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CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)

(ENCG / ESI)

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE

EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Lundi 18 mai 2015 - de 8 h à 12 h


_______________
Le sujet comprend 10 pages

SOUS EPREUVE1 : MANAEMENT-GESTION


Dossier 1 : management
Document 1 : Fiche technique de l’entreprise
Document 2 : Le marché de l’eau embouteillée
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Document 3 : Comment sont exploitées les eaux minérales au Maroc ?
Document 4 : Eaux minérales ; 8 marques locales et une
consommation qui a triplé en 5 ans

Dossier 2 : Gestion

Document 1 : Opérations comptables

SOUS EPREUVE1 : ECONOMIE- DROIT


Dossier 1 : économie
Document 1 : L’échange international est-il bon pour la croissance ?
Document 2 : L’intégration du Sud dans l’économie mondiale et le
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développement humain
Document 3 : Les accords de libre-échange ou le plat de spaghettis
Document 4 : Statistiques du commerce extérieur du Maroc

Dossier 2 : droit
Document 1 : Extrait du Dahir des obligations et contrats DOC

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm de large.

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SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

La société « les Eaux Minérales d’Oulmès » est une entreprise marocaine spécialisée dans la
production et la commercialisation des eaux en bouteilles destinées à la consommation humaines
sous toutes ses formes. Leader incontesté du marché de l’eau, avec une offre complète et
diversifiée, les Eaux Minérales d’Oulmès, réalise l’ensemble des activités de la chaîne de valeur
: captage, production et embouteillage.

La société est une filiale du groupe HOLMARCOM, l’un des plus grands groupes familiaux au
Maroc qui opère dans plusieurs métiers comme l’industrie, le négoce et la distribution,
l’assurance et le courtage, l’immobilier ainsi que d’autres activités à forte valeur ajoutée.

Oulmès voit le jour le 7 mars 1933, grâce à l’impulsion de son fondateur Abdelkader Bensalah,
un homme visionnaire, animé par de fortes convictions. La concession d’exploitation est
accordée dans un rayon de 30 km autour du point géodésique d’Oulmès, un territoire riche d’où
jaillissent de nombreuses sources. A l’époque, seule la source Lalla Haya est alors exploitée
(Oulmès). L’eau de la source Sidi Ali Chérif ne fera son apparition sur le marché qu’en 1978.

En 2003, la société conclut un contrat de franchise avec Pepsico pour l’embouteillage et la


distribution des boissons gazeuses de la marque Pepsi, Mirinda et 7up. Cependant cette politique
sera vite remise en cause puisque 7 ans plus tard, elle décide de vendre ses actifs immobilisés
liés à cette activité pour se recentrer sur son Core business, à savoir l’eau.

En effet, plusieurs discours politiques nationaux et internationaux commençaient à insister sur


les effets négatifs du soda sur la santé publique. A ce titre, La société Les Eaux Minérales
d’Oulmès ne pouvait logiquement développer deux activités parallèles, l’une basée sur les vertus
thérapeutiques de l’eau et l’autre sur les sodas avec les effets néfastes que les nutritionnistes lui
prêtent.

Dans le cadre d’une stratégie d’élargissement de son offre, d’autres marques sont
commercialisées : l’eau de table Bahia à partir de 2001 et Aïn Atlas en 2008. Ces produits, plus
accessibles, correspondent mieux aux réalités économiques du pays et aux attentes des
consommateurs.

Actuellement, la société se veut et entend rester le leader de l’eau au Maroc. Partant de cet
objectif, la société s’est donnée pour mission l’amélioration du bien-être des consommateurs en
les hydratants sainement. La réalisation de cette mission s’articule autour de la production
d’eaux de qualité, qu’elles soient minérales naturelles, de sources ou de table.

Le développement du capital humain des Eaux Minérales d’Oulmès est placé au cœur de la
stratégie de la Direction Générale.
La politique des Ressources Humaines s’articule autour de cinq valeurs fédératrices (Fidélité,
Innovation, Engagement, Respect, Solidarité) qui expriment les convictions et l’engagement
dans l’amélioration continue de la situation professionnelle des effectifs ainsi que son
engagement dans le développement durable.

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Dossier 1 : Management

Consciente des contraintes du marché de l’eau embouteillée du faite de l’intensification de la


concurrence et des opportunités que celui-ci peut offrir avec l’accroissement de la demande, la
direction de la société est préoccupée par la pertinence de ses choix stratégiques.

A partir des données fournies en introduction et en annexes et de vos connaissances


personnelles, répondez aux questions suivantes :

1. Caractériser le marché de l’eau embouteillée au Maroc (demande, offre et


environnement)
2. Identifier les finalités de la société les eaux minérales d’Oulmès
3. Caractériser la position concurrentielle de la société les eaux minérales d’Oulmès et
préciser ses atouts
4. Caractériser la stratégie concurrentielle de la société et montrer sa pertinence eu égard
aux caractéristiques de son environnement et de ses ressources et compétences.

Document 1 : Fiche technique de l’entreprise

Raison sociale : OULMES ; Forme juridique : société anonyme ; Siège social : Z.I Bouskoura 20
180. Casablanca ; Capital social : 198 000 000 DH (en 2014) ; Chiffre d'Affaires : 1 350 360 648
DH (en 2014) ; Effectif permanent : 567 (en 2012).

Marques de l’entreprise:
Eau minérale naturelle : Sidi Ali, Ain Atlas ;
Eau minérale naturelle gazeuse : Oulmès ;
Eau de table : Bahia.

Sites de production :
Usine de Tarmilate : Construite en 1950, l’usine de Tarmilate est une référence industrielle dans
le marché des eaux embouteillées. Aujourd’hui l’usine compte sept lignes d’embouteillage en
PET et deux lignes d’embouteillage verre. L’usine de Tarmilate est ISO 9001 version 2008, ISO
22000 version 2005, ISO 14001 version 2004. 7 lignes PET, 2 lignes Verre, 1 ligne canette,
Des formats 20, 25, 33, 50, 75, 100, 150 et 500

Usine de Bouskoura : Construite en 1999, l’usine de Bouskoura assure essentiellement la


fabrication de préformes. Les Eaux Minérales d’Oulmès y a développé également une nouvelle
unité de production pour l’embouteillage de la nouvelle eau de table « Bahia »1.5L, 5L et Bahia
19 L en bombonnes pour fontaines réfrigérantes. L’usine de Bouskoura est certifiée ISO 9001
version 2008, ISO 22000 version 2005, ISO 14001 version 2004

Usine de Tan Tan : Créée en 2011, l’usine de Tan Tan est la dernière née des usines des Eaux
Minérales D’Oulmès.
Réseau de distribution
Avec une flotte logistique composée de plus de 450 véhicules, approvisionnant au quotidien une
dizaine de milliers de points de vente, les produits des Eaux Minérales d’Oulmès sont présents
partout au Maroc et accessibles à la majorité des consommateurs. Pour renforcer ce maillage
géographique sur le territoire national et garantir une haute qualité de ses services, la distribution
représente un réel avantage compétitif pour les Eaux Minérales d’Oulmès. Les Eaux minérales
d’Oulmes s’appuie sur un ERP très puissant associé au HHT. De la production au stockage, en
passant par la manutention, le transport et la mise sur le marché, l’optimisation des flux et la

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maitrise de la chaîne logistique constitue un facteur clé de valorisation et de différenciation au
service de la performance et de la satisfaction de nos clients et partenaires.

Politique de Recherche et Développement


La politique R&D des Eaux Minérales d’Oulmès repose sur des principes essentiels en phase
avec son identité et son histoire: création de valeur, innovation continue, Qualité, sécurité
alimentaire, force de proposition, adaptation permanente. Les équipes de chercheurs et
d’ingénieurs des Eaux Minérales d’Oulmès démontrent au quotidien leurs aptitudes à imaginer
des solutions innovantes de l’idée jusqu’à son implémentation sur le terrain. En favorisant le
partage des connaissances et en développant des programmes de recherches aux multiples
champs d’application (protection de l’environnement, innovations produits, amélioration des
process…), les Eaux Minérales d’Oulmès renforce chaque jour sa position d’acteur de référence
sur le marché des eaux embouteillées au Maroc.

Source : D’après www.leseauxmineralesdoulmes.ma

Document 2 : Le marché de l’eau embouteillée

Classification des eaux propres à la consommation humaine

On distingue quatre catégories d’eaux propres à la consommation humaine :

• L’eau minérale naturelle (plate et gazeuse). Au sens de l’article 67 la loi 10-95 sur l’Eau :
- « Les eaux minérales naturelles plates » sont des eaux naturelles d’intérêt médical, qui
indemnes de nocivité, peuvent être utilisées comme agents thérapeutiques en raison de
leur degré de chaleur et des caractéristiques de leur teneur en calcium, en gaz et en
matières radioactives ».
- « Les eaux minérales naturelles gazeuses »sont des eaux naturelles d’intérêt médical
gazeuses dont la teneur en gaz peut être augmentée par addition de gaz prélevé
exclusivement au griffon de la source ».

• L’eau de source
Selon l’article 73 la loi 10-95 sur l’Eau : « Les eaux dites de source sont des eaux naturelles
potables provenant de résurgences ».

• L’eau de table
Selon l’article 73 la loi 10-95 sur l’Eau : « Les eaux dites de table sont des eaux potables
provenant des réseaux publics d’approvisionnement d’eau de boissons. Ces eaux peuvent subir
des traitements supplémentaires agréés par l’administration ».

• L’eau du réseau public

Principaux intervenants du marché des eaux

Intervenants locaux
Le marché de l’eau en bouteille au Maroc est un marché assez étroit, concentré difficile à
pénétrer de par les investissements lourds à engager et la complexité des réseaux de distribution.
La concurrence de plus en plus rude ce qui pousse les opérateurs locaux à diversifier leurs
produits afin de se différencier les uns des autres.

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Intervenants étrangers
Le marché national accueille également des eaux étrangères, importées pour l’essentiel de
France.

Source : Extrait du dossier d’information relatif à l’émission de billet de trésorerie en 2013

Document 3 : Comment sont exploitées les eaux minérales au Maroc ?

Oulmès, Sidi Ali, Sidi Harazem, Aïn Saïss et Aïn Soltane... Ces eaux viennent directement des
entrailles de la terre. Parmi celles-ci, trois seulement détiennent l’appellation tant convoitée
d’eau minérale. Il s’agit de Sidi Harazem, la première eau exploitée au Maroc, dès 1965, Sidi Ali
et Oulmès, toutes deux exploitées par la Société des eaux minérales d’Oulmès, propriété de la
famille Bensaleh. Aïn Saïss, lancée par Danone en 2002, ainsi que Aïn Soltane, lancée sur le
marché marocain en mars dernier par Ynna Holding, avec un investissement de près de 150
MDH, ne sont que des eaux de source. La différence réside dans la teneur en sels minéraux et
oligo-éléments de ces eaux. Si les eaux souterraines marocaines sont connues pour leur
minéralité, l’appellation «eau minérale» n’est pas accordée d’office, comme le précise le
ministère de la santé. «C’est le Comité du thermalisme du ministère qui décide, après de
nombreuses études, d’accorder ou non cette appellation à l’eau commercialisée. Ces études sont
essentiellement d’ordre thérapeutique et visent à démontrer les bienfaits réels de cette eau»,
explique une source autorisée. Cette difficulté est à l’image du parcours du combattant que doit
suivre l’investisseur pour obtenir les premières autorisations d’exploitation.

Les autorisations doivent porter le sceau de plusieurs administrations. Intérieur, Santé,


Agriculture, Eau et communes doivent valider et approuver les dossiers techniques,
environnemental et socio-économique. La première étape pour obtenir une autorisation
d’exploitation concédée d’une source d’eau au Maroc consiste, pour le demandeur d’autorisation
d’exploitation, à procéder, durant une année, à des analyses auprès d’un laboratoire agréé. Dans
le cas où cette année d’analyse détermine la potabilité des eaux, c’est une seconde bataille que
l’investisseur doit livrer, cette fois-ci auprès de l’Agence du bassin hydraulique dont dépend la
source. Un dossier technique détaillant l’investissement global, les installations industrielles
ainsi que l’impact économique, est déposé. A ceci s’ajoute une étude d’impact environnemental,
très importante, mais également d’impact socio-économique prenant en compte la structure de la
localité ou commune rurale concernée.

L’administration fixe par la suite la durée de l’autorisation, les mesures à prendre par
l’attributaire de l’autorisation pour éviter la dégradation des eaux qu’il utilise soit pour le
prélèvement soit pour le déversement, le montant et les modalités de paiement de la redevance,
les conditions d’exploitation, de prolongation ou de renouvellement éventuel de l’autorisation.
L’investisseur paie en redevances et droits l’équivalent de 5 % de son chiffre d’affaires.

Source : Fadoua Ghannam, la vie économique du 30- 09- 2007

Document 4 : Eaux minérales : 8 marques locales et une consommation qui a triplé en 5 ans

Le marché des eaux embouteillées est en pleine croissance. Durant ces deux dernières années, la
demande est passée de 300 à 450 millions de litres, soit une consommation moyenne de 15 litres
par habitant et par an. Selon un opérateur, cela représente le triple de la consommation moyenne
enregistrée il y a 5 ans. Cette hausse est due, selon les professionnels du secteur, à la multiplicité
des marques et, sous l’effet de la concurrence, le produit s’est démocratisé eu égard à des prix
devenus plus abordables.

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Les perspectives de développement de ce marché, estiment les professionnels, sont prometteuses
et ceci pour plusieurs raisons, notamment le changement des habitudes de consommation, le
changement de style de vie ainsi que le développement du réseau de distribution. De plus, la
consommation individuelle est encore très faible.

D’une valeur de 1,5 milliard de DH, selon un embouteilleur, le marché reste dominé par les eaux
plates qui représentent 91% de la consommation, dont 70% d’eaux minérales, contre 9% pour les
eaux gazeuses. La segmentation est cependant plus large que cela. Le catalogue comprend en
effet les eaux minérales naturelles plates, les eaux minérales naturelles gazeuses, les eaux de
source et les eaux de table. L’essentiel de l’offre est produit par les sociétés locales. Le reste est
importé, essentiellement de France par la société Drinks (Vittel et Contrex, des eaux minérales
naturelles) et par Foods & Goods (Evian- eau minérale naturelle plate- et San Peligrino -eau
gazeuse).

Bien que difficile d’établir avec certitude le classement des acteurs, la société des Eaux
minérales d’Oulmès revendique 70% du marché grâce avec quatre marques leaders dans leurs
segments. La deuxième place du secteur est attribuée à Sotherma (eaux minérales naturelles Sidi
Harazem et Aïn Saïss) qui détiendrait 23% du marché. Coca Cola international vient en troisième
position et avec 4% de parts de marché à travers ses marques Ciel, Bonaqua et Aquarius. Le reste
est réparti entre les Eaux minérales Al Karama, filiale du groupe Chaâbi, le dernier arrivé dans le
secteur, avec une seule marque, l’eau de source Aïn Soltane, et les importations.

Pour se différencier, les opérateurs jouent la carte de la diversification des contenances. Outre la
bouteille classique de 1,5 litre, presque tous ont mis sur le marché des contenances spécifiques
aux enfants, soit le 33 cl, et le 75 cl destiné aux sportifs. Par ailleurs, plusieurs marques ont lancé
le bidon de 5 litres pour une consommation familiale.

La bataille se fait aussi au niveau de la diversification des produits. Sotherma et Les Eaux
minérales d’Oulmès ont ainsi lancé, en 2005, le concept des eaux aromatisées avec des parfums
pêche, orange et fraise. Coca Cola International se positionne sur cette niche avec Aquarius.
A l’exception de Sidi Ali, 10% plus chère, les opérateurs se sont à peu près alignés sur les
mêmes prix. Pour les eaux naturelles et de source, la bouteille de 1,5 l est vendue à 5 DH, et la
demi-litre à 3,50 DH. Le prix du format familial de 5 litres varie entre 14 DH (Aïn Soltane) et 9
DH (Bahia).
Les eaux minérales importées coûtent, quant à elles, plus cher. La ventilation des ventes
communiquées par les importateurs laisse apparaître que 90% du chiffre d’affaires est réalisé
dans le segment CHR (café, hôtel, restaurant) et 10% seulement dans la grande distribution.

Source : Aziza Belouas, La Vie économique du 05-05-2011

Dossier 2 : Gestion

Au cours du mois de décembre 2014, l’entreprise a effectué un certain nombre d’opérations.


L’entreprise est soumise à la TVA au taux normal.

On vus basant sur l’annexe 1 vous répondez aux questions ci-dessus :

1. Présenter les factures n° VGD 17647, n° FA031114 et n° M 2376


2. Passer les écritures comptables relatives à l’ensemble des ces opérations
3. Calculer et comptabiliser les dotations aux amortissements de l’exercice relatives
aux machines MR245 et MR385
4. Régulariser la cession de la machine MR245
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Document 1 : Opérations comptables

04/12/2014 : Livraison à la grande surface ACIMA, facture n° VGD 17647


Eau minérale naturelle : 45 000 DH HT
Eau minérale gazeuse : 15 000 DH HT
Eau de table : 10 000 DH HT
Remise 2% sur le montant Brut HT. Règlement à 60 jours fin de mois.

15/12/2014 : Reçu la facture n° FA031114 du fournisseur Superplast, relative à la livraison de


résine de PET utilisée pour fabriquer les bouteilles vides. La facture comprend une remise de 2
%. Le transport est à la charge du fournisseur. Net à payer TTC: 529 200 DH. Le règlement
aura lieu dans 30 jours fin de mois.

20/12/2014 : Cession de la machine MR245 au prix de 110 000 DH. Cette dernière a été
acquise le 05/07/2009 à de 250 000 DH est amortie en linéaire sur 10 ans.
Le jour même, elle a été remplacée par la machine MR385 plus performante acquise dans les
conditions suivantes : (facture M 2376)
Prix catalogue: 336 000 DH TTC ;
Remise de 2 % sur le prix catalogue de la machine ;
Escompte de 1% sur le net commercial ;
Frais de transport et d’installation : 3 600 DH HT ;
La machine MR385 est amortie en linéaire sur une durée d’usage de 10 ans.

25/12/2014 : Reçu et réglé par chèque n° 316, la facture de NMN communication, opérateur
d’affichage publicitaire : 320 000 DH HT.

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SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE- DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

À partir de vos connaissances et de la documentation fournie en annexe, on vous demande de


répondre aux questions ci-dessus :

1. Définir les termes suivants : balance commerciale, accord de libre échange, indice de
développement humain.
2. Calculer et commenter le taux de couverture pour 2013.
3. Analyser la structure du commerce extérieur du Maroc.
4. En quoi le commerce extérieur constitue-t-il un moteur de la croissance économique du
Maroc ?
5. Le Maroc doit il renoncer à la politique des accords de libre échange ?

Document 1 : L’échange international est-il bon pour la croissance ?


L’échange international présente trois avantages principaux : il favorise la spécialisation, élargit
les marchés et donne accès aux techniques.

La spécialisation est un avantage mis en avant par Ricardo si le libre-échange est respecté. Elle
permet à chacun d’utiliser au mieux son travail, en l’affectant aux productions les plus efficaces
du pays.

L’élargissement des marchés est un avantage très important pour les activités où existent des
économies d’échelle. A défaut, des biens comme les grands avions ne peuvent voir le jour sans
un marché mondial. Cet effet est d’autant plus important que le marché intérieur est étroit.
D’autre part, avec l’ouverture du marché, les entreprises bénéficient d’un plus grands choix
d’équipements, mieux adaptés à leurs besoins, et les consommateurs de possibilités élargies.
Tout aussi important est l’échange de techniques. Cette possibilité d’obtenir des techniques
d’autres pays explique en grande partie que les pays en développement récent aient connu des
taux de croissance nettement plus élevé que ceux de l’Angleterre ou des Etats-Unis au même
stade de leur développement et aient ainsi pu les rattraper en partie.
Source : Arnaud Parienty, Alternatives économiques n° 206, Septembre 2002

Document 2 : L’intégration du Sud dans l’économie mondiale et le développement humain

Sur un échantillon de 107 pays en développement étudié entre 1990 et 2010, environ 87 %
peuvent être considérés comme mondialement intégrés : leur part du commerce dans la
production a augmenté, ils disposent de nombreux partenaires commerciaux de premier ordre et
conservent une part du commerce dans la production élevée en comparaison avec des pays aux
revenus similaires.

À l’inverse, tous les pays en développement dont l’IDH a le plus progressé en comparaison avec
leurs homologues entre 1990 et 2012 (au moins 45 dans le présent échantillon) se sont mieux
intégrés à l’économie mondiale au cours des vingt dernières années : l’augmentation moyenne
de leur part du commerce dans la production est d’environ 13 points de pourcentage supérieure
à celle enregistrée par le groupe de pays en développement dont la hausse de l’IDH reste
modeste.
Source : Rapport sur le développement humain 2013(PNUD)

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Document 3 : Les accords de libre-échange ou le plat de spaghettis

Le Maroc, champion du libre-échange ? Assurément, si l’on s’en tient aux traités commerciaux
signés aux quatre coins de la planète. Hormis ceux passés avec l’Union européenne (UE) et
l’Association européenne de libre-échange (AELE), le Maroc compte à ce jour six accords
bilatéraux pour commercer en liberté. ( …)

Sur les quinze dernières années, la croissance des importations en provenance des pays
partenaires, hors AELE et UE, est, en moyenne, plus importante que celle du total des
importations. Seules les importations chinoises font mieux. Mais ces mêmes ALE ont permis aux
exportateurs (pour l’essentiel l’industrie des textiles, de l’agroalimentaire, de la chimie et
parachimie) de préserver leurs maigres parts de marché. Malgré les chiffres, plutôt roses, de
l’amélioration des taux de couverture avec nos partenaires, ces accords n’ont pas, pour autant,
réduit notre déficit commercial.

