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Autres ouvrages :
Codes de la relation dentiste-patient, par A. Amzalag, 2007, 136 pages.
Parodontologie, par H. F. Wolf, E. M. & K. H. Rateitschak, 2005, 544 pages.
Anatomie dentaire, par A. Lautrou, 1998, 272 pages.
Urgences odontologiques
Rafael Toledo
Docteur en odontologie, université nationale de Colombie,
Ancien assistant hospitalo-universitaire, UFR d’odontologie de l’université Paris Diderot,
Praticien hospitalier dans le service d’odontologie, responsable de l’UF d’urgences odontologiques
du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
Vianney Descroix
Docteur en chirurgie dentaire, docteur en pharmacie de l’université Paris Diderot,
Maître de conférence des universités, UFR d’odontologie de l’université Paris Diderot,
Praticien hospitalier dans le service d’odontologie du groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière
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Pulpite
réversible
Sans
Positif Négatif Positif
intérêt
Urgences odontologiques
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
4 1. Urgences endodontiques
Urgences odontologiques
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés
6 1. Urgences endodontiques
Pulpite aiguë
irréversible
Parodontite
apicale aiguë
●● Penser aussi à…
Circonstances Les circonstances de l’accident doivent être claire-
Il s’agit d’un coup direct sur la (ou les) dent(s) en ment identifiées et rapportées sur le dossier médi-
cal. Un certificat médical initial sera délivré au
cause.
patient en identifiant les causes de l’accident,
l’état initial, le traitement réalisé, le pronostic et les
Terrain éventuels traitements à réaliser.
Fig. 2-1. a. Patient présentant une luxation latérale de 11 et 21 et concussion sur 12 et 22.
b. Contention mise en place.
14 2. Urgences traumatiques
Pas de traitement
Concussion
d’urgence
Concussion
et
Subluxation Dépose de la
Contention souple
Subluxation contention à
si besoin
2 semaines
Dépose de la contention
à 2 semaines
Repositionnement
atraumatique de la dent surveillance de la vitalité
< 24 heures
contention souple pulpaire pendant 1 an
bains de bouche et radiologique pour
recherche de résorption
radiculaire
> 24 heures
Extrusion enfant non coopérant Extraction
interférences occlusales
●● Penser aussi à…
Terrain Intrusion et extrusion.
Ce traumatisme atteint préférentiellement les
enfants et les hommes jeunes qui sont plus à même
de pratiquer des sports de contact et/ou des jeux Premier geste
violents. • Si traumatisme à moins de 24 heures :
– anesthésie locale ;
Signes d’appel – antisepsie de la région concernée (chlorhexi-
dine ou polyvidone iodée) ;
La dent est déplacée latéralement et bloquée dans – libération de la dent de son blocage osseux
sa nouvelle position. par repositionnement digital, le fragment
Luxation latérale
surveillance de la vitalité
Pas de traitement pulpaire pendant 1 an
> 48 heures
en urgence Repositionnement
orthodontique
Définition et épidémiologie
L’intrusion fait suite à un choc dans le sens axial
de la dent. Il s’agit de la forme la plus sévère de
déplacement dentaire. La dent est alors forcée
dans son alvéole. L’intrusion peut être partielle ou
totale, faisant disparaitre la dent. L’intrusion est
souvent accompagnée d’une fracture de la paroi
alvéolaire.
Circonstances
Fig. 2-7. Intrusion totale de 12 à moins de 24 heures du
L’intrusion s’observe lors d’un choc frontal dans traumatisme.
le sens axial de la dent qui touche le plus souvent
le bloc incisivo-canin maxillaire. Radiographie occlusale et deux clichés rétro-alvéo-
laires (orthogonal et excentré) :
• diminution de l’épaisseur du ligament ;
Terrain • absence de fracture radiculaire.
Traction
orthodontique si pas
Pas de traitement
Dent immature de ré-éruption
en urgence
2. Urgences traumatiques
spontannée
à 3 semaines
Intrusion Traction
orthodontique si pas
Déplacement minime Pas de traitement de ré-éruption
en urgence spontannée
à 3 semaines
Dent mature
Traitement
< 24 heures Luxation de la dent
endodontique
contention souple
à 1−3 semaines
Déplacement
important
Repositionnement
Pas de traitement Traitement
> 24 heures orthodontique ou
en urgence endodontique
chirurgical
Fig. 2-10. a et b. Repositionnement chirurgical de 12 et contention souple. Le traitement endodontique a été réalisé dans un
deuxième temps.
22 2. Urgences traumatiques
Terrain Pronostic
Les enfants et les adultes jeunes sont la population Le pronostic est en général bon et amélioré s’il
la plus atteinte. s’agit d’enfants jeunes avec des racines en
formation.
Signes cliniques
et radiographiques Que dire au patient ?
• Le patient se présente le plus souvent avec la • Un régime semi-liquide sera recommandé pendant
dent en dehors de son alvéole, avec des blessu- 7 jours.
res au visage, aux lèvres et aux gencives. • Les antalgiques seront adaptés en fonction de l’âge,
• Le pronostic sera fonction du temps extra- du terrain et de la douleur prévue.
alvéolaire de la dent et du milieu de conser- • En général, des antalgiques de niveau I seront
vation. suffisants.
• La radiographie montrera l’alvéole vide et assez
souvent une fracture alvéolaire.
● Penser aussi à…
Les causes de l’accident doivent être clairement
identifiées et notées sur le dossier. Un certificat
médical initial sera délivré au patient en identifiant
les causes de l’accident, l’état initial, le traitement,
le pronostic et les traitements futurs.
Premier geste
• Rassurer le patient.
• S’assurer qu’il n’existe pas une autre urgence
plus importante (fracture des bases osseuses,
traumatisme crânien…).
• Anesthésie locale après les tests de vitalité des
dents adjacentes.
• La dent doit être réimplantée le plus rapidement
possible, soit sur le lieu de l’accident après net-
toyage de la dent, soit à l’arrivée au cabinet
après nettoyage avec une compresse stérile et un
liquide adéquat en la tenant par la couronne.
• Le nettoyage et la préparation de la dent avant
implantation seront fonction du temps extra-
alvéolaire et de l’état de maturité de la racine.
• Sortir la dent de l’occlusion, une contention
souple sera mise en place.
Nettoyage au sérum
physiologique Début du traitement
Sutures si dilacération endodontique 7 à
Bains de bouche
Nettoyage de la dent
au sérum
physiologique
Retrait du caillot sanguin
Réimplantation Début du traitement
endodontique 7 à
Sutures si dilacération
Radio de contrôle 10 jours après
> 60 min et conservée réimplantation
dans un milieu adequat Contention souple
Dépose contention
Expulsion d’une dent Doxycycline ou à 2 semaines
mature pénicilline per
os
Sérum antitétanique
Bain de bouche
Traitement
endodontique
extraoral
Élimination du ligament
Retrait du caillot sanguin
lmmersion de la dent
Si le traitement
dans une
endodontique n’est pas
solution de fluorure
réalisé en urgence, il
de sodium
sera réalisé 7 à
< 60 min à2%
10 jours après
Réimplantation réimplantation
Sutures si dilacération Dépose contention
Radio de contrôle à 4 semaines
Contention souple
Doxycycline ou
pénicilline per
os
Sérum antitétanique
Bain de bouche
Fig. 2-13. Conduite à tenir face à une expulsion d’une dent mature.
