Vous êtes sur la page 1sur 7

MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DE L’AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET

Direction Régionale de l’Agriculture et de la Forêt Lycée agricole de E. de Chambray


Service Régional de la Formation et du Développement
Lundi 11 mai 2020

SUJET DU DEVOIR SURVEILLE EXAMEN :


BTSA ACSE-GEMEAU
Module :  Epreuve E2-3 PROMOTION :
Coefficient 1
2019-2021
M21

Modalités du contrôle
 Écrit
 Durée : 2H00
Objectifs évalués :
Intitulé du module : Sciences économiques, sociales et gestion

C1.1 - Mobiliser les outils permettant de se situer dans la réalité économique et sociale

C1.2 - Identifier les causes et les conséquences des transformations de la société.


Matériels et documents mis à la disposition des candidats :

 Sujet + grille de notation.


 Feuilles de brouillon + feuilles de composition.
Questions

1ère partie
Document 1
1. Distinguer troc et SEL.
2. Dégager les principaux avantages d’un SEL.

3. Enumérez et expliquez les trois fonctions de la monnaie.

4. Montrez comment l’inflation peut détruire les trois fonctions de la monnaie.

5. Expliquez pourquoi un chèque ne constitue pas de la monnaie.

Document 2
6. Présenter le document 2.
7. Expliquer le principe du crédit bancaire et de la création monétaire.

2e partie
Vous rédigerez une introduction de 10 lignes minimum avec :
- Une phrase d’accroche
- La définition des mots clés
- Une problématique
- L’annonce du plan
Ensuite, vous écrirez les titres des parties du développement avec les idées
principales sous forme de tirets.

A partir du cours, vous discuterez des moyens de créer de la monnaie et des limites à
cette création.
Les annexes pourront vous permettre d'approfondir votre réflexion.
Document 1 Le système d’échange local

« Initiation à la calligraphie contre séances de massage », « Aide en jardinage contre vieux


vinyles »… Les brochures des associations Système d’échange local (SEL) où figurent offres
et demandes des adhérents ont souvent les allures de bric-à-brac. Les quelques 350 SEL de
France pratiquent en effet le troc de biens et de services les plus divers, à l’intérieur de leurs
réseaux qui comptent de 30 à 600 personnes. Une monnaie fictive sert à évaluer les
transactions, que les adhérents enregistrent sur un carnet personnel. Elle porte des noms
facétieux : pistaches à Lyon, piafs ou panames à Paris…, 60 unités valant une heure de
travail.

Pour les biens, c’est au couple offreur-demandeur de se mettre d’accord sur le « prix » de
l’objet. Mais, dans ce marché aux règles peu communes, pas de compte en banque, pas
d’agios à régler, ni d’intérêts à encaisser : la monnaie virtuelle est seulement un indicateur
pour modérer les éventuels « profiteurs » et encourager les âmes généreuses à consommer
à leur tour…

Cette forme d’entraide, analogue à celle qui se fait naturellement dans les villages, permet
de briser l’anonymat des grandes villes. Elle est aussi une alternative à l’économie de
marché, une tentative de se passer d’argent, au point que certains artisans y voient une
concurrence déloyale. Ainsi, en 1998, une adhérente du SEL de l’Ariège avait été
condamnée par le tribunal correctionnel de Foix à 300€ d’amende pour avoir bénéficié d’un
travail clandestin : elle avait fait réparer son toit par deux membres de l’association,
également condamnées. Cependant, devant la cour d’appel de Toulouse, ces trois
personnes ont été acquittées : le principe des SEL était, dès lors, légitimé.

Source : Amélie Poinssot, « des associations pour favoriser

les échanges de services entre particuliers », Le Monde, 22 avril 2003


Document 2
Crédit bancaire
Le mouvement baissier du rythme annuel d’évolution du crédit bancaire s’est poursuivi en
2010, parallèlement au ralentissement de l’activité économique. Ce rythme est revenu à
7,7%, contre 9,7% l’exercice précédent et 17,9% durant les quatre dernières années,
reflétant de faibles contributions des principales catégories de prêts.

A l’exception des facilités de trésorerie, dont le taux de croissance s’est accéléré en


décembre, et des créances en souffrance, en baisse durant la même période, les autres
catégories de crédit ont vu leur rythme de progression fléchir en 2010, s’inscrivant ainsi dans
la tendance observée depuis 2008.

Les crédits immobiliers ont enregistré une hausse de 8,7% contre 13% en 2009, reflétant,
outre un ajustement à la baisse après une période de forte expansion, la nette décélération
du rythme de progression des prêts accordés aux promoteurs immobiliers, celui des crédits à
l’habitat restant quasiment inchangé d’une année à l’autre. La même évolution a concerné
les crédits à l’équipement, leur augmentation annuelle ayant ralenti à 16,9% au lieu de
26,2% un an auparavant.

