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2ndeS

CALCULS VECTORIELS
ET
BARYCENTRE

Boubacar MANÉ
boubacarmane.jimdo.com
boubacarmane2@gmail.com

14 janvier 2013

Table des matières


1 Calculs vectoriels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1 Rappel sur les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.1 Égalité de deux vecteurs : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.2 Addition vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.1.3 Multiplication d’un vecteur par un réel : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.4 Expression d’un vecteur en fonction de deux autres : . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.5 Norme d’un vecteur : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.6 Vecteur et milieu : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Parallélisme et alignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2 Barycentre de deux points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3 Barycentre de trois points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4 Fonction vectorielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

1
1 Calculs vectoriels
1.1 Rappel sur les vecteurs
1.1.1 Égalité de deux vecteurs :
Soit ABCD un parallélogramme de centre O.

A Définitions

− →−
Deux vecteurs u et v sont égaux si et seulement
D
si :

− → −
• u et v ont même direction.
O →
− → −
• u et v ont même sens.

− → −
• u et v ont même "longueur"
B
C

Remarques
−→ −→
Les vecteurs AB et DC sont égaux.
−→ −→
Les vecteurs BC et AD sont aussi égaux.
−→ → −
AA = 0 .
−→ → −
AB = 0 si et seulement si A = B.
L’ensemble des vecteurs du plan est appelé plan vectoriel et est noté V .

Propriétés



− u
Pour tout vecteur u et pour tout point O du plan, b

il existe un unique point M tel que M


−−→ →
OM = − u b

1.1. 2 Addition vectorielle


Définition

− →

On a appelle somme du vecteur u de représentant le bipoint (A, B) et du vecteur v représenté par le


bipoint (B, C), le vecteur s de représentant (A, C).

− → − → −
On note : s = u + v .

2

− A

− u →

u s


s


C u

−v →
−v →
−v
B

Définitions
Relation de Chasles
−→ −→ −→
Pour tout triplet (A, B, C) du plan, AC = AB + BC.

Propriétés
L’addition vectorielle
L’addition vectorielle est :


− → − →− → −
• commutative : u ¡+ v = v¢ + ¡u
→− →
− →
− →
− →
−¢ → −
• associative : u + v + w = u + v + w
→− →−
• possède un élément neutre : →

u + 0 = 0 +→−
u =→ −
u

− →
− →− →
− →
− → − →−
• Tout vecteur u possède un opposé noté − u tel que u + − u = − u + u = 0 .

Remarque
−→ −→
Le vecteur AB a pour opposé le vecteur −AB.
−→ −→ −→ −→
Le vecteur −AB peut toujours se noter BA : on a alors −AB = BA.

1.1. 3 Multiplication d’un vecteur par un réel :


Définitions
→− →

Pour tout rel k et pour tout vecteur u non nul, le vecteur k u est tel que :

− →

• u et k u ont la même direction ; ils sont colinéaires.
• Si k > 0, →

u et k →−
u ont le même sens et la "longueur" de k →

u est égale à celle de →

u , multipliée par k

− →
− →− →

• Si k < 0, u et k u sont de sens contraires et la "longueur" de k u est égale à celle de u multipliée
par −k.

Exemple :



2u

− →

u −3 u

3
Remarques

Pour construire le vecteur #»


u − #»
v , on effectue la somme entre les deux vecteurs #»
u et − #»
v.

Propriétés

Si #»
u et #»v sont deux vecteurs non nuls, α et k deux réels alors :
• 1u #» #»
¡ =#»u¢ #»
• α ¡k u = (α u
¢ k) #»
• α u + v = α u + α #»
#» #» v
• (α + k) #» u = α #»
u + k #»
u
Conséquence :

* α #»
u = 0 si et seulement si α = 0.
* −1 #» u = − #»
u

1.1. 4 Expression d’un vecteur en fonction de deux autres :


Définitions


Si u et #» #» tel que :
v sont deux vecteurs, α et β deux nombres réels, il existe un unique vecteur w
#» #»
w =α u +β v. #»
#» vecteur est une "combinaison linéaire" des vecteurs #»
Le w u et #»
v.

