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Chapitre Méthode d’essais et matériaux utilisés

IV.1. Introduction :

Dans le but de mettre en évidence l'influence des ajouts minéraux sur les propriétés
chimiques et physico-mécanique des mortiers confectionnés à base de ciment
Préparé ,des essais physiques, chimiques, minéralogiques et mécaniques ont été
effectués au sein des laboratoires suivants :

• Laboratoire physique de la cimenterie d’AIN-ElKBIRA, Sétif.


• Laboratoire chimique de la cimenterie d’AIN-ELKBIRA, Sétif.
• Laboratoire de génie civil de Bordj Bou Arreridj.
La plupart des essais de caractérisation des matériaux ont été réalisés conformément
aux normes AFNOR au sein du laboratoire de la cimenterie d’Ain-ElKBIRA.

IV.2. Méthode de travail:

IV.2.1.Préparation des matériaux de base étudient :

On a préparé les matières premières, on procédant par séchage, concassage et


finalement le broyage :
-Le séchage : il a été effectué dans une étuve de séchage à température variant entre 100
et 110 C° durant 24 h il a pour but de déterminer le taux d’humidité et de séché le
clinker et les ajouts ( pouzzolane, calcaire).
-Le concassage : ayant pour objectif de facilité le broyage du mélange, le concassage a
été effectué au laboratoire dans un concasseur à mâchoire.
-Le broyage : il a été réalisé au laboratoire dans un mini-broyeur à boulets.

Fig. IV.1: concasseur à mâchoire fig. IV.2: broyeur à boulets fig. IV.3.chambre de
séchage

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IV.2.2.Caractéristiques des matériaux utilisé:

1V.2.2.1.Le clinker :

Le clinker utilisé dans cette à été obtenu à partir de la Cimenterie d’AIN–


ElKBIRAaprès des procédures de fabrication.

Figure .IV.4 : clinker broyé

1V.2.2.1.1.Caractéristiques physiques de clinker :

 Masse volumique absolue ρabs = 3,24 g /cm3


 Masse volumique apparente ρapp = 1,124 g /cm3
 Surface spécifique Blaine SSB = 3600 cm2/g

1V.2.2.1.2. Composition chimique :

Tableau. IV.1 : Composition chimique de clinker

Composant SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO SO3 K2O Na2O CL PAF
% 22.43 4.58 5.19 65.31 1.28 0.28 0.31 0.17 0.001 0.46

IV.2.2.1.3.Composition minéralogique :

Tableau. IV.2 : Composition minéralogique de clinker

Composant C2S C3S C4AF C3A


% 25.8 51.72 15.28 3.92
IV.2.2.2.Le pouzzolane :

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La pouzzolane naturelle extraite du gisement de la cimenterie AIN-ELKBIRA wilaya de


sétif, c’est une roche volcanique siliceuse variant du rouge au noir. On utilisant
troistypes différents.

Fig. IV.5: pouzzolane type1 Fig. IV.6: pouzzolane type2 Fig. IV.7: pouzzolane type3

IV.2.2.2.1.Caractéristiques physiques des pouzzolanes :

Tableau. IV.3 : Caractéristiques physiques de trois types de pouzzolane.

Caractéristique Masse volumique Massevolumique Surface Finesse par


tamisage
absolue ρabs apparent ρapp spécifique

matière (g/cm3) (g /cm3) Blaine SSB 90µm 200µm


(cm2/g)
Pouzzolane T1 2.73 0,938 3400 0,89 0,1

Pouzzolane T2 2.78 1,026 3500 3,37 0,33

Pouzzolane T3 2.83 2,474 3700 1,14 0,19

IV.2.2.2.2.Composition chimique des pouzzolanes :

Tableau. IV.4 : Composition chimique de pouzzolane

Composant SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO SO3 K2O Na2O Cl PAF
Pouzzolane 43.48 16.13 8.66 11.72 3.86 0.2 1.44 2.86 0.009 11.64
T1
Pouzzolane 45.99 17.77 9.25 9.23 3.69 0.2 1.64 3.88 0.01 8.37
T2
Pouzzolane 45.59 17.81 9.04 10.71 3.48 0.21 1.04 5.12 0.028 6.96
T3

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IV.2.2.3. Le calcaire :

Les fillers de calcaire extraite du gisement de la cimenterie AIN-ELKBIRA wilaya de


sétif, on utilisant deux types de calcaire.

