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Thème 2 : Faire la guerre, faire la paix

Axe 2 : Le défi de la construction de la paix

La notion de paix affirme une ambition partagée, et a une valeur positive : elle
représente l’absence de guerre. Cependant, cette paix est très compliquée à obtenir, et
surtout à garder.

Jalon 1: Faire la paix par des traités, le Traité de Westphalie (1648)

En 1648, les traités de Westphalie mettent fin à une série de guerre qui ravagent l’Europe depuis
des décennies. Ils sont l’aboutissement de plusieurs années de négociations menées par les
représentants de tous les Etats engagés dans ce conflit. Ces traités débouchent sur un nouvel
ordre européen dans lequel les États, désormais souverains et égaux en droit, sont les principaux
acteurs des relations internationales.

La Guerre de Trente Ans : un enchevêtrement


d’enjeux politiques et religieux :

Elle trouve son origine dans les rivalités qui


déchire l’Europe centrale à l’époque moderne,
en particulier celles entre les catholiques et les
protestants au sein du Saint-Empire romain
germanique, et celle entre les Habsbourg et les
Bourbons pour la suprématie en Europe. Elle se
superpose également à la Guerre de Quatre-
Vingt Ans, opposant depuis le XVIe siècle les
Provinces-Unies (Pays-Bas actuel) aux
Habsbourg d’Espagne, pour la reconnaissance de leur indépendance. Elle est déclenchée par
une évènement connu sous le nom de “défenestration de Prague” ayant lieu en 1618. Lors
d’une rencontre au Palais de Prague, entre des protestants de Bohême et des représentants
de l’empereur catholique, contre lequel ils étaient venus contester la nouvelle politique. La
rencontre tourne mal, et les protestant finissent par jeter la délégation impériale par la fenêtre.
En réaction, l’empereur déclare la guerre. L’empereur est soutenu par les Habsbourg
d’Espagne; tandis que le royaume de Bohême, au sein du St-Empire romain germanique,
obtient l’appui des autres princes protestants de l’Empire, notamment du Danemark et de la
Suède. La France, pourtant catholique, se joint à eux, voyant ici une occasion de réduire la
puissance montante et menaçante de cet empire. Le motif de cette guerre devient alors
politique : éviter qu’une puissance européenne ne prenne trop de puissance par rapport aux
autres afin de maintenir un équilibre.
Vers la paix :
La guerre est cependant très violente (pillage, viols) et très coûteuse.
Les belligérants sont donc contraints d’ouvrir des négociations en 1643. Deux conférences
s’ouvrent alors, dans deux villes de Westphalie : à Münster, où l’empire négocie avec la France;
et à Osnabrück où il négocie avec la Suède.
Pendant 5 ans les négociations vont se poursuivre : c’est le premier grand congrès
international de l’histoire.

Bartholomeus van der Helst.- Banquet de la garde civile d'Amsterdam fêtant la paix de Münster (1648), exposé au Rijksmuseum Amsterdam.

Les représentants des puissances (émissaires, diplomates), ont tous une formation juridique
et sont très nombreux. Seize États envoient chacun plusieurs émissaires dont au moins un
négociateur plénipotentiaire, et le Saint Empire lui seul envoie 150 délégations issues de ses
différents États. Ils arrivent donc en masse dans ces deux petites villes de campagne,
amenant avec eux leurs suites (jongleurs, cuisiniers, serveurs, valets, chevaux …).
C’est la première fois qu’un congrès diplomatique d’une telle ampleur est organisé. Ces villes
ne disposant pas d’infrastructures assez vastes pour accueillir tous les représentants, les
négociations se font donc de façon bilatérale et informelle; tout cela au milieu d’une guerre
qui continue avec des équilibres qui se modifient, ce qui rend la tâche encore plus complexe.
En effet, contrairement aux conférences et parlements d’aujourd'hui, aucunes règles strictes
ne régissaient les débats.
Ainsi, les diplomates faisaient face à de nombreuses difficultés. En voici quelques unes :

