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Épreuves non écrites de l’examen de l’obtention du CAP

(volet pratique)
Français : lycée, collège (CAPES)

Conformément à l’arrêté du ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement


supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique n° 81.05 du 20
octobre 2004 (6 ramadan 1425) fixant les modalités d’organisation et de passation de
l’examen du certificat d’aptitude pédagogique (CAP) (paru dans le BO n° 5296 du 3
mars 2005), les enseignants (du français et des autres disciplines), sont appelés à subir
les épreuves non écrites (volet pratique).

Les épreuves non écrites se composent de la présentation de deux activités


différentes dans deux niveaux différents et d’un examen oral (article 10).

Une évaluation globale des compétences professionnelles des candidats tend plutôt
vers la satisfaction. Ils possèdent, en effet, les pré-requis fondamentaux pour l’exercice
du métier et parviennent grosso modo à tirer leur épingle du jeu. Il n’en demeure pas
moins que l’examen des détails révélerait que les candidats devraient développer
certains aspects pédagogiques, méthodologiques et didactiques pour une plus grande
adaptation aux réalités des classes, tout en veillant à personnaliser davantage la gestion
des activités prévues. On s’est rendu compte que les candidats possèdent les qualités
suivantes :

1. La capacité à s’auto-évaluer :
Il est fort intéressant de constater que les candidats réussissent de porter un
regard critique pertinent sur leurs prestations. Ils ont pu relever certaines de leurs
réussites, analyser pédagogiquement certaines difficultés, repenser certaines
stratégies, proposer des solutions alternatives à des situations de blocage, etc. Il
est à rappeler que l’autoévaluation est un processus pédagogique indispensable à
l’amélioration des pratiques pédagogiques et à la gestion des situations futures
avec beaucoup de savoir-faire et de souplesse.

2. L’effort pré-pédagogique :
Les candidats déploient des efforts louables dans la gestion de la phase pré-
pédagogique. Un travail satisfaisant se devine aisément, en effet, à partir des
différentes préparations : fiches pédagogiques, cahier journal, …Dans cette
perspective, il est vrai que la gestion des activités de classe ne saurait faire
l’économie d’un travail de préparation et de prévision susceptibles d’encadrer la
mise en œuvre didactique des contenus et de faire face aux imprévus.
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3. La tenue des documents pédagogiques :
Les candidats au CAPES accordent beaucoup d’intérêt à la tenue des différents
documents pédagogico-administratifs de classe, ce qui leur a permis de maitriser
les progressions et de diluer les apprentissages dans le temps d’une manière
régulière et fluide. S’il est vrai que la gestion pédagogique, méthodologique et
didactique de ces documents est à optimiser (cf. infra), les notes ministérielles
réglementant la gestion institutionnelle et administrative sont dûment et
largement respectées :

N° Type de documents n° et date de la note Objet de la note


ministérielle/OP
1 Le cahier des textes 65 du 9 mars 1981 Contrôle des
255 du 26 décembre documents de classe
1981
2 La fiche pédagogique 65 du 9 mars 1981 Contrôle des
documents de classe
3 Le cahier journal / le carnet OP du collège (2009) Page : 36
de bord OP du lycée (2007) Page : 7
4 Les feuilles de notes 86 de l’année 1986 Tenue des feuilles
de notes
5 Les cahiers des élèves 26 du 13 mars 1997 Tenue du cahier de
l’élève
6 Les copies des élèves 181 du 22 décembre L’évaluation au
2010 collège
152 du 16 novembre L’évaluation au
2007 lycée

4. La gestion des interactions :


Les candidats semblent entretenir avec leurs élèves des relations humaines et
pédagogiques favorables à l’établissement d’un climat de confiance et de sérénité
utiles à l’enseignement/apprentissage. Il a été possible d’observer des
comportements louables qui non seulement favorisent la communication et
l’échange mais préparent aussi un contexte éducatif basé sur des valeurs socio-
éducatives positives.

