple 3 : Volaille

• le ramollissement intervient d’abord dans le


jabot dépourvu des glandes digestives mais
permettant l’humidification des aliments.
• Le broyage intervient par malaxage dans le
gésier grâce aux graviers ingérés par l’oiseau
(grits).

157
La dégradation biochimique(microbienne et
enzymatique)
• Chez les ruminants, la digestion est réalisée en grande
partie par une multitude des micro-organismes
secrétant les enzymes
• Chez les monogastriques ,cela se fait par des enzymes
secrétées par l’organisme
• Les ruminants ont l’avantage, grâce à ces microbes, de
digérer une gamme d’aliments non utilisables par les
autres types d’animaux
• La différence entre la digestion des ruminants et celle
des autres se situent au niveau du rumen-réseau-feuillet
mais à partir de la caillette la suite est identique

158
• Selon la nature chimique de ces différentes
substances, leur digestion peut se faire soit
directement par les enzymes, soit par la
fermentation microbienne (par les enzymes
microbiennes).
• Ainsi on peut avoir:
✓ Les bactéries cellulolytiques qui s’attachent sur les
fibres et sécrètent des enzymes (complexe
enzymatique : cellulase) qui clivent des liaisons
β(1→4) entre 2 glucoses
✓ Les hémicellulolytiques attaquent l’hemicellulose
et découpent des chaînes par des xylanases pour
donner le xylobiose (2 xyloses). Le Xylobiose sera
hydrolysé en 2 xyloses par une xylobiase

159
✓ Les amylolytiques (accompagnées par certains
protozoaires)digèrent l’amidon.
Elles produisent des enzymes comme α –amylase
découpe les chaînes d’amidon en
polyholosides(l'amylose et l'amylopectine) à partir
des liaisons α(1-4). Les dextrinases intra
bactériennes rompent les liaisons de ramification
α(1-6).
✓ Les protéolytiques qui libèrent les protéases dans
le liquide ruminal en vue de digérer les protéines
✓ Les lipolytiques secrétant les lipases
bactériennes.
160
Dans la caillette et estomac (pour les monogastriques)
• Il est le bol alimentaire est mélangé à l’acide et aux enzymes par
l’activité musculaire de cet organe.
• donc soumis à certaines enzymes actives dans ce milieu

• le pH fluctue moins (2 à 3) et est donc favorable surtout à la


dénaturation des matières azotées et à l’hydrolyse des protéines sous
l’action de la pepsine secrété sous forme de pepsinogène(forme
inactive) et est activée sous l’action de l’acide chlorhydrique

• La pepsine est une endopeptidase qui attaque les liaisons dans


lesquelles sont impliquées les a.a acides aminés aromatiques (phé,
tyr).
• La digestion gastrique des protéines est limitée (10-15% des
protéines donnent des acides aminés)
• La chymosine ( présente dans la caillette du veau)joue le même rôle que
la pepsine

161
• NB:
-Chez les monogastriques, la digestion effective se passe
dans l’intestin
-ils ne possèdent pas d’enzymes digérant effectivement les
glucides dans leur estomac
-juste une portion d’amidon peuvent être digérée avant
l’arrivée dans l’intestin grèle.
-l’étape gastrique de la digestion des lipides est
négligeable mais il existe une glande sécrétant une
lipase qui agit à pH 3,5 entrainant une production limitée
d’acide gras.
-Ce qui commence une certaine émulsification des lipides.
-il ya juste un ramollissement du bol alimentaire dans
l’estomac et un début de digestion des protéines.

