Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
revue mensuelle de
l'économie politique, des
questions agricoles,
manufacturières et [...]
1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées
dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-
753 du 17 juillet 1978 :
- La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique
est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source
des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source
gallica.bnf.fr / BnF ».
- La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. Est entendue par réutilisation
commerciale la revente de contenus sous forme de produits élaborés ou de fourniture de service ou toute autre
réutilisation des contenus générant directement des revenus : publication vendue (à l’exception des ouvrages
académiques ou scientifiques), une exposition, une production audiovisuelle, un service ou un produit payant, un
support à vocation promotionnelle etc.
2/ Les contenus de Gallica sont la propriété de la BnF au sens de l'article L.2112-1 du code général de la propriété
des personnes publiques.
- des reproductions de documents protégés par un droit d'auteur appartenant à un tiers. Ces documents ne peuvent
être réutilisés, sauf dans le cadre de la copie privée, sans l'autorisation préalable du titulaire des droits.
- des reproductions de documents conservés dans les bibliothèques ou autres institutions partenaires. Ceux-ci sont
signalés par la mention Source gallica.BnF.fr / Bibliothèque municipale de ... (ou autre partenaire). L'utilisateur est
invité à s'informer auprès de ces bibliothèques de leurs conditions de réutilisation.
4/ Gallica constitue une base de données, dont la BnF est le producteur, protégée au sens des articles L341-1 et
suivants du code de la propriété intellectuelle.
5/ Les présentes conditions d'utilisation des contenus de Gallica sont régies par la loi française. En cas de
réutilisation prévue dans un autre pays, il appartient à chaque utilisateur de vérifier la conformité de son projet avec
le droit de ce pays.
6/ L'utilisateur s'engage à respecter les présentes conditions d'utilisation ainsi que la législation en vigueur,
notamment en matière de propriété intellectuelle. En cas de non respect de ces dispositions, il est notamment
passible d'une amende prévue par la loi du 17 juillet 1978.
donc que l'année igag dét.ienne le record d'une hausse des actions
se prolongeant malgré une tension monétaire aiguë.
Ne faut-il voir là qu'un de ces hasards dont il est impossible de
déterminer la came dans un domaine où l'élément psychologique
joue un rôle important, ou, au contraire, n'y a-t-il pas eu une éclo-
sion de forces nouvelles, ayant apporté au marché des valeurs un
soutien inattendu?
1929.
Décembre 1928 (moyenne men-
5l93 111~4 1780 231g
a octobre 68o4 10~ c 1826 3907
Depuis janvier iga8, les prêts directs des ntem~er !)<m~s de New-
York ont diminué de 20 p. ioo environ; ceux consentis pour le
compte des banques situées en dehors de New-York, moins bien
placées que les banques de New-York pour juger de l'état du mar-
ché et connaître les emprunteurs, se sont accrus de ~4 P. ioo; enfin
les prêts effectués pour « le compte des autres » ont progressé de
~5 p. ioo environ, c'est-à-dire ont presque quadruplé.
Remarquons que pendant les neuf premiers mois de 1929 l'aug-
mentation des prêts « pour le compte des autres » a été particuliè-
rement accentuée.
Quels sont ces autres? Ce sont, dit le Federal Reserve Bf~e~,
« des sociétés, des individus et des banques
étrangères »,
II y a là un fait d'importance considérable, parce que cette
énorme quantité de crédit, directement distribuée « par les autres ').
est en dehors du contrôle des Banques de Réserve Fédérale.
C'est là l'opinion d'un grand nombre d'autorités bancaires aux
Etats-Unis. Citons, entre autres, M. Harding, gouverneur de la
Banque de Réserve Fédérale de Boston, qui, au dîner de l'Economic
Club de New-York, le 18 mars 1929, s'exprimait ainsi « Le Federal
Reserve System est actuellement entravé dans ses efforts pour exer-
cer sur le crédit un contrôle effectif, parce qu'il y a de nombreux
prêteurs, tant aux Etats-Unis qu'à l'étranger, qui, sans liaison avec
le Système. fournissent des fonds au marché des valeurs. Ces indi-
vidus, ces sociétés, dont la fonction n'est pas de prêter de l'argent,
n'assument aucune rcsp ns bili'.é au sujet de la stabilité du mar-
ché. »
D'autre part, M. Mitchell, président de la National City Bank~-
dans le bulletin de cette banque, le 18 avril 1929, remarque qu' « en
dehors du système bancaire s'est développée une nouvelle forme de
crédits représentée par des prêts faits directement aux brokers par
des sociétés et d'autres détenteurs de disponibilités. Ces prêts faits
par les banques de New-York pour le compte « des autres », ainsi
qu'ils sont désignés dans les rapports de la Réserve Fédérale, repré-
sentent une forme de crédit en contre-partie de laquelle aucune ré-
serve n'est constituée. S'il est retiré par les prêteurs, il doit être
repris par les banques, sous peine de voir s'effondrer le marché
des valeurs de bourse. »
Citons encore le colonel Ayres, vice-président du Cleveland Trust,
qui, dans le bulletin de cette banque du 16 avril 1929, dit que « de-
puis deux ans il y a eu une avance importante du cours des
actions, alors qu'il n'en a pas été de même pour le prix des terrains
et des marchandises. Cela vient des prêts faits aux brokers xur-
ut'.e large échelle par des sociétés, des inveslment trusts, des indi-
vidus. Ce système bancaire, invisible et non officiel, accepte des
dépôts et consent des prêts. Quand un particulier'acheté les actions
d'un un)M<men,< !fttS< offertes au public en souscription et quand
cette société place les fonds qu'elle s'est ainsi procurés, sur le mar-
ché du call money, il a été confié au système bancaire invisible un
dépôt qui a été ensuite utilisé pour un prêt. Le cas est le même
quand une firme industrielle emploie sur le marché du call money
le produit d'une émission qui doit être ultérieurement incorporé à
l'avoir social. Le nouveau système invisible de banque, qui s'est
très rapidement développé, n'est pas soumis aux visites périodiques
d'un inspecteur de banques et se trouve en dehors du contrôle du
Federal Réserve System. »
On pourrait facilement multiplier les citations d'opinions sem-
blables.
Il nous reste maintenant à établir pourquoi l'intervention de ce
crédit non contrôlé a prolongé la hausse des actions à New-York.
