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Une excellente démarche commence à faire ses preuves en L2 depuis quelques décennies
pour faire face à ce côté rébarbatif, pour favoriser la motivation et la mise en situation. Il
s’agit notamment d’intégrer à l’enseignement de la L2 un contenu (p.ex., apprendre les
différences entre les hommes et les femmes en anglais) ainsi que de mettre en situation et en
interaction les apprenants (p.ex., faire des jeux de rôle pour apprendre à communiquer avec
les femmes versus avec les hommes, voir p.ex., certains guides de la manipulation). Ce type
de démarches intégrant langue, contenu, communication, mise en situation et bien d’autres
aspects encore se retrouvent sous l’appellation CLIL pour Content Langage Integrated
Learning. De telles démarches nous paraissent particulièrement importantes et intéressantes
au niveau du secondaire 2 puisque les apprenants possèdent déjà certaines bases, peuvent
facilement être motivés et revalorisés à travers différents thèmes (un sujet qui leur plait et
dans lequel ils en connaissent déjà un rayon), et qu’ils seront vite amenés à utiliser cette L2
dans la suite de leur cursus (p.ex., lecture d’articles scientifiques, communication en
entreprise…). Malheureusement, les innombrables définitions et critères d’une séquence
CLIL sont parfois équivoques voire confus, ce qui peut rendre la mise en œuvre de telles
séquences délicate (quasi impossible dans mon cas avant d’effectuer ce mémoire).
2. Partie théorique
Pour apprendre et enseigner une matière dans une langue étrangère, diverses approches,
relativement proches les unes des autres, existent sous différents sigles. L’une des plus
importantes se retrouve sous l’acronyme CLIL qui vient de l’abréviation anglaise « Content
and Language Integrated Learning ». Le CLIL peut se retrouver en français sous
l’appellation ECI pour « Enseignement à Contenu Intégré », AIMEL pour « Apprentissage
Intégré d’une Matière et d’une Langue » (Taillefer, 2004, p. 117) ou encore EMILE pour
« Enseignement d’une Matière Intégré à une Langue Étrangère ». Tout au long de ce
mémoire, nous garderons l’acronyme CLIL qui englobe ces différentes approches où l’accent
est mis à la fois sur la langue et la matière.
Ces approches d’enseignement et d’apprentissage d’une deuxième langue visent donc toutes
un double objectif : intégrer à la fois un contenu et une langue dans la mise en œuvre de
démarches d'apprentissage (Coyle, Hood, & Marsh, 2010 ; Eurydice, 2006 ; Taillefer, 2004).
En d’autres termes, il s’agit de se focaliser non pas uniquement sur l’apprentissage d’une
langue étrangère et non pas uniquement sur un contenu (p.ex., internet, le réchauffement
Soulignons encore qu’une séquence CLIL doit être basée sur les 4C qui comprennent : « le
contenu (la matière), la communication (l’apprentissage et l’utilisation du langage), la
cognition (les processus d’apprentissage et de pensée), et la culture (développer la
compréhension interculturelle et la citoyenneté globale) » (Coyle et al., 2010, p. 41, traduction
par moi). Plus précisément, le contenu ne fait pas seulement référence à une matière
disciplinaire telle que la biologie ou la physique mais comprend également des sujets hors
discipline (p.ex., des sujets d’actualité). De plus, Coyle et al. (2010, p. 53) insistent sur le fait
que le contenu doit être pensé « en termes de connaissances, de compétences et de
compréhension (…) plutôt que simplement une acquisition de connaissances ». Il s’agit donc
d’utiliser le contenu pour favoriser les interactions et la communication. Le contenu et la
Concernant l’historique de ces approches, notons tout d’abord que l’enseignement bilingue
existe depuis toujours et dans tous les endroits (Duverger, 2005). Par exemple, les cours
royales mettaient en place divers dispositifs pour permettre à leurs enfants d’apprendre en
plusieurs langues. Au niveau du système public plus contemporain, l’enseignement bilingue
date des années 1960-1970 (Duverger, 2005). L’EMILE a quant à lui émergé dans les années
1970-1980 suite aux enseignements en immersion venant du Canada (Eurydice, 2006, p. 7).
L’acronyme EMILE date de 1995 et ces approches s’imposent vraiment dans les années 1990,
particulièrement dans les pays plurilingues (Eurydice, 2006, p. 7). Concernant l’acronyme
CLIL, il a été adopté en 1994 pour décrire et désigner les approches d’écoles qui enseignent et
apprennent dans une autre langue, à savoir enseigner dans une langue étrangère mais avec et à
travers cette langue étrangère (Coyle et al., 2010, p. 3).
Dans ces conditions, il est évident que le CLIL favorise positivement les apprentissages
verbaux et non verbaux (p.ex., confiance en soi, motivation, authenticité, compétence
communicative, savoir faire, réflexion métacognitive, souplesse cognitive, originalité, etc.).