( …) Cette frénésie d’ALE pose pourtant un problème. Aujourd’hui, nos entreprises se débattent
avec une multitude d’accords. Ce qu’elles déplorent c’est le syndrome du «bol de spaghettis».
Un syndrome nommé ainsi par Jagdish Bhagwati, un économiste néolibéral, ancien conseiller au
GATT. En gros, ces ALE forment des bulles commerciales sur la base de conditions
préférentielles entre partenaires, avec comme conséquence de compliquer à terme les échanges
internationaux.

A première vue, les accords de libre-échange permettent aux entreprises de réduire les coûts sans
générer de charges supplémentaires. Ce n’est pas aussi simple. Le nombre croissant d’accords de
libre-échange complique leur application pour les entreprises. Il en résulte des coûts de
transaction et d’information. Il n’est donc pas étonnant que les entreprises utilisent les accords de
libre-échange seulement de manière limitée.

Trois autres raisons qui expliquent cela : premièrement, l’ignorance de l’existence d’un accord et
la méconnaissance des avantages qu’il procure ; deuxièmement, des coûts de transaction
supérieurs à l’utilité résultant de l’accord de libre-échange, ce qui s’explique principalement par
les différences au niveau des règles d’origine, ce dernier point constituant la troisième raison.

Les règles d’origine préférentielles constituent le cœur des accords de libre-échange. Elles
définissent si un produit qui n’est pas fabriqué intégralement au Maroc ou dans le pays partenaire
y a été suffisamment ouvré ou transformé pour bénéficier d’un accès préférentiel au marché.
L’exportateur est donc confronté à une multitude de règles différentes. Le «plat de spaghettis»
génère des coûts administratifs et peut dissuader des entreprises de choisir la chaîne de création
de valeur la plus efficiente de peur de perdre leur traitement préférentiel.
Source : Larabi Jaïdi. La Vie économique du 29- 03-2013

Document 4 : Statistiques du commerce extérieur du Maroc

Tableau 1 : balance commerciale 2009-2013


2008 2009 2010 2011 2012 2013
Transactions globales 481782 377002 447546 532764 571834 564605
Part dans le PIB en % 69,9% 51,5% 58,6% 66,4% 69% 64,6%
Importations 326042 263982 297963 357770 386949 379920
Exportations 155740 113020 149583 174994 184885 184685
Solde -170302 -150962 -143380 -182776 -202064 -195 235
Taux de couverture 47,8% 42,8% 50,2% 48,9% 47,8%
Source : office des changes, Rapport annuel du Commerce extérieur du Maroc, 2013

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Graphique 1 : contribution des ALE au déficit commercial

Tableau 2 : Contribution des composantes de la demande à la croissance du PIB

TCAM (en %) Contribution


Agrégats
1999-2005 2006-2011 1999-2005 2006-2011
Consommation finale 3,1 5 2,4 3,8
FBCF 6,2 6,5 1,6 2
Exportations de B et S 8,1 4,2 2,4 1,4
Importations de B et S 7 6,1 -2,3 -2,7
PIB 3,8 4,9 3,8 4,9
TCAM : taux de croissance annuel moyen
Source : rapport économique et financier 2012

DOSSIER 2 : DROIT

Monsieur BERDAI, demeurant à Kenitra, est propriétaire d'un immeuble situé dans la périphérie
urbaine et construit sur un terrain de trois hectares dont il est également propriétaire.
Monsieur BERDAI, aujourd'hui âgé de 80 ans, décide de vendre ce bien pour s’installer dans
une zone plus proche du centre ville ; il passe une annonce dans un quotidien local.

Un acquéreur, Monsieur LAKHAL, demeurant également à Kenitra, se présente dès la parution


de l'annonce. Il a appris, de source officielle fiable, qu'une zone industrielle desservie par une
voie expresse va être aménagée dans le quartier où se situe le bien de Monsieur BERDAI. Par
ailleurs, il sait que l'aménagement de cette zone se terminera au plus tard fin 2016 et que d'ores
et déjà très peu de terrains bâtis, aussi bien placés que celui de Monsieur BERDAI, restent à
vendre.

Cependant, Monsieur LAKHAL ne révèle aucune de ces informations au vendeur ; il prétend, au


contraire, qu'un terrain et une construction hors de la ville présentent peu de valeur et qu'ils se
dévalueront au fil du temps.

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Les arguments de Monsieur LAKHAL paraissent très solides et sincères. Le vendeur, pressé de
régler cette affaire, fait entière confiance à Monsieur LAKHAL. Les parties concluent un contrat
le 2 septembre 2013 pour un prix de vente de 1800 000 Dirhams.

Après avoir pris connaissance du cas ci-après, répondez aux questions suivantes : (les réponses
doivent être justifiées et appuyées par un raisonnement juridique)

QUESTIONS :
1. Qualifier le contrat conclu entre Monsieur BERDAI et monsieur LAKHAL
2. Vérifier les conditions de validité de ce contrat
3. Quelles sont les responsabilités des parties contractantes?

Quelques mois plus tard, en février 2014, l'acquéreur revend l'ensemble (immeuble et terrain)
pour une valeur de 3 200 000 DH.
Monsieur BERDAI est informé de cette vente par un de ses amis, qui a été très surpris en
apprenant le montant du contrat de vente conclu le 2 septembre 2013.
Monsieur BERDAI estime avoir perdu beaucoup d'argent. Il souhaiterait remettre en cause le
contrat de vente conclu avec Monsieur LAKHAL.

QUESTIONS :
Après avoir pris connaissance du cas et de l’extrait du DOC ci après, répondez aux questions
suivantes : (les réponses doivent être justifiées et appuyées par un raisonnement juridique)

4. Sur quels principes juridiques Monsieur BERDAI pourrait-il fonder une action juridique
dans le but de défendre ses intérêts ?
5. De quels moyens juridiques dispose la défense de Monsieur BERDAI ?
6. Devant quel tribunal Monsieur BERDAI doit il ester en justice ?

Document 1 : Extrait du Dahir des obligations et contrats DOC


Article 39 : Est annulable le consentement donné par erreur, surpris par dol, ou extorqué par
violence.
Article 40 :L'erreur de droit donne ouverture à la rescision de l'obligation :
1° Lorsqu'elle est la cause unique ou principale;
2° Lorsqu'elle est excusable.
Article 41 : L'erreur peut donner ouverture à rescision, lorsqu'elle tombe sur l'identité ou sur
l'espèce, ou bien sur la qualité de l'objet qui a été la cause déterminante du consentement.

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CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)
(ENCG / ESI)
https://animacours.com
FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE
OPTION SCIENTIFIQUE

COORIGE INDICATIF DE L’EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE (50 P)


Dossier 1 : Management (30 P)
1. Caractériser le marché de l’eau embouteillée au Maroc (demande, offre et environnement)
(12 P)
Composante du opportunités menaces
marché
Demande (4 P) - Demande en forte croissance : - Demande faible : 15 litres par
consommation qui a triplé en 5 ans habitant et par an
- Demande variée : particuliers et - Demande saisonnière
professionnels (cafés, restaurants)
- De nombreux facteurs de
segmentation (revenu, âge,
circonstances de consommation,)
Offre (4 P) - Concurrents locaux peu nombreux Arrivée de nouveaux concurrents
en raison des fortes barrières à
l’entrée
- chaque producteur développe un
positionnement spécifique en vue
d’éviter la concurrence frontale
- Part de marché réduite des
importations
- Pluralités des circuits de distribution
Environnement
(4 P)
- Sociologique Evolution des modes de vie favorable Conflits avec les populations voisines
au secteur aux sources au sujet de l’accès à
l’eau

- Ecologique Risque de surexploitation d’une


ressource naturelle épuisable
Risque de dégradation des
écosystèmes du à la diminution du
débit de l’eau
- légal
Forte réglementation : barrière à Forte réglementation : source de
l’entrée, protection des appellations surcoûts (TIC, redevances)

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2. Identifier les finalités de la société les eaux minérales d’Oulmès (6 p)

Finalités économiques Croissance


(3 p) Rentabilité
Préserver la position du leader du marché
Responsabilité sociale de l’entreprise l’amélioration du bien-être des consommateurs en les
(3 p) hydratants sainement
L’amélioration continue de la situation professionnelle
des salariés
Engagement dans le développement durable.

3. Caractériser la position concurrentielle de la société les eaux minérales d’Oulmès et


préciser ses atouts (6 p)
Position concurrentielle : la société des Eaux minérales d’Oulmès revendique 70% du marché grâce
avec quatre marques leaders dans leurs segments. (2 p)

Atouts de l’Ese : (4 p)
- Contrôle de source d’eau de haute qualité
- Forte notoriété
- Gamme large et équilibrée
- Entreprise pionnière en matière de recherche et développement
- Chaine de valeur intégrée
- Organisation logistique performante

4. Caractériser la stratégie concurrentielle de la société et montrer sa pertinence eu égard aux


caractéristiques de son environnement et de ses ressources et compétences. (6 p)

Stratégie concurrentielle : différenciation tout en maintenant un écart de prix raisonnable (10% plus
chère) avec les concurrents (2 p)

Axes de différenciation : (2 p)

- L’origine de l’eau qui en détermine les caractéristiques


- Innovation au niveau des emballages
- Lancement de nouveaux produits
- RSE

La différenciation permet d’éviter une guerre de prix notamment en raison de la structure


oligopolistique du marché.
Elle répond également à l’hétérogénéité de la demande. (2 p)

La différenciation permet à l’Ese de conserver sa position de leader par la mobilisation de ses


ressources et compétences : valorisation des sources de l’eau qu’elle contrôle, mise à profit de son
savoir faire et de ses ressources matérielles de hautes qualités et des ses ressources humaines
hautement qualifiés, exploitation de son image de leader et d’entreprise citoyenne. (2 p)

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Dossier 2 : Gestion (20 p)

1. Présenter les factures n° VGD 17647, n° FA031114 et n° M 2376 (3 p)

(1 p)
sidi Ali Doit
facture n° VGD 17647 ACIMA

Eau minérale naturelle 45000


Eau minérale gazeuse 15 000
Eau de table 10000
TOTAL BRUT 70000
Remise 2% 1400
Net commercial 68600
TVA20% 13720
NAPTTC 82320

(1 p)
Superplast DOIT
facture n° FA031114 SIDI ALI
Montant brut 450000
Remise 2% 9000
Net commercial 441000
TVA20% 88200
NAPTTC 529200

(1 p)
facture M 2376 SIDI ALI
Montant brut 280000
Remise 2% 5600
Net commercial 274400
Escompte1% 2744
Net financier 271656
Transport et istallation 3600
Total HT 275256
TVA 20% 55051,2
NAP TTC 330307,2

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2. Passer les écritures comptables relatives à l’ensemble des ces opérations (10 p)

02/12 (2 p)
3425 Clients, EAR 82 320
7121 Ventes de B produits au Maroc 68 600
4455 Etat, TVA facturée 13 720
15/12 (2 p)
6121 Achats de M et F consommables 441 000
34552 Etat, TVA récupérable/ch 88 200
4411 Fournisseurs 529 200
20/12 (2 p)
3481 Créances sur cession d’immobilisations 110 000
7513 PC des immobilisations corp 110000
20/12 (2 p)
2332 Matériel et outillage 278 000
34551 Etat TVA récupérable / immob 55 051,20
5141 Banque 330 307,20
7386 Escompte obtenu 2 744
25/12 (2 p)
61 Publicité, publications et RP 320 000
34552 Etat, TVA récupérable/ch 64 000
5141 Banque 384 000

3. Calculer et comptabiliser les dotations aux amortissements de l’exercice relatives aux


machines MR245 et MR385 (4 p)
Machine Calcul Montant
Machine MR245 250 000 *10% 25 000
Machine MR245 384 000 *10% * 1/12 3 200
TOTAL 28 200 (2 p)

31/12 (2 p)
6193 DEA des immob corp 28 200
2832 Amortissements des Matériels et outillages 28 200

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4. Régulariser la cession de la machine MR245 (3 p)

Date d’acquisition : 05/07/2009


Date de la cession : 20/12/2014
Durée de conservation : 5ans et 6 mois
Cumul d’amortissement = 250 000 *10% * 5,5= 137 500
VNA = VE – Σ Amrt = 250 000 – 137 500 = 112 500 (1 p)

31/12 (2 p)
2832 Amortissements des Matériels et outillages 137 500
6513 V NA des immob corp cédées 112 500
2332 Matériels et outillages 250 000

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SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE- DROIT (50 p)

Dossier 1 : ECONOMIE (30 p)

1. Définir les termes suivants : balance commerciale, accord de libre échange, indice de
développement humain. (6 p)

- Balance commerciale : état statistique qui regroupe l’ensemble des échanges de biens entre
un pays et le reste du monde (2 p)
- Accord de libre échange : convention entre deux ou plusieurs pays qui instaure la libre
circulation des biens et services réalisés dans un pays membre de la convention entre les
pays signataires. (2 p)
- Indice de développement : indicateur statistique élaboré par le PNUD en vue de mesurer et de
comparer le niveau de développement humain entre pays. Il s’agit d’une moyenne
arithmétique simple de trois variables à savoir, le revenu par habitant, le taux de scolarisation,
et l’espérance de vie à la naissance. (2 p)

2. Calculer et commenter le taux de couverture pour 2013. (6 p)

Taux de couverture = (2 p)
Pour 2013 : = 48,61% (2 p)

Les recettes générées par les exportations ne permettent de financer que 48,61% de la valeur
des importations. Le pays doit trouver d’autres sources des devises pour financer l’autre
moitié de ses achats à l’étranger. (2 p)

3. Analyser la structure du commerce extérieur du Maroc. (6 p)

Groupe de produits Importations en % Exportation


Alimentations, boissons et tabacs 9,4 18,1
Energies et lubrifiants 26,9 5
Produits bruts 4,7 9,6
Demi-produits 21,1 24,4
Produits finis d’équipement 21,2 17,3
Produits finis de consommation 17 25,6
Total 100 100
(BONUS 1P pour la calcul des pourcentages)
Par catégorie de produits, les principales importations du Maroc sont : les produits énergétiques, les
biens d’équipements, les demis produits et enfin les produits finis de consommations.
Le Maroc est fortement dépendant de l’extérieur en matière énergétique, la part des biens
d’équipement s’explique par l’effort soutenu en matière d’investissement public et privé. La part des
demi -produits renseigne sur le contenu élevé en importation des produits exportés. (2 p)

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S’agissant des exportations, on s’aperçoit que le Maroc n’est plus un pays exportateurs de MP
agricole et minérales. La part des produits bruts n’est plus que 9,6% et celle des produits agricoles de
18%. Le Maroc exporte davantage de produits finis de consommations, des produits semi finis et
même des produits d’équipement. (2 p)
Le Maroc est déficitaire pour toutes les catégories de produits, mais ce déficit est le plus grave pour
les produits énergétiques et pour les biens d’équipement. (2 P)
4. En quoi le commerce extérieur constitue-t-il un moteur de la croissance économique du
Maroc ? (6P)
L’analyse par composante de la demande montre que le commerce extérieur contribue négativement
à la croissance du pays. En effet, sur la période 2006-2011, la contribution des exportations se situe
à 1,4% alors que celle des importations se chiffre à -2,7% ; soit une contribution négative des
échanges extérieurs de -1,3 %. (2P)
Cependant cette mesure comptable demeure insuffisante pour cerner l’ensemble des effets du
commerce extérieur sur la croissance. En effet, les importations contribuent aussi à la croissance par
la diffusion du progrès technique et l’amélioration de la productivité qui en résulte. L’ouverture
permet aussi une meilleure allocation des ressources à travers la spécialisation. Enfin, l’ouverture
commerciale est souvent synonyme d’attraction des IDE dont l’effet sur la croissance est évident.
(4P)
5. Le Maroc doit il renoncer à la politique des accords de libre échange ? (6P)
Certes le Maroc ne profite pas pleinement des accords de libre échange qu’il signé mais cela ne veut
pas dire pour autant qu’il doit les dénoncer. En effet, nul ne peut nier que la croissance du commerce
bilatéral consécutive à la conclusion des ALE est souvent déséquilibrée au profit des partenaires du
Maroc. (2P)
Cependant, on constate que les ALE n’expliquent que moins du tiers déficit commercial du pays.
Ces accords ne peuvent être tenus pour seul responsable de la situation du commerce extérieur du
Maroc. D’autres facteurs contribuent à la dégradation du solde commercial comme la faiblesse de
l’offre exportable, la forte concentration des exportations sur un nombre réduit de produits et
marchés. (2P)
Ceci dit, le gain potentiel des dits accords demeure important ; d’où l’intérêt d’une stratégie
nationale pour promouvoir les exportations de façon générale et en vue de tirer profit des avantages
des ALE en particulier. L’Etat et le secteur privé doivent œuvrer ensemble pour lever les obstacles
qui empêchent les entreprises de bénéficier des avantages des ALE (règles d’origine, barrières non
tarifaires, …) (2P)

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DOSSIER 2 : DROIT (20 P)
1. Qualifier le contrat conclu entre Monsieur BERDAI et monsieur LAKHAL (2P)
Contrat de vente d’un bien immeuble
Vendeur : M. BERDAI
Acheteur : M. LAKHAL
2. Vérifier les conditions de validité de ce contrat (4P)
Les conditions de validité du contrat sont :
- La capacité des parties
- Le consentement des parties
- L’objet licite, certain et réel
- la cause licite et légitime

Toutes ces conditions sont réunies : Les deux parties sont majeures et capables ; elles se sont mis
d’accord sur le prix du bien qui est licite réel et certain (ensemble immobilier). La cause du contrat
est également légale et légitime : déménagement pour le vendeur et possession d’un bien immeuble
pour l’acheteur.

3. Quelles sont les responsabilités des parties contractantes? (2P)


Responsabilité du vendeur : livraison de la chose vendue dans les conditions définies par le contrat
Responsabilité de l’acheteur : paiement du prix conformément aux modalités contractuelles

4. Sur quels principes juridiques Monsieur BERDAI pourrait-il fonder une action judiciaire
dans le but de défendre ses intérêts ? (2P)
Monsieur BERDAI pourrait fonder une action judiciaire sur l’erreur qui constitue un vice du
consentement. En effet, au moment de la conclusion du contrat M. BERDAI n’était pas informé de la
valeur réelle de son bien.

5. De quels moyens juridiques dispose la défense de Monsieur BERDAI ? (6P)


La défense de Monsieur BERDAI peut invoquer l’écart entre le prix de vente du bien par M.
BERDAI (1800 000 DH) et celui de la revente par M. LAKHAL après quelques mois (3 200 000
DH). Cet écart (1 400 000 DH soit 77%) ne peut être expliqué par des événements postérieurs à la
conclusion du contrat de vente initial mais par l’insuffisance du prix de vente par M. BERDAI. La
valeur du bien correspond donc au prix de la revente et non au prix initial. M. BERDAI n’aurai pas
accepté de conclure le contrat s’il était en connaissance de la valeur de son bien. Son consentement
est donc vicié.
6. Devant quel tribunal Monsieur BERDAI doit il ester en justice ? (4P)
L’action en justice doit être soumise au tribunal de première instance de Kenitra.
Compétence matérielle : Il s’agit d’une affaire civile (vente de bien immeuble conclue par deux
particuliers).
Compétence territoriale : domicile du défendeur (M. LAKHAL)

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CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)
(ECOLES NATIONALES DE COMMERCE ET DE GESTION)

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE

EPREUVE :L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Lundi 16 mai 2016 - de 8 h à 12 h


_______________
Le sujet comprend 10 pages

SOUS EPREUVE1 Page 1- page 5


MANAGEMENT-
GESTION
Annexe 1.1 : Evolutions du marché des télécommunications Page 1- page 4
Dossier 1 : management Annexe 1.2 :La structure du marché des télécommunications au Maroc en
2015
Annexe 1.3 :Maroc Telecom / ANRT: pourquoi ça coince?
Annexe 1.4 :Maroc Telecom une entreprise internationale
Dossier 2 : Gestion Annexe 2.1 :Quelques opérations comptables de Maroc Telecom page 5

SOUS EPREUVE Page 6 - page 9


ECONOMIE- DROIT
Document 1 : PIB et Revenu par tête (Base 1998) Page 6- page 8
Document 2 : Revenu national brut disponible
Document 3 :Revenus des ménages au Maroc
Dossier 1 : économie Document 4 : Evolution du coefficient budgétaire alimentaire
Document 5 :Les coefficients budgétaires des ménages marocains et
français
Document 6 : La consommation des Marocains se transforme
Document 7 : Evolution mensuelle de l’Indice des prix à la consommation
(IPC)
Dossier 2 : droit Annexe 1 : Courriel du 2 mars 2016 page 9
Annexe 2 : Courriel du 12 mars 2016

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm

0
SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

Itissalat AI-Maghrib (IAM), également appelé Maroc Telecom, est une société anonyme à
Directoire et Conseil de Surveillance, née en 1998 de la scission de l’Office National des Postes
et Télécommunications (ONPT). Privatisée partiellement à partir de 2001, elle devient une filiale
du groupe français Vivendi, puis à partir de 2014, une filiale de l’opérateur émirati Etisalat.
Maroc Telecom est l’opérateur historique et, à ce jour, le premier opérateur global de
télécommunications au Maroc. Son chiffre d’affaires par activité se répartit comme suit :

 téléphonie mobile (70,2%) : 18,2 millions de clients au Maroc à fin 2014, répartis entre
clients titulaires d'une carte prépayée (16,7 millions) et abonnés postpayés (1,5 million).
A fin 2014, le groupe détenait 13 000 stations de base ;
 téléphonie fixe et Internet (29,8%) : prestations de téléphonie fixe (1,5 million de lignes
installées au Maroc à fin 2014), d'interconnexion, de transmission de données et d'accès
à Internet (984 000 abonnés au Maroc). A fin 2013, le réseau totalisait 40 000 km de
câbles à fibre optique urbains et interurbains.

La commercialisation des services et produits est assurée au travers d'un réseau de 407 agences
en propre, de plus de 71 000 points de vente agréés par le groupe (buralistes, commerces de
proximité, etc.) et de canaux de distribution indépendants.

En s’appuyant sur sa position de leader des télécommunications au Maroc et sa forte capacité


d’anticipation, Maroc Telecom étend son savoir-faire et son expertise à l’international.

