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¶ 3-0760
Comportement alimentaire
et ses désordres chez l’adulte
A. Basdevant, S. Gougis, C. Ciangura
Le comportement alimentaire humain se caractérise par un ensemble de conduites ayant une triple
finalité : somatique, symbolique et sociale. Ses déterminants sont multiples, biologiques, psychologiques
culturels, économiques. On parle de comportement pathologique ou pathogène lorsque les conduites
alimentaires ne satisfont pas ces finalités ou qu’elles traduisent une pathologie sous-jacente. L’analyse
clinique se fonde sur une sémiologie comportementale précise que l’on confronte au contexte somatique
et psychologique.
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Comportement alimentaire et ses désordres chez l’adulte ¶ 3-0760
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Comportement alimentaire et ses désordres chez l’adulte ¶ 3-0760
“ Points essentiels
L’anorexie mentale est une situation psychopathologique et
somatique grave qui comporte un risque létal. Sa prise en
charge relève en premier lieu de la psychiatrie étant entendu
Manifestations somatiques au cours du syndrome que l’interniste, le nutritionniste, le réanimateur peuvent être
sollicités. Il est essentiel de délimiter la place de chaque
« boulimie » [14, 16]
intervenant dans le système thérapeutique. La gravité des
• Irrégularité menstruelle. conséquences somatiques impose dans bien des cas une prise en
• Troubles ioniques. charge médicale importante, mais celle-ci ne doit pas laisser au
• Intoxication à l’ipéca. second plan la place de la prise en charge psychologique.
• Dilatation, rupture de l’estomac.
• Hypertrophie parotidienne.
• Œsophagite.
• Ulcération.
• Fausses-routes. “ Points forts
• Pneumopathie de déglutition.
Critères diagnostiques de l’anorexie mentale
suivant le DSM IV [14]
• Refus de maintenir le poids corporel au niveau ou au-
La responsabilité des troubles du comportement alimentaire dessus d’un poids minimal normal pour l’âge et pour la
dans le développement de l’obésité est établie. Les troubles du taille (par exemple, perte de poids conduisant au maintien
comportement alimentaire représentent un obstacle au traite- du poids à moins de 85 % du poids attendu ou incapacité
ment de la surcharge pondérale du diabète, des hyperlipidé-
à prendre du poids pendant la période de croissance
mies [16]. Les troubles vitaminiques et ioniques liés à des régimes
aberrants peuvent avoir des retentissements cardiovasculaires : conduisant à un poids inférieur à 85 % du poids attendu).
l’hypokaliémie expose aux troubles du rythme et au risque de • Peur intense de prendre du poids ou de devenir gros,
mort subite. Il faut insister sur les carences en micronutriments alors que le poids est inférieur à la normale.
qui peuvent poser des problèmes en cas de grossesse. • Altération de la perception du poids ou de la forme de
Les problèmes psychologiques, relationnels et sociaux associés son propre corps, influence excessive du poids ou de la
aux désordres du comportement alimentaires peuvent être forme corporelle sur l’estime de soi, ou déni de la gravité
majeurs, ce qui n’est pas surprenant si l’on considère la place de de la maigreur actuelle.
la nutrition dans le développement psychoaffectif, relationnel • Chez les femmes postpubères, aménorrhée, c’est-à-dire
voire intellectuel d’un individu. La restriction alimentaire peut absence d’au moins trois cycles menstruels consécutifs
entraîner des perturbations thymiques.
(une femme est considérée comme aménorrhéique si ses
règles ne surviennent qu’après administration
d’hormones, par exemple d’estrogènes).
Il existe deux types d’anorexie :
“ Points essentiels • Type restrictif : pendant l’épisode actuel d’anorexie
mentale, le sujet n’a pas, de manière régulière, présenté
Conséquences d’une restriction calorique de crises de boulimie ni recouru aux vomissements
prolongée provoqués ou à la prise de purgatifs (c’est-à-dire laxatifs,
• Obsession de la nourriture. diurétiques, lavements).
• Accès compulsifs ou boulimiques. • Type avec vomissements ou prise de purgatifs :
• Rituels alimentaires. pendant l’épisode actuel d’anorexie mentale, le sujet a
• Défauts de vigilance. présenté des crises de boulimie et/ou recouru aux
• Apathie. vomissements provoqués ou à la prise de purgatifs (c’est-
• Troubles du sommeil. à-dire laxatifs, diurétiques, lavements).