26 2. Urgences traumatiques
Nettoyage au sérum
physiologique
Sutures si dilacération Revascularisation
possible
Radio de contrôle
immédiatement
reimplantée Contention souple
Dépose contention
Doxycycline ou à 2 semaines
pénicilline per os
Sérum antitétanique
Bain de bouche
Nettoyage de la dent
au sérum
physiologique
Retrait du caillot sanguin
Couvrir la surface
radiculaire
avec des micro billes
Revascularisation
de minocycline
possible
Réimplantation
Dépose contention
Sutures si dilacération
à 2 semaines
Radio de contrôle
> 60 min et conservée
Contention souple
Expulsion d’une dent dans un milieu adequat
immature Doxycycline ou pénicilline
per
os
Sérum antitétanique
Bain de bouche
Élimination du ligament
Traitement
endodontique
extraoral
possible
Retrait du caillot sanguin
lmmersion de la dent
dans une
solution de fluorure
de sodium
Dépose contention
< 60 min à2% à 4 semaines
Réimplantation
Sutures si dilacération
Radio de contrôle
Contention souple
Doxycycline ou pénicilline
per
os
Sérum antitétanique
Bain de bouche
Fig. 2-14. Conduite à tenir face à une expulsion d’une dent immature.
Fiche 10
Fractures amélaire
et amélo-dentinaire
Terrain
Ce traumatisme atteint préférentiellement les
enfants et les hommes jeunes qui sont plus à même
de pratiquer des sports de contact et/ou des jeux
violents.
Signes d’appel
Fig. 2-15. Fracture et fêlure sur 21 associées à des fractu-
• Les fêlures passent souvent inaperçues, une res amélo-dentinaires de 11 et 22 ainsi qu’à une luxation du
hyperalgie au froid peut être ressentie. bloc incisif.
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28 2. Urgences traumatiques
Pas de traitement
en urgence surveillance de la vitalité
fêlures pulpaire clinique
Protection si
et radiologique
necessaire
Fractures
amélaires
et amélo- Polissage du bord
dentinaires fracturé
Protection par vernis surveillance de la vitalité
avec perte ou reconstitution par pulpaire clinique
de tissu composite si et radiologique
necessaire
Collage du fragment
si possible
Définition et épidémiologie
Ces fractures atteignent l’émail et la dentine avec
atteinte du tissu pulpaire. Ces traumatismes sont
provoqués par un choc direct sur la dent, et sont
toujours associés à des lésions du parodonte.
Circonstances
Les fractures de l’émail et de la dentine s’obser-
vent lors d’un choc frontal sur les dents et tou-
chent le plus souvent le bloc incisivo-canin Fig. 2-17. Fracture amélo-dentino-pulpaire sur 43 associée
maxillaire. Elles peuvent être observées aussi lors à une luxation de 42, 41 et 31.
de chocs entre les dents antagonistes.
●● Penser aussi à…
Terrain Elles sont souvent associées à d’autres types de
traumatismes alvéolo-dentaires.
Ce traumatisme atteint préférentiellement les
enfants et les hommes jeunes qui sont plus à même
de pratiquer des sports de contact et/ou des jeux Premier geste
violents.
Le traitement dépend du laps de temps écoulé
entre le traumatisme et la consultation, ainsi que
Signes d’appel du stade d’édification radiculaire.
• Consultation à moins de 24 heures de l’accident :
Les fractures avec perte de substance sont souvent – anesthésie locale ;
localisées sur les bords incisifs des couronnes trau- – antisepsie de la région concernée (chlorhexi-
matisées. Ce traumatisme est associé assez souvent dine ou polyvidone iodée) ;
à des luxations ou des fractures alvéolaires. – pose d’un champ opératoire (digue) ;
– nettoyage de la plaie au sérum physiologique
Signes cliniques et radiologiques et hémostase sans utilisation de médicaments
topiques ;
Les fractures sont localisées sur les bords incisifs. – coiffage pulpaire à l’hydroxyde de calcium ;
Normalement il n’existe pas de mobilité dentaire ; – reconstitution coronaire étanche au composite ;
dans le cas de mobilité, une évaluation des trau- – prescription d’un antalgique et d’un bain de
matismes associés est nécessaire car il s’agit d’éven- bouche adapté au patient (enfant/adulte) ;
tuelles fractures radiculaires et/ou alvéolaires. – surveillance pulpaire clinique et radiologique.
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30 2. Urgences traumatiques
Coiffage pulpaire
Réconstitution
coronaire étanche surveillance de la vitalité
< 24 heures pulpaire clinique
Collage du fragment si et radiologique
possible
Pulpotomie partielle
surveillance de la vitalité
> 24 h pulpaire clinique
Réconstitution
coronaire étanche et radiologique
< 48 h
Collage du fragment si
possible
Fractures amélo-
dentino-
pulpaires
Dent immature :
Pulpotomie cervicale
surveillance
Réconstitution coronaire
radiologique
étanche
Collage du fragment
si possible
> 48 heures
Dent mature :
Traitement
endodontique
surveillance
Réconstitution radiologique
coronaire étanche
Collage du fragment si
possible
Coiffage pulpaire
Réconstitution
coronaire surveillance de la
étanche vitalité pulpaire
< 24 heures
clinique et
radiologique
Collage du
fragment si
possible
avec
exposition Pulpotomie
pulpaire partielle
Réconstitution
> 24 h coronaire surveillance de la
vitalité pulpaire
étanche clinique et
< 48 h
radiologique
Collage du
fragment si
possible
Dent immature :
Pulpotomie
cervicale
surveillance
Réconstitution radiologique
coronaire étanche
Collage du fragment
> 24 heures si possible
Fractures
corono-
radiculaires Dent mature :
Traitement
endodontique
surveillance
Réconstitution radiologique
coronaire étanche
Collage du fragment
si possible
Polissage du bord
fracturé
Collage du fragment si
possible
Définition et épidémiologie
Le trauma porte sur la dent et tous les tissus de
soutien. La fracture intéresse le cément, la dentine
et le tissu pulpaire. Les hommes jeunes sont les
plus concernés par ces types de traumatisme, car
ils sont souvent liés aux sports de contact et aux
accidents de la route. Les incisives centrales maxil-
laires sont les dents les plus atteintes.
Circonstances
Il s’agit d’un choc horizontal sur les dents qui
atteint le plus souvent le tiers moyen de la racine.
D’éventuelles fractures alvéolaires sont à recher-
cher systématiquement.
Terrain
Les adultes jeunes sont la population la plus atteinte.
Un même choc sur les dents immatures entraîne le
plus souvent des luxations ou des expulsions. Fig. 2-21. a et b. Fractures radiculaires sur 11 et 21.
La mobilité était trop importante et les fragments radiculaires
trop courts, l’extraction de 2 dents a été préconisée.
Signes cliniques et radiographiques
L Penser aussi à…
t-F QBUJFOU TF QSÏTFOUF BWFD VOF EFOU RVJ QFVU t -FT DBVTFT EF MBDDJEFOU EPJWFOU ÐUSF DMBJSFNFOU
être mobile, extrusée ou déplacée latéralement. JEFOUJGJÏFTFUOPUÏFTEBOTMFEPTTJFS
t%FT GSBDUVSFT BMWÏPMBJSFT TPOU TPVWFOU SFUSPV- t 6ODFSUJGJDBUNÏEJDBMJOJUJBMTFSBEÏMJWSÏBVQBUJFOUFO
vées associées. JEFOUJGJBOUMFTDBVTFTEFMBDDJEFOU MÏUBUJOJUJBM MFUSBJUF-
t-FYBNFO SBEJPMPHJRVF PCKFDUJWF VO USBJU EF NFOU MFQSPOPTUJDFUMFTUSBJUFNFOUTGVUVST
fracture horizontal ou oblique. Plusieurs inci- t %BVUSFTUZQFTEFUSBVNBBTTPDJÏTTPOUËSFDIFSDIFS
dences radiologiques sont souvent nécessaires. TZTUÏNBUJRVFNFOU
t-FTUFTUTEFWJUBMJUÏQVMQBJSFTEPJWFOUÐUSFSÏBMJ-
sés, ils détermineront le pronostic pulpaire.
