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(volet pratique)
Français : lycée, collège (CAPES)
Une évaluation globale des compétences professionnelles des candidats tend plutôt
vers la satisfaction. Ils possèdent, en effet, les pré-requis fondamentaux pour l’exercice
du métier et parviennent grosso modo à tirer leur épingle du jeu. Il n’en demeure pas
moins que l’examen des détails révélerait que les candidats devraient développer
certains aspects pédagogiques, méthodologiques et didactiques pour une plus grande
adaptation aux réalités des classes, tout en veillant à personnaliser davantage la gestion
des activités prévues. On s’est rendu compte que les candidats possèdent les qualités
suivantes :
1. La capacité à s’auto-évaluer :
Il est fort intéressant de constater que les candidats réussissent de porter un
regard critique pertinent sur leurs prestations. Ils ont pu relever certaines de leurs
réussites, analyser pédagogiquement certaines difficultés, repenser certaines
stratégies, proposer des solutions alternatives à des situations de blocage, etc. Il
est à rappeler que l’autoévaluation est un processus pédagogique indispensable à
l’amélioration des pratiques pédagogiques et à la gestion des situations futures
avec beaucoup de savoir-faire et de souplesse.
2. L’effort pré-pédagogique :
Les candidats déploient des efforts louables dans la gestion de la phase pré-
pédagogique. Un travail satisfaisant se devine aisément, en effet, à partir des
différentes préparations : fiches pédagogiques, cahier journal, …Dans cette
perspective, il est vrai que la gestion des activités de classe ne saurait faire
l’économie d’un travail de préparation et de prévision susceptibles d’encadrer la
mise en œuvre didactique des contenus et de faire face aux imprévus.
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3. La tenue des documents pédagogiques :
Les candidats au CAPES accordent beaucoup d’intérêt à la tenue des différents
documents pédagogico-administratifs de classe, ce qui leur a permis de maitriser
les progressions et de diluer les apprentissages dans le temps d’une manière
régulière et fluide. S’il est vrai que la gestion pédagogique, méthodologique et
didactique de ces documents est à optimiser (cf. infra), les notes ministérielles
réglementant la gestion institutionnelle et administrative sont dûment et
largement respectées :
5. L’effort d’organisation :
Que ce soit dans son aspect matériel (lisibilité des documents, espace-classe, …)
ou pédagogique (progression, méthodologies, …), l’effort d’organisation est
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largement perceptible dans le travail des candidats. A ce stade de la carrière, cet
effort est encourageant, mais, il nécessite plus de profondeur et d’adaptation aux
situations d’apprentissages, somme toute variées et protéiformes.
6. L’aisance pédagogique :
Les candidats possèdent des qualités pédagogiques indéniables qui les aident à
gérer des situations d’apprentissage avec un minimum d’aisance. Il a été possible,
en effet, de constater qu’ils affichent beaucoup de bonne volonté supportée par un
travail de recherche et de documentation importantes pour améliorer la qualité de
leurs actions pédagogiques
Par ailleurs, une évaluation minutieuse, qui s’appuie sur des critères et des
indicateurs reconnus scientifiquement, méthodologiquement et pédagogiquement,
offre une image réelle de la gestion pédagogique des candidats au CAPES. Sans
parler de lacunes ou de défaillances à ce stade de la carrière, on peut en contrepartie
concevoir les remarques relevées comme des points d’amélioration, comme des
pistes de réflexion et comme des priorités pour l’avenir. Il s’agit, à ce niveau,
d’encourager les candidats à prendre en charge une partie de leur formation
professionnelle et pédagogique ; l’autoformation, rappelons-le, répond à des besoins
réels et à des priorités bien définies. Les candidats auront l’occasion, désormais, à
partir des remarques et des idées soulevées, de réfléchir, avec le recul nécessaire, aux
points suivants :
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Impliquer les élèves qui ne participent pas en classe en leur faisant répéter les
réponses de leurs camarades, en les faisant lire, en les faisant passer au
tableau, en les faisant parrainer par des pairs, etc.
Valoriser les prestations des élèves et montrer de l’intérêt à leurs réactions.
Corriger les erreurs des élèves le plus objectivement possible, tout en les
positivant (un élève qui commet des erreurs est un élève qui essaie de
travailler).
Encourager la prise d’initiative et la justification argumentée des choix.
Tenir correctement les livres et les manuels devant les élèves au lieu de les
plier en deux.
Etc.
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mener une réflexion didactique et de porter un regard critique sur ses propres
pratiques pédagogiques en vue de les réguler et de les améliorer. Si le cahier
journal est considéré comme « le brouillon » du projet pédagogique, le cahier des
textes est appelé à visualiser le projet pédagogique réellement exécuté puisque la
vocation de ce document, qui rend compte de la vie de la classe, est de consigner
toutes les activités menées et tous les contenus proposés.
8. La compétence disciplinaire :
D’une manière générale, les candidats possèdent des qualités disciplinaires
évidentes. Il n’en demeure pas moins que certains aspects sont à développer et à
affiner. Un enseignant de langue est appelé à avoir une maitrise suffisante de la
langue dans tous ses états (conjugaison, orthographe, grammaire, etc.) et à être
capable de l’utiliser correctement selon les situations de communication. Déjà, en
préparant les activités destinées aux élèves, on pourrait consulter des documents
de référence (Grammaires, dictionnaires, manuels, …) dans le dessein d’une part
de s’assurer de la correction scientifique et épistémologique des notions et des
faits linguistiques à enseigner, d’autre part, d’approfondir et de réactiver ses
propres connaissances disciplinaires.
9. L’évaluation :
Gérer l’évaluation en classe est une activité qui est encadrée par des référentiels
qu’il est indispensable de respecter. Il s’agit de référentiels institutionnels (notes
ministérielles), scientifiques (correction de la langue et de la formulation des
consignes) et docimologiques (respect des critères de validité, de fiabilité, de
faisabilité, ..). Pour ce faire, il est recommandé de concevoir les épreuves du
contrôle continu selon :
Les notes ministérielles relatives au français : n° 181 du 13 décembre 2010
pour le collège, n° 152.04 du 16 novembre 2007 pour le lycée (nombre de
devoirs, nature des items, mode de questionnement, modalités de correction,
etc.)
Les cadres référentiels des examens régionaux puisqu’il est important de
préparer les élèves aux échéanciers docimologiques régionaux surtout pour les
niveaux de 3ème année collégiale et 1ère année baccalauréat.
Conclusions :
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plus grande rentabilité professionnelle et pédagogique. Les candidats sont
également appelées à approfondir leur formation dans les aspects suivants :