162
La digestion intestinale
➢ la digestion est chimique et est assurée par les
secrétions continue du Pancréas
➢ Digestion des glucides
• Dans la lumière de l’intestin , l’amidon est digéré
pendant environ 10minutes par l’amylase pancréatique.
• Cet enzyme hydrolyse les liaisons α(1-4) et produit des
monosaccharides, des disaccharides et les
oligosaccharides, qui seront hydrolysés dans la bordure
en brosse.
• Dans la bordure en brosse, les enzymes issues des
enterocytes clivent les disaccharides en
monosaccharides (glucose, fructose , galactose)

163
164
➢ Digestion des lipides
• La digestion se passe comme les animaux
monogastriques,
• la particularité ici est que la lipase pancréatique est
presque inexistante chez les ruminants et le cheval, la
lipolyse étant ainsi assurée par les phospholipases
• La lipase, enzyme lipolytique du suc pancréatique la plus
importante, sa sécrétion est stimulée par la
cholécystokine (CCK)
• le foie sécrète la bile(substance émulsifiante) riche en
sels biliaires synthétisées par les hépatocytes à partir du
cholestérol.
• Ces sels agissent comme des détergents, c'est-à-dire
fragmentent des lipides en fines particules.
• Les sels biliaires jouent le rôle d’émulsification et
permettent donc l’action des enzymes
165
• Il ya donc détachement des acides gras provenant des
particules alimentaires, la lipolyse de triglycérides( en
acide gars libres et mono ou diglycerides) chez les
monogastriques et hydrolyse des phospholipides (en
acides gras et le lysophospholipides) chez les
polygastriques.
• Après cette étape, il ya la formation des micelles
(complexes hydrosolubles formés d’acides gras , de
monoglycérides et des sels biliaires) qui permettent la
diffusion de substances lipophiles vers la bordure en
brosse à travers une couche aqueuse
• bordure en brosse : Cholestérol estérase est sécrétée
pour l’ hydrolyse les esters de cholestérol, de vitamines
A, D et E, et de glycérides.
• Elle est aussi capable de lyser les 3 liaisons des
triglycérides ( c’est une estérase non spécifique)

166
➢Digestion des protéines
• la lumière de l’intestin: la trypsine(lys,Arg)
chymotrypsine(tyr, phé, try, Met,leu) élastase,
carboxypeptidases (attaquent le radical
COOH)
• bordure en brosse: aminopeptidases(attaquent
le radical NH2 libre )et des dipeptidases .
• on obtient des acides aminés libres des
tripeptides, des dipeptides et une fois dans les
entérocytes , elles sont directement
hydrolysées en acides aminés
167
Résumé sur la digestion des protéines

phase de la digestion Localisation Agent Produits formés


Gastrine Estomac Acidité gastrique Découpage des
Pepsine protéines en
polypeptides

Protéase Lumière intestinale Trypsine, chymotrypsine, Oligopeptides (2 à 8AA)


pancréatique elastase, carboxypeptidase et acides aminés libres

Bordure en brosse de Epithélium Endopeptidases et Acides aminés et


l'intestin intestinal aminopeptidases di/tripeptides

Clivage intracellulaire Cellule Dipeptidase AA libérés à partir des


des di/tripeptides épithéliale Tripeptidase di/tripeptides

168
Digestion des protéines 169
L’ABSORPTION DES PRODUITS
DE LA DIGESTION

170
• Suite à la digestion, les nutriments de l’aliment
sont transformés en différents éléments :
-L’eau, les vitamines et les sels minéraux
-Les sucres simples ( glucose, galactose, fructose).
-Les acides gras et les glycérols
-Les acides aminés
• Ces nutriments peuvent passer dans les milieux
intérieurs (sang et lymphe) au niveau de l’intestin
grêle
• l’épithélium de l’intestin est la seule séparation
entre la lumière intestinale, les capillaires
sanguins et les vaisseaux

171
• L’absorption des nutriments s’établit au travers de
plusieurs muqueuses.
-La muqueuse du rumen absorbe les acides gras volatils ,
l’NH3 ( en excès mais avec des risques d’intoxication en
cas de forte absorption).

-La muqueuse du feuillet absorbe beaucoup d’eau et de


sels minéraux.

