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Introduction

Au cours des siècles, le mot énergie a eu des significations différentes. L’usage non-technique
dérive des mots grecs en (qui veut dire intérieur) et ergon (qui veut dire travail). De là,
l’usage du mot «énergie » pour dire la capacité de faire un travail, la vigueur inhérente.
C’était le sens courant de ce mot pendant au moins 1500 ans. Galilée a utilisé en 1638 le Mot
energia, sans jamais le définir. C’est seulement au cours des 200 dernières années La notion
d’énergie a pris une signification scientifique, bien qu’on ne puisse pas la définir d’une façon
complètement satisfaisante.
En termes très généraux, l’énergie décrit l’état d’un système sous l’action des quatre Forces
fondamentales. Elle est une propriété de toute matière et elle est observée indirectement
par des variations de vitesse, de masse, de position et ainsi de suite. Il n’y a aucun Compteur
d’énergie universel, capable de mesurer l’énergie directement. La variation de L’énergie d’un
système, qui est tout ce que nous pouvons déterminer expérimentalement Est une mesure
du changement physique dans ce système. La force est l’agent du changement et l’énergie
est une mesure du changement. Parce qu’un système peut changer De manières différentes
sous l’action de forces différentes, il y a plusieurs manifestations Distinctes de l’énergie.
Nous achetons de l’énergie électrique emballée dans des piles ou produite et distribuée par
les sociétés d’électricité. Nous utilisons l’énergie chimique de la nourriture pour Vivre et des
carburants pour nos besoins domestiques et de transport. Les bandes de caoutchouc, les
ressorts et les ligaments emmagasinent de l’énergie élastique. Les gouttes de Pluie tombent
parce qu’elles ont de l’énergie gravitationnelle. Nous nous chauffons et Nous faisons la
cuisine avec de l’énergie thermique. Nous pouvons produire de l’électricité Cité ou bien tuer
nos semblables en faisant exploser des bombes, utilisant de l’énergie Nucléaire. Vous ne vous
précipitez pas devant un camion qui s’approche, car il risque de Vous écraser avec son
énergie cinétique. Le Soleil inonde la Terre de son énergie de Rayonnement.
La propriété la plus importante de l’énergie est qu’elle est transférée d’un domaine
D’interaction à un autre, de façon que l’énergie totale reste inchangée. Ainsi l’énergie
Thermique peut être transformée en énergie électrique, une partie de celle-ci peut être
transformé en lumière, puis de nouveau en énergie thermique ; mais la quantité d’énergie
totale Est toujours la même. Nous disons que l’énergie est conservée
L’énergie est une grandeur scalaire associée à toutes les «choses» qui existent, allant Des
particules minuscules sans masse aux galaxies immenses et tourbillonnantes. En Observant
le changement de comportement de la matière, nous lui associons une forme D’énergie ou
une autre. Comme les quantités de mouvement angulaire et linéaire, l’énergie n’est pas une
entité en soi ; aucune chose n’est de l’énergie pure.
Énergie cinétique
Huygens ne s’est jamais intéressé à l’idée que la grandeur fondamentale du mouvement est
la quantité de mouvement. Néanmoins, ce point de vue était largement partagé, au dix-
Septième siècle, par les adeptes de Descartes. Pour avoir un sens, la quantité de mouvement
doit avoir une direction. Une bombe au repos peut exploser en deux morceaux, qui
S’éloignent rapidement l’un de l’autre, dans deux directions opposées ; mais la quantité de
Mouvement totale du système reste nulle. C’est la loi de conservation de la quantité de
mouvement. Mais comment cette quantité, qui reste nulle alors que les deux morceaux se
Déplacent aussi rapidement, pourrait être une grandeur essentielle du mouvement ?
Huygens ne se sentait pas à l’aise avec cette grandeur ; alors il a cherché une grandeur
différente, qui soit indépendante de la direction et qui ne s'annule qu'à l'arrêt. Son étude des
Collisions des balles rigides le conduisit à conclure qu’il y avait quelque chose de particulier
dans le produit de la masse et du carré de la vitesse. Remarquablement, en ajoutant les
Valeurs de mv² pour chaque balle avant la collision, il obtenait une somme qui était
essentiellement la même après la collision ; même si toutes les vitesses avaient varié. En
prenant le carré de la vitesse, on ne dépend plus du signe de v (c’est-à-dire de la direction de
V) ; mv2 est toujours positive et s’annule seulement lorsque v s’annule.
Leibniz a relevé l’idée et il a appelé vis viva (force vive) la quantité mv². Il a montré Que, dans
le cas d’un corps en chute libre, mv² est proportionnel au produit du poids et de la hauteur
considéré par Galilée. Ce n’est qu’en 1807 que Thomas Young, physicien et Médecin anglais,
a parlé de mv2, pour la première fois, comme énergie. Il a conclu que «le travail effectué pour
produire un mouvement, est proportionnel à l’énergie obtenue ». Autrement dit, le travail
qui cause le mouvement est égal à la variation de l’énergie qui en résulte.
Travail et variation de l’énergie cinétique, aujourd’hui, nous appelons énergie cinétique
l’énergie associée au mouvement. Cette appellation a été introduite en 1849 par l’un des
grands physiciens du dix-neuvième Siècle, Lord Kelvin. Considérons un corps rigide, qui se
déplace sous l’influence de forces de constante F, une balle par exemple, qui décélère en
pénétrant dans l’argile tendre. Le travail de la force est W = Fl et, comme F = ma, alors W =
mal. Mais d’après les lois du mouvement rectiligne, nous avons
2 2 1 2 2
v f =v i +2 al ; alors al= (v f −v i ) En multipliant les deux membres par m, nous
2
obtenons :
1 2 1 2
1
W =m al= m v f − m v i
2 2
Ici, l est le déplacement du c.m. En réalité, il n’est pas nécessaire que la résultante des Forces
soit constante. Nous obtenons le même résultat en utilisant la force moyenne qui produit
une accélération moyenne. En fait, on montre facilement par le calcul que Éq. (1) reste
valable si la force varie avec la distance
Sous l’influence d’un force résultante (θ = 0), un corps accélère lorsqu’un travail lui est
appliqué, pour vaincre l’inertie. Sa vitesse augmente et il gagne de l’énergie cinétique E c.
Nous définissons l’énergie cinétique de translation d’un corps de masse m. qui se déplace
avec la vitesse v, par :
1 2
Ec = mv
2
En sorte que le second membre de l’Éq. (1) est la variation de l’énergie cinétique :
W =Ec + Ec =∆ E c
f i

