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L’ORDONNANCEMENT
Hammami Inès
INTRODUCTION
• Organisation, agencement méthodique des différents éléments d'un ensemble, des
diverses phases d'une fabrication.
• Service chargé de déterminer et de surveiller la charge des ateliers et des services et de
contrôler l'avancement des commandes.
• Acte par lequel un administrateur, après engagement et liquidation des droits du créancier,
délivre un ordre de payer sur la caisse d'un comptable public.
• On peut dire que la fonction ordonnancement gère le temps et rythme la vie de l'usine.
La définition classique dit que cette fonction :
- est responsable des délais de fabrication ;
- assure la mise à la disposition en temps opportun des approvisionnements nécessaires à la
fabrication ;
- prévoit et affecte les moyens humains et machines nécessaires au respect du planning
INTRODUCTION
• Pour un lot défini de produits, ce temps total est appelé cycle de fabrication.
L'ordonnancement doit posséder une connaissance précise des cycles de fabrication
réels des principales familles de produits de l'entreprise, très différents, la plupart du
temps, du cycle de fabrication théorique.
LES TACHES DE
L'ORDONNANCEMENT
• La deuxième tâche de l'ordonnancement est de réunir à temps les
ressources : approvisionnements, pièces sous-traitées et matières
premières nécessaires. Parallèlement, l'ordonnancement désigne les
ateliers et sections, groupes de machines sur lesquels les fabrications
seront exécutées.
• Il indique les besoins en opérateurs et provoque, si nécessaire, les
affectations indispensables. Il peut aussi recourir à la sous-traitance.
Mais il faut préciser qu'il s'agit, sauf urgence de dépannage, d'une
décision fondamentale de la direction concernant la politique de
fabrication.
LES TACHES DE
L'ORDONNANCEMENT
Que se soit dans un atelier de fabrication ou dans le cadre d’un projet, un nombre réduit de ressources
est utilisé pour réaliser un ensemble d’opérations parfois non rattachées à une même gamme.
Lorsqu’une opération est terminée à un poste de travail, l’opérateur utilise une règle de priorité pour
déterminer laquelle sera la suivante parmi celles qui sont en attente.
Il s’agit en d’autres termes de définir la séquence des opérations au niveau d’un atelier ou poste de
travail en s’appuyant sur une seule règle.
TYPES D’ATELIERS
- SPT (Shortest Processing Time) en français, DFC (Délai de Fabrication le plus Court) :
la priorité est donnée aux opérations/commandes qui ont un délai de fabrication le plus court.
On parle aussi de (Traitement par ordre croissant du temps opératoire);
- LPT (Longest Processing Time) en français, TFL (Temps de Fabrication le plus long) :
la priorité est donnée aux opérations/commandes qui ont un temps de fabrication le plus long.
On parle aussi de (Traitement par ordre décroissant du temps opératoire);
- PCO (Prefered Customer Order): La priorité est donnée aux opérations/commandes du client préféré
A la suite de ces résultats, plusieurs analyses peuvent être entreprises. Il est par exemple important de savoir, selon la
règle choisie:
Les dates de fin réelles des tâches ;
Le retard subit par chaque tâche;
Le nombre de tâches en retard ;
Le coût global (coût de fabrication + coût des retards).
• Analyse des résultats:
Principe:
Soit n OF (tâches) à exécuter sur 2 machines A et B, toutes les tâches doivent être traitées
respectivement sur A puis B et ont des temps d’exécution différents les unes des autres,
Etape 1: Rechercher la tâche i de temps d’exécution tim minimum.
Etape 2: Si m = A, placer cette tâche à la première place disponible.
Si m = B, placer cette tâche à la dernière place disponible.
Etape 3: Supprimer la tâche i des tâches encore à programmer, retour à l’étape1
EXEMPLE
Supposons que cinq tâches soient à exécuter sur les machines A puis B. Les temps opératoires (en centièmes
d’heures) sont repris ci-dessous :
• la tâche 5 (t5A = 30) est mise en première position
Trois produits P1, P2, P3 sont à passer successivement sur M1,M2 et M3.
Chaque produit doit être totalement fini sur Mi avant de passer sur Mi+1.
Les temps de cycle sont donnés par le tableau suivant :
Six produits P1...P6 sont à produire. Il faut passer dans l'ordre sur M1,M2 et M3.