L'obstacle de la langue : la grande partie des négociations se faisait en latin ou en


français. Ainsi les ambassadeurs ne parlant pas ces langues étaient critiqués car cela
empêchait le bon déroulement des négociations déjà compliquées, en ajoutant l’obstacle
de la compréhension. Au sein même de la délégation française par exemple, des
tensions se créent lorsque le comte d’Avaux dénonce l’absence de maîtrise des langues
étrangères de son collègue M. Servien dans une lettre à la Reine. En effet, à cette époque,
tout est bon pour plaire aux souverains.
La corruption assumée et admise (aujourd’hui cachée et niée). Mazarin, premier ministre
du roi Louis XIV envoie une lettre à son homologue suédois (allié) en lui offrant des
cadeaux et de l’argent si celui-ci accélère les négociations. Cela déséquilibre donc les
rapports de force et réduit la création de liens de confiance : tout est une question
d’argent.
La communication est lente à cette époque. Les messagers se déplacent à cheval et
traversent les campagnes pour diffuser la nouvelle de la paix ou pour porter des
messages aux dirigeants durant les négociations. Le temps de trajet durant des mois afin
de faire un aller retour, cela ralentissait considérablement l’avancée des négociations.
Le fait que ces négociations se tiennent dans deux villes différentes ajoute à la difficulté.

Tous ces éléments montrent que ces négociations ont été longues et laborieuses.

Enfin, le 24 octobre 1648, les Traités


de Westphalie sont signés, apportant
une réponse à 3 conflits :

Ils réaffirment certains principes :


L’égalité des religions dans tous
les États
La liberté de religion : chaque
prince ou roi impose sa religion à
son peuple

De plus, ils modifient les rapports de force en Europe. En effet, le Saint-Empire en ressort
affaibli, l’empereur doit accepter que son empire n’est pas uni mais constitué de 150 États.
Les Habsbourg voient leur ambition de catholiciser l’ensemble de la population s’évaporer.
La France aussi ressort épuisée du conflit ainsi que de la Fronde, « guerre civile » opposant
l’aristocratie à la royauté durant cette période.

Le « Tournant westphalien » :

Certains historiens considèrent qu’à


partir de 1648 ce « système westphalien
» de négociation de la paix s’est imposé
en Europe, et met en place un ordre
westphalien, désignant la situation
internationale dans laquelle les États
sont les principaux acteurs des
relations internationale.
Les Principes de Westpahlie ont ainsi été dégagés (officieusement) :

Dans son livre Le maintien de la paix, Ronald Hatto explique les Traités de Westpahlie
comme une tentative des puissances de trouver une solution au problème des religions et
de l’hégémonie des puissances en Europe mais sans chercher à pérenniser cette
discussion.
Il en dégage ainsi 3 principes fondamentaux :

1. Il faut tout d’abord un équilibre des puissances en Europe pour y préserver la paix.
Cela deviendra l’argument principal des diplomates par la suite lorsqu’il s’agira de se
coaliser contre un pays devenant trop puissant.
2. Il fait aussi évoluer le droit international en instaurant la reconnaissance mutuelle des
frontières imposant l’inviolabilité du territoire. Entrer chez son voisin sans permission
et revendiquer du territoire est ainsi une déclaration de guerre.
3. Il instaure un principe de non-ingérence dans les affaires d’autrui. Ce principe est le
plus controversé. En effet il impose de ne pas intervenir chez autrui quoi qu’il arrive afin
de réaffirmer la souveraineté de chacun sur son territoire et de préserver la paix
(facilite le principe d’inviolabilité)
Ainsi cette analyse du système westphalien faite par les historiens a posteriori a permis de
dégager 3 principes qui, lorsqu’ils sont respectés, garantissent la paix (du moins en
Europe)

Les Traités de Westphalie ont aussi développé la


diplomatie en Europe.

Au XVII et XVIIIe siècle il faut ainsi négocier en


permanence, tantôt pour éviter un conflit, tantôt
pour en préparer un ou y mettre fin. Ce besoin de
négociation entraîne le développement d’une
bureaucratie et d’un personnel spécialisé dans ce
domaine que l’on appelle désormais la diplomatie.
De nombreux agents s’installent donc dans les
pays étrangers, alliés ou non, afin d’assurer la
connexion. La France, sous le règne de Louis XIV,
se distingue particulièrement avec la réaction d’un
Département des Affaires Étrangères notamment
dirigé par Jean-Baptiste Colbert.
On observe à cette époque plusieurs puissances ayant conscience de ces principes et les
mettant en œuvre afin de préserver la paix.

La Grande Bretagne, à partir de 1648, met un point d’honneur


à respecter le premier principe afin de conserver sa place de
1ère puissance mondiale à travers la PAX BRITANNICA. Elle
joue ainsi sur les alliances faisant en sorte de réduire la
potentielle montée en puissance d’un autre pays et de
conserver son hégémonie.

Affiche de propagande anti-britannique,


Italie, 1944

Durant la Guerre Froide on a aussi


observé cet équilibre mais du côté de
la terreur : les deux grands ayant
chacun l’arme nucléaire, ils se
neutralisaient ainsi.