Premier geste
t6OUFTUQPTJUJGMPSTEFMBDPOTVMUBUJPOEVSHFODF t3BTTVSFSMFQBUJFOU
améliore le pronostic, cependant un test négatif t4BTTVSFS RVJM OFYJTUF QBT VOF BVUSF VSHFODF
ne signe une nécrose pulpaire qu’un mois après plus importante (fracture des bases osseuses,
le trauma. traumatisme crânien…).
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38 2. Urgences traumatiques
Fracture radiculaire
Traitement
Communication de la endodontique
Extraction du fragment
fracture avec la cativé
coronaire Elongation coronaire ou
buccale
traction orthodontique
Circonstances
La plupart des traumas alvéolo-dentaires présen- Premier geste
tent une atteinte aux tissus mous. Les lésions peu- • Rassurer le patient.
vent aller de l’abrasion, la contusion à la plaie • S’assurer qu’il n’existe pas une autre urgence
franche avec perte de tissu. Tous les traumas avec plus importante (fracture des basses osseuses,
déplacement vertical de la dent présentent un traumatisme crânien…).
déchirement des tissus mous. • Anesthésie locale après les tests de vitalité si
besoin des dents adjacentes.
• Nettoyage des plaies avec une solution saline
Terrain (éviter la polyvidone iodée pour le changement
Il existe un pic à l’âge de 2 à 3 ans chez les enfants de couleur des plaies).
lors de la prise d’autonomie et comme pour tous • Débridement des plaies à la recherche des corps
les traumatismes les hommes jeunes sont le plus étrangers.
atteints. Les sports de contact et les agressions • Sutures en cas des plaies profondes ou pour évi-
physiques représentent les causes les plus ter la perte postérieure des tissus. Les plaies des
fréquentes. lèvres doivent être soigneusement réalisées car
le risque des brides disgracieuses est très élevé.
• Si le trauma a eu lieu après 6 heures une antibio-
Signes cliniques thérapie sera mise en place.
• Vérification du vaccin antitétanique.
• Ce type de trauma peut être assez impression-
• Dans le cas d’abrasions ou de brûlures, des crè-
nant pour le patient et les proches.
mes humectantes seront prescrites.
• Un saignement important est souvent retrouvé
ainsi que des pertes conséquentes de tissus.
• Les examens radiographiques peuvent s’avérer À quel moment référer en milieu hospitalier ?
nécessaires s’il existe une suspicion de corps
Toutes les plaies profondes du visage ou des lèvres doi-
étranger situé dans les plaies. Le plus souvent il
vent être adressées une structure hospitalière adaptée.
s’agit des morceaux des dents.
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40 2. Urgences traumatiques
Fig. 2-23. a et b. La patiente se présente 24 heures après le trauma, avec une contention rigide réalisée dans un centre
hospitalier d’urgences. Elle présentait des expulsions de 11 et 12 qui ont été réimplantées, une luxation de 13 et une subluxa-
tion de 21. Sur la radiographie, on note un trait de fracture passant par 11, 12 et 13.
Répositionement
du fragement osseux Dépose de la contention
Fracture alvéolaire et des dents à 4 semaines
Contention souple
Définition et épidémiologie
Le syndrome du septum est une forme d’ostéite
alvéolaire qui touche le septum interdentaire. Il se
caractérise essentiellement par une douleur vio-
lente, le plus souvent au cours des repas ou lors de
la mastication. Les douleurs de syndrome du sep-
tum résultent de la compression mécanique mais
surtout du développement bactérien associé qui
entraîne l’inflammation du site.
Circonstances
Les douleurs associées au syndrome du septum
s’observent le plus souvent au cours de la mastica-
tion mais peuvent être parfois continues.
Terrain
Le syndrome du septum est la conséquence d’une
perte d’un point de contact fonctionnel entre
deux dents. Le plus souvent, il signe la présence
d’une lésion carieuse, d’une obturation débor-
dante ou d’une prothèse défectueuse. Fig. 3-1. a et b. Perte de point de contact, sondage positif
et infiltration carieuse sur les deux dents compromises.
Signes d’appel
●● Penser aussi à…
Douleur vive et lancinante au cours des repas. • Pulpite.
• Fêlure radiculaire.
Signes cliniques
• La papille dentaire apparaît tuméfiée.
Premier geste
• La pression sur la papille reproduit la douleur et • Éviction des débris alimentaires et de tous corps
signe le diagnostic. étrangers présents dans l’espace inter-dentaire.
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46 3. Urgences parodontales
Définition et épidémiologie
L’abcès du parodonte est une infection purulente
localisée au niveau des tissus parodontaux. Il s’agit
d’un épisode de résorption osseuse active et rapide.
C’est une pathologie relativement fréquente (14 %
des urgences dentaires). Sa prise en charge doit
être la plus rapide possible.
Circonstances
L’abcès parodontal peut s’observer chez des Fig. 3-2. Présence d’une maladie parodontale généralisée
et d’une collection purulente en face de la racine palatine
patients atteints ou non d’une maladie parodontale. de 26.
• Mobilité dentaire.
Terrain • Suppuration.
Chez les patients indemnes de maladie parodon-
tale, l’abcès peut s’observer au cours : Signes cliniques
• d’une fracture radiculaire ; • Présence d’un œdème gingival localisé à la face
• d’une perforation au cours d’un traitement latérale de la racine associé à un érythème
endodontique ; marqué.
• d’une anomalie de l’anatomie dentaire ; • Poche parodontale profonde.
• de la présence d’un corps étranger au sein du • Mobilité dentaire.
tissu gingival. • Douleur exacerbée par la percussion.
Chez les patients atteint d’une maladie parodontale : • Présence d’une collection purulente spontanée
• modification de la flore parodontale ; ou à la pression.
• fermeture d’une poche parodontale ;
●● Penser aussi à…
• projection de tartre au sein des tissus mous au • Autres abcès de la cavité buccale.
cours d’un détartrage ; • Parodontites apicales.
• traitement par antibiotiques systémiques sans • Fractures ou fêlures radiculaires.
débridement préalable.
Premier geste
Signes d’appel Le plus souvent :
• Douleur : de la simple gène ou inconfort à une • anesthésie à distance de l’abcès ;
douleur violente. • débridement aux ultrasons ;
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48 3. Urgences parodontales
Signes d’appel
Érythème linéaire de la gencive marginale qui se Fig. 3-3. Gingivorragies sur un patient de 22 ans, haleine
prolonge aux papilles. fétide, douleur et papilles inter-dentaires aplaties.
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50 3. Urgences parodontales
Signes d’appel
La muqueuse adjacente à la dent est rouge et œdé-
matiée, recouvrant en partie la couronne dentaire.
Signes cliniques
• La péricoronarite aiguë congestive s’objective
par une douleur spontanée rétro-molaire qui
limite la déglutition et parfois la mastication.
• La pression est douloureuse et peut faire sour-
dre un liquide séro-sanglant.
