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Avant tout, je remercie Dieu de m’avoir accordé la force de finir cet ouvrage.
long du travail ;
prodigue ;
travail de recherche.
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SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
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II.3 Le besoin de référence.
II. 4 La culture en pratique.
II.5. Un concept polarisant.
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE.
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INTRODUCTION
La culture d’entreprise
Tout le monde parle de culture. Les définitions sont nombreuses, mais toutes
sont très floues, imprécises. La meilleure définition que nous ayons trouvée de la culture
peut surprendre : « La culture, c’est ce qui reste quand on a tout essayé, que rien ne va
plus».
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Dans une entreprise, la culture se traduit p.ex. par le respect des collaborateurs,
par la manière de prendre des décisions, de trouver des solutions, de traiter le client,
mais aussi de communiquer (au café, formellement, par e-mail, …), sans oublier la
manière dont les niveaux hiérarchiques, les territoires, les compétences, les statuts sont
marqués. La culture permet donc de décrire et d’expliquer le fonctionnement des
organisations.
Toute entreprise a d’une certaine manière une culture. Cependant, celle-ci est
plus ou moins homogène. Une entreprise à forte culture peut être comparée à une volée
d’oiseaux ou à un banc de poissons, qui se déplacent de manière compacte,
harmonieuse, respectant distance, vitesse et orientation, sans influence externe
perceptible. Les comportements sont homogènes et cohérents. Ils créent un sentiment
d’identité, d’appartenance, de sécurité et une fierté chez les collaborateurs, ce qui donne
de l’énergie, stimule l’enthousiasme et offre, face à l’extérieur, une image cohérente.
Ceci se vérifie encore aujourd’hui dans certaines entreprises à forte culture, qui sont
d’ailleurs aussi celles qui ont la meilleure image dans le marché.
Cependant, une forte culture présente aussi des faiblesses marquées. Elle peut
conduire à l’enfermement, au « nombrilisme », à un manque de contact avec la réalité
du marché et de la concurrence. Elle attire aussi particulièrement des collaborateurs qui
ont besoin de s’identifier avec des valeurs supérieures, donc qui auront plus de
difficultés à imaginer des solutions et voies nouvelles, à définir des stratégies
audacieuses, à changer de cap si nécessaire.
Les principaux moyens d’agir sur une culture, pour la renforcer ou la faire
évoluer, sont : La communication, la gestion des ressources humaines (recrutement,
outils de gestion, formation, politique d’implication), les comportements et processus de
management et de contrôle.
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Aussi d’après Nathalie Diaz, (1999, IZOLAND), quelques points mérite d’être
mis en valeur.
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conduire au départ des collaborateurs les plus compétents, pour conduire à une perte
substantielle de synergies et de valeur ajoutée. Les causes d’échec sont pratiquement
toujours de nature culturelle, car cette dimension est essentielle mais n’est guère prise
en compte dans le processus de décision de la fusion. Or, ce serait simple à réaliser et
permettrait d’éviter bien des difficultés, frustrations et échecs.
La culture fait donc partie des dimensions essentielles d’une entreprise – ce qui
fait son identité et son caractère unique. Il convient de la prendre en compte
systématiquement dans tout action ou décision, de la gérer et de la faire évoluer pour
assurer la pérennité de l’organisation, mais sans jamais la considérer comme un facteur
isolé.
En bref, pour Ronald S.Burt (art. l’art de la stratégie, les Echos 2006), la culture
traduit la manière dont l’organisation a l’habitude de résoudre ses problèmes. Elle
exprime les valeurs, pratiques, rites et coutumes. Elle reste vivante quand le reste ne
fonctionne plus.
La culture n’est pas bonne ou mauvaise en soi : c’est son adéquation par rapport à
l’environnement qui déterminera si elle est performante.
La culture se renforce grâce à la cohérence des structures, processus et outils de gestion
(notamment en matière de management et de gestion des ressources humaines, ainsi que
de communication). Elle peut se changer, progressivement, en connaissant la situation,
en définissant une vision et en orientant la politique d’entreprise, les structures et les
processus dans le sens défini par cette vision.
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En cas de changement de culture, la direction et les cadres devront montrer l’exemple,
par leur adhésion, mais aussi et surtout par un réel changement de leurs comportements.
La culture constitue une composante importante de la gestion d’une entreprise, mais elle
ne doit pas être abordée isolément. Elle est toujours un facteur déterminant du succès ou
de l’échec d’une fusion d’entreprise et mérite d’être prise en compte systématiquement
avant la réalisation de celle-ci.
Méthodologie
Cette recherche a été réalisée en quatre phases : une première phase visant à
démontrer ce qu’est une Culture d’Entreprise proprement dite,
Une seconde phase, destinée à étudier l’influence de la Culture d’entreprise du
point de vue du management et de la stratégie.
Une troisième phase, destinée à étudier l’impact de la Culture sur le management
stratégique des entreprises, par des enquêtes via Internet, et des enquêtes sur terrain ;
cas du groupe Andriantsitohaina et Disneyland Paris.
Une dernière phase, visant à étudier si la Culture d’entreprise est un atout
stratégique pour le groupement d’entreprise étudié.
Collecte de données
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Echantillon
Les informations traitées dans cette recherche proviennent des deux groupes de
Société étudiés qui sont le groupe Andriantsitohaina et Disneyland.
Pour le groupe Andriantsitohaina constitué de plusieurs P.M.E., avec un effectif
approximatif de 500 salariés, l’échantillon étudié, a été d’une taille approximatif d’un
dixième de l’effectif total de l’entreprise, représentatif de tout les niveaux hiérarchiques.
Pour Disneyland Paris, on a étudié directement des données collectées par le
groupe de chercheurs qui ont étudiés la culture d’entreprise de Disneyland Paris, sur un
échantillon représentatif des salariés de cette société.
La problématique
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Enfin, le concept de Culture d’entreprise constitue t-il un point impératif à
toutes stratégies adoptées dans une entreprise ?
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PARTIE I
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PARTIE I : Le cadre théorique de la Culture et de la Stratégie des Entreprises :
Dans les théories organisationnelles qui ont remis en cause les hypothèses de la
théorie économique classique, la dimension humaine et culturelle a été prise en
considération dans les décisions effectuées au sein de l'entreprise. Dans la théorie des
relations humaines, on trouve, que le profit n'est pas la motivation ultime et unique des
acteurs des organisations. L'objectif de maximisation est remis en cause et celui de
satisfaction lui est substitué dans les approches béhavioriste de Cyert et March.
Lawrence et Lorsch conçoivent, dans leur approche contingente, l'organisation comme
un système ouvert composé de trois sous systèmes scientifique, commercial et techno-
économique qui ont chacun des caractéristiques structurelles telles que la nature de leurs
objectifs, leur orientation temporelle, leur mode relationnel et leur degré de
formalisation. Enfin, dans la systémique, Fons Trompenaars a considéré l'organisation
comme système socioculturel dont les membres sont dotés d'objectifs propres.
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CHAPITRE I : La culture d’entreprise : Définition
La culture nationale englobe l’ensemble des valeurs, des mythes, des rites et des
signes partagés par la majorité du corps social. Les valeurs représentent les idées, les
croyances fondamentales, la morale qui sont transmises d’une génération à l’autre. Les
valeurs conditionnent les comportements admis, acceptés. La religion en tant que
croyance, fait partie des valeurs culturelles et dans les sociétés religieuses elle devient la
valeur centrale.
Les mythes sont associés à l’histoire nationale et fabriqués pour renforcer les
valeurs admises.
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Quant aux rites, ce sont toutes les cérémonies qui font revivre les valeurs et les
mythes. Les fêtes nationales, les mariages, les funérailles sont commémorées d’une
façon spécifique par les différents groupes sociaux. Le rituel de la représentation du
pouvoir est un rite fondamental dans la mesure où il conditionne les rapports de forces
instaurés dans la société.
Les signes sont des émetteurs qui permettent à ceux qui ne font pas partie du
groupe social de référence de capter certains éléments de la culture du groupe. Le
langage, les symboles nationaux, la danse et la musique, les vêtements folkloriques sont
des exemples de ces signes émis par un groupe spécifique.
La bonne réception du message dépend de la volonté de comprendre l’autre
avant de porter un jugement de valeur.
