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: LA FONCTION PRODUCTION
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de la demande, une évolution des habitudes et besoins de la clientèle, des nouveautés
technologiques, etc.
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en fonction de la capacité de production de chacune, de son degré de spécialisation et des
coûts qu’engendre chaque type d’organisation. On parle de délocalisation quand l’entreprise
choisit de transférer le lieu de la production.
B. Processus de production
C’est une série d’activités complémentaires allant de la définition du produit jusqu'à son
contrôle après sa fabrication. On peut ordonner les étapes du processus de production de la
manière suivante :
- La définition du produit : il s’agit de définir les caractéristiques du produit ainsi que les
quantités à produire.
- Détermination des besoins de production : cette étape consiste à déterminer les moyens
nécessaires à la satisfaction des objectifs fixés et d’en déduire une politique de production (la
sous-traitance, impartition, intégration).
- Choix du mode de fabrication : il s’agit de définir les méthodes de travail, de choisir le mode
de production (système continu, système en série, système sur commande ou unitaire),
d’établir le « planning » des opérations et de choisir les équipements appropriés.
- Choix du mode de livraison : il s’agit de préciser comment seront livrés les produits des
unités de production vers les clients.
Ainsi, la fonction production traduit un processus productif qui se décompose en plusieurs
étapes répondant chacune à un besoin bien déterminé. Cette diversité dans les besoins amène
généralement les entreprises à confier chacune de ces étapes à un service spécialisé.
L'organigramme de cette fonction se présente alors comme suit :
DIRECTION PRODUCTION
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L’approche classique du contrôle de la qualité
Le contrôle classique de la qualité s’assure que les produits proposés par l’entreprise (biens ou
services) respectent certaines normes techniques. La vérification intervient généralement
après la production et a pour objectif d’écarter les produits non conformes. Des sondages sont
par exemple réalisés en bout de chaîne, et si les anomalies restent dans des limites définies à
l’avance, la production continue en l’état. Plusieurs niveaux de normes sont pris en compte :
Les produits doivent respecter les normes techniques définies par le bureau d’étude en
fonction des attentes et du degré d’exigence des clients ;
Certains produits doivent respecter les normes obligatoires qui les concernent (Ex. En
France, la marque NF traduit le respect des normes françaises). Ces normes édictées par un
organisme public (INNORPI en Tunisie, Afnor en France) assurent aux consommateurs une
utilisation sans danger et sans risque des produits normalisés (hygiène, sécurité, compatibilité
avec d’autres matériels) ;
D’autres normes, d’origine externe, peuvent être appliquées volontairement par
l’entreprise pour différencier ses produits de ceux des concurrents (Ex. La norme NF
environnement distingue ainsi les produits français les plus respectueux de l’environnement).
La gestion de la qualité
L’engagement dans une démarche de qualité totale intéresse toutes les fonctions et correspond
à une vision globale de l’entreprise pour répondre le mieux possible aux demandes des clients.
Que ce soit au niveau de la production, de la distribution, de la communication ou de
l’administration, chacun doit faire son possible pour satisfaire le client. Cette approche de la
qualité peut se décliner en une infinité d’objectifs : zéro défaut, zéro papier, zéro panne, zéro
délai, zéro stock, zéro pollution, zéro corruption, zéro conflit social, zéro accident de travail…
Seuls des contrôles externes permettent de garantir aux parties prenantes (clients,
fournisseurs, banquiers, actionnaires, assurances, administrations, société mère, riverains,
associations diverses, etc.) que le système de gestion et les produits de l’entreprise respectent
certaines caractéristiques. Ainsi, l’obtention d’un label par un produit ou d’un certificat par
une entreprise est conditionnée par l’application d’un cahier des charges préétabli dont le
respect est vérifié par des auditeurs externes indépendants. Il existe une multitude de
certifications possibles en fonction de l’objet du contrôle et de la nature de l’activité.
