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29/04/2016
FREMONT Léa L2
CR : BOUÉ Kévin
Nutrition
BELIARD Sophie
14 pages
Plan :
Le comportement en général est le même pour tous les animaux et pour l'Homme également. C’est l’ensemble
des conduites intégrées qui vont être déclenchées par des stimulations internes ou externes et concourant à la
réalisation d'un but.
Le comportement alimentaire désigne l'ensemble des conduites d'un individu vis-à-vis de la consommation
d'aliments. Ces conduites englobent non seulement les différentes modalités de consommation alimentaire mais
aussi l'approvisionnement, le stockage et la préparation des aliments.
Il y a des stimulations internes qui déclenchent la faim et des stimulations externes (heure du repas …) qui
vont concourir à la prise alimentaire.
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NUTRITION – Régulation physiologique du comportement alimentaire
Le comportement alimentaire est régulé par le système nerveux central et la principale glande est
l'hypothalamus. C'est une glande très complexe qui va recevoir des informations venant du sang circulant, du
tronc cérébral et du cortex. Il reçoit et envoi des informations sur le statut énergétique par voies nerveuses et
hormonales ainsi que métaboliques. Le principal déclencheur de la faim est la baisse de la glycémie dans le
sang.
Pour des raisons sociales, l'alimentation doit être consommée de manière discontinue, alors que les dépenses
sont permanentes, d'où l'importance de pouvoir stocker l'énergie libérée lors des repas pour la libérer pendant
les phases postabsorptives, afin de maintenir une homéostasie métabolique, dont la glycémie est l'élément
central.
Le comportement alimentaire est influencé par la disponibilité alimentaire qui constitue un facteur de
régulation environnemental, mais, quels que soient le moment de la prise alimentaire et sa fréquence, celle-ci
s'inscrit schématiquement dans une séquence périodique constituée de trois phases :
• Phase préingestive : C'est la phase qui précède le repas. Elle est déclenchée lors de la sensation de faim
et est définie par un état d'éveil conduisant à la recherche et au choix des aliments lors de
l'approvisionnement et/ou leur déstockage et la préparation du repas. Cette dernière s'est fortement
réduite au cours des dernières années du fait du développement des aliments prêts à consommer et d'un
désinvestissement de la cuisine au quotidien.
• Phase ingestive : C'est la phase du repas dont l'initiation est souvent conditionnée par des rythmes
socioprofessionnels sur lesquels se calent normalement les sensations de faim. Le choix des aliments
dépend de l'appétit. La quantité totale ingérée dépend de l'identification du signal interne de
rassasiement et de son respect.
• Phase postingestive : La phase postingestive commence à l'issue du repas et dure jusqu'au repas
suivant, elle est associée à un état de bien-être, une somnolence, et une sensation de plaisir. Elle
correspond physiologiquement à la période de satiété (durée sans nouvelle sensation de faim) qui
dépend de nombreux éléments métaboliques, nerveux, mécaniques et hormonaux. Elle est souvent
raccourcie du fait de la présence de stimulus externes d'ordre alimentaire ou psychique, auxquels les
individus sont plus ou moins sensibles.
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Toutes ces phases sont modulées par des facteurs psychologiques (si on est anxieux, déprimé), sociaux et
environnementaux qui peuvent conduire à des troubles du comportement alimentaire, (grignotages par
exemples) et ces troubles entraînent des déséquilibres qui vont pouvoir entraîner des problèmes de santé.
Définitions :
La faim désigne le besoin physiologique de manger sans spécificité (c'est-à-dire sans orientation vers un
aliment précis) et détermine la recherche de nourriture et l'heure de la prise alimentaire.
L’appétit correspond à l'envie de manger un aliment ou un groupe d'aliments définis. En général, ces aliments
sont appréciés, le sujet en a déjà fait l'apprentissage et en attend une sensation plaisante. Les facteurs sensoriels
(aspect, goût, odeur, texture) ont ici un rôle déterminant. À contrario, une expérience désagréable lors de la
première ingestion d'un aliment (par exemple, toxi-infection alimentaire) peut générer un phénomène d'aversion
définitive vis-à-vis de cet aliment malgré ses qualités nutritionnelles.
Dans l’obésité on a une perte de la sensation de faim, les personnes atteintes ne ressentent plus cette sensation
et mangent sans avoir faim.
La satiété est l'état caractéristique de la période interprandiale, elle correspond à un état de « non-besoin » de
recours à la prise alimentaire. Elle dure jusqu'à la réapparition de la faim qui va initier la prise alimentaire
suivante avec une nouvelle séquence comportementale.