La culture nationale n’est pas figée. Elle est évolutive. L’introduction de
nouvelles valeurs, l’apparition de nouveaux mythes ou rites sont fortement marqués par
l’ouverture de la société sur l’environnement.
La culture est vitale pour la survie d’un groupe qui a besoin d’être structuré,
c'est-à-dire d’avoir des règles, des normes qui guident les actes de leurs membres et
servent à résoudre les conflits internes.
Elle apparaît comme le lien social à partir duquel le groupe bâtît son identité. Le
partage des tâches entre les membres du groupe, les relations de dominations admises,
les symboles et plus particulièrement le langage sont les traces visibles de la culture
d’une société.
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Pour assurer la cohérence de cette mosaïque, l’entreprise a besoin de créer une
identité collective, qui deviendra le point de repère de tous ses membres.
Au fur et à mesure que l’entreprise se transforme en institution, elle tend à
développer une culture d’entreprise qui est l’élaboration d’un système à la fois culturel,
symbolique et imaginaire.
L'entreprise n’est pas épargnée par cette emprise culturaliste. Elle se découvre
des vocations nouvelles et contrastées. L'excellence et les métiers, l'homme et ses
motivations, font en effet le pendant d'un intérêt pour la cité avec les gammes de
l'entreprise citoyenne confrontée à l'exclusion, aux problèmes d'environnement, au
développement local.
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sens donné et acquis au sein des organisations entreprenarial qui a permis l’éclosion
formelle de la culture d’entreprise.
C’est une des raisons pour lesquelles, les dirigeants d’entreprise ont cherché à
développer une vision de l'entreprise qui s'y prête, en l’occurrence une vision culturelle
ou culturaliste. L'entreprise sous entend un acte d'entreprendre, un acte humain par
excellence. On entreprend ce qui en vaut la peine ce qui à de la valeur pour des
personnes pour une cité, une société.
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concrètement manager l'entreprise d'une façon pertinente, cohérente et performante en
considérant ses spécificités ? Comment Maîtriser le Sens dans l'action au travers de
structures et de fonctions qui doivent trouver leur unité dans la vocation de l'entreprise,
dans la diversité des acteurs, des activités et des moyens d'action et du temps imparti qui
se réduit souvent (ne doit on pas rendre désormais des dossiers "pour hier») ? Comment
maîtriser et maintenir tout en évoluant un système d'information pertinent, intelligent ?
C'est alors résoudre pratiquement l'intégration de la détermination des finalités
humaines et des moyens efficaces d'y satisfaire dans une dimension multiple, une
dimension dès lors culturelle.
Clé de toute responsabilité, comprendre, orienter, agir sont les trois registres où
l’art d’entreprendre s'effectue. La rationalité seule ne suffit plus à légitimer l'action et
son management. Devant la complexité du marché, des modes de communication, la
gestion plus grande des données internes et externes de l'entreprise, toute action pour
être désormais maîtrisée doit être rattachée à un sens, (ou un réseau de sens) précis et
justifié, avant d'être profondément maîtrisé.
Pour cela encore faut-il redéfinir cette notion de Sens qui devient si cruciale et se
doter des moyens de pensée et d'action pour développer et posséder un nouveau niveau
de maîtrise des entreprises humaines. Or la Culture d’entreprise en offre la première
véritable réponse qui soit complète, cohérente et opérationnelle. C'est elle qui a permis
d'élaborer le concept d'entreprise citoyenne et d'échafauder une conception et des
méthodes pour la mettre en œuvre. Pour répondre aux questions auxquelles l'entreprise
fait face, il est fait appel à un nouveau niveau d'évolution du management, plus profond,
plus global, plus intégrateur, qui se retrouve en ce thème générique de "culture
d'entreprise" hautement galvanisé durant les années 90.
Les nombreux titres et commentaires parus durant cette période, dans la presse
écrite en témoignent: "le contrecoup d'une modernisation accélérée: de la Poste à la
SNCF en passant par EDF, ce sont deux millions de salariés qui redoutent la nouvelle
culture d'entreprise imposée, au nom de la concurrence, par Bruxelles."(Libération, 19
novembre 1992). Ou encore à l'occasion de l'introduction de nouveaux produits et de
nouvelles technologies, dans les groupes PSA et FIAT, la presse titre immédiatement
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"la nouvelle philosophie industrielle et sociale de PEUGEOT", avec en sus un petit
commentaire sur sa culture jugée "traditionnelle". (Le Monde, 29 octobre 1992).
C’est donc l’histoire qui élabore la Culture d’une entreprise, car elle est une
affaire de société marquée par la culture nationale.
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concepts directeurs et les valeurs partagées" c'est-à-dire des Shared Values, pour W.
OUCHI, elle combine :
• la tradition,
• le climat et
• les valeurs qui constituent le caractère dominant, le noyau de la
culture.
• la structure,
• le style,
• le staff
• les skills
• les superordinate goals: philosophie d'entreprise, ou objectifs
supérieurs
• la stratégie.
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culture idéale et bienveillante. Les auteurs visualisent et schématisent cette relation
d'ensemble sous la forme d'un hexagone, qui comprend deux zones dichotomiques
parfaitement délimitées :
• un espace chaud
• un espace froid.
Entre ces deux espaces complémentaires l'un à l'autre réside une tension qui
déséquilibre le système, et le rééquilibrage selon ATHOS est redevable à l'implication
des instances de direction "inhérentes dans leurs valeurs" qui combinent, concilient et
harmonisent les zones en apparence antagonistes. Ce procédé est déterminant, et a
beaucoup séduit.
L'harmonie préconisée s'appuie sur une culture forte, elle même soutenue par
tout un ensemble de valeurs, de mythes, de rites et par les hommes eux-mêmes qui se
sont, par exemple, singularisés (comme souvent les fondateurs) et qui atteignent un
statut exemplaire, désignés alors comme des héros, régulièrement célébrés.
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suggérée et atteinte qui devient une action participative et normative. Pour satisfaire le
besoin de références et induire des comportements lors de situations ambiguës, les
normes, les règles et les procédures existent et sont diffusées. Il s'agit en conséquence,
de procédures d'influence vis à vis des individus.
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En outre, et c'est un point pour et contre lequel s'anime l'ensemble des débats qui
l'entoure, la culture d'entreprise, n'a pas pour dessein de reproduire des attitudes et n'est
pas en cela fixe et statique. Au contraire, elle est par essence dynamique, de par les
messages qu'elle divulgue et sa constitution intrinsèque. Elle atteint l'individu au travers
des items d'information, c'est-à-dire des informations que l'individu reçoit de ses sens
qu'il recueille au cours de son histoire et qui demeurent dans sa mémoire : des
informations qui proviennent des interrelations. La culture d'entreprise propose ainsi un
modèle implicite de l'action collective et de l'homme face à son action, vis à vis
notamment des incertitudes et des imperfections qu'il peut rencontrer. Elle vise ainsi à
solliciter et susciter les comportements et à recréer également, d'une certaine manière,
l'environnement.
Cette conception est discutable, tant la frontière est floue. Cependant il est
vraisemblable que la culture d'entreprise n'a pas pour seule mission d'attribuer des
images fortes, figées de l'organisation, et de constituer un réservoir d'opinion positives à
son égard et à l'égard de l'entreprise, elle cherche également à donner une sorte de
"théorie" globale de l'entreprise concernée. C'est une des raisons pour laquelle il est
conseillé aux dirigeants d'aider à la reconstruction commune (au moyen de
concertations et de participation active des membres de l'entreprise), de la culture et de
la remodeler.
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pouvoir en place, et contribue à normaliser les idéologies organisationnelles issues du
pouvoir. Elle sert également, de courroie de transmission de ces mêmes idéologies aux
structures organisationnelles qui s'interprètent selon les schémas implicites qu'elles
instaurent.
Bien qu'il existe une grande diversité dans la description des composantes de la
culture, et qu'elle ne se réduise pas à un système de valeurs et d'attitudes figées, il serait
délicat de dresser un répertoire des autres éléments culturels. Cependant ces éléments,
tel que le courant dominant les envisage et les privilégie importent d'être pris en compte.
o des valeurs déclarées, dont les traces sont visibles sur les
documents officiels, les discours de l'aval et la communication
institutionnelle externe.
o des valeurs apparentes, notamment dans le choix des
"héros", des dirigeants, dans le choix de "ce que l'on estime être une
réussite"
o des valeurs dites opérationnelles qui se retrouvent dans
certaines procédures de gestion, d'évaluation budgétaire, comme par
exemple chez SCHLUMBERGER, avec le Yellow book, la bible, c'est-à-
dire le livre de comptes mensuel remis par chaque responsable à son
supérieur avant le 4 du mois suivant, et estimant les résultats du mois. Ce
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même tableau de bord complet est nommé "green book" aux échelons
inférieurs et devient de proche en proche, le "yellow book".