IV.2.2.3.1.Caractéristiques physiques des calcaires :

Tableau. IV.5.Caractéristiques physiques de 2 types de calcaire

Caractéristique Masse volumique Masse volumique Surface spécifique


Matière absolue ρabs(g/cm3) apparent ρapp(g/cm3) Blaine SSB = cm2/g
Calcaire T1 2,71 1,048 3300
Calcaire T2 2.750 0,972 3900

IV.2.2.3.2.Composition chimique des calcaires :

Tableau. IV.6 : Composition chimique de calcaire.

Composant SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO SO3 K2O Na2O Cl PAF

CalcaireT1 13.2 1,76 1,15 76,14 0,77 0,52 0,092 0,148 0,003 6,21
CalcaireT2 11,06 0,83 0,43 49,76 0,63 0,24 0,053 0,079 0,001 36,89

IV.2.2.4.Le gypse :

IV.2.2.4.1.Caractéristiques physiques de Gypse :

Tableau. IV.7.Caractéristiques physiques de Gypse.

Caractéristique Masse volumique Masse volumique Surface spécifique


absolue ρabs(g/cm3) apparent ρapp(g/cm3) Blaine SSB (cm2/g)
Matière

Gypse 2,50 0,954 3500

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IV.2.2.4.2.Composition chimique :

Tableau. IV.8.Composition chimique de gypse

Composants SiO2 Al2O3 Fe2O3 CaO MgO SO3 K2O Na2O Cl

Gypse 10,05 2,99 1,55 26,90 3,86 27,44 0,41 0,05 0,007

IV.2.2.5.Le sable :
Le sable est le constituant du squelette granulaire qui a le plus d'impact sur les qualités
du béton et du mortier.
Dans notre étude expérimentale, nous avons utilisé un sable normalisé (SABBIA
NORMALE STANDARD SAND) certifié CEN, EN 196-1 conforme ISO

Un sable normalisé, est un sable naturel, siliceux notamment dans ses fractions les plus
fines. Il est propre, les grains sont de forme généralement isométrique et arrondie. Il est
séché, criblé et préparé dans un atelier moderne offrant toutes garanties de qualité et de
régularité dans le laboratoire d'essais des matériaux de la ville de paris contrôlé par le
L.E.M.V.P.

Le sable est conditionné en sachets de polyéthylène contenant chacun 1 350g.

Fig.IV.8: Sable Normalise

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IV.2.2.6.Eau de gâchage :

C’est la quantité d’eau totale ajoutée au mélange sec de mortier. Elle est nécessairepour
l’hydratation du liant, le mouillage des granulats et la facilité de mise en place
dumortier.

A travers l’étude que nous faisons, il doit être l’eau que nous utilisons dans le mélange
de mortier, pur, propre, exempte de sels et de matières organiques, pour notre cas on
utilise eau potable «eau de robinet» fournie au laboratoire de génie civil université
Bordj Bou Arreridj

Tableau. IV.9: Analyse chimique de l’eau utilisée pour le gâchage

Paramètre Quantité Commentaire

Ph 8.18 Acceptable pour le gâchage.

Conductivité 1250 µs\cm …………………………….

Taux de (Cl-) 0.24mg\l 0.05 à 0.50

Taux de (NO2-) 0,15 mg\l > à la concentration max (0.1)

Taux de (NO3-) 1,8 mg\l < à la concentration max (50)

Résidu sec 100 mg\l Traces non nuisible.

IV.2.2.7.Les Différents Compositions Etudiées :

Tableau. IV.10: Les Différents Compositions Etudiées

combinaison Clinker(%) Gypse(% Pouzzolane Pouzzolane Pouzzolane Calcaire Calcaire


) T1 (%) T2 (%) T3 (%) T1 (%) T1 (%)

CPA 95 05 0 0 0 0 0

C1 75 05 20 0 0 0 0

C2 75 05 0 20 0 0 0

C3 75 05 0 0 20 0 0

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C4 75 05 0 0 0 20 0

C5 75 05 0 0 0 0 20

IV.2.2.8.Formulation de mortier normal (NF –P 15-403):

Le mortier doit être composé en masse, d'une partie de ciment, de trois parties de sable
et d’une demi partie d’eau, Le mortier normal est un mortier qui sert à définir
certainesCaractéristiques d’un ciment et notamment sa résistance. Ce mortier est réalisé
conformément àla norme décrit le sable utilisé pour les essais ainsi que le malaxeur.

