Identité visuelle et charte graphique

Identité visuelle
Généralité

De nos jours, l’entreprise évolue dans un milieu où son succès ne dépend plus uniquement de
son savoir-faire, de la qualité de ses produits, de ses services, de ses hommes ou de
l’excellence de sa gestion mais bel et bien dans un monde d’images où son identité visuelle
est désormais un facteur essentiel de sa réussite.

Définition

L’identité visuelle peut-être définie comme l’ensemble des éléments graphiques illustrant
et/ou symbolisant le nom, les valeurs et les activités d’un cabinet d’expertise comptable, …
que l’on retrouve sur la totalité des supports « de communication » émis. Le nom du cabinet,
le logotype, l’emblème, la griffe, la typographie utilisée (police et taille de caractères), le code
couleur (en accord avec le logo), le style des photos, … contribuent au fil du temps à créer
l’identité du cabinet, à permettre sa reconnaissance immédiate, à développer sa notoriété et à
porter les valeurs fortes et les caractéristiques intrinsèques du cabinet.

Démarche de mise en œuvre

La démarche de mise en œuvre d’une identité visuelle se décompose en trois étapes

principales :

 Etape 1 «Définir le périmètre = QQCM» :

o Pour Qui ?
o Pour Quoi ?
o Comment ?
o Avec quels Moyens ?

Les réponses obtenues servent d’axes pertinents de recherche.

 Etape 2 «Réfléchir sur les symboliques = Métaphore» :

La représentation graphique de votre image (icône) reflète l’esprit de votre cabinet. Il

est donc crucial d’effectuer des recherches sur les symboliques, les ambiances, les
couleurs et les typographies.
 Etape 3 «Représenter graphiquement le concept = Modélisation» :

A noter : la mémorisation et la reconnaissance de votre image passe par la simplicité et

la force du message véhiculé.

Le logotype
Le logotype est l’élément de base de l’identité visuelle. Le logo influence parfois le choix des
éléments visuels utilisés sur les différents supports du cabinet : couleurs, typographie, style
graphique, …

 Ethymologie

Logotype : du grec « logos » = discours, et de l’anglais « type » = typographie.

Définition : symbole formé d’un ensemble de signes graphiques représentant une

marque, un produit, une firme.

Ainsi, dans sa définition première, « logotype » signifie littéralement « typographie

qui exprime un discours, un message ». Dans son expression la plus simple, un logo
est une composition de caractères typographiques qui représente un nom. Le logo est
donc porteur de sens. La typographie et les symboles utilisés seront choisis selon des
critères esthétiques, mais aussi pour leur capacité à exprimer le sens qu’on veut lui
donner.

 Objectifs

Le logo est la synthèse visuelle du message qu’a décidé d’envoyer un cabinet

d’expertise comptable à sa clientèle, existante ou potentielle. Il évoque le métier, les
valeurs, la spécialité, la personnalité, etc. Attention, le logo n’est pas une illustration, il
doit absolument rester simple et décodable rapidement. La complexité est l’ennemi de
l’impact et de la mémorisation. L’objectif premier du logo est de donner au cabinet
une forme visuelle, un visage reconnaissable et mémorisable. Un logo ne peut pas tout
exprimer, il doit aller à l’essentiel. Le logo est la signature visuelle du cabinet.
 Symbole et typographie

Certains logos sont « typographiques », c’est-à-dire qu’ils se composent simplement

du nom du cabinet exprimé dans un lettrage plus ou moins personnalisé et original.
C’est la forme la plus simple du logo, mais pas forcément la moins pertinente, efficace
ou originale : la typographie est un art très riche qui permet d’exprimer presque tout.

Un logo peut aussi s’enrichir d’un sigle, d’un symbole plus ou moins figuratif et qui
renforcera souvent son impact et sa personnalité. La mémorisation de l’identité du
cabinet sera alors souvent renforcée. En règle générale, on devra tout de même
intégrer au logo une partie typographique (le nom du cabinet).

Les sigles ou symboles peuvent être de diverses natures : abstrait, suggestif, figuratif,
… Il peut aussi revêtir une infinité de styles graphiques. Le graphiste choisira le style
pour sa pertinence par rapport à votre cabinet (son activité, sa cible, ses
caractéristiques, …). Il s’attachera aussi à ce qu’il renforce l’impact et l’esthétique de
votre logo. Le style graphique doit par ailleurs s’inscrire dans un univers visuel
correspondant à votre activité et ne pas avoir l’air démodé.

Il n’existe pas de règle académique pour vous aider à déterminer par avance le choix
pour un logo « typo » ou pour tel ou tel symbole, tel ou tel style graphique. Le choix
se fait au cas par cas. Par exemple, on pourra peut-être choisir d’exprimer la sobriété,
une certaine élégance en choisissant un logo purement typo. On peut aussi opter pour
 un logo purement typo inscrit dans un cartouche de couleur (rond, carré, rectangulaire,
ovale ou autre) pour lui donner plus de force, d’impact. Un logo « typo » offre
l’avantage de donner la priorité à la lecture du nom du cabinet. Le sens exprimé par ce
type de logo sera souvent plus discret qu’avec un symbole, à moins que la typographie
ne s’enrichisse d’un élément graphique, ou que le lettrage soit particulièrement
expressif. L’ajout d’un symbole, d’un signe graphique renforcera souvent le pouvoir
d’évocation de la séduction d’un logo. Il peut aussi en renforcer l’impact. Un symbole
abstrait dont le sens ne sera pas forcément décodé peut personnaliser une marque tout
autant qu’un symbole plus figuratif. Par exemple, une société de conseil informatique
pourra choisir une forme géométrique pour illustrer son activité. Mais on pourra aussi
trouver plus pertinent d’utiliser un symbole plus « expressif », plus figuratif. Un sigle
peut servir à attirer une certaine sympathie, à humaniser, à exprimer l’humour, à
rassurer.