• Une adénopathie homolatérale douloureuse est
parfois palpable.
• Différents signes généraux associant fébricule, Fig. 4-1. Péricoronarite congestive de la dent de sagesse
asthénie et diarrhée sont parfois rencontrés. mandibulaire.
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54 4. Urgences médico-chirurgicales
Pronostic
• La péricoronarite aiguë congestive peut régres-
ser spontanément et disparaître en quelques
jours ou semaines avec des récidives.
• Elle peut également se transformer en forme
suppurée.
Fiche 20
Péricoronarite aiguë suppurée
● Penser aussi à…
• Causes dermatologiques (kyste sébacé, impétigo,
staphylococcies malignes de la face…).
• Causes salivaires (lithiases, oreillons…).
• Emphysème sous-cutané.
• Accidents allergiques.
SCORE DE ESPACE
GRAVITÉ ANATOMIQUE
Score de gravité = 1 Vestibulaire
Risque faible pour Sous-périosté Ambulatoire
Mandibulaire les voies aériennes Corps de la mandibule
ou les Infra-orbitaire
structures vitales Buccal Flynn < 4
Score de gravité = 2 Sous-mandibulaire
Cellulite aiguë Risque modéré pour Sous-mental
odontogène les voies aériennes Sub-lingual
Score de Flynn
ou les Ptérygo-mandibulaire
séreuse ou
structures vitales Massétérin
suppurative Temporal superficiel Flynn > = 4
Temporal profond
Score de gravité = 3 Pharyngien latéral
Maxillaire Risque élevé pour Rétro-pharyngien Hospitalisation
les voies aériennes Pré-trachéal
NON ou les Médiastinal
structures vitales Infection intracrânienne
Thrombophlébite
de la veine faciale
OUI
Cellulite
chronique,
diffusée et
gangreneuse
Définition et épidémiologie
• La cellulite aiguë suppurée représente la forme
évolutive de la cellulite séreuse lorsque le traite-
ment étiologique est absent ou mal conduit.
• Le terrain et les circonstances sont les mêmes
que pour toutes les autres cellulites maxillo-
faciales odontogènes.
Signes cliniques
• La tuméfaction est douloureuse à la palpation,
Fig. 4-7. Tuméfaction génienne basse fluctuante avec col-
bien délimitée. Elle est accompagnée par une
lection purulente comblant le vestibule.
altération de l’état général (fièvre, asthénie…).
• La peau est luisante, tendue et la tuméfaction
est fluctuante. associé à un drainage effectif de la collection
• Le vestibule est comblé et un trismus est pres- purulente par la dent ou son alvéole.
que toujours présent, gênant l’examen et le • Le traitement étiologique dépend de la possibi-
traitement. lité de conservation de la dent :
• La dent est très douloureuse et souvent mobile. – si la dent est conservable et peut être traitée
• À ce stade, plusieurs complications peuvent être convenablement, un parage canalaire doit
retrouvées :
– un érythème vers la base du cou, signe d’une
extension cervicale ;
– une tuméfaction du plancher buccal avec
douleur à la déglutition ;
– une crépitation à la palpation, signe d’une
nécrose ;
– une tuméfaction jugale haute évoluant vers la
région ophtalmique avec fermeture de l’œil
(risque de thrombophlébite).
Premier geste
• Le traitement étiologique doit être mis en place
une fois le diagnostic posé. Celui-ci doit être Fig. 4-8. Drainage intra-oral de la collection purulente.
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64 4. Urgences médico-chirurgicales
être réalisé pour obtenir un drainage. La dent Tableau 4-3 Traitement des cellulites maxillo-faciales
odontogènes aiguës suppurées.
est laissée ouverte pendant 48 heures ;
– si la conservation de la dent est impossible, DCI Posologie adulte
l’avulsion est indiquée avec un nettoyage Amoxicilline + 3 g/jour
rigoureux du site d’extraction et un rinçage à métronidazole 1,5 g/jour
la polyvidone iodée. Amoxicilline + acide clavulanique 3 g/jour
• Les incisions de drainage doivent respecter les
Clindamycine + 1,2 g/jour en 2 fois
éléments anatomiques nobles. Des drains seront métronidazole 1,5 g/jour en 3 fois
placés pour permettre un drainage de toute la Pristinamycine + 3 g/jour
collection. Si possible, l’incision sera effectuée métronidazole 1,5 g/jour
en endo-buccal.
• Une antibiothérapie à large spectre est prescrite.
Elle peut associer l’amoxicilline et le métronida-
• dans le cas où la dent a été conservée, réaliser un
zole ou l’amoxicilline et l’acide clavulanique en
traitement endodontique.
l’absence d’une allergie aux bétalactamiques. Le
traitement doit être réalisé pendant 7 à 10 jours.
• Une prescription antalgique de niveau II sera asso- Pronostic
ciée de manière systémique à l’antibiothérapie.
• 1 gramme de paracétamol peut être associé à
60 milligrammes de codéine par prise pendant Que dire au patient ?
une durée de 72 heures minimum.
Les traitements étiologique (endodontique) et médical
• Des bains de bouche à la polyvidone iodée (antibiotiques) doivent être réalisés en totalité car les
seront prescrits 3 fois par jour pendant 7 jours. récidives sont nombreuses lors de traitements inadaptés
ou incomplets.
Premier geste
• Le traitement doit être réalisé en milieu hospita-
lier et devra associer l’éradication de tous les
foyers infectieux, l’instauration des drainages
intra- et extra-oraux, un traitement médical de
soutien (éventuel intubation, alimentation
parentérale, anticoagulants…) et une hospitali-
sation pour surveillance du patient.
• Une antibiothérapie à large spectre en IV est
prescrite. Elle peut associer l’amoxicilline et le Fig. 4-9. Tuméfaction génienne basse avec extension des
métronidazole ou l’amoxicilline et l’acide clavu- loges cervicales et empêchant la déglutition.
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Fiche 26
Cellulites maxillo-faciales
odontogènes gangréneuses
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Fiche 27
Trismus
Urgences odontologiques
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70 4. Urgences médico-chirurgicales
Pronostic
Il sera celui de la pathologie ayant provoqué le
trismus.
Premier geste
Circonstances • Rassurer le patient.
Elle fait suite à un traumatisme direct ou indirect. • Prescrire des anti-inflammatoires non stéroï-
Le plus souvent, le patient à ressenti une douleur diens pendant 15 jours en l’absence de contre-
vive lors d’un choc ou en mastiquant. La douleur indication.
a alors tendance à diminuer d’intensité au cours • Prescrire des recommandations pour diminuer
du temps. la sollicitation des articulations.
• Alimentation molle.
• Inviter le patient à mastiquer du côté non
Terrain douloureux.
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Fiche 29
Déplacement discal réductible
Premier geste
Terrain
• Rassurer et expliquer au patient.
Le déplacement discal s’observe le plus souvent : • Rééduquer.
• à la suite d’un traumatisme direct ou indirect ; • Protéger l’ATM par une orthèse si serrement
• chez les patients qui présentent : nocturne des dents.
– une mauvaise posture lors du sommeil, • Traitement par anti-inflammatoire non-stéroïdien
– une occlusion permanente des arcades dentaires, (diclofénac 1 mg/kg) pendant 10 jours.
– une mastication unilatérale.
