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MEMBRES

Seynabou DIOP
Modou GUEYE
Sokhna Aicha MBAYE
Seynabou SARR PROFESSEUR : Mr DIENG

RAPPORT D’AUDIT
La société Sinfa est une société anonyme avec un capital de 100 000 000f qui commercialise des
matériels électriques pour l’installation de réseaux haute et basse tension au Sénégal. Son chiffre
d’affaire est stabilisé à 320 milliards de FCFA depuis deux ans avec un personnel de 300 personnes
dont 200 affectées à la production.
Après le décès de l’actionnaire principal, M. Rigobert acquière 50% des parts de l’entreprise. A la
suite d’une analyse financière et économique, il s’aperçoit de l’existence de problèmes d’ordre
commerciaux. C’est de là que vient la nécessite de mener un audit au sein de la société afin de
connaitre en détail les forces et les faiblesses des procédures de contrôle interne au niveau des circuits
achats-entrées en stock-fournisseurs.
A) PRESENTATION DE LA SOCIETE
a) FAIBLESSES
_Le fait que les procédures au sein de l’entreprise ne soient pas écrites constitue une faille dans la
mesure où il peut engendrer des cas d’oubli dans certaines situations. Ce qui peut affecter
négativement la fiabilité et l’organisation des systèmes d’information dû à l’inexistence d’un manuel
de procédure.
_Si on base sur le cas de M. Michel qui cumule les services Investissements, Ordonnancement,
Fabrication, Stocks et Réception, les fonctions au sein de l’entreprise ne sont pas suffisamment
séparées.
B) DESCRIPTION DES PROCEDURES D’ACHATS, D’ENTREES EN STOCKS ET DE
COMPTABILISATION DES DETTES FOURNISSSEURS.

1) Commandes
a) FORCES
_Pré-numérotation des bons de commandes et leur établissement en 4 exemplaires. Ce qui met plus de
transparence et de traçabilité des opérations d’achat et l’exemplaire 2 permet de faciliter les relances.
b) FAIBLESSES
_Seules les commandes d’un montant supérieur à 1 million de FCFA doivent être signées par le
Directeur Technique. Par conséquent, toute opération d’un montant inférieur échappe au contrôle du