Comment les banques procèdent-elles quand elles voient dimi-
nuer le volume du crédit disponible Pour défendre leurs disponi-
bilités, elles élèvent le taux de leurs prêts. Cette mesure comporte
l
pour eties un dobb)e avantage;C>
d'abord elle augmente leur bénéSce
sur les prêts consentis; ensui'e elle fait lâcher prise à un certain
nombre* de spéculateurs qui ne veulent pas payer un intérêt trop
élevé.
Mais le nombre d'emprunteurs qu'effraie l'argent cher est, dans
]es périodes d'optimisme, très minime. Qu'importe à celui qui est
persuadé qu'il obtiendra, en achetant des valeurs de bourse, des
bénéfices de 20 ou de 100 p. 100 à la fin de l'année, un taux d'in-
térêt majoré de i ou a p. ioo!
L'élévation du taux d&s prêts ne suffit donc pas pour arrêter la
spéculation; un frein plus puissant est nécessaire, c'est la res<r[C<ton.
du crédit qui doit accompagner une politique d'argent cher.
Les banques engagent les spéculateurs trop audacieux ou trop peu
couverts à se liquider et, au besoin, les y obligent; elles leur rendent
ainsi service en leur épargnant des pertes futures. En pratiquant
une telle politique, les banques agissent à la fois dans leur propre
intérêt et dans l'intérêt général, car elles atténueront la crise future
et, le marasme des affaires qui en résultera.
Des prêteurs qui ne sont pas banquiers n'observent pas la même
prudence. Sans doute le volume du crédit disponible se restrei-
gnant, ils obéissent à la loi de l'offre et de la demande et vendent
plus cher de la marchandise qu'ils détiennent, c'est-à-dire élèvent le
taux de lintérêt. En cela leur conduite ne diffère pas de celle des
banques. Mais agissant individuellement, ils ne se préoccupent pas
des intérêts généraux du marché et ne pratiquent, en vue de l'as-
sainir, aucune restriction du crédit. Bien au contraire, les taux d'tft-
térêts élevés attirent de nouueaua: prêteurs qui- font face aux nou-
l'CQU.r besoins; le crédit au lieu d'être res<rgtn.< s'élargit. Aussi la
hausse du ~au;r de ~'ar~en~ resle-t-elle inefficace.
Tels sont les traits,essentiels de la situation actuelle.
Voici le taux de renouvellement des call !oarts
1926. MM.
JuiXet.
Août. 6,12 Janvier.
Février. 7,35
Septembre.
Octobre.
6,755
7,3:1 Mars.
Avril. 7,09
9.38
Novembre.
Décembre.
7,00
6,62
8,5o Juin.
Mai
Août.
Juillet
8,50
9,16
7.69
9.3o
8,06
III. La prévision des crises. Les faits que nous venons d'expo-
ser sont nouveaux; on n'a pas la certitude qu'ils se répéteront dans
l'avenir; ils viennent donc encore compliquer la prévision des crises.
Quelles sont les conditions requises pour prévoir une crise?i>
Tout d'abord il est utile de s'appuyer sur une théorie expliquant
le mécanisme des crises. Cela n'est pas toutefois indispensable. U
suffit, sans chercher à pénétrer les causes de la crise, de remarquer
quelques faits caractéristiques qui l'annoncent d'une manière habi-
tuelle.
!!=
t.JuiUetig~S.
par des mains faibles, qu'une liquidation était nécessaire, mais
qu'après quelques jours d'assainissement le marché devrait reprendre
sa course ascendante, ou tout au moins, rester étale.
Telle, en effet, pourrait être logiquement l'évolution future. On
peut imaginer une tension monétaire qui, tout en étant diminuée,
quand elle devient excessive, persiste cependant à l'état chronique.
Il y aurait, en quelque sorte, une stabilisation de l'état présent,
s'opérant aux cours actuels des valeurs de bourse et comportant
un certain ralentissement de l'industrie.
Sans rien préjuger de l'avenir, nous ferons simplement remar-
quer que dans toutes les crises qui ont eu lieu de igo3 à igaS, le
cours des événements a été tout autre.
Même dans les crises légères, la baisse a été profonde et de longue
durée.
Les deux tableaux ci-dessous en fournissent la preuve.
!903.
i907.
igio.
Pourcentage du minimum des actions par rapport à leur maximum1
t9i3.
Crise de P. 100.
43
1917.
tgao.1
43
22
19
35
19~3 t6
Baron MOURRE.
Recettes
Dépenses
totales.
totales.
Millions de pengoes.
922,0
920,8
Excédent. 2,2
totales.
o
Recettes
Dépenses
totales.T.
totales.
Résumé
1 432,2
1~28,7
Excédent. 3,5
TABLEAU.
Importations
Fnnctpautproau~s. li~. t.<xa.
Bois brut ou
Tissus de
ouvre.
coton.
(En miUtons dépensée!,
chiffres ronds).
t3i !~5
83
laine.
02
Charbon
Machines et appareils. 58
47
62
54
papier.
coton.
bruts.
Tissus de 47
fer.
57
Papiers etartictes en 39 45
FiiésetStsde
brut.
3g 32
Métaux
H uiles minérales.
Articles en
3z
26
24
3i
~7
25
Tabac 21 '9
Farine.
Froment.
Exportations
78 go
Volailles.
Seigle.
to5 88
Animaux de trait et de boucherie. 92 8i
43 4q
~i 34
Ptumes.
Sucre
etapparei)s. 3o 27
OEufs.
Maïs.
Machines t8 z4
Appareils électriques. 21
:6
2~
21
!<)
17
7 i3
1927. 192S.
TABLEAU.
Ptysd'ori"ineet importations. Exportations. Excédent d'importations.
paye destinataire. 1927. 1928. 1927. 1928. ~'ta27. ~!5S'
France. 53,5
32,1
47,5
30,5
29,8
5,5
29,0
7,'
23,7
26,6
18,5
23,4
Belgique. 7.? 8,3 1,9 5,8 i,!
Pays-Bas. 17,9 20,7 2,1
7,2
4,3 15,8 16,4
Suède.
Grande-Bretagne..
Pologne.
37,2
5,1
54,2
36,9
2,6
47,2
i9;o
o,7
2S,4
23,8
1,7 o,8
25,8
j8,2
25,8
j3,t
0,9
2),4
Bulgarie. 14,5 8,5 8,4 6,8 6,t !,7
Grèce t,i 3,7 5,4 6,[1
Turquie. 5,4 7-9 8,4 t,3
rique.
États-Unis d'Amé-
pays.
