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Introduction :

L'audit et le contrôle constituent des piliers fondamentaux dans la gestion efficace et


transparente des organisations, qu'elles soient du secteur public ou privé. Ces deux
processus interconnectés jouent un rôle crucial dans l'assurance de la conformité aux
normes, la protection des actifs, la gestion des risques et l'amélioration continue des
opérations. Alors que l'audit vise à évaluer et attester la fiabilité des informations
financières, opérationnelles et de conformité, le contrôle se concentre sur la mise en œuvre
de mesures préventives et correctives pour assurer la conformité aux objectifs et la
réalisation des stratégies organisationnelles.

L’histoire de l’audit :
D’origine latin « auditus ». Il signifie étymologiquement le verbe entendre, écouter. Ce mot a
été utilisé par les romains pour désigner un contrôle de la gestion des provinces au nom de
l’empereur. Ce contrôle a pris cette signification car peu de gens savaient lire et écrire à
cette époque et que les contrôles se faisaient, absolument oralement.
L'audit a connu un développement significatif avec la création du premier cabinet d'audit à
Londres au début du 19e siècle.
L'influence des anglo-saxons dans le développement de l'audit, avec un accent particulier sur
la détection des anomalies, fraudes et risques au sein des organisations, est soulignée. Aux
États-Unis, la révolution industrielle a joué un rôle clé dans l'adoption de méthodes de
contrôle des coûts, de la production et des ratios d'exploitation, catalysant ainsi le
développement de la profession comptable.
L'après-crise économique de 1929 aux États-Unis a marqué un tournant majeur, rendant
l'audit obligatoire avec la création de la Securities and Exchange Commission (SEC) et
l'émission de normes comptables. Les auditeurs ont assumé la responsabilité de la
vérification de l'entité de l'entreprise, et le processus d'audit a évolué pour répondre aux
besoins de détection de la fraude et de responsabilité financière.

Définition de l’audit :
L'Audit peut être définit comme: «L’examen méthodologique d'une situation par une
personne compétente et indépendante qui s'assure de l'effectivité des faits et des situations,
qui vérifie la conformité des traitements effectués avec des normes et les procédures du
système de contrôle interne, en vue d'exprimer une opinion motivée sur la concordance
globale de la situation constatée par rapport aux normes et de recommander des
améliorations pertinentes sur la base des faiblesses relevées (N' Gary Sow, 2003).
L’audit c’est un examen critique qui permet de vérifier, rectifier et certifier les anomalies des
comptes (vérifier la sincérité et régularité pour avoir une image fidèle)

Les objectifs de l’audit :


Les missions d'audit permettent notamment aux utilisateurs des états financiers, aux
investisseurs, aux actionnaires, aux salariés, aux créanciers, aux autres partenaires de
l'entreprise. D’avoir une information fiable se rapprochant de l'information des dirigeants.
Elles ont ainsi vocation de réduire l'asymétrie d'information entre agents économiques.
Selon l’Ordre des Experts-Comptables, l’objectif de l'audit des comptes est de permettre à
l'expert-comptable d'exprimer une opinion indiquant si les comptes présentent sincèrement,
dans tous leurs aspects significatifs, la situation financière de l'entité et les résultats de ses
opérations (ou sont réguliers, sincères et donnent une image fidèle) conformément au
référentiel comptable identifié.
Selon la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, une mission d'audit des
comptes annuels, consolidés ou intermédiaires a pour objectif de permettre au commissaire
aux comptes de formuler une opinion, exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs
aspects significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur est applicable. Cette
opinion est formulée, selon les dispositions prévues par l'article 1. 823-9 du Code de
commerce en termes de "certification de régularité, sincérité et image fidèle".