Directeur Technique. Si une opération non signée se produit, il peut en résulter de la fraude, du
gaspillage ou de la destruction de biens.
2) RECEPTION DES ARTICLES COMMANDES
a) FORCES
_La réception se situe à l’entrée de l’usine. Ce qui facilite la surveillance des camions de livraison de
la marchandise.
_La communication entre les services d’achat et de réception permet de vérifier l’adéquation entre la
commande et la réception.
_La marchandise reçue subit un autre contrôle par le magasinier grâce aux informations tirées du
second bon.
_Le bon N°4 permet éventuellement l’inscription de l’opération à la comptabilité fournisseur de
l’entreprise.
b) Faiblesses
_L’inexistence de PV de réception.
3) ENTREE EN STOCK
a) FORCES
_L’organisation de la marchandise en stock (pièces volumineuses sur palette et petites pièces dans les
casiers) peut permettre de faciliter le contrôle de qualité des pièces. Celle-ci participe à la bonne
gestion du patrimoine de l’entreprise.
_Le magasinier qui s’occupe des entrées physiques en stock procède à la mise à jour permanente de
l’inventaire à la fin de chaque journée.
b) FAIBLESSES
_Absence de contrôle des emballages avant leur entrée en atelier d’usinage. Ainsi les pièces
défectueuses ne sont repérées que lors de leur entrée en atelier d’usinage ou d’emballage. Cela met
l’entreprise dans une situation de risque car elle ne pourra plus faire des réclamations auprès des
fournisseurs.
_En cas de rupture de stock, les pièces livrées échappent au contrôle du magasinier du fait qu’elles
sont directement acheminées au niveau de l’usine.
_Aucune procédure de mise à jour des stocks n’est prévue en cas de rupture de stock. Ce qui expose
l’entreprise à une mauvaise évaluation des stocks et par conséquent d’autres ruptures de stock.
4) ENREGISTREMENT DES FACTURES FOURNISSEURS
a) FORCES
_ Vérification stricte de la facture et classement de l’opération en comptabilité. Ce qui peut servir pour
les états financiers.
b) FAIBLESSES
_ « Les bons de réception et de commande qui restent en attente d’une facture sont revus deux fois par
an ou revus lors des réclamations des fournisseurs. » Ainsi on note une lenteur au niveau de
l’inscription des factures en comptabilité. L’inscription des opérations avant qu’elles se soient
produites ou après qu’elles se furent produites augmente la probabilité d’en oublier ou de les inscrire à
des montants incorrects. Si la comptabilisation se fait trop tôt ou trop tard en fin d’exercice, les états
financiers seront erronés.
5) REGLEMENT AUX FOURNISSEURS
a) FORCES
_Il y a une certaine organisation entre la trésorerie, la direction technique et la comptabilité qui permet
de prendre les devants avant même l’échéance.
b) FAIBLESSES
_ « Aucune mention particulière n’est établie à cette occasion » Ce qui peut être à l’origine d’une
certaine incertitude quant au degré d’implication de tout un chacun dans le processus de règlement de
l’opération.
6) ANALYSE DE COMPTE
a)FORCES
_Il est indiqué qu’une balance nominative des soldes de comptes individuels fournisseurs est établie
chaque mois. Ce qui peut donner régulièrement un aperçu sur le poids de chaque fournisseur dans les
achats de la société.
b) FAIBLESSES
_ « Les comptes individuels sont analysés par Mme Sastre lorsqu’elle en a le temps ». Par conséquent,
certains comptes ne sont pas analysés en cas de contrainte de temps.
RECOMMANDATIONS
_L’entreprise est une grosse boite au niveau de laquelle il y a un certain niveau d’organisation, de
communication entre services et d’éléments de preuve dans les procédures internes. Il convient de les
renforcer pour le bien de l’entreprise et de sa santé économique et financière.
Cependant, il conviendrait que les procédures en son sein soient écrites pour qu’il y ait une traçabilité
et plus de clarté dans les textes à suivre pour chaque opération donnée. Cela nécessite la mise en place
d’un manuel de procédures.
_De plus, toutes les commandes doivent être prises en compte au niveau de la Direction Technique
quelques soient leurs montants pour éviter tout type d’écart dans la comptabilisation et dans le
contrôle strict.
_Au niveau de l’entrée en stock, une équipe technique doit se charger de vérifier l’état de toutes les
pièces leur entrée en atelier d’usinage ou d’emballage.
_La liasse de paiement doit être effective avec les bons d’achat, bons de réception, le bordereau de
paiement. Elle doit aussi être accompagnée par un PV de réception pour un contrôle strict de
conformité entre la commande et la livraison.
_Une zone de tampon doit être établie afin de permettre à l’entreprise de faire des réclamations auprès
des fournisseurs sur la marchandise reçue suivant un délai bien défini.
_L’entreprise doit s’assurer que les besoins en stocks sont correctement évalués afin d’éviter les
ruptures de stocks et le sur-stockage. Les biens stockés doivent aussi régulièrement suivis en qualité et
en quantité.
_En outre, l’administration devrait engager un contrôleur chargé de faire un inventaire permanent au
niveau de l’usine. Il pourra ainsi rendre compte au magasinier sur le produit acheminé directement à
l’usinage et lui permettre de faire un inventaire exhaustif.
_ Toutes les opérations existantes doivent être inscrites en comptabilité.
Les systèmes de traitement des opérations prévus doivent comporter des contrôles évitant que l’on
omette d’inscrire des opérations. Ainsi, la facture de chaque opération doit être établie à temps
opportun.
_Un système de contrôle interne un peu plus rigoureux doit être mis en place pour un encadrement
optimal aussi bien des cadres à l’administration à l’instar de Mme Sastre que les employés sur le
terrain.

5) Description de la procédure d’obtention de l’agrément :

La procédure d’obtention de l’agrément est régie par les articles 15 et 16 de la loi bancaire.
Les différentes étapes s’articulent comme suit :
 être régulièrement constitué sous forme de société autorisée concernant les personnes
physiques et morales (articles 25, 26, 29, 34 et 36 de la loi bancaire) ;
 procéder à la libération intégrale du capital social ;
 adresser au Ministre chargé des Finances un dossier de demande d’agrément
comportant les éléments suivant : une demande d’agrément, un certificat
d’immatriculation au Chambre de Commerce, fiche technique de renseignement, statut
notarié, pièce d’identité, certification de résidence etc.
 déposer ledit dossier en cinq (5) exemplaires auprès de la Direction Nationale de la
BCEAO pour le pays d’implantation.
 La Banque Centrale instruit le dossier et le transmet à la Commission Bancaire. Le
Ministre Chargé des Finances du pays concerné prend l’arrêté d’agrément, après avis
conforme favorable de ladite Commission.
 L’agrément est constaté par l’inscription sur la liste des banques ou sur celle des
établissements financiers (article 16 de la loi bancaire). Le capital social doit être
intégralement libéré au jour de l’agrément à concurrence du montant minimum exigé
dans la décision d’agrément (article 34 de la loi bancaire).
 L’établissement doit par ailleurs adhérer à l’Association Professionnelle des Banques
et Etablissements Financiers (APBEF), dans un délai d’un mois suivant son inscription
(article 55 de la loi bancaire).
 Il convient de rappeler que l’agrément est réputé avoir été refusé, s’il n’est pas
prononcé dans un délai de six mois à compter de la réception du dossier complet de la
demande par la BCEAO.

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