Le travail total effectué pour accélérer un objet rigide est égal à la variation de son énergie
cinétique, cette conclusion est connue sous le nom de théorème de l’énergie cinétique. De
ce résultat, nous déduisons que l’unité d’énergie cinétique est la même que l’unité de travail,
en l’occurrence le Joule.
Précisons que nous avons établi le théorème de l’énergie cinétique pour une masse
ponctuelle ou, ce qui est équivalent. Pour un corps rigide en mouvement de translation. Une
masse ponctuelle n’a pas de constituants internes et ne peut ainsi «cacher » aucune énergie
par des interactions et des mouvements internes. Il en est de même pour 2 un corps rigide
idéal, car sa structure interne ne change pas. Les objets macroscopiques réels peuvent
emmagasiner de l’énergie sous une forme appelée energie interne. Quand, dans une
situation particulière, l’énergie transférée à un système par le travail ne peut se transformer
qu’en énergie cinétique ou inversement, quand l’énergie cinétique d’un système ne peut se
transformer qu’en travail, alors l’Éq. (3) s’applique aussi aux systèmes complexes. Cela peut
arriver mais, en règle générale, ce n’est pas exactement vrai pour des objets macroscopiques
réels. Tant que, dans un corps en mouvement, toutes les particules se déplacent exactement de
la même façon, l’objet se comporte comme une masse ponctuelle et le théorème de l’énergie
cinétique s’applique.
Le théorème de l’énergie cinétique ne peut pas toujours être appliqué (même par une
approximation) aux corps déformables. Par exemple, si on lance une boule E contre un mur
de briques. La boule s’arrête et la variation de son énergie est assez grande ; mais le travail
du poids de l’argile est nul, pratiquement. Le mur exerce des forces sur l’argile à travers la
surface de contact mur-argile qui est essentiellement stationnaire. Par contre le mur n’est
pas parfaitement rigide, et il y a des mouvement minuscules des points d’application des
forces, lorsque le mur se déforme. Pour le moment, nous nous limitons aux cas où le
théorème de l’énergie cinétique s’applique. Par exemple, si on lance la même boule d’argile
vers le haut dans l’air ; elle se ralenti et le travail de l’interaction gravitationnelle avec la Terre
et du frottement de l’air est presque exactement, égal à la variation de l’énergie cinétique de
la boule.
L’énergie cinétique est une quantité relative ; nous choisissons effectivement le zéro de
l’énergie cinétique, en choisissant le système de coordonnée par rapport auquel la vitesse est
mesuré Ici c’est la terre qui est prise comme système de référence «immobile », et on calcule
la vitesse par rapport au sol. Si vous étiez dans un avion assis «au repos » à côté de votre
valise de 20 kg, notre valise n’a aucune énergie cinétique ; l’avion n’en a pas non plus. Mais
un observateur au sol, vous voit passer devant lui à la vitesse 268 m/s ; votre valise a une
énergie cinétique de 7,2 x 105 J. En règle générale, ce qui compte en matière d’énergie du
mouvement, ce n’est pas l’énergie absolue du système, mais l’énergie qui lui est transféré
ou retirée.
Dans une partie de bowling, votre bras exerce un travail sur la boule et, de ce fait, il
augmente l’énergie cinétique de la boule (W= ∆ Ec). Après avoir atteint sa vitesse de
lancement, la boule parcourt une certaine distance, vient frapper les quilles, exécutant ainsi
un certain travail sur elles, égal à la quantité d’énergie cinétique que la boule perd. Le travail
maximum, que peut exécuter un objet en mouvement, est égal à son énergie cinétique. Nous
avons donc la transformation travail → Ec → Travail, dans un sens ou dans un sens ou dans un
autre. Lorsqu’un travail est effectué sur un système (travail moteur, positif), l’énergie
cinétique du système peut augmenter et lorsqu’un travail est effectué par le système (travail
résistant, négatif), son Ec peut diminuer. Un système qui se déplace transporte de l’énergie
d’un endroit à un autre, sous forme d’énergie cinétique.
Énergie cinétique de rotation
Considérons un corps rigide tournant autour d’un axe fixe. Ce corps n’a aucun mouvement de
translation ; il n’a donc aucune Ec de translation. Néanmoins, la plupart des atomes de ce
corp ont un mouvement rotationnel en phase, lorsque le corp tourne. A tout instant, chaque
particule du corps a une E individuelle. Un corps tournant a donc une Ec de rotation. Il peut
effectuer un travail ou transférer une partie de l’énergie cinétique a d’autres objets. Un
système en rotation possède donc une énergie cinétique de rotation.
On peut toujours supposer que le corps en rotation est formé par n particules de
masses m1,m2,m3….mn, situées à distances respectives r1,r2,r3…rn de l’axe de rotation
1 2
l’énergie cinétique d’une masse ponctuelle est Ec = mi v i mais v i=r j ω car chaque
2
Particule a la même vitesse angulaire que le corp Il en résulte que :
1 2 2
Ecj = m j r j ω
2
Sommant les énergies cinétiques de toutes les particules, nous trouvons :
n
1
Ec = ∑ (m j r 2j )ω 2
2 j=1

