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Devoir de français

1.
Le Serment des Horaces est une représentation néoclassique d’une scène de l’histoire
antique, réalisée par le peintre français, Jacques-Louis David, en 1784-5. Cette œuvre
évoque le combat opposant les trois frères Horaces aux trois frères Curiaces, à Rome,
afin d’achever la guerre entre celle-ci et Albe. Inspirée de la tragédie de Corneille,
cette huile sur toile représente le moment où les frères Horaces jurent à leur père de
vaincre ou périr. Dans la partie inférieure droite de celle-ci, nous distinguons Sabine
et Camille le regard baissé, le corps incliné ou penché de chagrin car toutes deux
savent qu’elles vont alors perdre un mari, leurs frères. Derrière elles, un peu plus en
arrière-plan, se trouve la mère des Horaces qui étreint ses petits-enfants comme pour
les consoler du drame qui s’annonce.
Cette peinture était une commande du ministre des beaux-arts pour le roi Louis XVI,
en guise de symbole de loyauté envers celui-ci. Mais, Jacques-Louis David a décidé de
la situer dans la Rome républicaine, sans figure royale, y montrant toutefois les
valeurs du patriotisme et le sacrifice incontournable pour son pays. En effet, ce
tableau illustre la prédominance de la loyauté, même sur la famille. Grâce à cette
œuvre, David a été reconnu comme l'un des meilleurs artistes néoclassiques de
France. Initialement, David voulait peindre la scène finale de la pièce, au lieu du
serment, pour finalement juger que le rendu serait trop graphique.
2.
Au premier regard, nous frappe la géométrie de ce tableau. Jacques-Louis David a
utilisé la règle des tiers, chaque arche comprenant un groupe de personnages, les
frères, le père et les sœurs. Alors que les hommes forment des lignes droites qui
signifient la force et la résistance, les femmes, elles, créent des courbes qui
expriment la douceur, la tendresse et l’affliction. La différence s’observe aussi entre
les habits de couleurs vives – le rouge sang du combat notamment – pour les
hommes, et les étoffes plissées mates des femmes, s’enfonçant dans le sombre
comme dans le deuil pressenti. Dans cette scène puissamment théâtrale, où la
lumière se concentre sur les personnages, notre regard est immédiatement attiré
vers les trois épées centrales, élevées par le père, telle une offrande, une prière.
Toutes les lignes de fuite convergent vers celles-ci. Les visages et les corps des
hommes sont rassemblés, unis dans l’optique du combat. Ce trio ne semble exprimer
aucune émotion ni doute sur la nature de leur devoir patriotique. Ils sont prêts pour
le sacrifice ultime.

3.
L’impression que ce tableau dégage est celle d’un patriotisme absolu et sacré ; le vieil
Horace regarde au-dessus de ses fils comme vers une divinité présente pour la
consécration, et pour le sacrifice humain en l’échange d’une victoire guerrière. Les
frères savent qu’ils peuvent mourir ; ils se battront néanmoins, pour leur cité, pour
leur père et pour l’honneur. Les femmes, les sœurs, les mères, telles des pleureuses,
semblent incarner la conscience de la perte.

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