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par le biais du vécu et de l'expérience, l'état d'esprit de l'entreprise. Par ces rites
initiatiques et intégrateurs (et d'exclusion), d'après le responsable du
département des ressources humaines de ERNST X YOUNG CONSEIL
(1995),"on isole le néophyte loin de chez lui, on le met en jean's, on le
débarrasse de tout ce qui faisait sa personnalité, on lui raconte les mythes de la
création de l'entreprise et on tente de lui faire partager les valeurs, puis c'est la
libération, le pot de fin de stage qui signifie que le recruté est devenu un homme
et qu'il va pouvoir se construire une nouvelle identité au sein de l'entreprise."
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développer un sens unifié de la mission collective et ainsi l'harmonie de
l'ensemble."
Il arrive aussi parfois que les mythes mettent en scène des hauts faits,
dans lesquels sont impliqués quelques hauts personnages de l'entreprise, dans le
but d'entériner la cohérence pratique des valeurs prônées et d'affirmer le pouvoir
de référence des leaders, comme la célèbre anecdote d'IBM, avec son Président
Thomas WATSON, figure importante de la culture d'entreprise, qui se voit
catégoriquement refuser l'entrée de sa propre firme par le portier de l'immeuble
sous prétexte qu'il ne porte pas le badge obligatoire, cela, en dépit de ce qu'il ait
été au préalable reconnu.
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donnée ont fait preuve de vaillance et de performance et ceux qui, du fait de leur
rôle antérieur, le sont naturellement et légitimement. Cette catégorie concerne en
général, les fondateurs de l'entreprise ou ceux qui ont réussi, au moment de
l'acquisition de l'entreprise, par exemple, à faire face à un défi en l'apparence
impossible à relever. Ces deux catégories concourent à servir de catalyseur de la
culture d'entreprise.
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En outre, une des caractéristiques marquantes de ce "main stream", en la
matière, est qu'il sert fréquemment d'arguments positifs et négatifs dans tout débat
organisé autour de la notion de culture d'entreprise.
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Son évolution témoigne de nombreux changements. A l'origine, le mot rappelle
le traitement réservé à la terre (qu'on cultive), et donc atteste l'activité qu'elle suscite
auprès des hommes. Elle signifie les rapports directs des individus avec elle, plus
exactement avec les multiples états naturels. Dans ce contexte, la culture suggère un
acte humain finalisé et physique et traduit la longue chaîne qui unit les besoins et le
travail, les intérêts et leur satisfaction. Elle témoigne donc d’une volonté proprement
humaine de saisir un contenu substantiel pour le déposer et le traduire dans une forme
extérieure façonnée et créée par l’homme. C'est par la culture, que l'homme tout en
s'arrachant à la nature (parce que par ce moyen signifie sa condition et situation
particulières dans la réalité naturelle), tire ses produits au travers d'un travail d'invention
permanente qui en retour crée et génère des actes contre nature qui deviennent "force de
loi". L’homme éprouve alors le sentiment de reconnaître dans tout ce qui sert à son
usage, dans tout ce qui l’environne, ses propres créations.
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même, l’ambiguïté de la culture tient à ce qu'elle exige un contrôle des stimuli, des
appétits et donc la limitation de l’indépendance, ce qui autorise une vraie liberté, par la
règle, l’observation de la loi prescrite. L’homme dans la négation du donné intérieur et
du donné extérieur cultive la terre et se cultive en travaillant: il est celui par qui un sens
du monde advient dans l’écriture de sa propre vie.
Dans la Critique de la raison pure, Kant proclame que "Le réel ne contient rien
de plus que le simplement possible». L'homme explore ce domaine du possible et au
travers des opérations qu'il fait qui réussissent et qui sont reproduits, il raffermit sa
maîtrise sur la nature et donc son détachement à son égard, mais aussi son propre
déterminisme. Le caractère collectif de la nature assure à l'homme une intelligence
synthétique du monde. De cette manière, la culture connote positivement l'homme et le
libère des contingences extérieures. Chacun découvre ses limites et prend connaissance
de lui même et de son environnement. A ce titre, est supposé cultivé celui qui fait
preuve d'une certaine maîtrise intellectuelle et physique, aussi comme le déclare
HOBBES "Culture is the training and rafinement of minds, tastes and manners". La
culture est source de puissance.
Ainsi elle ne résulte plus du travail créatif de l'homme sur (et par rapport) à la
nature, mais d'un travail constant de dépassement de sa personne, d'un effort rationnel et
subjectif sur lui même. Si cette activité demeure intra-individuel et concerne le système
cognitif, (il s'agit en effet de modifier l'esprit humain), le cadre d'action reste pour
l'essentiel déterminé et collectif.
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Le principe est simple. La clef du succès pour toute entreprise en proie aux
multiples pressions qu'elle subit et génère, réside dans :
• l'identification,
• la mise en place,
• le développement d'une culture d'entreprise.
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• ouverts,
• consistants,
• résistants.
Ainsi, la culture de clan, réside sur une culture commune fondée sur le partage
des informations et des intérêts individuels et collectifs, qui oriente les membres de
l'entreprise dans le sens de l'organisation.
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nombreux écrits qui ont suscité un vif intérêt. La culture d'entreprise y est initialement
présentée comme un facteur de réussite. Elle est définie comme :
Il est évident que cette définition n'a pas fait l'unanimité auprès des sociologues
des organisations, néanmoins elle reste la référence.
Par ailleurs, l'accent est mis sur le primat de l'expérience. Il ne s'agit plus de
prendre l'organisation comme un laboratoire afin d'effectuer des expériences in vitro,
mais de se mettre à l'écoute de l'entreprise, dont celles qui réussissent, de l'examiner
fonctionner au quotidien et lui donner la parole. Ces mesures ont énormément contribué
à séduire le lectorat professionnel, dont précisément les chefs d'entreprise et les cadres.
De plus le modèle proposé comporte une perspective éminemment béhavioriste, il s'agit
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de faire, d'agir en conséquence et en toute connaissance. La puissance d'agir s'exprime
et s'installe au centre de l'organisation en toute légitimité en toute cohérence. C'est en
cela que réside le mode d'appropriation de la culture d'entreprise par les consultants.
Leurs démonstrations comportent en effet peu de spéculations théoriques. Elles
s'appuient et rendent compte en premier lieu de la réalité que le concept préconisé
éclaircit et concrétise. Par ailleurs, la culture d'entreprise est énoncée, selon les auteurs,
en réaction aux multiples théories antérieures, qui écartent donc d'emblée délibérément
toute perspective spécifiquement scientifique.
Quoi qu'il en soit, les réserves et les critiques (vastes et nombreuses), dans
l'ensemble s'accordent à relever principalement dans cette perspective culturaliste
américaine deux grands défauts.
Il lui est ainsi reproché d'une part, de faire de la culture d'entreprise une variable
manipulable, et d'autre part, de sous-tendre l'existence d'une culture unique identifiable
dans l'organisation, partagée à l'unanimité, aussi bien par les gestionnaires, que par les
salariés de base et qui peut être ou bonne ou moins bonne (PETERS et WATERMAN
(1981)) ou forte ou faible (DEAL et KENNEDY(1981) ).