Dans le but de réaliser au mieux les potentiels des séquences CLIL, il est toutefois important
de considérer et respecter certains points développés dans le chapitre suivant.
En plus de ces mises en garde, on peut également ajouter les quelques recommandations
suivantes. Un climat de confiance devrait également être instauré pour les élèves qui
maîtrisent moins la langue (voire pour un enseignant qui en connaîtrait moins que certains
élèves sur un sujet très spécifique). Enfin, le type de CLIL et la fixation des objectifs va
dépendre de la quantité de temps disponible (Coyle et la., 2010). Il existe bien évidemment
des contraintes de temps que l’enseignant doit prendre en compte : le programme scolaire et
Il faut relever qu’il existe un outil sur internet permettant d’évaluer la qualité des séquences
CLIL (ECML, 2004). Toutefois, cette évaluation peut être considérée comme laborieuse et
coûteuse en temps (80 questions) et pourrait décourager les enseignants qui voudraient
obtenir rapidement un compte rendu de leurs séquences CLIL.
Ainsi, ce mémoire a pour objectif général de promouvoir ces approches CLIL et plus
particulièrement de permettre aux enseignants d’évaluer brièvement (via douze items) des
séquences proposées comme telles en répondant aux problèmes suivants :
- Dans quelle mesure mon cours correspond globalement à une séquence CLIL de
qualité?
- Quels éléments correspondent plus particulièrement à une séquence CLIL et quels
éléments pourraient approcher davantage une séquence CLIL ?
En répondant à ces brèves questions et suite à cette évaluation globale et différentielle, les
enseignants devraient mieux comprendre les éléments importants dans une séquence CLIL et
pourraient procéder ainsi à une amélioration ciblée de leurs cours.
Dans ce travail de mémoire, nous procéderons à l’élaboration de ces items (voir méthode ci-
dessous) et leur mise en œuvre appliquée à quatre séquences CLIL sur « promouvoir l’égalité
des sexes et donner du pouvoir aux femmes » (Thomas, 2008). Il s’agira donc (1) d’évaluer
ces quatre séquences CLIL via nos items pour voir dans quelle mesure elles correspondent à
un CLIL de qualité ainsi que leurs points forts et points faibles ; et (2) d’estimer la fidélité de
ces évaluations en mesurant la difficulté, subjectivement évaluée, à mettre une note pour
chacune des douze items à évaluer.
Nous avons ainsi sélectionné et adapté trois items de la Matrice CLIL (ECML, 2004) pour
chacun des 4C de Coyle et al. (2010) : Contenu, Communication, Cognition et Culture. Ces
items ont été choisis – et en partie modifiés – sur la base de leur pertinence, de leur clarté et
du fait que chacun évalue le plus précisément possible et le plus « purement » possible un seul
aspect des 4C (p.ex., éviter au maximum un item qui évalue à la fois l’aspect culturel et
l’aspect de communication). En effet, la Matrice de qualité CLIL originale est très complexe :
« cadre de base à quatre dimensions construit à partir des quatre éléments clés de
l'EMILE: Contenu, Langue, Intégration et Apprentissage. Ces quatre éléments sont atteints
grâce à un groupe de quatre paramètres: Culture, Communication, Cognition et Communauté.
Ceci donne une matrice composée d'un ensemble de 16 indicateurs » (ECML, 2004, page
internet « Conseils d'utilisation »). De plus, cette matrice comprend en tout plus de 80
questions, chacune évaluant un élément et un indicateur. Parfois, la même question apparaît
sous plusieurs indicateurs différents. Par conséquent, pour sélectionner nos items, nous avons
d’abord éliminé toutes les questions qui nous paraissaient difficile à comprendre et à évaluer
(« En tant qu'enseignant(e), j'utilise le travail de projet » ; « Je comprends le discours lorsque
j'enseigne différents contenus et différents thèmes »), celles qui nous semblaient moins
pertinentes (« Je suis conscient(e) des différences entre les apprenants dans ma classe »), ainsi
que celles qui sont inutilisables dans le contexte d’évaluation de séquences déjà faites (« Dans
mon école, des échanges avec d'autres écoles de pays de la langue cible sont organisés »).