Dans notre cas en a utilisé pour notre mortier pour (1 litre) :

 1350 g d’un sable.


 450 g d’un ciment portland composés.
 225 g d’eau.
 E/C = 0.5.

Le mortier normal est préparé à l'aide d'un malaxeur automatique dans une cuve de cinq
litres répandant aux caractéristiques de la norme EN 196-1.

Figure. IV.9: malaxeur normalisé pour pâte et mortier

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Nous avons élaboré les séries d'éprouvettes suivantes :

Des moules normalisé permettant de réaliser 3 éprouvettes de section carrée 4cm×4cm


et de longueur 16cm (40×40×160mm)

Figure. IV.10: Moules pour éprouvettes de mortier (40x40x160) mm.

Un appareil de chocs permettant d'appliquer 60 chocs aux moules en les faisant chuter
d'une hauteur de 15 mm à la fréquence d'une chute par seconde pendant 60s.

Figure .IV.11: Appareil à chocs

 Conservation des éprouvettes :

Après le démoulage d’échantillons ont laissé pendant 24 heures pour


sécherrelativement, après sa nous mettons échantillons (40 x 40 x 160) mmdans l’eau de
la nappe phréatique, pendant 60 jours.

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IV.2.3.Méthodes des essais :

IV.2.3.1. Les essais réalisés :

 Détermination des propriétés physiques :


 la masse volumique absolue.
 la masse volumique apparente.
 la consistance normale (pâtes de ciment).
 début et fin de prise (pâtes de ciment).
 surface spécifique Blaine
 Détermination des propriétés chimique :
 Analyse par spectromètre de fluorescence à rayon X
 Granulométrie
 Comportement mécanique du mortier :
Pour (mortier à ,2j +7j+28j+60j) ,22 moules, soit 66 éprouvettes
 Essai de compression.
 Essai de flexion

IV.2.3.2 Méthodes d’Essais et lieux de réalisation :

Tableau. IV.11 : Lieux de réalisation des essais

Objet soumis à l’essai Propriétés mesurées Lieux de réalisation

Ciments Détermination de la Laboratoire Génie Civil


consistance Université Bordj Bou
Arreridj
Normalisée

Ciments Détermination du temps de Laboratoire Génie Civil


prise Université Bordj Bou-
Arreridj

Clinker, Pouzzolane, Densité apparente, La Masse Laboratoire Cimenterie


calcaire spécifique AIN-ElKBIRA Sétif

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Clinker, Pouzzolane, Analyse par spectromètre de Laboratoire Cimenterie


calcaire fluorescence à rayon X AIN-ElKBIRA, Sétif

Clinker, Pouzzolane, Finesse par tamisage Laboratoire Cimenterie


calcaire AIN-ElKBIRA, Sétif

Mortier Résistance à la flexion Laboratoire Génie Civil


Université Bordj Bou-
Arreridj

Mortier Résistance à la compression Laboratoire Génie Civil


Université Bordj Bou-
Arreridj

IV.2.4.Les essais :

IV.2.4.1.Mesure de la finesse: NF-P 15 442

La SSB et la surface totale en cm2 développer par 1g de liant, elle est mesurée
conventionnement selon la norme NF-P 15 442, est exprimée en cm2 /g.

Figure .IV.12: La perméabilimétre de Blaine

 Objectif de l’essai

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Les ciments se présentent sous forme de poudre finement divisée. Cette finesse est une
caractéristique importante: lors du gâchage, plus la surface de ciment en contact avec
l’eau est grande et plus l’hydratation est rapide et complète.

