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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE


SCIENTIFIQUE

DEPARTEMENT DE PHARMACIE

LABORATOIRE DE CHIMIE MINERALE PHARMACEUTIQUE

TRAVAUX PRATIQUES DE CHIMIE


MINERALE PHARMACEUTIQUE
TP n :01

Dr DERRADJ.M
INTRODUCTION :

Les travaux pratiques de chimie minérale pharmaceutique consistent en la recherche et la


caractérisation des ions en solution ; on parle de la recherche QUALITATIVE

Au cours des TP, on travaille sur des solutions dans lesquelles sont dissouts anions et cations.
Ces solutions portent le nom de Liqueurs Primitives LP

A chaque poste de travail figurent des réactifs (solides et liquides), des tubes à essais et des
ustensiles de travail

MATERIEL DE TP :

➢ Verrerie : - tubes à essai de 5 et 10ml


-agitateur en verre ou tige en plastique

-capsule en porcelaine

-plaque à godets

-bécher en verre

➢ Matériel : -pince en bois

-portoir porte tube

-Pissette d’eau distillée

-anse de platine

-bec Bunsen (source de chaleur)

-papier pH universel

-lamelle de cuivre

➢ Appareillage :-centrifugeuse (séparation de phase)

-bain de sable (évaporation sur capsule)


DEROULEMENT DU TP :

TPn°01
L’analyse de la LP se déroule en deux étapes :

I/Essais préliminaires:

Ces essais ont pour but d’orienter la recherche d’ions

1 / Aspect :

• L’observation à l’œil nu de la LP donne l’un des aspects suivants:

✓ Claire, limpide, homogène, monophasique ➔ solution vraie ➔ cations solubles.

✓ Trouble, hétérogène, biphasique ➔ particules en suspension ➔ certains cations sont


insolubles dans cette liqueur (cas d’incompatibilité où un ou plusieurs cations ne
cohabitent pas avec les autres).

2/Couleur :

• certains cations ont une couleur caractéristique en solution

• Cu⁺⁺: bleu (nitrate/sulfate), vert (chlorure).

• Fe⁺⁺⁺: jaune à brun, incolore dans HNO₃

• Cr⁺⁺⁺: bleu, violet ou vert.

• Ni⁺⁺: vert pomme.

• Co⁺⁺: rose.

• Reste des cations: incolore.

NB : le mélange ses ions, ainsi que le pH de la solution peuvent influer sur la couleur

3/Odeur :

Certains ions ont une odeur caractéristique, exemple :

• NH₃: odeur ammoniacale.

• S⁻⁻: odeur d’œufs pourris.

4/Détermination du pH:

▪ But: connaitre le domaine de pH dans lequel les cations existent de façon stable en
solution aqueuse.
▪ La détermination du pH permet l’orientation de la recherche vers les cations (pH
acide) ou bien les anions (pH alcalin).

➢ Principe:

✓ On utilise le papier pH universel, on plonge un agitateur en verre soigneusement


nettoyé à l’eau distillée et égoutté dans notre L.P et on applique la goutte recueillie sur
un petit bout de papier pH.

On obtient un virage de couleur que l’on fait correspondre à une échelle de pH afin d’en
déduire la valeur

✓ Si pH acide: présence d’acides minéraux libres ou bien cations stables seulement en


milieu très acide .ex: Fe⁺⁺⁺, Bi⁺⁺⁺, Hg₂⁺⁺, Sb⁺⁺⁺, Sn⁴⁺.

✓ Si pH neutre: les ions présents ne provoquent pas de phénomène d’hydrolyse.

✓ Si pH alcalin: présence soit de bases libres et des ions basiques soit de complexes
formés en ½ alcalin. ex: arsenites, arseniates, antimonites, antimoniates, zincates.

5/ Test d’hydrolyse :

➢ Principe:

Certains cations subissent le phénomène d’hydrolyse en amenant le pH à la neutralité. Ex:


Sb3⁺ et Bi3⁺.

✓ Dans un tube à essai contenant 10ml d’eau distillée, on déverse goutte à goutte la
LP➔augmentation du pH ➔ hydrolyse avec formation d’un précipité:

BiCl₃ + H₂O → BiOCl↓ + 2 HCl

✓ Blanc en présence de: Sb⁺⁺⁺, Bi⁺⁺⁺, Al⁺⁺⁺, Hg⁺⁺.

✓ Rouille en présence de: Fe⁺⁺⁺.

• NB: l’absence de réaction n’implique pas l’absence de cations hydrolysables.

6/Tests d’oxydoréduction :

➢ But: la recherche des cations réducteurs.

On a 2 tests:

1) essai au bleu de méthylène en milieu acide ➔ décoloration de la L.P s’il y a présence de


cations réducteurs énergétiques surtout Sn2⁺.

2) essai au KMnO₄ en milieu acide à froid et à chaud ➔ décoloration en cas de présence


d’ions réducteurs: Sn2⁺, Fe2⁺, Hg22⁺, etc…
7/ Essai à la flamme :

➢ Certains éléments présentent une coloration spécifique lorsqu’ils sont excités par la
flamme du bec bunsen.

➢ En chauffant, les électrons de la couche externe passent d’un niveau énergétique


fondamental à un niveau plus élevé.

➢ Le retour à l’état fondamental sera accompagné de l’émission d’un photon lumineux


qui colore la flamme, cette coloration est spécifique de l’élément chimique :

➢ Sodium: jaune intense,

➢ calcium: rouge orangé;

➢ strontium: rouge pourpre;

➢ lithium: rouge carmin;

➢ potassium: violet;

➢ cuivre: vert;

➢ baryum: vert à jaune verdâtre;

➢ antimoine+arsenic+cuivre: bleu;

➢ autres: pas de changement.