Le rassasiement correspond à la sensation éprouvée lors de l'établissement de la satiété au cours du repas, donc
à la disparition de la sensation de faim. Le rassasiement détermine la fin du repas et contrôle son volume. Il
s'agit donc de l'effacement d'une sensation pré-existante et non pas d'une nouvelle sensation.
Cette idée est venue suite au constat des effets des lésions
spécifiques de ces régions sur le comportement alimentaire chez
l'animal.
Quand la région de l'hypothalamus latéral était lésée, le rat
devenait anorexique donc on pensait que ça correspondait aux
régions orexigènes ;
Lorsque les régions de l'hypothalamus ventromédian étaient
lésées, les rats se nourrissaient tout le temps, sans aucune sensation
de satiété et donc on pensait que c'était des régions anorexigènes.
Dans les années '80, des travaux anatomiques et physiologiques ont
montré que c’était plus compliqué que cette idée de dichotomie.
On a découvert un nombre sans cesse croissant de populations
neuronales ayant des effets sur le comportement alimentaire : beaucoup de noyaux (environ une vingtaine dans
l'hypothalamus) sont dédiés à cette régulation, dont au moins six noyaux qui jouent un rôle important dans les
sensations de faim et de rassasiement.
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Il y en a autre qui vont par pairs et qui sont de part et d’autre du 3ème ventricule, ce sont les noyaux
ventromédian, latéral, paraventriculaire et dorsomédian.
À la base du 3ème ventricule on retrouve des noyaux impairs, ce sont les noyaux suprachiasmatique et arqué.
Sous l'hypothalamus on voit l’hypophyse avec la tige pituitaire qui relie les deux. Le noyau arqué reçoit
beaucoup d’informations du sang circulant.
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On découvre également un nombre sans cesse croissant de neuromédiateurs et de récepteurs impliqués dans
la prise alimentaire. Les neurotransmetteurs vont donner des informations par voie nerveuse, ils vont être
classés en deux types, les neurotransmetteurs orexigènes (déclenchent la faim) et anorexigènes (déclenchent la
satiété).
Stimulation (orexigènes) Inhibition (anorexigènes)
Peptides et Neuropetide Y (NPY) α-MSH (Melanocyte Stimulating Hormone)
neuromédiateurs AgRP (Agouti-Related Peptide) CART (Cocain and Amphetamine-Regulated Transcript)
du système Endocannbinoïdes Sérotonine
nerveux central Galanine GLP-1
Orexines A et B Neurotensine
MCH CRF
Noradrénaline Ocytocine
Cholécystokinine (CCK)
Des essais de développement des médicaments ont été réalisés pour inhiber les récepteurs aux
endocannabinoïdes pour freiner la sensation de faim mais il y a eu des effets indésirables : dépressions
sévères, suicides.
Les médicaments agonistes du GLP-1 vont être donnés aux diabétiques ce qui va entraîner une diminution de
la faim et une augmentation du sentiment de satiété.
Il existe des médicaments en psychiatrie qui sont anti-dépresseurs sérotoninergiques et qui peuvent donner des
anorexies.
On retrouve des centres nerveux et hormonaux dans l'hypothalamus. Il communique avec le tronc cérébral qui
reçoit toutes les informations du système digestif. C'est essentiellement le noyau du tractus solitaire qui va
recevoir toutes les informations, notamment vagales, du système digestif et qui va les transmettre à
l'hypothalamus.
L'hypothalamus est aussi en relation avec le thalamus qui va percevoir les signaux hédoniques (liés au plaisir),
et avec le système limbique (processus de conditionnement et d'apprentissage).
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Il y a des afférences et des efférences vers le cortex et vers le VMH (inactivation). Il active le système nerveux
parasympathique via le tronc cérébral et la moelle épinière.
• Le noyau suprachiasmatique :
Il est impliqué dans l'horloge biologique, il intègre des signaux de la rétine en rapport avec la luminosité
notamment, du tronc cérébral et d'autres régions. Les prises alimentaires se font en journée.
Dans l’hypothalamus il y a vingt noyaux qui sont impliqués dans la prise alimentaire, et au moins six d'entre
eux sont très importants. Quasiment tous les noyaux sont impliqués et dans la faim, et dans la satiété. Ils sont en
relation avec le tronc cérébral et le bulbe rachidien qui lui reçoit via le nerf vague des informations du tube
digestif. Ils sont aussi tous en relation avec le SNC, le système limbique et le cortex.