Fort de son expérience réussie depuis 2001 avec Mauritel, l’opérateur historique de Mauritanie,
Maroc Telecom a pris des participations majoritaires dans les opérateurs historiques ONATEL
au Burkina Faso en décembre 2006, Gabon Telecom au Gabon en février 2007 et SOTELMA au
Mali en juillet 2009.

Maroc Telecom place les enjeux de Développement Durable au cœur de sa stratégie. Opérateur
majeur de télécommunications en Afrique, son ambition est de faciliter l'accès aux Nouvelles
Technologies de l’information et de la Communication (NTIC) aussi bien au Maroc que dans
l’ensemble des pays d’implantation de ses filiales.
La politique de développement durable de Maroc Telecom est construite autour de plusieurs
engagements pour répondre à 4 priorités majeures :
- Réduire la fracture numérique et assurer une large diffusion des NTIC ;
- Contribuer au développement économique et social ;
- Agir pour le bien-être des populations ;
- Agir en entreprise responsable.

L’étude est composée de 2 dossiers :


Dossier 1 : Management
Dossier 2 : Gestion

1
Dossier 1 : Management

Sollicitant votre expertise en management stratégique Maroc Telecom vous soumet ce dossier
afin de le traiter d’une manière concise et précise.

A partir de la présentation générale de l’entreprise,des annexes et de vos connaissances


personnelles, répondez aux questions suivantes :

1. Identifier les grandes tendances qui ont caractérisé le marché des télécommunications en
précisant si elles représentent des opportunités ou des menaces pour Maroc Telecom.
2. Expliquer les impacts sur la position concurrentielle de Maroc Telecom du partage de
ses infrastructures avec les opérateurs concurrents.
3. Quel est l’intérêt pour Maroc Telecom de mettre au cœur de sa stratégie les enjeux de
développement durable ?
4. Quels sont les avantages de la stratégie d’internationalisation de Maroc Telecom et
quelles en sont les limites ?

Annexe 1.1 : Evolutions du marché des Télécommunications

2
Décembre Décembre Evolution
2014 2015
Revenu moyen d’une minute de communication 0,32 0,27 - 16%
Mobile (en DHHT/minute)

Source :www.anrt.ma

Annexe1.2 : La structure du marché des télécommunications au Maroc en 2015

Parts de marché (Décembre 2015) : MAROC MEDIT WANA


TELECOM ELECOM CORPORATE
du parc des abonnés au service fixe 71,24% 2,03% 26,73%
du parc des abonnés au service mobile 42,48% 31,89% 25,63%
du parc Internet global 52,76% 25,48% 21,76%

Source : www.anrt.ma

Annexe1.3 :Maroc Telecom / ANRT: pourquoi ça coince?

Encore une fois, l’Agence de régulation des télécoms a ordonné à l’opérateur Maroc
Telecom de revoir ses offres techniques et tarifaires de dégroupage de la boucle locale.
Pourquoi ça bloque ?

Si, pour l’Agence nationale de règlementation des télécoms (ANRT), Maroc Telecom a enfin fait
une « proposition raisonnable » pour le partage de ses infrastructures avec les autres opérateurs
de téléphonie, elle n’est pas pour autant épargnée par l’agence de régulation des télécoms. Dans
une décision rendue publique, mardi 13 janvier 2016, elle demande à l’opérateur historique de
revoir les modalités techniques et tarifaires de dégroupage de la boucle et de la sous-boucle
locale.
L’Agence de régulation des télécoms exige que « les tarifs d’accès à la sous boucle locale soient
revus à la baisse » à l’instar des pratiques internationales en Europe ou en Tunisie. « Le coût de
la sous boucle doit, de ce fait, être inférieur au coût de la boucle locale qui actuellement de 73
dirhams hors taxe », explique l’ANRT.

3
Le dégroupage de la boucle locale, qu’est-ce que c’est ?

Selon l’ANRT, le dégroupage de la boucle ou sous-boucle locale correspond à un processus qui


permet aux opérateurs concurrents (Méditel et Inwi principalement) « d’accéder aux lignes
téléphoniques en cuivre de l’opérateur détenant une boucle locale (Maroc Telecom) », en louant
auprès de ce dernier, tout ou partie d’une ligne téléphonique et proposer ainsi ses propres
services à ses clients.
Autrement dit, « avec le dégroupage, le client aura le choix de souscrire à n’importe quel
opérateur pour son service ADSL ou son service de téléphonie fixe via une ligne téléphonique de
Maroc Telecom», explique à Telquel.ma Sami Idahmed, ancien ingénieur télécom à Maroc
Telecom, travaillant aujourd’hui pour Belgacom, opérateur belge.
Selon une source proche du dossier contactée par Telquel, la réticence de l’opérateur historique
s’explique : « Certes, Maroc Telecom gagne en louant ses infrastructures mais il gagne plus en
gardant le monopole dans ce secteur. Donc la société voudra gagner du temps dans l’exécution
des demandes venant des nouveaux opérateurs, le temps de maintenir un peu plus son monopole
», détaille-t-il.
Source :www.telquel.ma

Annexe1.4 :MarocTelecom une entreprise internationale

En 2013, le parc mobile des filiales atteint près de 16 millions de clients, en hausse de près de
30% par rapport à 2012, caractérisé principalement par la très forte croissance du parc au Mali
(+48,1%), une forte croissance au Gabon (+33,9%) ainsi qu’une croissance de près de 19,9% au
Burkina Faso et de 7,4% en Mauritanie.

Source : Rapport d’activité et de développement durable

4
Dossier 2 : Gestion

Dans le département comptable de Maroc Telecom, où vous avez effectué un stage d’observation
de quelques jours, les opérations décrites dans l’annexe 2.1, ont particulièrement attiré votre
attention.

A partir des données de l’annexe 2.1 vous répondez aux questions ci-dessous :

1. Enregistrer au journal la facture n° 14 143 199.


2. Compléter le décompte et enregistrer au journal la facture n° IAM4567.
3. Calculer et enregistrer la dotation aux amortissements de l’exercice 2015du
mobilieracquis le 17 mai 2015.
4. Quelle serait la valeur nette comptable (VNA) de ce mobilier à :
- fin décembre 2017
- fin avril 2025
5. Dans l’hypothèse où ce mobilier sera vendu fin mai 2020 pour 200 000 DH, quel résultat
l’entreprise réalisera sur cette cession ?

Annexe 2.1 :Quelques opérations comptables de Maroc Telecom

12 avril 2015 - Adressé au client Mustapha Bouchta la facture n° 14143199 relative à sa


consommation de téléphone et d’Internet du mois de mars 2015 : Montant TTC à payer avant le
20 avril 2015 : 285 DH.

17 mai 2015 - Reçu la facture n° IAM4567 du fournisseur MAROC BUREAU relative à


l’acquisition de divers meubles. Le décompte de la facture se présente comme suit :

(A reproduire sur la copie)

Montant brut ……………..


Remise 5%
Net commercial
Escompte de règlement 2%
Net financier 465 500,00
TVA 20%
NAP TTC
Règlement par chèque bancaire sous huitaine

Le mobilier acheté a une durée de vie de 10 ans.

5
SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexe, répondez aux questions
ci-dessus :

1. Après avoir défini la notion du « Revenu National Brut Disponible (RNBD) par tête »,
préciser les principales causes de son évolution au Maroc entre 1998 et 2010.
2. Identifier et expliquer les grandes tendances de la consommation des ménages au Maroc.
3. Qu’est-ce que l'IPC ? Dans quel objectif il est calculé périodiquement par le Haut-
Commissariat au Plan (HCP) ?
4. Quels sont les effets attendus de l’évolution du RNBD par tête et de l’IPC sur la
consommation des ménages ?

Document 1: PIB et Revenu par tête (Base 1998)

Source : HCP
Document 2: Revenu national brut disponible

Le Revenu national brut disponible : le PIB ne correspond pas au total du revenu, il faut
tenir compte du fait qu'une partie va être versée ou reçue de l'extérieur sous forme de
revenus (salaires et revenus de la propriété et de l'entreprise) et de transferts courants. La
correction du PIB de ces flux aboutit au revenu national brut disponible (RNBD). Celui-
ci constitue, par conséquent, le revenu global de la nation obtenu par la somme du PIB et
des revenus nets reçus de l'extérieur. Le RNBD est affecté à la consommation finale
nationale et à l'épargne nationale.
Source : HCP

6
Document 3 : Revenus des ménages au Maroc

Les résultats de l’enquête sur les revenus des ménages ont été dévoilés hier lors d’un séminaire
organisé par Ahmed Lahlimi Alami, Haut-commissaire au plan. Une enquête présentée comme
un travail lourd qui a nécessité près de quatre ans pour aboutir. La préparation de cette enquête a
démarré en 2005. Selon les premiers résultats, le revenu moyen mensuel par ménage s’élève à
5.308 DH. Dans les villes, il est plus important puisqu’il atteint 6.124 DH alors que dans le
monde rural, il est à peine de 3.954 DH. Il est à préciser que 50% des ménages urbains ont un
revenu supérieur à 4.030 DH par mois. De même, 50% des ménages ruraux ont un revenu
mensuel de plus de 2.633 DH. Selon le HCP, le revenu moyen du ménage urbain est 1,55 fois
plus élevé que celui du rural. En allant dans les détails, l’enquête montre que le niveau de revenu
des ménages varie selon plusieurs déterminants. Le niveau d’instruction arrive en tête. En effet,
le revenu mensuel atteint 13.033 DH quand le chef de ménage a fait des études supérieures,
6.975 DH s’il s’est limité au secondaire et à peine 4.356 DH pour les sans niveau scolaire. L’âge
est également important. Les ménages où le chef a entre 15 et 24 ans ont le plus faible revenu
mensuel moyen. A contrario, ce sont ceux dont l’âge varie de 45 à 59 ans qui gagnent 5.826 DH
par mois. Le sexe du chef de ménage entre également en ligne de compte. Ainsi, les familles
dirigées par les hommes ont des revenus plus élevés que celles dirigées par les femmes (5.579
DH pour les hommes et 3.942 DH pour les femmes). La structure des revenus des ménages n’est
pas en reste. Ces revenus proviennent en grande partie du travail salarié (39%) et des activités
indépendantes non agricoles (24%). Les sources de revenu des ménages diffèrent entre les
milieux urbain et rural. Ainsi, en ville, les salaires et les revenus des entreprises individuelles
non agricoles constituent les principales sources de revenus (73%). En milieu rural, ce sont les
activités agricoles qui génèrent le plus de revenus pour les ménages. Au niveau de la structure de
la dépense, l’étude de 2008 a mis en valeur quelques changements. Ainsi, le poids de
l’alimentaire a baissé au profit de nouveaux postes de dépense. «Les transports et les
communications» est devenu le troisième poste de dépense avec une progression de 112%,
passant de 617 DH à 1.311 DH.

Source : L’économiste du 01/07/2009

Document 4 : Evolution du coefficient budgétaire alimentaire

Source : HCP

7
N.B : Le coefficient budgétaire alimentaire est le rapport de la dépense consacrée à la
consommation des denrées alimentaires à la dépense totale de la consommation des ménages.

Document 5 : Les coefficients budgétaires des ménages marocains et français

Grands groupes de biens et services Maroc France


Alimentation 40,6% 15,5%
Logement 20,3% 16,2%
Vêtement 3,4% 7,8%
Santé 7,2% 3,6%
Transport 8,8% 15,7%
Communications 2,8% 3,6%
Enseignement 2,7% 0,7%
Culture et loisirs 1,7% 9%
Autres dépenses 12,5% 27,9%
Total 100% 100%

Source : Alaoui Samir - www.bsi-economics.org

Document 6 : La consommation des Marocains se transforme

Le développement économique qu’a connu le Maroc depuis plus d’un demi-siècle a entraîné un
changement considérable de la consommation des ménages. Les Marocains consomment plus,
mais aussi autrement. Certaines dépenses ont pris une place importante (la santé, le logement),
tandis que d’autres ont vu leur part reculer dans le budget des ménages (l’alimentation). En
théorie, les ménages satisfont d’abord leurs besoins primaires, puis les besoins moins essentiels,
et ainsi de suite, jusqu’au superflu. C’est dans cet esprit que le statisticien Ernst Engel a formulé
des lois statistiques censées mettre en évidence la hiérarchie des besoins des consommateurs. La
plus célèbre de ces lois énonce que la part des dépenses d’alimentation recule lorsque le revenu
s’accroît. C’est bien cette évolution qui est constatée au Maroc sur une longue période. La
justification de l’énoncé d’Engel est intuitive : chaque individu ne possède qu’un estomac et il ne
peut donc accroître indéfiniment les quantités qu’il ingère. C’est pourquoi, quand ses ressources
augmentent, il consacre de préférence son surplus de revenu à d’autres postes(…).

Source : Larbi Jaidi - La vieco 8 Novembre 2010

Document 7 : Evolution mensuelle de l’Indice des prix à la consommation (IPC)

Source : HCP

8
Dossier 2 : Droit

A l’occasion de son 18ème anniversaire Yassir Hamdi a reçu de son père un cadeau sous forme
d’un virement sur son compte bancaire de 7 000 DH.

Yassir attendait avec impatience ce cadeau car il a reçu depuis quelques jours un courriel de son
ami Hamza Slaoui où ce dernier s’engage à lui vendre le scooter que lui-même a reçu comme
cadeau pour son 16ème anniversaire, il y a juste un an (Annexe 1).

Le 12 mars 2016, Yassir répond enfin à l’offre de son ami Hamza en lui envoyant le courriel
présenté dans l’annexe 2.

Le 25 mars 2016, Yassir se présente chez son ami Hamza pour payer le prix convenu et
récupérer le scooter. A sa grande surprise, il apprend que Hamza est interné dansune clinique où
il se soigne de plusieurs fractures, à la suite d’un grave accident où le scooter a été
irrémédiablement abîmé.

Répondez aux questions suivantes :

1. Qualifier le contrat de ce cas d’espèce.


2. Déterminer la date à laquelle le contrat est définitivement formé. Justifier.
3. Examiner les conditions de validité de ce contrat. Conclure.
4. Dans l’hypothèse où ce contrat est valide, Hamza peut-il exiger de son ami Yassir le
paiement du prix convenu ? Justifier.

Annexe 1 : Courriel du 2 mars 2016

De : hamza-slaoui@gmail.com 2 mars 2016


A : Yassir Hamdi
Bonjour,

A la suite de quoi je m’engage, moi Hamza Slaoui, de te vendre mon scooter « Scooter 50cc
Beat Box Gris Foncé CY50T-6 » pour la somme de 6 000 DH. En contrepartie, tu as
jusqu’au 2 avril 2016 pour indiquer si tu souhaites l’acquérir.

Annexe 2 : Courriel du 12 mars 2016

De : Yassir Hamdi<yassirhamdi@gmail.com> 12 mars 2016


A : hamza-slaoui@gmail.com
Mon cher Hamza,
Enfin, papa a effectué le virement dont je t’ai parlé la dernière fois au téléphone. J’achète
donc ton scooter au prix convenu.
….

9
Royaume du Maroc
Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation des
Cadres

PRESIDENCE DU CNAEM 2017

CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE
EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT
https://animacours.com/
Lundi 15 mai 2017 - de 8 h à 12 h
_______________
Le sujet comprend 12 pages

SOUS EPREUVE1 Page 1- page 5


MANAEMENT-GESTION
Annexe 1.1 : Présence de AKWA Group et AFRIQUIA GAZ sur la chaîne Page 1- page 4
Dossier 1 : management de valeur du GPL
Annexe 1.2 : Les principales caractéristiques de l’environnement de
Afriquia Gaz
Annexe 1.3 : Orientations stratégiques de AFRIQUIA GAZ
Annexe 2.1 : Données sur la cession du camion C1 page 5
Dossier 2 : Gestion
Annexe A : Extrait du plan d’amortissement de quelques immobilisations
de la société Afriquia Gaz
SOUS EPREUVE Page 6 - page 10
ECONOMIE- DROIT

Dossier 1 : économie Annexe 1.1 : Le facteur travail Page 6- page 9


Annexe 1.2 : Le facteur capital
Dossier 2 : droit Annexe 2.1 : Les faits page 10
Annexe 2.1 : Le Droit

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm
AVERTISSEMENT
Si un candidat est amené à repérer ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il le signalera
sur sa copie et devra poursuivre sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il a
été amené à prendre.
-

https://animacours.com/ 0
SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

Afriquia Gaz est une société anonyme au capital social de 343 750 000 MAD. Filiale du groupe
marocain Akwa Group, Afriquia Gaz est le Leader marocain de la distribution de gaz de pétrole
liquéfié (GPL), butane et propane. Son offre est destinée à satisfaire aussi bien les besoins
domestiques que professionnels.

Après son introduction en bourse en 1999, Afriquia Gaz a poursuivi son développement en
absorbant, en 2005, Tissir Gaz. Deux autres acquisitions ont été effectuées depuis 2010 à ce
jour : La première est celle de la marque National Gaz créée en 1973 à Oujda, et qui s’est
développée en même temps que la campagne nationale de butanisation. Elle représente
aujourd’hui 30% du marché de l’oriental. La seconde est la marque Butafric, largement
distribuée à Tanger, Tétouan et Région.

Avec une capacité de stockage propre de près de 75 000 T, Afriquia Gaz remplit dans ses 4
centres emplisseurs pour son compte et celui de ses confrères environ 800 000 T/an. Ces centres
d’emplissage sont approvisionnés par des importations qui transitent par trois terminaux répartis
sur le territoire national (Agadir, Jorf Lasfar et Mohammedia).

S’inscrivant dans la nouvelle politique énergétique nationale visant à développer l’autonomie


d’approvisionnement du pays en énergie, l’opérateur a mené un projet d’extension à Jorf Lasfar
qui a porté sa capacité de stockage à 24 000T.

Avec un parc de 21 millions de bouteilles, son réseau de distribution est constitué de 180
dépositaires répartis sur tout le royaume et qui distribuent environ 1 Million de Tonnes de GPL
par an grâce à une flotte de camions de plus de 1 300 véhicules.

Enfin, dans le cadre d’une vision qui érige la satisfaction du client en priorité, Afriquia Gaz
commercialise cinq marques : Afriquia Gaz, Tissir Gaz, Campingaz, Ultragaz et National Gaz.
La société a par ailleurs confirmé cette vision d’excellence avec la certification ISO 9001 version
2000 et en adoptant un système de management intégré qui place l’hygiène, la sécurité et
l’environnement au cœur de ses préoccupations, ce qui lui a permis d’obtenir la certification
QHSE.

L’étude est composée de 2 dossiers :

Dossier 1 : Management
Dossier 2 : Gestion

https://animacours.com/ 1
Dossier 1 : Management

Afriquia Gaz fait appel à vos savoirs et savoir-faire en management stratégique et vous soumet
ce dossier que vous devez traiter avec concision et précision.

A partir de la présentation générale de l’entreprise, des annexes et de vos connaissances


personnelles, répondez aux questions suivantes :

1. Identifiez et décrivez les métiers de la société Afriquia Gaz.


2. Analysez le microenvironnement de la société Afriquia Gaz en termes d’opportunités et
de menaces/contraintes.
3. Compte tenu des caractéristiques de son environnement, quels sont les grands défis
stratégiques que la société Afriquia Gaz doit relever ?
4. Que pensez-vous de la pertinence des choix stratégiques adoptés par Afriquia Gaz ?
Annexe 1.1 : Présence de AKWA Group et AFRIQUIA GAZ sur la chaîne de valeur du
GPL

L’activité emplissage est fortement corrélée à l’activité distribution de GPL conditionné. A ce


titre, Afriquia Gaz, dans le cadre de la distribution de GPL conditionné, fait appel à trois types de
centres emplisseurs :
▪ Les centres d’emplissage propres à Afriquia Gaz (situés à Marrakech, Mohammedia, Jorf
Lasfar et Beni Mellal) ;
▪ Les centres d’emplissage détenus en participation ou entrant dans le périmètre de AKWA
Group (MAGHREB GAZ, AB GAZ, TADLA GAZ, SALAM GAZ et GAZAFRIC) ;
▪ Les centres emplisseurs d’autres sociétés.
Le choix de l’un de ces trois modes d’emplissage dépend principalement de la localisation
géographique des centres et de leur proximité avec le lieu de distribution et de l’optimisation de
la supply chain. Les centres emplisseurs détenus en propre interviennent essentiellement pour le
compte de Afriquia Gaz, mais également pour le compte d’autres distributeurs de GPL
conditionné. L’activité distribution de GPL constitue le principal de métier de Afriquia Gaz et
représente, à fin 2014, 71,5% du chiffre d’affaires total soit 3 188 M MAD. Afriquia Gaz dispose
d’un panel de produits complet et propose du GPL en vrac et du GPL conditionné (Butane B3,
Butane B6, Butane B12 et Propane P34).
Source : http://www.ammc.ma/

https://animacours.com/ 2
Annexe 1.2 : Les principales caractéristiques de l’environnement de Afriquia Gaz

Le marché de la distribution de GPL est concurrentiel. Toutefois il convient de souligner que


l’entrée de nouveaux acteurs sur le marché national du conditionné est peu probable en raison de
l’importance de l’investissement de départ. Ainsi, les coûts des installations élevés et le réseau
de distribution existant, couvrant presque la totalité du territoire marocain, constituent des
barrières à l’entrée. Sur le marché du vrac, AFRIQUIA GAZ est liée par des contrats.
L’évolution récente du marché fait apparaître clairement une tendance haussière de la
consommation nationale de GPL conditionné. L’élément remarquable dans ce segment de
marché est le recul des ventes de butane B3, au profit d’une hausse des ventes de butane B6 et
B12. La raison principale de ce phénomène est la poursuite de la politique d’électrification
rurale.
Vu le niveau atteint par le Programme d’Electrification Rurale Global « PERG » (plus de 98%),
les ventes de B3 devraient se stabiliser au cours des prochaines années.
Concernant la distribution de GPL en vrac, l’évolution du marché dépend étroitement de la
demande industrielle, plus aléatoire. Toutefois, la structure des ventes de AFRIQUIA GAZ
accorde à la distribution du vrac plus de 10% du chiffre d’affaires contre moins de 90% pour le
conditionné.
La libéralisation des prix de l’ensemble des GPL, pressentie à moyen terme, entraînera une
déréglementation des prix et une fluctuation des marges pour les distributeurs. Actuellement, le
propane et le butane vrac bénéficient de cette mesure, et ce, depuis 1995. Cela permet aux
différents distributeurs de GPL, dont AFRIQUIA GAZ, de bénéficier d’une expérience réussie,
du passage d’un marché réglementé à un marché libéralisé.
Au sein du portefeuille de clients de AFRIQUIA GAZ, aucun client ne représente plus de 10%
du chiffre d’affaires global. Par ailleurs, au niveau de la distribution de GPL en vrac et
notamment à destination des clients institutionnels, AFRIQUIA GAZ dispose de contrats
d’exclusivité.
L’ensemble des installations et des équipements (Centre d’emplissage, Bouteilles, citernes et
transport) de AFRIQUIA GAZ répondent aux normes de sécurité en vigueur au Maroc.
Par ailleurs, dans le cadre du programme Hygiène, Sécurité et Environnement, propre à AKWA
Group et à l’ensemble de ses filiales, AFRIQUIA GAZ travaille en permanence dans le but
d’améliorer ses process de production.
Les cours de GPL sur les marchés internationaux subissent des fluctuations importantes liées aux
cours du pétrole brut et du gaz naturel.
Les prix du propane étant libéralisés, AFRIQUIA GAZ est exposée, à l’instar des autres acteurs
de GPL, dans le cadre de ses importations, aux fluctuations des cours de GPL à l’international.
Ces fluctuations sont généralement répercutées sur les clients mais peuvent, rarement, avoir une
incidence sur les résultats de la société liée à l’impact de ces variations sur le chiffre d’affaires «
Propane ».
Dans la mesure où la part du propane dans l’activité de AFRIQUIA GAZ est inférieure à 10% du
chiffre d’affaires, ce risque reste d’une portée très limitée.
En ce qui concerne l’activité « Butane conditionné », les fluctuations des cours à l’international
ne présentent, actuellement, aucun risque dans la mesure où les prix de reprise sont réglementés
et subventionnés à travers la Caisse de Compensation.
Source : http://www.ammc.ma/

https://animacours.com/ 3
Annexe 1.3 : Orientations stratégiques de AFRIQUIA GAZ

La société Afriquia Gaz, leader de la distribution de GPL au Maroc, est engagée depuis quelques
années dans une politique de développement volontariste lui permettant d’envisager de réaliser
un résultat net à fin 2015 de l’ordre de 420 M MAD.