II/Détermination des ions en solution :

Les cations à déterminer sont regroupés en familles (groupes) qui diffèrent de la classification
périodique de Mendeleiev

On distingue 5 groupes de cations :

Groupe I : Ag⁺, Pb²⁺, Hg₂²⁺.

Groupe II : Sn2+, Sn4+,Sb3+,As3+,Hg2+,Cu2+,Bi3+et Cd2+.

Groupe III : Cr3+, Al3+, Zn2+. Fe2+, Fe3+,Ni2+,Co2+ et Mn2+

Groupe IV : Ba2+ , Sr2+, Ca2+ et Mg2+

Groupe V : Li+, Na+, K+ et NH4+


RECHERCHE DES CATIONS DU GROUPE ANALYTIQUE I:
Définition du groupe 1 :

Ce groupe renferme les cations dont les chlorures sont insolubles ou peu solubles dans l’eau à
la température ordinaire. Ces cations sont :Ag+, Pb2+, Hg22+

Essais préliminaires :

➢ Aspect : limpide

➢ Couleur : incolore

➢ Odeur : inodore

➢ pH : acide

➢ Test d’hydrolyse : négatif

➢ Tests d’oxydo-réduction :

➢ Test au BM : négatif

➢ Test au KMnO4 : positif pour Hg22+

➢ Test à la flamme : négatif

Séparation et identification :

➢ Le but de ce TP est l’identification des cations du premier groupe après les avoir
isolés de la liqueur primitive.

➢ La première opération consiste à séparer les cations du premier groupe des cations des
autres groupes à l’aide d’un réactif spécifique du groupe : HCl concentré.

➢ La deuxième consiste à caractériser ces cations par des réactions bien déterminées,
spécifiques de chaque cation.

a/ Séparation du groupe :

Principe :

➢ Ces éléments ont la particularité de se précipiter en chlorures sous l’action de l’ HCl


concentré à la température ordinaire, avec une réaction totale à un pH voisin de 1.

➢ Ag++ Cl- → AgCl  blanc caillebotté

➢ Pb2+ + 2Cl- → PbCl2 blanc amorphe

➢ Hg22+ 2Cl- →Hg2Cl2  blanc pulvérulent


Mode opératoire :

➢ Introduire dans un tube à essai :

➢ 2 ml de la liqueur primitive (L.P).

➢ 8 gouttes d’HCl (c).

➢ Agiter fortement ( pour avancer la précipitation de PbCl2 qui a une solubilité non
négligeable à froid ), centrifuger.

➢ Sur le surnageant (S1) on vérifie que la précipitation est complète en ajoutant 2


gouttes d’HCl (c)

➢ Il sera ensuite conservé pour la suite de l’analyse

➢ Le précipité (P1) contenant les cations du groupe1 sous forme de chlorures est lavé à
l’eau distillée froide

b/Identification des cations :

Plomb :

➢ Propriété différentielle: seul le PbCl2 est soluble à chaud

➢ Une partie du (P1) est transvasée dans un tube à essai

➢ Verser 2 ml d’eau distillée, chauffer 5’ au bain marie bouillant après avoir agiter

➢ S’il y a dissolution : il s’agit sûrement de PbCl2 que l’on vérifie à l’aide des réactions
suivantes :

On divisé la solution en 4 parts :

1- Par refroidissement le PbCl2 reprécipite lentement sous forme d’aiguilles blanches

2- Ajouter KI : formation d’un précipité jaune foncé de PbI2

Pb2+ + 2I -→ PbI2 

3- Ajouter H2SO4 ( c ) : formation d’un précipité blanc de PbSO4

Pb²+ + SO42- →PbSO4 

4- Ajouter K2CrO4 : formation d’un précipité jaune foncé de PbCrO4

Pb²+ +CrO42-→ PbCrO4 


Argent et Mercure:

➢ Propriété différentielle : AgCl se dissout dans NH4OH tandis que Hg2Cl2 ne se


dissout pas mais noircit

➢ Une partie du précipité (P1) est traitée par du NH4OH

➢ S’il y a dissolution totale même lente du (P1) il s’agit d’Argent :

AgCl +2 ( NH3 , H2O)  [Ag(NH3)2]Cl +2 H2O

On complète l’identification par les 2 réactions suivantes :

On divise la solution en 2 parties :

1/ À la partie 1 on ajoute le HNO3 (c) : formation d’un précipité blanc d’AgCl

Ag(NH3)2Cl + 2HNO3 → AgCl  + 2NH4NO3

2/ À la partie 2 on ajoute le KI ; formation d’un précipité jaune pale de AgI

[Ag (NH3)2]Cl + KI + 2H2O → KCl + 2NH4OH +AgI

➢ Si le précipité (P1) ne se dissout pas et noircit : il s’agit du Mercure

Hg2Cl2 + 2(NH4OH)  NH2-Hg-Hg-Cl +2H2O +NH4Cl

NH2-Hg-Hg-Cl → NH2-Hg-Cl + Hg° (noir)

Réactions complémentaires pour la recherche d’argent et de mercure :

➢ Sur une plaque à godets on décape à l’HNO3 (c ) 3 lamelles de cuivre on les rince
ensuite 2 fois à l’eau distillée

➢ Sur une lame on déverse une goutte de LP

➢ Sur la 2ème 1 goutte de témoin argent

➢ Sur la 3ème 1 goutte de témoin mercure

➢ On observe la réaction de la lamelle imprégné de LP et on compare aux 2 témoins

➢ En présence d’argent : formation d’un dépôt gris pulvérulent

➢ En présence de mercure : formation d’un amalgame brillant et adhérent

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