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CALCULS VECTORIELS
ET
BARYCENTRE
Boubacar MANÉ
boubacarmane.jimdo.com
boubacarmane2@gmail.com
14 janvier 2013
1
1 Calculs vectoriels
1.1 Rappel sur les vecteurs
1.1.1 Égalité de deux vecteurs :
Soit ABCD un parallélogramme de centre O.
A Définitions
→
− →−
Deux vecteurs u et v sont égaux si et seulement
D
si :
→
− → −
• u et v ont même direction.
O →
− → −
• u et v ont même sens.
→
− → −
• u et v ont même "longueur"
B
C
Remarques
−→ −→
Les vecteurs AB et DC sont égaux.
−→ −→
Les vecteurs BC et AD sont aussi égaux.
−→ → −
AA = 0 .
−→ → −
AB = 0 si et seulement si A = B.
L’ensemble des vecteurs du plan est appelé plan vectoriel et est noté V .
Propriétés
→
−
→
− u
Pour tout vecteur u et pour tout point O du plan, b
2
→
− A
→
− u →
−
u s
→
−
s
→
−
C u
→
−v →
−v →
−v
B
Définitions
Relation de Chasles
−→ −→ −→
Pour tout triplet (A, B, C) du plan, AC = AB + BC.
Propriétés
L’addition vectorielle
L’addition vectorielle est :
→
− → − →− → −
• commutative : u ¡+ v = v¢ + ¡u
→− →
− →
− →
− →
−¢ → −
• associative : u + v + w = u + v + w
→− →−
• possède un élément neutre : →
−
u + 0 = 0 +→−
u =→ −
u
→
− →
− →− →
− →
− → − →−
• Tout vecteur u possède un opposé noté − u tel que u + − u = − u + u = 0 .
Remarque
−→ −→
Le vecteur AB a pour opposé le vecteur −AB.
−→ −→ −→ −→
Le vecteur −AB peut toujours se noter BA : on a alors −AB = BA.
Exemple :
→
−
2u
→
− →
−
u −3 u
3
Remarques
Propriétés
Si #»
u et #»v sont deux vecteurs non nuls, α et k deux réels alors :
• 1u #» #»
¡ =#»u¢ #»
• α ¡k u = (α u
¢ k) #»
• α u + v = α u + α #»
#» #» v
• (α + k) #» u = α #»
u + k #»
u
Conséquence :
#»
* α #»
u = 0 si et seulement si α = 0.
* −1 #» u = − #»
u
Exemples
#» #»
Dans un repère orthonormé direct (O, i , j ), tout vecteur quelconque du plan s’écrit en fonction de
#» #»
i et de j .
# » # » #» #»
On pourra alors en exercice, construire le vecteur OM tel que OM = 2 i - 3 j .
Propriétés
#»
• ∥ #»
u ∥ = 0 si et seulement si #»
u= 0
• ∥ α #»
u ∥ = |α| ∥ #»
u∥
• ∥ #»
u + #»v ∥ ≤ ∥ #»u ∥ + ∥ #»
v∥
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1.1.6 Vecteur et milieu :
Définitions
Dire que le point I est le milieu du segment [AB] b
#» #» #»
équivaut à dire que AI + BI = 0 ou que B
b
#» 1 # » I
AI = AB. b
2 A
1. 2 Parallélisme et alignement
Définitions
b
Définition
b
b D
C
5
Remarques
La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un élément ne peut pas
apparaitre plusieurs fois.
Exemples
Soit A, B et C trois points de W. {(A, 1), (B, −2), (C, π), (B, −2)} est un système de points pondérés de
masse π − 3.
Dans toute la suite, M désigne un point variable et A, B, C,... des points fixes.
Exercice :
Soient A et B deux points.
#» #» #»
1. Montrer qu’il existe un et un seul point G tel que 2GA + 3GB = 0 .
Placer le point G sur un dessin.
# » # » # »
Soit M un point. Écrire en fonction du vecteur MG le vecteur 2MA + 3MB.
