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Introduction :
La philosophie réaliste d’Aristote et de STA. Nous posons un regard de chrétien sur les
réalités politiques.
Ainsi selon STA le bien commun temporel (finalité de la politique) n’est pas étranger à notre
fin ultime (la vie éternelle).
Chapitre 1
Réflexion sur la nature de la philosophie
politique
Ainsi, elle est infirme laissée à ses seules forces car elle ignore la fin ultime de l’homme et
l’état de déchéance de la nature, consécutive du péché originel. Elle n’acquiert tout son sens
qu’en accueillant la Révélation et en se soumettant à la Sacra Doctrina.
Fin chapitre 1
Chapitre 2
L’anthropologie politique aristotélo-thomiste
Section 6 : outre le besoin d’aide mutuel, la tendance naturelle à l’amitié incline l’homme à
vivre en société
Aristote considère que la tendance à l’amitié avec ses semblables est naturelle à l’homme
(STA assume également ce point de vu). En effet, l’homme découvre, reconnaît dans son
semblable une nature commune, une même fin et un être qui lui est proportionné, cela
fonde une bienveillance naturelle envers autrui.
« Toute amitié s’établie sur une certaine communion. Nous remarquons en effet que l’amitié
relie ceux qui s’accordent ensemble soit par une même origine de nature, soit par une
ressemblance de mœurs, soit par la communion d’une société quelquonque. » STA (De
Regno livre I, chapitre 10)
La vie en société répond non seulement à des besoins élémentaires mais aussi à cet appétit
spécifiquement humain qu’est l’amour d’amitié, d’où le fait que la société humaine soit
ordonnée au bien commun (et non pas au bien singulier).
Section 7 : le principe de concours mutuel entre les hommes
ST IIa IIae q165 a1 : « c’est la condition humaine que l’on puisse être aidé ou empêché par
d’autres créatures. » et STA dans CG III : « l’homme étant naturellement un animal social il a
besoin des autres hommes pour parvenir à sa fin. »
Faire un bien ou un mal à autrui c’est faire tomber sur soi un double mérite ou démérite car
en bien ou en mal on atteint une personne et la société entière en tant que cet individu est
membre d’une société.
De plus STA dans la ST IIa, IIae, q129, a6 ad primum considère la magnanimité comme l’une
des vertus du politique. En effet, selon lui il appartient aux magnanimes de faire confiance à
autrui. Il s’agit de donner à autrui le bénéfice d’une confiance vraie sinon on ne peut rien
bâtir (ne pas tomber non plus dans la naïveté).
Conclusion du Chapitre :
➔ La cité terrestre selon STA à une vraie raison d’être ici-bas (de par son ordination au
bien commun) mais ça réalisation sera toujours imparfaite.
➔ Le Bien commun ici-bas est un bien vers lequel on tend sans jamais vraiment
l’atteindre. C’est un inachèvement constant de l’entreprise politique, car le bien de la
cité ne porte pas en lui-même sa plénitude.
➔ La doctrine de STA honore autant la primauté du Bien Commun en politique que la
primauté de bien de toute personne et de toute réalité à Dieu.
Ainsi chez STA on ne gouverne pas les hommes comme on gouverne les bêtes, il faut tenir
compte de la nature intelligente et libre de l’homme.
- « Si igitur liberorum multitudo a regente ad bonum commune multitudinis ordinetur,
erit regimen rectum et justum quale convenit liberis. Si vero non ad bonum cmmune
multitudinis sed ad bonum privatum regentis regimen ordinetur, erit regimen
injustum et atque perversum. » De Regno I, 1, 109-120.
Le propre du politique serait de toujours faire prévaloir le Bien Commun sur le bien
particulier.
Chapitre 4 :
Le gouvernement de la cité
Ou
La question du régime politique