• Chute de la libido.
• Irritabilité.
• Humeur fluctuante. En dehors de ces situations de désordres majeurs du compor-
• Dépression. tement alimentaire, le plus souvent le clinicien va se trouver
confronté incidemment à des particularités du comportement
dont le patient ne parle pas spontanément. La question qui va
se poser au praticien est de savoir si ces désordres ont une
Les fluctuations pondérales consécutives à l’alternance des importance clinique, ce qu’ils traduisent et ce qu’ils impliquent
périodes de régime avec des périodes d’alimentation incontrôlée pour la prise en charge du patient. Ceci n’est pas si simple. Des
perturbent l’image du corps. L’échec répété à contrôler les « particularités alimentaires » d’apparence banale et anodine
impulsions alimentaires entraîne ou aggrave une mésestime de peuvent avoir des conséquences importantes pour certains
soi chronique, et favorise la dépression et l’impulsivité. Un traitements (par exemple le traitement du diabète ou de
isolement progressif peut s’installer et aboutir à de véritables l’obésité) ou peuvent être le signe d’alerte d’une pathologie
désinsertions sociales. La dégradation des performances scolaires comportementale ou psychologique importante (par exemple,
est fréquente chez les jeunes boulimiques et chez les jeunes l’installation d’une restriction alimentaire rigoureuse chez une
anorexiques mentales. Certains troubles du comportement jeune fille). Il revient donc au médecin d’être attentif à ces
alimentaire peuvent être des facteurs d’échecs professionnels symptômes alimentaires et de chercher à préciser la place qu’ils
ultérieurs. occupent. Il faut donc les confronter à la situation somatique et
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Comportement alimentaire et ses désordres chez l’adulte ¶ 3-0760
“ Points forts
l’appétit s’accompagne d’un désinvestissement libidinal pro-
gressif, traduisant une dépression. Ailleurs, elle traduit un
processus d’involution.
Critères diagnostiques de la boulimie selon le DSM
IV
• Survenue récurrente de crises de boulimie (binge ■ Approches thérapeutiques
eating). Une crise de boulimie répond aux deux
caractéristiques suivantes : S’il est de plus en plus fréquent que la demande première du
C absorption, en une période de temps limitée (par patient porte sur le comportement, dans la majorité des cas
exemple, moins de 2 heures), d’une quantité de l’identification du symptôme alimentaire nécessite une recher-
nourriture largement supérieure à ce que la plupart che active au cours de la consultation motivée par une dénutri-
tion ou une malnutrition, ou des troubles de l’image de soi. La
des gens absorberaient en une période de temps
consultation initiale est donc essentielle pour reconnaître le
similaire et dans les mêmes circonstances ;
symptôme comportemental. Encore faut-il dépasser ce seul
C sentiment d’une perte de contrôle sur le symptôme pour en appréhender l’économie générale. Faute de
comportement alimentaire pendant la crise (par quoi la réponse focalisée sur l’effet et non sur la cause risque au
exemple, sentiment de ne pas pouvoir contrôler ce contraire d’aggraver la situation par des prescriptions diététiques
que l’on mange ou la quantité que l’on mange). qui ne feraient que la renforcer ou l’aggraver.
• Comportements compensatoires inappropriés et L’analyse précise du symptôme, de son retentissement, de sa
récurrents visant à prévenir la prise de poids, tels que : fonction, l’évaluation des caractéristiques du patient, de son
vomissements provoqués ; emploi abusif de laxatifs, contexte, et la mise à jour de la problématique impliquée dans
diurétiques, lavements ou autres médicaments ; jeûne ; le désordre comportemental sont un préalable à toute interven-
exercice physique excessif. tion thérapeutique. Ceci nécessite du temps. La situation la plus
• Les crises de boulimie et les comportements préoccupante est celle de l’anorexie mentale dont la gravité
psychologique et parfois somatique est déniée par l’intéressée,
compensatoires inappropriés surviennent tous deux, en
voire par son entourage. Il est dans ce domaine des urgences
moyenne, au moins deux fois par semaine pendant
vitales à côté desquelles il ne faut pas passer (dénutrition
3 mois. majeure trop bien tolérée, troubles ioniques). Dans la majorité
• L’estime de soi est influencée de manière excessive par des cas, la réponse thérapeutique ne se situe pas dans l’urgence.
le poids et la forme corporelle. Il faut dans un premier temps évaluer si les inconvénients du
• Le trouble ne survient pas exclusivement pendant des symptôme sont plus importants que les avantages qu’il procure.