Dans la perspective française, (il serait plus juste de dire francophone, tant les
travaux canadiens abondent dans ce sens également, avec, autant, sinon, plus de
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ferveur), les choses vont autrement. La pensée et la perception de la culture d'entreprise
semblent en effet s'organiser autour de positions "contre" ou en "faveur" de ce que le
courant intitulé alors "américain" ou "venant d'Amérique" propose. Et à ce titre, on
observe combien la critique du concept de la culture d'entreprise sous-entend également,
en même temps, une critique de la société américaine en général. C'est-à-dire, qu'il
semble que ce sont les traits culturels spécifiquement américains de la culture
d'entreprise qui recueillent les objections dont, sans doute, par exemple, les fameux
"here and now" et "self" américains qui annulent d'une part toute imbrication historique
et aident au déploiement d'une morale contractuelle. Cependant, il ne s'agit pas pour les
chercheurs et gestionnaires français de donner une opinion favorable ou non sur la
culture d'entreprise, il s'agit plutôt à partir de l'approche culturaliste anglo-saxonne de la
culture, d'établir un rapprochement direct avec cette notion dans l'environnement qui est
le leur, de le confronter et de le modeler en conséquence. Cela se ressent notamment
dans les colloques et les communications écrites sur ce thème, qui montrent que "les
idées ne sont plus perçues comme les produits de l'activité intellectuelle de certains
esprits, mais comme les reflets de quelque chose d'existant à l'extérieur" (MOSCOVICI,
1976) . Et d'ailleurs cette mise à l'écart, voire ce rejet de l'approche pionnière de la part
de ses épigones français, justifie ce détachement envers l'attitude d'expert qu'incarne le
courant américain. A son propos, n'a-t-on pas en effet parlé de "nouveaux gourous" de
l'entreprise, de "gestionnaires", "d'ingénieurs culturels" (CHANLAT, J.F., 1989) de
"cultural designer" ?
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I.4_ Comment se forme la culture d’entreprise ?
Les événements marquants, ce sont les mythes héroïques, c’est à dire, les
moments de gloire vécus par l’entreprise. L’histoire unique de l’entreprise forge les
mythes et les rituels qui y sont admis.
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Il faut souligner qu’il arrive qu’un individu ne s’identifie pas à la culture de son
entreprise. S’il a un esprit de " leadership ", il peut essayer de la faire évoluer. S’il
échoue dans cette tentative, il sera marginalisé par le groupe (postes de voie de garage).
Il se peut qu’un individu refusant les valeurs de l’organisation décide d’y rester
exclusivement pour son épanouissement financier. Il ne sera jamais mobilisé par les
discours de l’entreprise.
Pour piloter une activité, le management doit prendre en compte les personnes
mais ce n’est pas suffisant car un groupe n’est pas que la somme des individus. La
culture aide à comprendre la collectivité. Elle considère que toute collectivité se crée un
patrimoine de références qui sont à la fois le résultat de son expérience et la référence
pour traiter de futures situations. Mettre en évidence la culture, c’est clarifier la logique
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sous-jacente au fonctionnement d’un groupe humain. Associer la culture au
management, c’est admettre que l’entreprise constitue une société humaine à part
entière.
La stratégie d’une organisation doit être en adéquation avec ses ressources et ses
objectifs. Le processus implique d’utiliser au mieux les avantages compétitifs de
l’organisation dans son environnement socio-économique. Son objet est de permettre à
l’organisation d’effectuer son rôle de la manière la plus efficace possible.
Les premiers outils d’aide à la décision stratégique sont apparus dans les années
1960 aux Etats-Unis. Le plus connu est le modèle LCAG (proposé par Learned,
Christensen, Andrews et Guth en 1969), de la Harward Business School.
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Ce type d’analyse est souvent appelée SWOT, acronyme des termes anglais
Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (opportunités) et Threats
(menaces) : il s’agit d’analyser les forces et les faiblesses de la firme (analyse interne),
afin d’évaluer leur pertinence par rapport aux menaces et opportunités de
l’environnement (analyse externe). Cette confrontation entre les analyses externes et
internes permet de construire des scénarios stratégiques. Après sélection d’un des
scénarios, des plans d’actions sont déployés pour chaque niveau de décision.
Méthodologie :
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l’entreprise pour obtenir un positionnement favorable sur son
secteur d’activité.
L’analyse par le SWOT peut être complétée par l’analyse de PORTER qui
replace l’entreprise dans son milieu concurrentiel en prenant en compte 5
forces (voire six en fonction des marchés).
1. L’intensité concurrentielle
2. Le pouvoir de négociation des fournisseurs
3. Le pouvoir de négociation des clients
4. La menace des nouveaux entrants sur le marché
5. La menace des produits de substitution
6. L’action des pouvoirs publics
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de l’entreprise. Système composé de valeurs opérantes, de croyances, de
comportements admis et de pratiques spécifiques à une organisation, elle
demeure dans l’implicite.
Tout ne pouvant être écrit, spécifié, planifié, la culture assure, avec une
grande économie de moyens, la cohérence nécessaire à l’action. Or, à
mesure que la responsabilisation s’étend, que la prise d’initiative de chacun
(au plus prés du terrain) est favorisée, elle se montre de plus en plus
indispensable comme cadre souple permettant les bons ajustements, les
passages de témoin pragmatiques et précis qui font la performance des
équipes et des entreprises.
Dans une économie qui se mondialise rapidement, c’est donc de plus en plus
la culture qui crée les surcroîts d’efficacité et les facteurs de différenciation
concurrentiels au travers même des fonctionnements de l’entreprise : en cela,
la culture devient véritablement un composant stratégique.
Elle a aussi des effets sur les capacités d’adaptation et de globalisation, sur
les freins au changement, la vitalité et la souplesse du corps de l’entreprise,
avec une acuité particulière dans les situations de fusions et/ou acquisitions.
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II.2.3. Leadership et Culture :
Faire preuve de leadership, c’est avoir une vision d’avenir pour l’entreprise et
déterminer les moyens à employer pour concrétiser cette vision. C’est également créer
des processus et des relations élaborés qui favorisent le développement de l’entreprise et
lui permettent de tire profit des occasions d’affaires.
Les cadres créent une culture qui favorise l’innovation et qui tient compte des
suggestions des employés visant à améliorer l’entreprise.
Parmi les éléments clés et les résultats attendus d’un leadership efficace,
mentionnons :
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II.3 Le besoin de références :
Toute personne doit un jour dans sa vie clarifier les vrais principes qui guideront
ses choix. Il en est de même pour les organisations : plus les problèmes rencontrés sont
importants, plus les situations rencontrées sont nouvelles et plus le besoin de références
se fait sentir.
Dans chacune de nos actions, nous utilisons le plus souvent inconsciemment des
références. Ainsi, face à une situation donnée, chacun va apporter ses propres cadres de
référence pour comprendre la réalité. On ne peut fonctionner sans les références car
elles aident à analyser et à anticiper.
En tout cas, on est de plus en plus face à un besoin de références parce qu’elles
sont à l’origine des comportements de chacun.
"Mon avis qu'il est un peu trop question de culture à notre époque pour qu'elle
soit véritablement une époque de culture. Je voudrais savoir si aux périodes de culture
authentique on connaissait seulement ce mot, on le prononçait ?...Avec cela, on parle
de culture, mais on ne la point." Docteur Faustus de Thomas Mann.
44
Cette interrogation et ce constat posent un point crucial de réflexion sur la réalité
sensible de la culture d’entreprise. Les exemples concrets qui mettent en évidence son
existence avant qu'il en soit fait explicitement mention, abondent en effet. Il suffit pour
cela d'examiner les structures organisationnelles des entreprises et de se référer à
certains textes internes, que ce soit pour SCHNEIDER avant la première guerre
mondiale ou bien le contrat de programme d’E.D.F rédigé à la fin des années soixante,
où sont spécifiés la mission et le système de valeurs de l'entreprise.
Notamment, il est notifié que, "on doit toujours s'efforcer de faire en sorte que le
personnel soit heureux d'être à la Régie, soit fier d'en faire partie", ainsi, "pour
l'intéresser à la Régie, aucun événement la concernant ne doit lui être caché. Ses succès
en compétition automobile notamment, ses succès techniques, commerciaux aussi. Il
faut les utiliser pour accroître le dynamisme général de l'entreprise. On doit s'efforcer
de faire connaître tous ceux dont parle la grande presse et qui ont des attaches
quelconques avec la Régie (techniciens, coureurs automobiliste, champions dans divers
sports, etc.). "
45
NOWOTNY, "American vs. European Management Philosophy", Harvard
Business Review, March-April, 133-140, 1964).
Approche Approche
managériale managériale
américaine européenne
L'histoire
le futur
L'identité
la mobilité,
Conventions
la vitalité
l'organisation.
Comportement Comportement =
= effet cause
46
• la culture "réelle" préconisée par le management européen.