Exemples de certifications des entreprises et des produits
Objet Activité Exemples de référentiel
Système qualité Tous secteurs ISO 9000
Automobile AQAP 110
Télécommunication TL 9000
Santé EN 46000
Système sécurité Tous secteurs OHSAS 18001
Système environnemental Tous secteurs ISO 14000 et SMEA
Gestion sociale Tous secteurs SA 8000
Produits Produits industriels NF et NF environnement
Produits agro-alimentaires NF Agro et Label rouge
Services NF services
SECTION II : L’optimisation de la production
En transformant des matières premières en produits finis, l’objectif de la fonction production
doit être de maximiser le rendement du processus de production et de minimiser le coût de
production des produits finis. Pour réaliser ces objectifs, le responsable de la production
utilise un ensemble de techniques parmi lesquelles nous nous intéresserons à :
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L’ordonnancement de la production : la méthode PERT (technique d’élaboration et de
contrôle des programmes), qui permet de minimiser les temps et les coûts en traçant un
réseau permettant de déterminer l’ordre d’exécution des tâches d’une manière efficace.
La programmation linéaire : qui permet de déterminer la combinaison optimale des
ressources disponibles limitées.
L’analyse des coûts : dont l’objet est le calcul des coûts des moyens de production et des
résultats.
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Tâches simultanées : Les tâches A et B sont simultanées
A
A B
C
Tâches convergentes
A
B
C
Exemple
Tâches Durée Tâches précédentes Tâches immédiatement antérieures
E 2 A A
A 8 - -
6
H 2 B, G G
B 11 - -
D 3 A A
F 4 A, B, C, D C, D
I 4 A, E E
G 7 B B
C 2 B B
A D
D
F
C
G H
E I
E(2)
5
2
A(8) D(3) I(4)
1 F(4)
4 7
B(11) C(2) H (2)
G(7)
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CHEMIN CRITIQUE
D/- Détermination du chemin critique d’un réseau PERT
C’est le chemin qui nous fournit le temps de réalisation du projet. La somme des durées des
tâches situées sur ce chemin indique le délai minimum de réalisation du projet.
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La détermination du chemin critique comporte trois phases :
Phase 1 : les préalables au calcul
La première étape consiste à prendre en compte les durées des tâches. Il s’agit d’affecter à
chaque tâche un nombre qui représente sa durée. L’estimation des durées est faite séparément
pour chaque tâche. L’unité des durées doit être la même pour toutes les tâches d’un réseau.
Phase 2 : Temps de réalisation au plus tôt et temps de réalisation au plus tard
La deuxième phase consiste à calculer le temps de réalisation de chaque étape du réseau. Pour
chaque étape, il y a un temps de réalisation au plus tôt et un temps de réalisation au plus tard.
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Exemple
Chemin inverse (HA)
TL(7) = 20 L’étape finale du projet doit être atteinte au bout de 20 semaines.
TL(6) = 20 - d(H) = 20 – 2 = 18
TL(5) = 20- d(I) = 20 – 4 = 16
TL(4) = 20- d(F) = 20 – 4 = 16
TL(3) = TL(4) - d(C) = 16 – 2 = 14
Ou TL(3) = TL(6) - d(G) = 18 – 7 = 11
On doit retenir la plus petite valeur car la période retenue pour la réalisation de chaque étape
doit laisser à l’étape suivante le temps d’être réalisée.
D’où TL(3) = 11
TL(2) = TL(5) – d(E) = 16 – 2 = 14 Ou TL(2) = TL(4) – d(d) = 16 – 3 = 13
TL(2) = 13
TL(1) = TL(2) – d(A) = 13 – 8 = 5 Ou TL(1) = TL(3) – d(B) = 11 – 11 = 0
TL(1) = 0
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II. La programmation linéaire
La programmation linéaire est un outil mathématique d'optimisation qui permet à l'entreprise
de déterminer, sous un certain nombre de contraintes, le meilleur programme de production
possible.
n
Max ou Min Z=a 1 X 1 + a 2 X 2 +.. .. . .. .. . .+ a n X n =∑ a i X i
i=1
Sous les contraintes
b 11 X 1 +b 21 X 2+...........+b n 1 X n ≤C 1
b 12 X 1 +b 22 X 2+...........+b n2 X n ≤C 2
b 1 j X 1 +b 2 j X 2 +...........+b nj X n ≤C j
n
∑ b ij X i ≤C j
i=1
j=1,2,. .....m
Exemple
Une entreprise fabrique deux produits P1 et P2. La production d’une unité de P1 nécessite 3h
de travail ; celle d’une unité de P2 nécessite 4h de travail. Le revenu net unitaire de P1 est de
5D et le revenu net unitaire de P2 est de 6D.