Ainsi, à partir de 1648, des congrès diplomatiques multilatéraux se développent, et des


conférences de paix sont régulièrement organisée afin de mettre fin aux guerres
incessantes qui embrasent l’Europe, jusqu’en 1815.

Le Congrès de Vienne : tournant important de la diplomatie européenne

Le Congrès de Vienne, qui s'est tenu de 1814 à 1815, fut une réunion diplomatique
cruciale visant à réorganiser l'Europe à la suite des bouleversements provoqués par
les guerres napoléoniennes. Les principales puissances européennes se sont réunies
pour restaurer les monarchies déchues, redessiner les frontières et rétablir un
équilibre des pouvoirs afin de prévenir de futurs conflits.
Il partage certaines similitudes avec les principes énoncés dans les Traités de Westphalie
de 1648. Tout comme les Traités de Westphalie ont mis fin à la guerre de Trente Ans en
établissant un équilibre entre les États souverains, le Congrès de Vienne a cherché à
ériger un ordre européen stable en reconnaissant la légitimité des grandes puissances
et en promouvant la souveraineté nationale. Ces deux événements ont contribué à jeter
les bases du système international moderne, axé sur la préservation de l'équilibre des
pouvoirs pour éviter les conflits majeurs en Europe.

Cependant, depuis le XVIIe siècle, l’Europe a été le théâtre de guerre montrant que cette
manière de faire la paix n’est pas forcément la bonne.
Une autre façon de faire la paix est ainsi instaurée par Woodrow Wilson, Président des
États-Unis de 1912 à 1920. Au sortir de la Première guerre mondiale, il imagine donc un
nouveau moyen de faire la paix, par la sécurité collective, incarné par la Société des
Nations (SDN). Wilson milite donc pour la mise en place de cette organisation censée
promouvoir la paix et éviter la guerre. Cependant il échouera et l’organisation ne
durera que de 1920 à 1946.
Jalon 2: Faire la paix par la sécurité collective: les actions de
l’ONU sous Kofi Annan:

Après coup, les historiens ont compris que la gestion de la puissance est l’élément central
du système Westphalien. La paix est donc obtenue par un équilibre des puissances, soit
par une négociation soit par un aboutissement à la guerre. Cependant, l’essor des
idéologies politiques au XXème siècle va remettre en cause le système Westphalien car il
ignore les frontières. Avec ces affrontements idéologiques, on s’aperçoit que la discussion
et la marche vers la paix est de plus en plus complexe. Malgré les congrès, des conflits
majeurs comme les 2 guerres mondiales auront lieu.

L’école politique ou “realpolitik” est l’idée que les états n’ont pas de morale mais que
des intérêts.
Henry Kissinger, ancien secrétaire d’état américain ayant énormément contribué à la
normalisation des relations sino-américaines est un des grands noms associés à cette
politique.

Henry Kissinger, portrait de 1973

La chartre de l’ONU (Organisation des Nations-


Unies) est fondée en 1945, lors de la conférence
de San Francisco. C’est le président des Etats-
Unis, Roosevelt (1933-1945) qui pousse à la
création de cette ONU mais est remplacé par
Truman après sa mort peu avant la conférence.
L’ONU est composé de plusieurs institutions
dont le conseil de sécurité qui prend des
résolutions, décisions importantes. Ses 5
membres permanents sont des vainqueurs : la
Chine, la Russie (ex-URSS), la France,
l’Angleterre et les Etats-Unis. Ils ont le droit de
véto et peuvent s’opposer à n’importe quelle
résolution. C’est évidemment ce droit de véto
qui s’est révélé être problématique très
rapidement.
Dès le début de la Guerre Froide la
situation est tendue car il y a les Etats-
Unis d’un côté et l’URSS de l’autre et
l’ONU se révèle comme stabilisatrice de
la paix du monde . C’est l’existence du
droit de véto qui explique que l’ONU
n’intervient pas dans certains conflits
dans le monde. Dans le conseil de
sécurité siègent également 10 membres
non-permanents élus pour deux ans.
Une décision du Conseil de l’ONU est
appelée une résolution . Pour réformer
les institutions de l’ONU, il faut faire
appel aux membres du conseil de
sécurité. Il faut au moins l’unanimité des
cinq membres permanents, ce qui a
causé de nombreux problèmes.

L’ONU est aussi composé d’un secrétaire


général, aujourd’hui nommé Antonio
Guterres. C’est le chef de
l’administration. Il peut proposer des
choses mais ne décide pas et est surtout
présent pour exécuter les décisions : il
représente en quelque sorte le pouvoir
executif de l‘ONU.