Chaque produit doit être totalement fini sur Mi avant de passer sur Mi+1.
Les temps de cycle sont donnés par le tableau :
• P6 doit terminer sur M3, puis 4 cas possibles:
• P1 doit commencer sur M1 (ou terminer sur M3)
• P2 doit commencer sur M1
• P5 doit terminer sur M3
• P3 doit terminer sur M3
et finalement P4 doit commencer sur M1
Nous obtenons 4 combinaisons possibles, Laquelle est la meilleure ?
1) P1 P2 P4 P3 P5 P6
2) P2 P1 P4 P3 P5 P6
3) P2 P4 P3 P5 P1 P6
4) P2 P4 P3 P1 P5 P6
ALGORITHME DE ROY
Cet algorithme permet de déterminer le calendrier des activités pour une séquence de plusieurs
produits à fabriquer en plusieurs étapes. Il est intéressant pour déterminer le jalonnements des Ofs
( les dates possibles d’exécution d’un ordre de fabrication)
Déterminons le temps requis pour exécuter n produits (P1…Pn) en M opérations
(A..M).
• ai, temps de travail sur le produit Pi à l’opération A.
• bi, temps de travail sur le produit Pi à l’opération B.
• ci, temps de travail sur le produit Pi à l’opération C.
• ………..
• Mi, temps de travail sur le produit Pi à l’opération M.
PRINCIPE DE L’ALGORITHME DE
ROY
1/ faire la somme de la première colonne.
A1=a1 ; A2=a1+a2 ; A3=A2+a3 ; A4=A3+a4…
2/ faire la somme de la première rangée
A1=a1 ; B1=A1+b1 ; C1=B1+c1 ; D1=C1+d1…
3/établir B2, B3… et C2, C3… de la façon suivante :
B2=b2+max(A2 et B1)
B3=b3+max(A3 et B2)
Bn=bn+max(An et Bn-1)
Mn=mn+max(Ln et Mn-1)
APPLICATION SUR UN EXEMPLE
Nous avons 6 produits à fabriquer, chacun nécessitant deux opérations : l’opération A pour la
préparation et le nettoyage du produit, l’opération B pour la peinture.
1/ faire la somme de la première colonne.
2/ faire la somme de la première rangée
(Si on a plusieurs opérations, on continue sur la première rangée.)
3/Etablir B2..B6
B2=b2+max(A2 et B1)
B6=b6+max(A6 et B5)
L’ensemble de produit se termine après 56 hr.
Un responsable d’entrepôt reçoit une commande de chargement pour 10 palettes bien spécifiques.
Chaque palette doit être assemblée (atelier A), emballée (atelier B) puis inspectée et chargée (atelier C)
dans le camion. Les temps en heures des différentes opérations sont données à la page suivante.
Comme seulement 3 personnes sont disponibles pour réaliser ce travail, les palettes sont réalisées l’une
après l’autre et sont traitées sur A, puis sur B, puis sur C.
On considère ensuite les 3 ateliers simultanément.
Donner l’ordre de traitement des palettes permettant de minimiser le temps nécessaire à la réalisation de la
commande.
Exercice 2
10 palettes de natures différentes sont `a traiter sur trois ateliers différents. On se donne le tableau ci-dessous
fournissant les temps opératoires (exprimés en minutes) de chacune des palettes sur chaque atelier :
A l’aide de l’algorithme de Johnson, déterminer l’ordre de traitement des palettes permettant de minimiser le temps
de traitement total.
LA TECHNIQUE PERT
La technique PERT présente d’une façon visuelle l’enchaînement logique des tâches en vue de:
Le tracé du réseau PERT permet de connaître le chemin critique (c’est-à-dire le chemin le plus long entre la première et la
dernière étape) et par conséquent :
• Une tâche fait évoluer l'ouvrage vers son état final ; elle consomme du temps et des moyens.
• Le début et la fin de toute tâche sont marqués, chacun, par une étape (ou sommet du graphe) représentée par un
cercle :
Une étape ou évènement est un jalonnement d’avancement ou d’achèvement dans le plan des travaux.
Elle marque le début ou la fin d’un travail et ne consomme ni temps ni moyen.