La finesse d’un ciment est généralement exprimée par sa surface massique: c’est la
surface totale des grains contenus dans une masse unité de poudre. La surface massique
est généralement exprimée en cm2 de surface des grains de ciment par gramme de
poudre. L’objectif de l’essai est d’apprécier cette surface.

 Principe de l’essai

L’essai a pour but de calculer le débit d’air susceptible de passer à travers la poudre.

La surface massique du ciment étudié n’est pas mesurée directement, mais par
comparaison avec un ciment référence dont la surface massique est connue. Il s’agit de
faire passer un volume d’air connu au travers d’une poudre de ciment. Toutes choses
étant égales par ailleurs, plus la surface massique de cette poudre est importante et plus
le temps t mis par l’air pour traverser la poudre est long. Dans les conditions
normalisées décrites, la surface est proportionnelle à √t.

 Équipement nécessaire

*Un appareil appelé «Perméabilimètre de Blaine». Il se compose pour l’essentiel d’une


cellule dans laquelle est placé le ciment à tester et d’un manomètre constitué d’un tube
en verre en forme de U rempli, jusqu’à son repère inférieur d’une huile légère. La
cellule est équipée d’une grille en sa partie inférieure. Un piston sert à tasser le ciment
dans la cellule sous un volume V défini.

*Une balance précise à 0,001 g.


*Un chronomètre précis à 0,2 s près.
*Du ciment de référence de surface massique (S0)et de masse volumique ( ρ0) connues.
*Des rondelles de papier filtrent adaptées au diamètre de la cellule.
*Du mercure pour mesurer le volume V de la couche tassée.
*Un thermomètre précis à 0,1 °C près pour mesurer la température de l’air.
 Conduite de l’essai :
- On place la grille au fond de la cellule, et on appliquant sur cette grille au moyen
d’une tige à face inférieure plane et d’équerre , un disque neuf de papier filtre.

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- On verse la quantité de liant déjà pesé dans la cellule .on utilisant un entonnoir, on
donne quelques légères secousses à la cellule pour niveler la couche supérieure du
liant ,puis on place , sur celle –ci un autre disque neuf de papier filtre .On fait au moyen
de piston un tassement , et on retire le piston lentement .
- On aspire lentement au moyen de la paroi l’air du tube jusqu’à ce que le niveau du
liquide atteigne e trait supérieure.
- On ferme le robinet et on met en marche le chronomètre sensible au cinquième de
seconde quand le niveau de liquide atteinte le deuxième trait.
- On arrête le chronomètre à l’arrivé au troisième trait, et on note le temps entre les
deux traits, ainsi que la température de la pièce, la surface spécifique de Blaine est
Calculée par :

S : Surface spécifique (cm2/g).


k : Constante de l’appareil, égale à 28,26.
e : Porosité de la couche tassée
t : Temps mesuré en secondes.
Ρ: Masse spécifique des grains (g/cm3).
η: Viscosité de l’air à la température d’essai (en poises).

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Figure. IV.13: Principe de fonctionnement du permiabilimètre de Blaine

IV.2.4.2. la Densité Apparente :NF P 18 -555

La masse d’un mètre cube du matériau pris en tas comprenant à la fois des vides
perméable et imperméable des particules ainsi que les vides entre particules. Il
s’exprime en g/l ou en Kg/m3.

 Équipement nécessaire :

•Dispositif Entonnoir.
•Récipient – Volume 1 litre.
•Réglette.
•Balance

Figure .IV.14: Entonnoir

 Conduite de l’essai :

-Tarer le récipient M1.

-Remplir le récipient M1. Posé au- dessous de l’axe du dispositif Entonnoir avec la
poudre de ciment.

-Faire l’opération sans vibration. Raser avec la réglette appuyée sur les bords de
récipient.

-Nettoyer l’extérieur du récipient.

-Peser de nouveau le récipient rempli M2

Soit :

IV.2.4.3. La masse spécifique :NF P 18 -555

La masse volumique absolue est la masse par unité de volume de la matière qui
constitué les

granulats sans tenir compte les vides pouvant exister dans ou entre les grains.

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 Principe de l’essai :

Il consiste à mesurer le déplacement du niveau de liquide contenu dans un récipient


lorsqu’on y introduit la poudre dont on cherche la masse volumique absolue.