épisodes d’anorexie mentale. Le rôle du médecin est d’évaluer les capacités de changement,
d’investir d’autres secteurs que la sphère alimentaire. L’environ-
nement peut être une opportunité de soutien ou un obstacle.
Bref, il s’agit d’identifier les éléments sur lesquels on peut
psychologique, tenir compte de leur intensité et de leur fré-
quence (qui peuvent être cachées ou déniées), et tenir compte s’appuyer et ceux que l’on doit respecter.
de la situation psychologique et sociale. La stratégie thérapeutique prend en compte les différentes
Les désordres du comportement alimentaire le plus fréquem- dimensions nutritionnelles, psychologiques et sociales. L’abord
ment rencontrés sont : le grignotage, les compulsions alimen- nutritionnel des troubles du comportement alimentaire relève
taires, l’hyperphagie prandiale et la restriction cognitive [2, 5, 21]. du généraliste ou du nutritionniste. La prise en charge se fait en
Le grignotage, comportement automatique de remplissage, consultation hors situations exceptionnelles (anorexie mentale
semble aussi bien destiné à « faire » le vide qu’à le « remplir ». en situation grave, état de mal boulimique). Les situations où le
Les compulsions alimentaires ne sont franchement pathologi- patient doit être orienté d’emblée vers une psychothérapie ou
ques que si elles se répètent. La boulimie survient en règle chez une prise en charge psychiatrique sont minoritaires.
des jeunes filles dans des contextes de personnalité plus ou La diversité des situations individuelles justifie des réponses
moins vulnérables. Le comportement de restriction associé peut au cas par cas ; l’objectif est univoque : restituer au comporte-
être mis en avant et le piège est d’entrer dans le jeu de cette ment alimentaire ses finalités nutritionnelles et relationnelles.
restriction en répondant au premier degré à la demande sans Certaines prises en charge débutent par des actions purement
identifier le problème de la boulimie. symptomatiques pour se donner le temps d’aborder les détermi-
Le comportement de restriction est une stratégie de plus en nants psychologiques. D’autres se focalisent d’emblée sur la
plus répandue dans la population, singulièrement chez les dimension psychologique du symptôme.
jeunes filles et chez les femmes. Il traduit une soumission aux Deux écueils sont à éviter en matière diététique : une réponse
normes sociales de la minceur et un désaveu de ses caractéristi- strictement limitée à la prescription d’une restriction supplé-
ques constitutionnelles. Dans une population scolaire d’adoles- mentaire à des patients qui s’y sont déjà soumis et dont les
cents de 11 à 20 ans sans trouble du comportement alimentaire, stratégies de contrôle du poids ne font qu’aggraver la situation.