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Fiche 32
Luxation condylienne
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80 4. Urgences médico-chirurgicales
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82 4. Urgences médico-chirurgicales
Définition et épidémiologie des dents. Ils peuvent même être encastrés dans
les plaies des tissus mous (voir fiche traumatismes
La projection de corps étranger survient lors de la des tissus mous).
réalisation des soins sans digue, lors d’un acte
chirurgical ou encore lors d’un traumatisme maxillo-
faciale. Les conséquences de ces complications Terrain
peuvent s’avérer graves si le corps étranger vient se
loger au niveau des voies aériennes et que les Lors des soins dentaires ou de la réalisation
manœuvres nécessaires ne sont pas mises en place. d’actes chirurgicaux, la position en décubitus
dorsale du patient facilite l’ingestion ou l’inhala-
tion de corps étrangers. Les mesures préventives
Circonstances sont l’utilisation d’une digue et de l’aspiration
Différentes situations cliniques sont possibles : chirurgicale.
• lors des soins il peut s’agir de l’ingestion ou
l’inhalation du petit matériel (limes, fraises
cassées, débris dentaires…) ; Signes cliniques
• lors d’actes chirurgicaux se rajoute au risque et radiographiques
précédent la possibilité qu’une dent puisse
glisser sous le lambeau ou aller se loger dans des Les radiographies du thorax et de l’abdomen
espaces anatomiques tels que le sinus maxillaire, permettent d’objectiver la position et le transit de
la loge submandibulaire, ptérygo-maxillaire ou l’objet.
infratemporale ; La position d’un objet logé dans un espace anato-
• lors de traumatismes maxillo-faciaux, le patient mique ne peut être objectivée que par l’utilisation
peut avaler ou inhaler une dent ou des morceaux de l’imagerie volumétrique.
Fig. 4-12. a et b. Projection de la 37 vers les bronches lors de l’extraction. Sur la radiographie du thorax on peut visualiser
la dent et l’aspect métallique de l’amalgame.
84 4. Urgences médico-chirurgicales
Premier geste
À quel moment référer en milieu
La conduite à tenir dépendra directement de hospitalier
l’endroit où l’objet est allé se loger et des
circonstances de survenue : En cas d’ingestion ou inhalation ou de locali-
• si l’objet provoque une détresse respiratoire par sation dans une loge anatomique, le patient
inhalation, une manœuvre d’Heimlich et l’ap- doit être adressé vers une structure hospitalière
pel au secours doivent être immédiatement exé- adaptée.
cutés (voir fiche urgences médicales) ;
• si l’objet est inhalé sans détresse respiratoire ou
ingéré, il doit être localisé par l’imagerie adaptée Pronostic
(radiographie du thorax). L’objet sera soit
expulsé par les voies naturelles, dans ce cas le Le pronostic est en général bon si les consignes
transit sera suivi par des radiographies de sont respectées. L’inhalation avec détresse respira-
l’abdomen, soit retiré par endoscopie ; toire est une urgence vraie qui met le pronostic
• si l’objet est logé dans un espace anatomique, il vital en cause. L’utilisation d’une digue lors des
doit être localisé par une méthode d’imagerie soins est de grande importance.
adaptée (imagerie volumétrique). L’objet sera retiré
dans un deuxième temps par abord chirurgical. Que dire au patient ?
Les objets logés dans le sinus maxillaire seront
La survenue d’une projection d’un corps étranger est un
retirés par chirurgie endoscopique fonctionnelle aléa thérapeutique qu’il est parfois difficile de prévoir.
des sinus ;
Fiche 35
Communication bucco-sinusienne
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86 4. Urgences médico-chirurgicales
• une sensation de pression dans les mêmes • des soins locaux 6 fois par jour de lavage
régions ; du nez par des solutions isotoniques
• des douleurs liées aux mouvements de la tête (Stérimar®).
(exemple : pendant une activité sportive ou sur-
venant à la montée des escaliers) ;
• une cacosmie (++ au réveil) ; Prise en charge secondaire
• la sensation d’avaler du pus. • En fonction de la taille de la CBS, une interven-
Une prescription médicamenteuse sera associée et tion chirurgicale sera plus ou moins nécessaire
comprendra : (cf. algorithme).
• une antibiothérapie : association amoxicilline – • Une surveillance est nécessaire pour s’assurer
acide clavulanique (1 g trois fois par jour pendant d’une bonne cicatrisation et de l’absence de
7 à 10 jours) ; complication.
• un traitement antalgique adapté à l’intensité de la
douleur : paracétamol 1 g + codéine 60 mg toutes
les 6 heures, ou tramadol 50 mg toutes les
4 heures, ou paracétamol 1 g + tramadol 50 mg Que dire au patient ?
toutes les 6 heures, pendant 48 à 72 heures ; • La survenue d’une CBS est un aléa thérapeutique
• un traitement anti-inflammatoire systémique : qu’il est parfois difficile de prévoir.
glucocorticoïdes à forte dose (1 mg/kg • Le respect strict des traitements médicaux et chirur-
d’équivalent prednisone le matin pendant gicaux est nécessaire à la fermeture et la bonne cicatri-
5 jours) ; sation d’une CBS.
• Il est particulièrement important que le patient évite le
• un traitement vasoconstricteur local : oxyméta-
plus possible de se moucher et d’éternuer avec la bou-
zoline 0,05 g (Aturgyl®, Pernazene®) 3 fois par
che ouverte.
jour pendant 5 jours ;
CBS
immédiate Ancienne
Lambeau
Suture graisseu buccal
lambeau de lambeau de
ou
translation buccale translation palatin
greffe osseuse
monocorticale
Surveillance
Terrain
Il existe une grande variabilité inter-individuelle et
les facteurs de risques ne sont pas vrais pour tous Fig. 4-16. Tuméfaction et hématome 3 jours après alvéo-
les patients ; on retrouve : lectomie de 15.
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90 4. Urgences médico-chirurgicales
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94 4. Urgences médico-chirurgicales
(non souhaitable pour un patient à risque site opératoire. La plupart du temps, le caillot se
thrombotique). Par ailleurs, l’équilibre d’un présente déplacé du site et le patient rapporte
patient sous AVK étant difficile à obtenir, la avoir craché du sang.
mise en place d’un relais à l’héparine est
actuellement déconseillée. En revanche, pour ●● Penser aussi à…
les patients bénéficiant d’un traitement par Des saignements sans étiologie chirurgicale
AVK, il est indispensable de connaître les doivent faire penser à un désordre hématologi-
que grave et nécessitent une exploration
dernières valeurs de l’INR patient, et de
systématique.
demander un INR à moins de 48 heures de
l’intervention ; ceux-ci devant se situer dans
une fenêtre thérapeutique comprise entre 2 et Premier geste
4. Si l’INR du patient n’est pas stable ou s’il
• Le patient doit être rassuré.
est supérieur à 3,5, le patient sera réorienté
• Réalisation d’une anesthésie locale.
vers son cardiologue afin d’équilibrer son
• La plaie (généralement un alvéole) doit être
traitement avant toute chirurgie. Les actes de
soigneusement nettoyée. La mise en place d’un
chirurgie simple pourront être réalisés sous
matériel hémostatique résorbable (éponges,
anesthésie locale en respectant les mesures
mailles…) permet d’améliorer la compression
d’hémostase locale. Si l’INR est élevé et/ou
locale.
la chirurgie complexe, il sera préférable de
• Des sutures aux points simples séparés sont uti-
réorienter le patient vers une structure adaptée.
lisées pour approcher les berges de la plaie.