5. L’effort d’organisation :
Que ce soit dans son aspect matériel (lisibilité des documents, espace-classe, …)
ou pédagogique (progression, méthodologies, …), l’effort d’organisation est
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largement perceptible dans le travail des candidats. A ce stade de la carrière, cet
effort est encourageant, mais, il nécessite plus de profondeur et d’adaptation aux
situations d’apprentissages, somme toute variées et protéiformes.

6. L’aisance pédagogique :
Les candidats possèdent des qualités pédagogiques indéniables qui les aident à
gérer des situations d’apprentissage avec un minimum d’aisance. Il a été possible,
en effet, de constater qu’ils affichent beaucoup de bonne volonté supportée par un
travail de recherche et de documentation importantes pour améliorer la qualité de
leurs actions pédagogiques

Par ailleurs, une évaluation minutieuse, qui s’appuie sur des critères et des
indicateurs reconnus scientifiquement, méthodologiquement et pédagogiquement,
offre une image réelle de la gestion pédagogique des candidats au CAPES. Sans
parler de lacunes ou de défaillances à ce stade de la carrière, on peut en contrepartie
concevoir les remarques relevées comme des points d’amélioration, comme des
pistes de réflexion et comme des priorités pour l’avenir. Il s’agit, à ce niveau,
d’encourager les candidats à prendre en charge une partie de leur formation
professionnelle et pédagogique ; l’autoformation, rappelons-le, répond à des besoins
réels et à des priorités bien définies. Les candidats auront l’occasion, désormais, à
partir des remarques et des idées soulevées, de réfléchir, avec le recul nécessaire, aux
points suivants :

1. La gestion des interactions et l’éducation aux valeurs :


La gestion didactique et pédagogique de l’action d’enseignement/apprentissage
n’est pas seulement d’ordre cognitif et méthodologique. Elle s’étend à des aspects
liés aux comportements, à l’éducation, aux valeurs, …Les candidats, à ce niveau,
sont sur la bonne voie ; ils auront, par ailleurs, l’occasion d’améliorer la qualité
de ces interactions et d’exploiter les comportements positifs en classe pour
répandre un climat de respect, de confiance, de tolérance et de « vivre
ensemble », basés sur le référentiel national des valeurs religieuses, nationales,
culturelles et sociales valorisantes. Il est donc essentiel d’être vigilant aux
pratiques suivantes :
 Lutter contre les réponses collectives en organisant le temps de parole, qui est
susceptible d’éduquer les élèves à l’écoute et aux réactions ordonnées.
 Garantir aux élèves un temps de réflexion suffisant proportionnel au temps
que nécessite la réalisation d’une tâche. On les éduque ainsi à réfléchir avant
de parler et à ne pas se lancer dans des réactions précipitées.
 Utiliser un discours compatible avec la maturité intellectuelle et cognitive des
élèves en vue de leur garantir un minimum de compréhension.

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 Impliquer les élèves qui ne participent pas en classe en leur faisant répéter les
réponses de leurs camarades, en les faisant lire, en les faisant passer au
tableau, en les faisant parrainer par des pairs, etc.
 Valoriser les prestations des élèves et montrer de l’intérêt à leurs réactions.
 Corriger les erreurs des élèves le plus objectivement possible, tout en les
positivant (un élève qui commet des erreurs est un élève qui essaie de
travailler).
 Encourager la prise d’initiative et la justification argumentée des choix.
 Tenir correctement les livres et les manuels devant les élèves au lieu de les
plier en deux.
 Etc.

2. Le discours pédagogique (utilisation des concepts) :


Il est vrai qu’à ce stade d’apprentissage, les élèves ont besoin d’abord
d’apprendre la langue. C’est pourquoi, il est fondamental de réduire l’utilisation
de concepts théoriques (narratologiques, sémiotiques, linguistiques, …) au strict
minimum ; lesquels concepts ne sont que des moyens pour réfléchir sur
l’acquisition et l’apprentissage d’une langue. Le discours pédagogique en classe
doit être transparent, clair et univoque. Rien ne justifie la tenue d’un discours qui
n’est pas bien décodé par les élèves, quand bien même il serait « parfait ». On
pourrait utiliser par exemple le concept grammatical « la phrase déclarative, etc. »
et « les pronoms relatifs » au lieu d’autres, pompeux et extravagants, tels « les
modalités de la phrase », « la subordonnée relative », etc.