La méthode nécessite également une balance au décigramme, voluménométre et un


liquide inerte vis -à- vis de la poudre c’est l’Acétone

 Équipement nécessaire :

• Un voluménomètre Le Chatelier

• Un liquide inerte vis-à-vis du ciment (Acétone).

• Une balance.

• Un entonnoir à long col.

• Une tige métallique.

• Une spatule.

Figure. IV.15: Densimètre de Chatelier – Balance Figure. IV.16: Acétone

 Conduite de l’essai :

•On pèse 64 g du liant.

•On introduit cette quantité dans le densimètre LECHATELIER déjà rempli en Acétone

•On introduit le densimètre dans un bain thermostatique à une température de (20 + 1°).

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•Lorsque le niveau de l’Acétone devient stable on note le volume déplacé v.

•On calcule la masse spécifique avec la formule suivante :

Où M = masse de liant dans le densimètre

IV.2.4.4.Finesse par tamisage : (Refus sur tamis (90µ) ; (200µ)) :

Son objectif est de déterminer la granulométrie des échantillons. A l’aide d’un courant
d’air, on crée une différence de pression entre les deux niveaux du tamis
(90µ,200µ) .Lespassants à travers le tamis sont entraines par le courant d'air et les grains
dont les dimensionssont supérieures aux mailles du tamis constituent donc les refus.

Figure. IV.17: Tamiseur à courant d’air

Avec :

· m1 : poids pèse avant tamisage.

· m2 : poids pèse après tamisage.

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IV.2.4.5.Analyse par spectromètre de fluorescence à rayon X :

La spectrométrie de fluorescence X est une technique d’analyse élémentaire qui permet


de : Quantifier les éléments présents dans un échantillon.Un rayonnement X intense
excite les éléments contenus dans l’échantillon. Ceux-ci émettent leurs raies de
fluorescence caractéristiques. Les longueurs d’onde permettent d’identifier chaque
élément.

Le spectre de rayons X est facile à interpréter, c’est pourquoi il est majoritairement


employédans l’étude des échantillons. Les concentrations recherchées sont donc
obtenues à partir desintensités mesurées après traitement par une électronique associée à
un calculateur.

Figure. IV.18 : Spectroscopie à fluorescence X

 Conduite de l’essai :

C’est l’analyse normale suivie par les chimistes du laboratoire.

On prend 12g de l’échantillon et on l’introduit dans un bol en carbure de tungstène et


on met cinq comprimés de cellulose pour éviter le colmatage de la matière dans le bol et
faciliter le compactage de la pastille. Ensuite, l’assiette est introduite dans un sur
broyeur pendant 3min pour obtenir des particules très fines. Enfin on récupère
l’échantillon broyé, on le met dans la presse à pastilles et on analyse la pastille produite
par spectromètre à rayon X.

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Fig.IV.19: Sur Broyeur Fig.IV.20: Bol en carbure de Fig.IV.21: Presse à


Pastilles tungstène

IV.2.5. Essai sur la pâte du ciment :

IV.2.5.1.Mesure de la consistance : NF P-18-358.

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 Objectif de l’essai :

La consistance de la pâte caractérise sa plus ou moins grande fluidité. Il y a deux types


d’essai, qui permettent d’apprécier cette consistance.

1. L’essai de consistance est effectué avec l’appareil de Vicat conformément à la

norme196-3.

La consistance de la pâte de ciment est une caractéristique, qui évolue au cours


dutemps. Pour pouvoir étudier l’évolution de la consistance en fonction des
différentsparamètres, il faut pouvoir partir d’une consistance qui soit la même pour
toutes lespâtes étudiées.

L’objectif de cet essai est de définir une telle consistance dite «


CONSISTANCENORMALISEE »

 Principe de l’essai :

La consistance est évaluée ici en mesurant l’enfoncement dans la pâte, d’unetige


cylindrique sous l’effet d’une charge constante. L’enfoncement est d’autant
plusimportant que la consistance est plus fluide. La consistance évaluée de cette
manièresera appelée « CONSISTANCE VICAT».

 Equipement nécessaire :

- Un malaxeur avec une cuve en acier inoxydable d’une capacité de 5 litresenviron et


d’une pale de malaxage tournéà 2 vitesses (fig. IV.22).