Chacun des modèles attribue à cet effet des traits singuliers à la culture
d'entreprise et élabore une sélection et un tri de ses éléments constitutifs (cet aspect
importe beaucoup dans la mesure où, comme l'a spécifié S. MOSCOVICI (171,1976)
"une représentation sociale émerge là où il y a danger pour l'identité collective, quand la
communication des connaissances submerge les règles que la société s'est données".)
47
ce sens, a tout d’abord paru en Angleterre, en Allemagne au tout début du XIX et
ensuite en France au XX° siècle. Dés lors, la culture définit une matrice sociale au sein
de laquelle se nouent les relations sociales, des modèles de comportements qui induisent
et engendrent ce que les anthropologues appellent une " personnalité de base ". Une
confusion s'est d'ailleurs glissée entre le concept dédié à la civilisation à celui dédié à la
culture. Et cette notion de personnalité tranche la question. Car si une distinction est à
faire, elle pourrait se traduire dans le champ que chacun des deux concepts enveloppe.
La civilisation revêt un aspect plus universel, tandis que la culture est davantage
personnalisée : elle reflète un ensemble d'opérations personnelles qui se transmettent et
font valoir des valeurs spécifiques qui caractérisent un groupe, un collectif.
En qualité d'incarnation du sens humain, la culture occupe une grande place dans
notre société actuelle (qu’elle ait communément attrait au domaine artistique, littéraire
et scientifique ou qu’elle s'adresse aux organisations et aux institutions). Elle est une
référence fréquemment citée et acquiert un caractère de plus en plus mobile à l'image
des évolutions scientifiques, technologiques dont est témoin notre monde ; ne parle-t-on
pas de "révolution culturelle", de "mutation culturelle" ?
Les principes :
48
tout l’appareillage de contrôle qui influence le comportement de l’individu, règles
issues de l’entreprise et références issues de la culture interviennent.
Pour le contrôle de gestion, les liens entre cette activité et la culture se situent au
niveau de la pratique car la fonction recouvre tout un système doté de structure et de
relations. En s’intéressant à l’évaluation de l’activité de l’entreprise, le contrôle de
49
gestion touche à ce qui la caractérise le plus. En ce sens, il tire de la culture des
références parmi les plus permanentes de l’entreprise.
Des liens existent aussi entre la culture et le marketing. D’une part, avec
l’importance des symboles propres à l’entreprise qui apparaissent dans les transactions,
c’est-à-dire les rites et traditions intervenants dans l’activité commerciale. D’autre part,
dans le développement particulier des entreprises tournées vers le marché sous
l’influence de leur fondateur : le passé oriente l’entreprise vers certaines formes du
marketing.
En gestion de production, ce sont moins les outils qui changent que la façon de
produire. L’intérêt de la culture est d’adapter les modes de gestion aux évolutions de
l’activité.
Ainsi, il apparaît que la culture locale et nationale fait office de toile de fond de
l'entreprise et exerce une influence certaine sur le développement et le renforcement de
croyances ainsi et le style commandement (HARBISON, MYERS, 1959). Le contexte
50
culturel pousse les entreprises à adopter des formes de structures et des modes de
fonctionnement interne adaptés à l'ensemble des formes acquises de comportement
propre à chaque pays, selon un modèle culturel implicite. Cependant, il apparaît
également que cette influence est indirecte, elle n'est pas le fait de l'entreprise, elle est
importée dans l'organisation par ses propres membres. Par ailleurs, ces résultats ne
rendent pas exactement compte de l'existence de cultures d'entreprise, car l'observation
est également faite que les mentalités entre firmes d'un même pays diffèrent autant
qu'entre entreprises de pays différents. Cette pertinence relative répertorie la culture
comme une variable indépendante (FAYERWEATHER, 1959; SLOWN, 1971).
Néanmoins, l'intérêt que suscite ces comparaisons ne diminue pas, les examens
se poursuivent et se consacrent au début des années quatre-vingt, au Japon (ADAMS,
1969, BROWN, 1969) où la symbolisation de l'entreprise a connu et connaît encore une
manifestation extrême, caractérisée par les chants collectifs, le drapeau de l'entreprise,
la charte et la célèbre gymnastique du matin et qui n'est pas étrangère à la culture
nationale.
Cet intérêt a contribué à promouvoir l'idée qu'il pouvait exister des cultures qui
favorisent les performances micro et macro-économiques.
51
Ces conclusions ne sont pas sans rappeler les travaux effectués précédemment
sur le groupe. Ce qui semble valider l'hypothèse selon laquelle le concept de culture
d'entreprise est l'expression différente, mais cependant en accord avec l'époque à
laquelle elle s'adresse, de certains points théoriques antérieurs. C'est dans cette
perspective que se situe la seconde approche, celle qui caractérise la culture d'entreprise
elle-même.
52
essentiellement cognitive. Elle l'est, car, la croyance qu'elle fixe dans l'esprit des
individus sert de prédisposition au comportement, qui à son tour les pousse à croire à ce
qu'ils font.
• d'identification,
• de gratification et
• d'encouragement du personnel.
Cette modélisation de la culture d'entreprise, telle qu'elle est présentée dans cet
ouvrage (et ceux qui résultent du même courant), est tirée du réel, du quotidien, dans les
entreprises dites "à succès", et apparaît comme une notion a posteriori. Néanmoins, les
auteurs l'ont entérinée en consultant les sociologues des organisations comme
BARNARD et MAYO. Ainsi la culture d'entreprise doit son extraction à la fois à
l'expérience et aux formulations théoriques antérieures. Ce sont les conseillers en
entreprise qui ont donné à la culture d'entreprise un sens la rendant vis à vis de ses
membres, signifiante.
53
Du point de vue de la psychologie sociale :
54
A cet égard, l’hypothèse principale qui en découle est la suivante : il semblerait
que la représentation sociale de la culture sous-tende au préalable une représentation de
l'entreprise et que la représentation sociale de la culture d'entreprise sous-tende à son
tour les scissions au sein de l'entreprise, qui font que la culture et parfois même sa prise
de conscience n'est pas la chose la mieux partagée dans l'organisation, contrairement et
paradoxalement à ce que la notion même de culture laisse entendre.
"Quel que soit l'avenir des sciences, elles devront toujours subir des
transformations pour devenir parties de la vie quotidienne de la société humaine. Mais
il y a une cause sociologiquement plus directe pour laquelle il faut que nos sociétés s'y
intéressent particulièrement et leur fassent une place à part. C'est qu'elles
correspondent à des nécessités et des pratiques, qu'on pourrait qualifier de
professionnelles, comme la science, la technique, l'art, la religion ont une contrepartie
dans les nécessités et les pratiques professionnelles des scientifiques, ingénieurs,
artistes, prêtres. Nous voulons parler de ces professions dont les membres sont des
"représentants" et ont pour travail de participer à la création des représentations."
"Que sont d'autres les vulgarisateurs scientifiques, les animateurs culturels, les
formateurs d'adultes, etc., que des représentants de la science, de la culture, de la
technique auprès du public et du public, dans la mesure du possible, auprès des
groupes créateurs de science, de culture, de technique ? Que font-ils d'autres,
55
malheureusement souvent sans le vouloir et sans le savoir, que de participer à la
construction de représentations sociales ?"
Et de conclure que :
Fondé sur des entretiens, l'objet de cette étude est de déterminer la perception de
la culture d'entreprise et les contradictions sous-jacentes à cette perception.
C’est un outil intéressant pour les dirigeants qui connaît cependant des limites. Il
ne faut pas oublier que l’on s’adresse avant tout à des êtres humains qui ont déjà une
certaine culture avant d’entrer dans l’entreprise.
Le dirigeant devra donc avoir les compétences " humaines " nécessaires pour
assurer la diffusion de la culture d’entreprise, des symboles, des rites, des histoires. Il
lui faudra être un relais efficace de l’information mais également avoir une
connaissance parfaite de l’ensemble des services de l’entreprises et de leurs
fonctionnement.
56
Conclusion de la première partie :
Cette culture d’organisation résulte d’un double mouvement car elle prend appui
sur les valeurs d’adhésion des participants, leur motivation pour les condenser et les
synthétiser en un système de représentation qui renforce leur cohésion ; et elle traduit
aussi la mise en place des procédures complémentaires aux mécanismes incitatifs,
destinées à assurer la convergence des motivations dans le sens recherché.