Les contraintes de temps entre deux tâches sont des taches fictives. Elles sont représentées par des flèches en
pointillé : ………………..
Les tâches fictives sont toujours de durée nulle.
Remarque : les contraintes fictives entre tâches ne doivent être employées que dans le cas de nécessité absolue.
Le meilleur réseau PERT ne doit contenir qu’un minimum de tâches fictives.
Par convention:
• une étape ne peut avoir lieu, c'est-à-dire être datée, que lorsque toutes les tâches qui la précèdent ont été
achevées ;
Une tâche ne peut commencer que lorsque l'étape qui la précède a eu lieu, c'est-à-dire a été datée.
• Les tâches se suivent d'après la logique définie par les techniciens. Deux tâches consécutives se suivent «
immédiatement »
• Les tâches qui doivent obligatoirement être achevées avant le début d'une autre sont dites antérieures. Celles qui
précèdent immédiatement une tâche donnée sont dites « immédiatement antérieures » ou antécédentes.
• La loi d'antériorité étant transitive : si A est antérieure à B, et si B est antérieure à C ; alors, A est antérieure à C.
Par conséquent, on ne conservera pour la construction logique du réseau que les antériorités immédiates.
Le réseau Pert permet d'établir la succession, la simultanéité, la convergence des tâches en vue de la réalisation de
l’objectif final.
1. Réaliser la matrice de niveau des tâches ( matrice des contraintes) Dresser la liste des opérations à réaliser.
2. Construire le réseau PERT A partir du tableau des antériorités, enchaîner les nœuds et les
vecteurs pour représenter les tâches successives, simultanées ou
convergentes.
3. Evaluer la durée totale du projet A partir du premier nœud, et en suivant les différents chemins, cumuler la durée des
tâches vers la droite et reporter les nombres au-dessus des nœuds :
4. Repérer sur le PERT les tâches A partir du dernier nœud et en suivant les différents chemins, décompter la durée
des tâches vers la gauche et reporter les nombres au-dessous des nœuds :
n’admettant aucun retard
ce sont les « dates » au plus tard.
Les tâches qui n’admettent aucun retard sont situées entre deux nœuds dont les
dates au plus tôt et plus tard sont égales : elles représentent le chemin dont la durée
est la plus longue.
5. Représenter le chemin critique Renforcer le tracé des vecteurs situés sur le chemin dont la durée est la plus longue
:
Dans une première phase, on établit les dates au plus tôt de chaque étape, début et fin de tâche. A cet effet, on
parcourt le réseau à partir de l'origine dans le sens des flèches. Pour chaque tâche, on a :
Date de fin au plus tôt de la tâche i = date de début au plus tôt de la tâche i + durée de la tâche i
TOFi = TODi + di
Si plusieurs chemins aboutissent à une même étape ou nœud, on suit chacun des chemins possibles et on prend
pour date au plus tôt de l'étape la plus élevée de toutes les dates obtenues en suivant les différents chemins. On
arrive ainsi à dater au plus tôt l'étape finale.
• Date au plus tard TAD
Partant de cette la date finale du réseau , on procède au datage au plus tard, qui correspond à un calage de toutes les
tâches par l'aval.
C'est à dire qu'on remonte le réseau dans le sens inverse des flèches. Pour chaque étape début d'une tâche i on a :
Date de début au plus tard de la tâche i = date de fin au plus tard de la tâche i – durée de la tâche i
TADi = TAFi – di
Si plusieurs chemins partent de cette étape, on suit chacun des chemins possibles dans le sens inverse des flèches
et on prend pour date au plus tard de cette étape la moins élevée de toutes les dates obtenues en parcourant les
différents chemins.
CALCUL DES MARGES
Le calcul des dates permet de faire apparaître les espaces de liberté dont dispose chaque activité.
On distingue deux types de marge :
• La marge libre (ML) : marge dont le dépassement remet en cause le démarrage au plus tôt de la (ou
des) tâche(s) immédiatement postérieure(s).
• La marge totale (MT) : marge dont le dépassement remet en cause la date de fin du projet.
• La marge libre se calcule par la différence entre le début au plus tôt de la tâche suivante et la fin au plus tôt de la
tâche considérée.
• La marge totale se calcule par la différence entre la date de fin au plus tard et la date de fin au plus tôt de la tâche
considérée.
• Chemin Critique: