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ONCOLOGIE
Environ un quart des cancers est considéré comme induit par des pathogènes
bactériens : cancers et lymphomes gastriques par Helicobacter pylori, lymphomes
cutanés par Borrelia burgdorferi, immunoprolifération intestinale par Campylo-
bacter jejuni, lymphome oculaire par Clamydia psydaki.... L’implication potentielle
du microbiote intestinal dans l’étiologie des cancers du tube digestif, essentiellement
hépatocarcinomes et cancers du colon, conduit à substituer à la relation un
cancer/un germe précis, celle de changements globaux modifiant la composition de
la flore et l’équilibre des relations hôte/microbiote [40]. La situation normale ou
eubiose implique une balance optimale entre les bactéries commensales pro et antiin-
flammatoires, un système immunitaire efficace et l’intégrité de la barrière intestinale,
se traduisant en définitive par trois niveaux de protection contre les pathogènes :
1) la limitation quantitative des possibilités d’association pathogène/hôte du fait de
la saturation physique des sites de fixation et de la compétition pour les nutriments ;
2) la synthèse de mucines, d’IgA et par les cellules de Paneth de peptides antimicro-
biens ; 3) la réponse immune induite contre les pathogènes par le microbiote,
notamment via IL22 (cellules T et cellules NK) et IL1β (cellules dendritiques).
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