Pour les patients sous antiagrégants plaquet-
• Une compression locale est réalisée à l’aide des
taires, aucun examen ne sera à demander,
compresses pendant 10 minutes. Elle peut être
car non spécifique ;
digitale ou se faire par l’intermédiaire de gout-
– désordres hématologiques des pathologies
tières de silicone.
systémiques : atteintes rénale, hépatique
• Prescriptions postopératoires : antalgiques,
(alcoolisme, hépatites…) et atteinte de la
compression locale avec un antifibrinolytique et
moelle osseuse (leucémie…). Ces pathologies
bains de bouche antiseptiques.
sont indirectement liées à l’hémostase et
• Conseils postopératoires :
nécessitent une évaluation du risque hémorra-
– alimentation tiède et molle pendant quelques
gique avant toute intervention chirurgicale.
jours ;
– ne pas cracher ;
Signes cliniques – en cas de saignement, mordre sur une com-
presse si possible imbibée d’antibrinolytique,
L’hémorragie peut se présenter soit sous des bains de bouche passifs à l’eau glacée
forme d’écoulement continu, soit en nappe au seront aussi prescrits.
Si arrêt de I’hémorragie,
Anesthésie locale conseils postopératoires
Nettoyage de la plaie (alvéole) et ordonnance
Éponges hémostatiques
Hémorragie
Sutures
Compression locale Si persistance, orientation
Surveillance vers une structure
hospitalière pour
traitement et recherche
de l’étiologie
Dépistage de lésions
malignes Terrain et signes cliniques
La sphère buccale est le siège de manifestations Les patients sont en général jeunes, sans facteurs
cliniques permettant le dépistage de différentes irritants, sans traitement antithrombotique (anti-
pathologies notamment malignes, principale- agrégants plaquettaires/AVK) pouvant expliquer
ment les cancers buccaux et les hémopathies les saignements spontanés. Une hypertrophie gin-
malignes. givale est souvent retrouvée.
Fig. 4-18. a et b. Pétéchies, bulles hémorragiques et saignements gingivaux spontanés sur une patiente âgée de 17 ans.
98 4. Urgences médico-chirurgicales
Premier geste
Devant ce tableau clinique, la possibilité d’une
hémopathie maligne devra être évoquée. Ceci
constitue une urgence puisque ces signes cliniques
constituent souvent les premiers signes de ces
hémopathies malignes. Le premier geste consiste à
demander une numération de la formule sanguine
pour orienter le diagnostic, mais il conviendra
d’orienter le patient vers une structure hospita-
lière adaptée pour le diagnostic définitif et le
traitement correspondant. Fig. 4-19. Lésion caractéristique sur un patient de
47 ans avec des antécédents d’intoxication alcoolo-
tabagique.
Ulcération muqueuse et
carcinome épidermoïde buccal
Définition et épidémiologie Examen clinique
• Les muqueuses devront être soigneusement
Le carcinome épidermoïde est le cancer le plus
déplissées, sous bon éclairage, à la recherche
fréquent atteignant la muqueuse de la cavité buc-
d’une lésion suspecte.
cale. Le dépistage par le chirurgien-dentiste est un
• Signes évocateurs à l’inspection/palpation endo-
élément fondamental du pronostic du patient.
buccale :
Ainsi, devant une lésion découverte de manière
– ulcération ;
fortuite ou constituant le motif de consultation du
– induration, toujours plus large que la lésion
patient, suspecte de malignité réelle ou poten-
visible ;
tielle, une démarche diagnostique systématique
– bords crénelés ;
implique de prendre en compte l’anamnèse
– saignement au contact de la lésion.
(recherche d’une intoxication alcoolo-tabagique),
• Examen exo-buccal et palpation des aires gan-
la sémiologie clinique et un bilan d’imagerie
glionnaires cervico-faciales : recherche d’adéno
(recherche d’extension osseuse).
pathies évocatrices (fixes et dures).
Une fois décelée, il conviendra de préciser le
Signes cliniques siège, l’étendue, l’aspect, les bords, et la base de
la lésion. Ces informations, une fois collectées,
• Classiquement, devant toute lésion ulcérative seront à rapporter avec précision sur un schéma
persistante depuis plus de 15 jours après élimi- de la cavité buccale afin d’assurer le suivi de la
nation de facteurs traumatiques, le diagnostic lésion.
de carcinome épidermoïde buccal doit être évo-
qué. Devant des douleurs, dysphagie, altération
de la mobilité linguale, trismus, otalgie, signes Premier geste
neurologiques, ulcération/bourgeonnement
muqueux, les investigations cliniques devront se La biopsie nécessaire au diagnostic final étant
poursuivre. souvent complexe et devant être réalisée par le
• À l’interrogatoire, on recherchera une intoxica- praticien faisant l’annonce du diagnostic, il est
tion alcoolo-tabagique, responsable de plus de préférable que cet acte soit réalisé par l’équipe de
80 % des cancers buccaux. prise en charge oncologique.
Fiche 39. Cancérologie et urgences odontologiques 99
Définition et épidémiologie
La parotidite virale ourlienne, ou « oreillons », est
une affection virale des glandes parotides. L’agent
causal est un paramyxovirus à ARN. On recense
environ 300 000 cas par an en France.
Circonstances
L’affection se rencontre surtout en période hiver-
nale. Après contact avec le virus, la période d’in-
cubation est d’environ 3 semaines. Son incidence a Fig. 4-20. Patient présentant une tuméfaction parotidienne
bilatérale depuis 3 jours, une asthénie et une augmentation
fortement diminué dans les populations vaccinées. de la température corporelle à 38,5 °C.
Terrain
●● Penser aussi à…
Les oreillons s’observent surtout chez l’enfant ou • Parotidite bactérienne chronique de l’enfant : la salive
l’adulte jeune, avec une incidence maximale à est purulente.
l’âge de 5 ans. Les deux sexes sont indifféremment • Lithiase parotidienne : détection d’un calcul à la pal-
atteints. pation ou à l’imagerie.
• Autres virus : influenza, coxsackie A, etc.
En cas de doute, la mise en culture du virus à
Signes cliniques partir de la salive du patient permet de confirmer
le diagnostic.
• Les signes cliniques exo-buccaux sont une
tuméfaction uni- puis bilatérale associée à
une douleur spontanée ou à la palpation et à Premier geste
une otalgie (surtout lors des repas).
• À l’examen endo-buccal, on remarquera une La prise en charge des parotidites ourliennes
sécheresse buccale, un orifice du canal de Sténon repose essentiellement sur trois points :
rouge, d’où sort une salive rare mais claire et • l’isolement : l’isolement scolaire est préconisé
non suppurée. pour une durée allant jusqu’à 15 jours ;
• À ces signes locaux s’ajoutent éventuellement • le repos au lit ;
des signes généraux à type de fièvre, d’asthénie • la prescription d’antalgiques (paracétamol ou
et de lymphocytose. AINS).
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102 4. Urgences médico-chirurgicales
Terrain
• Elles surviennent surtout chez l’adulte et la per-
sonne âgée.
• Les facteurs favorisants sont :
– l’immunodépression médicamenteuse ou autre
(VIH) ;
– une mauvaise hygiène bucco-dentaire ;
– l’hyposialie d’origine médicamenteuse ou par
déshydratation.
Signes cliniques
• Localement, on observera une tuméfaction
parotidienne chaude, recouverte d’une peau
rouge ou violacée, adhérente aux plans profonds,
douloureuse surtout lors des repas. Le patient
rapportera également une otalgie associée.