Autres
24,3
2<),4
4o,8
39,4
3,9
45,6
5,
4~44
ao.4 35,7
Dépenses.
Population Années Recettes Enfrancs
en millions des en millions En millions par
Pays et Colonies. d'habitants. budgets, de francs. de francs. habitant.
Établissementsanglais
des détroits malais. 1,0 1327 545 569 SGg
Hong-Kong. 0,7 1927 265 269 370
Japon.
Palestine
Formose.
0,9
6~,0
)927-!9:8
t928-i929
290
202/)8 20~8
303 336
3t6
Ceylan.
Turquie.
4,3
~a
i928-;929
1926-1927
1294
ic~t
129~
1199
3oi
250
Irak.
Indes néerlandaises..
Corée.
Siam.
]3,7
52,5
3,2
20,0
)929-i93o
~9~9
1927~~8
1928-19:9
Y928-J929
2688
83~
545
2633
ji36
z688
8983
507
2633
196
fyo
i5~
i3t
ii3
10,0 1129
Inde britannique. 252,0 t928-i929 20 85? 2i0[6 83
Iles Philippines 12,0 1927 1017 1001 83
Indochine.
Perse.
Chine.
2!,o
9.0 !926-i927
458,o
1928
1929
123:
735
Il 660
Ma
ia32
t2Q5o
59
70
28
États indigènes de
l'Inde et autres pays
et colonies. 99,5 8oio 8~9
Totaux. (027,0 82605 848<2 83
Égypte.
AfriqueAustrale 7,8 1928-19:') 3~7 28[0 360
l'Or.
Côte de
i<t,3
a,!
!9z8-(929
1927
~~t
648
i235
5n7
585
ia35
358
279
Tunisie.
Algérie
Rhodésie.
6,1
2,2
1929
1928 440 ~9
202
199
tien.
Soudan
Kenya.
Afrique
ang)o-égyp-
occidentale
2,0
6,6
'2,8
1937
1927
32S
761
353
333
76;
3<2
167
ii5
112
nies.
:927
Autres pays et colo-
5t,5 8060 7879
Totaux. t43,o 22375 2t885 i53
Asie. Ensemble.
Afrique.
a45,8
t02'o
j43,o
t~o34
82605
M3~
j3g98t
8~8i2
2j885
56g
83
i53
Océanie. 11,7 <3524 !4588 1~7
Totaux. J9~6,3 682~55 678 g86 3~
T ue chiffres
Les nh;ifroe des quatre premières
nlne I1T1~.ro n"'OYn1~I)'C! colonnes
nnlnnnoe sont R.i`
no"v qui figurent'
~("\nt ceux
dans notre article « Les grands marchés mondiaux et les routes
commerciales », paru dans le Journal des Economisles du i5 mai
10~9. Nous avons signalé déjà, dans maints articles, que le déEcit
de la balance commerciale de l'Europe est comblé largement par
les 'dépenses des touristes des autres parties du monde en Europe,
l'encaissement de frets de la marine marchande européenne, d'assu-
rances, de commissions, intérêts de capitaux placés dans divers
pays' du globe (emprunts, chemins de fer, entreprises industrielles,
etc.).
Pour l'importance par tête du commerce extérieur et des charges
budgétaires, FOcéanie, la moins peuplée des parties du monde, se
place au premier rang, suivie par l'Europe et l'Amérique, devan-
çant elles-mêmes sensiblement l'Afrique et l'Asie.
Si nous comparons les mêmes chiffres pour quelques pays, la
même situation sera constatée également.
Commerce extérieur
francspar tête.
onfranMpartête. h~IF..
budgétaires
Impor- Etpor- en francs
Pays. taHonp. tations. par tète.
Irlande.
Grande-Bretagne.
Canada.
323i
3~;66
3n88
32?S
)8~
35o5
200~
tSoi
822
Australie.
Nouvelle-Zélande
ï!es!Tawat'
365o
;~45
~5Q5
26~
2~3
i~~
Chine.
Inde britannique
6~70
76
40
St34
95
36
9~9
83
~S
Europe.
(Enp.lCO.)
61,5 53,8 54,6 55,g
Asie.
Amérique.
Afrique.
20,0
if,8
4,t
2~,2
)4,5
4,!
23,9
j4,i
~,3
23.9
<3.9
4,4
Océanie. a.6 3,4 3,[ 3,9
Europe.
(En p. 100.)
55,2 M,9 46, ~7,;
Asie.
Amérique.
Afrique.
24,9
12,5
4,7
29,7
j7,8
3,9
29,6
16,8
4,4
1
'sg.S
16,t
J9!
1
!9'3'
jusqu'à nos jours, est mise en évidence dans le tableau suivant, qui
est tiré d'un livre édite par la Société des Nations, sous le titre
&'f!cre
!9<5.
Production du sucre
!9!6~
J9!?.
en millions
jgtS.
Années, de tonnes métriques.
:9,9
]9<9.
19,3
t92j.
1~,8
1920.
1922.
J923.
!'92~
18,2
l8,4
~,2
i9:5.
16,6
j8,i
1926.
19,2
t927.
j9,4
2!
J928.
Par conséquent, nous voyons que ia production mondiale
2~,9
26,0
24,7
a6',7
28,4
!gf3.
nous voyons que cette consommation, pendant le laps de temps
entre 1913 et 1928, a un tel aspect
tgzS.
192~
tQsS.
Années.
Consommation
mondiale du sucre
en millions de
tonnes métriques.
]927.
tS,5
]g28.
21,2
23,:
24,5
1926 2~,C
20,7
37,0
JQ26-I927.
CubaaproduitenjgoS-jgog.
]()28.
1622
Javaaproduitenigio.
Contre en
en
~Sog
i28o3
zg~iSa
TABLEAU.
5a6g
métriques.)
8:60
Consommation
Total.
Production mondiale
mondiale.
2~666
39835
22680
27976
36!36
27023
Reserves au 31 août t0f5 et 192~ 7i55 Qti~
!).).
du mois d'avril
1924. 1929.
c)
d) A
en
icwt)'
jookig.).
b) A Java (cristal supérieur, en florins
hol. pour
A Londres (granulated en shil. pour
klg).
