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Les urgences ophtalmologiques

Dr SALIH Zineb
Plan du cours

• Rappels anatomiques
• Urgences oculaires
• Urgences palpébrales
Urgences oculaires

1. Traumatismes oculaires
2. Œil rouge non traumatique
3. Baisse de l’acuité visuelle et œil blanc
Traumatismes oculaires

• le globe oculaire est protégé par les


paupières et le reflexe de clignement, par
l’orbite osseuse et par les mouvements
d’esquive de la tête.
• Parfois, ces systèmes de défenses sont
insuffisants et l’œil peut être atteint d’une
brulure, un coup ou un corps étranger.
• On distingue les traumatismes chimiques,
les traumatismes physiques et les
traumatismes mécaniques.
Traumatismes oculaires

Traumatismes chimiques
• dus à une projection d’un liquide chimique
• Fréquents, résultent d’un accident
domestique ou un accident de travail.
• Selon le produit chimique, on va distinguer
deux types de brûlures: les brulures
alcalines et les brulures acides.
• Les brûlures alcalines sont les plus graves
car elles diffusent rapidement en
profondeur.
Traumatismes oculaires

Traumatismes chimiques Conduite à tenir:


• Rassurer le patient.
• Identifier le produit responsable et les circonstances
de survenue.
• Calmer la douleur afin de favoriser les soins ( mettre
3gouttes de collyre analgésiant )
• Un lavage systématique sur les deux yeux
• Appeler l’ophtalmologiste
• Faire un pansement oculaire occlusif a but
antalgique
Traumatismes oculaires

Traumatismes chimiques
• l’examen ophtalmologique du patient à la
lampe à fente déterminera la gravité des
lésions.
• Soit on a une kératite superficielle ( patient
sortant avec ordonnance)
• Soit on une lésion plus grave
( hospitalisation du patient )
Traumatismes oculaires

Traumatismes physiques
• Dans la plupart des cas, le patient a
effectué de la soudure à l’arc sans
protection.
• Le patient se présente 8h après
l’exposition.
• Photophobie, larmoiement et une
sensation de corps étranger intolérable.
Traumatismes oculaires
Traumatismes physiques
Conduite à tenir
• L’infirmier soulage la douleur en instillant 3 gouttes de
collyre analgésiant.
• Réaliser un pansement oculaire occlusif de l’œil.
• Placer le patient dans une pièce sombre et en lui
demandant d’éviter les mouvements oculaires.
Évolution
• un examen ophtalmique à la lampe à fente est réalisé.
On constate une kératite superficielle avec un œdème
épithéliale.
• Le patient sort avec une ordonnance
Traumatismes oculaires
Traumatismes mécaniques
• On retrouve les corps étrangers superficiels et
les contusions oculaires.
• Les corps étrangers superficiels: bois, métal,
coup d’ongle, insecte…
• Œil douloureux, une sensation de corps
étranger, un larmoiement et une photophobie.
• Calmer la douleur ( collyre analgésiant et
pansement oculaire occlusif ) + examen +
ablation du corps étranger + ordonnance.
Traumatismes oculaires
Traumatismes mécaniques
• les contusions oculaires par balle, coup de
poing…
• Risque de plaie du globe par crayon, fléchettes …
• A l’arrivée, il faut noter si le patient présente une
baisse de l’acuité visuelle, un hématome
palpébral, évaluation de la douleur, un
saignement.
• Rassurer le patient, nettoyage si saignement,
mettre une compresse stérile.
• Évaluation des lésions.
• Hospitalisation avec exploration chirurgicale, en
cas de plaie oculaire.
Œil rouge non traumatique
Hypertonie oculaire aigue

• Par fermeture de l’angle irido-corneen.


• Appelé avant glaucome aigu par fermeture de l’angle.

• Premier diagnostic à évoquer.


• Urgence ophtalmologique+++

• Fréquente et grave ( risque de cécité par ischémie du nerf optique).


• Douleur oculaire et périoculaire, unilatérale, brutale, avec BAV, photophobie,
larmoiement et signes digestifs.
• Œil dur comme du bois.
• Facteurs déclenchants : médicaments

parasympatholytiques (viscéralgine) , sympathicominique


( bronchodilatateur) , antihistaminiqueH1, amphetamine.
Œil rouge non traumatique
Conjonctivites
• Inflammation de la muqueuse
conjonctivale.
• Peuvent être virale, bactérienne ou
allergique.
• Les signes cliniques sont : picotement,
sensation de sable dans les yeux,
larmoiement avec écoulement.
• Signe d’alerte: la photophobie témoin
d’une atteinte cornéenne.
Œil rouge non traumatique
Conjonctivites
Virales
• Atteinte unilatérale, épidémique, associée à un
larmoiement important.
• Evolue en 2 à 6 sem.
• Adénovirus +++
• Contagiosité +++
Bactérienne
• Atteinte bilatérale et symétrique parfois épidémique.
• Sécrétion purulente.
• Évolution rapide en 5 à 8 jours.
• Traitement local par lavage oculaire et ATB à large spectre.
Œil rouge non traumatique