Nous reconnaissons, dans le terme entre parenthèses, le moment d’inertie I de toutes les
mases ponctuelles, donc du corps rigide autour de l’axe de rotation. Nous pouvons donc
écrire :
1 2
Ec = I ω
2
Si un corps rigide est en mouvement de translation sans rotation, son énergie
1 2
cinétique est Ec = mv . Si le corps rigide est en mouvement de rotation sans translation,
2
1 2
son énergie cinétique est Ec = I ω . Si le corps rigide est en mouvement de rotation et
2
1 2 1 2
translation, son énergie cinétique est Ec = mv + I ω . Fondamentalement, il n’y a rien de
2 2
nouveau dans l’énergie cinétique de rotation ; elle est simplement l’énergie cinétique de
translation des particules constituantes, due à la rotation du corps rigide.
Énergie Potentielle
Considérons un champ de force qui agit continuellement sur un corps. Par exemple,
l’interaction gravitationnelle, à l’origine du poids du corps. Pour déplacer le corps vers le
haut, il faut exercer une force ascendante (musculaire ou par un ascenseur) contre le poids
dirigé vers le bas et cela nécessite un travail. Le point crucial est que la force continue à agir
après le déplacement du corps. Un corps, soulevé dans un champ gravitationnel, subit
toujours une force descendante, bien qu’il soit maintenu immobile. S’il est lâché, il tombe : la
force gravitationnelle le conduit vers le bas et il reçoit de l’énergie cinétique en descendant.
Tout ceci semble normal : le travail effectué pour soulever le corps est finalement transformé
en Ec. Mais qu’arrive-t-il à ce travail pendant que le corps est maintenu immobile, en haut,
dans le champ gravitationnel ? L’énergie cinétique ne commence à être «libérée» que
lorsque le corps est lâché. Apparemment, il est possible d’effectuer un travail sur un système
et ne pas le voir aussitôt transformé en Ec. Mais la possibilité de générer cette énergie est
toujours là, à cause de la force toujours présente. En d’autres termes, l’énergie est
emmagasinée dans le système d’objets en interaction, prête à être libérée. Cette énergie liée
à la position d’un corps dans un champ de force ou à la configuration d’objet en interaction,
est connu sous le nom d’Energie potentielle (Ep). Les forces qui peuvent restituer l’énergie
qu’elles ont emmagasinées sont des forces conservatives ; elles conservent l’énergie
mécanique. Le concept d’énergie potentielle est une des composantes de la notion globale
d’énergie ; le travail W effectué sur un corps contre une force conservative, comme la gravité,
peut se convertir en énergie potentielle ; et celle-ci peut être transformée ultérieurement en
Ec.
La variation de l’énergie potentielle d’un corps, lorsqu’il est déplacé d’un point où il est
immobile à un autre point où il l’est aussi, est égale au travail effectué pour vaincre
l’interaction conservative qui emmagasine l’énergie. L’énergie potentiel existe seulement
dans le cas d’objets en interaction.
Quand un peintre de la grimpe pour peindre la hampe du drapeau, il effectue un travail pour
vaincre la force descendante de gravité. Un travail correspond toujours à une variation de
l’énergie, et si nous association cette variation a l’énergie potentielle gravitationnelle EPG, que
pour simplifier, nous notons Ep. A condition qu’il soit immobile au départ et a l’arrivé nous
avons W =∆ E p . Ce travail est égal au produit de la force exerce et la hauteur verticale qu’il
gravie :
E p =F p ∆ h