Concernant les items retenus, nous en avons clarifié (p.ex., en supprimant des parties qui nous
paraissaient équivoques) et précisé certains (p.ex., pour que chaque item n’évalue qu’un seul
aspect à la fois). Nous avons également adapté tous les items en commençant chaque
affirmation par « la séquence …» afin d’uniformiser notre instrument (cf. Annexe 1) et de
Les réponses ont également été adaptées de telle manière que les utilisateurs (p.ex., les
enseignants) doivent indiquer à quel point ils sont d’accord avec chacun des items en
choisissant entre quatre catégories (0 = complètement en désaccord ; 1 = plus ou moins en
désaccord ; 2 = plus ou moins d’accord ; 3 = totalement d’accord). Ce nombre de catégories
permet d’éviter une réponse centrale et « force » donc les répondants à un choix orienté vers
le positif ou le négatif (cf. Calpini, 2010). De plus, tous les items sont orientés positivement et
à chaque réponse correspond un chiffre, ce qui permet de calculer facilement les
scores suivants:
- un indice de qualité global qui varie entre 0 et 36 (correspondant à la somme de
tous les items) ; plus le score est élevé plus la qualité est bonne avec des scores
entre 0 et 9 qui correspondent à une qualité faible ; entre 9 et 18 à une qualité
moyenne ; entre 18 et 27 à une bonne qualité et entre 27 et 36 à une très bonne
qualité.
- un indice de qualité de l’aspect culturel qui varie entre 0 et 9 (correspondant à la
somme des trois items de la catégorie CULTURE) ; plus le score est élevé plus la
qualité de cet indice est bonne avec des scores de 4 ou moins qui correspondent à
une qualité insuffisante et des scores de 5 ou plus à une qualité bonne (5-6) à très
bonne (7-8) voire excellente (9).
- un indice de qualité de l’aspect cognitif qui varie entre 0 et 9 (correspondant à la
somme des trois items de la catégorie COGNITION) ; plus le score est élevé plus la
qualité de cet indice est bonne avec des scores de 4 ou moins qui correspondent à
une qualité insuffisante et des scores de 5 ou plus à une qualité bonne (5-6) à très
bonne (7-8) voire excellente (9).
- un indice de qualité de l’aspect de communication qui varie entre 0 et 9
(correspondant à la somme des trois items de la catégorie COMMUNICATION) ;
plus le score est élevé plus la qualité de cet indice est bonne avec des scores de 4 ou
moins qui correspondent à une qualité insuffisante et des scores de 5 ou plus à une
qualité bonne (5-6) à très bonne (7-8) voire excellente (9).
- un indice de qualité de l’aspect de contenu qui varie entre 0 et 9 (correspondant à
Dans un second temps, nous avons évalué, à l’aide de cet instrument, quatre séquences CLIL
proposées par Thomas (2008). Ces quatre cours ont pour thème commun le fait de
« promouvoir l’égalité des sexes et donner du pouvoir aux femmes ». Le premier cours,
intitulé Being a woman – any time, any place, compare la situation des femmes dans
différents pays sous forme de mise en situation accentuant la production orale (cf. Annexe 2).
Ce cours de 45-60 mn est destiné à des apprenants de niveau pre-intermediate. Il a pour but
général d’augmenter la conscience de la discrimination de genre dans les pays en voie de
développement. Le deuxième cours (Girl’s education, cf. Annexe 3) et le troisième cours
(Women and water, cf. Annexe 4) mettent à la fois l’accent sur la production orale, la
réception orale et la réception écrite. Ce sont tous deux des cours de niveau intermediate de
45-60 mn. Girl’s education a pour objectif général d’augmenter la conscience des différences
de genre quant à l’éducation dans le monde. Tandis que Women and water tend à augmenter à
la conscience du fait que l’accès à l’eau influence le rôle des femmes dans les pays en
développement. Le dernier cours (Women in the world, cf. Annexe 5) est consacré à la lecture
et discussion d’articles relatifs aux discriminations envers les femmes. Ce cours peut durer de
45 à 90 mn et est destiné à des étudiants upper-intermediate. Il a pour objectif de favoriser la
prise de conscience concernant les diverses types de discrimination envers les femmes dans le
monde, ainsi que des moyens de réduire ces discriminations.
En dernier lieu, nous avons tenté de fournir un indice de fidélité pour l’ensemble de notre
grille d’évaluation ainsi que pour chacun des douze items. Pour ce faire, nous avons évalué
subjectivement la difficulté perçue à mettre une note pour chacune des affirmations/chaque
critère (évaluée de 0 à 3 avec une note de 0 correspondant à impossible à utiliser/évaluer; 1
assez difficile à évaluer; 2 facile à évaluer; et une note de 3 correspondant à extrêmement
facile à évaluer et 100% des enseignants répondraient comme moi). Nous avons ensuite
calculé la moyenne de ces douze notes pour obtenir le score global de fidélité de notre
instrument d’évaluation.
Concernant les indices de fidélité (cf. Tableau 2), nous pouvons d’abord relever qu’aucun des
items n’était impossible à évaluer alors qu’un seul (item 6 : « La séquence met autant l’accent
sur la langue que sur le contenu ») s’est trouvé assez difficile à évaluer. Trois autres items
(items 3, 7 et 11) étaient faciles à évaluer. Les huit items restants étaient extrêmement faciles
à évaluer.