Prague (sucre brut franco Usti n/L
cour.tch. pour 100
a5 i4,25
58,io5 28,75
3j5 ]27,5
`
Une telle tombée des prix fait une impression défavorable géné-
ralement en ce qui touche la production du sucre en Europe. Le
prix de revient du sucre dans les usines de sucre européennes est
consid-frjblemcnt plus élevé que le prix de revient du sucre dans les
fabriques de sucre à Java et surtout à Cuba. Le prix de revient infé-
rieur du sucre de Java dépend de la nature des choses, notamment,
du soleil très favorable au sucre et de la main-d'œuvre à bon mar-
ché. En ce qui concerne le soleil, il est bien compréhensible qu'il
est un élément très puissant pour la production du sucre, et dans ce
sens, la fabrication du sucre à Cuba se trouve dans une situation
beaucoup plus favorisée que la même fabrication en Europe.
En ce qui touche la main-d'œuvre, elle est à meilleur marché a
Java et à Cuba qu'en Europe. Un ouvrier homme reçoit, a Java,
~t6cents hol., environ 7 cour. tch., par jour et une femme 35 cents
hol. Un ouvrier reçoit, à Cuba, un salaire d'un tiers plus élevé
II
En ce qui concerne la quantité de la production 'du sucre, un
rôle important appartient en Europe à la Tchécoslovaquie. A l'heure
actuelle la République tchécoslovaque, d'e concert avec l'Allemagne,
l'Autriche et la Pologne, produtt 75 p. 100 de toute la production
du sucre en Europe. Cependant, en ce qui touche l'exportation du'
sucre, c'est la Tchécoslovaquie qui y est intéressée dans la plus
grande proportion. Trois de ces quatre pays sus-mentionnés con-
somment presque tout ce qu'ils produisent, tandis que la Tchéco-
slovaquie produit beaucoup plus qu'elle consomme.
Arrêtons-nous d'une manière plus détaillée sur l'évolution de la.
production du sucre en Tchécoslovaquie. En ce qui touche les sur-
1918.
t9t9.
Années. en betteraves. Récolte.
(En milliers (En milliers
jgzo.
d'hectares.) de tonnes m.)
J92j.
325 9475
4oj4,5
J923.
182
t933.
183 3.6,5
'924.
)93 4 aoo
jg~ 3462
1925.
]9~6.
J927.
j928.
185
226
300
3:2
258
281
251
4385
5839
8235
8826
6:33
74?6
6988
TABLEAU.
i.Les sources pour ce tableau ainsi que pour les tableaux ultérieurs
sont a) Rocenka CSR jgao-fgag et b) «Zpravodaj)), p?i)oha «Listu
Cukrovarnick~chH, igzS-igag.
a. Voir la remarque de la note 2 page i.
t9'8'
i~K).
t920.
Production du sucre brut en Tchécoslovaquie
tgzf.
1922.
1923.
en 1000 quintaux métriques
6~4
t9'!4.
&074
]ga5.
7'7~
6 6:5
!926.
1928.environ
t927
7~~
10032
1~90
t5 ioï
10~20
125412
to55o
!Qt9.
En 1000 En p. 100
t920.
!92t.
quintaux de la
métriques, production.
!9aa.
3178 5t
!923.
33o6 65
!924.
3!83 44
3094 47
1925.
1926.
!Q37.
1928. environ
35ao
3Ct8
390:
4o83
3699
393':
4 000
47
36
a4
23
3:
28
33
TABLEAU.
!9~3.
3~o5
jp9<
67
~!<t4 58
)ga6.
t9:6.
3 ~63 6o
38~2 52
658a 64
!<)27.
!0t5a 71
io8o5 79
<()28. environ
7083
8i3o
6700
in
Un tel état de choses, qui est. sans doute un peu inquiétant, doit
amener la Tchécoslovaquie à penser aux mesures qui pourraient
tirer l'industrie sucrière de cette République de la situation bien
pénible dans laquelle elle se trouve actuellement.
La plus efficace de ces mesures pour le développement de l'indus-
trie sucrière tchécoslovaque, c'est l'augmentation de la 'consomma-
'tion du sucre en général à l'intérieur du pays ainsi qu'à l'extérieur
de celui-ci. En ce qui concerne la consommation intérieure du sucre
en Tchécoslovaquie, elle s'accroît peu à peu en iga6-ig2~ on y
consommait 22 3/4 kilos en moyenne par tête; en igay-ig~g,
kilos 1. C'est un progrès, sans doute, mais c'est une norme qui
n'est pas tout à fait satisfaisante, étant dohné qu'aux Etats-Unis on
consomme annuellement 36 kilos de sucre par tête en moyenne et
en Grande-Bretagne, même 45 kilos Il est donc clair que même
un tel accroissement de la consommation du sucre en Tchécoslova-
quie ne serait pas suffisant pour écarter la crise de l'industrie
sucrière.
L'augmentation de la consommation moyenne du sucre par tête,
de la part de la population du monde entier, serait une mesure
beaucoup plus effective pour l'affaiblissement de cette crise. En
effet, d'après les données de ig2~-iga8, la consommation mondiale
du sucre atteignit 160 millions de quintaux métr., ce qui donne
8 kilos par tête. La consommation du sucre en Europe pour une
population de 5a5 millions atteignit g5 millions de q. m., c'est-à-
dire 18 kilos par tête en moyenne, tandis que le reste du monde ne
consommait que 65 millions de q. m., c'est-à-dire 4 kilos en
moyenne. Mais, en ce qui concerne la Chine, avec ses 5oo millions
'd'habitants, la consommation du sucre ne dépasse pas a kilos par
tête en moyenne. Il est donc bien clair, par là, que l'augmentation
de la consommation moyenne du sucre par habitant dans le monde
entier adoucirait considérablement la crise de l'industrie sucrière
contemporaine, surtout en Tchécoslovaquie.
Pour remédier au mal, la libération la plus prompte possible de
la Russie et de l'Ukraine du pouvoir communiste serait bien à
t
i. Et même 27, comme insistenti-- C. /f
les auteurs du Sttcre (voir ~ft
pp. /n~
~8-~9).