Si m est la masse du peintre, nous pouvons écrire l’Eq. (6) en fonction de sa hauteur initiale
hi et sa hauteur finale hf, indépendamment du chemin suivi , soit :
E p =mg ∆ h=mg(hf −hi )
Nous nous limitons provisoirement aux déplacements proches de la surface de la terre, ce
qui permet de considérer g comme constante. L’énergie potentiel, comme l’énergie cinétique
est relative ; même la notion de «hauteur » est relative. Nous le choisissons simplement à un
certain niveau commode et nous prenons l’énergie potentielle relativement à ce niveau. Ce
qui compte, en temps ordinaire, ce n’est que les variations de l’énergie potentielle
qu’entraînent les variations d’altitude. Cela nous dispense d’avoir à choisir un niveau de
référence. En fait, la seule chose que nous somme capable de mesurer est la variation de
l’énergie potentiel. Cela nous révèle quelque chose de très profond sur la nature de l’Univers
Il est utile, néanmoins, d’avoir une expression pour l’énergie potentielle d’un corps une
hauteur h au-dessus d’un niveau de référence choisi comme « hauteur zéro» : la surface de
la Terre. Ce que nous entendons par « hauteur d’un corps » est la hauteur de son centre de
gravité. L’Éq. (7) devient alors :
E p f −E p i=mg(h f −hi)

Nous pouvons écrire :