En effet, la Société multiplie les opérations stratégiques avec à son actif le rapprochement opéré
en 2005 avec TISSIR PRIMAGAZ, l’acquisition (i) en 2009 du distributeur NATIONAL GAZ
dans la région de l’Oriental, et (ii) en 2010 de DRAGON GAZ via NATIONAL GAZ, ou encore
plus récemment, en 2011, la mise en service de terminal de stockage de Jorf Lasfar.
Toutes ces actions ont permis à Afriquia Gaz de s’imposer comme un opérateur incontournable
de la place. La Société est, aujourd’hui, le premier importateur de GPL au Maroc, détient la plus
importante capacité de stockage et d’emplissage et écoule plus de 40% des volumes
commercialisés du secteur.
Afriquia Gaz est également le premier opérateur gazier au Maroc à avoir obtenu la triple
certification qualité, environnement, hygiène et sécurité.
Encouragée par le succès rencontré par sa stratégie passée et par la solidité et le dynamisme de
l’économie marocaine, Afriquia Gaz ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, la
Société entend consolider son leadership à travers la poursuite de son programme
d’investissement pour l’extension de ses capacités de stockage afin de mieux répondre à
l’accroissement de la demande.
Aussi, le programme d’investissement du groupe sera axé principalement sur :
 La sécurité d’approvisionnement à travers l’extension de la capacité de stockage
(investissement dans un nouveau terminal de stockage prévu à moyen terme) ;
 L’extension de la supply chain et ceci grâce à l’augmentation de la capacité des centres
emplisseurs ;
 Le développement du maillage territorial par l’injection de bouteilles neuves.
Outre les investissements que Afriquia Gaz prévoit de réaliser dans des infrastructures de
stockage et d’emplissage stratégiques en cours ou futurs, la Société compte également maintenir
les investissements récurrents qui s’inscrivent dans le cadre de son activité. Ces derniers
comprennent notamment le renouvellement et la mise à niveau du parc de bouteilles ainsi que les
installations de citernes chez les clients.
La qualité et la sécurité des installations étant une priorité pour AFRIQUIA GAZ eu égard à sa
responsabilité citoyenne et aux exigences dictées par sa certification et sa position de leader.
Enfin, effort considérable de prospection est déployé par la Société dans le but de se saisir de
toute opération pouvant contribuer à la consolidation de sa position actuelle.
Source : http://www.ammc.ma/

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Dossier 2 : Gestion

A la fin de l’exercice 2016, le département comptable de Afriquia Gaz n’as pas encore effectué
tous les travaux de fin d’exercice. C’est ainsi que vous êtes sollicité(e) pour effectuer certaines
régularisations comptables.

A partir des données de l’annexe 2.1 et l’annexe A vous répondez aux questions ci-dessous :

1. Complétez le tableau de l’annexe A (à rendre avec la copie).


2. Passer au journal de la société les écritures relatives aux amortissements.
3. Régularisez la cession du camion C1.

Annexe 2.1 : Données sur la cession du camion C1

 Le camion C1 est cédé le 31/03/2016.


 Le comptable a passé l’écriture suivante à la date de la cession :

31/03/2016

5141 Banques 250 000 -


1

7513 Produits de cession des I.C - 250 000


1

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SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexes 1.1 et 1.2, répondez aux
questions ci-dessous :

1. Après avoir rappelé le sens précis des expressions : "taux d'emploi", "taux d'activité" et
"taux de chômage", reproduisez sur votre copie et complétez les 3 dernières lignes du
tableau 1.1.1.
2. Analysez et commentez les caractéristiques de la population active marocaine.
3. Précisez en quoi la définition économique de la notion "investissement" diffère de sa
définition courante.
4. En vous aidant des documents 1.2.2 et 1.2.3, calculez et commentez la contribution du
facteur capital à la croissance du PIB marocain entre 2008 et 2012.

Annexe 1.1 : Le facteur travail

1.1.1 Activité et chômage au Maroc


2015 2016
Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Population en âge d’activité (en
55 559 9 777 75 335
milliers) 15 263 9 702 24 965
Population active (en milliers) 6 326 5 501 11 827 6 307 5 440 11 747
Taux d'activité 4514% 5617% 4714% 4,15% 5517% 4614%
Population active occupée (en
5 4,7 5 777 5, 679 5 478 5 754 5, 647
milliers)
Taux d'emploi
Population active en chômage (en
milliers)
Taux de chômage
(Source: "Enquête Nationale sur l'Emploi", Direction de la Statistique, 2016)

1.1.2 Les caractéristiques de la population active au Maroc (Année 2016) :


2016
Urbain Rural Ensemble
Taux de féminisation de la population 21,2% 32,3% 26,3%
active
Taux d'activité selon sexe :
- Homme 6613% 7719% 7,18%
- Femme 5616% 3419% 7316%
Taux d'activité selon l'âge :
- 15 – 24 ans 7,14% 3816% 7815%
- 25 – 34 ans 5717% 6418% 6,13%
- 35 – 44 ans 5617% 6715% 6,17%
- 45 ans et plus 3319% 5713% 4715%
Taux d'activité selon le diplôme :
- Sans diplôme 3515% 5813% 4619%
- Ayant un diplôme 451,% 4817% 4517%
(Source: "Enquête Nationale sur l'Emploi", Direction de la Statistique, 2016)

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Annexe 1.2 : Le facteur capital

1.2.1 La notion d'investissement


Le terme "investissement" suscite quelquefois un peu de confusion dans l'esprit des étudiants en
macroéconomie. L'origine en est que ce qui paraît être un investissement du point de vue d'une
personne donnée n'est pas nécessairement un investissement quand l'on considère l'ensemble de
l'économie.
Prenons comme exemple les deux événements suivants
• Ali achète pour son propre usage une vieille maison de la médina.
• Jamila construit à son propre usage une maison contemporaine flambant neuve.
Comment calculer l'investissement total dans un tel cas ? Deux maisons, une seule maison ou pas
de maison du tout ?
Face à ces deux transactions, l'économiste ne retient comme investissement que la maison
construite par Jamila. En effet, la transaction effectuée par Ali ne crée aucun nouveau logement
au niveau de l'ensemble de l'économie : elle ne fait que réallouer une capacité de logement
existante. L'achat effectué par Ali est donc un investissement à ses propres yeux, mais celui-ci
est compensé par un désinvestissement dans le chef de la personne qui lui a vendu la maison. Au
contraire, Jamila ajoute une nouvelle capacité de logement dans l'ensemble de l'économie : c'est
pourquoi sa nouvelle maison est recensée au titre de l'investissement.
De même, considérons les deux événements suivants :
• Hamid achète à Fatima 5 millions de dirhams d'actions CTM à la bourse de Casablanca,
• Sonasid vend au grand public 10 millions de dirhams de ses actions et en utilise la
contrepartie pour construire une nouvelle usine.
Dans le cadre de la première transaction, Hamid investit en actions CTM et Fatima en désinvestit
: il n'y aucun investissement net pour l'économie dans son ensemble. Dans le cas de Sonasid, au
contraire, la société utilise une partie de la production de biens et services de l'économie pour
accroître son stock de capital physique : on recense donc comme investissement sa nouvelle
usine.
La règle est donc que les achats qui réallouent des actifs existants entre acteurs différents ne
constituent pas un investissement pour l'économie. Au sens des économistes, l'investissement
doit créer un capital nouveau.
(Source: Adaptation d'après G. N. Mankiw, Macroéconomie, De Boeck Université, 2000)

1.2.2 Évolution du taux d'investissement au Maroc entre 2008 et 2012


OPERATIONS 2008 2009 2010 2011 2012
Produit intérieur brut
505 014 616 254 732 449 764 031 802 607
(en millions de dirhams)
Formation brute de capital fixe
262 560 261 075 267 658 288 563 291 865
(en millions de dirhams)
Taux d'investissement
Variation annuelle du taux
---
d'investissement
(Source : www.hcp.ma, Avril 2017)

https://animacours.com/ 7
1.2.3 Les effets de l'investissement
Pour mesurer les effets de l'investissement, il est nécessaire de distinguer les conséquences de long terme,
et de court terme.
- à long terme, l'investissement accroît la capacité de production ou la productivité du capital employé et
permet ainsi une augmentation de la richesse créée. Les pays qui ont connu la croissance la plus rapide
depuis la Seconde Guerre mondiale sont ceux qui ont réalisé l'effort d'investissement le plus grand. Il faut
cependant nuancer cette affirmation. Les études empiriques menées par Denison ou Carré-Dubois-
Malinvaud ont montré que l'accroissement du stock de capital n'explique, sur le long terme, qu'une
fraction modeste de la croissance économique. La contribution du capital à la croissance ne dépasse pas
30 %.
- à court terme, la relation entre investissement et croissance passe par les mécanismes du multiplicateur
et de l'accélérateur. Une augmentation des investissements entraîne une croissance des revenus en vertu
de l'effet multiplicateur et donc une augmentation de la demande. Cette demande supplémentaire
provoque un besoin de capital nouveau qui se traduit alors par des investissements (effet accélérateur). La
combinaison de ces effets peut provoquer une croissance économique régulière ou des comportements
cycliques. L'investissement exerce un effet important sur la conjoncture. La décomposition de la
croissance du Produit Intérieur Brut permet de rendre compte l'effet de l'investissement sur la croissance.
Pour ce il suffit de partir de l'équation d'équilibre de la comptabilité nationale :
PIB = Consommation Finale + FBCF + variation des Stocks + (Exportations - Importations)
La contribution de chaque facteur à la croissance du PIB est alors le produit de son taux de croissance par
son poids dans le PIB. Parmi les composantes de la demande celle qui participe le plus à la croissance du
PIB est la consommation finale, car elle pèse très lourd dans la demande globale. En revanche, les
variations annuelles de son taux de croissance sont de faible ampleur.L'investissement pèse
proportionnellement moins lourd, mais ses variations sont plus importantes. Il peut aussi bien tirer la
croissance économique vers le haut que vers le bas. Il est alors une variable fondamentale des fluctuations
économiques et on comprend pourquoi il est souvent au centre des préoccupations de politique
économique. Pour mesurer les effets de l'investissement, il est nécessaire de distinguer les conséquences de
long terme, et de court terme.
- à long terme, l'investissement accroît la capacité de production ou la productivité du capital employé
et permet ainsi une augmentation de la richesse créée. Les pays qui ont connu la croissance la plus
rapide depuis la Seconde Guerre mondiale sont ceux qui ont réalisé l'effort d'investissement le plus
grand. Il faut cependant nuancer cette affirmation. Les études empiriques menées par Denison ou
Carré-Dubois-Malinvaud ont montré que l'accroissement du stock de capital n'explique, sur le long
terme, qu'une fraction modeste de la croissance économique. La contribution du capital à la croissance
ne dépasse pas 30 %.
- à court terme, la relation entre investissement et croissance passe par les mécanismes du
multiplicateur et de l'accélérateur. Une augmentation des investissements entraîne une croissance des
revenus en vertu de l'effet multiplicateur et donc une augmentation de la demande. Cette demande
supplémentaire provoque un besoin de capital nouveau qui se traduit alors par des investissements
(effet accélérateur). La combinaison de ces effets peut provoquer une croissance économique régulière
ou des comportements cycliques. L'investissement exerce un effet important sur la conjoncture. La
décomposition de la croissance du Produit Intérieur Brut permet de rendre compte l'effet de
l'investissement sur la croissance. Pour ce il suffit de partir de l'équation d'équilibre de la comptabilité
nationale :
PIB = Consommation Finale + FBCF + variation des Stocks + (Exportations - Importations)
La contribution de chaque facteur à la croissance du PIB est alors le produit de son taux de croissance par
son poids dans le PIB. Parmi les composantes de la demande celle qui participe le plus à la croissance du
PIB est la consommation finale, car elle pèse très lourd dans la demande globale. En revanche, les
variations annuelles de son taux de croissance sont de faible ampleur. L'investissement pèse
proportionnellement moins lourd, mais ses variations sont plus importantes. Il peut aussi bien tirer la
croissance économique vers le haut que vers le bas. Il est alors une variable fondamentale des fluctuations
économiques et on comprend pourquoi il est souvent au centre des préoccupations de politique
économique. (Source: Pierre – André Corpron,, "Investissement", Cahiers français, n° 279)

https://animacours.com/ 8
Dossier 2 : Droit

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexes 2.1 et 2.2, répondez aux
questions ci-dessous :

1. Rappelez les principaux éléments des faits.


2. Quel est le tribunal compétent pour traiter de ce litige ?
3. Quelle doit être la décision du tribunal ?

Annexe 2.1 : Les faits

M. Mabrouk, membre de l'association sportive D3D, assurée de la Compagnie d'assurance AXA,


était victime d'un traumatisme thoracique au cours d'un entraînement organisé par ladite
association et a signé le 25 avril 2014 une quittance, rédigée en français, par laquelle il
reconnaissait avoir perçu une somme de 20 000 DH au titre d'indemnité totale et définitive en
réparation de son dommage.
M. Mabrouk prétend qu'illettré aussi bien en arabe qu'en français, il avait entendu recevoir cette
somme à titre d'acompte et, soulevant la nullité de cette quittance, a réclamé à l'assureur
l'indemnisation totale qui lui est due.
Le tribunal a estimé que l’acte signé par M. Mabrouk (qui ne dénie pas sa signature) constitue un
commencement de preuve par écrit, autorisant la société sportive et l'assureur à prouver que la
somme avait été perçue en règlement définitif, par témoignages ou par présomptions, en
conséquence de quoi il a débouté M. Mabrouk de sa demande (il a refusé sa demande).

Annexe 2.1 : Le Droit

Extraits du code civil :

- Article 427: les écritures portant l’obligation de personnes illettrées ne valent que si elles ont
été reçues par notaires ou par officiers publics.
- Article 443 : Les conventions et autres faits juridiques ayant pour but de créer, de transférer, de
modifier ou d'éteindre des obligations ou des droits et excédant la somme ou la valeur de dix
mille dirhams ne peuvent être prouvés par témoins. Il doit en être passé acte authentique ou sous
seing privé, éventuellement établi sous forme électronique ou transmis par voie électronique.
- Article 447 : Les règles ci-dessus reçoivent exception lorsqu'il existe un commencement de
preuve par écrit. On appelle ainsi tout écrit qui rend vraisemblable le fait allégué, et qui est
émané de celui auquel on l'oppose, de son auteur, ou de celui qui le représente. Est réputé émané
de la partie toute acte dressé à sa requête par un officier public compétent, dans la forme voulue
pour faire foi, ainsi que les dires des parties consignés dans un acte ou décision judiciaire
réguliers en la forme.

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CORRIGE INDICATIF - L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Session : mai 2017

SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Dossier 1 : Management

1. Identifiez et décrivez les métiers de la société Afriquia Gaz.

A partir de la chaîne de valeur de l’entreprise, on peut identifier les métiers suivants :


- Importation du gaz et pétrole : commerce international des combustibles.
- Stockage des GPL : gestion d’infrastructures de stockage des GPL.
- Emplissage : emplissage des bouteilles.
- Distribution : distribution sur le marché local les produits GPL en vrac et conditionnés.

2. Analysez le microenvironnement de la société Afriquia Gaz en termes d’opportunités


et de menaces/contraintes.

- Marché oligopolistique où Afriquia Gaz et leader.


- Fortes barrières capitalistiques à l’entrée.
- Fort pouvoir de négociation des fournisseurs.
- Faible pouvoir de négociation des clients.
- Importantes menaces de substitution (énergies renouvelables, électricité, etc.).

3. Compte tenu des caractéristiques de son environnement, quels sont les grands défis
stratégiques que la société Afriquia Gaz doit relever ?

- Le défi des approvisionnements : se prémunir contre le risque de la fluctuation des cours de


pétrole.
- Le défi de la libéralisation du marché local à la suite du démantèlement du système de
subventions aux carburants.
- Le défi de la logistique : stockage, transport, sécurité, etc.

4. Que pensez-vous de la pertinence des choix stratégiques adoptés par Afriquia Gaz ?

Au niveau global, et afin de suivre la forte croissance du secteur, Afriquia Gaz à elle-même
adoptée une stratégie de croissance interne (investissement pour accroître la capacité de stockage
de la firme en particulier à JorfLasfar) et de croissance externe par le rachat d’autres
opérateurs. Cette stratégie a permis à l’entreprise de consolider sa position de leader dans son
secteur.
Au niveau générique, Afriquia Gaz a misé sur la qualité, la sécurité et le développement
durable comme armes concurrentielles sources d’un grand avantage concurrentiel.
Dossier 2 : Gestion

1. Complétez le tableau.

Extrait du plan d’amortissement de quelques immobilisations de la société Afriquia Gaz (en


KDH)

Nature de Date Valeur Durée Taux Amortissements


l’immobilisation d’acquisition d’origine d’utilisation d’amortissement 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Citernes 01/01/11 3 600 20 ans 5% 180 180 180 180 180 180
Chariots élévateurs 01/01/11 1 200 6 ans 2/3 15% 180 180 180 180 180 180
Compresseurs 1/04/13 120 6 ans 2/3 15% - - 13,5 18 18 18
Matériel de
transport :
- Camion C1 01/01/13 620 5 ans 20% - - 124 124 124 31
- Camion C2 01/04/16 820 5 ans 20% - - - - - 123
Matériel de bureau 01/09/2011 1948,5 10 ans 10 % 64, 95 194,85 194,85 194,85 194,85 194,85
Agencements divers 01/01/2013 1 000 8 ans 12.5 % - - 125 125 125 125

2. Passer au journal de la société les écritures relatives aux amortissements.

31/12/16
6193 DEA des immobilisations 851 850
corporelles
2833 Amortissements des ITMO 378 000
2834 Amortissements du matériel de trans. 154 000
2835 Amortissements du MMB et AD 319 850
Dotations de
l’exercice 2016

3. Régularisez la cession du camion C1.

31/12/16
2834 Amortissements du matériel de 403 000
trans. 217 000
6513 VNA des ICC
2340 Matériel de transport 620 000
Sortie du
camion C1

SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT


Dossier 1 : ECONOMIE

1. Après avoir rappelé le sens précis des expressions : "taux d'emploi", "taux d'activité"
et "taux de chômage", reproduisez sur votre copie et complétez les3 dernières lignes
du tableau 1.1.1.

- Taux d'emploi : exprime la part de la population active occupée dans la population totale.
- Taux d'activité : indique la part des personnes actives dans la population totale. Il est
calculé en rapportant l'effectif des actifs à celui de la population totale.
- Taux de chômage : pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés +
chômeurs).
2015 2016
Urbain Rural Ensemble Urbain Rural Ensemble
Population en âge d’activité (en 15 263 9 702 24 965 15559 9772 25331
milliers)
Population active (en milliers) 6 326 5 501 11 827 6 307 5 440 11 747
Taux d'activité 41,4% 56,7% 47,4% 40,5% 55,7% 46,4%
Population active occupée (en
5402 5277 10679 5428 5214 10642
milliers)
Taux d'emploi 35,40% 54,40% 42,80% 34,90% 53,40% 42,00%
Population active en chômage (en
924 224 1 148 879 226 1 105
milliers)
Taux de chômage 14,61% 4,07% 9,71% 13,95% 4,15% 9,41%

2. Analysez et commentez les caractéristiques de la population active marocaine.

La population active au Maroc est une population :


- Fortement masculine, notamment dans le milieu urbain où le taux de féminisation n'est que
de 21,2%, en 2016. Ceci s'explique par le fait que le système de comptabilité nationale exclue
de la population active les femmes au foyer;
- Où le taux d'activité est fortement contingent aux caractéristiques démographiques des
segments considérés. Ainsi, le taux d'activité (quel que soit le segment retenu) est plus élevé
en milieu rural qu'en milieu urbain, ce qui s'explique par la rentrée tardive dans la vie active
dans le milieu urbain (durée d'étude plus longue à titre d'exemple), le nombre plus grand des
femmes actives dans le milieu rural, le nombre plus faibles de personnes qui partent en
retraite dans le milieu rural.
- Où le taux d'activité des personnes ayant un diplôme est supérieur à celui des personnes sans
diplôme, ce qui est normal, puisque les personnes ayant un diplôme sont plus à la recherche
d'un travail (et donc font partie de la population active) que ceux qui ne l'ont pas. Par ailleurs,
en milieu rural, les personnes sans diplôme sont souvent des personnes jeunes qui ont quitté
l'école ce qui fait que le taux d'activité de ce segment en milieu rural est supérieur à celui du
même segment dans le milieu urbain.