• En endo-buccal, l’orifice du canal de Sténon
sera rouge et turgescent, et la pression de la
glande entrainera une sortie de pus ou de salive Fig. 4-21. a et b. Orifice de Sténon turgescent ; à la pres-
mucopurulente. sion une sortie de pus est apparente.
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104 4. Urgences médico-chirurgicales
• Différentes antibiothérapies sont possibles : • Tous les foyers infectieux bucco-dentaires devront
– association amoxicilline/acide clavulanique : être éradiqués.
3 g/jour pendant 7 jours ;
– spiramycine (Rovamycine®) : 9 millions d’uni-
tés par jour pendant 7 jours ; Pronostic
– pristinamycine (Pyostacine®) : 3 g/jour pen- • Il est généralement bon, d’autant que l’antibio-
dant 7 jours. thérapie est débutée tôt.
• Éventuellement un sialologue. • En l’absence de traitement, les signes cliniques
s’aggravent. On peut observer une fistulisation
cutanée si le drainage ne peut pas se faire seul
Prise en charge secondaire par le canal excréteur.
• Chez le patient déshydraté, il faudra veiller à
une bonne hydratation au quotidien.
Fiche 42
Parotidite bactérienne
chronique de l’enfant
Premier geste
Circonstances
Le traitement des poussées repose sur une antibio-
Il s’agit d’une affection récidivante des glandes thérapie et une prescription de sialologues, sur
parotides. Lors du premier épisode, le diagnostic une durée de 10 jours. Ce traitement est conduit
d’oreillons est généralement posé. généralement par le pédiatre.
Terrain
Prise en charge secondaire
Les premières crises débutent chez l’enfant âgé de
4 à 5 ans et durent jusqu’à l’adolescence. Au décours des crises, des lavages de la glande
peuvent être réalisés, de même que tous les 2 à
3 mois, afin de réduire au maximum le nombre
Signes cliniques de récidives.
• Le premier signe d’appel est l’apparition rapide
d’une tuméfaction parotidienne, notamment
lors d’un repas.
Pronostic
• Les crises sont récidivantes, douloureuses, avec • En dehors de tout traitement, les crises se
une augmentation de volume de la glande, résolvent spontanément en 5 à 10 jours, plus
généralement unilatérale associée à la présence rapidement avec un traitement médicamenteux
d’adénopathies. L’examen endo-buccal révèle adapté.
une sortie de pus à l’orifice du canal de Sténon • L’affection elle-même régresse dans la majorité
lors de la pression de la glande. des cas à la puberté.
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Fiche 43
Lithiases salivaires
Fig. 4-23. a et b. Sur l’orthopantomographie la lithiase est parfois visible, mais l’imagerie qui permettra de la localiser plus
précisément est l’incidence occlusale.
Fig. 5-1. a. Obscurcissement des racines de 38 à l’apex. b. Déplacement du canal dentaire inférieur au niveau de 38.
114 5. Urgences neurologiques
Signes cliniques
• De petites bulles apparaissent lors du brossage
ou lors du frottement de la mastication. Ces
bulles se rompent rapidement et laissent des
érosions à fond fibrineux gris jaunâtre et pour-
tour érythémateux.
• Très souvent, ces lésions peuvent rester limitées Fig. 6-3. Décollement épithéliale de muqueuse libre chez
à la gencive et épargner les autres régions de la un homme atteint de pemphigoïde cicatricielle.
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124 6. Urgences dermatologiques
Urgences odontologiques
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130 6. Urgences dermatologiques
Fig. 6-6. a et b. Atteinte de la muqueuse buccale chez une femme présentant un érythème polymorphe.
132 6. Urgences dermatologiques
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134 6. Urgences dermatologiques
Quelle que soit la situation d’urgence, il faut : Alerte : transmettre les informations
• analyser la situation ; Le numéro d’appel des secours est le 15. Pour trans-
• protéger le patient et sécuriser la zone ; mettre correctement les informations, il est important de
• alerter sans tarder les secours ; suivre les règles suivantes :
• mettre en place les premiers gestes d’urgence. • se présenter (nom, fonction, compétences en
secourisme…) ;
• donner son numéro de téléphone ;
• préciser la nature exacte du problème (malaise,
hémorragie, accident…) :
– les risques éventuels (incendie, explosion, sur-
accident),
– la localisation très précise de l’accident,
– la gravité de l’état du patient,
– les premiers gestes effectués ;
• rester en ligne en attendant les consignes.
Fiche 54
Urgences vitales
Conduite à tenir
Fig. 7-1. Conduite à tenir face à une obstruction des voies aériennes.
140 7. Urgences médicales
Diagnostic différentiel
Troubles de la conscience
Diagnostic différentiel
Malaise Coma
Conduite à tenir
Chaîne de survie
Évaluation des fonctions vitales
(conscience, respiration, circulation)
Au minimum toutes les minutes
Alerte si persistance de
l’inconsciente > 1 minute
être massée légèrement pendant 10 secondes permet d’atteindre cet objectif, il constitue la
après l’administration. chaîne de survie dont chaque maillon représente
• La dose habituellement efficace se situe entre une pièce indispensable à l’établissement du
0,005 et 0,01 mg/kg mais des doses supérieu- pronostic.
res peuvent être nécessaires dans certains cas :
– chez l’adulte : dose usuelle de 300 micro Étiologies
grammes ;
– chez l’enfant : dose usuelle de 150 micro Les causes de l’ACR sont nombreuses et sont
grammes. majoritairement représentées par des causes car-
diaques (80 %) :
• syndrome coronarien aigu ;
Arrêt cardio-respiratoire (ACR) • insuffisance cardiaque aiguë ou chronique ;
• tamponnade ;
Définition • embolie pulmonaire massive ;
• L’arrêt cardio-respiratoire (ACR) est défini • troubles du rythme ou de la conduction.
comme l’interruption brutale de la circulation
et de la ventilation. Diagnostic
• L’ACR a pour origine une défaillance respira-
toire ou circulatoire. Il peut survenir de manière Le diagnostic doit être posé le plus rapidement
brutale ou au contraire être précédé de signes possible et associe les trois conditions suivantes :
annonciateurs qui peuvent parfois permettre • état de mort apparente, avec patient incons-
une prise en charge préventive. cient, ne réagissant pas à la stimulation ;
• Le pronostic des ACR dépend de la rapidité • absence de respiration spontanée ou respiration
avec laquelle une circulation spontanée est réta- agonique ;
blie. Un enchaînement très rapide des secours • absence de pouls fémoral ou carotidien.
