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L'orientation scolaire et professionnelle

51/3 | 2022
L’accompagnement en orientation, en formation et en
insertion professionnelle des personnes en situation
de handicap(s) - 2

Chartier, P. - La psychologie de l’orientation


Jean-Philippe Gaudron

Édition électronique
URL : https://journals.openedition.org/osp/16735
DOI : 10.4000/osp.16735
ISSN : 2104-3795

Éditeur
Institut national d’étude du travail et d’orientation professionnelle (INETOP)

Édition imprimée
Date de publication : 15 septembre 2022
Pagination : 655 - 658
ISSN : 0249-6739

Référence électronique
Jean-Philippe Gaudron, « Chartier, P. - La psychologie de l’orientation », L'orientation scolaire et
professionnelle [En ligne], 51/3 | 2022, mis en ligne le 15 septembre 2022, consulté le 16 décembre
2022. URL : http://journals.openedition.org/osp/16735 ; DOI : https://doi.org/10.4000/osp.16735

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Chartier, P. - La psychologie de l’orientation 1

Chartier, P. - La psychologie de
l’orientation
Jean-Philippe Gaudron

RÉFÉRENCE
Chartier, P. (2022). La psychologie de l’orientation. Éditions in Press.

1 Philippe Chartier est maître de conférences au Cnam-Inetop à Paris. Rompu à l’exercice


de la vulgarisation scientifique et fort de son livre sur l’évaluation en psychologie
publié dans cette même collection, il propose cet ouvrage articulé autour de onze fiches
au sein de trois grandes parties visant à dresser un panorama synthétique de la
psychologie de l’orientation, ses principales théories, ses concepts majeurs et ses
auteur·es incontournables.
2 Vouloir présenter une sous-discipline scientifique en une dizaine de fiches n’est pas
chose aisée. Et pourtant Philippe Chartier nous offre là un petit bijou de concision, de
clarté et de précision qui ravira celles et ceux qui veulent découvrir la psychologie de
l’orientation. Ce n’est pas le seul point fort de l’ouvrage, qui retient l’attention
également sur trois autres aspects. Ainsi, pour les lecteurs et lectrices qui souhaiteront
aller plus loin, chaque fiche se termine par une bibliographie, courte mais essentielle et
composée d’ouvrages, de chapitres d’ouvrages et d’articles accessibles en langue
française. Ensuite, les trois grandes parties correspondent à des périodes historiques et
à des visions de l’orientation et de la psychologie de l’orientation différentes, rappelle
Philippe Chartier. Pour autant, il nous prévient dès l’introduction puis nous montre au
fur et à mesure ô combien les frontières ne sont pas étanches, et qu’une approche
catégorisée dans une partie pourrait très bien l’être dans une autre. Au final, le
praticien·ne a à sa disposition une palette de pratiques qu’il pourra utiliser et adapter
en fonction de la finalité donnée à l’orientation. Car, et c’est le troisième point fort de
l’ouvrage, toute les fiches se terminent par des exemples très concrets d’outils et de
méthodes en lien avec les propositions théoriques présentées, illustration parfaite que

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la psychologie de l’orientation est une discipline universitaire et une pratique


professionnelle.
3 La suite de cette analyse présente et résume les onze fiches.
4 L’ouvrage est organisé en trois grandes parties ou sections, précédées d’une première
fiche (fiche 1) présentant quelques repères préalables sur la psychologie de
l’orientation, ses grandes étapes historiques, les publics concernés, les
professionnel·les, et leurs pratiques.
5 La première partie intitulée « une approche objective, scientifique, destinée à guider la
personne dans ses choix » comporte quatre fiches, sur l’approche psychométrique, les
intérêts, les valeurs et la psychologie cognitive.
6 La fiche 2 décrit donc l’approche psychométrique, présente à la naissance de la
psychologie de l’orientation. Y sont cités : Franck Parsons et ce qui est considéré
comme la première proposition pour s’orienter (bien se connaître, bien connaître les
métiers et établir un raisonnement juste entre les deux) ; Henri Piéron et son équipe, en
France ; et un modèle prototypique de ces approches adéquationnistes, ou modèles de
l’appariement ou encore théories traits-facteurs, la théorie de l’adaptation au travail de
René Dawis et Lloyd Lofquist.
7 La fiche 3 présente l’approche la plus connue en psychologie de l’orientation : la
psychologie des intérêts. Une place d’honneur est donnée à John Holland et son fameux
modèle en six dimensions, le RIASEC. Mais Philippe Chartier nous propose également
quelques modèles alternatifs, tels le modèle pentagonal de Jean-Luc Bernaud, le modèle
en sept dimensions de Jacques Roy ou encore le modèle sphérique de Terence Tracey,
qui intègre à la typologie de Holland des niveaux de prestige et des sentiments de
compétences pour des activités professionnelles.
8 La fiche 4 porte sur la psychologie des valeurs, autre dimension pertinente en
psychologie de l’orientation. Sont tour à tour présentés le modèle en 15 valeurs
professionnelles de Donald Super, celui de Milton Rokeach avec ses 36 valeurs
instrumentales et terminales, le modèle en 10 valeurs générales de Shalom Schwartz et
ses adaptations en français de Monique Wach.
9 La cinquième fiche (fiche 5) de cette première section présente quelques apports de la
psychologie cognitive articulés autour de deux auteur·es : Michel Huteau et sa sélection
des préférences professionnelles et Linda Gottfredson et sa carte mentale des
professions, sorte de représentation sociale des professions organisée autour de deux
axes perpendiculaires : le niveau de prestige et le degré de masculinité/féminité des
métiers.
10 La seconde partie intitulée « une approche éducative destinée à développer des
connaissances et des compétences » comporte elle aussi quatre fiches, sur l’approche
développementale, la compétence à s’orienter, la théorie sociale cognitive et la
psychologie du conseil.
11 La fiche 6 présente donc l’approche développementale qui considère l’orientation
comme un processus se déroulant, par étapes, tout au long de la vie. Depuis les travaux
princeps de Eli Ginzberg, en passant par Antoine Léon et ses appels à une conception
psychoéducative de l’orientation, Philippe Chartier décrit la théorie de Donald Super et
ses notions clés sur lesquelles s’appuieront de nombreuses méthodes, dont l’ADVP. La
fiche se termine sur les analyses et critiques des missions assignées en France au

