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REGIMES MATRIMONIAUX

Licence en Droit privé


Semestre 5

SÉANCE 1 :
INTRODUCTION AU DROIT DES REGIMES MATRIMONIAUX
LE REGIME PRIMAIRE : LA PROTECTION DU LOGEMENT
FAMILIAL

Cette séance doit vous permettre de saisir les généralités sur les régimes matrimoniaux et d’appréhender les
manifestations concrètes de la protection du logement familial, protection qui singularise le régime primaire.

I- Introduction au droit des régimes matrimoniaux

A- La notion de régime matrimonial

Après avoir donné une définition la plus exhaustive possible de la formule « régime
matrimonial », précisez quels sont les deux grands principes qui caractérisent cette notion.

B- L’évolution du droit des régimes matrimoniaux

En 1965, constatant l’inadaptation du droit des régimes matrimoniaux à l’état de la société,


le législateur procédait à une réforme d’ampleur.

1. En quoi consiste cette réforme opérée par le législateur de 1965 ?


2. Quelles sont les raisons qui ont conduit le législateur de 1965 à réaliser une telle
réforme ?
3. La réforme de 1965 vous paraît-elle pertinente ?

II- Le régime primaire : La protection du logement familial

A- La notion de régime primaire

En 1965, le législateur a choisi d’instaurer des règles communes aux époux, quel que soit le
régime matrimonial choisi. L’ensemble de ces règles constitue le « régime primaire ».

1. Que faut-il entendre ici par le terme « régime » ?


2. Comment justifier le choix du législateur ?

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B- La protection du logement familial

Euphrasie et ses voisins sont très soucieux : ils rencontrent des difficultés relatives à
certains actes portant sur leur logement familial respectif. Ils vous sollicitent, ayant entendu
dire que vous étudiez le droit des régimes matrimoniaux à la faculté de Perpignan. Avant de
leur donner tous les conseils nécessaires pour résoudre les difficultés qu’ils rencontrent,
vous vous appliquerez à répondre aux deux questions suivantes.

1. Au sein du régime primaire, l’article 215 alinéa 3 du Code civil protège le logement
de la famille en aménageant les pouvoirs des époux. Quelles en sont les raisons ?
2. L’article 215 alinéa 3 du Code civil énonce notamment que « les époux ne peuvent
l’un sans l’autre disposer des droits par lesquels est assuré le logement de la famille, ni des
meubles meublants dont il est garni ». Que faut-il entendre par les termes « disposer des
droits par lesquels est assuré le logement de la famille » ?

La tranquillité qui régnait dans l’immeuble haussmannien qu’occupent Euphrasie et ses


voisins, immeuble situé dans le centre historique de Perpignan, est depuis quelques temps
perturbée par les crises conjugales traversées par chacun d’entre eux.

Euphrasie, mariée depuis 1990 avec Balthazar, vient de recevoir une lettre du Crédit
Lyonnais la sommant, avec son époux, de payer, sous la menace d’une saisie immobilière,
une somme de 180 000 euros correspondant au remboursement d’un prêt que cette banque
avait accordé à la société Promotruc. Elle tombe des nues lorsqu’elle apprend que Balthazar
avait, par amitié pour le dirigeant de Promotruc, accepté de cautionner l’emprunt souscrit
par cette société auprès du Crédit Lyonnais et qu’il avait consenti, pour garantir l’exécution
du cautionnement donné, une hypothèque sur leur appartement dans lequel ils résident
depuis que son mari l’a reçu en héritage en 2005. Selon les recherches qu’elle a effectuées
sur Internet, elle n’a rien à craindre : il suffit de faire annuler l’hypothèque. Elle doute
toutefois de cette solution et vous demande conseil.
En outre, elle a appris, par une indiscrétion bien intentionnée, que son mari venait de
léguer le tableau de Hyacinthe Rigaud, qui ornait le salon et auquel elle tenait beaucoup, à
sa nièce préférée, Aymardine. Inquiète, elle sollicite votre avis sur la validité de ce legs.

Son voisin, Philibert, est tout aussi anxieux depuis que son époux, Édouard, a décidé de
vendre l’appartement dont ce dernier a hérité de sa vieille tante et dans lequel le couple
réside. Cette décision, justifiée par l’impossibilité pour les époux de couvrir toutes les
dépenses liées à l’entretien et à la rénovation de ce bien, s’est matérialisée par la conclusion
d’une promesse de vente au profit de l’un des amis d’Édouard et en vertu de laquelle le
bénéficiaire dispose d’un délai de six mois pour décider s’il souhaite acquérir ou non
l’appartement. L’acte est signé par Édouard seul et par son ami. Philibert vous interroge
alors sur la validité de cette promesse.

Enfin, sa voisine, Célestine, vient de se séparer de son mari, Delphin, avec lequel elle louait
un appartement de type F4. La rupture a été brutale, puisque Delphin a quitté
l’appartement du jour au lendemain et a donné congé au propriétaire. Célestine, qui
continue à s’acquitter du montant du loyer, se demande si elle est contrainte de quitter
l’appartement. Qu’en pensez-vous ? La situation serait-elle différente si le contrat de bail
n’avait été conclu que par Delphin ? Dans l’hypothèse où un seul époux a conclu le contrat
de bail, le propriétaire de l’appartement loué qui souhaite donner congé doit-il notifier
celui-ci aux deux époux ?

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