Elle a également un double objectif qui est d’assurer une meilleure coordination
possible entre participants au moindre coût en les intégrant ; et d’accroître les
performances globales de l’organisation en développant un système d’information et de
communication qui garantisse l’homogénéité au moins relative des décisions et
permettre leur convergence rapide.
Elle utilise les symboles constitués par l'ensemble des objets ou événements qui
participent aux trois composantes de la vie culturelle de l'entreprise qui tout d’abord ,les
codes , facilitant la communication et la compréhension entre les acteurs ; ensuite les
rites , motivant les participants à converger ; et enfin les histoires, destinées à exprimer
les valeurs fondamentales de l’organisation et indiquer aux membres le chemin à suivre
lorsqu’ils sont confrontés à des choix.
57
PARTIE II
58
PARTIE II : Le cadre Pratique de la culture et de la stratégie de l’entreprise
Ainsi dans cette partie, nous allons analyser, tout d’abord l’impact de la culture
sur le management stratégique des deux entreprises que nous avons choisit d’étudier ;
pour nous permettre ensuite d’en déduire, si la culture d’entreprise est vraiment un atout
stratégique pour ces derniers.
59
CHAPITRE III : L’impact de la culture sur le management stratégique des
entreprises : cas du groupe Andriantsitohaina et de Disneyland Paris.
60
Les Valeurs de la Société sont la qualité totale du service rendu et des produits
finis, leurs ambitions qui est d’évoluer au sein de la société, mais aussi au sein du
groupe par une promotion selon leurs résultats, la courtoisie et l’efficacité et enfin
l’implication des cadres par des réunions rotatives hebdomadaire.
Les Mythes qui prédominent au sein du groupe sont l’image d’un homme fort de
l’industrie malgache qu’est Andriantsitohaina, l’image de l’industrie malgache en elle-
même par sa création juste après la colonisation (une des premières usines malgache), et
l’image de l’innovation par des industries de pointes s’orientant vers de nouveaux
secteurs d’activités.
61
III.1.2.. :Disneyland Paris : (cf. annexe II-VII)
Nous avons choisit cette entreprise car nous avons eut à notre disposition une
documentation et enquête réalisées auprès de cette entreprise. Cette documentation
provient essentiellement de données Internet (moteur de recherche) .Aussi cette
entreprise d’origine américaine, met en évidence une culture internationale, par son
implantation dans plusieurs pays, ce qui nous permettra une comparaison avec la culture
d’entreprise locale.
Les valeurs de la société se définissent par La qualité totale du service rendu, par
le rêve, l’imaginaire, le spectacle, mais aussi par La courtoisie et la ponctualité des
" cast members " (toute incorrection dans ce domaine peut être source de licenciement).
Les mythes du groupe sont tout d’abord, le mythe d’origine qu’est la personne
de Walt Disney (créateur du groupe), le Disney World ,un mythe de réussite ;
L’Amérique un mythe héroïque ;et La jeunesse éternelle qu’est le mythe de
l’homme enfant.
Les Rites se démontrent par, tout d’abord, le recrutement qui est le premier rite
initiatique. Trois entretiens sont prévus pour déceler les candidats parfaitement
bilingues (voire trilingues) et ayant le profil correspondant aux valeurs du groupe. La
brochure d’accueil donne le ton : " venez jouer le rôle de votre vie. Entrez dans le
monde magique de Disney ". Le salaire d’un " cast member " débutant varie entre 6 000
et 7 000 francs bruts par mois. A cela s’ajoutent certains avantages en nature, tels que
62
20% de réduction sur les produits Disney. Ensuite vient La formation qui est le
deuxième rite initiatique. Les nouveaux " cast members " suivent un stage à l’université
Disney pendant lequel ils apprennent non seulement le nom du premier personnage de
Disney, mais également comment sourire.
Aussi pour tous les " cast members ", y compris les cadres il faut se déguiser au moins
une fois dans un personnage !
Enfin Les managers quant à eux, suivent un stage de formation aux Etats-Unis.
• Tout nouveau " cast member " reçoit une brochure de 13 pages,
qui présente tous les " interdits " qui " vont à l’encontre de l’image Disney ". Par
exemple, il est spécifié que " ni la décoloration, teinture, mèches ou balayage ne
sont autorisés " ; pour les hommes, il faut impérativement le port des chaussures
et chaussettes noires ? Ni barbe, ni moustache n’y sont admis. La taille des
ongles, et des jupes, ainsi que la dimension des boucles d’oreilles y sont
déterminées. Il est également conseillé l’utilisation d’un déodorant, et " le port
de sous vêtements appropriés pendant le temps de travail ".
Les Symboles qui émergent sont tout d’abord Mickey, le symbole majeur de ce
monde de " rêve " ; le" Disneylook " composé de l’uniforme, mais également de
toutes les recommandations des " interdits " ; Le port des badges, pour les
hôtes un badge avec les oreilles de Mickey ; pour les " cast members "avec
mention de leur prénom. Ensuite le Langage directement importé des pratiques
américaines par l’utilisation de prénom, de tutoiement ; et une forte utilisation de
l’anglais.
63
III.2.1. Groupe Andriantsitohaina :
64
revenu trop bas, qui résultent des charges qui pèsent beaucoup sur les entreprises. Dans
les pays sous-développés la couverture fiscale est faible, les activités informelles
restent très importantes, et seuls les activités formelles comme les entreprises, restent
les seules sources financières de l’Etat.
Aujourd’hui la mentalité malgache commence à évolué par l’effet de la
mondialisation, mais aussi par l’arriver sur le marché de nouvelles entreprises
étrangères (effet de la privatisation instance amorcé depuis cinq ans) telles que les
opérateurs téléphoniques ou les compagnies pétrolières, apportant avec eux leurs
propres cultures (façon de faire) internationales. Le marché a évolué techniquement ces
cinq dernières années, les malgaches, surtout dans les principales villes, commencent à
admettre une nouvelle mentalité, et se prennent aux enjeux de la compétition. Mais par
manque de moyens qu’impose cette concurrence, les compagnies nationales ne peuvent
pas suivre cet entrain, et sont obligées de resté sur leur position d’origine.
La Culture d’entreprise dans des pays comme Madagascar, surtout pour les
compagnies malgaches, restent un luxe, car imposé une façon de faire a une personne
alors qu’il n’en est lui-même pas convaincu ; est impossible a faire.
Pour conclure donc, le groupe Andriantsitohaina, laisse transparaître une culture
lié à la culture malgache qui admet des limites car beaucoup influé par la tradition. Par
contre, les cadres essentiellement issus de formation européenne, instaurent petit a petit
leur propre façon de faire, qui deviendra, à supposer, à long termes, la Culture du
Groupe.
Disneyland Paris, par contre, est une firme à l’américaine, où tout est lié au rêve
(rêve américain). La mentalité des firmes américaine reflète la culture nationale
américaine qui est de réussir à partir de rien, et où le rêve peut devenir réalité.
Disney est en effet une firme née au Etats-Unis, principalement spécialisé dans
les dessins animés, puis dans la création de parc d’attraction, Disneyland, liés à l’image
issue de ces dessins animés dont les personnages sont devenus de véritables légendes
(Mickey, Donald…). Il existe en effet plusieurs parcs Disneyland de part le monde, et
les traditions admises lors de sa création aux Etats-Unis, en sont devenues la culture
propre de la Firme. Aussi lors de l’élargissement du groupe vers d’autres pays comme la
65
France, la culture de Disneyland s’en est suivie. Tout y est comme à l’origine, la façon
de faire, les attitudes, les prestations, mais aussi la mentalité.
Grâce à leurs moyens et à l’efficacité de cette culture, la tendance des pays
développés est de créer des clones dans d’autres pays, pour que s’éternise cette réussite,
mais aussi de montrer que cette façon propre de faire, n’apporte que du succès.
Disneyland Paris laisse ainsi apparaître ces valeurs propres qu’est le rêve,
l’imaginaire et le spectacle. Elle s’apparente à un Etat dans un état, car elle à ses propre
infrastructures (Banques, Université, Dirigeants…), et où la population active
(employés) sont liés a une réglementation spécifique (sorte de Constitution).
2. Excellence stratégique :
66
.La culture d’entreprise englobe le changement et tire profit des idées
nouvelles et des occasions d’affaires.
. La structure organisationnelle s’adapte aux besoins changeants de
l’entreprise.
