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ISBN : 978-2-271-08346-3
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Sur un fascisme imaginaire : à propos d’un livre de Zeev Sternhell - Jacques Julliard
Antisémitisme, boulangisme et nationalisme fin de siècle : l’impasse Zeev Sternhell -
Steven Englund
Sur le boulangisme
Sur l’antisémitisme
Sur la méthode
Serge Berstein
Steven Englund
Emilio Gentile
Rainer Hudemann
Jean-Noël Jeanneney
Jacques Julliard
Marie-Anne Matard-Bonucci
Alain-Gérard Slama
Jean-Paul Thomas
Paul Thibaud
Michel Winock
1. René Rémond (dir.), Pour une histoire politique, Paris, Éditions du Seuil, 1988, 399 p.
2. Michel Winock, « En lisant Robert Soucy », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 3/2007,
no 95, pp. 237-242.
Une bien étrange approche de l’histoire
Serge Berstein
1. Gustave le Bon, Psychologie des foules, Paris, Presses universitaires de France, collection
« Quadrige », 1988.
2. Raoul Girardet, Le Nationalisme français, 1871-1914, Paris, Armand Colin, 1966.
3. Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, Paris, Armand Colin, 1972.
4. Alain-Gérard Slama, Les Écrivains qui ont fait la République. I. Le trésor caché : des origines
au début du XIXe siècle, Paris, Plon, 2012.
5. Uri Einsenzweig, Naissance littéraire du fascisme, Paris, Éditions du Seuil, 2013.
6. Maurice Barrès, Sous l’œil des barbares, Paris, Alphonse Lemerre, 1888.
7. Zeev Sternhell, Maurice Barrès et le nationalisme français, op. cit., pp. 31 sqq.
8. Maurice Barrès, Un homme libre, Paris, Perrin, 1889, chapitre XII.
9. Ibid.
10. Ibid.
11. Scènes et doctrines du nationalisme (1902), Paris, Club de l’honnête homme, 1967, pp. 66
sq.
12. Cité par Zeev Sternhell, op. cit., La Cocarde, 23 octobre 1894.
13. Scènes et doctrines, op. cit., p. 161.
14. Ibid., p. 20 et Mes Cahiers, Plon, t. III, p. 112.
15. Id., Colette Baudoche (1909), Paris, Plon, 1951.
16. Zeev Sternhell, Les Anti-Lumières . Du XVIIIe siècle à la guerre froide, Paris, Fayard,
« L’espace du politique », 2006.
Sur un fascisme imaginaire : à propos d’un
livre de Zeev Sternhell 1
Jacques Julliard
1. Texte originellement publié dans Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, 39e année,
no 4, 1984, pp. 849-861, sur l’ouvrage de Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche. L’idéologie
fasciste en France, Paris, Éditions du Seuil, 1983, 414 p.
2. Notamment Le Monde, 11-12 mars 1984.
3. Notamment Raymond Aron, « L’imprégnation fasciste », L’Express, 4 février 1983 ; Jean-
Paul Enthoven, « Fascistes si vous saviez », Le Nouvel Observateur ; ainsi que Bernard Cazes,
La Quinzaine littéraire, 18 février 1983.
4. Notamment Michel Winock, « Fascisme à la française ou fascisme introuvable ? », Le
Débat, 25 mai 1983, pp. 35-44 ; Shlomo Sand, « L’idéologie fasciste en France », Esprit, août-
septembre 1983, pp. 149-160, ainsi que Jean-Marie Domenach, « Correspondance », ibid.,
pp. 176-179 ; Stanley Hoffmann, recension du livre dans Conference Group on French Politics
and Society, Newsletter, octobre 1983 du Center for European Studies, Harvard University,
pp. 15-18.
5. Notamment une mise au point par Zeev Sternhell de sa position : « Socialisme égale pas
fascisme », Le Monde, 11-12 mars 1984, p. 10.
6. Esprit, décembre 1983, « Correspondance », pp. 189-195 avec la participation de Zeev
Sternhell, Shlomo Sand, Pierre Vidal-Naquet.
7. Il agit du procès intenté auteur par Bertrand de Jouvenel.
8. Robert O. Paxton, La France de Vichy (1940-1944), Paris, Éditions du Seuil, 1973 ; ainsi
que du même, en collaboration avec Michael Marrus, Vichy et les juifs, Paris, Calmann-Levy,
1981. On rappellera pourtant, antérieurement à celui de Zeev Sternhell, le livre de Bernard-
Henri Levy, L’Idéologie française, Paris, Éditions Grasset, 1981, qui soulevait déjà le problème
des origines de gauche de l’idéologie fasciste en France. Mais le caractère outré de la thèse,
reflété dans le titre de l’essai, le caractère hâtif de la documentation ne permirent pas à la
discussion de se dérouler sérieusement. Il faut aussi rappeler l’article essentiel de Raoul
Girardet, « Notes sur l’esprit d’un fascisme français », Revue française de Science politique,
juillet-septembre 1955, pp. 529-546.