En moyenne, notre grille d’évaluation présente donc une bonne à très bonne fidélité sur
l’ensemble des douze items (m = 2.58 ; E.T. = 0.67).
Total 24 24 25 26 31
Culture 6 6 6 8 8
Contenu 4 3 4 3 7
Cognition 8 8 8 8 8
Communication 6 7 7 7 8
Pour comprendre cette faiblesse des séquences au niveau du critère CLIL de contenu,
plusieurs explications peuvent être proposées. Tout d’abord, bien que les séquences
comportent un objectif de contenu clair, leur problème relève du fait qu’aucune n’offre aux
apprenants une préparation du vocabulaire d’un texte spécialisé spécifique avant de le lire
avec eux (item 5). Cela peut s’avérer particulièrement problématique pour favoriser, à l’aide
Par conséquent, nos évaluations spécifiques montrent que pour pallier ces problèmes
découverts dans les quatre séquences, au moins deux propositions peuvent être formulées :
préparer le vocabulaire spécifique pour permettre aux apprenants de mieux travailler sur le
contenu ; trouver un meilleur équilibre entre langue et contenu en mettant un peu plus
d’accent sur le contenu et un peu moins sur la langue ; et mieux différencier les apsects
culturels et les aspects de contenu tout en accentuant ces derniers.
En revanche, les trois autres critères (Culture, Communication et Cognition) montrent une
qualité bonne voire très bonne. Le critère Cognition est particulièrement bien représenté dans
les quatre séquences. Nous pouvons encore relever que ces séquences pourraient être
améliorées en proposant plus de supports authentiques (voir item 3, particulièrement pour les
séquences 1 et 2) ainsi qu’un objectif langagier plus clairement axé sur la communication
(voir item 12).
Il faut tout d’abord relever que les évaluations (de la qualité et de la fidélité) ont été faites par
une seule personne qui plus est l’auteure de ce mémoire. Par conséquent, elles ne représentent
qu’un seul avis et il conviendrait de demander à un échantillon plus important d’enseignants
de remplir cette grille d’analyse notamment pour examiner sa fidélité plus objectivement. Une
recherche future pourrait demander à 40 enseignants qui ne sont pas experts en CLIL
d’évaluer ces mêmes séquences proposées par Thomas (2008) et la fidélité/difficulté de leurs
évaluations pour voir si cela correspond aux évaluations du présent travail.
Un autre point qu’il convient de mentionner se rapporte aux items que nous avons retenus
pour chacun des quatre critères CLIL (les 4C). En effet, nous avons tiré chaque item et son
critère d’un outil sur internet permettant d’évaluer la qualité des séquences CLIL (ECML,
2004) et il conviendrait d’analyser plus précisément si chaque item mesure bien le critère
qu’il est censé représenter (p.ex., si l’item 5 de notre travail « La séquence offre aux
apprenants une préparation du vocabulaire d’un texte spécialisé spécifique avant de le lire
avec eux » correspond effectivement plus particulièrement au critère Contenu qu’au critère
Cognition).
Enfin, relevons que l’acceptation de ce qui constitue une séquence CLIL peut être très large
en considérant simplement que « Langue et contenu sont toujours intégrés, mais selon chaque
contexte le poids de chaque facteur varie » (Taillefer, 2004, p. 111). Ainsi, il existe de
nombreux modèles CLIL et plusieurs démarches qui pourraient s’appliquer à différentes
disciplines (Coyle et al., 2010). Nous avons retenu que l’idéal était d’allier un double objectif
à la fois disciplinaire et linguistique (voir p.ex., Wolff, 2003; Stoller & Grabe, 1997; cités par
Taillefer, 2004 ; Eurydice, 2006, p. 7) et de respecter une démarche basée sur les 4C qui
comprennent : « le contenu (la matière), la communication (l’apprentissage et l’utilisation du
langage), la cognition (les processus d’apprentissage et de pensée), et la culture (développer la
4.4. Conclusion
Ce travail propose un instrument d’évaluation en douze items qui semble fidèle, facile et
rapide à utiliser pour évaluer la qualité globale ainsi que les forces et faiblesses d’une
séquence d’enseignement qui voudrait respecter les critères CLIL. Un système de cotation et
d’analyse très simples sont également proposés et des évaluations spécifiques des quatre
critères CLIL (les 4C culture, contenu, cognition et communication) permettent de dresser un
profil des cours évalués à l’aide de cet instrument. Nous espérons qu’il pourra être utile pour
aider les enseignants de L2 désireux de favoriser des séquences CLIL au sein de leur
enseignement.
Coyle, D., Hood, P., & Marsh, D. (2010). CLIL: Content and Language Integrated Learning.
Cambridge University Press.
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Taillefer, G. (2004). Enseigner une matière disciplinaire en langue étrangère dans le contexte
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