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L’entreprise cherche à augmenter son revenu mais les moyens humains dont elle dispose
correspondent à 120HW/j et les machines disponibles assurent un total de 40H/j.
La fabrication d’une unité de P1 nécessite 2H machine et la fabrication d’une unité de P2
nécessite 1H machine.
Formulation du programme :
Désignons par X1 et X2 respectivement la quantité de produit P1 et P2 fabriquée.
Le programme de production s'écrit comme suit :
Solution du programme :
Méthode algébrique :
Lorsque les facteurs de production sont entièrement utilisés, les contraintes exprimées en
inéquations se transforment en équations :
Les quantités X1 et X2 retrouvées sont celles qui permettent une maximisation du revenu de
l’entreprise.
Z = 5 x 8 + 6 x 24 = 184D
Compte tenu de ses contraintes et de ses possibilités de production, l’entreprise peut réaliser
comme revenu un maximum de 184D/J.
Méthode graphique :
Quand elles sont entièrement satisfaites chacune de ces contraintes se traduit par une équation
dont la représentation graphique est une droite. Chaque droite délimite une proportion du plan
correspondant aux solutions acceptables qui satisfont la contrainte correspondante.
L’ensemble des droites délimite une portion du plan correspondant aux solutions qui satisfont
l’ensemble des contraintes. Il s’agit dans notre exemple de la portion OABC représentée sur la
le graphique suivant
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RÉSOLUTION GRAPHIQUE DU PROGRAMME DE PRODUCTION
X1
Z=184
Z=0 C1
B(24,8)
8 C2
O 24 C X2
Après avoir représenté graphiquement les 2 contraintes et la fonction objectif (Z=0), il faut
déterminer parmi les points du domaines OABC celui qui maximise la fonction objectif Z=
5x1 + 6x2.
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La droite représentant la fonction objectif se déplace vers le haut parallèlement à elle même
au fur et à mesure que Z augmente. Elle atteindra le niveau maximum au point d’intersection
des deux droites représentant les deux contraintes (point B). Au delà de ce point l’une des
contraintes au moins ne sera pas satisfaite.
X1 = 8 et X2 = 24 est le point d’intersection des deux droites de revenu maximum de
l’entreprise correspondant à la production de 8 unités de p1 et de 24 unités de p2 et Z =184D.
Le calcul du coût de revient diffère selon qu'il s'agit d'une entreprise fabriquant un seul
produit ou de plusieurs produits.
Lorsque l'entreprise fabrique un seul produit, le calcul du coût de revient est relativement
simple. Il s'agit de l'ensemble des charges supportées par l'entreprise.
Par contre, lorsque l'entreprise fabrique plusieurs produits, le calcul du coût de revient par
produit présente certaines difficultés attribuables pour l'essentiel à la non-divisibilité de
certaines charges notamment les charges d'amortissement, les frais engendrés par l'activité
globale de l'entreprise.
Pour palier à ce problème, il est généralement procédé à une classification de ces coûts en
coûts directs et coûts indirects.
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Les coûts indirects sont ceux résultant de l'ensemble de l'activité de l'entreprise, autrement dit,
non imputables exclusivement à un produit mais à deux produits ou plus. Pour affecter à
chaque produit les charges indirectes qui lui correspondent, les responsables ont recours à des
clés de répartition forfaitaires, tels que les heures machines, les heures de main d'œuvre, le
chiffre d'affaires…
La distinction entre ces deux types de coûts, permet le calcul du coût de revient de chaque
produit, défini comme étant la somme entre les coûts directs et les coûts indirects.
Exemple
Toutefois, cette répartition arbitraire des coûts indirects peut conduire à fabriquer un produit,
en réalité déficitaire, ou à encourager une fabrication moins rentable qu’une autre.