3. Voir Sucre, pp. 48-49.
souhaiter. Grâce à une série de mesures absurdes de ce pouvoir,
l'industrie sucrière de l'Empire russe d'autrefois a considérablement
diminué. Avant la révolution la Russie, à dire vrai l'Ukraine pro-
duisait annuellement plus de 100 millions de pouds de sucre et
exportait annuellement près de y millions de pouds de sucre, et la
consommation moyenne du sucre par tête de la population dcpas
sait 8 kilos, tandis qu'aux heures des bolchevistes la production e~t
tombée jusqu'à 5,5 millions de pouds, en toao-igai, et même. jus-
qu'à 4 millions, en toai-ig~a, la consommation moyenne par tête
de la population étant tombée jusqu'à 3 kilos et même moins. Pen-
dant ces dernières années, la production du sucre est montée; en
1925, elle a atteint 45,5 millions de pouds (~58ooo tonnes metr.);
en 192' comme l'indiquent les données statistiques soviétiques
mêm&s, plus de 80 millions de pouds. Vraiment, ces dernières don-
nées sont bien douteuses, comme la plupart des données statistiques
bolchevistes. L'augmentation de la production du sucre en Russie' et
en Ukraine, durant ces 'dernières années, est un fait indéniable,
mais elle n'atteint aucunement de telles proportions, comme les
communistes le prétendent. Leur affirmation, que la consommation
au sucre par la population des Républiques soviétiques a considéra-
blement augmenté, ayant atteint g kilos par tête en iga"; est éga-
lement fausse. Elle est fausse, étant donné qu'une telle proportion
3e la consommation absorberait toute la production du sucre en
iqs~, même calculée d'après les données des communistes. Mais,
comment se peut-il que les bolcheviques exportent certaines quan-
tités de sucre annuellement? C'est pourquoi il est plus juste que la
consommation du sucre dans les Républiques bolchevistes ne dé-
passe pas 4 kilos par tête en moyenne.
En ce qui concerne l'affirmation sur le prix de revient du sucre
bolcheviste, affirmation qui a trouvé place dans l'édition Sucre,
citée plus haut, et d'après laquelle le prix de revient du sucre en
Russie bolcheviste atteignait, en igay, 14 roubles 5y kop. (too kil's),
c'est-à-dire 3,4 cents américains par livre anglaise, elle est égale-
ment erronée.
Le prix de revient du sucre produit en Russie bolcheviste est, sans
aucun doute, plus élevé que celui du sucre produit dans d'autres
pays européens, et ne peut nullement s'approcher du prix de revient
du sucre de Java, où l'exploitation de la main-d'œuvre dépasse de
beaucoup celle des Républiques communistes.
Quoi qu'il en soit.~sous le régime économique organisé par l'*s
ig28-tQ29.
la développer, en la portant jusqu'à 3 millions de tonnes métr. en
Conc!uston.
Ainsi, dans les dernières années, sous l'influence du développe-
ment grandiose de l'industrie sucrière dans les pays d'outre-mer,
sous la press'on du pr'x de revient du sucre beaucoup plus bas dans
les pays sus-mentionnés, les Etats européens, producteurs de sucre,
traversent une crise bien difficile. Ce'ie crise se fait sentir spécia-
lement en Tchécoslovaquie dont les deux tiers de la production
sucri~re demandent à être placés sur les marchés étrangers. Pour
remédier à ce ma!, il serait très souhaitable d'augmenter la
moyenne de la consommation individuelle de la population, non
seulement en Tchécoslovaquie, mais aussi dans le monde entier,
où on ne consomme, jusqu'à présent, annuellement, que 4 kilos
par habitant en moyenne. La libération de la Russie et de l'Ukraine
du pouvoir communiste pourrait aussi soulager cette crise pour une
lonsue série d'années. Le gouvernement travailliste pourrait aussi
affaiblir l'acuité de cette crise. On peut penser que les travaillistes
ne suivront pas le chemin des conservateurs pour faire protéger la
production nationale du sucre en dépit des intérêts des consomma-
teurs. Par conséquent, on peut supposer que la production du sucre
national en Angleterre ne se développera pas, et que le sucre de la
Tchécoslovaquie sera importé en Angleterre dans les proportions de
naguère.
Evidemment, si tout cela ne donne pas de résultats favorables,
il faudra penser à une diminution assez considérable de la produc-
ticm du sucre en Tchécoslovaquie. Mais il faut souligner que la
Tchécoslovaquie, malgré tout, malgré des conditions défavorables
pour l'exportation de son sucre, a exporté dans la campagne 1928-
ioag, environ 5,6 millions de tonnes métriques.
Cela peut être expliqué par la qualité supérieure du sucre tchéco-
slovaque, et dans ce fait se trouve la garantie que la crise de l'in-
dustrie sucrière en Tchécoslovaquie ne peut se transformer en un&
catastrophe et que cette crise sera surmontée, par le pays, sans
grandes perturbations. Nous nous en sommes convaincus -d'autant
plus que la prochaine Conférence mondiale sucrière, qui est déjà
décidée en principe, et qui sera convoquée, probablement sous
peu, trouvera, sans doute, des voies pour l'anaibtiaseBaent conside-
rable de la crise mondiale dans l'industrie sucrière, affaiblissement
qui aura, indubitablement, une influence favorable sur l'état de
l'industrie sucrière tchécoslovaque.
Prof. S. BORODAËWSKY.
INDUSTRIES D'ÉTAT
1 ET INDUSTRIE PRIVÉE
Ce n'est pas d'hier que date l'ouverture de la lutte entre les par-
tisans des industries d'Etat et ceux de l'industrie privée. Elle a,
chez bien des peuples, un long passé et l'avenir ne lui est sans
doute pas fermé; mais rien de ce qui peut jeter un peu plus de
lumière sur les expériences récentes ne saurait être négligé, surtout
à l'heure où le socialisme aspire à participer à la direction des
affaires publiques et à appliquer ses méthodes de monopolisation et
d$ mainmise de l'Etat sur tout ce qui concerne le commerce, l'in-
dustrie, l'agriculture, la production et la consommation, méthodes
qui. n'ont déjà fait que trop de progrès sous l'influence d'hommes
de bonne volonté peut-être, mais guidés surtout par des préoccupa-
tions d'ordre secondaire.
Dans son numéro d'octobre 192~, la Revue générale des chenues
de fer a publié une analyse étendue d'un article du professeur
R. M. Weidenhammer, de l'Université de Minnesota, sur les che-
mins de fer allemands administrés par l'Etat et par une compagnie
privée. Question d'autant plus intéressante pour nous que, dans peu
d'années, la concession de nos cinq grands réseaux concédés vien-
dra à expiration et que, pour deux d'entre eux, il faudra bientôt
statuer sur le nouveau régime qui leur sera appliqué.
Du i" avril igao à 192~, les chemins de fer allemands ont été
administrés par l'Etat. Une compagnie privée en a pris la direction
cette
en iaa4, conformément au plan Dawes. Elle doit conserver
direction jusqu'en 196~, époque à laquelle elle fera retour au gou-
vernement.
