Séance décrochée: Les temps du récit – les valeurs de l’imparfait et du passé simple

Objectifs :
- Connaître les emplois des temps dans un texte
- Réviser l’imparfait et le passé simple
Dominante : langue
Support : leçon et activités
Activité d’observation 1
a. Perceval dormit bien cette nuit-là. b. En sortant, il aperçut un château-fort, chevaucha dans sa direction
et parvint à la cour où il rejoignit le roi.
1. Quelle action au passé simple est présentée comme terminée ? …………………………………………...
………………………………………………………………………………………………………………………….
2. Quelles actions au passé simple s’enchaînent successivement. ……………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………….

Activité d’observation 2 :
a. Il neigeait depuis le matin. b. Il se promenait chaque jour. C. Le soleil brillait.
Quel verbe à l’imparfait exprime une habitude ? présente une description ? indique une action à durée
indéterminée ? une habitude :……………………………………………………………………………………...
une description :…………………………………………………………………………………………………….
une action à durée indéterminée : ……………………………………………………………………………….

L’imparfait et le passé simple ont des valeurs complémentaires. Le passé simple et l’imparfait s’utilisent
en alternance dans un récit au passé :

- Le passé simple s’applique aux actions essentielles,

- L’imparfait s’applique à tout ce qui constitue l’arrière plan du récit (description, habitude,
répétition, actions d’une durée déterminée).

Imparfait Passé simple

Arrière-plan Premier plan
Narration d’actions secondaires, qui ne font pas Narration d’actions principales, qui font avancer
avancer l’histoire ; description du décor, de l’histoire.
l’atmosphère, etc. Ex : Hervé se promenait dans la forêt, lorsqu’un
Ex : Hervé se promenait dans la forêt, lorsqu’un bruit attira son attention. premier plan (action
bruit attira son attention. arrière-plan (action principale)
secondaire)
Actions inachevées Actions achevées
Actions qui ne sont pas terminées au moment de Actions terminées, délimitées dans le temps
l’histoire. (avec un début et une fin), qui ont eu lieu à un
Ex : Il régnait depuis vingt ans. [à ce moment- moment précis.
là, il régnait encore] Ex : Il régna pendant vingt ans. [son règne est
terminé]
Actions répétées, habitudes Actions uniques
Ex : Il prenait le bus de 7 h 32. [il prend ce bus Ex : Il prit le bus de 8 h 02. [Ce n’est pas une
régulièrement] habitude]
Actions simultanées Actions successives
Ex : Elle déjeunait et préparait sa réunion. Ex : Elle déjeuna et prépara sa réunion. [elle
[elle fait les deux en même temps] fait une chose après l’autre]
Description
Ex : L’horizon s’assombrissait rapidement
Activité 3 : Ai-je bien compris la leçon ?
1. L’imparfait est utilisé pour décrire l’arrière-plan dans un récit au passé. Vrai. Faux.
2. Quand plusieurs verbes sont conjugués à l’imparfait, ils expriment des actions successives. Vrai.
Faux.
3. L’imparfait peut évoquer des actions habituelles dans le passé. Vrai. Faux.
4. Le passé simple s’emploie plus à l’oral qu’à l’écrit. Vrai. Faux.

Activité 4 : Indiquez la valeur de l’imparfait dans chacune des phrases suivantes.

1. Le soir, nous mangions toujours en famille. …………………………..………………………………………….
2. La forêt s’étendait jusqu’à la mer, qui scintillait au loin. ……………..………………………………………….
3. Alors que j’écoutais le bruit des vagues en sirotant un jus de mangue frais, un crocodile apparut sur le
toit de la maison. ……………………………………………………………………………………………………….
4. Deux heures avant le départ de l’avion, ma sœur était encore en train de préparer ses affaires.
……………………………………………………………………………………………………………………………..

Activité 5: Précisez la valeur de l’imparfait dans chaque phrase : habitude, description, durée
indéterminée.
a. Jean vivait là depuis des années……………………………………..………………………………………….
b. Il se promenait chaque jour en forêt. …………………………………………………...……………………….
c. Un chemin traversait la colline…………………………………………………………………..………………..
d. Laura jouait au basket tous les dimanches. ………………………………………...………………………….
e. Un forêt de pins bordait la mer. …………………………………………..……….……………………………..
f. dans la salle, les spectateurs se taisaient. ……………..…..……………………………..…………………….

Activité 6 : Pour chacune de ces phrases extraites de « La morte » de Guy de Maupassant, identifiez les
temps des verbes et précisez leur valeur.
1. Et voilà qu’elle mourut. ……………………………………………………………..………………………………..
2. Elle rentra mouillée, un soir de pluie, et le lendemain, elle toussait. ………..…………………………………..
…………………………………………………………………………..………………………………………………….
3. Elle toussa pendant une semaine environ et prit le lit. ……………………………………………………………
4. Des médecins venaient, écrivaient, s’en allaient…………………………………………………………………..

Activité 7 : Pour chacune de ces phrases extraites de « La morte » de Guy de Maupassant, identifiez les
temps des verbes en gras et justifiez leur emploi (valeur).
1. Je pleurai quand il me parla d’elle. ……………………………………………………………………….…..….
2. Je marchai longtemps à travers des rues. Puis je rentrai chez moi. ………………………………….…..…
……………………………………………………………………………………………………………………….……
3. Elle était là, là-dessous, pourrie ! Quelle horreur ! Je sanglotais, le front sur le sol.
……………………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………………………………………………………………………
4. Je me levai et me mis à errer dans cette ville des disparus. J’allais, j’allais.
……………………………………………………………………………………………………………………….……
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Activité 8 : Ecrivez les verbes à l’imparfait ou au passé simple selon qu’il s’agit du premier plan ou
de l’arrière plan du récit.
a. Nous (courir)……………………..sur la plage quand la marée nous (surprendre)……………………….
b. Alors que nous (monter) …………………dans le bus, le chauffeur nous (annoncer)…..…………….…
que la neige (bloquer)……………………………la route. C. Il (être)……..………….tard quand les invités
(arriver) ……………………………….. d. Ils (rentrer)…………….………..………… vite car le ciel
(s’assombrir)................................................. e. Comme elle (courir)……………………………. trop vite, elle
(perdre)…………………………………. sa sandale.

Activité 9 : Lisez cette description d'une statue inquiétante. Relevez les verbes conjugués à l'imparfait et au
passé simple et justifiez leur emploi (valeur).
La chevelure, relevée sur le front, paraissait avoir été dorée autrefois. La tête, petite comme celle de
presque toutes les statues grecques, était légèrement inclinée en avant. Quant à la figure, jamais je ne
parviendrai à exprimer son caractère étrange, et dont le type ne se rapprochait de celui d’aucune statue
antique dont il me souvienne. Ce n’était point cette beauté calme et sévère des sculpteurs grecs, qui, par
système, donnaient à tous les traits une majestueuse immobilité. Ici, au contraire, j’observais avec surprise
l’intention marquée de l’artiste de rendre la malice arrivant jusqu’à la méchanceté. [...] Je me souvins de ce
que m’avait dit mon guide, qu’elle faisait baisser les yeux à ceux qui la regardaient.
P. Mérimée, « La Vénus d’Ille », 1837

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