45 % des sujets se trouvent trop gros, 37 % sont obsédés par La tenue d’un carnet alimentaire (où sont notées les circonstan-
leur poids, 32 % par la nourriture et 25 % déclarent se soumet- ces, qualités, quantités des prises alimentaires) peut permettre
tre à une restriction alimentaire. La restriction peut être de bon au patient de prendre conscience de l’importance d’un compor-
aloi et servir à résister sans exagérations à la pression de la tement souvent méconnu et parfois dénié. Il peut favoriser une
société de consommation. Hélas, la restriction peut être à meilleure estimation des apports caloriques. Au cours du suivi,
l’origine de désordres majeurs du comportement alimentaire il permet de repérer l’importance de la restriction alimentaire,
conduisant à l’anorexie, la boulimie et paradoxalement à l’éventuelle désorganisation des repas, les circonstances d’appa-
certaines formes d’obésité. rition et leur lien avec les événements affectifs. Les interven-
Les phobies et rituels alimentaires ne sont pas rares, et même tions diététiques ne peuvent avoir un impact que lorsque le
de plus en plus fréquents. Certains sujet observent des règles patient est devenu conscient de son comportement. Mais il faut
spécifiques plus ou moins strictes inscrites dans la culture, la savoir que, chez certains patients, les inconvénients de la
religion, qui ne sont pas des désordres alimentaires. Mais, dans pratique du carnet peuvent s’avérer plus importants que ses
certains cas, ces symptômes sont la traduction de symptômes avantages en renforçant l’obnubilation alimentaire du patient,
névrotiques ou franchement psychiatriques. Ils peuvent alors etc. voire du médecin qui laisse alors de côté la dimension
entraîner des conséquences somatiques. Leur prise en charge ne psychologique. On doit éviter les régimes restrictifs et l’interdic-
doit pas aggraver la focalisation pathologique sur l’alimentation tion qui, incitant à la transgression, ne peut qu’aggraver
et prendre en compte les déterminants psychologiques. l’impulsion ; une telle aggravation renforce le sentiment d’échec
du patient et, donc, la dépressivité. En règle générale, plutôt que dénutrition, trouble ionique), l’intensité des troubles du
de s’opposer à la tendance spontanée, on préfère négocier avec comportement alimentaire (on a pu parler d’« état de mal
elle, de façon à l’infléchir progressivement. Par exemple, boulimique »), l’indication d’un traitement antidépresseur en
aménager des compulsions alimentaires pour les rendre moins milieu non psychiatrique. Cette hospitalisation ne doit pas être
coûteuses (caloriquement) est plus réaliste que de tenter de les présentée au patient et à son entourage comme « la solution »
empêcher autoritairement. mais comme une étape initiale d’un processus durable de prise
La difficulté est de gérer de manière concomitante et complé- en charge, ce qui impose d’assurer un relais entre cette hospi-
talisation initiale (en réanimation, en médecine interne ou
mentaire deux dimensions, nutritionnelle et psychologique,
autre), et la prise en charge psychiatrique et nutritionnelle
appartenant à deux ordres distincts. Il arrive que ces approches
ultérieure.
se succèdent ou alternent. La prise en compte de l’aspect En dehors de ces situations d’« urgence », la complexité de
psychologique du trouble revient à s’interroger sur le secteur certains cas où s’enchevêtrent facteurs somatiques, comporte-
conflictuel qui, consciemment ou non, peut être à l’origine du mentaux, psychologiques et sociaux peut justifier une prise en
désordre comportemental. En faisant décrire au patient les charge institutionnelle.
circonstances existentielles dans lesquelles apparaît le symp- L’intervention nutritionnelle est inadaptée, sinon contre-
tôme, on l’aide à évoquer le contexte psychologique du trouble. indiquée, en cas de dépression sévère, d’état délirant, de
Il ne faut pas chercher à « psychologiser » à tout prix. Il existe désorganisation psychotique ou de conduites déviantes graves.
des désordres du comportement alimentaire qui ne détiennent
aucune signification psychologique, mais qui sont la consé-
quence des restrictions alimentaires ou de la pression sociale. ■ Conclusion
Reste que dans bien des cas les déterminants psychologiques
La prise en charge d’un désordre du comportement alimen-
sont au premier plan. La reconnaissance du conflit sous-jacent
taire relève en premier lieu d’une analyse de son retentissement
peut suffire à faire régresser le trouble. Ailleurs, une psychothé-
sur la santé somatique, psychologique et sociale, et de ses
rapie est indiquée. Quand la dépendance du sujet vis-à-vis de déterminants nutritionnels, psychologiques et sociaux. La
son environnement est importante, une alliance thérapeutique stratégie thérapeutique s’élabore au cas par cas en s’inscrivant
doit être recherchée avec l’environnement et, dans le cadre dans la durée en fonction de la nature et de l’importance
d’une thérapie familiale ou non, le travail thérapeutique respective des divers déterminants, et des capacités du patient à
implique peu ou prou tous les membres de la famille. bénéficier de l’une ou l’autre des voies thérapeutiques.
Dans certaines situations, les abords diététiques et psycholo- .
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Toute référence à cet article doit porter la mention : Basdevant A., Gougis S., Ciangura C. Comportement alimentaire et ses désordres chez l’adulte. EMC
(Elsevier Masson SAS, Paris), Traité de Médecine Akos, 3-0760, 2008.
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