Les deux tableaux ci-dessous montrent les déficits et les dépenses
d'exploitation des chemins de fer allemands pendant les trois
années 1930-19~2 de l'administration par l'Etat comparés aux
chiffres de 1913. M. Weidenhammer a estimé que l'année i~aS fut
trop chaotique au point de vue financier pour qu'il fût possible d'en
donner une évaluation exacte.
Bénéfices ou déficits
)9t3.
!922 188000000 i~Soooooo
'gzt.
f<)20.
Dépenses d'exploitation
J922.
70 p. ioo des recettes
~3
,,55
log
if)i3.
meilleure organisation du travail, il était possible de diminuer le
personnel.
1919.
Or, voici quel a été, successivement, l'effectif.des employés
I()20.
tQ22-t,923.
!g2J
7~[ooo
1123 000
1090000
o5l 000
999000
II
ni
Ce n'est pas seulement en Allemagne que les choses ont coutume
de se passer ainsi. Il en va de même partout quand l'Etat se fait
industriel. L'exploitation des chemins de fer par l'Etat, aux Etats-
Unis et en Angleterre, pendant la guerre, a été désastreuse.
Chez nous, dans le même temps, le gouvernement s'est attribué
un monopole à peu près général. H s'est fait marchand de charbon,
transporteur, épicier. M. Clémentel, ministre du Commerce, a
conçu la « chaussure nationale » qu'il rêvait de compléter par le
« costume national )). Le socialiste Colliard, ministre du Travail,
nous a, à point nommé, gratifiés de la loi de huit heures.
Le radical-socialiste Daniel-Vincent, ministre du Travail, a
amorcé la loi des âssurances sociales qui donne les plus belles espé-
rances de paperasserie, d'inquisition, de lourde surcharge pour l'in-
dustrie et le commerce, d'agitation pour les salariés, de renchéris-
sement de la 'vie pour tout le monde.
Et ce n'est pas fini. Le récent congrès radical-radical-sociâliste de
lieiins a, dans son sac, un nouveau lot de « réformes démocra-
tiques » qui fera le bonheur de tous les démagogues.
Mais tout cela, qui tend à supprimer toute initiative individuelle,
à étouffer la liberté et à faire de l'Etat, personnage mythique. ou
dictateur polycéphale, l'unique organisateur d'une société ce qui
est bien le principe fondamental du socialisme n'est que le déve-
loppement d'idées bien anciennes à la propagation desquelles n'ont
que trop contribué des hommes à l'esprit chimérique.
Sans remonter bien haut vers le passé, on est fondé à soutenir,
et on ne s'en est jamais fait faute ici, que l'ingérence de l'Etat dans
c: qui concerne l'industrie, le commerce, les fabrications, le tra-
vail, etc., est toujours funeste.
Nous venons de montrer que l'Allemagne a fait une bonne opé-
ration en remettant les chemins de fer à une compagnie autonome.
Qu'avons-nous fait de notre côté? Quand, en i836, les Chambres
eurent à se prononcer sur l'établissement des chemins de fer, !o
monopole d'Etat trouva des partisans, mais la majorité opta pour
le régime actuellement en vigueur. Les grandes compagnies
jouissent d'une concession de quatre-vingt-dix-neuf ans. Cette con-
cession expire, pour les diverses compagnies, aux dates ci-après
Est.
Nord.
Midi.
Or)eans.
P.-L.-M.
3t décembre 1950
27 novembre igS~
31 décembre 1956
3i décembre 1957.
3t décembre ig6o
IV
Depuis une vingtaine d'années, je publie ici, tous les ans, des
articles où sont analysés les rapports présentés aux assemblées géné-
rales des réseaux concédés et ceux du réseau de l'Etat. Ce dernier
réseau paraît mettre son honneur à avoir régulièrement le coefficient
d'exploitation le plus élevé. Celui de jgay était de g3,8g p. too,
tandis que le plus haut des compagnies était de 82,82 p. 100 et que
le coefficient moyen des cinq réseaux concédés était de ~8 p. 100.
Le nouveau directeur général, qui est entré en fonctions au début
de cette année, introduira-t-il dans l'organisation de-ses services,
les réformes désirables? il Nous voulons l'espérer, mais certains de ses
prédécesseurs se sont succédé trop rapidement pour pouvoir faire
œuvre utile. D'autres ont vu leurs projets approuvés par un ministre
des Travaux publics et rejetés par le successeur que le hasard d'une
crise ministérielle lui avait donné. Non seulement ils n'agissent pas
comme dans les réseaux concédés, de concert avec un comité de
direction qui leur fait confiance et les maintient dans leur poste le
plus longtemps possible; mais trop souvent ils doivent s'incliner
devant des sollicitations quasi-impératives qui sont d'ordre politique
ou électoral bien plutôt que ferroviaire. D'autres entin, comme le
premier directeur du réseau de l'ELat, M. Beaugey, voulant innover,
r. Les comptes des chemins de fer de l'État pour 1928 ont <~té publiés
ces jours derniers. Nous les examinerons dans notre prochain numéro.
Nous pouvons dire tout de suite que le coefficient d'exploitation est de
89, p. 100 et que le réseau doit demander au fonds commun de couvrir
une insuffisance de x~ 837646 (r. 49.
jettent le désordre en remplaçant les trois divisions normales p~r
douze divisions, qui se renvoyaient les dossiers commè balle au
tennis. Notons encore la tournée que son successeur, M. Cla veille,
fit avec M. Albert Thomas, alors rapporteur du budget des chemins
de fer, qui signa!:), dans son rapport, l'exagération des dépenses
inutiles.
V
VI
Que d'économies ne pourrait-on réaliser en supprimant les mono-
poles d'Etat et en laissant aux industries privées le soin de faire ce
à quoi l'Etat est incompétent! Mais l'esprit de monopole hante bien
des cerveaux. Même mis en présence des faits les plus certains, des
preuves les plus probantes ils ne renoncent pas à leur marotte.
Ce que nous avons dit plus haut montre que, sous l'empire de la
nécessité, l'Allemagne a eu le bon sens de rejeter le fétiche étatiste,
que d'autres nations se sont bien trouvées de s'être libérées le plus
vite possible des exploitations industrielles..par l'Etat.