3. Le projet pédagogique à travers le cahier journal et le cahier des textes :


Le projet pédagogique est un outil de travail qui facilite la programmation des
savoirs et des savoir-faire et immunise l’action d’enseignement/apprentissage des
aléas de l’imprévu. C’est une feuille de route qui permet tour à tour de planifier
les apprentissages pertinents (i.e. en relation avec les objectifs initiaux et les
profils de sortie, cohérents et progressifs) et de prévoir, en fonction de plusieurs
variables (perturbation, évaluation, nouveaux choix, …) des alternatives
adéquates. Son importance est sentie beaucoup plus lors de la gestion d’une
œuvre intégrale, que ce soit au collège (3 ème année) ou au lycée. Il est possible
donc d’exploiter le cahier journal pour concevoir le projet encore à l’état brut en
prévoyant une rubrique « remarques/évaluation/observations » qui remplit trois
objectifs : primo, elle permet de suivre la planification des apprentissages et de
réguler le projet en cours de route (ajouter, supprimer, ré-agencer, redistribuer,
etc.) ; secundo, elle permet de consigner les lacunes des élèves exploitables lors
de l’élaboration des moments de remédiation et de soutien ; elle permet, tertio, de

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mener une réflexion didactique et de porter un regard critique sur ses propres
pratiques pédagogiques en vue de les réguler et de les améliorer. Si le cahier
journal est considéré comme « le brouillon » du projet pédagogique, le cahier des
textes est appelé à visualiser le projet pédagogique réellement exécuté puisque la
vocation de ce document, qui rend compte de la vie de la classe, est de consigner
toutes les activités menées et tous les contenus proposés.

4. La démarche didactique pour les activités de langue :


La gestion des activités de langue permet de doter les élèves d’outils linguistiques
(grammaticaux, lexicaux, orthographiques, …) utiles à la communication orale et
écrite. Succédant aux activités de compréhension (lecture) et précédant les
activités de production (orale et écrite), la séance de langue est appelée à assurer
la continuité et la cohérence du type de texte retenu. Elle s’appuie sur une
démarche scientifique capable de rendre l’élève conscient des enjeux langagiers
de la communication ; cette démarche se présente comme suit :
 Observation d’un texte support, d’un corpus de phrases, d’un support
iconographique, etc. Lors de cette phase, les élèves sont sollicités pour
émettre des hypothèses dont certaines pourraient être erronées.
 Conceptualisation : corriger les hypothèses erronées en montrant aux élèves le
« pourquoi linguistique » avant d’aider ces derniers à construire la forme
correcte du concept (règle de fonctionnement, norme, usage, …).
 Appropriation : proposer des activités, des exercices, …où les élèves sont
appelés à utiliser la notion étudiée dans des situations de communication, en
l’extrapolant à d’autres contextes.

NB. Prendre en considération, lors du choix des contenus linguistiques à


proposer aux élèves, le principe de pré-requis nécessaire. On ne peut par
exemple aborder la notion de subordonnée de but sans être sûr que les élèves
maitrisent le pré-requis « subjonctif ».

5. La définition des objectifs :


Définir un objectif au préalable éclaire l’action pédagogique et encadre le travail
en classe. On sait ce qu’on va faire pendant telle ou telle séance, telle ou telle
séquence. Le communiquer aux élèves permet également de mobiliser ces
derniers pour un travail commun, négocié, concerté et partagé, bref,
contractualisé. L’objectif d’une séance doit être rattaché à celui d’une séquence
ou d’une compétence. Il est souhaitable, cependant, d’en simplifier la
formulation, de s’assurer qu’il est compris, de veiller à le respecter et de
l’évaluer en fin de séance. Ainsi, pour assurer au discours pédagogique un
minimum d’homogénéité, appelons-le « objectif d’apprentissage » au lieu
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« d’objectif spécifique », « objectif opérationnel », etc., …hérités justement de la
tradition de la pédagogie par objectifs (PPO).

