Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2.1 Historique
En 1975, un groupe de travail de l’AFCET (Association Française pour la Cybernétique Éco-
nomique et Technique) a décidé de créer une commission de normalisation de la représentation
de cahier des charges d’un automatisme.
2.2 Définition
Le Grafcet est langage graphique permettant de définir le comportement séquentiel d’un système
automatisé à partir de la connaissance des actions à entreprendre, associées à des variables de
SORTIES, et des événements qui peuvent permettre le passage d’une situation à une autre, asso-
ciés à des variables d’ENTREES.
On peut identifier les SORTIES point de vue système comme correspondant aux TACHES
OPERATIVES.
Les ENTREES correspondent aux informations nécessaires sur l’ETAT DES MATIERES et
l’AVANCEMENT DES TACHES.
L’observateur s’implique dans le bon fonctionnement de la partie opérative mais ne fait aucune
hypothèse quant à la réalisation de la partie commande dont il se contente d’en donner une des-
cription externe de type événementiel en termes de spécifications fonctionnelles. Cette représen-
tation nécessite une certaine définition de la partie opérative qui peut prendre en compte les
caractéristiques techniques et technologiques des constituants opératifs.
Ce point de vue correspond à celui d’un réalisateur de la partie commande. Il s’agit d’exprimer
de manière plus ou moins détaillée les spécifications fonctionnelles de la partie commande
compte tenu de l’ensemble des spécifications technologiques et opérationnelles de la partie opé-
rative et de décrire le comportement de la partie commande après avoir effectué le choix techno-
logique de celle-ci.
Les SORTIES de la partie commande sont principalement les ORDRES ENVOYES AUX
PREACTIONNEURS et les ordres envoyés au pupitre et aux autres parties commandes.
Les ENTREES sont les SIGNAUX PROVENANT DES CAPTEURS, du pupitre et des
autres parties commandes.
Exemple : a1 (resp.a0) informe que le capteur détectant la position sortie (reps. rentrée) de la
tige du vérin A est actionné.
Les entrées-sorties peuvent être exprimées sous forme symbolique ou sous forme littérale.
2.4.1 Étape
2.4.1.1 Définition
Une étape correspond à une situation dans laquelle le comportement de tout ou partie du système
par rapport à ses entrées et ses sorties est invariant.
Les étapes qui sont actives au début du processus sont appelées « étapes initiales ».
Les actions associées à une étape indiquent ce qui doit être fait chaque fois que l’étape à laquelle
elles sont associées est active. Elles sont choisies parmi les sorties du système. Leur nature dif-
fère légèrement en fonction du point de vue adopté.
Exemple : "t /x3/ 5s" : prendra la valeur logique 1, 5s après la dernière activation de l'étape 3
L'ordre fugitif est émis, pendant l'activation de l'étape, lors de l'apparition ou la disparition de la
variable spécifiée.
Soit de répéter l'ordre continu relatif à cette action, dans toutes les étapes concernées,
Soit d'utiliser une description sous forme de séquences simultanées
Le maintien d'un ordre, sur la durée d'activation de plusieurs étapes consécutives, peut également
être obtenu par la mémorisation de l'action, obtenue par l'utilisation d'une fonction opérative
auxiliaire appelée fonction de mémorisation (ou mémoire).
2.4.2 Transitions
Elle est située entre deux étapes consécutives ; elle indique l'évolution d'une étape vers l'étape
suivante.
La réceptivité qui est une information d'entrée (expression logique) est fournie par :
2.4.3 Liaisons
Les liaisons relient les étapes aux transitions et les transitions aux étapes. Elles indiquent les
voies suivant lesquelles se font les évolutions.
Elles se représentent par des lignes verticales et horizontales. Le sens conventionnel de lecture se
fait de haut en bas, sauf si une flèche précise un sens différent.
La situation initiale d’un Grafcet caractérise le comportement initial de la partie commande vis-
à-vis de la partie opérative, de l’operateur et/ou des éléments extérieurs. Elle correspond aux
étapes actives au début du fonctionnement. Elle traduit généralement un comportement au repos.
Une transition est dite validée lorsque toutes les étapes précédentes reliées à cette transition sont
actives. Le franchissement d’une transition se produit : lorsque la transition est validée et que la
réceptivité associée à cette transition est vraie.
Le franchissement d’une transition entraîne simultanément l’activation de toutes les étapes im-
médiatement suivantes et la désactivation de toutes les étapes immédiatement précédentes.
Si, au cours du fonctionnement, la même étape est simultanément activée et désactivée, elle reste
active.
Les transitions multiples reliées à une même étape nécessitent des liaisons orientées re-
groupées en amont ou en aval de l’étape.
La disposition des actions associées à une même étape n’impliquent aucune priorité.
Une transition peut être validée par une ou plusieurs étapes. A la figure suivante la tran-
sition (10) est validée par une seule étape 10. Il en est de même pour la transition (6) validée
lorsque l’étape 6 est active. La transition 20 sera validée lorsque les étapes 20, 25 et 35 seront
actives
L’évolution entre les étapes se fait par le franchissement des transitions. Les figures sui-
vantes illustrent les règles de franchissement des transitions.
Un chariot H peut se déplacer entre les positions A et B. La présence en A est représentée par la
variable booléenne a = 1, respectivement b = 1.
Quand le chariot est en B. Un ordre est donné au chariot H par le bouton poussoir (m = 1
quand le bouton est appuyé). La position de repos (état initial) est A. Les sorties du système de
commande sont D (D = 1, mouvement vers la droite), G (G = 1, mouvement vers la
gauche). Quand m = 1, le chariot H part vers le point B puis revient au point A. Si m = 1
quand le chariot H arrive au point A, il repart pour un nouveau cycle ABA, sinon il s’arrête. Et
ainsi de suite. Le Grafcet de cet automatisme est donne par la figure suivante :
Un dispositif automatique destiné à trier des caisses de deux tailles différentes se compose
d’un tapis amenant les caisses, de trois poussoirs et de deux tapis d’évacuation comme illustré à
la figure 2-22. Le poussoir 1 pousse les petites caisses devant le poussoir 2 qui, à son tour, les
transfère sur le tapis d’évacuation 2, alors que les grandes caisses sont poussées devant le pous-
soir 3, ce dernier les évacuant sur le tapis 3. Un dispositif de détection placé devant le poussoir
1 permet de reconnaitre le type de caisse qui se présente. Le Grafcet de cette installation
est présenté à la figure 2-23.
Le saut d'étapes est une divergence en OU particulière qui permet de sauter des étapes lorsque
les actions associées sont inutiles à réaliser.
La reprise de séquence (ou boucle) permet de reprendre, une ou plusieurs fois, une séquence
tant qu'une condition n'est pas obtenue.