#» #» #»
2. Mêmes questions avec −3GA + 5GB = 0 .
3. On considère deux réels α et β.
#» # » #»
Existe -t- il un unique point G tel que αGA + βGB = 0 ?
Propriétés
Démonstration :
A et B deux points, α et β deux réels tels que α + β 6= 0..
#» # » #» #» # » # » #»
On peut alors écrire que αGA + βGB = 0 ⇐⇒ αGA + β(GA + AB) = 0
#» #» # » #»
⇐⇒ αGA + βGA + βAB = 0
#» # » #»
⇐⇒ (α + β)GA + βAB = 0
#» #»
⇐⇒ (α + β)GA = −βAB
#» #»
⇐⇒ −(α + β)AG = −βAB
#» #»
⇐⇒ (α + β)AG = βAB
#» β #»
Et puis que α + β 6= 0, on a alors : AG = AB
α+β
Les points A et B et les réels α et β étant fixés alors, il existe un unique point G tel que
#» # » #»
αGA + βGB = 0 .
Propriétés
Si G est le barycentre de {(A, α), (B, β)} avec α + β 6= 0 alors, pour tout point M de W on a :
# » # » # »
αMA + βMB = (α + β) MG.
6
Démonstration :
Si α + β 6= 0 et G le barycentre de {(A, α), (B, β)} alors on peut écrire que :
#» # » #» # » # » # » # » #»
αGA + βGB = 0 ⇐⇒ α(GM + MA) + β(GM + MB) = 0
# » # » # » # » #»
⇐⇒ αGM + αMA + βGM + βMB = 0
# » # » # » #»
⇐⇒ (α + β) GM + αMA + βMB = 0
# » # » # »
⇐⇒ αMA + βMB = −(α + β) GM
# » # » # »
⇐⇒ αMA + βMB = (α + β) MG
#» # » #»
G étant le barycentre de (A, α) et (B, β), α + β 6= 0, on a αGA + βGB = 0 donc pour tout point M de
W on a : αMA
# » # » # »
+ βMB = (α + β) MG.
Remarques
#» β #»
⋆ En appliquant la relation précédente avec M = A, on obtient AG = AB.
α+β
#» α #»
Et M = B donne BG = BA.
α+β
⋆ Dans le cas des coefficients positifs, le barycentre G correspond au "point d’équilibre".
β
G
Propriété
Si G est le barycentre de {(A, α), (B, β)} ; α + β 6= 0 alors, pour tout réel k non nul, G est aussi le
barycentre de {(A, k.α), (B, k.β)}.
Démonstration :
α et β étant deux réels tels que α + β 6= 0 et G le barycentre de {(A, α), (B, β)} , si k est un réel non
#» # » #»
nul alors, par définition on peut écrire que : αGA + βGB = 0 .
#» #» #»
En multipliant les deux membres de l’égalité par k, on obtient : k.αGA + k.βGB = k × 0 , donc
#» # » #»
k.αGA + k.βGB = 0 , et comme k 6= 0 et α + β 6= 0 alors k.α + k.β 6= 0, c’est-à-dire, G est le
barycentre de {(A, k.α), (B, k.β)}.
Remarques
Le barycentre de {(A, k), (B, k)} avec k 6= 0 est le même que celui de {(A, 1), (B, 1)}, on l’appelle
isobarycentre.
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Définition
On appelle isobarycentre des points A et B, le barycentre de A et de B affectés d’un même coefficient
non nul.
Remarques
Lorsqu’on parle de l’isobarycentre de A et B, il n’est pas utile de préciser les coefficients affectés à A et
B. L’isobarycentre de A et B est le milieu I du segment [AB].
Propriétés
Propriétés
Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C , γ) avec α + β + γ 6= 0 alors, pour tout point M de W on
# » # » # » # »
a : αMA + βMB + γMC = (α + β + γ)MG.