Conjonctivites
Allergiques
• Bilatérales évoluant par poussées sur
terrain atopique.
• Sécrétion claire, prurit.
• Eviction de l’allergène + soins locaux+
collyre anti allergique+ corticothérapie
locale.
Œil rouge non traumatique

Kératites

• Atteinte cornéenne.
• Signes cliniques: douleur oculaire,
larmoiement, blépharospasme et
photophobie.
• L’épreuve à la fluorescéine permet de
différencier entre une lésion superficielle
et une forme ulcéreuse.
Œil rouge non traumatique
Kératites
Kératite ponctuée superficielle:
• atteinte de la couche antérieure de la cornée.
• Etiologies: corps étranger sous palpébral,
infection, lentilles, UV…
• Traitement: larmes superficielles.
Kératite herpétique:
• Il faut rechercher un antécédent de primo
infection herpétique.
• Traitement: antiviral local et général.
Œil rouge non traumatique
Kératites
Ulcère de cornée:
• Il peut être secondaire à un traumatisme,
une opération, une infection…
• La recherche d’un ulcère perforant est
systématique, il justifie une prise en
charge ophtalmologique
• Traitement: larmes superficielles,
pommade cicatrisante +/- ATB locale.
Œil rouge non traumatique

Kératites
Abcès de cornée:
• Douleur d’apparition rapide avec un
oedeme palpébral.
• Il justifie une prise en charge
ophtalmologique .
Œil rouge non traumatique

Uvéites
• Œil rouge douloureux avec BAV.
• atteinte inflammatoire du tractus uvéal:
iris, corps ciliaires et choroïde.
• Souvent associée à une maladie de
système( SPA, sarcoidose, behcet, TBK,
VIH, syphilis…)
Baisse de l’acuité visuelle

• une baisse de l’acuité visuelle constitue


une urgence fonctionnelle nécessitant un
diagnostic étiologique rapide.
• Le caractère unilatéral ou bilatéral de
l’anomalie, la rapidité de l’installation du
trouble, la présence ou non de douleurs
associées et l’aspect de l’œil ( rouge ou
blanc) constitue la base de la démarche
diagnostique.
Œil blanc non douloureux

• Les étiologies sont dominées par les


pathologies vasculaires ( artérielle ou
veineuse).
• Les pathologies rétiniennes.
• Les causes neurologiques.
Baisse de l’acuité visuelle et œil blanc
Baisse de l’acuité visuelle transitoire
• Cécité monoculaire transitoire (CMT): de durée le
plus souvent très brève (quelques minutes).
• Elle correspond à un accident ischémique rétinien
transitoire.
• Étiologies:
1. sténose athéromateuse de la carotide interne.
2. Dissection carotidienne
3. Artérite de Horton
4. Cardiopathie emboligène
Baisse de l’acuité visuelle et œil blanc

Baisse de l’acuité visuelle brutale et permanente

• Occlusion de l’artère centrale de la rétine


BAV brutale, profonde, unilatérale, indolore, mydriase aréactive.

• Neuropathie optique ischémique antérieure


Doit faire rechercher une maladie de Horton, qui est une
urgence thérapeutique.
Les patients présentent une baisse de l’acuité visuelle
unilatérale brutale, très souvent massive et associé à une
diminution du réflexe photomoteur direct.
Baisse de l’acuité visuelle et œil blanc

Baisse d’acuité visuelle rapidement


progressive
• Occlusion de la veine centrale de la rétine
• Hémorragie intra-vitréenne
• Décollement de rétine
• Névrite optique rétrobulbaire
Baisse de l’acuité visuelle et œil blanc

Baisse de l’acuité visuelle bilatérale


• HTIC
• HTA
Pathologies palpébrales
Orgelet
• Furoncle du bord libre de la paupière centré sur un cil.
• Infection bactérienne, le plus souvent staphylococcus
aureus.
• Il se développe en quelques jours, et peut entrainer une
douleur vive.
• Cliniquement: une tuméfaction rouge centrée par un
point blanc au niveau du bord libre.
• Traitement consiste à un collyre ou pommade
antibiotique pendant 8 jours.
• Dans les cas résistants au traitement ou dans les formes
enkystées, l’incision au niveau du bord libre peut être
nécessaire, elle se pratique sous anesthésie locale.
Pathologies palpébrales
Chalazion
• C’est un granulome inflammatoire développé sur une glande de
Meibomius engorgée au sein du tarse.
• Tuméfaction douloureuse de la paupière, sans communication
avec le bord libre.
• Selon les cas, la tuméfaction est davantage visible sur le versant
cutané ou sur le versant conjonctival de la paupière.
• Le traitement de première intention est l’application d’une
pommade corticoïde locale associé à des soins de paupières.
• Si enkystement, on fait une incision de la glande de Meibomius
sous anesthésie locale, par voie conjonctivale, à l’aide d’une
pince à chalazion.
Pathologies palpébrales

Autres
• Malformations palpébrales
• Tumeurs palpébrales
• Traumatismes des paupières

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