- Un appareil de VICAT : l’appareil est composé d’un moule tronconique de40 mm de


hauteur et d’une tige coulissante équipée à son extrémité d’une sonde de 10mm de
diamètre. La partie coulissante a une masse totale de 700 g (y compris lasonde
amovible) comme représentée sur la figure

- Une balance permettant de peser à 1 g près.


-Une règle à araser
-Une éprouvette graduée de 250 ml.
- Un Chronomètre précis à 1 s près.

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Figure. IV.22: un malaxeur

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Figure. IV.23: Appareil de Vicat muni de la sonde de consistance

 Conduite de l'essai :

500 g de ciment sont pesés et introduits dans la cuve du malaxeur. Laquantité d’eau
choisie est ajoutée au ciment en un temps compris entre 5 et 10secondes.

Le malaxeur est mis en route à la vitesse lente pendant 90s, puis arrêté pendant 15s et la
pâte adhérant à la cuve et se trouvant au-delà de la zone de malaxage est ramenée dans

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la gâchée avec une petite truelle. La machine est de nouveau remise en marche pour une
durée de 90 s à vitesse lente (voir tableau IV.10).

Tableau. IV.12:Opération pour la fabrication de la pâte normalisée

Opération Introduction du ciment Mise en Route Raclage de Mise en


Et l’eau la cuve route
Durée des 5 à 10 s 90s 15 s 90 s
Opérations
Etat du Arrêt Vitesse lente Arrêt Vitesse lente
Malaxeur

La pâte est alors rapidement introduite dans le moule tronconique posé sur une plaque
de verre, sans tassement ni vibration excessifs; l’excès de la pâte est enlevé par un
mouvement de va-et-vient effectué avec une truelle maintenue perpendiculairement à la
surface supérieure du moule. Puis l’ensemble est placé sur la platine de l’appareil de
Vicat.

Quatre minutes après le début du malaxage, la sonde est amenée à la surface supérieure
de l’échantillon (moule tronconique) et relâchée sans élan. La sonde alors s’enfonce
dans la pâte. Lorsqu’elle est immobilisée (ou après 30 s d’attente), on mesure la distance
d séparant l’extrémité de la sonde de la plaque de base.

Cette distance (d) caractérise la consistance de la pâte étudiée.

Si (d) = 6mm (± 1mm), on dit que la consistance de la pâte étudiée estnormalisée.


(Consistance normalisée).

• Si (d) n’atteint pas cette valeur (c.à.d. d >7 mm ou d < 5mm), il convient derefaire
l’essai avec une valeur différente du rapport E/C jusqu’à atteindre la valeurrecherchée
de la consistance. Comme représentée sur la figure IV.5 ci-dessous :

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Fig. IV.24 : Evolution de la consistance d’une pate de ciment en fonction d’E/C

IV.2.5.2.Mesure de temps de début et fin de prise : (NF EN 196-3)

 Objectif de l’essai :

Il est nécessaire de connaître les débuts et fin de prise des pâtes de ciment (desliants
hydrauliques ) afin de pouvoir évaluer le temps disponible pour la mise en placecorrecte
des mortiers et des bétons qui seront ensuite confectionnés.

Les essais se font à l’aide de l’aiguille de Vicat qui donne deux repèrespratiques: Le
début de prise et la fin de prise.

 Principe de l’essai :

L’essai consiste à suivre l’évolution de la consistance d’une pâte deconsistance


normalisée; l’appareil utilisé est l’appareil de VICAT équipé d’uneaiguille de 1,13 mm
de diamètre. Quand sous l’effet d’une charge de 300 g l’aiguilles’arrête à une distance d
du fond du moule telle que d= 4mm (± 1 mm) on dit que ledébut de prise est atteint. Ce
moment, mesuré à partir du début du malaxage, estappelé « TEMPS DE DEBUT DE
PRISE ». Le « TEMPS DE FIN DE PRISE» estcelui au bout duquel l’aiguille ne
s’enfonce plus que de 0,5 mm.