6. Les traces écrites et l’utilisation du tableau :


Les traces écrites ne seraient pertinentes que si elles apportaient aux élèves les
informations nécessaires et qu’elles étaient accessibles en situation d’autonomie.
C’est pourquoi, il n’est pas profitable de faire recopier la rubrique « je retiens »
figurant dans le manuel. D’un côté, le cahier de l’élève ne doit pas être un fac-
similé du manuel scolaire, de l’autre, les traces écrites sont à construire
progressivement avec la participation des élèves. Pour ce faire, elles gagneront en
efficience si elles sont dosées et variées : dosées en fonction des besoins des
élèves pour permettre à ces derniers de les consulter sans l’aide du professeur ;
variées pour en faciliter l’exploitation ultérieurement (canevas, résumés, mots
expliqués en contexte, définitions, phrases d’élèves, belles phrases extraites d’un
support, …). La gestion des traces écrites s’appuie, par ailleurs, sur une bonne
utilisation du tableau qu’il est possible de répartir en trois espaces (volets) : celui
de gauche pour les objectifs, les consignes, les critères d’évaluation ; etc. et tout
ce qui est permet d’orienter la séance, celui de droite, pour l’explication, les
informations supplémentaires ( il fait office de brouillon), et celui du milieu pour
la construction des savoirs et des savoir-faire à retenir pour les traces écrites. Il
est à rappeler qu’on n’est pas obligé de tout retenir ; un effort de priorisation est
donc nécessaire.

7. La lecture méthodique (cycle qualifiant) :


La lecture méthodique est un outil méthodologique qui permet une plus grande
appréhension d’un texte littéraire. Elle se présente comme une méthode
scientifique (émission des hypothèses à partir de l’observation d’indices,
vérification, confirmation ou infirmation). Elle est certes fructueuse quand elle est
utilisée par des étudiants avertis et n’ayant pas de difficultés linguistiques. Son
adoption au cycle secondaire qualifiant, dans l’état actuel des choses, n’est que
rarement bénéfique pour les raisons suivantes :
 Elle doit déboucher sur le commentaire composé, ce qui est impossible dans la
réalité pédagogique actuelle.
 Elle devient objet d’apprentissage au lieu d’être un outil de construction de
sens étant donné que les élèves n’arrivent pas à maitriser ses applications
textuelles.
 Elle est incompatible avec les besoins actuels des élèves qui s’avèrent être des
besoins linguistiques et langagiers fondamentaux.
 Elle propose des rubriques qui exigent des capacités intellectuelles énormes
(situer le passage, dégager les axes de lecture, ..). On pourrait par exemple
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demander la situation d’un extrait dans une œuvre, mais à partir d’indices
concrets relevés dans le texte étudié ou à partir d’un jeu de questions-réponses.

8. La compétence disciplinaire :
D’une manière générale, les candidats possèdent des qualités disciplinaires
évidentes. Il n’en demeure pas moins que certains aspects sont à développer et à
affiner. Un enseignant de langue est appelé à avoir une maitrise suffisante de la
langue dans tous ses états (conjugaison, orthographe, grammaire, etc.) et à être
capable de l’utiliser correctement selon les situations de communication. Déjà, en
préparant les activités destinées aux élèves, on pourrait consulter des documents
de référence (Grammaires, dictionnaires, manuels, …) dans le dessein d’une part
de s’assurer de la correction scientifique et épistémologique des notions et des
faits linguistiques à enseigner, d’autre part, d’approfondir et de réactiver ses
propres connaissances disciplinaires.

9. L’évaluation :
Gérer l’évaluation en classe est une activité qui est encadrée par des référentiels
qu’il est indispensable de respecter. Il s’agit de référentiels institutionnels (notes
ministérielles), scientifiques (correction de la langue et de la formulation des
consignes) et docimologiques (respect des critères de validité, de fiabilité, de
faisabilité, ..). Pour ce faire, il est recommandé de concevoir les épreuves du
contrôle continu selon :
 Les notes ministérielles relatives au français : n° 181 du 13 décembre 2010
pour le collège, n° 152.04 du 16 novembre 2007 pour le lycée (nombre de
devoirs, nature des items, mode de questionnement, modalités de correction,
etc.)
 Les cadres référentiels des examens régionaux puisqu’il est important de
préparer les élèves aux échéanciers docimologiques régionaux surtout pour les
niveaux de 3ème année collégiale et 1ère année baccalauréat.