. L’entreprise est réceptive aux occasions d’affaires qui se présentent
dans le cadre de ses relations avec ses clients, ses fournisseurs et ses partenaires.
4. Efficacité à l’extérieur :
III.3.2 Analyse :
. Groupe Andriantsitohaina :
Le groupe Andriantsitohaina est une société regroupant plusieurs PME. Il est
spécialisé dans la production de produits sans grandes concurrences sur le marché. Ses
principaux clients sont des industries qui se fournissent en matière premières chez eux.
Dans le cadre de son effort visant à améliorer ses relations avec ses clients, a innové en
éliminant son conseil de la qualité et en le remplaçant par une réunion hebdomadaire
ouverte à tous ses employés, ses fournisseurs et ses clients. Au cours de ces réunions,
qui portent principalement sur la satisfaction de la clientèle, la qualité, la productivité et
le rendement, de nombreux employés présentent des propositions d’amélioration. La
haute direction a reconnu le besoin d’apporter des changements dans ces domaines en
vue d’améliorer la qualité des relations avec ses clients.
. Disneyland Paris :
67
Disneyland est une société qui se spécialise dans la production de loisirs, de
rêves et de détentes. Sur la liste de ses clients figurent toutes catégorie de personnes tout
confondues. La liste de ses projets englobe la satisfaction de toutes tranches d’age.
En 1985 la société était en mesure d’élargir l’étendue de ses services en offrant
des versions virtuelle de ces projets (Disneyland Paris) avant le début des travaux de
construction. Disneyland a produit des visites virtuelles de sites de projet à l’intention
de ces clients, et a reçu suffisamment d’encouragement pour établir cette activité.
Stimulée par la réussite de cette entreprise, Disneyland a ciblé des
gouvernements organisant des projets d’immobilisation qui pourrait tirer profit de cette
infrastructure. Et elle a réussit, en réalisant la visite virtuelle du futur parc. La société
devait décider de son développement stratégique devait-elle se concentrer sur ses
activités bien établies ou devrait –elle jouer sur l’innovation.
La Société a alors demander de l’aide au gouvernement français. A la suite d’un
examen formel et structuré de ses stratégies, la société décida d’approfondir ses activités
comme occupation principale tout en développant peu à peu de nouvelles activités
(Futuroscope).
Dans les Pays Développés, la culture d’entreprise reste donc une façon
d’émerger par rapport à d’autres firmes. Elle permet de se démarquer par rapport à la
concurrence de plus en plus forte, et de fidéliser une façon de faire, modifiable sous
aucun prétexte.
Si on se réfère à l’entreprise moderne on décèle une grande différence entre les
deux entreprises qui nous intéresse.
Tout d’abord sur les méthodes de management c'est-à-dire model de gestion et
de direction :
Pour le groupe Andriantsitohaina, la gestion du groupe se fait par une hiérarchie
a flux descendants, partant du Président Directeur Générale jusqu’au simple ouvrier.
Pour Disneyland, il s’agit d’un comité directeur, placer sous la tutelle d’un
conseil d’administration.
Ensuite sur les moyens mis en œuvre qui sont les infrastructures, les
disponibilités de fonds, et le personnel (formation permanentes à tous les niveaux).
Pour le groupe Andriantsitohaina, les infrastructures sont freinées par la
difficulté d’accès au crédit alors que Disneyland Paris a obtenue des appuis de la part
68
des autorités locaux (aménagement d’autoroute, de bretelle d’accès, de logement, de
gare…). Aussi la difficulté réside dans la complexité du climat politique dans des pays
comme Madagascar, ou un risque de crise économique peut émerger à tout moment.
Aussi, ils se différencient par la différence dont ils définissent leurs objectifs.
Disneyland a pour objectif d’atteindre des clients de tout horizons, c'est-à-dire qu’elle
s’installe la où il y a le plus d’affluence internationale (technopôle), alors que le groupe
Andriantsitohaina, se focalise sur le marché local.
La différence de ces deux entreprises, se définit essentiellement par ses activités.
Disneyland Paris se focalise surtout dans le service, bien qu’il produit aussi des
objets à son image (nounours, gadgets…) ; alors que le Groupe Andriantsitohaina se
concentre surtout dans la production industrielle. Il est vrai que tout les deux fournissent
des biens de consommation, mais l’un dépend de l’affluence des visiteurs, et l’autre de
la consommation de ces produits.
Les défaillances de ces sociétés se traduisent ainsi :
Pour le groupe Andriantsitohaina, des problèmes de ressources humaines se font
ressentir, en effet il apparaît une absence de formation inter entreprise, duquel
résulterait une vision globale d’efficacité des groupements d’entreprise.
Pour Disneyland Paris, le problème se définirait par la baisse d’affluence au
parc, se qui ne couvre pas les frais d’investissements colossales du groupe.
Les suggestions :
Pour le Groupe Andriantsitohaina, un encadrement pour la formation des cadres
au niveau des groupements interentreprises ; des ressources humaines à étoffer ; choisir
des sous dirigeants efficaces plus prêt des employés de tous les niveaux ; et se mettre a
l’écoute des consommateurs et des travailleurs.
Pour Disneyland, réorienter les activités principaux vers la demande des
consommateur ; c’est à dire , permettre l’innovation en investissant au minimum, car le
consommateur recherche du nouveau a tout moment.
Les objectifs :
Les principaux objectifs qui seraient un atout pour chacun d’eux seraient tout
d’abord de varier la production et les services ; améliorer la production et les services
par rapport aux données du marché (concurrence, perspective de marché nationale et
internationale) et enfin étendre la vente vers l’extérieur (amélioration qualité prix).
69
Cette analyse nous amène donc à la déduction qu’une culture d’entreprise
adaptée a notre culture est une nécessité.
Pour ce faire, il ne faut pas négliger la culture traditionnelle, car il y a des
interdits, formant des blocages. Il faut aussi, introduire petit à petit la culture nouvelle
(mondialisation) et l’adapter à la culture traditionnelle, car on entre dans une forme
qu’on entend par « acculturation » c’est-à-dire dans notre cas l’insertion d’éléments
nouveaux et d’éléments de notre culture.
Suggestions :
La Formation de cadre par des moyens connues et des moyens modernes
comme :
. Les jeux de rôles : Définition des types de chefs
. Les jeux d’entreprises : Stratégies économiques
Des Stages de formations dans des entreprises dans des entreprises tout a fait
différentes du point de vue culture et valeurs (étrangères).
Recherche de débouchés :
. Ouvrir la voie à de nouveaux produits (besoin international)
. Créer des besoins aux consommateurs (innovations)
. Leurs fournir les moyens de réaliser pleinement leurs objectifs (accès
aux crédits)
En bref, nous en déduirons que chaque entreprise, de quelle sorte qu’elle soit,
grande, petite, importante ou non, adopte une culture propre, d’amalgame de mentalité
présent en leur sein, se définissant par les mêmes valeurs et objectifs. Aussi, si elle
n’existait pas, la vision divergente des valeurs, n’entraînerait que pertes et non
rentabilité. Pour les entreprises étudiées, la culture transpose des impacts positifs sur les
résultats, puisqu’elle permet a chacun des acteurs de chaque entreprise, d’avoir un
même but : garder son image au travers de la société.
70
Ceux qui affirment que la culture d’entreprise influe dans tous les cas sur les
résultats n’avancent pas de preuves vraiment convaincantes, selon Ronald Burt. Ce
dernier démontre que tout dépend en fait du secteur d’activité et du degré de pression du
marché.
71
Pour résoudre les conflits, l’entreprise à instaurer un cercle de réunion qui
permet au dirigeants d’en déduire les sources, et d’en tirer les avantages, les emmenant
à une synergie qui pourra aider l’entreprise dans son évolution.
En conclusion, on déduira ainsi que la culture d’entreprise que développe le
groupe Andriantsitohaina, lui permet de subsisté par rapport à une concurrence acharnée
du marché, et que malgré une culture pas très bien défini, il apparaît une nécessité
d’instauration d’une culture forte, qui sera un grand atout pour le groupe.
72
sur décision des dirigeants internationaux, c'est-à-dire au niveau de la maison mère Walt
Disney Compagny.
