Vous êtes sur la page 1sur 3

La société Transversale Yoff Tonghor est une SARL au capital de 8,5 millions de francs dirigée par

Jean sylvain Audibert, jeune émigré qui a séjourné pendant 15 ans en France. Il a trouvé le créneau des
eaux filtrées purifiées inoccupé lors de sa rentrée au pays en 2004. Après une courte phase test cette
même année à Thiès, pour voir comment les gens se comportaient avec les sachets d’eau de 10F et de
25F, il revient à Dakar et crée en février 2005 la société Transversale Yoff Tonghor qui démarre ses
activités 4 mois plus tard. Elle produit et commercialise marque la SI BELLE.

Mr Audibert directeur général de la société vous demande de l’assister en étudiant le marché des eaux
filtrées et purifiés.

Question 1 : Analysez le marché des eaux filtrées et purifiées

Question 2 : Quels sont les forces et les faiblesses de SI BELLE sur ce marché

ANNEXE 1 : UN MARCHE EMERGENT

Le marché des eaux filtrées et purifiées conditionnées en petits sachets de 250 à 500 millilitres est
relativement nouveaux au sénégal. C’est un marché émergent où opèrent déjà cinq sociétés

A côté du marché des eaux minérales qui est pleine croissance, commence à émerger un autre, appelé
à connaître à court et moyen terme un développement similaire : il s’agit des eaux filtrées et purifiées.
A l’heure actuelle, le créneau est occupé par cinq sociétés. Il y a d’abord la Société Transversale Yoff
Tonghor qui commercialise la marque SI BELLE. La deuxième structure est Afrique Vision qui a mis
sur le marché la marque PURETE. La troisième société qui existe est Afrijus qui produit la marque
NDOKH. La quatrième structure à intervenir sur le marché est Conel qui commercialise la marque
O’CLAIRE. La dernière est Man Na qui produit la marque OASIS.

L’opportunité d’affaires qui sous-tend l’occupation de ce créneau est commune à toutes ces sociétés. Il
s’agit de mettre à la disposition des consommateurs sénégalais une eau potable saine.

Jean Sylvain Audibert le directeur de la Société Transversale Yoff Tonghor est le pionnier en la
matière. Cet émigré sénégalais qui a séjourné pendant 15 ans en France, a trouvé le créneau inoccupé
lors de sa rentrée au pays en 2004. C’est alors qu’il a procédé à un petit test à Thiès au mois d’avril
2004 pour voir comment les gens se comportaient avec les sachets de d’eau de 10 et 25 francs. Cela
s’est révélé concluant. Mais il installa finalement sa structure, une société à responsabilité limitée
(SARL) au capital de 8,5 millions de francs, à Dakar. La raison de cette implantation nous signale- t-il
est que « l’eau de Dakar est meilleure pour le traitement ».

La premiére année, la STYT a réalisé un chiffre d’affaire de 100 millions Cfa.

Le démarrage des activités de la société a finalement eu lieu en février 2005. Mais le début de la
production réelle n’a été effectif qu’en juin 2005 nous précise Mr Audibert. Le procédé de traitement
est simple. Toutes les Sociétés utilisent l’eau de la Sénégalaise Des Eaux (SDE) qu’elles filtrent et
purifient. Selon Mr Audibert, l’ultraviolet est utilisé pour la purification de l’eau.

Le Directeur de la Société productrice de la marque SI BELLE affirme que 10000 litres d’eau sont
traité par jour. Il nous révèle même que sa société a dépassé son marché. Le coût initial de
l’investissement est de 40 millions sur fonds propres car explique –t-il, « on s’est adressé au système
au système bancaire sans trop de succès ; on nous demandait de faire notre preuve d’abord ». Malgré
le défaut d’appui des banques, la société transversale Yoff Tonghor est en plein développement. Ses
responsables nous révèlent que leur investissement n’est pas encore terminé. Ils sont ainsi entrain de
chercher de nouveaux équipements pour traiter 2 à 3 fois la production actuelle, toujours par le biais
de l’autofinancement.

Que dire du respect des normes d’hygiène ? Sur ce point, les propos de Mr Audibert sont rassurants. Il
avance que sa société bénéficie d’un agrément du ministère de la santé et tous les six mois, « le
laboratoire de l’Université cheikh Anta Diop fait des prélèvements et transmet les résultats au service
d’Hygiène ». Toujours selon nos interlocuteurs, tous les trois mois, le service d’hygiène vient regarder
les conditions de propreté des locaux.

ANNEXE 2 : DES PRODUITS DESTINES AUX BAS REVENUS

Trois types de sachets d’eau en plastique sont mis en vente sur le marché par les sociétés
productrices : un sachet de 250 millilitres, un autre de 400 millilitres et un troisième de 500 millilitres.
Les prix conseillés sont de 25 francs pour le premier et 50 francs pour les deux derniers. Lors des
événements religieux comme les magals (cérémonies religieuses), les prix ont tendance à augmenter
nous signale le directeur de la société productrice de SI BELLE. Mais en dehors de ces manifestations,
les pris sont en général respectés par les détaillants.

La clientèle visée est essentiellement celle à bas revenus. D’ailleurs, Mr Audibert nous révèle que la
plus forte demande est enregistrée au niveau de la banlieue. Pour autant, sa société ne se contente pas
seulement de cette catégorie de clientèle puisque par extension la clientèle haut de gamme est visée, et
lancement de SI BELLE GAZEUSE est imminent. Les responsables de cette société justifient leur
stratégie par le fait que la marque SI BELLE «est un produit de proximité, une eau de table ». Pour
atteindre leur cible, les promoteurs de SI BELLE s’appuient sur des distributeurs qu’ils placent dans
des zones définies. Ces derniers assurent ensuite le suivi et l’approvisionnement jusque dans les
boutiques de quartier. Apparemment, il semble que les autres sociétés productrices d’eau purifiée en
sachet utilisent les mêmes circuits de distribution puisqu’on retrouve leurs produits dans toutes les
boutiques de quartiers.

En terme de chiffre d’affaires, Mr Audibert prévoit de réaliser à court terme c’est-à-dire d’ici deux
ans, entre 250 et 350 millions de francs CFA. Le potentiel du marché des eaux filtrées et purifiées est
estimé à 2 milliards de francs CFA.

Les ventes de SI BELLE de Janvier 2006 à Novembre 2006 en millions de francs

Mois janvier Févrie Mars Avril Mai Juin juillet Août Sept. Octobre Nov.
r

Vente 12 14 16 20 21 23 22 19 14 18 24
s

ANNEXE 3 : HYGIENIQUES MAIS… FACTEURS DE POLLUTION

Il est aujourd’hui indéniable que les sachets d’eau filtrée et purifiée sont entrain de rendre d’énormes
services aux populations démunies, notamment en matière d’hygiène. Il ont permis ainsi de réduire
considérablement la vente des sachets d’eau à 10 francs qui sont conditionnés dans des conditions
d’hygiène douteuses. Néanmoins, force est de reconnaître que les sachets en plastique demeurent
l’une des principales sources de pollution de l’environnement au Sénégal ; Malgré les exhortations à
«garder notre pays propre» inscrites sur les emballages, les consommateurs continuent de jeter par
terre les sachets après usage. Or, ils ne sont pas biodégradables…

Vous aimerez peut-être aussi