Conduite à tenir
La chaine de survie
ACR
1
Alerte précoce
Appel 15
2
Réanimation cardiopulmonaire
Libération des voies aériennes, ventilation artificielle et massage cardiaque externe
30 compressions pour 2 insuflations
3
Défibrillation précoce
Défibrillateur semi-automatique
4
Secours médicalisés pompiers ou SMUR
Conduite à tenir
Hyperventilation
Conduite à tenir
Calmer le patient
Lui parler calmement mais fermement
L’installer dans un endroit à l’abri de tout spectateur
Crise d’asthme
Conduite à tenir
Rassurer le patient
Administrer 2 bouffées de salbutamol (Ventoline®)
Administrer 2 bouffées
de salbutamol
Appel au 15
Douleur thoracique
Trinitrine
☺
Crise d’angor Syndrome coronarien aigu Dissection aortique Pneumothorax Ne pas écarter un SCA
Conduite à tenir
Crise convulsive
Conduite à tenir
Après la crise
Mettre le patient en position latérale de sécurité
Vérifier les fonctions vitales
Appel au 15
Demande d’avis
Tableau 8-1
Dose par prise Dose max/24 h Contre-indications Interactions Femme enceinte
adulte adulte médicamenteuses et qui allaite
Dose par prise Dose max/24 h
pédiatrique enfant
Douleur légère à modérée
Paracétamol 1g 4g Hypersensibilité Aucune Oui
15 mg/kg 60 mg/kg Insuffisance hépatique sévère
Douleur modérée à intense
Ibuprofène 400 mg 1 200 mg Hypersensibilité Autres AINS Pas après la
10 mg/kg 30 mg/kg Antécédent d’asthme déclenché Lithium 24e semaine
par les AINS Anticoagulants d’aménorrhée
Insuffisance hépatocellulaire sévère Héparine Contre-indiqué
Insuffisance rénale sévère Méthotrexate chez la femme
Insuffisance cardiaque sévère Pemetrexed qui allaite
Lupus érythémateux disséminé
Au-delà de 24 semaines
d’aménorrhée
Paracétamol 1 g + 60 mg 4 g + 240 mg Celles du paracétamol Agonistes antagonistes Ponctuellement
+ Codéine 15 mg/kg + 60 mg/kg Asthme morphiniques possible
0,5 mg/kg + 2 mg/kg Allaitement Alcool
Naltrexone
Tramadol 50 mg 400 mg Hypersensibilité – Insuffisance Association avec les Non
1 mg/kg 8 mg/kg respiratoire sévère IMAO non sélectifs
Insuffisance hépatocellulaire (iproniazide), IMAO
sévère sélectifs A
Épilepsie non contrôlée par (moclobémide,
un traitement toloxatone), IMAO
Allaitement sélectifs B (sélégiline)
Association avec les IMAO non Linézolide
sélectifs (iproniazide), IMAO
sélectifs A (moclobémide,
toloxatone), IMAO sélectifs B
(sélégiline)
Linézolide
152 8. Boîte à outils
Tableau 8-2
Dose journalière adulte Durée du Contre-indications Interactions Femme enceinte
Dose journalière traitement médicamenteuses et qui allaite
pédiatrique
Amoxicilline 1 g matin et soir 7 jours Hypersensibilité Méthotrexate Oui
50 mg/kg Mononucléose infectieuse Allopurinol
Amoxicilline + 1 g matin et soir (en 7 jours Hypersensibilité Méthotrexate Oui
Acide amoxicilline) Mononucléose infectieuse Allopurinol
clavulanique 80 mg/kg/jour en 3 prises
Macrolides
Tableau 8-3
Dose journalière adulte Durée Contre-indications Interactions Femme enceinte
Dose journalière pédiatrique du traitement médicamenteuses et qui allaite
Spiramycine 6 à 9 millions d’UI en 3 prises 7 jours Hypersensibilité Lévodopa (associée à Oui
1,5 à 3 millions d’UI par 10 kg (à Enfant de moins de la carbidopa) Contre-indiqué au
partir de 6 ans) 6 ans cours de
Allaitement l’allaitement
Fiche 56. Médicaments d’intérêt 153
Macrolides apparentés
Tableau 8-4
Dose journalière adulte Durée du Contre-indications Interactions Femme enceinte
Dose journalière traitement médicamenteuses et qui allaite
pédiatrique
Clindamycine 1 200 mg en 3 prises 7 jours Hypersensibilité Ciclosporine Oui
15 mg/kg (à partir Enfant de moins de 6 ans Aluminium Contre-indiqué au cours
de 6 ans) Allaitement de l’allaitement
Colitique
Pristinamycine 2 g en 3 prises 7 jours Hypersensibilité Colchicine Oui
50 mg/kg (à partir Antécédent d’éruption Ciclosporine Contre-indiqué au cours
de 6 ans) pustuleuse avec la Tacrolimus de l’allaitement
pristinamycine
Allaitement
Nitro-imidazolés
Tableau 8-5
Dose journalière Durée du traitement Contre-indications Interactions Femme enceinte
adulte Dose médicamenteuses et qui allaite
journalière
pédiatrique
Métronidazole 7 jours Hypersensibilité Alcool Oui
1 à 1,5 g en 2 à Allaitement Disulfirame Contre-indiqué au
3 prises Anticoagulants cours de l’allaitement
30 mg/kg en 2 à
3 prises
154 8. Boîte à outils
Tableau 8-6
Dose par prise Dose max par 24 h Contre-indications Interactions Femme enceinte
adulte adulte médicamenteuses et qui allaite
Dose par prise Dose max par 24 h
pédiatrique enfant
Prednisone 1 mg/kg 1 mg/kg Tout état infectieux à Sultopride Oui
1 mg/kg l’exclusion des indications Vaccins vivants Contre-indiqué
spécifiées atténués au cours de
Certaines viroses en l’allaitement
évolution (notamment
hépatites, herpès, varicelle,
zona)
États psychotiques encore
non contrôlés par un
traitement
Vaccins vivants
Prednisolone 1 mg/kg 1 mg/kg Tout état infectieux à Sultopride Oui
1 mg/kg l’exclusion des indications Vaccins vivants Contre-indiqué
spécifiées atténués au cours de
Certaines viroses en évolution l’allaitement
(notamment hépatites,
herpès, varicelle, zona)
États psychotiques encore
non contrôlés par un
traitement
Vaccins vivants
Bétaméthasone 5 à 10 comprimés 5 à 10 comprimés Hypersensibilité Sans objet Contre-indiqué
valérate (Buccobet®) par jour, en par jour, en Enfant de moins de 6 ans au cours de
répartissant les répartissant les Lésions buccales d’origine l’allaitement
prises prises virale
Sucer lentement les
comprimés sans les
croquer ni les avaler,
jusqu’au délitement
complet
Fiche 57
Examens de laboratoire :
constantes et valeurs usuelles
Formule leucocytaire
Tableau 8-8 Valeurs usuelles chez l’adulte.
Concentration absolue Valeur relative
Polynucléaires neutrophiles 2–7,50 g/L 0,50–0,75
Polynucléaires éosinophiles 0,04–0,8 g/L 0,01–0,05
Polynucléaires basophiles < 0,10 g/ L < 0,01
Lymphocytes 2–4 g/L 0,20–0,40
Monocytes 0,2–1 g/L 0,02–0,1
156 8. Boîte à outils
Tableau 8-13 Valeurs des différentes fractions de protéines sériques séparées par électrophorèse.
Fraction g/L
Se Albumine 38–48
Se α1 globulines 1–3
Se α2 globulines 4–9
Se β globulines 5–10
Se γ globulines 5–15
Bilan protidique et phase aiguë plasma qui surmonte les hématies qui se déposent
de la réaction inflammatoire dans le tube vertical après une heure. La VS
dépend des charges négatives du plasma qui aug-
Vitesse de sédimentation des hématies mentent avec la concentration des protéines de la
La vitesse de sédimentation (VS) consiste en la phase aiguë (PPA). La valeur seuil est inférieure à
mesure de la hauteur (en mm) de la colonne de 20 mm.
Pour estimer la probabilité d’une douleur neuro- QUESTION 4 : la douleur est-elle provoquée
pathique, le patient doit répondre à chaque item ou augmentée par :
des 4 questions ci dessous par « oui » ou « non ». Oui Non
10. Le frottement
QUESTION 1 : la douleur présente-t-elle une ou
plusieurs des caractéristiques suivantes ?
OUI = 1 point NON = 0 point Score du patient : /10
Oui Non
1. Brûlure