• La fonction de régulation des apprentissages Selon (Ranjard 1984) les procédures d’évaluation constituent l’interface entre le scolaire et le réel. Pour l’enseignant il s’agit de l’une de ses fonctions essentielles, dans laquelle il est complètement impliqué. Ainsi les possibilités en matière de formation et d’orientation se réalisent par l’intermédiaire d’une sélection négative et par conséquent fermée et restreint : exception faite pour les meilleurs élèves, les choix d’orientation et de formation sont de plus en plus contraints à raison de cette sélection négative. Dès lors, il devient nécessaire de réguler les évaluations et apprentissages vu que la fonction globale du système scolaire consiste à préparer l’insertion sociale et professionnelle de la jeunesse d’un pays, compte tenu des goûts et des capacités des individus, des caractéristiques de la société actuelle et si possible future. • Les deux types majeurs de l’évaluation, à savoir : l’évaluation sommative (évaluation certificative) et l’évaluation formative impliquent différentes méthodes. • L’évaluation sommative intervient lorsqu’il faut attester la maîtrise par un élève des objectifs de la formation, elle a surtout une fonction administrative et intervient à la fin des cycles ou à une partie du cours. L’objectif de celle-ci est de prouver que l’élève maîtrise un certain nombre d’acquis. • L’évaluation formative quand à elle consiste à recueillir de l’information sur les erreurs d’un élève pour réaliser un diagnostic à proposer sur celles-ci et lui proposer des solutions elle intervient en cours de formation et n’est pas notée. Vu tous ces paramètres, la régulation consiste à apporter un équilibre entre les capacités de l’apprenant et les différentes méthodes d’évaluation pour une meilleure prise en charge des objectifs du système éducatif. Cette instrumentation de l’évaluation avec la méthode certificative n’est cependant pas indispensable comme le montre encore pour le moment le système éducatif belge dans lequel le << certificat d’enseignement secondaire supérieur>> est délivré sur la base de l’évaluation de l’équipe éducative d’un établissement et non pas à la suite d’une évaluation externe.( François-Marie Gérard, l’évaluation au service de la régulation des apprentissages : enjeux, nécessités et finalités.) Ainsi ce qui doit intéresser l’évaluateur est dès lors ce qui est maitrisé par l’élève et donc ses réussites. A ce moment là les erreurs qu’il commet ne sont pas importantes. Ce qui importe est qu’il maitrise l’essentiel de ce qui est attendu de lui. Si on prend l’exemple de la dictée utiliser pour vérifier la maîtrise par l’élève des apprentissages réalisés en matière d’orthographe, la correction lors de l’évaluation certificative ne devrait en aucun cas porter sur les << fautes>> de l’élève mais sur ses réussites c’est-à-dire les mots qui sont écrits correctement ( ministère de la communauté française 1999). Cependant pour mettre en valeur la fonction de régulation de l’évaluation pédagogique, l’enseignant doit identifier toutes les erreurs de l’élève pour établir un diagnostic pédagogique et ensuite élaboré une thérapie pédagogique, c’est-à-dire une remédiation susceptible de pallier les difficultés rencontrées par l’élève dans ses apprentissages. Cette fonction de régulation a une importance capitale dans tout système éducatif, dès lors que les objectifs de départ sont d’assurer une insertion professionnelle et sociale.