3. Précisez en quoi la définition économique de la notion "investissement" diffère de sa


définition courante.

La définition courante de l'investissement : investir c'est engager une grosse dépense pour
acquérir un bien durable.
La définition économique de l'investissement : au sens le plus général, investir c'est engager
une importante dépense immédiate dans le but d'en retirer un bénéfice futur. Au sens strict,
l'investissement est une acquisition de capital fixe nouveau : investir c'est se procurer de
nouveaux biens d'équipement pour augmenter ou améliorer durablement la production.
4. En vous aidant des documents1.2.2 et 1.2.3, calculez et commentez la contribution du
facteur capital à la croissance du PIB marocain entre 2008 et 2012.

OPERATIONS 2008 2009 2010 2011 2012

Produit intérieur brut


505 014 616 254 732 449 764 031 802 607
(en millions de dirhams)

Formation brute de capital fixe


262 560 261 075 267 658 288 563 291 865
(en millions de dirhams)

Taux d'investissement 51,99% 42,37% 36,54% 37,77% 36,36%

Variation annuelle du taux d'investissement --- - 18,51% -13,76% +3,37% -3 ,73%

Sur la période 2008-2012, la contribution du facteur capital à la croissance du PIB marocain


était généralement négative sauf en 2011 où le facteur travail a contribué à raison de 37,77% x
3,37% = 1,27 points au taux de croissance de l’économie nationale.

Dossier 2 : Droit

1. Rappelez les principaux éléments des faits.

M. Mabrouk, illettré et membre de la D3D a été victime d'un accident lors d'un entraînement
organisé par la dite association.
La D3D est assurée à AXA, qui a versé une indemnité de 20 000 DH (inférieure à l'indemnité
totale due) à M. Mabrouk contre signature d'une quittance où il reconnaissait recevoir cette
somme au titre d'indemnité totale et définitive en réparation de son dommage.
M. Mabrouk prétend qu’il est illettré en conséquence de quoi il a demandé la nullité de la
quittance qu’il a lui-même signée. Le tribunal l’a débouté de sa demande.

2. Quel est le tribunal compétent pour traiter de ce litige ?

Le tribunal matériellement compétent eu égard à la nature du litige et à son montant est le


TPI.

3. Quelle doit être la décision du tribunal ?

Le litige porte sur la validité de la quittance signée par M. Mabrouk. Selon les règles de droit
(articles 424 - 443 et 447) la question qui se pose est la suivante : Les actes juridiques signés par
des personnes illettrées et non reçues par des notaires ou des officiers publics peuvent-ils être
considérés comme un commencement de preuve par écrit ? Le tribunal a répondu par oui et donc
a débouté M. Mabrouk de sa demande. Or, par sa décision ce tribunal a violé les dispositions des
articles cités ci-dessus.
Barème

Questions Note
SOUS EPREUVE1
MANAEMENT-GESTION
Question 1 4 points
Dossier 1 : management Question 2 4 points
Question 3 2 points
Question 4 4 points
Question 1 4points
Dossier 2 : Gestion
Question 2 2 points
Question 3 2 points
SOUS EPREUVE
ECONOMIE- DROIT

Dossier 1 : économie Question 1 4 points


Question 2 2 points
Question 3 2 points
Question 4 2 points
Dossier 2 : droit Question 1 2 points
Question 2 2 points
Question 3 4 points
Total 40 points
CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)
(ENCG)

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE

EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Lundi 14 mai 2018 - de 8 h à 12 h


_______________
Le sujet comprend 11 pages

SOUS EPREUVE1 Page 1- page 6


MANAEMENT-GESTION
Dossier 1 : management Annexe 1.1 : Caractéristiques du secteur de la production des peintures au Maroc Page 2- page 4
Annexe 1.2 : Les choix stratégiques et mercatiques de COLORADO
Annexe 1.3 : Interview avec Abed Chagar, DG de COLORADO
Dossier 2 : Gestion Annexe 2.1 : Données sur les immobilisations Page 5- page 6
Annexe 2.2 : Tableau d’amortissement de l’emprunt
SOUS EPREUVE Page 7 - page 10
ECONOMIE- DROIT

Dossier 1 : économie Annexe 1.1 : La notion de marché Page 7- page 8


Annexe 1.2 : La loi de l’offre et de la demande
Dossier 2 : droit Annexe 2.1 : Contrat conclu entre M. Aziz Slaoui et Mme Naima Alaoui Page 8- page10

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm

0
SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

Créée en 1957, COLORADO est une société industrielle marocaine spécialisée dans la fabrication
et la distribution de peintures, d’enduits et de vernis.

Introduite à la Bourse des Valeurs de Casablanca en 2006, l’entreprise COLORADO est devenue
en 2007 le leader régional en Afrique de l’Ouest et du Nord. L’extension du réseau, la
diversification, la proximité et l’internationalisation sont les facteurs clé de succès que Colorado
maîtrise le plus.

COLORADO a mis en place depuis le début de 2014 une charte des valeurs, car convaincue que
son succès et la réalisation de ses ambitions se bâtissent autour de valeurs partagées. C’est aussi
en partageant des valeurs communes que les collaborateurs expriment leur engagement autour
d’une vision partagée et d’une recherche permanente d’amélioration.

Ainsi, les valeurs de COLORADO telles que arrêtées au niveau de sa charte sont :
Proactivité : Par l’écoute de notre environnement et la mise en œuvre de comportements
d’anticipation.
Rigueur : Par le respect de nos engagements en interne et vis-à-vis de l’ensemble des parties
prenantes
(Etat, clients, actionnaires, fournisseurs).
Efficacité : Par notre volonté permanente d’atteindre les résultats et objectifs dans les délais et
conditions définis.
Courage : Par les décisions, les actions et les initiatives que nous prenons et que nous assumons
de manière responsable.
Cohérence : Avec constance et équité, nous veillons à la cohérence de nos actions, modes de
fonctionnements et décisions par rapport à nos engagements et nos objectifs.

L’étude est composée de 2 dossiers :

Dossier 1 : Management
Dossier 2 : Gestion

1
Dossier 1 : Management

COLORADO fait appel à vos savoirs et savoir-faire en management et vous soumet ce dossier que
vous devez traiter avec concision et précision.

A partir de la présentation générale de l’entreprise, des annexes et de vos connaissances


personnelles, répondez aux questions suivantes :

1. Analyser le macro-environnement de l’entreprise COLORADO. Conclure.


2. Apprécier la pertinence des choix stratégiques de COLORADO par rapport aux
caractéristiques de son environnement.
3. Présenter et analyser les circuits de distribution développés par COLORADO.
4. Quels enjeux représente l’adoption d’une charte de valeur pour COLORADO ?

Annexe 1.1 : Caractéristiques du secteur de la production des peintures au Maroc

Le secteur est loin de son âge d’or. La crise de l’immobilier, les barrières douanières ou encore
l’informel brident l’élan de la production de peinture. Le marché de la peinture s’élève à près de
2,5 milliards de DH. Il est détenu essentiellement par quelques entreprises. Parmi les plus
rentables : Facop, Prodec, Arcol, Astral, Colorado, etc. Si une cinquantaine d’entreprises sont
recensées sur le marché, seules 200.000 tonnes sont produites par an. En moyenne, le Marocain
ne consomme que 4 kg de peinture par an. Très peu, comparé à la Tunisie. En effet, ce pays connaît
une consommation trois fois plus élevée, par habitant et par an. La France, quant à elle, enregistre
cinq fois plus de consommation. A ce titre, l’export pourrait être perçu comme la solution pour
s’assurer des relais de croissance. Sur les quinze dernières années, le marché de la peinture croît
en moyenne de 3 à 5% par an. Globalement, le Maroc exporte pour près de 60 à 70 millions de
DH annuels, vers l’Afrique. Ses principaux clients sont essentiellement l’Algérie, la Mauritanie,
le Mali, le Burkina-Faso, la Côte d’Ivoire et le Sénégal. Parallèlement, les entreprises du secteur
souffrent tout de même de nombreux remous. Depuis quelques années, bon nombre de promoteurs
et entreprises d’application bâtiment lancent leur unité de fabrication. Une concurrence directe
pour les producteurs qui crient au non-respect des normes de qualité et sécurité. Autre contrainte :
l’importation de peintures spéciales (carrosserie, industrie, boiserie, etc.). Face à ces remous, les
fabricants se sont lancés dans une course à la «promotion». Remises, tombolas, cadeaux, jetons,
etc. ont engendré une chute des marges. Ce handicap de trésorerie s’accentue par les délais de
paiement allongés de 160 à 250 jours.
Source : http://www.leconomiste.com/article/978115-peinture-reprise-l-export

Annexe 1.2 : Les choix stratégiques et mercatiques de COLORADO

L’innovation : COLORADO possède un laboratoire recherche & développement ayant pour


objectif de mettre au point chaque année des nouveaux produits. En moyenne, 10 produits par
an. En 2014, 16 nouveaux produits ont vu le jour.
Des actions d’innovation sont également entreprises en partenariat avec des sociétés européennes
actives sur le segment des peintures décoratives et fonctionnelles.

Actions promotionnelles : l’entreprise accompagne la vente de ses produits par des actions de
promotion, qui consistent à doper les ventes grâce à un système d’incitation lié à des objectifs
quantitatifs. COLORADO veille à motiver les actes d’achats des revendeurs et des applicateurs
par la réalisation des actions suivantes :
 Séminaires de formation et d’information sur les nouveaux produits au profit des peintres.

2
 Organisation de jeu pour les peintres.
 Barème de remises dynamique.

Communication : Chaque année, une campagne publicitaire est organisée sur les supports presse,
radio et affichage.
Le site web informe les professionnels et le grand public sur l’ensemble des événements, les
produits et gammes, leur mode d’application, etc.
Un département prescription existe pour entretenir des relations avec les architectes, les
promoteurs et les bureaux d’études afin qu’ils prescrivent les produits COLORADO dans les
ouvrages qu’ils entreprennent.

Ecoute clients : COLORADO a instauré une cellule d’écoute clients destinée à répondre aux
réclamations des clients et à mener des enquêtes de satisfaction sur le terrain.

Régionalisation : Une politique de régionalisation a été développée pour se rapprocher des clients
afin de leur apporter une meilleure qualité de service (disponibilité des stocks, rapidité de livraison
et services après-vente, formation des peintres au niveau des agences, etc.).
Aujourd’hui, COLORADO compte 6 agences régionales.

Politique des show-rooms : COLORADO possède 7 Show-rooms à travers le Royaume. En


moyenne, chaque année connait l'ouverture d'un nouveau show-room. Son but est multiple :
 C’est un lieu d’exposition des produits accessibles aux clients finaux qui y reçoivent
conseil et aide dans le choix des peintures à appliquer. Une mise en relation avec les
peintres applicateurs est aussi possible grâce à la base de données des peintres formés par
COLORADO.
 C’est un lieu de formation des peintres. Dans chaque show-room, il y a un centre de
formation qui forme chaque semaine 5 à 6 peintres.
 Un lieu de rencontre avec les architectes de la région.
 C’est un lieu de stockage des produits décoratifs destinés à la vente aux clients en compte
de la région ; le but étant de garantir plus de rapidité dans la livraison des produits en
question pour les clients en compte même avec de petites quantités.
Source : http://www.colorado.ma/

Annexe 1.3 : Interview avec Abed Chagar, DG de COLORADO

Les Inspirations ÉCO : Vous avez récemment ouvert votre 8e showroom au Maroc et un 3e sur
Casablanca. Quel est le but de cette politique d’extension du réseau ?
Abed Chagar : Cela entre dans le cadre de notre stratégie que nous avons tracée sur le long terme,
laquelle vise à ouvrir des showrooms dans toutes les grandes villes du Maroc et d’en ouvrir
suffisamment en fonction de la taille de cette ville. Casablanca est une très grande ville comme
tout le monde le sait. Y avoir 3 showrooms est largement justifié, en avoir encore davantage, c’est
possible et c’est envisagé dans l’avenir. Nous sommes actuellement sur de grandes villes,
notamment, sur Meknès, Marrakech, Beni Mellal, Tanger, Kenitra, et d’autres villes. Nous
ouvrons un neuvième showroom à Oujda, en février ou mars prochain. Tous ces showrooms jouent
un rôle important dans le cadre de notre stratégie qui vise plusieurs axes. D’abord l’axe
consommateur final. En effet, il s’agit de showrooms qui sont d’abord faits pour le consommateur
final, une pratique qui manque dans notre pays. Le commun des mortels quand il veut de la
peinture, la première chose qu’il fait, c’est de chercher un peintre. La peinture, qui est le produit
en question devient secondaire et le peintre est souvent le décideur en termes de peinture à
appliquer.

3
Dans le cadre de votre stratégie de développement, comment vous-vous différenciez de la
concurrence ?
À notre niveau, nous essayons de sensibiliser les clients finaux en leur disant : «voilà un espace
pour vous, nous n’y vendons pas de la peinture, donc il n’y a pas d’obligations d’achat, ce qui en
général, peut déranger, mais par contre, c’est un espace pour vous conseiller et vous recommander
des peintres qui sont formés dans nos écoles, pour recommander aussi des points de vente sérieux
et on peut aussi accompagner quand il s’agit de grands projets, genre projet de villa, d’immeuble
ou plus grand, on peut accompagner depuis la définition du besoin, les recommandations en termes
d’applicateurs et de sourcing jusqu’au suivi sur chantier et l’assistance sur chantier quand le projet
le mérite». Le second axe sur lequel intervient le showroom est celui de l’image et de la
communication. Il s’agit de montrer Colorado, montrer ce que nous sommes, présenter nos
produits, exposer ce que nous pouvons offrir comme services à tous les professionnels et à tous
les consommateurs et par conséquent se différencier de la concurrence. Le troisième axe, c’est de
mettre à disposition des professionnels, architectes, les bureaux d’études, les designers, un espace
où il puisse faire visiter ses clients et organiser des rencontres avec ces derniers, pour rencontrer
nos chargés de prescription et pour pouvoir étudier les projets ensemble.
Combien vous a coûté le dernier showroom ?
Comme il s’agit d’un showroom en propre, ce sont plusieurs millions de dirhams qui sont engagés
pour acheter un tel local dans cette localisation (ndlr : quartier CIL) et sinon pour l’aménagement
et les travaux, c’est quelque chose qui dépasse légèrement 1 MDH.
D’autres ouvertures de magasins sont-elles prévues ?
Nous avons une politique qui consiste à ouvrir au moins un showroom chaque année. Et si l’activité
de Colorado et la taille de la ville le permettent, en ouvrir deux ou trois par année. L’objectif, c’est
d’être présent dans toutes les grandes villes du Maroc. El Jadida, Rabat, Agadir sont des villes qui
ne disposent pas actuellement de showroom et font partie des villes sur lesquelles nous souhaitons
être présents. Actuellement, nous sommes en phase de prospection, mais pour l’instant à part Oujda
qui est en cours d’aménagement, nous n’en avons pas d’autres de prévus.
Comment se portent vos projets à l’international ?
Sur le plan export, nous continuons à réaliser de la croissance. Notre chiffre d’affaires à l’export
de 2016 en témoigne d’ailleurs, lequel est en hausse par rapport à 2015, que ça soit pour les
exportations en Afrique, au Moyen-Orient ou encore en Europe. Bien évidemment, l’Afrique
demeure le principal marché de nos exportations. Pour ce qui est de la croissance externe, nous
sommes sur deux projets qui sont en phase de négociation. Un des deux projets est en Afrique
tandis que le second est au Moyen-Orient. J’espère qu’ils seront réalisés l’année prochaine.
Qu’en est-il du projet de la résine ?
C’est un projet sur lequel nous nous attelons ces jours-ci et j’espère que nous pourrions le lancer
très bientôt.
Comment prévoyez-vous de finir l’année ?
Conformément à la communication faite lors des résultats du premier semestre de l’année en cours,
nous faisons tout pour que l’année soit à l’équilibre en termes de chiffre d’affaires par rapport à
2015, sachant que 2016 était pour le bâtiment dans sa globalité et pour la peinture une année
difficile. Pour rappel, le chiffre d’affaires était en baisse de 4% à fin juin. Nous espérons donc
redresser la barre et finir l’année à l’équilibre.
Le résultat net pourrait-il être impacté ?
Il peut l’être, mais légèrement.

Source : http://www.leseco.ma/business/52801-nous-esperons-finir-l-annee-2016-a-l-
equilibre.html

4
Dossier 2 : Gestion

Vous participez aux travaux de fin d’exercice au 31 décembre 2017. Madame FADIL vous sollicite
pour traiter les problèmes ci-après.

I. Les immobilisations

A la suite d’un sinistre, l’entreprise a dû changer sa station de traitement chimique, la précédente


étant devenue inutilisable. Elle a donc été mise au rebut le 3 septembre 2017. Vous disposez du
plan d’amortissement de l’ancienne station de lavage OKI219, ainsi que des éléments de la facture
d’achat de la nouvelle station OKI220 qui a été mise en service le 18 septembre 2017. Elle est
amortissable en linéaire sur 10 ans.

A partir de l’annexe 2.1, répondez aux questions suivantes :

1. Compléter le plan d’amortissement linéaire de l’ancienne station de traitement OKI219.


2. Calculer la 1ère annuité d’amortissement de la nouvelle station de traitement OKI220.
3. Comptabiliser les dotations relatives aux 2 stations de traitement ainsi que la sortie d’actif
de l’ancienne station OKI219.

II. L’emprunt

Vous disposez d’un extrait de l’échéancier du remboursement d’un emprunt contracté par
COLORADO auprès de la Banque Populaire. La prochaine annuité sera prélevée le 20/01/2018.

A partir de l’annexe 2.2, répondez aux questions suivantes :

1. Calculer les intérêts courus non échus sur l’échéance de janvier 2018.
2. Enregistrer l’écriture de régularisation au 31/12/2018.

Annexe 2.1 : Données sur les immobilisations

 Plan d’amortissement linéaire de la station OKI219


Immobilisation : Station de traitement OKI219 Base amortissable : 396 000 DH
Mode d’amortissement : linéaire Durée d’utilisation : 10 ans Taux : 10%
Date d’acquisition : 05/04/2014 Date de mise en service : 10/04/2014
Exercice VNA en début Annuité Cumul des VNA en fin
d’exercice amortissements d’exercice
2014 396 000,00 29 700,00 29 700,00 366 300,00
2015 366 300,00 39 600,00 69 300,00 326 700,00
2016 326 700,00 39 600,00 108 900,00 287 100,00
2017

 Coût d’achat de la station OKI220


- Prix d’achat TTC : 374 000 DH
- Frais d’installation TTC : 8 800 DH
- TVA récupérable : 20%

5
Annexe 2.1 : Tableau d’amortissement de l’emprunt

Date Capital Montant total Echéance Capital


d’échéance restant dû d’échéance restant dû
(début de (DH) Capital Intérêts (fin de
période) période)
20/11/2017 80 000,00 3 138,63 1 538,63 1 600,00 78 461,37
20/12/2017 78 461,37 3 138,63 1 569,40 1 569,23 76 891,97
20/01/2018 76 891,97 3 138,63 1 600,79 1 537,84 75 291,18
20/02/2018 75 291,18 3 138,63 1 632,80 1 505,82 73 658,38
20/03/2018 73 658,38 3 138,63 1 665,46 1 473,17 71 992,92

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SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexes 1.1 et 1.2, répondez aux
questions ci-dessous :

1. Quels sont les critères utilisés en économie pour classifier les marchés ?
2. Représenter graphiquement les données du tableau de l’annexe 1.2.
3. Expliquer le sens économique du point de rencontre entre les deux courbes.
4. Décrire quel serait le comportement des offreurs et des demandeurs du produit A, si le prix
est fixé à 15 DH.
5. Qu’appelle- t-on le prix qui se forme sur le marché du travail ? Quels sont les offreurs et
les demandeurs sur ce marché ?
6. Conclure sur le rôle du prix sur un marché quelconque.