Remarques
#» #»
#» βAB + γAC
En appliquant la relation avec M = A, on obtient AG = . Ce qui permet de placer le point
α+β+γ
G.
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Propriétés
Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C , γ) avec α + β + γ 6= 0 alors, pour tout réel k non nul, G
est aussi le barycentre de (A, kα), (B, kβ) et (C , kγ).
Définitions
Isobarycentre de trois points
On appelle isobarycentre de trois points A, B et C, le barycentre de A, B et C affectés d’un même
coefficient non nul.
Propriétés
L’isobarycentre de trois points non alignés A, B et C est le centre de gravité du triangle ABC (point
d’intersection des médianes).
Démonstration
Isobarycentre de trois points
−→ # » # » #»
Soit G l’isobarycentre des points non alignés A, B et C, on a : GA + GB + GC = 0 .
# » # » # » # »
Pour tout point M on a 3MG = MA + MB + MC.
# » #» #» #»
En appliquant cette relation avec A’ milieu de [BC], on obtient 3A’G = A’A+ A’B+ A’C, A’ étant le milieu
# » # » #» # » 1#»
de [BC], on a A’B+ A’C = 0 donc A’G = A’A. On en déduit que G est sur la droite (AA’), médiane issue
3
de A du triangle ABC.
# » 1#»
En appliquant cette relation avec B’ milieu de [AC], on obtient B’G = B’B, B’ étant le milieu de [AC],
3
# » 1#»
on a donc B’G = B’B. On en déduit que G est sur la droite (BB’), médiane issue de B du triangle ABC.
3
# » 1# »
En appliquant cette relation avec C’ milieu de [AB], on obtient C’G = C’C, C’ étant le milieu de [AB],
3
# » 1 # »
on a donc C’G = C’C. On en déduit que G est sur la droite (CC’), médiane issue de C du triangle ABC.
3
G est donc le centre de gravité du triangle ABC. ⋆
Propriétés
Soit G le barycentre de {(A, α), (B, β), (C, γ)}, α + β + γ 6= 0. Soit G’ le barycentre de {(A, α), (B, β)},
α + β 6= 0 alors G est le barycentre de {(G’, α + β), (C, γ)}.
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Remarques
⋆ Pour chercher un barycentre, on peut donc remplacer deux points par leur barycentre partiel af-
fecté de la somme de leurs coefficients.
⋆ Cette propriété permet de démontrer facilement que l’isobarycentre des trois sommets d’un tri-
angle est le point d’intersection des trois médianes. C’est-à-dire, le centre de gravité du triangle.
⋆ La propriété de l’associativité peut aussi être utilisée dans l’autre sens : si G est le barycentre
de {(G’, α + β), (C, γ)}, et si G’ est le barycentre de {(A, α), (B, β)} alors, G est le barycentre de
{(A, α), (B, β), (C, γ)}.
Remarques
4 Fonction vectorielle
Définition
La fonction vectorielle
Soit {(Ai , αi ) | i ∈ [1, n]} un système de points pondérés. La fonction vectorielle qui lui est
associée est la fonction, f , qui, à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :
#» #»
n
#» # » # » # » X # »
f (M) = α1 MA1 + α2 MA2 + · · · + αn MAn = αi MAi
i =1
.
Exemples
système {(A, 2), (B, 2)} pour tout point de W : f (M) = 2MA + 2MB = 2(MI + IA) + 2(MI + IB) = 2MI +
#» # » # » # » #» # » #» #»
#» #» #» #»
2IA + 2MI + 2IB = 4MI
#» # » # » #»
f (M) = 2MA + 2MB = 4MI
#» →− #» #» # » #» #» #»
En particulier : f (I) = 0 , f (A) = 4AI = 2AB et f (B) = 4BI = −2AB
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Théorème
#»
Soit {(Ai , αi ) | i ∈ [1, n]} un système de points pondérés de masse m et f la fonction vectorielle qui
lui est associée.
→
−
⋆ Si m 6= 0, il existe un unique point G de W vérifiant f (M) = 0 .
#»
11