E p =mg h

Notre planète tourne sur elle-même, par conséquent, g devrait représenter ici l’accélération
gravitationnelle absolue. Cependant, on néglige souvent cette petite différence et on prend
la veulent 9.81 m/s pour g. Selon le choix du niveau de référence, Ep peut être positive ou
négative.
Energie potentielle et forces conservatives
Lorsqu’une force F, appliqué vers le haut, soulève un corp initialement immobile dans le
champ gravitationnel de la Terre, le haussant d’un point initial (Pi) à un point final (Pf) où il
reste immobile, elle effectue un travail positif (W) et l’énergie potentielle gravitationnelle du
corps augmente : W=∆ Ep . Mais enfaite elle augmente a cause de l’interaction
gravitationnelle avec la planète, et on peut se demander comment ∆ Ep dépend-elle de
l’interaction.
AEp. Mais, en fait, elle augmente à cause de l’interaction
CONSERVATION DE L’ÉNERGIE MÉCANIQUE
C’est Descartes qui, en 1664, énonça la loi de conservation de la quantité de mouvement.
Aussi, quand Huygens a voulu remplacer mv comme mesure fondamentale du mouvement, il
a tout naturellement cherché une quantité également conservée (c’est-à-dire constante dans
le temps). Par la suite, on établit qu’il y avait diverses formes interchangeables d’une énergie
totale invariable, avant que Rankine n’utilise, en 1853, sa fameuse expression « conservation
de l’énergie ». Cette période a vu le progrès de l’étude de la thermodynamique avec sa
première loi : «la chaleur» est aussi une forme d’énergie. Enfin, il fallut attendre 1905, pour
que Einstein apporte la dernière pierre à cet édifice, en montrant que la masse peut être
considérée comme équivalente à l’énergie ; ainsi en vertu de son existence même, une
particule massive possède déjà de l’énergie.
L’un des énoncés les plus fondamentaux de toute la physique est la loi de conservation de
l’énergie :
L’énergie totale de tout système isolé du reste de l’Univers reste constante, mais l’énergie
peut être transformée d’une forme à une autre à l’intérieur du système.
Dans l’hypothèse où l’énergie de l’Univers est constante, l’énergie de toute portion de cet
Univers, qui est isolée du reste, doit aussi être constante. S’il n’y a aucun transfert d’énergie
de l’extérieur vers ce système ou de ce système vers l’extérieur (c’est ce que signifie le mot
isolé), l’énergie de ce système ou du reste de l’Univers ne peut pas varier.
Nous trouvons aussi ici la notion de système pseudo-isole :
Un système pseudo-isolé est un système qui n’échange pas de matière avec son
environnement, mais qui peut échanger de l’énergie sous forme de chaleur ou de travail. Il
conserve donc sa masse, mais pas son énergie totale. Un exemple de système pseudo-isolé
est un gaz enfermé dans un cylindre muni d’un piston.
La différence entre un système isolé et un système pseudo-isolé est que le premier n’échange
ni matière ni énergie avec son environnement, alors que le second peut échanger de
l’énergie sous forme de chaleur ou de travail. Cela implique que le système isolé conserve
son énergie totale, alors que le système pseudo-isolé ne la conserve pas.
A partir des lois énoncés démontrons certaines formules d’énergies
Énergie mécanique
Commençons par le cas d’un système soumis à la fois à la gravité et à des forces de contact
avec l’extérieur. Pour simplifier, nous éliminons toute variation d’énergie interne provenant
par exemple de frottements ou de déformations. L’effet des forces de contact se manifeste
par le travail effectif W que reçoit le système. L’influence du champ gravitationnel se
manifeste par l’énergie potentielle gravitationnelle du système. Enfin à l’inertie, est associée
l’énergie cinétique du système. La loi de conservation de l’énergie implique que le travail des
forces de contact se manifeste par une variation de l’énergie gravitationnelle et/ou de
l’énergie cinétique :
W =∆ E p + ∆ Ec

S’il y avait d’autres forces conservatives que la gravité, nous ajouterions leurs énergies
potentielles appropriées.
Nous définissons l’énergie mécanique comme la somme de l’énergie cinétique et de l’énergie
potentielle gravitationnelle de toutes ses parties.