10.Le soutien et la remédiation :


Les activités du soutien et de la remédiation sont des réponses hic et nunc à des
lacunes réellement répertoriées. Les contenus qui les alimentent ne doivent pas
précéder les apprentissages comme semblent le proposer les manuels en vigueur.
Le cahier journal, à ce niveau (cf.3, supra), est déterminant dans la préparation
des moments de soutien et de remédiation quelles que soient leurs formes
(intégrée, différée, …) et quels que soient leurs types (feed-back, révision,
nouvelles stratégies, etc.).

11.Le choix des textes-supports et l’utilisation du manuel scolaire:


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Les choix didactiques sont dictés par plusieurs variables : besoins des élèves,
objectifs arrêtés, contraintes temporelles et administratives, préparation aux
examens, intérêt des contenus et des supports, cohérence du projet, … C’est
pourquoi, il est fondamental de faire des choix justifiés et argumentés, dont le
choix des textes-supports sur lesquels s’appuient, dans la perspective de
décloisonnement et de progression, presque tous les apprentissages ultérieurs, la
langue, l’écrit en l’occurrence. Il ne faut pas perdre de vue qu’un mauvais choix
de support de lecture fausserait toutes les activités suivantes. Les manuels
scolaires du cycle collégial (au lycée, l’initiative est laissée à l’enseignant pour
choisir les extraits liés à son projet) ne sont pas toujours fiables à ce niveau. Ils
proposent, en effet, certains textes qui ne cadrent pas avec le type retenu ou la
compétence de la période, exemples :
 « Le renard » p.119, (Parcours, 1ère année), qui est à dominante informative
et référentielle, est proposé comme texte descriptif ;
 L’extrait du théâtre « Portraits » p.111, (Le français au collège, 2 ème année),
qui appartient au théâtre de l’absurde, est proposé comme une scène de
comédie.
 Le texte autobiographique « La punition » p.60, (l’heure de français, 1ère
année) est proposé comme une nouvelle.
 Le texte « 1847 » p.62, (Passerelle, 3ème année), qui est une chronique
historique, est proposé comme un journal intime, dont la seule ressemblance
est la forme (dates).
 etc.

Le fait d’assigner à un texte informatif/expositif, au théâtre de l’absurde, à


l’autobiographie ou à une chronique historique, etc. des objectifs pédagogiques
et didactiques relatifs à la description, à la comédie, à la nouvelle ou au journal
intime, etc. déposséderait les textes de leurs intérêts didactiques et créerait des
hiatus entre l’action d’enseignement et celle des apprentissages. Les résultats ne
sont pas à deviner (échec didactique évident) ; c’est pourquoi, face à une entrée
par genres, qui risque souvent d’être incompatible avec un
enseignement/apprentissage de la langue (cf. supra), la vigilance et la prudence
didactiques sont indispensables.

Conclusions :

L’appréciation globale des prestations du volet pratique du CAPES est


globalement satisfaisante. Certains points sont, cependant, à améliorer pour une

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plus grande rentabilité professionnelle et pédagogique. Les candidats sont
également appelées à approfondir leur formation dans les aspects suivants :

 La législation scolaire (décrets, notes ministérielles, arrêts ministériels,


circulaires, ..) réglementant le métier d’enseignant : droits, devoirs, missions,
carrière, etc.
 Les sciences de l’éducation (soubassements théoriques et épistémologiques,
courants, penseurs, évolution des idées,..),
 Les sciences du langage (disciplines, applications, expériences,..) en vue d’en
comprendre le fonctionnement et, partant, d’en faciliter l’accès aux élèves au
prix, impérativement, d’une transposition didactique raisonnée et
appropriée.

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