Exemples
#» #»
Dans un repère orthonormé direct (O, i , j ), tout vecteur quelconque du plan s’écrit en fonction de
#» #»
i et de j .
# » # » #» #»
On pourra alors en exercice, construire le vecteur OM tel que OM = 2 i - 3 j .

1.1. 5 Norme d’un vecteur :


Définitions
Norme d’un vecteur
On appelle norme d’un vecteur #»
u de représentant (A, B) la distance entre A et B.
#» #»
On note : ∥ u ∥ = ∥ AB ∥ = AB = d(A, B).

Propriétés

• ∥ #»
u ∥ = 0 si et seulement si #»
u= 0
• ∥ α #»
u ∥ = |α| ∥ #»
u∥
• ∥ #»
u + #»v ∥ ≤ ∥ #»u ∥ + ∥ #»
v∥

4
1.1.6 Vecteur et milieu :
Définitions
Dire que le point I est le milieu du segment [AB] b
#» #» #»
équivaut à dire que AI + BI = 0 ou que B
b

#» 1 # » I
AI = AB. b
2 A

1. 2 Parallélisme et alignement
Définitions
b

Dire que les points A, B et C sont alignés équi- C


vaut à dire qu’il existe un réel k tel que b
−→ −→
AC = k AB. b
B
A

Définition
b

Dire que deux droites (AB) et (CD) sont pa- B


b
rallèles équivaut à dire qu’il existe un réel k A
tel que
−→ −→
AB = k CD. b

b D
C

2 Barycentre de deux points


Définitions
Les considérations envisagées dans cette partie sont valables dans le plan et dans l’espace. L’en-
semble W désignera le plan P ou l’espace E.
⋆ On appelle point pondéré tout couple (A, α) où A est un point et α un réel appelé coefficient ou
masse.
⋆ Un système de points pondérés est une collection de points pondérés dans laquelle un même point
pondéré peut apparaitre plusieurs fois.
⋆ La masse d’un système de points pondéré est la somme des coefficients.

5
Remarques

La différence entre un système et un ensemble est que dans un ensemble, un élément ne peut pas
apparaitre plusieurs fois.

Exemples

Soit A, B et C trois points de W. {(A, 1), (B, −2), (C, π), (B, −2)} est un système de points pondérés de
masse π − 3.

Dans toute la suite, M désigne un point variable et A, B, C,... des points fixes.

Exercice :
Soient A et B deux points.
#» #» #»
1. Montrer qu’il existe un et un seul point G tel que 2GA + 3GB = 0 .
Placer le point G sur un dessin.
# » # » # »
Soit M un point. Écrire en fonction du vecteur MG le vecteur 2MA + 3MB.
#» #» #»
2. Mêmes questions avec −3GA + 5GB = 0 .
3. On considère deux réels α et β.
#» # » #»
Existe -t- il un unique point G tel que αGA + βGB = 0 ?

Propriétés

Soit A et B deux points, α et β deux réels tels que α + β 6= 0.


#» # » #»
Il existe un et un seul point G tel que αGA + βGB = 0 .
Ce point G est appelé barycentre des points pondérés (A, α) et (B, β).
On dit aussi que G est le barycentre de A et B affectés respectivement des coefficients α et β.

Démonstration :
A et B deux points, α et β deux réels tels que α + β 6= 0..
#» # » #» #» # » # » #»
On peut alors écrire que αGA + βGB = 0 ⇐⇒ αGA + β(GA + AB) = 0
#» #» # » #»
⇐⇒ αGA + βGA + βAB = 0
#» # » #»
⇐⇒ (α + β)GA + βAB = 0
#» #»
⇐⇒ (α + β)GA = −βAB
#» #»
⇐⇒ −(α + β)AG = −βAB
#» #»
⇐⇒ (α + β)AG = βAB
#» β #»
Et puis que α + β 6= 0, on a alors : AG = AB
α+β
Les points A et B et les réels α et β étant fixés alors, il existe un unique point G tel que
#» # » #»
αGA + βGB = 0 .
Propriétés

Si G est le barycentre de {(A, α), (B, β)} avec α + β 6= 0 alors, pour tout point M de W on a :
# » # » # »
αMA + βMB = (α + β) MG.