Annexe 1.1 : La notion de marché

Le marché est le lieu (réel ou fictif) de rencontre des offres et des demandes d'un bien ou d'un
service sur lequel va s'établir un prix. Le marché est donc le cadre dans lequel les agents
économiques (producteurs. consommateurs) vont effectuer des échanges, selon un certain prix.
Ainsi, par exemple, les constructeurs automobiles vont vendre leurs véhicules aux acheteurs sur le
marché automobile : ces échanges vont se faire à un prix qui va - théoriquement - leur donner
satisfaction. De la même façon c'est sur le marché du travail que les travailleurs et les employeurs
vont confronter leur volonté de travailler et d'embaucher.
Tout marché présente des caractéristiques spécifiques. Tout d'abord, les marchés n'ont pas le même
objet (d'échange) : sur certains, par exemple, s'échangent des biens et services (automobiles. biens
immobiliers, outillage industriel, etc.) ; sur d'autres, une force de travail (marché du travail), ou
bien encore des titres de créances (matérialisés par des actions et des obligations sur le marché
boursier), etc.
La localisation géographique ou l'étendue d'un marché permet aussi de le distinguer des autres :
ainsi, certains marchés seront locaux, nationaux ou mondiaux, alors que d'autres n'auront aucune
localisation géographique spécifique. C'est notamment le cas du marché des changes, sur lequel la
vente et l'achat de devises s'effectuent sans rencontre physique des offreurs et demandeurs, mais
par l'intermédiaire de dispositifs de télécommunication mondiaux.
Source : d’après Eric Maurus, Marché, Cahiers français, n° 279

7
Annexe 1.2 : La loi de l’offre et de la demande

Sur le marché d’un bien A, l’offre et la demande en fonction du prix sont présentées dans le tableau
suivant :

Prix Quantité demandée par les acheteurs Quantité offerte par les producteurs
(en DH) (nombre d’unités) (nombre d’unités)
10 620 80
15 520 160
20 420 240
25 320 320
30 240 400
35 120 480
40 20 560

Dossier 2 : Droit

À partir de vos connaissances et du document fourni en annexes 2.1, répondez aux questions
ci-dessous :

1. Faire l’analyse du document fourni en annexe 2.1.


2. Quelques mois après la conclusion du bail, M. Aziz Slaoui a constaté que Mme Naima
Alaoui, styliste de profession, utilise systématiquement la villa « Jamila » comme espace
d’exposition de ses modèles de Kaftan. Après avoir mis en demeure la locataire de sa villa
(qui a répondu qu’elle est dans son droit en utilisant la villa comme il lui semble bon, du
moment qu’elle paye régulièrement son loyer), M. Aziz Slaoui se demande :
a. Sur quel fondement juridique il peut intenter une action en justice ?
b. Quel serait la solution ?

Annexe 2.1 : Contrat conclu entre M. Aziz Slaoui et Mme Naima Alaoui

Contrat de bail

Entre les soussignés :

M. Aziz Slaoui, propriétaire de la villa « Jamila » sise 15, rue Moulouya-Rabat,


ci-après dénommé "Le Bailleur"
et
Mme Naima Alaoui demeurant 143, rue Madagascar Océan - Rabat,
ci-après dénommée "Le Locataire"

IL A ETE CONVENU ET ARRETE CE QUI SUIT :

8
Le Bailleur donne en location les locaux et équipements ci-après désignés au Locataire qui les
accepte :
- Les locaux et équipements privatifs suivants : La villa « Jamila » et ses équipements, y compris
son garage située à l'adresse suivante : 15, rue Moulouya-Rabat.

1. Durée du contrat
Le présent contrat est conclu pour une durée de trois ans. Il prendra effet à compter du 3 avril
2015.
Le présent bail se renouvellera cependant par tacite reconduction par période de 3 ans faute de
préavis contraire donné par l'une des parties à l'autre sous forme de lettre recommandée trois mois
avant l'expiration de la période en cours.

2. Résiliation
Il pourra être résilié par lettre recommandée avec avis de réception ou par acte d'huissier :
-par Le Locataire, à tout moment, sous réserve de prévenir Le Bailleur trois mois à l'avance.
-par Le Bailleur, au terme du contrat, en cas de motif sérieux et légitime résultant notamment de
l'inexécution par Le Locataire de l'une des obligations lui incombant.

3. Destination des lieux


Les lieux loués, objet du présent contrat, sont destinés à l'usage exclusif d'habitation. Le Locataire
ne peut, en conséquence, y exercer une quelconque profession qu'elle soit artisanale, commerciale
ou libérale, sauf à solliciter et à obtenir l'autorisation expresse et écrite du Bailleur.

4. Montant de la location
La présente location est consentie et acceptée moyennant paiement d'un loyer mensuel librement
fixé entre les parties.
Le montant de la présente location s'établit comme suit :
Somme en toutes lettres Dix-huit mille dirhams
Somme en chiffres 18 000 dirhams
La somme, ci-dessus mentionnée, sera payable au plus tard le premier lundi de chaque mois.
Le présent loyer pourra être révisé à la demande de l'une ou l'autre des parties tous les 3 ans.
Dans le cas où le présent loyer sera réglementé par des textes législatifs, les variations prévues par
ces textes seront applicables de plein droit.

5. Dépôt de garantie
Aux fins de garantir la bonne exécution de ses obligations, Le Locataire versera un dépôt de
garantie. Le locataire verse ainsi ce jour au Bailleur, qui le reconnaît et lui en donne quittance, la
somme de cinquante-quatre mille dirhams (54 000 dirhams).
Le dépôt ainsi versé sera restitué au Locataire le jour de la restitution des clés, déduction faite, le
cas échéant, des sommes restant dues au Bailleur.

7. Obligations du Bailleur
Le Bailleur est tenu des obligations principales suivantes :
. délivrer au Locataire les lieux loués en bon état d'usage et de réparations, ainsi que les
équipements existants en bon état de fonctionnement ;
. assurer au Locataire la jouissance paisible des lieux loués et de le garantir des vices ou défauts
de nature à y faire obstacle ;
. entretenir les locaux en état de servir à l'usage prévu par le présent contrat et y faire toutes les
réparations, autres que locatives, nécessaires au maintien en état et à l'entretien normal des lieux
loués ;
. ne pas s'opposer aux aménagements réalisés par Le Locataire, sous réserve qu'ils ne constituent
pas une transformation de la chose louée.

9
8. Obligations du Locataire
Le Locataire est tenu des obligations principales suivantes :
. payer le loyer et toute autre somme due aux termes convenus ;
. user paisiblement des lieux loués suivant la destination qui leur a été donnée par le présent contrat
;
. répondre des dégradations et pertes qui surviendraient pendant la durée du contrat dans les lieux
loués dont il a la jouissance exclusive, à moins qu'il ne prouve qu'elles ont eu lieu par cas de faute
majeure, par la faute du Bailleur ou par le fait d'un tiers qu'il n'a pas introduit dans les lieux loués
;
. prendre à sa charge l'entretien courant des lieux loués ;
. ne pas transformer les lieux loués sans l'accord écrit du Bailleur ; à défaut d'accord, Le Bailleur
pourra exiger du Locataire, lors de son départ, la remise en état des lieux loués ou conserver à son
bénéfice les transformations effectuées sans que le locataire puisse réclamer une quelconque
indemnité ; Le Bailleur pourra toutefois exiger la remise immédiate des lieux en l'état, aux frais du
Locataire, lorsque les transformations effectuées mettront en péril le bon fonctionnement des
équipements ou la sécurité des lieux loués ;
. Ne pas consentir des sous-locations totales ou partielles. Il est également interdit de céder tout ou
partie de ses droits locatifs;

9. Election de domicile
Les parties signataires font élection de domicile : Le Bailleur en son domicile et Le Locataire dans
les lieux loués.

Fait à Rabat, le premier avril 2015


En 2 exemplaires, dont un est remis à chacune des parties qui le reconnaît.

LE BAILLEUR LE LOCATAIRE

10
Corrigé indicatif

SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Dossier 1 : Management

1. Analyser le macro-environnement de l’entreprise COLORADO. Conclure.

 Analyse de l’environnement :
 Opportunités :
-Faible consommation actuelle de la peinture : grand potentiel futur de consommation
(croissance annuelle de 3 à 5%).
-Développement des exportations : surtout vers certains pays africains.

 Menaces et contraintes :
-Contraintes qui limitent le développement de la production : la crise de l’immobilier, les
barrières douanières, la concurrence déloyale des promoteurs et l’informel sont autant de freins
au développement du secteur.
-Taille du marché : 200.000 tonnes sont produites par an soit 2,5 milliards de DH ce qu’exprime
la faible consommation de la peinture au Maroc (une moyenne annuelle de 4 kg par marocain).
-Structure du marché : une cinquantaine d’acteurs sont présents sur le marché mais un nombre
réduit d’entreprises le domine, ce qui se traduit par une concurrence très vive.
-Importations des peintures spéciales : carrosserie, industrie, boiserie, etc.

 Conclusion :
L’entreprise COLORADO évolue dans un environnement très contraignant. Cependant, elle doit
savoir saisir l’opportunité principale qu’il recèle : un fort potentiel de croissance aussi bien au
niveau local qu’au niveau international.

2. Apprécier la pertinence des choix stratégiques de COLORADO par rapport aux


caractéristiques de son environnement.

Au niveau primaire, COLORADO a opté pour la spécialisation tout en consolidant son


orientation internationale. Le choix de la spécialisation permet à l’entreprise de concentrer ses
moyens dans un environnement hostile, alors que l’internationalisation est une réponse
pertinente aux opportunités qu’offre le marché africain.

Au niveau secondaire, COLORADO a opté pour la différenciation1 (innovation, diversification


de l’offre, communication et autres actions mercatiques, etc.). Ce choix stratégique permet à
l’entreprise de développer plusieurs avantages concurrentiels vis-à-vis d’une concurrence
particulièrement virulente.

3. Présenter et analyser les circuits de distribution développés par COLORADO.

En plus des circuits traditionnels de distribution (les grandes surfaces spécialisées comme
Bricoma et le commerce de détail à travers les drogueries), COLORADO a opté pour la
régionalisation de sa distribution et le développement d’un réseau de show-rooms.
Les circuits de distribution de COLORADO sont soit courts soit directs.

1
Le mot diversification contenu dans la présentation de l’entreprise doit être entendu comme une diversification
de l’offre et non une diversification stratégique.

0
4. Quels enjeux représente l’adoption d’une charte de valeur pour COLORADO ?

L’adoption d’une charte de valeur pour COLORADO lui permet :


- de rendre sa culture d’entreprise explicite par une démarche participative susceptible de
mobiliser les salariés et les collaborateurs ;
- de forger un outil de gestion constituant une référence au processus décisionnel tant au niveau
stratégique qu’au niveau opérationnel.

Dossier 2 : Gestion

I. Les immobilisations

1. Compléter le plan d’amortissement linéaire de l’ancienne station de traitement OKI219.

Immobilisation : Station de traitement OKI219 Base amortissable : 396 000 DH


Mode d’amortissement : linéaire Durée d’utilisation : 10 ans Taux : 10%
Date d’acquisition : 05/04/2014 Date de mise en service : 10/04/2014
Exercice VNA en début Annuité Cumul des VNA en fin
d’exercice amortissements d’exercice
2014 396 000,00 29 700,00 29 700,00 366 300,00
2015 366 300,00 39 600,00 69 300,00 326 700,00
2016 326 700,00 39 600,00 108 900,00 287 100,00
2017 287 100,00 29 700 + 257 400 396 000,00 00,00

Dotation annuelle (jusqu’à la date de mise en rebut : 39 600 x 9/12 = 29 700 DH


Dotation exceptionnelle à la suite du sinistre : 287 100 - 29 700 = 257 400 DH

2. Calculer la 1èreannuité d’amortissement de la nouvelle station de traitementOKI220.

Valeur d’origine de la nouvelle station : (374 000 + 8 800)/1,2 = 319 000 DH


Dotation de l’exercice 2017 : 319 000 x 10% x 4/12 = 10 633,33 DH

3. Comptabiliser les dotations relatives aux 2 stations de traitement ainsi que la sortie
d’actif de l’ancienne station OKI219.

31/12/17
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 29 700,00
6591 D.A.E des immobilisations 257 400,00

2833 Amortissements des I.T.M.O 287 100,00


Station OKI219
31/12/17
6193 D.E.A des immobilisations corporelles 10 633,33
2833 Amortissements des I.T.M.O 10 633,33

Station OKI220
31/12/17
2833 Amortissements des I.T.M.O 396 000,00
2331 Installations techniques 396 000,00

Station OKI219
Mise en rebut

1
II. L’emprunt

1. Calculer
alculer les intérêts courus non échus
échus sur l’échéance de janvier 2018
2018.

Intérêt de la période du 20/12/2017 au 20/01/2018 : 1 537,84 DH


Intérêt couru non échu au 31/12/2017 : 1 537,84 x 11j/31j = 545,69 DH

2. Enregistrer l’écriture de régularisation au 31/12/2018.

31/12/17
6331 Intérêts des emprunts et dettes 545,69
4493 Intérêts courus et non échus à payer 545,69
Mensualité à
échoir au
20/1/2018

SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

1. Quels sont les critères utilisés en économie pour classifier les marchés ?

Les critères de classification des marchés peuvent être :


- L’objet d’échange : marchés de biens et services, marchés de capitaux, marché de travail, etc.
- Le type de transaction : marchés au comptant et marchés à terme.
- Le mode de fonctionnement : marchés organisés et marchés de gré à gré.
- Les modalités d’ajustement : marchés à prix administrés
administrés et marchés à ajustement par les prix.

2. Représenter graphiquement les données du tableau de l’annexe 1.2..

2
3. Expliquer le sens économique du point de rencontre entre les deux courbes.

Le point de rencontre entre la courbe de l’offre et la courbe de demande est le point d’équilibre.
A ce prix (ici 25 DH) la quantité offerte est égale à la quantité demandée (ici 320 unités). Le
marché est alors en état d’équilibre.

4. Décrire quel serait le comportement des offreurs et des demandeurs du produit A, si le


prix est fixé à 15 DH.

Si le prix est fixé à 15 DH, les demandeurs sont prêts à acheter 520 unités du produit A alors que
les offreurs ne sont disposés à vendre que 160 unités. Le marché est momentanément en
déséquilibre. Comme la demande est supérieure à l’offre une pression va s’exercer sur les prix
dans le sens de la hausse. Ses derniers vont continuer à augmenter jusqu’à ce que la demande
soit égale à l’offre (donc on observera un retour vers le point d’équilibre).

5. Qu’appelle- t-on le prix qui se forme sur le marché du travail ? Quels sont les offreurs et
les demandeurs sur ce marché ?

On appelle les prix qui se forment sur le marché du travail : salaires.


Les offreurs sur le marché de travail sont les salariés.
Les demandeurs sur le marché du travail les entreprises (les employeurs).

6. Conclure sur le rôle du prix sur un marché quelconque.

Grâce à la flexibilité des prix, un marché ne peut être en déséquilibre que momentanément. Leur
variation permet d’ajuster l’offre à la demande.
La hausse des prix qui résulte d’une pénurie décourage la demande et stimule l’offre, et vice
versa. Dans les deux cas, la variation des prix permet de corriger le déséquilibre entre l’offre et la
demande.

Dossier 2 : Droit

1. Faire l’analyse du document fourni en annexe 2.1.

Objet du contrat Une location de locaux dans un cadre civil.


Nature du contrat Contrat synallagmatique, à titre onéreux, à exécution échelonnée.
Qualification juridique - Le bailleur (personne physique) : M. Aziz Slaoui
des parties - Le locataire (personne physique) : Mme Naima Alaoui
Branche de Droit Le droit civil : obligations et contrats.
applicable
Validité du contrat A priori :
- le consentement est libre et non vicié,
- les parties sont capables,
- l’objet est licite,
- la cause est licite.
Les effets du contrat - Principales obligations du bailleur : délivrance, garantie du vice
(obligations) caché, etc.
- Principales obligations du locataire : payement du loyer, usage des
lieux selon leur destination, etc.

3
2.

a. Sur quel fondement juridique il peut intenter une action en justice ?

Le contrat a force obligatoire entre les parties : les personnes qui l’ont conclu sont donctenues de
l’exécuter (exécuter les obligations qui y sont prévues).
La mauvaise exécution (ou exécution défectueuse) du contrat est traitée comme une inexécution.
Lorsqu’une des parties n’exécute pas ses obligations contractuelles, le créancier seretrouve
face à l’alternative suivante : il peut soit chercher à remédier à l’inexécution,c'est-à-dire à
obtenir l’exécution du contrat, soit chercher à anéantir le contrat.
Dans le premier cas, dans le cadre d’un contrat synallagmatique, il peut tout d’abord
faire pression sur son cocontractant grâce au jeu de l’exception d’inexécution, c'est-à-dire en
refusant également d’exécuter son obligation.
Il peut également demander au juge d’ordonner l’exécution forcée du contrat. Selon les cas,
celle-ci se fera en nature, c'est-à-dire que le débiteur réalisera la prestation due au terme du
contrat, ou en équivalent, c'est-à-dire par le paiement de dommages et intérêts.
Si en revanche il souhaite anéantir le contrat, il peut demander au juge de prononcer la
résolution du contrat.

b. Quel serait la solution ?

En l’espèce, M. Aziz Slaoui peut demander au juge soit l’exécution forcée du contrat soit sa
résolution.

Barème

Questions Note
SOUS EPREUVE1
MANAEMENT-GESTION
Question 1 3 points
Dossier 1 : management Question 2 3 points
Question 3 3 points
Question 4 2 points
Question 1 2 points
Question 2 2 points
Dossier 2 : Gestion Question 3 3 points
Question 1 2 points
Question 2 2 points
SOUS EPREUVE
ECONOMIE- DROIT
Question 1 2 points
Dossier 1 : économie Question 2 1 point
Question 3 2 points
Question 4 2 points
Question 5 1 point
Question 6 2 points
Question 1 3 points
Dossier 2 : droit Question 2 :
a) 3 points
b) 2 points
Total 40 points

4
CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE

EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Lundi 20 mai 2019 - de 8 h à 12 h


_______________
Le sujet comprend 10 pages

SOUS EPREUVE1 Page 1- page 6


MANAEMENT-GESTION
Annexe 1.1 : Carte ferroviaire du Maroc Page 2 – page 4
Dossier 1 : management Annexe 1.2 : Réseau ferré national
Annexe 1.3 : Matériel roulant de l’ONCF
Annexe 1.4 : Ligne à grande vitesse
Annexe 1.5 : Organigramme de l’ONCF
Annexe 1.6 : Capital humain de l’ONCF (fin 2016)

Annexe 2.1 : Opérations courantes du moins de décembre 2018


Dossier 2 : Gestion
Annexe 2.2 : Travaux de fin d’exercice au 31/12/2018 Page 5 – page 6

SOUS EPREUVE2 Page 7 – page 9


ECONOMIE- DROIT
Annexe 1.1 : Partage de la valeur ajoutée à prix courant (en millions de dirhams) Page 7 – page 8
Dossier 1 : économie Annexe 1.2 : 80% des ménages au Maroc ont un revenu inférieur à 6 650 DH
par mois
Dossier 2 : droit Page 9

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm

0
SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

L’ONCF est un établissement public à caractère industriel et commercial doté de la personnalité


civile et de l’autonomie financière, placé sous la tutelle administrative du Ministre de
l’Equipement, du Transport, de la Logistique et de l’eau.
L’ONCF a pour objet l’exploitation et la gestion du réseau de transport ferroviaire marocain. Il
intervient également dans la gestion et l’exploitation de différentes participations notamment dans
les domaines de l’hôtellerie, le tourisme, le transport de voyageurs par autocar national et
international, la messagerie ainsi que l’extraction et la production de basaltes et de gravettes.
Dans le cadre de sa nouvelle stratégie pour la prochaine décennie baptisée « Destination 2025»,
l’ONCF affiche une nouvelle vision qui consiste à se positionner en tant que « leader national de
la mobilité durable au service des politiques publiques, qui se réinvente face à ses nouveaux enjeux
stratégiques ».
Cette vision est portée par cinq axes stratégiques, traçant les orientations de l’ONCF en vue de
satisfaire les attentes de chacune de ses parties prenantes et qui sont les suivants :
• axe 1 : l’ONCF, leader national de la mobilité durable ;
• axe 2 : l’ONCF, fait du développement de sa performance interne un levier essentiel face à ses
enjeux stratégiques ;
• axe 3 : l’ONCF, accélère la valorisation de ses actifs matériels et immatériels pour développer
des relais de croissance ;
• axe 4 : l’ONCF, au service des politiques publiques de mobilité et d’aménagement du territoire ;
• axe 5 : l’ONCF, contribue à la promotion et au développement de la filière ferroviaire marocaine
et de son rayonnement dans sa région.

L’étude est composée de 2 dossiers :

Dossier 1 : Management
Dossier 2 : Gestion

1
Dossier 1 : Management

Stagiaire au sein de l’ONCF, vous avez effectué un séjour d’une semaine dans la « direction
stratégie » puis dans « la direction RH ». Vos tuteurs dans ces deux directions ont sollicité vos
connaissances et compétences en management pour traiter avec concision et précision ce dossier.

Travail à faire :

A partir de la présentation générale de l’entreprise, des annexes de 1.1 à 1.6 et de vos


connaissances personnelles vous répondez aux questions suivantes :

1. Eu égard à la nouvelle stratégie de l’ONCF « Destination 2025 », analyser les forces et


les faiblesses de l’entreprise.
2. En quoi le choix de la structure organisationnelle de l’ONCF répond aux exigences de sa
stratégie ?
3. Pourquoi l’ONCF accorde-t-il une importance particulière à la formation de ses salariés
?