-La muqueuse de l’intestin grêle absorbe tous les


nutriments (dominant chez les monogastriques et chez
l’homme).
-La muqueuse du gros intestin absorbe en outre, de l’eau et
des sels minéraux (chez les ruminants) et aussi des a.a
issus de la digestion caecale (cheval).
-
172
Bref aperçu sur l’absorption des
produits issus de la digestion des glucides
• Les AGV sont absorbés par les papilles épithéliales
(Rumen 88% et feuillet 12%)
• L’absorption se fait par diffusion facilitée à travers la
membrane.
• Ils gagnent le foie via la circulation de la veine portale,
apportent 60-80% de l’énergie alimentaire et permettent
la production des acides gras du lait et de la graisse.
• les monosaccharides sont absorbés à travers la
bordure en brosse de l'intestin.
• Cela implique des mécanismes actifs et de
diffusion facilitée avec des transporteurs spécialisés.
173
• Il existe deux familles de transporteurs des
monosaccharides dont :
➢ SGLT (Serum glucose transporter) : nécessite
l’ATP et couplé au transport de sodium.
• Dans cette famille , il y a le SGLT1 (glucose dans
l’intestin) le SGLT2(le transport dans le rein).
➢ GLUT ( glucose transporter) : c’est la diffusion
facilitée (ne nécessite pas de l’ATP.)
• le GLUT1 (dans les entérocytes et le système
nerveux), GLUT2 (de l’entérocyte vers la
membrane basolatérale) ; GLUT3 et 4 (vers les
muscles striés) , GLUT5 (principal transporteur du
fructose).Les autres GLUT (tous les tissus)
174
Absorption des lipides
• Elle se fait essentiellement dans l'intestin grêle et
notamment dans sa première moitié.
• Ce sont ces micelles qui sont absorbées par un
mécanisme de diffusion.
• Les acides gras à longue chaîne ainsi que les
lysophospholipides sont pris en charge par une
protéine de transport (lipoproteine)
• ils gagnent le réticulum endoplasmique pour servir à la
re-synthèse de Triglycérides et les phospholipides.
• Les Triglycérides et les phospholipides s'accumulent
pour former dans l'entérocyte de larges globules.
• Ces globules vont se retrouver entourés d'une β-
lipoprotéine pour former les chylomicrons .

175
• Les AG à courte chaîne (et le glycérol qui aura été
libéré dans l'enterocyte) ne présentent pas d'affinité pour
la protéine de transport.
• Ils quittent rapidement l'entérocyte pour gagner la
circulation sanguine (veine porte).
• Les chylomicrons transportent les acides gras alimentaires
de l’intestin grêle vers les tissus périphériques
• Les VLDL « very low density lipoproteins » transportent
les triglycerides nouvellement synthétisés par le foie
vers le tissu adipeux.
• Les LDL « low density lipoprotein » transportent le
cholestérol du foie vers les autres cellules de
l'organisme(d'où le nom de "mauvais cholestérol")
• Les HDL (« high density lipoprotein ») qui ramènent le
cholestérol vers le foie d'où le nom de "bon cholestérol

176
177
Absorption des protéines
• Les produits de la digestion des protéines peuvent être absorbés sous
forme d’acides aminés mais aussi de di et tripeptides
• Cette dernière forme de transport permet l’absorption des a.a de façon
plus rapide que lorsqu’ils sont sous forme libre.
• la spécificité des transporteurs pour les différents acides aminés n’est
pas stricte.

• Il existe des compétitions entre les systèmes de transport des acides


aminés et celui des oses résultant probablement d’une compétition pour
la fourniture d’énergie

• Au niveau de la membrane apicale et basolatérale, se fait l’absorption


a.a seulement.

• Elle se fait par diffusion et est dépendante ou non du gradient de


Sodium.

178
• L’absorption des di et tripeptides est plus rapide
que celui des a.a libres ,
• elle se fait par un transport actif et demande de
l’énergie.
• Une fois dans les enterocytes, les peptides sont
d’abord hydrolysés en a.a avant de passer dans la
circulation sanguine.
• Les a.a libres se retrouvant déjà dans les
enterocytes et ceux issus de l’hydrolyse des
peptides passent à travers la veine- porte pour
entrer dans le sang,
• Ils passent ensuite dans le foie (où se fait aussi la
synthèse des a.a non essentiels) puis dans les
tissus.
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