Les qualités d’un auditeur :


L'indépendance :
L'auditeur doit faire preuve d'honnêteté et de sincérité dans son travail. L'indépendance de
l'auditeur est l'un des fondements de la fiabilité de l'opinion qu'il exprime.
La compétence :
L'auditeur doit avoir une formation technique, une expérience et une compétence avérée
pour mener à bien sa mission d'audit,
Sa mission doit être effectuée avec efficacité et une maîtrise parfaite de toutes les diligences
requises de façon à produire un travail de qualité.
Le respect des secrets professionnel :
L'auditeur dans l'exercice de ses fonctions, dans ses termes de référence a accès à toutes les
informations Raison pour laquelle il est condamne à être discret sur les informations qu'il
détient et à ne les utiliser qu'à bon escient.

Le contrôle interne :
Les définitions du contrôle interne :
Il existe de nombreuses définitions du contrôle interne, mais nous allons citer les définitions
qui semblent les plus pertinentes, universelles et qui traitent d’une façon claire le concept et
les objectifs du contrôle interne.
• Selon L'institut Anglais Des Experts Comptables : « Le contrôle interne comprend
l'ensemble des systèmes de contrôle, financiers et autres, mis en place par la direction, afin
de pouvoir diriger les affaires d'une société de façon ordonnée, de sauvegarder ses biens et
d'assurer, autant que possible, la sincérité et la fiabilité des informations enregistrées. Font
partie du système de contrôle interne les activités de vérification, de pointage, et d'audit
interne ».
• Définition de (American Institute of Certified Public Accountants) : « Le contrôle interne
est formé de plans d’organisation et de toutes les méthodes et procédures adoptées à
l’intérieur d’une entreprise pour protéger ses actifs, contrôler l’exactitude des informations
fournies par la comptabilité, accroître le rendement et assurer l’application des instructions
de la direction ». (Définition donnée en 1978)
• Définition de la Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes (CNCC) " :
Le contrôle interne est constitué par l'ensemble des mesures de contrôle comptable et
autres que la direction définit, applique et surveille sous sa responsabilité, afin d'assurer la
protection du patrimoine, la régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des
comptes annuels qui en résultent, la conduite ordonnée et efficace des opérations de
l'entreprise, la conformité des décisions avec la politique de la Direction. "

Les principaux objectifs du contrôle interne :


Les définitions qui précèdent permettent de faire ressortir les principaux objectifs du
contrôle interne (COSO)

 Conformité au règles et loi


 L’efficacité et l’efficience des opérations
 La fiabilité des informations

Les conditions d'un bon contrôle interne :


La gestion des risques est un préalable à un bon contrôle interne. D'où l'exigence d'une
approche logique, et globale de l'appréciation des risques.
Les cinq composantes du contrôle interne inspirées de celles du référentiel COSO (le
Committee Of Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) et dont l'auditeur doit
tenir compte dans sa quête de la compréhension du contrôle interne de l'entité sont les
suivantes :
• l'environnement de contrôle : Il faut entendre par là, un environnement interne favorable,
c'est à dire la nécessité d'avoir une éthique, une stratégie et une organisation.
• la procédure d'évaluation des risques de l'entité : L'auditeur interne apprécie la qualité de
la cartographie des risques et les moyennes mises en place par les opérationnels pour
maîtriser les risques inacceptables et limiter les risques acceptables.
• le système d'information et les processus connexes concernant les enregistrements
comptables et la communication, " Les éléments du contrôle interne doivent être connus de
tous ceux qui auront à les mettre en œuvre ou à les rencontrer. La transparence doit être la
règle : pas de rétention d'information, pas de circuits de communication excessivement
complexes, pas d'informations superflues, pas de repli sur sa propre activité, tous éléments
qui misent à la bonne maîtrise de l'ensemble"
• les activités de contrôle : Ce sont les dispositifs spécifiques qui permettent à chacun de
gérer ses activités dans le respect des objectifs généraux du contrôle interne.
• la surveillance des contrôles (pilotage) : La mise en place et la surveillance des systèmes
de contrôle incombent en premier aux managers, eux qui pilotent leur activité et gèrent
donc les risques qu'elles génèrent. Pour ce faire ils doivent s'approprier le contrôle interne et
le tenir à jour de façon permanente en utilisant les recommandations de l'audit interne.

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