Faisons comme elles. Ecoutons la voix des hommes qui, comme
Bastiat, Michel Chevalier, Paul Leroy-Beaulieu, Léon Say, Gustave
de Molinari, Yves-Guyot, ont combattu le socialisme d'Etat, dont
!ea monopoles d'Etat sont une forme et souvenons-nous que, par ces
monopoles, nous sommes toujours très coûtcusement et très mal
servis.
Georges de Nouvio~
LA VIE ÉCONOMIQUE
;9a/).
aussi une nouvelle augmentation du chiffre des billets de banque
1925.
émis. Cet accroissement est présenté par les chiffres suivants
1926.
tf)'<7.
)928.
Gulden.
3i9tS~70
346<6';85
35717970
36oo75i5
39~5~5
Les prix à Dantzig étant stabilisés, l'augmentation du chiffre de
l'émission des billets de banque constitue une preuve du dévelop-
pement de l'activité de la vie économique. La couverture de l'émis-
sion de la Banque de Dantzig était en p. 100
199~
Or. Devise. Total.
3t décembre
1925.
t926.
67,33
~8,18
62,91
54,g6
:2o,2~
!û3,~
1927.
!928. 1.
56,82
38,25
~6,3o
53,56
6:,62
61,59
to9,38
!o5,87
107,89
JQJ2.
i925.
J926.
Arrivages.
N&vires. Tonnes.
!927.
3992 970653
1928.
3g86 1869979
6967 3~32~80
695o 3899854
6927 4078]~
o
Le trafic des marchandises accuse un progrès encore plus impor-
tant en comparaison avec les années d'avant guerre.
t9ta.
jg25.
1926.
Arrivage.
–~li4l455
Départ.
l Sn~S~
Totat.
2453312
Ig2~
690779 2031969 2722748
1927.
1928.
64o686
1517194
ISI~Ig~y
1780000
56596o5
6380~20
Ô3Fi0420
6755000
63oo3oi
7897614
'jÔg"JÔIIy
8485ooo
tQ~
]9a2.
la Pologne. Cette participation exprimée en p. 100 se présente
1923.
comme suit
Impor- Expor-
tation. tation.
!Qa5.
1926.
t<)'jt~
j928.
so
30
ao
26
3t
33
l 5
6
10
16
25
3t
33
1927.
i.9a8.
En amont.
(Tonnes.)
169410
'797~
En aval.
(Tonnes.)
15~7~7
!6~7§5
C. DE Kow~ACt:
Co?M~untgue de l'Agence internationale.
LA SITUATION FINANCIÈRE
DE LA LETTONIE EN 1928
f922-t923.
J923-t924.
i924-!9a5.
Millionsde tate.
21,6
t925-j926.
f926-i927.
)Q27-~()2S.
32,6
i~,t
1,5
4,6
total. Au
[!,9
88,9
112)2
!92'1933.
Les crédits prévus à ces fins ont été
]9:3-t92~
Millions de lats.
192~-1925.
2;~
ig25-i930.
]ga6-tg97.
1927-1928.
i3,o
~6,6
~6,5
i928-:929.
~8,5
'o,6
t<)'!9-i93o. ~')9
i?,5
SÉANCE
DU 3 NOVEMBRE 1929
Mcàs.
ÛUVRAMS PRÉSENTÉS.
ORDRE DU JOUR Les dernières réformes agraires dans les pays de l'Est
de l'Europe.
<!
M. le Président
est heureux de remercier M. Joseph Barthélémy
et ceux de nos confrères~ qui lui ont répondu, des exposés si nourris
de faits et de doctrine présentés par eux, sur une question particu-
lièrement délicate, au point de vue juridique et au point de vue
économique. A l'un et à un intérêt capital à ce que
l'autre, il y a
!a légitimité de la propriété régulièrement acquise et transmise ne
soit jamais mise en doute. La justice et l'intérêt général exigent que
là terre reste aux mains de ceux qui l'ont mise en valeur, amé-
liorée ou conservée, et de leurs ayants-droit. Mais il faut recon-
naître qu'en fait dans tous les pays, la terre a été, à maintes
reprises, confisquée et partagée par les conquérants et que l'origine
de la propriété actuelle résulte d'invasions dont les plus récentes,
dans l'Europe occidentale, sont, en Angleterre, la conquête nor-
mande en Irlande, les conquêtes anglaises successives qui ont
encore donné lieu à des confiscations sous Cromwell et sous Guil-
laume III.
En Angleterre, bien que des traces de l'ancienne confiscation
subsistent en vertu de l'esprit conservateur qui empêche d'abroger,
les vieux usages, la fusion des Normands et des Saxons a beaucoup
réduit les conséquences survivantes de ce passé. Eu Irlande, l'absen-
téisme des Anglais devenus propriétaires, la distinction persistante
des races et des religions, les substitutions entravant la. vente du
sol, ont maintenu une haine vivace qui a engendré la- misère et.
l'émigration dépeuplante au milieu du dix-neuvième siècle, la.
législation généralisant le système des trois 8 au profit des femmes,.
le rachat des terres. entrepris par Gladstone et enfin le hom rM!e.
Dans l'Europe orientale, c.'est seulement la dernière guerre qui a
achevé de soustraire aux conquérants anciens la domination poli-
tique et a permis de leur reprendre la propriété d'origine féodale.
La division des anciens domaines féodaux, très avancée en France
dès l'ancien régime, et achevée par la vente des biens nationaux,.
réalisée dans une grande partie de l'Allemagne entre Tilsitt et
i8i3, pour soulever le peuple contre Napoléon, entreprise en Russie
par Nicolas II, n'a pu être effectuée qu'à partir de igao dans les
régions longtemps soumises aux Allemands, aux Hongrois, aux
Turcs, etc., sans qu'ils se soient fondus avec les races anciennes-
Dans quelle mesure les lois édictées à cet effet, dans les pays libérés,.
ont-elles porté atteinte à une propriété légitime ou, au contraire,
effacé les traces persistantes d'une conquête féodale? Il est difficile
de le dire, de même qu'il est difficile de distinguer les mesures qui
portent atteinte aux droits assurés par les traités aux nouveaux
citoyens devenus de maîtres sujets dans les régions libérées, de
celles qui ne font que leur appliquer des législations générales dans
le pays dont ils sont devenus citoyens? La difficulté de distinguer
ces cas explique les conclusions différentes des orateurs, également
pénétrés du respect du droit et de l'intérêt économique de l'invio-
labilité de toute propriété légitime, et c'est ce qui a rendu si inté-
ressante la discussion de ce soir.
La séance est levée à 10 h. 55. E. R.