Pour résoudre ce problème on calcule plutôt une marge sur coûts directs.
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Marge sur coûts directs = Prix de vente – Coûts directs.
La distinction entre coûts variables et coûts fixes permet de déterminer le degré de flexibilité
d'une entreprise à travers le calcul du ratio : Coûts fixes
Coûts variables
Plus le ratio est faible, plus l'entreprise est flexible face à un changement de la conjoncture.
Un ratio élevé traduit des coûts fixes plus importants que les coûts variables et par conséquent
toute récession économique, accompagnée d'une baisse de recettes, fragilise l'entreprise.
Cette même distinction permet aussi le calcul de la marge sur coûts variables totale.
MARGE SUR COÛT VARIABLE (M/CV) = CHIFFRE D'AFFAIRE (CA) - COÛTS VARIABLES
(CV)
La marge sur coûts variables unitaire n'est autre que la marge sur coûts variables totale
rapportée à la quantité.
MARGE SUR COÛT VARIABLE UNITAIRE (M/CV U) = MARGE SUR COÛTS VARIABLES
(M/CV)
La marge sur coûts variables globale ou unitaire par produit permetQdeUANTITÉ
mesurer(Q)
et de comparer
la rentabilité de chaque produit ; plus la marge sur coûts variables d’un produit est élevée,
= doit
plus il est rentable. En effet, la marge sur coûts variables PU -permettre d’une
CV U part, de couvrir
les coûts fixes et d’autre part, de dégager un résultat positif.
Résultat (R) = chiffre d'affaires (CA) - Coût total (CT)
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Résultat (R) = chiffre d'affaires (CA) - coûts variables (CV)- coûts fixes (CF)
Résultat (R) = Marge sur coûts variables (M/CV) - Coûts fixes (CF) 0
Q x (Pu - CVu) = CF
CF CF
Q* = =
Pu - CVu M/CVu
Le point mort peut être aussi exprimé en chiffre d'affaires, il s’agit du seuil de rentabilité.
Pour cela il suffit de multiplier la quantité, ainsi déterminée, par le prix de vente unitaire.
CF CF CF CF M/CV u
CA∗¿Q∗¿Pu= ×Pu= = ¿CA∗¿ ¿Taux de marge=
Pu−¿CVu Pu−¿CVu M/CV u M/CV u Pu
Pu Pu Pu
Le taux de marge est défini comme étant la part de la marge sur coûts variables unitaire dans
le prix de vente unitaire ou de la marge sur coûts variables globale dans le chiffre d’affaires.
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Le seuil de rentabilité indique quel est le volume de vente nécessaire pour n’entraîner ni perte,
ni profit. Il permet de déterminer la marge de sécurité de l’entreprise c’est à dire dans quelle
mesure l’entreprise peut réduire son niveau de ventes sans pour autant cesser d’être rentable.
Indice de sécurité Is = (CA-SR)/CA avec SR seuil de rentabilité
Il exprime quel est le pourcentage de diminution de l’activité qui n’entraîne pas de perte à
l’entreprise.
Pu x CF
CA
M/CVu
Is =
CA
- CA=Q×P u
Graphiquement le chiffre d'affaires est représenté par une droite linéaire (qui passe par
l'origine), de pente le prix de vente unitaire Pu.
−CV =CV u ×Q
De même les coûts variables sont représentés par une droite passant par l'origine et de pente le
coût variable unitaire CVu.
−CF=constante
Sa représentation graphique est une droite parallèle à l'axe des abscisses.
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Coûts fixes
CF
Q* Production Q
Perte
C M = CT = CF +(CV u ×Q )
Q Q
CF
C M= +CV u
Q
Le coût marginal (Cm) est le supplément de coût engendré par la production d'une unité
supplémentaire.
Si pour une quantité de production Q0 le coût total est de C0 et qu'il est de C1 pour une quantité
supérieure Q1, alors le coût marginal est égal au rapport entre la variation des coûts et celle
des quantités.
C m= ΔC = C 1−C 0
ΔQ Q 1−Q 0
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