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Paragraphe2 : naissance des obligations après l’extinction

Si la rupture ou l’extinction du contrat de franchise a pour principale conséquence


l’affranchissement du franchiseur et du franchisé de leurs obligations, cela ne
signifie nullement qu’ils sont déchargés l’un envers l’autre de toute obligation.
Dans ce cadre, des obligations post-contractuelles vont apparaitre lors de
l’extinction du contrat de franchise, dont certaines sont destinées à régir leur
rapport après que le contrat arrive à son terme.

D’autres obligations ne sont néanmoins que la suite de l’extinction du lien


contractuel qui lie les deux parties au contrat de franchise. La nature et l’objet de
ces obligations se différencie selon qu’elles sont mises à la charge du franchisé
(Paragraphe 1), ou du franchiseur (Paragraphe 2).

A. Les obligations post-contractuelles du franchisé :

Ces obligations post-contractuelles du franchisé, qu’elles découlent de plein droit


de la fin des liens contractuels ou soient prévues par le contrat lui-même, ne sont
que la suite logique de la cessation des relations contractuelles et de l’extinction
du contrat de franchise.

Dans ce cadre, des clauses post-contractuelles comme la clause interdisant au


franchisé d’utiliser le savoir-faire, ou encore la clause de non-concurrence et de
non-réaffiliation, sont souvent insérées dans le contrat de franchise. Le franchisé
est également tenu de restituer au franchiseur les biens matériels et immatériels
fournit par le responsable du réseau de franchise pendant la période d’exécution
du contrat de franchise.

La clause de secret sur le savoir-faire post-contractuel :


Comme on l’a déjà exposé, pour bien assurer la protection de leurs savoir-faire,
les franchiseurs n’hésitent pas à insérer dans les contrats de franchise qui les lient
au franchisé, une clause de secret tant durant la phase des négociations que
pendant et après l’exécution du contrat de franchise. Cette clause de secret post-
contractuelle impose au franchisé de ne pas dévoiler les informations relatives au
savoir-faire du franchiseur acquises lors de l’exécution du contrat, à quiconque
après l’extinction de celui-ci. C’est pourquoi les franchiseurs tiennent à ce que ce
genre de clause soit inséré dans leurs contrats. Le plus souvent, ce genre de
clause n’est pas limité dans le temps, puisque sa durée est intimement liée à
l’utilité qu’elle présente pour le franchiseur.

La clause de non-concurrence et de non-réaffiliation post-contractuelle:

Par la clause de non-concurrence, le franchisé s’interdit d’exercer une activité


similaire à celle pratiquée dans le réseau de franchise qu’il quitte. , dans des
limites : de temps et de lieu définies; il est ainsi fait obstacle à la poursuite par
l'ancien franchisé de l'exploitation du savoir-faire de façon considérablement plus
efficace qu'au moyen de la clause d'interdiction d'utilisation du savoir-faire. En
effet, pendant le délai de l'interdiction de concurrence, le savoir-faire a en
principe considérablement évolué.

L’interdiction d’utilisation des signes distinctifs et l’obligation de


restitution des biens matériels et immatériels :

Cette obligation découle de plein droit de l’extinction du contrat de franchise,


dans la mesure où c’est conformément aux dispositions prévues par ce contrat
que l’ancien franchisé disposait du droit, et même du devoir, d’employer et
d’exploiter les signes distinctifs du réseau. Or, ce droit prend fin lorsque le
contrat est éteint, quelle que soit la cause de la cessation des rapports
contractuels. Par conséquent, le franchisé doit cesser tout emploi de ces signes,
tel est le cas par exemple de l’emploi de la marque, ou encore de l’enseigne….
Dans ce cadre, le contrat de franchise prévoit que ces biens matériels tels que le
matériel de présentation, le matériel informatique, le matériel de stockage, et le
matériel publicitaire, tous ces éléments doivent être restitués au franchiseur ; en
tout état de cause, l’ancien franchisé doit restituer au franchiseur les éléments
dont ce dernier a conservé la propriété. Tel est le cas par exemple des documents
relatifs au savoir-faire et à l’ensemble de signes distinctifs y compris les papiers
d’emballage, et le matériel d’exploitation. En outre, le franchisé est tenu
également de restituer les fichiers de clientèle.

Si le franchisé refuse de les restituer ou tarde à le faire, il pourra être amené à le


faire par une décision de justice. En outre, le franchiseur dispose toujours la
faculté de saisir le juge des référés afin qu’il impose, au besoin sous astreinte, le
retrait par le franchisé de tout signe distinctif du réseau. Le franchiseur est
néanmoins tenu de rapporter la preuve du non-respect de cette obligation. Mais,
le franchiseur qui sera incapable de rapporter cette preuve, ne saurait demander
réparation du préjudice qui en découlerait.

B. Les obligations post-contractuelles du franchiseur.

A la fin du contrat de franchise, L’obligations post-contractuelles qui peut


incombe au franchiseur, c’est l’obligation relatives à la reprise des stocks de
produits invendus restant en possession du franchisé lors de la cessation des
rapports contractuels,

Après l’extinction du contrat de franchise, des difficultés peuvent surgir du fait de


la conservation par le franchisé des stocks de produits invendus fourni par le
franchiseur. Ainsi, la question qui se pose ici est celle de savoir est-ce qu’après
l’extinction du contrat de franchise le responsable du réseau de franchise est dans
l’obligation absolue de reprendre les stocks de produits invendus restant en
possession du franchisé
C’est la jurisprudence qui va répondre par la négative à cette question, en
retenant comme principe que lors de la cessation des relations contractuelles et à
défaut de stipulation contractuelle contraire, le franchiseur n’est pas tenu de
reprendre les stocks de produits invendus restant en possession du franchisé.
C’est donc le franchisé qui doit assumer l’écoulement des produits invendus,
même s’il ne détient plus de droit sur les signes distinctifs du franchiseur.

Conclusion

En conclusion, le contrat de franchise au Maroc est un accord commercial qui


établit une relation entre un franchiseur et un franchisé. Il définit les droits, les
responsabilités et les obligations de chaque partie, créant un cadre juridique pour
la franchise. Il est soumis au droit commercial et au droit de la propriété
intellectuelle. Les parties doivent respecter les lois en vigueur régissant les contrats
commerciaux et la propriété intellectuelle. Le contrat de franchise devrait détailler
les droits et les devoirs du franchiseur et du franchisé.

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