Energie potentiel élastique

La formule pour l’énergie potentielle élastique d’un ressort est:


1 2
E= k x
2

où k est la constante de raideur du ressort et x est le déplacement du ressort par rapport à


sa position d’équilibre.

On peut dériver cette formule en utilisant le principe de conservation de l’énergie


mécanique. On considère un ressort de masse négligeable fixé à une extrémité et attaché à
une masse m à l’autre extrémité. On suppose que le ressort est horizontal et que la masse
glisse sans frottement sur une surface plane.

Si on écarte la masse de sa position d’équilibre de x, le ressort exerce une force de rappel sur
la masse, donnée par la loi de Hooke:

F=−kx

Cette force est conservative, c’est-à-dire qu’elle ne dépend que de la position de la masse et
non de son chemin. Donc, le travail de la force de rappel est égal à la variation de l’énergie
potentielle élastique du ressort:

W =∆ E p =E pf −E pi

où Ep,f est l’énergie potentielle élastique finale et Ep,i est l’énergie potentielle élastique
initiale.

Le travail de la force de rappel est aussi égal à l’opposé de la variation de l’énergie cinétique
de la masse, par le théorème de l’énergie cinétique:
W =−∆ E c =−(E ¿ ¿ c f −E ci )¿

où Ec,f est l’énergie cinétique finale et Ec,i est l’énergie cinétique initiale.

En égalant les deux expressions du travail, on obtient:

−(E ¿ ¿ cf −Eci )=E pf −E pi ¿

Ce qui signifie que la somme des énergies potentielle et cinétique se conserve:

Em =E p + E c

On choisit le référentiel de l’énergie potentielle élastique de sorte que Ep,i=0 quand x=0.
Ainsi, l’énergie mécanique initiale est égale à l’énergie cinétique initiale:

1 2
Em i =Ec i= m v i
2

où vi est la vitesse initiale de la masse.


L’énergie mécanique finale est égale à la somme des énergies potentielle et cinétique
finales:

1 2 1 2
Em f =E c f + E p f = m v f + kx
2 2

où vf est la vitesse finale de la masse.

Comme l’énergie mécanique se conserve, on a:

Emi =Em f

Donc, on peut isoler l’énergie potentielle élastique finale en soustrayant les termes
contenant les vitesses:

1 2 1 2 1 2
kx = m v i − m v f
2 2 2

On obtient ainsi la formule pour l’énergie potentielle élastique d’un ressort en fonction du
déplacement et des vitesses initiale et finale de la masse.

Energie du condensateur

La formule de l’énergie potentielle électrostatique d’un condensateur est:

1 2
E P= C V
2

où C est la capacité du condensateur et V est la différence de potentiel entre ses armatures.

On peut dériver cette formule en utilisant le principe de conservation de l’énergie. On


considère un condensateur plan à armatures parallèles de surface S et de distance d, relié à
un générateur de tension constante V. On suppose que le condensateur est initialement
déchargé.

Pour charger le condensateur, il faut déplacer des charges électriques d’une armature à
l’autre, en les faisant passer par le générateur. Le générateur fournit un travail électrique W,
égal à la variation de l’énergie électrique du circuit:

W =∆ E e=E ef −Ee i

où Ee,f est l’énergie électrique finale et Ee,i est l’énergie électrique initiale.

Le travail électrique est aussi égal à la charge Q transférée multipliée par la tension V:

W =QV
L’énergie électrique initiale est nulle, car le condensateur est déchargé, l’énergie électrique
finale est égale à l’énergie potentielle électrostatique du condensateur, En égalant les deux
expressions du travail, on obtient:

QV =E p

On peut exprimer la charge Q en fonction de la capacité C du condensateur, définie par:

Q=CV

En remplaçant Q par CV dans l’expression de l’énergie potentielle, on obtient:


2
E p =C V

On peut simplifier cette expression en divisant par 2, car la charge Q n’est pas transférée
instantanément, mais augmente progressivement de 0 à Q. Donc, la tension V varie aussi de
0 à V, et la valeur moyenne de V est V/2. On a donc:

1 2
Ep= C V
2

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