Antonio Guterres en 2021

L’ONU dispose également


d’une institution appelée
l’Assemblée Générale
composée de plusieurs
membres par pays qui ne
représente qu’une voix. Son
rôle est de recommander
Voici un schema du fonctionnement de l’ONU afin de mieux comprendre son
organisation :

Les casques bleus sont des militaires sollicités par l’ONU, ils sont sous sa bannière.

Le rôle de l’ONU :

L’objectif premier de cette organisation est de maintenir la paix et la sécurité


internationale. Dans certains cas l’ONU peut donner un mandat autorisant à
attaquer. Mais elle ne dispose pas d’une force armée permanente et est obligée
d’en appeler à la bonne volonté d’un Etat qui voudrait s’engager dans un conflit à
chaque fois.

En 1945, il y avait 51 états créateurs. Il y avait 80 états en 1956, 159 en 1990 et


191 en 2011. Les pays sont de plus en plus nombreux ce qui traduit l’émiettement
de politique globale et l’effet de la décolonisation. Le siège de l’ONU est à New
York et le siège de la SDN était à Genève. Le centre s’est donc déplacé de l’Europe
aux Etats-Unis.
Kofi Annan (secrétaire générale de l’ONU de 1997
à 2006)

Il Nait en 1938 au Ghana, alors sous domination


britannique, dans une famille de l’élite du pays. Il
commence son cursus d’économie a Kumasi (Ghana)
avant d’obtenir une bourse pour aller aux Etats-Unis
puis en Suisse.

Sa carrière international débute en 1962 quand il est embauché à l’organisation mondiale


de la santé (OMS). Il grimpe les échelons à l’organisation pas à pas, en passant par la
commission économique des nations unies pour l’Afrique (UNECA), le haut-commissariat
aux réfugiés HVCR et le secrétariat.

En 1990, il devient secrétaire général adjoint pour la planification, le budget et les finances.
Il est alors envoyé en Irak pour négocier la libération de 900 otages retenus par le régime
de Saddam Hussein. Fort de ce succès, le secrétaire général Boutros Boutros Ghali nomme
Kofi Annan responsable du département des opération de maintien de la paix.

En 1997, Kofi Annan devient secrétaire générale de l’ONU

En 2001, il reçoit le prix nobel de la paix

Contexte de l’ONU en 1997


On lui reproche son inaction lors du génocide rwandais (1994) et des massacre Bosnie-
Herzégovine (1995) .+ On considère que la période de la fin de la guerre froide comme un
petit âge d’or avec une paix pendant plus de 10 ans jusqu’au attentats du 10 septembre 2001
Les relations entres les membres du conseil de sécurité sont calmes. Par conséquent les Etats-
Unis accompagnes de l’ONU adopte une politique multilatérale où ils s’investissent dans des
conflits qu’ils ne reproduiront plus aujourd'hui (ex; Guerre du Golf)

Pour rétablir la confiance Annan lance une série de réformes. Il a comme objectif de réduire la
marge de manœuvre du Conseil de sécurité et créer un devoir d’ingérence humanitaire.
Pour cela il reforme l’ONU:

1. Il fait des coupes budgétaires et des suppressions de postes au secrétariat (cela


est accueillis favorablement par les états membres, en particulier par les USA qui
sont les plus gros contributeurs de l’ONU
2. Les reformes suivantes concernent le fonctionnement de la sécurité collective.
Elles se déclinent en 3 volets: l’élaboration d’une doctrine d’intervention, la
refonte du conseil de sécurité et la création d’une justice pénale
. 1. l’élaboration d’une doctrine d’intervention

Ils souhaite créer un droit d’ingérence humanitaire; il s’agit d’imposer une obligation
d’intervention en cas de violation massive des droits de l’homme. Il écrit cette objectif dans
son rapport sur le millénaire intitulé “nous les peuples” où il invite les états a s’investir
dans un plan d’action mondial. Mais cela est mal accueillis par les états durant l’assemblée
qui y voient une menace à leur souveraineté. il transforme donc “obligation
d’intervention” par “responsabilité de protéger”. Cette dernière est partiellement accepté
durant une assemblée générale en 2005 par une résolution qui admet un “devoir de
protéger des populations contre le génocide, les crimes de guerre, le nettoyage ethnique
et les crimes conte l’humanité”.

=> Elle débouche sur la création du Conseil des droits de l’homme, l’année suivante. Cet
nouvel organe à pour mission d’évaluer la situation des droits de l’homme dans les pays
membres de l’ONU.