Annexe 1.1 : Carte ferroviaire du Maroc

Source : https://www.medias24.com
Annexe 1.2 : Réseau ferré national
2016 2017
Longueur des voies (km) 3 600 3 600
Longueur des lignes (km) 2 110 2 110
Lignes électrifiées 75% 75%
Gares 120 133
Population desservie 51% 51%
Source : ONCF

2
Annexe 1.3 : Matériel roulant de l’ONCF
L’ONCF possède le matériel roulant inventorié dans le tableau suivant :
2016 2017
Locomotives 214 250
Rames automotrices 37 37
Voitures à voyageurs 567 560
Wagons à marchandises 5 275 5 500

Par ailleurs, l’âge moyen du parc de matériel roulant de l’ONCF se présente comme suit :
Durée de vie Age moyen
moyenne
Locomotives diesel 30 34
Locomotives électriques 22 27
Rames Z2M 25 9
Rames ZM 25 26
Voitures 24 21
Wagon Fret 27 28
Source : ONCF

Annexe 1.4 : Ligne à grande vitesse


Ce projet constitue la première étape de la mise en œuvre d’un schéma directeur des Lignes à
Grande Vitesse visant la construction progressive d’un réseau d’environ 1500 km, composé de
l’axe «Atlantique» Tanger-Casablanca-Agadir et de l’axe «Maghrébin» Casablanca-Rabat-Fès-
Oujda.
 CONSISTANCE
Acquisition de 1800 ha
Réalisation d’une ligne nouvelle de 200 km entre Tanger et Kénitra en double voie
électrifiée à 25KV AC
 Construction de 2 bases travaux (94 Ha) à Kénitra et Tnine Sidi El Yamani
 Réalisation de 12 viaducs
 Réaménagement de 2 installations terminales en gares de Kénitra et de Tanger
 Construction d’un atelier de maintenance des trains à grande vitesse à Tanger
 Acquisition de 12 Trains à Grande Vitesse.
 RETOMBÉES
 Rapprocher les deux grands pôles économiques Casablanca et Tanger
 Satisfaire une demande sans cesse croissante
 Réduire les temps de parcours entre ces deux métropoles
 Libérer la capacité pour le transport fret induit par l’activité du port de Tanger Med
 Promouvoir le développement d’un écosystème ferroviaire local.
Véritable épopée sans précédent dans l’histoire du Maroc et pour le continent africain, la Ligne à
Grande Vitesse Tanger - Casablanca est un incroyable défi technologique et économique pour le
Royaume, mais c’est également un exploit industriel, technique et une aventure humaine unique.
Source : ONCF

3
Annexe 1.5 : Organigramme de l’ONCF
L’organisation de l’ONCF a été mise en place dans l’objectif :
 de répondre de manière plus efficace aux attentes des clients,
 d’accompagner le développement des activités voyageurs et fret,
 de relever le défi de concrétisation des grands projets inscrits dans le plan d’investissement,
notamment celui de la ligne à grande vitesse.
L’organigramme de l’Office se présente comme suit :

Source : ONCF
Annexe 1.6 : Capital humain de l’ONCF (fin 2016)
Nombre de collaborateurs 7 535
Effectif féminin 6%
Nouvelles recrues 121
Turnover 4%
Budget formation/Masse salariale 6%
Collaborateurs ayant bénéficié d’au moins une formation 39%
Nombre de journées de formation 71 279
Familles ayant séjourné aux centres de vacances de l’ONCF 4 405
Enfants ayant participé aux colonies de vacances 905
Source : ONCF

4
Dossier 2 : Gestion

Dans le service comptable de l’ONCF où vous avez séjourné en décembre 2018, vous avez traité
certaines opérations courantes et vous avez participé aux travaux de fin de l’exercice 2018.

Travail à faire :

A partir des annexes 2.1 et 2.2 vous répondez aux questions suivantes :

1. Enregistrer au journal de l’entreprise :


a. L’avis de débit n° 3560.
b. Le bulletin de paie (référence R-12/18).
c. L’avoir n° AV62.
2. Passer les écritures de régularisation au 31/12/2018.

Annexe 2.1 : Opérations courantes du moins de décembre 2018

 Avis de débit bancaire

BMCE
Avis de débit n° 3560
Date : 6/12/2018
Client : ONCF
Intérêts débiteurs sur découvert (HT) 89 000,00
Commission de plus fort découvert (HT) 11 000,00
Montant des agios TTC 110 000,00

 Bulletin de paie du moins de décembre 2018 et les charges sociales correspondantes


d’un contrôleur (référence R-12/18)

Salaires du personnel (montant brut en DH) 18 352,00


Heures supplémentaires du personnel (montant brut en DH) 456,00
RÉMUNÉRATIONS BRUTES 18 808,00
Charges salariales :
CNSS 1 700,00
CIMR 370,00
Mutuelle 210,00
COTISATIONS SALARIALES 2280,00
NET A PAYER 16 528,00
Charges patronales :
CNSS 3 800,00
CIMR 370,00
Mutuelle 210,00
COTISATIONS PATRONALES 4 380,00

5
 Facture d’avoir

Etablissements 2MM
Avoir n° AV62
Date : 17/12/2018
Client : ONCF
Rabais de 15% sur la valeur nette (HT) d’un matériel informatique :
- Net commercial (HT) : 23 000 DH
- TVA : 20%

Annexe 2.2 : Travaux de fin d’exercice au 31/12/2018

Au 31/12/2018, vous disposez de l’extrait ci-après de la balance avant inventaire de l’ONCF :

N° Compte Solde Solde


débiteur créditeur
3122 Matières et fournitures consommables 3 280 000
3421 Clients 7 500 000
3424 Clients douteux ou litigieux 552 400
3912 Provisions pour dépréciation des matières et fournitures 110 000
consommables
3942 Provisions pour dépréciation des clients et comptes rattachés 173 000

Vous disposez, en outre, des informations suivantes à la suite des travaux d’inventaire :

 L’inventaire physique des matières et fournitures consommables a évalué le stock au


31/12/2018 à 4 020 000 DH. Néanmoins, la valeur actuelle de ce stock n’est que de 4 000 000
DH.

 Une créance sur le client CAREL-SA de 672 000 DH TTC (TVA : 20%) doit être considérée
comme définitivement irrécupérable.

 L’état des clients douteux se présente ainsi au 31/12/2018 :

Créance TTC Règlement TTC Provision


Observations
(TVA 20%) en 2017 2017
Anciens clients douteux :

SBI-SARL 72 000 20 000 30 000 Ramener la provision à 60% du solde


HAMADI & Cie 114 000 Néant 53 000 Créance irrécouvrable
TALBI 420 000 33 600 90 000 Porter la provision à 50% du solde

Nouveaux clients douteux :

RAHOU-BTP 276 000 Néant Créer une provision de 40%


FADILI 780 000 Néant Créer une provision de 70%

6
SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

Travail à faire :

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexes 1.1 et 1.2 vous répondez
aux questions ci-dessous :

1. Après avoir rappelé la définition de la répartition primaire, situer l’importance relative


des différentes composantes de la valeur ajoutée au Maroc.
2. Quels sont les types de revenus primaires des ménages ?
3. Qu’est-ce que le salaire médian et quelle est sa signification ?
4. Quels sont, au Maroc, les déterminants des inégalités des revenus des ménages ?

Annexe 1.1 : Partage de la valeur ajoutée à prix courant (en millions de dirhams)

Opérations 2014 2015 2016

Valeur ajoutée brute (approche revenu) 925 376 987 950 1 013 559

Rémunérations de salariés 305 248 312 560 320 966


+ Excédent brut d’exploitation et revenu mixte brut
515 648 550 278 561 478

+ Impôts sur la production et les importations 136 562 139 759 143 763

- Subventions 32 082 14 647 12 648

Source : HCP

Annexe 1.2 : 80% des ménages au Maroc ont un revenu inférieur à 6 650 DH par mois

Après avoir livré, il y a exactement un an, les données sur les dépenses et la structure de
consommation des ménages, issues de l’enquête sur le niveau de vie des ménages réalisée en 2007,
le Haut-commissariat au plan (HCP) complète le tableau puisqu’il vient de rendre public le
deuxième volet de cette enquête : les revenus des ménages et les sources de ces revenus.
Le premier constat qui se dégage des résultats de l’enquête, et comme l’on pouvait s’y attendre,
c’est que les revenus sont distribués de manière très inégalitaire. En effet, 80 % des ménages ont
un revenu mensuel inférieur à 6650 DH par mois, dont moins de 5 163 DH par mois en milieu
rural et moins de 7 708 DH par mois en milieu urbain. A contrario, cela veut dire que seulement
20% des ménages ont un revenu supérieur à 6 650 DH par mois. De ce point de vue, le revenu
mensuel moyen par ménage, qui est de 5 308 DH, n’a plus une grande signification, puisqu’on sait
par ailleurs que 60% des ménages ont un revenu inférieur à 4 227 DH par mois et que 40% moins

7
de 2 892 DH. C’est bien pour cette même raison que le HCP a pris soin de donner à la fois le
revenu moyen et le revenu médian ; ce dernier étant le plus pertinent en présence de disparités
importantes dans les revenus. Comme le montre d’ailleurs l’étude, il y a une forte concentration
des revenus chez une proportion infime des ménages : 20% d’entre eux accaparent 52,6% de la
masse des revenus, tandis que 20% parmi les ménages les plus faibles se partagent seulement 5,4%
de la masse totale des revenus. A cet égard, le revenu médian par ménage et par mois qui ressort
à 3 500 DH semble mieux refléter la réalité que les derniers chiffres concernant les revenus des
classes moyennes.
Deuxième constat : le niveau de revenu paraît ici fortement corrélé au niveau d’éducation du chef
de ménage, de sorte que le porteur de diplôme d’études supérieures perçoit quasiment le double
(13 033 DH par mois en moyenne) du revenu d’un chef de famille diplômé du secondaire (6 975
DH) et 3 fois plus que celui qui n’a aucun niveau scolaire.
L’âge des chefs de ménage est aussi un facteur de différenciation des niveaux de revenus. Ceux
parmi eux qui sont âgés entre 15 et 24 ans ont le plus faible revenu mensuel moyen : 3 244 DH
contre 5 620 pour un chef de famille de 60 ans et plus. C’est un peu normal, puisque à cet âge-là,
le chef de ménage, s’il est diplômé, débute à peine dans la vie active. S’il est sans diplôme ou avec
un faible niveau scolaire, son revenu se situe généralement dans le bas de l’échelle.
Troisième constat, la distribution de revenu, en tenant compte du sexe des ménages, laisse penser
que l’écart entre les hommes (5 579DH par mois) et les femmes (3 942 DH/mois) n’est pas très
important, puisque le revenu par personne chez les deux ménages est le même (1 030DH). En fait,
ce rapprochement vient du fait que les ménages dirigés par les hommes sont tout simplement de
plus grande taille que ceux dirigés par les femmes. Donc, l’inégalité liée au sexe demeure présente.
Maintenant, d’où proviennent les revenus des ménages ? Pour l’essentiel (63%) du travail salarié
et des activités indépendantes non agricoles (qu’on appelle aussi entrepreneurs indépendants
travaillant pour leur compte propre). Et ce constat est encore plus vrai en milieu urbain où cette
source de revenu représente 73%, contrairement au monde rural où ce sont les activités agricoles
qui génèrent le plus de revenu.
Le salariat, sous ses différentes formes, représente donc un facteur générateur de revenus très
important. En particulier en milieu urbain. Comme le suggère l’étude du HCP sur les dynamiques
de pauvreté couvrant la période 1985-2007, rendue publique en même temps que celle sur les
revenus des ménages, «plus le salariat est répandu parmi la population active urbaine, plus les
chances de réduire la pauvreté sont importantes».
Toutefois, par stratification sociale, les sources de revenus diffèrent. Pour les ménages les plus
aisés la part des revenus d’entreprise est plus importante. Pour les ménages moyens, les revenus
salariaux sont les plus élevés, et pour les moins aisés, les revenus agricoles. Cela dessine un profil
de la classe moyenne qui serait plus urbaine, vivant du travail salarié ou de professions libérales.
Quatrième constat, enfin, le croisement des données sur les revenus avec celles sur les dépenses
montre que 53% des ménages appartiennent à la même classe de dépenses que de revenus. Cela
renseigne sur une certaine rationalité des dépenses au vu des revenus et, indirectement, démontre
que pour au moins la moitié des ménages marocains on consomme autant que l’on gagne. Pour les
ménages à petits revenus, plus particulièrement, cela peut paraître rassurant dans le sens où ces
ménages ne cherchent pas à vivre au-dessus de leurs moyens.
Source : https://www.lavieeco.com/news/economie/80-des-menages-au-maroc-ont-un-revenu-
inferieur-a-6-650-dh-par-mois-14186.html

8
Dossier 2 : Droit

Le 25 novembre 2018 à 11 heures, M. Bahri est descendu du train n° 35 à la gare de Kénitra et


avait commencé à se diriger vers la sortie avant de se rendre compte qu’il a oublié un bagage. En
redescendant du train après avoir récupéré son objet M. Bahri a été victime d'un accident corporel
car le train, ayant reçu le signal du départ, a commencé à bouger.

Travail à faire :

1. Qualifier juridiquement les faits.


2. Quelle est la règle de droit applicable ?
3. Proposer une solution.

9
Corrigé indicatif : Entreprise et son environnement – CNAEM 2019

SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE


Barème sur 40 points

Dossier 1 : Management

1. . Eu égard à la nouvelle stratégie de l’ONCF « Destination 2025 », analyser les forces et


les faiblesses de l’entreprise.

La nouvelle stratégie de l’ONCF« Destination 2025 » est une stratégie de croissance et de


développement avec comme objectif principal de devenir « leader national de la mobilité durable
au service des politiques publiques ».
Les forces de l’ONCF par rapport à ses choix stratégiques sont, notamment :
- la consolidation de son réseau ferré (ligne à grande vitesse Casablanca-Tanger, triplement et
renforcement de l’axe Casablanca-Kénitra, doublement de l’axe Casablanca-Marrakech, nouvelles
gares, etc.) ;
- des lignes d’une longueur de 2 110 km et des voies de longueur de 3 600 km, dont 75% sont
électrifiées desservant 133 gares ;
- une structure organisationnelle simple et fonctionnelle ;
- une politique GRH active motivante pour les collaborateurs ;
- etc.
Par contre, la nouvelle stratégie de l’ONCF peut être handicapée à cause de la vétusté du matériel
roulant et l’insuffisance des ressources financières pour entretenir sa croissance et son
développement.

2. En quoi le choix de la structure organisationnelle de l’ONCF répond aux exigences de sa


stratégie ?
La structure organisationnelle de l’ONCF est une structure hiérachico-fonctionnelle. Elle est
particulièrement adaptée aux choix stratégiques de l’ONCF parce qu’elle permet notamment la
gestion efficace du court terme (grâce à la hiérarchie) et du long terme (car les spécialistes ont le
temps de prévoir le long terme).

3. Pourquoi l’ONCF accorde-t-il une importance particulière à la formation de ses salariés


?
L’ONCF accorde une importance particulière à la formation de ses salariés car :
- elle représente un atout de compétitivité (amélioration des rendements, de la flexibilité, de
l’innovation et de la qualité) ;
- c’est un outil de fidélisation et d’attractivité des meilleures compétences ;
- elle permet d’augmenter l’employabilité des salariés et leur motivation ;
-etc.

Dossier 2 : Gestion

1. Enregistrer au journal de l’entreprise :


a. L’avis de débit n° 3560.

06/12/18
6331 Intérêts des emprunts et dettes 89 000
6147 Services bancaires 11 000
3455 Etat, TVA récupérable 10 000
5141 Banques 110 000
Avis de débit
n°3560

0
b. Le bulletin de paie (référence R-12/18).

31/12/18
6171 Rémunérations du personnel 18 808
4441 CNSS 1 700
4443 Caisses de retraite 370
4445 Mutuelles 210
4432 Rémunérations dues au personnel 16 528

Bulletin de paie
référence R-12/18
31/12/18
6174 Charges sociales 4 380
4441 CNSS 3 800
4443 Caisses de retraite 370
4445 Mutuelles 210

Bulletin de paie
référence R-12/18

c. L’avoir n° AV62.

17/12/18
4481 Dettes sur acquisitions d’immobilisations 4 140
2355 Matériel informatique 3 450
3455 Etat, TVA récupérable 690

Avoir n°
AV62

2. Passer les écritures de régularisation au 31/12/2018.

 Régularisation des stocks

31/12/18
6124 Variation des stocks de matières 3 280 000
et fournitures
3122 Matières et fournitures 3 280 000
consommables

Annulation du SI
31/12/18
3912 PPD des matières et fournitures 110 000
Reprises sur PPD de l’AC 110 000
7196
Annulation de la provision
sur SI

3122 Matières et fournitures 31/12/18 4 020 000


consommables
6124 Variation des stocks de matières 4 020 000
et fournitures
Constatation du SF

6196 DPPD de l’actif circulant 31/12/18 20 000

3912 PPD des matières et fournitures 20 000

Constatations de la
provision sur SF

1
 Perte définitive de la créance sur le client CAREL-SA

31/12/18
6585 Créances devenues irrécouvrables 560 000
4456 Etat, TVA due 112 000

3421 Clients 672 000


Client CAREL-
SA devenu
insolvable

 Anciennes créances douteuses ou litigieuses

Créance TTC Règlement TTC Provision Provision Ajustement à


Clients Solde HT
(TVA 20%) en 2018 2017 2018 la hausse la baisse
SBI-SARL 72 000 20 000 43 333,33 30 000 26 000 - 4 000
HAMADI & Cie 114 000 Néant 95 000,00 53 000 - - 53 000
TALBI 420 000 33 600 322 000,00 90 000 161 000 71 000 -

31/12/18
6196 DPPD de l’actif circulant 71 000
3942 PPD des clients et CR 71 000
Ajustement à la hausse
de la provision Talbi
31/12/18
3942 PPD des clients et CR 57 000
7196 Reprises sur PPD de l’AC 57 000

Ajustement à la baisse
de la provision SBI-SARL
et annulation de la provision
HAMADI & Vie

31/12/18
6182 Pertes sur créances irrécouvrables 95 000
4456 Etat, TVA due 19 000
3424 Clients douteux ou litigieux 114 000
Perte définitive de la créance
sur HAMADI & Cie

 Nouvelles créances douteuses ou litigieuses

Créance TTC Provision


Clients Montant HT
(TVA 20%) 2018
RAHOU-BTP 276 000 230 000 92 000
FADILI 780 000 650 000 455 000

31/12/18
6196 DPPD de l’actif circulant 547 000

3942 PPD des clients et CR 547 000


Création des
provisions
RAHOU-BTP
et FADILI

2
SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT
20 points sur 40

Dossier 1 : ECONOMIE

1. Après avoir rappelé la définition de la répartition primaire, situer l’importance relative


des différentes composantes de la valeur ajoutée au Maroc.

La répartition primaire est constituée des revenus primaires versés aux apporteurs de travail et de
capital en contrepartie de leur participation à la création de la valeur ajoutée. Cette répartition est
dite primaire car l'Etat prélève ensuite une partie des revenus du travail et du capital pour les
redistribuer sous forme de revenus de transfert ou de services offerts à la population.
Au Maroc la valeur ajoutée est affectée à la rémunération des apporteurs de capitaux à raison de
55,40%, aux salariés à raison de 31,67% et à l’Etat à raison de 12,94%.

2. Quels sont les types de revenus primaires des ménages ?

Les revenus primaires des ménages sont :


- les salaires et traitements ;
- l’excédent brut d’exploitation (EBE) des sociétés ;
- les revenus mixtes des entreprises individuelles.

3. Qu’est-ce que le salaire médian et quelle est sa signification ?

Le salaire médian est un salaire tel que la moitié des salariés de la population considérée gagne
moins et l'autre moitié gagne plus. Il se différencie du salaire moyen qui est la moyenne de
l'ensemble des salaires de la population considérée.

Pour savoir si une répartition est égalitaire ou inégalitaire, il faut calculer la médiane et observer
si la médiane est à peu près égale à la moyenne (répartition « égalitaire ») ou si la médiane s’écarte
de la moyenne (répartition « inégalitaire »). Si la médiane est inférieure à la moyenne les inégalités
se situent en haut de l’échelle. Dans le cas inverse les inégalités se situent en bas de l’échelle.

4. Quels sont, au Maroc, les déterminants des inégalités des revenus des ménages ?

Les déterminants des inégalités des revenus des ménages sont :


- le lieu de résidence (inégalité milieu urbain/milieu rural) ;
- le niveau d’éducation (inégalité des revenus des diplômés du supérieur, du secondaire et des
personnes sans aucun niveau scolaire) ;
- l’âge (effet ancienneté) ;
- le sexe (inégalité des revenus selon le sexe) ;
- la stratification sociale (inégalité revenu du travail/revenu d’entreprise ou du patrimoine) ;
- etc.

3
Dossier 2 : Droit

1. Qualifier juridiquement les faits.

M. Bahri, un passager du train de l’ONCF n°35, a été victime d'un accident corporel. Il a donc
subi un dommage corporel. L’accident est survenu alors qu’il descendait du train, qui a commencé
à bouger après avoir reçu le signal du départ. L’on se demande si l’ONCF est responsable de cet
accident.
Les faits relèvent donc du domaine du droit civil et plus particulièrement du champ de la
responsabilité civile délictuelle.

2. Quelle est la règle de droit applicable ?

Le principe de responsabilité civile est posé par les articles 77 et 78 du D.O.C :

Article 77 : «Tout fait quelconque de l'homme qui sans l'autorité de la loi, cause sciemment et
volontairement à autrui un préjudice est tenu à réparer ledit-dommage lorsqu'il est établi que ce
fait en est la cause directe (...) ».

Article 78 : « Chacun est responsable du dommage moral ou matériel qu'il a causé, non seulement
par son fait mais par sa faute lorsqu'il est établi que cette faute en est la cause directe (...)».

De ces textes, il ressort que la responsabilité civile du fait personnel est engagée dès lors que trois
conditions sont recensées :
- Une faute ;
- Un dommage ;
- Et, un lieu de causalité reliant le dommage à la faute.

3. Proposer une solution.

L’ONCF a une obligation de sécurité vis-à-vis des usagers de ses trains. En principe, un train ne
doit bouger qu’une fois les portes sont fermées. Il en découle, que l’ONCF a commis une faute qui
a causé un préjudice à M. Bahri. L’ONCF a donc l’obligation de réparer le préjudice subi par son
client.