6
Démonstration :
Si α + β 6= 0 et G le barycentre de {(A, α), (B, β)} alors on peut écrire que :
#» # » #» # » # » # » # » #»
αGA + βGB = 0 ⇐⇒ α(GM + MA) + β(GM + MB) = 0
# » # » # » # » #»
⇐⇒ αGM + αMA + βGM + βMB = 0
# » # » # » #»
⇐⇒ (α + β) GM + αMA + βMB = 0
# » # » # »
⇐⇒ αMA + βMB = −(α + β) GM
# » # » # »
⇐⇒ αMA + βMB = (α + β) MG
#» # » #»
G étant le barycentre de (A, α) et (B, β), α + β 6= 0, on a αGA + βGB = 0 donc pour tout point M de
W on a : αMA
# » # » # »
+ βMB = (α + β) MG.
Remarques

#» β #»
⋆ En appliquant la relation précédente avec M = A, on obtient AG = AB.
α+β
#» α #»
Et M = B donne BG = BA.
α+β
⋆ Dans le cas des coefficients positifs, le barycentre G correspond au "point d’équilibre".

β
G

Propriété

Si G est le barycentre de {(A, α), (B, β)} ; α + β 6= 0 alors, pour tout réel k non nul, G est aussi le
barycentre de {(A, k.α), (B, k.β)}.

Démonstration :
α et β étant deux réels tels que α + β 6= 0 et G le barycentre de {(A, α), (B, β)} , si k est un réel non
#» # » #»
nul alors, par définition on peut écrire que : αGA + βGB = 0 .
#» #» #»
En multipliant les deux membres de l’égalité par k, on obtient : k.αGA + k.βGB = k × 0 , donc
#» # » #»
k.αGA + k.βGB = 0 , et comme k 6= 0 et α + β 6= 0 alors k.α + k.β 6= 0, c’est-à-dire, G est le
barycentre de {(A, k.α), (B, k.β)}.
Remarques

Le barycentre de {(A, k), (B, k)} avec k 6= 0 est le même que celui de {(A, 1), (B, 1)}, on l’appelle
isobarycentre.

7
Définition
On appelle isobarycentre des points A et B, le barycentre de A et de B affectés d’un même coefficient
non nul.

Remarques

Lorsqu’on parle de l’isobarycentre de A et B, il n’est pas utile de préciser les coefficients affectés à A et
B. L’isobarycentre de A et B est le milieu I du segment [AB].

3 Barycentre de trois points


Exercice :
On considère trois points A, B et C.
#» #» #» #»
1. Montrer qu’il existe un et un seul point G tel que GA − 3GB + 5GC = 0 . On pourra exprimer
#» #» #»
AG en fonction de AB et AC.
Placer le point G sur un dessin.
# » −→ # » #»
2. Mêmes questions avec 2GA + 3GB − 5GC = 0 .
#» #» #» #»
3. Existe -t- il un ou plusieurs point(s) G tel que 2GA + 3GB − 5GC = 0 ?

Propriétés

Soit A, B et C trois points,α, β et γ trois réels tels que α + β + γ 6= 0.


#» #» # » #»
Il existe un et un seul point G tel que αGA + βGB + γGC = 0 Ce point G est appelé barycentre des
points pondérés (A, α), (B, β) et (C , γ). On dit aussi que G est le barycentre de A, B et C affectés des
coefficients α, β et γ.

Propriétés

Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C , γ) avec α + β + γ 6= 0 alors, pour tout point M de W on
# » # » # » # »
a : αMA + βMB + γMC = (α + β + γ)MG.

Remarques
#» #»
#» βAB + γAC
En appliquant la relation avec M = A, on obtient AG = . Ce qui permet de placer le point
α+β+γ
G.

8
Propriétés

Si G est le barycentre de (A, α), (B, β) et (C , γ) avec α + β + γ 6= 0 alors, pour tout réel k non nul, G
est aussi le barycentre de (A, kα), (B, kβ) et (C , kγ).

Définitions
Isobarycentre de trois points
On appelle isobarycentre de trois points A, B et C, le barycentre de A, B et C affectés d’un même
coefficient non nul.