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service d’orientation de Georges Solaux dont les interrogations sont toujours d’une
étonnante actualité.
12 La fiche 7 porte sur La compétence à s’orienter. Dans un premier temps, sont présentés
les travaux de Marcelline Bangali puis ceux de Laurent Sovet et Philippe Jacquin, visant
à définir cette notion relativement complexe. Dans un second temps, sont décrites deux
des principales épreuves visant à évaluer les compétences à s’orienter : le CMI (Career
Maturity inventory) de John Crites et les échelles EDV-9 (Échelle de Décision
Vocationnelle) de Yann Forner. Enfin, dans un troisième temps, Philippe Chartier
termine cette longue fiche plutôt innovante sur la très récente approche orientante.
13 La fiche 8 porte sur une autre théorie majeure, la théorie sociale cognitive de
l’orientation scolaire et professionnelle (TSCOSP) et l’une de ses notions centrales, le
sentiment d’efficacité personnelle (SEP). Robert Lent rappelle que la TSCOSP repose en
grande partie sur les travaux d’Albert Bandura, raison pour laquelle on y retrouve ses
notions principales (telle l’agentivité) et les fameuses variables sociocognitives, dont le
SEP. Philippe Chartier prend bien soin de décrire le SEP, ce qu’il est, ce qu’il n’est pas,
en faisant référence à de nombreux auteur·es qui ont fait connaître ce concept en
France, dont Serge Blanchard.
14 La fiche 9 aborde la psychologie de conseil en orientation et le counseling. Dans les
approches que Philippe Chartier présente, il ne s’agit pas de donner des conseils, mais
bien de tenir conseil, de délibérer pour agir, écrira Alexandre Lhotellier. À partir des
travaux de Serge Blanchard, Jean-Claude Sontag et Sylvie Leskow, sont décrites les
principales caractéristiques de cette psychologie du conseil, avec la notion centrale
d’alliance de travail ; puis, à partir de ceux de Marie-Chantal Guédon, Réginald Savard,
Yann Le Corff et Eric Vergeau, la notion de counseling de carrière et ses enjeux
15 La troisième et dernière partie un peu plus courte, intitulée « Des approches plus
actuelles accordant une place plus importante à la subjectivité des personnes »,
comporte deux fiches plutôt innovantes, sur l’approche constructiviste et les approches
du sens de la vie et du travail.
16 La fiche 10 sur l’approche constructiviste, est structurée autour de trois concepts : les
formes identitaires subjectives de Jean Guichard avec l’entretien constructiviste qu’il
propose et dont l’objectif général est de stimuler la réflexivité sur soi et de l’élargir
dans une vision tout au long de la vie ; le life design (construire sa vie) développé par
Mark Savickas à partir des travaux de Donald Super qu’il veut dépasser pour les adapter
à une économie postmoderne, ainsi que les travaux et réflexions que cette approche
suscitera ; le système des activités de Jacques Curie et Violette Hajjar, les grands
domaines de vie, professionnel, familial, social et personnel et leurs interactions, et
comment une personne pourra au final élaborer son propre modèle de vie.
17 Dans une dernière et onzième fiche, Philippe Chartier présente les nouvelles approches
du sens de la vie et du travail (SVST) développées en France à partir de années 2010 à
l’Inetop-Cnam de Paris. La fiche se termine par la description des modules
d’accompagnement SVST proposés par Jean-Luc Bernaud, Lin Lhotellier, Laurent Sovet,
Caroline Arnoux-Nicolas et Frédérique Pelayo.

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AUTEURS
JEAN-PHILIPPE GAUDRON
Professeur émérite, Université Toulouse 2 Jean Jaurès

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