Que ce soit avec la typographie ou avec les symboles on peut tout exprimer. Tout
dépend des choix stratégiques (ou affectifs !) définis préalablement.
 Application du logo

En théorie, un logo doit pouvoir s’afficher partout, sur tous supports de

communication. Un logo bien conçu doit prévoir ses utilisation futures : sera-t-il
toujours lisible s’il est appliqué sur un fond ? Le reconnaîtra t’on s’il est reproduit en
tout petit (tampon par exemple) ? S’intégrera t’il avec harmonie sur un en-tête de
lettre ? Est-ce qu’il sera correctement reproduit en photocopie noir & blanc ? Par fax ?
…
 Protection du logo

Afin de protéger votre logo vous devez effectuer un dépôt à l’Institut National de la
Propriété Industrielle. Pour ce faire, il faut remplir un formulaire disponible sur le site
Internet de l’INPI.

Le nouveau logo de l’Ordre, adopté lors de la session du Conseil Supérieur du 8 mars 2006, a
été décliné dans une version spécialement destinée aux experts-comptables, qui n’auraient
pas d’identité visuelle ou qui souhaiteraient, dès à présent, affirmer leur appartenance à la
profession.

Ces logos sont téléchargeables dans « L’espace communication » du site de l’Ordre

www.experts-comptables.fr où une charte d’application du logo est également à disposition.
Cette charte contient, entre autre, les modèles suivants :

Modèle d'en-tête de lettre

 Modèle de carte de visite

Charte graphique

Définition

La charte graphique est un document de travail qui contient l’ensemble des règles
fondamentales d’utilisation des signes graphiques qui constituent l’identité visuelle d’une
organisation, d’un projet, d’un cabinet d’expertise comptable.

Le terme vient du latin « charta » qui signifie « papier » et qui en français à pris le sens de
« loi, règle fondamentale ».
Objectifs

L’objectif de la charte graphique est de conserver une cohérence graphique dans les
réalisations graphiques d’un cabinet quels que soient les différents intervenants de la
production (graphiste, directeur artistique, …).

L’intérêt de réaliser une charte graphique est double :

 L’identité graphique reste intacte quelles que soient les réalisations graphiques, afin
que l’organisation, le projet ou le cabinet (qui sont une somme d’individualités) parle
« d’une seule voix ». Les anglophones parlent de corporate design (littéralement :
dessein de l’entreprise)
 La charte graphique permet au récepteur d’identifier facilement l’émetteur et, par
habitude si la cohérence est respectée, de se repérer visuellement dans les différentes
réalisations graphiques, et au sein même d’un même support graphique (ce qui facilite
la lecture).

A retenir : une charte graphique bien conçue doit laisser suffisamment de liberté en
constituant des « méta-règles » souples, c’est-à-dire en évitant les interdictions et en
envisageant le maximum de contextes où des règles doivent s’appliquer pour l’utilisation des
signes graphiques de l’identité visuelle.

Contenu d’une charte graphique papier

Chaque signe graphique utilisé par le cabinet est classé par thème en précisant son sens et en
effectuant une liste des concepts qui s’y rattachent. Il ne s’agit pas d’appliquer ces codes dans
leur intégralité mais d’en sélectionner quelques-uns afin que tout nouveau document émis par
le cabinet participe à la construction de son image. L’essentiel est de rester dans l’univers
graphique du cabinet, ou parfois de le créer.

La charte graphique s’applique à définir :

 Le logotype : ses couleurs définies grâce au nuancier Pantone, sa position dans la

page, sur tous les supports (papier en-tête, documents officiels, plaquettes, dossiers,
chemises, véhicules, …), la zone de protection ou d’exclusion (espace minimum
protégé autour du logo), ses déclinaisons sur des fonds blancs et de couleurs. La charte
peut également définir les interdits (ex : interdiction d’apposer le logo sur un fond
noir, de redimensionner le logo sans garder un rapport d’homothétie, …).
 Les polices de caractères utilisées dans les documents afin de permettre de créer
différents niveaux de textes et d’apporter un bon confort de lecture. La typographie est
l’une des composantes essentielles de l’univers graphique d’un cabinet pour sa
reconnaissance. Certaines entreprises vont même jusqu'à créer une police de caractères
spécifique (ex : Renault – Aéroport de Paris).
 Les jeux de couleurs déclinables sur les différents supports de communication : d’une
manière générale la charte indique les valeurs Pantone, CMJN, RVB et hexadécimale
de chaque couleur.
 L’utilisation des éléments graphiques tels que les filigranes, détail du logo agrandi,
courbes et traits spécifique au cabinet.
 Le principe de choix des images et des illustrations
 Un des problèmes de la charte graphique est la photocopie et la télécopie (fax). En
effet, il faut s’attacher à ce que le document ressorte de manière lisible, et que les
éléments graphiques soient identifiables, après une photocopie voire une photocopie
de photocopie ou bien après une transmission par télécopie. Il existe parfois des
versions de logos simplifiés en noir et blanc avec des contrastes tranchés pour ces cas
là.

Contenu d’une charte graphique Internet/Intranet ou multimédia

La charte graphique Internet/Intranet est un document papier ou un mini-site qui permet de

définir la position des différents éléments qui constituent les principales pages d’un site avant
la programmation de celles-ci. L’objectif, voisin du précédent, est de valider les principes de
navigation entre les pages du futur site Internet ou Intranet. Il s’y ajoutera des temps de
navigation plus courts (les éléments graphiques étant contingentés et présents dans le cache),
participant à la bonne perception du cabinet par le visiteur.