Propriétés

L’isobarycentre de trois points non alignés A, B et C est le centre de gravité du triangle ABC (point
d’intersection des médianes).

Démonstration
Isobarycentre de trois points
−→ # » # » #»
Soit G l’isobarycentre des points non alignés A, B et C, on a : GA + GB + GC = 0 .
# » # » # » # »
Pour tout point M on a 3MG = MA + MB + MC.
# » #» #» #»
En appliquant cette relation avec A’ milieu de [BC], on obtient 3A’G = A’A+ A’B+ A’C, A’ étant le milieu
# » # » #» # » 1#»
de [BC], on a A’B+ A’C = 0 donc A’G = A’A. On en déduit que G est sur la droite (AA’), médiane issue
3
de A du triangle ABC.
# » 1#»
En appliquant cette relation avec B’ milieu de [AC], on obtient B’G = B’B, B’ étant le milieu de [AC],
3
# » 1#»
on a donc B’G = B’B. On en déduit que G est sur la droite (BB’), médiane issue de B du triangle ABC.
3
# » 1# »
En appliquant cette relation avec C’ milieu de [AB], on obtient C’G = C’C, C’ étant le milieu de [AB],
3
# » 1 # »
on a donc C’G = C’C. On en déduit que G est sur la droite (CC’), médiane issue de C du triangle ABC.
3
G est donc le centre de gravité du triangle ABC. ⋆

Propriétés

Soit G le barycentre de {(A, α), (B, β), (C, γ)}, α + β + γ 6= 0. Soit G’ le barycentre de {(A, α), (B, β)},
α + β 6= 0 alors G est le barycentre de {(G’, α + β), (C, γ)}.

9
Remarques

⋆ Pour chercher un barycentre, on peut donc remplacer deux points par leur barycentre partiel af-
fecté de la somme de leurs coefficients.
⋆ Cette propriété permet de démontrer facilement que l’isobarycentre des trois sommets d’un tri-
angle est le point d’intersection des trois médianes. C’est-à-dire, le centre de gravité du triangle.
⋆ La propriété de l’associativité peut aussi être utilisée dans l’autre sens : si G est le barycentre
de {(G’, α + β), (C, γ)}, et si G’ est le barycentre de {(A, α), (B, β)} alors, G est le barycentre de
{(A, α), (B, β), (C, γ)}.

Remarques

⋆ La notion de barycentre et les propriétés peuvent se généraliser à quatre points et plus.


⋆ La propriété d’associativité peut alors être utilisée avec le barycentre pluriel de 2, 3, 4 points ou
plus.

4 Fonction vectorielle
Définition
La fonction vectorielle
Soit {(Ai , αi ) | i ∈ [1, n]} un système de points pondérés. La fonction vectorielle qui lui est
associée est la fonction, f , qui, à tout point M de W associe le vecteur f (M) défini par :
#» #»

n
#» # » # » # » X # »
f (M) = α1 MA1 + α2 MA2 + · · · + αn MAn = αi MAi
i =1
.

Exemples

Soit A et B deux points de W, I le milieu du segment [AB] et f la fonction vectorielle associée au


système {(A, 2), (B, 2)} pour tout point de W : f (M) = 2MA + 2MB = 2(MI + IA) + 2(MI + IB) = 2MI +
#» # » # » # » #» # » #» #»
#» #» #» #»
2IA + 2MI + 2IB = 4MI
#» # » # » #»
f (M) = 2MA + 2MB = 4MI
#» →− #» #» # » #» #» #»
En particulier : f (I) = 0 , f (A) = 4AI = 2AB et f (B) = 4BI = −2AB

10
Théorème

Soit {(Ai , αi ) | i ∈ [1, n]} un système de points pondérés de masse m et f la fonction vectorielle qui
lui est associée.


⋆ Si m 6= 0, il existe un unique point G de W vérifiant f (M) = 0 .

Pour tout point M de W : f (M) = m MG.


#» # »

⋆ Si m = 0 alors, f est une fonction vectorielle constante.

NB : La fonction vectorielle est aussi appelée fonction vectorielle de L€e‰i„b”nˆiˆz.

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