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La principale hormone anorexigène est la cholécystokinine (CKK) sécrétée par les cellules du tube digestif
notamment au niveau du duodénum. Elle agit au niveau de l'hypothalamus et du tronc cérébral. Ça entraîne une
diminution de la taille des repas. C'est une action très courte.
On a aussi d'autres hormones sécrétées par le système digestif au cours du repas qui vont également via le tronc
cérébral et le système parasympathique entraîner des messages de terminaison du repas. Les peptides
pancréatiques sécrétés pendant le repas diminuent la prise alimentaire, le peptide YY sécrété par le tractus
intestinal qui réduit aussi la prise alimentaire.
Enfin il y a une autre hormone utilisée chez les diabétiques de type 2 : c'est le GLP-1.
Lors de la digestion des nutriments, en particulier des glucides, il existe une sécrétion de GLP-1 au niveau du
tube digestif, et un peu dans le cerveau et le pancréas. Le GLP-1 contribue à l'amplification de la réponse
insulinosécrétoire et a un effet anorexigène central.
Il agit sur le noyau arqué avec des récepteurs au GLP-1. Son activation va inhiber la prise alimentaire et
entraîner des messages de terminaison du repas, activer la sécrétion d'insuline, ralentir la motilité gastrique et
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digestive (souvent des nausées sont associé au traitement par GLP-1 à cause du ralentissement de la vidange
gastrique), et diminue la sécrétion de glucagon. Il diminue également la production de glucose par le foie.
En thérapeutique chez les diabétiques de type 2 en surpoids ce sont des analogues du GLP-1 ou des
inhibiteurs de DPP4 (enzyme qui dégrade le GLP-1) qui sont utilisés. C'est donné uniquement en sous-cutanée
sous des formes hebdomadaires.
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Syndrome de Prader-Willi :
Mutation de la leptine ou de son récepteur. Dès les premiers mois de vie, dès l'enfance, on
voit des enfants qui sont obèses. Fréquence : 1/10 000 à 1/30 000.
Dès la naissance on a une hypotonie avec des troubles de la succion, une obésité très
précoce, un retard de croissance, des petites mains fines (acromicrie) et un hypogonadisme,
une hypopigmentation. Ils ont un seuil élevé à la douleur.
Recherche agressive de nourriture car ils ne sont jamais rassasiés.
Déficit isolé en POMC : très rare, obésité dans la petite enfance, récessif, cheveux
roux, insuffisance surrénale.
Il y a des hormones périphériques qui jouent un rôle très important pour donner des signaux de faim et de
satiété au niveau de l'hypothalamus.
La ghréline (orexigène), la leptine et l'insuline (anorexigènes) sont a bien connaître.
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Génétiquement, l'Homme est omnivore (variété alimentaire), il a des capacités sensorielles et des seuils de
sensibilité aux stimulations gustatives : goût, arôme, texture, aspect, température des aliments. Les besoins
nutritionnels peuvent varier selon le niveau d’activité, les périodes de vie.
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La dépense énergétique (DE) est la dépense calorique utilisée par notre organisme, ce sont les phénomènes par
lesquels notre organisme transforme l’énergie.
Il y a quatre grands postes de dépense énergétique: repos (maintien en vie, liée à la masse musculaire), repas
(thermorégulation alimentaire), activité physique (seul poste modulable) et thermorégulation (les anorexiques
ont tendance en hiver à s'exposer au froid afin de perdre le plus de poids possible).
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Hypophagie :
• La restriction cognitive : Même le comportement alimentaire est motivé par des nécessités internes
d'ordre énergétique, a prise alimentaire est un comportement également régi par la décision de
l'individu. Ainsi, des considérations morphologiques (je me restreins pour ne pas grossir) peuvent
conduire certains individus à s'interdire durablement de manger certains aliments où à ne pas manger à
hauteur de leurs signaux internes (arrêt des repas avant le rassasiement).
Le pouvoir de décision peut cependant se trouver dépassé par d'autres facteurs environnementaux qui
peut évoluer vers de véritables troubles du comportement alimentaire, responsables d'anomalies
pondérales parfois importantes, et un rapport conflictuel avec l'alimentation.
Hyperphagie :
• Compulsions : La compulsion correspond à une envie irrépressible de manger, une perte de contrôle de
l’alimentation, suivi ou non de périodes de purge (vomissements, laxatifs, activité physique).
• Crise de boulimie (Binge Eating) : traitée dans le cours sur les TCA.
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