4
Barème

Questions Note
SOUS EPREUVE1
MANAEMENT-GESTION

Dossier 1 : management Question 1 4 points


Question 2 3 points
Question 3 3 points
Question 1 :
a) 2 points
Dossier 2 : Gestion
b) 2 points
c) 1 point
Question 2 5 points
SOUS EPREUVE
ECONOMIE- DROIT

Dossier 1 : économie Question 1 3 points


Question 2 2 points
Question 3 2 points
Question 4 3 points
Dossier 2 : droit Question 1 4 points
Question 2 3 points
Question 3 3 points
Total 40 points

5
CONCOURS NATIONAL D’ACCÈS AUX ÉCOLES DE MANAGEMENT (CNAEM)

FILIERE ECONOMIQUE ET COMMERCIALE


OPTION SCIENTIFIQUE

EPREUVE : L’ENTREPRISE ET SON ENVIRONNEMENT

Samedi 11 juillet 2020 - de 8 h à 12 h


_______________
Le sujet comprend 8 pages numérotées de 0 à 7

SOUS EPREUVE1
MANAEMENT-GESTION
Annexe 1.1 : Les distributeurs automobiles résistent difficilement à la bourse de Casablanca.
Dossier 1 : management Annexe 1.2 : Les caractéristiques du marché de l’automobile au Maroc

Dossier 2 : Gestion Annexe 2.1 : Pièces comptables et autres informations

SOUS EPREUVE2
ECONOMIE- DROIT
Annexe 1.1 : Evolution de la balance commerciale marocaine 2004-2018 (en milliards de
dirhams)
Annexe 1.2 : Ventilation du déficit marocain par principaux pays (en millions de dirhams)
Dossier 1 : économie Annexe 1.3 : Structure géographique des échanges de biens (Maroc)
Annexe 1.4 : Structure des importations marocaines (2017-2018)
Annexe 1.5 : Structure des exportations marocaines (2017-2018)

Annexe n° 2.1 : Les faits


Dossier 2 : droit Annexe n° 2.2 : Éléments du droit

Matériels et documents autorisés :


- La liste des comptes
- Les calculatrices de poche pouvant être programmables et alphanumériques, à
fonctionnement autonome, sans imprimante, sans document d’accompagnement et de
format maximum 21 cm de long sur 15 cm

0
SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Présentation de l’entreprise

Auto Hall est l'une des premières entreprises du secteur de la distribution des matériels roulants
au Maroc. Ceci, de par sa longue expérience et de par le haut niveau d'excellence atteint dans les
métiers de l'assemblage industriel, de la commercialisation des matériels roulants ainsi que des
services d'accompagnement et de suivi.
Dans le domaine automobile, Auto Hall distribue cinq marques de renommée : Ford, Nissan,
Mitsubishi Motors, Opel et Dongfeng. Dans le domaine des véhicules industriels, Auto Hall
assemble et distribue au Maroc les camions et bus de marque Fuso en provenance du Japon.
L’entreprise représente également des constructeurs de premier plan dans les secteurs des
matériels agricoles, avec la marque New Holland, et des engins industriels et BTP avec les
marques Case, Belaz ainsi que les lubrifiants de la marque Valvoline.
Auto Hall vise à travers son plan stratégique la multiplication de son infrastructure de
distribution pour atteindre l’horizon de 100 succursales au Maroc en 2020. L’objectif étant de
faire de la proximité et de l’homogénéité du service un vecteur stratégique de conquête et de
fidélisation des clients. Le Groupe dispose par ailleurs du premier réseau de distribution
spécialisé avec 50 succursales offrant des espaces adaptés à chaque segment de clientèle,
particuliers et professionnels.

Les axes stratégiques de l’entreprise Auto Hall sont :

 Développement et consolidation des partenariats durables avec des constructeurs de


renom permettant une mise à disposition de produits de qualités dans l’ensemble des marchés
d’intervention du Groupe ;
 Renforcement de la position de leadership dans les différents marchés ;
 Renforcement des services connexes à la vente de véhicules neufs (SAV, financement,
LLD, location de voitures et vente de véhicules d'occasion) et ce aux meilleurs standards et en
collaboration avec les acteurs spécialisés ;
 Elargissement du réseau de distribution assurant des services de proximité et de qualité
aux clients ;
 Consolidation du cadre de travail professionnel avec perfectionnement des RH &
confirmation de l’engagement qualité et responsabilité sociale (Fondation Auto).

L’étude est composée de 2 dossiers :

Dossier 1 : Management
Dossier 2 : Gestion

1
Dossier 1 : Management

Stagiaire au sein de la direction générale d’Auto Hall, vous êtes sollicité (e) à traiter les questions
ci-après.

Travail à faire :

A partir de la présentation générale de l’entreprise, des annexes de 1.1 et 1.2 et de vos


connaissances personnelles vous répondez aux questions suivantes :

1. Compte tenu des caractéristiques de son environnement, quelles sont les opportunités que
l’entreprise Auto Hall peut saisir et à quelles contraintes doit-elle faire face ?

2. Caractériser les métiers de l’entreprise Auto Hall en précisant l’offre qu’ils permettent de
proposer sur les marchés.

3. A l’horizon 2020, Auto Hall a pour objectif d’accroître de 100% son réseau de distribution.
Après avoir rappelé la définition et les types de « croissance d’entreprise », proposer à Auto
Hall (en la justifiant) la modalité de croissance qui vous semble la plus pertinente.

Annexe 1.1 : Les distributeurs automobiles résistent difficilement à la bourse de


Casablanca.
A la bourse de Casablanca, le secteur de la distribution automobile est représenté par trois
valeurs : Auto Hall, Auto Nejma et Ennakl Automobiles.
Faisant partie de l’indice "Distributeurs", avec d’autres valeurs (Stokvis Nord Afrique,
Construction mécaniques, Label’Vie et Fenié Brossette), les trois distributeurs automobiles
évoluent passablement en bourse.
La valeur la plus importante est bel et bien Auto Hall qui affiche la plus forte capitalisation
boursière (4,67 milliards de DH) en comparaison avec les deux autres valeurs.
Le distributeur des marques Ford et Nissan affiche une performance de 4% en trois ans. Son
cours a baissé depuis début 2017, où il avait atteint plus de 115 DH, pour se situer à 92,90 DH au
18 juin 2018.
Depuis le début de l’année 2018, le cours d’Auto Hall a à peine gagné 2% après plusieurs
hésitations.
S’agissant de ses performances financières, son chiffre d'affaires a stagné en 2017 et son
bénéfice a reculé.
Selon le management, les réalisations de 2017 ont été "impactés par l’évolution des taux de
change pour un montant de 55 MDH", et spécialement par la hausse du cours de l’euro par
rapport au dirham.
En fait, les trois concessionnaires sont exposés au risque de change, vu que la majorité des
importations de voitures au Maroc est libellée en euro.
Ces trois distributeurs devraient voir leurs ventes augmenter à fin 2018, quoique légèrement,
suite à l’organisation de la 11e édition de l’Auto Expo en avril dernier.
Néanmoins, d’après les opérateurs, l’effet salon ne sera pas fameux, vu qu’il y a une forte
concurrence dans le secteur, poussant les concessionnaires à lancer des offres promotionnelles
pendant presque toute l’année.

Source : https://www.leboursier.ma

2
Annexe 1.2 : Les caractéristiques du marché de l’automobile au Maroc
Le marché de l’automobile au Maroc est caractérisé par les éléments suivants :
 un taux d’équipement de la population se situant autour de 104,411 véhicules pour 1000
habitants demeurant en retrait par rapport à d’autres pays du Maghreb (en Algérie et en Tunisie il
est compris entre 110 et 120 véhicules pour 1000) ;
 un parc automobile d’un âge moyen estimé à 10 ans et demi. Cependant, la tendance est
au rajeunissement du parc avec un ralentissement des ventes de véhicules d’occasion et une forte
croissance des ventes de véhicules neufs ;
 un accès plus facile aux véhicules neufs, en raison notamment de :
 la disponibilité de véhicules d’entrée de gamme bon marché ;
 l’amélioration des conditions de financement.
 une prédominance des marques européennes. En effet les deux marques françaises,
Peugeot/Citroën et Renault/Dacia détiennent à elles seules 48,7%14 du marché automobile ;
 une prédominance des véhicules importés montés (CBU). En effet, en 2014, 84% des
véhicules sont importés montés et le reste est monté localement.
Source : http://www.ammc.ma

Dossier 2 : Gestion

Mme Amina Zaïm comptable en chef de l’entreprise Auto Hall vous confie des opérations
courantes et des travaux de fin d’exercice à effectuer. Les pièces comptables et les autres
informations utiles sont à votre disposition dans l’annexe 2.1.

Travail à faire :

A partir de l’annexe 2.1 vous répondez aux questions suivantes :

1. Etablir les décomptes des factures A2356 et AV698.

2. Enregistrer les deux factures au journal de l’entreprise.

3. Etablir le tableau d’amortissement des 10 véhicules.

4. Passez les écritures nécessaires au 31/12/2019.

Annexe 2.1 : Pièces comptables et autres informations

15 septembre 2019 : reçu facture n°A2356 du fournisseur PSA concernant l’achat de 10


PEUGEOT 308 SW :
- Prix catalogue du modèle : 310 500 DH.
- Réduction promotionnelle totale sur l’offre : 96 250 DH.
- TVA de 20% (non récupérable pour AUTO HALL et de ce fait elle constitue un élément du
coût de ces voitures).
- Paiement sous-huitaine.
Les 10 véhicules ne sont pas destinés à la revente (AUTO HALL n’étant pas concessionnaire de
PSA) et sont affectées à l’activité location de voitures développée récemment par AUTO HALL

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afin de varier son offre vis-à-vis de ce segment de clients. Ils sont mis en service le 25 septembre
2019.
Les 5 voitures sont amorties en linéaire sur 5 ans.
20 septembre 2019 : reçu l’avoir n°AV698 du fournisseur PSA. Il contient une ristourne
supplémentaire de 5% sur le net commercial de la facture n° A2356.

SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

Travail à faire :

À partir de vos connaissances et des documents fournis en annexes 1.1 à 1.5 vous répondez
aux questions ci-dessous :

1. Quels sont les avantages de la spécialisation selon D. Ricardo ?


2. Quel est la place du Maroc dans la Division Internationale des Processus Productifs
(DIPP) ?
3. Quelles sont les forces et les faiblesses du commerce extérieur du Maroc ?

Annexe 1.1 : Evolution de la balance commerciale marocaine 2004-2018 (en milliards de


dirhams)

Source : www.oc.gov.ma

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Annexe 1.2 : Ventilation du déficit marocain par principaux pays (en millions de dirhams)

Source : www.oc.gov.ma
Annexe 1.3 : Structure géographique des échanges de biens (Maroc)

Source : www.oc.gov.ma

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Annexe 1.4 : Structure des importations marocaines (2017-2018)

Source : www.oc.gov.ma

Annexe 1.4 : Structure des exportations marocaines (2017-2018)

Source : www.oc.gov.ma
Dossier 2 : Droit

À partir des annexes 2.1 - 2.2 et vos connaissances personnelles, répondez aux questions
suivantes :

1. Qualifier juridiquement les faits.


2. Proposer une solution à ce litige.

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Annexe n° 2.1 : Les faits

Monsieur Mohamed Bouziri, entrepreneur de BTP (Bâtiment et travaux publics), a confié au


garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL » la réparation d’un moteur d'un engin de
chantier. Quelques semaines plus tard, une nouvelle panne est survenue. Mr Mohamed Bouziri
estime le garage responsable de cette nouvelle panne pour deux raisons :
- Première raison : le remontage du moteur de l’engin après sa réparation s’est fait d’une manière
incorrecte.
- Deuxième raison : une mise en route du moteur sans huile lubrifiante.
Le garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL » dément catégoriquement les allégations
de Mr Mohamed Bouziri qu’il considère sans fondements ni preuves. Il estime, en revanche, que
la nouvelle panne ne peut pas lui être attribuable pour les considérations suivantes :
- Mr Mohamed Bouziri avait limité la mission du garage à une remise en état au moindre coût de
l’engin, à l'aide des seules pièces détachées qu'il lui avait fournies à cet effet.
- Le garage dispose d'éléments de preuve qu’il a effectué le plein d'huile avant de mettre en
marche le moteur.

Annexe n° 2.2 : Éléments du droit

Extraits du Dahir formant code des obligations et des contrats :


Article 230 : « Les obligations contractuelles valablement formées tiennent lieu de loi à ceux qui
les ont faites, et ne peuvent être révoquées que de leur consentement mutuel ou dans les cas
prévus par la loi. ».
Article 231 : « Tout engagement doit être exécuté de bonne foi, et oblige, non seulement à ce qui
y est exprimé, mais encore à toutes les suites que la loi, l'usage ou l'équité donnent à l'obligation
d'après sa nature. ».
Article 320 : « L'obligation est éteinte, lorsque la prestation qui en est l'objet est faite au
créancier dans les conditions déterminées par la convention ou par la loi. ».

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Corrigé indicatif : Entreprise et son environnement – CNAEM 2020

SOUS EPREUVE 1 : MANAGEMENT ET GESTION DE L’ENTREPRISE

Dossier 1 : Management

1. Compte tenu des caractéristiques de son environnement, quelles sont les opportunités que
l’entreprise Auto Hall peut saisir et à quelles contraintes doit-elle faire face ?

 Les opportunités à saisir :

 Evénement tirant les ventes du secteur des concessionnaires à la hausse : l’organisation de la


11e édition de l’Auto Expo en avril 2018.
 Le taux d’équipement de la population en voiture relativement faible : le marché offre donc un
potentiel de croissance important.
 Le taux de renouvellement élevé d’un parc automobile national vétuste.
 L’accès facile des consommateurs aux véhicules neufs : la disponibilité d’une offre variée et
l’amélioration des conditions de financement.

 Les contraintes à gérer :

 Le risque de change : en tant qu’importateur Auto Hall est impactée négativement par
l’appréciation de l’euro (et donc la dépréciation du dirham).
 La forte concurrence dans le secteur.

Le marché d’Auto Hall lui offre plusieurs opportunités qu’elle peut saisir pour consolider sa
croissance et son développement, mais elle doit faire face à une forte concurrence et à une
évolution défavorable du taux de change.

2. Caractériser les métiers de l’entreprise Auto Hall en précisant l’offre qu’ils permettent de
proposer sur les marchés.

Le métier d’une entreprise peut être défini comme un savoir-faire global permettant de satisfaire
une demande avec une offre adaptée ; le métier est donc le domaine naturel de l’entreprise
correspondant à ses aptitudes propres. On peut le définir à partir des produits qu’elle fabrique, des
services qu’elle délivre, des technologies qu’elle utilise et des marchés sur lesquels elle est
présente.

Métiers de l’entreprise L’offre correspondante


Auto Hall
La Concession automobile L’offre des voitures de cinq marques de renommée.
L’assemblage et L’offre des camions et bus dont les composants sont usinés par le
distribution des véhicules japonais Fuso.
industriels
La distribution des L’offre des matériels agricoles (de la marque New Holland), des
matériels agricoles et des engins industriels et BTP (des marques Case et Belaz) et les
lubrifiants lubrifiants (de la marque Valvoline).

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3. A l’horizon 2020, Auto Hall a pour objectif d’accroître de 100% son réseau de distribution.
Après avoir rappelé la définition et les types de « croissance d’entreprise », proposez à Auto
Hall (en la justifiant) la modalité de croissance qui vous semble la plus pertinente.

 La croissance d’entreprise est le développement quantitatif durable de l’entreprise c’est-à-dire,


la modification de sa taille. Cette croissance est mesurée par la variation de l’un ou plusieurs
des critères suivants : la hausse du CA (ou du volume de production), la hausse des effectifs,
la hausse des capitaux investis, la hausse des parts de marché, etc.
 Il existe plusieurs typologies de croissance d’entreprise. L’une des plus usuelles est celle qui
permet de distinguer :
 La croissance interne : croissance par création de nouvelles capacités de production. Elle
résulte des seuls efforts de l’entreprise, sans qu’elle s’associe ou se regroupe avec d’autres
entreprises.
 La croissance externe : croissance par rachat d’actifs appartenant à d’autres entreprises.
Elle est faite de rapprochements entre entreprises auparavant indépendantes. C’est une
stratégie surtout utilisée par les grands groupes car elle nécessite des moyens financiers
importants.
 Compte tenu des axes stratégiques de développement de l’entreprise Auto Hall et en prenant
en considération le fait que sa capacité d’autofinancement est en recul, il est approprié pour
elle d’opter pour la croissance interne. En effet, plus stable et moins complexe, la croissance
interne est peu risquée à court terme car elle demande en général moins d’investissements. Sur
le long terme, ces investissements permettent de continuer à générer des bénéfices car ils
s’orientent plus durablement sur les fondements de l’entreprise. La croissance interne est aussi
moins exigeante en adaptabilité de la part des effectifs qui n’ont à affronter qu’une éventuelle
évolution de l’activité et non pas un changement primordial (expansion géographique,
nouveaux métiers, nouvelle filiale, etc.).

Dossier 2 : Gestion

1. Etablir les décomptes des factures A2356 et AV698.

PSA AUTO HALL PSA AUTO HALL


Doit n°A2356 Avoir n°AV698
15 septembre 2019 20 septembre 2019
Montant brut 3 105 000,00
Réduction promotionnelle 96 250,00
Net commercial 3 008 750,00 Ristourne de 5% 150 437,50
TVA au taux de 20% 601 750,00 TVA au taux de 20% 30 087,50
Net à payer TTC (sous-huitaine) 3 610 500,00 Net à votre crédit TTC 180 525,00

2. Enregistrer les deux factures au journal de l’entreprise.

15/09/19
2332 Matériel et outillage 3 610 500,00

4481 Dettes sur acquisitions d'immobilisations 3 610 500,00


Doit n°A2356

1
20/09/19
2332 Dettes sur acquisitions d'immobilisations 180 525,00

4481 Matériel et outillage 180 525,00


Avoir n°AV698

N.B :

- Les voitures ne sont destinées ni à la revente ni à l’utilisation comme moyens de transport pour
les propres besoins de l’entreprise. Il faut donc les enregistrer dans le compte « matériel et
outillage ».

- Une réduction commerciale ou financière sur l’acquisition d’une immobilisation vient en


déduction de sa valeur d’origine, d’où la deuxième écriture au journal de l’entreprise.

3. Etablir le tableau d’amortissement des 10 véhicules.

La valeur d’origine des 10 voitures : 3 610 500,00 - 180 525,00 = 3 429 975,00

Le taux d’amortissement : 20%

Exercice Dotation Cumul des VNA à la


annuelle amortissements fin
2019 (4 mois) 228 665,00 228 665,00 3 201 310,00
2020 685 995,00 914 660,00 2 515 315,00
2021 685 995,00 1 600 655,00 1 143 325,00
2022 685 995,00 2 286 650,00 1 143 325,00
2023 685 995,00 2 972 645,00 457 330,00
2024 (8 mois) 457 330,00 3 429 975,00 -

4. Passez les écritures nécessaires au 31/12/2019.

20/09/19
6193 DEA des immobilisations corporelles 228 665,00

28332 Amortissements du matériel et outillage 228 665,00

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SOUS EPREUVE 2 : ECONOMIE - DROIT

Dossier 1 : ECONOMIE

1. Quels sont les avantages de la spécialisation selon D. Ricardo ?

Dans un contexte de libre-échange, chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production pour
laquelle il dispose de l'écart de productivité (ou du coût) le plus fort en sa faveur, ou le plus faible
en sa défaveur, comparativement à ses partenaires. Cette production est celle pour laquelle il
détient un « avantage comparatif ». Le pays ainsi spécialisé, verra son efficacité productive
renforcée et sa richesse augmentée.
Pour Ricardo, puisque tous les pays gagnent à l’échange international et à la spécialisation qui va
avec, il faut absolument agir pour imposer partout le libre-échange.

2. Quel est la place du Maroc dans la Division Internationale des Processus Productifs
(DIPP) ?

Dans l’économie globalisée, une nouvelle division internationale du travail s’est imposée au
détriment de la DIT héritée de l’époque coloniale (spécialisation des pays du Sud dans la
production des produits bruts et ceux du Nord dans les produits manufacturés). Dans cette DIPP,
le Maroc occupe la place d’un « pays atelier », spécialisé dans la production de certains biens
d’équipements et de produits semi-finis (voir annexes 1.4 et 1.5), notamment en relation avec les
métiers de l’automobile et de l’aéronautique.

3. Quelles sont les forces et les faiblesses du commerce extérieur du Maroc ?

 Les forces :
 Une bonne insertion dans la DIPP en tant que « pays atelier ».
 Des exportations de plus en plus compétitives en terme de teneur technologique.

 Les faiblesses :
 Un solde déficitaire chronique de la balance commerciale avec une tendance à son aggravation.
 Un grand déficit commercial vis-à-vis de deux partenaires de poids : la Chine et les États-Unis
d’Amérique.
 Une forte dépendance vis-à-vis de l’Europe aussi bien en tant que client qu’en tant que
fournisseur.
 Dépendance alimentaire.
 Etc.

Dossier 2 : Droit

1. Qualifier juridiquement les faits.

Le garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL» est lié par une relation contractuelle à
Monsieur Mohamed Bouziri (entrepreneur de BTP).

D’après les faits, le garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL» est tenu d’une obligation
de résultat (Article 320 du Dahir formant code des obligations et des contrats).

3
Monsieur Mohamed Bouziri estime que son cocontractant n’a pas honoré son engagement
contractuel (l’engin objet de la relation contractuelle est retombé en panne quelques semaines après
sa réparation par le garage). Il souhaite engager la responsabilité civile contractuelle du garage.

De son côté, le garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL» fait valoir que son obligation
est éteinte puisqu’il a accompli ses engagements tels qu’ils sont définis dans le contrat.

2. Proposer une solution à ce litige.

Dans le cas d’espèce, si le garage « Mécanique Générale de Meknès - SARL» est tenu d’une
obligation de résultat, les faits montrent clairement qu’il n’a pas commis de faute et que le résultat
obtenu a été conditionné par l’exigence de l’autre partie de « limiter la mission du garage à une
remise en état au moindre coût de l’engin, à l'aide des seules pièces détachées qu'il lui avait
fournies à cet effet ». Par conséquent, la responsabilité civile contractuelle du garage ne peut être
engagée. La demande de Monsieur Mohamed Bouziri doit être rejetée.

4
Barème

Questions Note
SOUS EPREUVE1
MANAEMENT-GESTION
Question 1 3 points
Question 2 3 points
Dossier 1 : management Question 3 4 points
Question 1 3 points
Dossier 2 : Gestion Question 2 2 points
Question 3 3 points
Question 4 2 points
SOUS EPREUVE
ECONOMIE- DROIT
Question 1 3 points
Question 2 3 points
Dossier 1 : économie Question 3 4 points
Question 1 5 points
Dossier 2 : droit
Question 2 5 points
Total 40 points

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