Le marché des parcs d’attractions comme Disneyland , est un marché complexe
et dynamique à la fois ; se qui explique une concurrence faible ; mais elle impose de
gros dispositions de techniques et de moyen à la fois ; aussi il faut qu’elle reste à tout
moment rentable,pour que l’entreprise subsiste. Une culture aussi forte que celle décrite
ici est donc nécessaire car d’elle dépend la motivation des acteurs de la société pour son
maintien dans la réussite économique et sociale.
On peut donc en conclure qu’une culture d’entreprise forte lui est bénéfique.
73
managériaux. La gestion des ressources humaines se retrouve alors au premier rang
pour gérer le changement nécessaire.
74
Hampden-Turner et Trompenaars (2000) ont élaboré dans Bulding Cross-Cultural
Competence : How to create Wealth from Conflicting Values, entre autres les postulas
suivants :
75
gérer les conflits en recherchant des synergies et en créant un cadre où les forces
opposées pourront être dépassées afin d’améliorer la performance de l’entreprise.
Ainsi une fonction de contingence apparaît, et illustre la façon dont l’effet « culture »
fonctionne avec la pression du marché, mais aussi démontre une corrélation entre la
culture et la performance économique.
Cette valeur contingente est un point essentiel. Une culture d'entreprise forte
n'est ni toujours précieuse, ni toujours anecdotique. Sa valeur dépend du marché. Elle
sera, par exemple, un atout concurrentiel important dans un marché de produits de base.
En revanche, dans un secteur complexe et dynamique, elle n'aura pas d'effet sur la
performance économique.
La valeur contingente de la culture peut guider notre réflexion stratégique à cet égard.
Plus le secteur d'activité d'une société s'apparente à un marché de produits de base, plus
le rendement économique qu'elle peut espérer tirer de son investissement dans sa propre
culture est important.
Si vous fusionnez avec une autre entreprise, interrogez-vous sur son secteur d'activité.
Si elle opère dans un secteur de produits de base et qu'elle n'a pas de culture propre,
vous pourrez accroître ses performances si vous réussissez à lui instiller une culture
d'entreprise forte. Si elle en possède déjà une, vous veillerez à la préserver, parce que
ses performances dépendent partiellement de sa culture. En revanche, si la société
rachetée opère sur un marché complexe et dynamique, vous pourrez l'intégrer sans vous
préoccuper de sa culture maison.
Enfin, il faut prendre garde aux rapports de consultants basés sur un échantillon trop
restreint. Imaginez le résultat si un consultant sélectionnait, par exemple, dix sociétés de
télécommunications pour son étude de cas (parce qu'il a travaillé auparavant dans ce
secteur et a gardé de bons contacts) et un autre dix sociétés du secteur textiles ! Il s'agit
pourtant de deux projets intéressants, avec un nombre de sociétés en principe assez
important pour procéder à une étude de cas. Pourtant, nul besoin de lire leurs rapports.
Le premier secteur d'activité sélectionné est doté d'un niveau de concurrence effectif
faible. Or, comme nous l'avons souligné, une forte culture d'entreprise n'est pas un atout
sur le plan concurrentiel dans ces secteurs sophistiqués et dynamiques. Votre consultant
ne trouvera donc aucune preuve de la corrélation entre la culture de l'entreprise et ses
76
performances, et généralisera ces résultats pour en déduire que la culture maison n'a
aucun d'effet. Et, en toute bonne foi (puisqu'il a effectué une étude l'ayant amené à cette
conclusion), il conseillera à son client de ne pas gaspiller ses ressources en
institutionnalisant une forte culture d'entreprise.
Si ces rapports étaient présentés aux mêmes clients, ceux-ci seraient confrontés à des
résultats honnêtes mais parfaitement contradictoires. Ils en concluraient donc que rien
n'est joué. En réalité, ces consultants ont tiré des conclusions raisonnables dans la limite
de l'expérience sur laquelle elles sont basées. Le problème est qu'elles sont toutes les
deux erronées et simplistes, dans la mesure où elles ignorent la valeur contingente d'une
forte culture d'entreprise.
77
Comme nous l’avons démontré précédemment, la culture a une importante
impacte sur le management stratégique de l’entreprise, et ceci, aussi bien pour une
groupe internationale comme Disneyland que pour un groupement de P.M.E. implanté
dans un pays sous développé comme le groupe Andriantsitohaina.
Aussi pour que la culture apporte un bien au sein de ces entreprise, il dépendra
du leadership de chacun de ces groupes. La Culture deviendrait ainsi « l’atout
stratégique ».
CONCLUSION
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Pour conclure sur l’utilité de cette culture d’entreprise, des exemples et des avis
de professionnels semblent plus adéquats que notre expérience très limitée de la vie en
entreprise.
Un autre contexte dans lequel la gestion de la culture d’entreprise doit être prise
en considération est lors d’OPA qui consiste par la suite à la fusion de deux entreprises.
Les dirigeants ont tendance à minimiser le choc des cultures lors de tels événements.
Toute démarche d’acquisition d’une entreprise doit prévoir un audit financier et social.
On ne peut pas dire si appliquer une culture à une entreprise est une bonne ou
une mauvaise chose. Elle peut à la fois favoriser ou détériorer le climat social selon son
utilisation. La culture peut en effet être bénéfique à la mobilisation du personnel et à son
efficacité mais une culture forte et peu évolutive peut devenir une contrainte importante
puisqu’elle rend difficile tout changement. L’important est qu’elle soit partagée par
l’ensemble du personnel.
Notre étude présentée dans ce travail met en lumière l’importance des facteurs
culturels dans le processus du choix d’organisation. Elle révèle que l’esprit humain est
culturellement limité. A cet égard, la culture de l’entreprise peut alors se concevoir
comme un ensemble de frontière à la rationalité prises. Ces frontières à la rationalité qui
peuvent concerner aussi bien la manière de percevoir des phénomènes que les façons de
réagir à des situations et interviennent sur chacun des trois composants de tout
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processus de décision, pré structurent plutôt que déterminent les choix, dans la mesure
où plusieurs solutions sont toujours possibles. Elles résultent du processus
d’apprentissage et, par là même, participent à l’adaptation à long terme de l’entreprise,
notamment en grandissant la stabilité de ses structures.
Le dirigeant en tant que décideur occupe une place centrale dans le processus de
décision. Son rôle ne se limite pas à l’application des critères mathématiques de la
décision stratégique. Il est influencé par son contexte social, sa formation initiale, ses
expériences, son histoire… . De ce fait, son schéma mental ne converge pas
nécessairement avec l’idéologie dominante de son contexte social sur tous les points.
Cette divergence entre les schémas mentaux du dirigeant et les schémas mentaux
partagés pourraient donc s’expliquer par des facteurs culturels.
Par ailleurs, à travers ce travail, le dirigeant peut être optimiste relativement aux
chances du succès de ses stratégies. Cette hypothèse du biais cognitif constitue une
alternative aux hypothèses d’enracinement des dirigeants pour l’adoption de projets non
rentables.
Cette étude pourrait contribuer à une compréhension des facteurs culturels sur le
choix de management stratégique à adopter. Si on admet que seule une accumulation
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des résultats permet de détecter les tendances fiables dans le domaine des sciences de
gestion, ce champs de recherche demeure encore peu exploré.
De nouvelles études seraient nécessaires pour qu’on puisse valider les relations
constatées et préciser l’influence des différentes variables culturelles sur le choix de
Stratégie. Par ailleurs, il conviendrait d’intégrer la culture nationale du point de vue
sociale (psychologique, sociologique…), dans les modèles explicatifs du choix de mode
d’entrée sur des marchés étrangers.
ANNEXE 1
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ORGANIGRAMME du GROUPE ANDRIANTSITOHAINA
PDG
Charles Andriantsitohaina
Administrateur Délégué
Naina Andriantsitohaina
Secrétaire de direction
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BIBLIOGRAPHIE
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_ Spineux A. : Université Catholique de Louvain, « Management Humain »
_ M.Thévenet : 1992, Editions Liaisons ; « Impliquer les personnes dans
l’entreprise ».
84
« La Culture d’Entreprise : Un atout stratégique dans le Management
Comparaison de deux entreprises :
Disneyland Paris et le Groupe Andriantsitohaina Madagascar. »
REMERCIEMENTS Page 2
SOMMAIRE Page 3
INTRODUCTION Page 5
85
PARTIE II : Le cadre Pratique de la culture et de la stratégie de l’entreprise :
Page 58
CONCLUSION Page 79
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE.
TABLE DES MATIERES
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