OUVRAGES PRÉSENTÉS
PBmOBtQtJES HtANÇAtS
SOUS-SECRÉTAIRES D'ÉTAT
ral.
Brésil. Francs Florins.
Dette extérieure. BsterUng. Dollars. français, hollandais.
Gouvernement fédé-
tés.
États et municipali-
bale.
Dette extérieure glo-
106968693 j5a8oo~27 333077086
Francs Convertie en
États. français..f6ter)ing.Mo]hr6. Florlns. sterling'.
Par~
Amazone. 12~059
(EnmiUiersd'unités.)
350
83a2
j3~7
SSzz
Cearâ.
Maranhâo
7000
1908
1980
5~
~o?
56
Pernambuco. 5856 3t3~i
Alagôas.
Bahia.
26 385
!3ooo
6955; 6854
929
!0&
~~[~
Santo.
Espirito 2 ooo 412
Rio de Janeiro. 4?~ ~?!7
fédéral.
Paulo.
District
Parana.
Sao
0~29
g~5a
2000
/t0<it0
~62~2 :4200
~3767
20~2
sooo
S. Catharina. 95 53t3 ij~S
Rio Grande do Sul. 867 5~369 isoS~t
Minas Geràes. 81~08 1769 8176 99t8
TABLEAU.
Production moftdtQ!< en (~ MO livres)
1928.
États-Unis.
1927. 1929.
Italie.
7&o5o <)865o t3t32&
Angleterre. 38o83
36ooo
52000
52000
~85oo
50 000
France.
Allemagne
Hollande.
3tooo
21000
~1000
3oooo
44ooo
3Sooo
Belgique.
Suisse.
t65oo
!35oo
!65oo
!5ooo
20000
16000
Japon.
Pologne.
io
8000
34o 12000
fzooo
t2ooo
i~ooo
Autriche. 4ooo
35oo
7 500
~5oo
55oo
5 000
Espagne.
Tchécoslovaquie
Hongrie.
3 5oo
<ooo
3 5oo
2600
4500
3 000
Canada.
Brésil. 1000
3~5o 3~ao
~oo
pays.
Autres
Total.
2070
2075
266868
i5oo
i5oo
3~/)0o
i35o
!35o
397125
Soie
Soie à
viscose~
l'acétate.
~aoa
2p33ao
zSiôo
~ooQ
3g66a5
37760
Soie au cuivre i88oo
Autres procédés. t3g5o
!5o5o
Total.
15 o3o
Le Gérant R. LtsaoN~E.
Prix.
LE TRAVAIL DANS L'EUROPE MODERNE
in-i6.
G. RENARD
Professeur au Collège de France
12
fr.
fr-
in-i6.
V.
J. WiLBois et G. CRESPIN. Un vol. in-t6 15 )~
Déjà parus ?
in-i6.
I. LE CHEF D'ENTREPRISE, parJ. WiLeots. Un vol, 10 fr. )~ in-tG.
II. LA DIRECTION DES ATELIERS ET DES BUREAUX, par C. CMspm et
J. W!Mo;s. Un vol. in-i6 12 fr. 50
III. COMMENT FAIRE VIVRE UNE ENTREPRISE, par J. WILBOIS. Un vol.
15 fr. ').
IV. LES FINANCES DE L'ENTREPRISE Gestion du fonds de roulement.
Un vol. 12 fr. 5~
HISTOIRE ÉCONOMIQUE
DEPUIS UANTiQUtTE JUSQU'A NOS JOURS
par L. ANDRÉ
Nouvelle édition
Un volume in-iC, de la BtbHoth~que d'Histoire corttentporatne. 12 fr.
PEUPLES ET C!V!USAT!QNS
.()HISTOIRE
EN 20
GÉNÉRALE
VOLUMES'
Volumes parus
~Volume L Les premières civilisations, par. Gustave FouGEREs, membre de
l'Institut, professeur à la Faculté des Lettres de Paris; Pierre JoucuET, membre
de t'Institut, directeur'de l'Iristitut français du Caire; Jean LESQUiEn, professeur
à la Faculté des Lettres d'Aix Georges CONTENAU, conservateur adjoint au Musée
du Louvre; René GaoussET, conservateur adjoint au musée Guimet, édition.
Un volume, in-8" de 45o pages avec cartes hors texte 50. fr.
Volume 1). La Grèce et l'Orient, des guerres médiques à la conquête
romaine, pan Pierre ROUSSEL, professeur à la Faculté des Lettres de Strasbourg,
directeur de l'Ecole française d'Athènes, avec la collaboration de P. Ci.ocaÉ et
R. GnoussET. Un volume in-8° de 554 pages avec cartes hors texte 50 fr.
Volume III. La Conquête romaine, par André PICANIOL, professeur à )a Faculté
pages.
des Lettres de Strasbourg. Un vol. in-8" de 520 p.; avec cartes hors texte. 40 fr.
Volume IV. L'Empire romain, par Eugène ALBEHTtNi, professeur à la Faculté
des Lettres d'Alger, conservateur des Antiquités de l'Algérie. Un vol. in-8". 50 fr.
Volume V. Les Barbares, des grandes invasions aux conquêtes turques du
XIe siècle, par Louis HALPHEN, professeur à la Faculté des Lettres de Bordeaux,
directeur d'études à l'Ecole des Hautes'Etudes (Sorbonne). Un volume in-8" de
4oo 40 fr.
Volume VIII. Les débuts de l'âge moderne la Renaissance et la Réforme,
par Henri HAusEn, correspondant de l'Institut, professeur à la Faculté des
Lettres de Paris, et A. HENAUDET, professeur à la Faculté des Lettres de Bordeaux.
Un volume in-&° 60 fr.
Paraîtront ensuite
VI. L'essor de l'Europe. VII. La fin du moyen âge les origines de la Renaissance
et de la Réforme. IX. Les guerres de .religion et la prépondérance espagnole.
X. La prépondérance française au xvn" siècle et l'avènement de la science
moderne. XI. La prépondérance anglaise (1715-1763). XII. La rénovation
intellectuelle et politique de l'Europe et la Révolution américaine. XIII. La
Révolution française. XIV. Napoléon. XV. L'éveil dès nationalités.
XVI. Les révolutions démocratiques (18~8 1860). XVII. Le triomphe de l'idée
natioMte (i86o-j878). XVIII..Le.mouvement industriel et.t'impéfialisme
colonial (i878-igo4). XIX. Les armements de la guerre. XX. Le monde
contemporain.