 Equipement nécessaire :

- Une salle climatisée: L’essai doit se déroule dans une salle, dont latempérature est de
20° C (± 1° C) et dont l’humidité relative est supérieure à 90%. A défaut d’une telle

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humidité relative, l’échantillon testé pourra, entre deux mesures,être entreposé dans de
l’eau maintenue à 20° C (± 1° C).

- Un malaxeur normalisé: (voir fig. IV.22).

- L’appareil de VICAT (du nom de l’ingénieur français). L’appareil estcomposé d’un


moule tronconique de 40 mm de hauteur et d’une tige coulissanteéquipée à son
extrémité d’une aiguille de 1,13 mm de diamètre comme représentée sur la figure IV.25.

- un thermomètre
- Une balance précise à 0,1 g près.
- Un chronomètre à 0,1 s près.

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Figure. IV.25: Appareil de de Vicat muni de l’aiguille amovible

Le même protocole expérimental que celui l’essai de consistance. Lorsque l’aiguille est
immobilisée (ou après 30 s d’attente), la distance d séparant l’extrémité de l’aiguille de
la plaque de base est relevée.

L’opération est recommencée à des intervalles de temps convenablement espacés (~ 10-


15 mn) jusqu’à ce que d= 4mm (± 1mm).

Cet instant mesuré à 5 mn près est le temps de début de prise pour le ciment concerné.

IV.2.5.3. Essai sur le mortier :

IV.2.5.3.1.Mesure des résistances à la compression et à la flexion (EN 196-1) :

 Objectif de l’essai :

La résistance d’un mortier est directement dépendante du type de cimentdonc, il s’agit


de définir les qualités de résistance d’un ciment plutôt que d’un mortier.

 Principe de l’essai :

L’essai consiste à étudier les résistances à la traction et à la compressiond’éprouvettes


de mortier normal. Dans un tel mortier la seule variable est la nature deliant

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Chapitre Méthode d’essais et matériaux utilisés

hydraulique; la résistance du mortier est alors considérée comme significative dela


résistance du ciment.

IV.2.5.3.2.Résistance à la flexion:

Placer le prisme dans le dispositif de flexion avec une face latérale de moulage sur
lesrouleaux d'appui et son axe longitudinal perpendiculaire à ceux-ci. Appliquer la
chargeverticalement par le rouleau de chargement sur la face latérale opposée du prisme
etl'augmenter de 50 N/s ± 10 N/s, jusqu'à rupture.

Conserver les demi-prismes humides jusqu'au moment des essais en compression.


Larésistance en flexion Rf (en N/mm2) est calculée au moyen de la formule :

Où :

Rf : est la résistance en flexion, en newtons par millimètre carré ou en MPa.

b: est le côté de la section carrée du prisme, en millimètres.

Ff : est la charge appliquée au milieu du prisme à la rupture, en newtons.

l: est la distance entre les appuis, en millimètres.

Figure. IV.26: Dispositif pour l’essai de résistance à la flexion.

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Figure. IV.27:machine d’essais de résistance à la flexion

IV.2.5.3.3. Résistance à la compression :

Centrer chaque demi-prisme latéralement par rapport aux plateaux de la machine à±0.5
mm près et longitudinalement de façon que le bout du prisme soit en porte-à-faux
parrapport aux plateaux d'environ 10 mm.

Augmenter la charge avec une vitesse providence durant toute l'application de la


chargejusqu'à la rupture (compenser la décroissance de vitesse de la charge à l'approche
de larupture).

La résistance en compression Rc (en N/mm2) est calculée au moyen de la formule :

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Chapitre Méthode d’essais et matériaux utilisés

𝑅𝑐 : Résistance à la compression en (MPa).


Fc: Charge de rupture en (N).
b2: Côte de l'éprouvette est égale à 4

Figure.IV.28: Dispositif de rupture en compression

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Chapitre Méthode d’essais et matériaux utilisés

Figure.IV.29: machine d’essais de résistance à la compression

IV.3.Conclusion :

Dans cette partie, nous avons commencé par la présentation de la différente méthode
d’analyses (chimiques, physiques et mécaniques) utilisée pour l’identification de nos
matériaux et pour avoir une idée précise sur la nature des différents matériaux rentrant
dans la composition des mortiers.

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