Pour leur part, les crédits à la consommation, qui avaient marqué des augmentations
importantes durant les quatre dernières années, ne se sont accrus que de 8,1% contre
19,1% l’année précédente. En revanche, les facilités de trésorerie, accordées en grande
partie aux entreprises, ont progressé de 5,9% en 2010, après une quasi-stabilité en 2009.
Source : BANK AL-MAGHRIB – rapport – Exercice 2010
Annexe 1
Théorie monétariste

Friedman, prix Nobel 1976 et père de cette théorie cherche à prolonger la théorie
quantitative de la monnaie et à réfuter la théorie keynésienne. Ainsi, il soutient qu'à
court terme, une augmentation de la masse monétaire se répercute sur le niveau général
des prix mais également sur le volume de production car il n'y a pas plein emploi des
facteurs de production. En revanche, à long terme, la théorie quantitative est à nouveau
vérifiée. Les fluctuations cycliques seraient sinon provoquées, du moins aggravées par
les politiques monétaires erratiques. C'est pourquoi il propose une règle monétaire, à
savoir que la masse monétaire doit varier à un taux constant, égal au taux de croissance
à long terme de la production nationale. (Friedman)
Problèmes Economiques, La documentation française, 2003

Annexe 2
7,9% de croissance de la masse monétaire et de grandes rigidités de notre économie

Mais d’où vient l’inflation ? Fondamentalement, de l’excès de création monétaire.


C’est lorsque l’offre de monnaie (représentée par la masse monétaire) augmente plus
vite que la demande de monnaie (quantité que les agents économiques veulent
conserver, compte tenu par exemple de leur revenu à long terme) que les ménages
dépensent l’excès d’offre de monnaie et que se produit l’inflation.

Désormais, cette offre de monnaie est européenne. Or la Banque Centrale


Européenne est affirmative. Alors que l’objectif de croissance de la masse monétaire (M3)
devrait être de 4,5% par an (valeur de référence depuis 1998), les derniers chiffres
publiés par la BCE font état d‘une progression de 7,9% pour les trois derniers mois, en
termes annuels. Commentaire de la BCE « la forte croissance monétaire observée dans la
zone euro au cours des deux dernières années s’est traduite par l’accumulation d’un
excès de liquidités au regard de ce qui est nécessaire au financement d‘une croissance
économique non inflationniste. ». Il est incontestable « qu’un excès de liquidités
important s’est accumulé dans la zone euro ». Voilà pourquoi l’inflation n’est pas nulle.

Mais cette monnaie se répartit dans toute la zone euro. Et on observe que les taux
d’inflation ne sont pas les mêmes dans les douze pays. C’est donc aussi qu’il existe des
facteurs nationaux. On peut penser aux déficits budgétaires, qui sont excessifs en
France. On peut penser au dérapage des revenus et en particulier aux hausses
excessives du SMIC. Mais ce sont surtout les facteurs structurels qui sont en cause.
L’économie française est caractérisée par de grandes rigidités, à commencer par les 35
heures, ou encore par les rigidités du marché du travail ou du secteur public. Cela signifie
que l’offre ne peut pas augmenter aussi rapidement que chez nos voisins : nous n’avons
d’ailleurs que 0,2% de croissance en 2003. Résultat : avec un même accroissement de la
masse monétaire, l’inflation est chez nous plus forte parce que les rigidités
administratives et fiscales empêchent l’offre de progresser plus vite. Voilà ce qui, en
dehors du dérapage de la BCE, auquel il faut mettre fin, devrait inquiéter notre premier
ministre.

Courrier de l'ALEPS, mars 2004


Annexe 3

La première chose, c'est que je voudrais que vous rejetiez complètement une idée
sans doute enfouie au fond de votre esprit lorsque vous allez voir un banquier en disant
"j'ai besoin d'un prêt", ou "j'ai besoin d'un découvert" . Cette idée, c'est celle de penser
que pour qu'un banquier puisse vous proposer un crédit, il FAUT qu'un épargnant soit
passé avant vous à la banque pour y déposer des économies correspondantes au prêt
que vous allez demander, et que, quasiment, c'est l'épargne d'un autre que le banquier
va vous prêter, en prenant sa commission au passage (l'intérêt).... c'est FAUX, ce n'est
pas ainsi que ça se passe.

Ce n'est pas de la monnaie épargnée ou déposée que vous prête un banquier...


d'ailleurs, si vous avez la chance d'être plutôt en positif sur votre compte, vous pouvez
vous apercevoir que jamais votre banque vous a dit "On a utilisé l'argent que vous aviez
en dépôt chez nous pour le prêter à Monsieur Untel... désolé, votre compte est
maintenant à zéro, jusqu'à ce que Monsieur Untel rembourse..."

Il y a une phrase que connaissent bien les économistes (pas tous, hélas), mais
qu'oublient très souvent les banquiers (le feraient-ils exprès ?), et qui est "Ce ne sont
pas les dépôts qui permettent les crédits, mais ce sont les crédits qui permettent les
dépôts".

Manuel Foucher, 2000


Grille d’évaluation
Capacités évaluées Question Critères Barème
1ère partie
Question 1 Distinction correcte avec 2 pts
présence de vocabulaire
Mobiliser les outils permettant de se
économique précis
situer dans la réalité économique et
sociale Question 2 Avantages identifiés 2 pts
Identifier les causes et les Question 3 Trois fonctions de la monnaie 3 pts
conséquences des transformations correctement présentées
de la société. Question 4 Explication correcte 2 pts
Question 5 Explication correcte 1 pt
Question 6 Présentation correcte 2 pts
Question 7 Principe du crédit bancaire 1 pt
correctement expliqué
TOTAL 1ère partie 13 pts
2nde Partie
Orthographe
Présentation générale Syntaxe 1 pt
Distinction des différentes parties
Phrase d’accroche pertinente
Présence de définitions des termes clés
économiques du sujet 4 pts
Introduction
Annonce de la problématique
Annonce du plan
Respect des 10 lignes
Mobiliser des connaissances Titres et idées pertinents
conceptuelles et théoriques 2 pts
Construire un développement
cohérent
TOTAL 2e partie 7 pts
TOTAL 20 points

Vous aimerez peut-être aussi