Limite action de Kofi Annan: Il n’y a pas de critère objectifs prédéfinis donc c’est encore
au conseil de sécurité qu’il revient de décider quand recourir à la force.

2. Réformer la composition du conseil pour le rendre plus représentatif

II propose d’augmenter le nombres de membres au conseil de sécurité avec l’ajout de 6


nouveaux membres permanents sans droit de véto ( il y aurait 24 membres au lieu de 15) et
3 sièges tournants. Il veut donner une place plus importante aux puissances comme
l’Allemagne, le Brésil, l’Inde ou le Japon.

limite: les membres permanents refusent le projet

3. Mise en place d’une justice pénale internationale

Créée par le statut de Rome de 1998 et entre en vigueur


4 ans plus tard. Elle est charger de juger les individus
responsables de crime de guerre, crime contre l’humanité
et crime d’agression. En permettant aux victimes de
conflits d’obtenir justice. Elle participe à créer les
conditions de rétablissement d’une pax durable

limite: Les Etats-Unis ont refusé de signer la chartre


fondatrice de la CPI
Il continue également la tache de ses Boutros Boutros-Ghali
prédécesseurs, en particulier Boutros
Boutros-Ghali en faveur du maintien de la -> diplomate Egyptien
paix. Sous son mandat les OMP (opération -> secrétaire générale de
de maintien de la paix) se multiplient : l’ONU en 1992 sa priorité
1999-2020: Kosovo est d’améliorer la sécurité
1996-2002: Croatie collective. Il publie un
1996-2002: Bosnie rapport devenu célèbre
1998-2000:République centrafricaine
1999: Angola “l’agenda pour la paix” où il élabore une
1999-2010: république démocratique stratégie globale du maintien de la paix. Cette
du Congo stratégie tourne autour de 3 axes:
2000-2008: Ethiopie- Erythrée la diplomatie préventive, utiliser la
2003-2018: Libéria médiation et la négociation pour faciliter la
2004-2015: cote d’Ivoire résolution de conflits
2004-2006: Burundi le maintien de la paix, qui intervient après
2006-2012: Soudan l’arrêt des combats et se fait avec la
présence des casques bleus
le rétablissement de la paix dans les zones
de guerres qui peut impliquer des mesures
coercitives.
Cela se traduit par une forte augmentation
du nombre de casques bleus: de 12 000
en 1996 à 75 000 aujourd’hui.

évolution nombre de casques bleus sous Kofi Annan carte interventions de l’ONU sous Kofi Annan

En 2001 Kofi Annan obtient le prix Nobel de la paix, conjointement à l’ONU pour l’ensemble de
ses réalisations.
En 2001 Kofi Annan obtient le prix Nobel de la paix, conjointement à l’ONU pour l’ensemble de ses
réalisations.

La fin de son mandat est marqué par le basculement des Etats-Unis vers une politique
interventionniste puis de l’unilatéralisme. Avec notamment la décision étatsunienne d’intervenir en
Irak en 2003 sans l’accord du conseil de sécurité. Il porte un regard très critique sur cette
intervention des Etats-Unis en Irak.

Il critique également la méthode utilisé: La Nation Bulding: cette ambition de créer une nation
démocratique de l’extérieur, dans des pays qui n’ont pas du tout cette tradition et qui mène très
souvent à une dictature.

Malgré que les preuves apportées par les Etats-Unis en février 2003 par Colin Powell, pour
légitimer leur intervention et qui prouvaient la présence d’arme de destruction massive en Irak, ce
soit avérer truquées. L’ONU n’a pu stopper l’opération cela dénote de l’impuissance de l’ONU et ce
qui pousse à sa marginalisation.

Conclusion
Durant tout son mandat, les actions de Kofi Annan ont illustrés les objectifs d’une ONU ambitieuse en
faisant la promotion du multilatéralisme. Il a essaye de réformer l’institution. Il s’est notamment inscrit
dans la continuité de ses prédécesseurs en tentant de renforcer encore leur actions. Grâce à son
charisme et à sa droiture exemplaire, il est rapidement devenu une voix sur la scène internationale, ce
fut un personnage médiatique qui à incarné l’ONU.

article : La Guerre en Ukraine: l’ONU en état de mort célébrale

La Guerre en Ukraine remet en cause l’objectif de l’ONU: la paix dans le monde. La Russie
étant dans le conseil de sécurité, cela empêche à cause du droit de veto, la moindre
intervention en Ukraine. Cela remet en question l’organisation de l’ONU et plus précisement du
conseil de sécurité et du droit de veto.

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