9. Voir le colloque tenu par le Club de l’horloge les 26 et 27 novembre 1983 et publié sous le
titre Socialisme et fascisme : une même famille ?, Paris, Albin Michel, 1984, où le livre de Zeev
Sternhell a été abondamment cité par les contributeurs.
10. Auquel Zeev Sternhell, précisément, a consacré une excellente bibliographie : Fascism : a
Reader’s Guide. Analyses, Interpretations, Bibliography, Berkeley, University of California
Press, 1976.
11. Cf. le titre du précédent livre de Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire. Les origines
françaises du fascisme (1885-1914), Paris, Éditions du Seuil, 1978.
12. Ces lignes datent de 1984. Depuis, Zeev Sternhell a révisé sa position sur le régime de
Vichy, qu’il considère désormais comme une incarnation accomplie du fascisme. Voir à ce
sujet, dans le présent ouvrage, la mise au point de Jean-Pierre Azéma, « Vichy, un régime
fasciste ? », pp. 221-229. (Note de l'Éditeur)
13. Alain Bergounioux, « Le néo-socialisme. Marcel Déat : réformisme traditionnel ou esprit
des années trente », Revue historique, CCLX/2, octobre-décembre 1978, p. 389.
14. Shlomo Sand, « Prolegomeni ad una critice della storiografia sorelina. Due leggende da
Stafare », Annali della Fondazione Luigi Einaudi, Turin, vol. XVI, 1982, pp. 332-333.
15. C’est dans cette erreur que tombe, à mon avis, l’historien américain Paul Mazgaj que
Sternhell ne cite pas, mais dont les orientations sont proches des siennes, The Action
française and Revolutionary Syndicalism, Chapel Hill, The University of North Carolina Press,
1979.
16. Les provocations n’avaient pourtant pas manqué. Devenu ministre de l’Intérieur à la
veille du 1er mai 1906, tentative à moitié avortée de mobilisation générale des travailleurs en
faveur de la journée de 8 heures, Clemenceau fit arrêter un certain nombre de dirigeants de
la CGT, en même temps que certains agitateurs royalistes. L’amalgame, destiné à discréditer
les chefs de la CGT, en les présentant comme partie prenante d’un complot contre la
République, fit long feu. Au lendemain du 1er mai, les poursuites furent abandonnées. Mais
la suite devait montrer que Clemenceau n’allait pas renoncer de si tôt à ses étranges
méthodes.
17. « Le syndicalisme révolutionnaire français et politique (1900-1914) », dans Il
Sindicalismo rivoluzionario nella storia del movimento operaio internazionale, Ricerche
storiche, année XI, no 1, janvier-avril 1981, pp. 83-103.
18. Faisant allusion la pendaison d’un buste de Marianne au balcon de la Bourse du Travail
de Paris, Zeev Sternhell déclare : « Maurras ne s’y trompe pas. » Et de citer Maurras : « La
pendaison de Marianne devant la Bourse du Travail est l’acte le plus significatif de notre
histoire depuis le 14 juillet 1789 » (pp. 75-76). Maurras ne s’y trompe pas en effet : cette
pendaison était une provocation montée par le journaliste monarchiste Emile Para, comme le
montrent les Archives de la Préfecture de Police (BA 1602 et 1603). Devant les tentations de
récupération du syndicalisme révolutionnaire par l’Action française, à l’occasion de la
répression gouvernementale consécutive aux événements de Draveil-Villeneuve-Saint-
Georges (1908), Griffuelhes déclare à sa sortie de prison : « C’est justement pour cette lutte
contre l’Action française que le gouvernement aura bientôt besoin de nous. » (Paris-Journal,
6 janvier 1909.)
19. « Monarchistes et syndicalistes », Le Mouvement socialiste, no 227, janvier 1911, p. 52.
Cité par Marion Dachary de Flers, « Lagardelle et l’équipe du “Mouvement socialiste” », thèse
de 3e cycle, Paris, Institut d’Études Politiques de Paris, 1983, pp. 267-268.
20. Cf. le colloque du Club de l’Horloge, déjà cité. Sternhell a protesté avec raison contre
l’utilisation politique qui a été abondamment faite de son livre au cours de ce colloque. Mais
on ne peut nier que sur le plan historique, il autorise des interprétations de ce genre.
21. Article cité, p. 153, cf. n. 3.
22. Alors que sa production reste importante, notamment dans la presse italienne.
23. Lettre publiée dans le Giornale d’Italia, 20 novembre 1910.
24. « Ce n’est pas l’effet du hasard si de Man fait appel à la mémoire de Sorel » (p. 37) ; « Ce
n’est pas l’effet du hasard si déjà en 1897 Sorel fait appel à l’autorité de René Doumic »
(p. 91) ; « Ce n’est pas assurément l’effet du hasard si Berth s’inspire de Nietzsche »
(p. 103) ; « Cette évolution ne s’est pas faite au hasard » (p. 105) ; « Ce n’est pas l’effet du
hasard si la démarche d’Henri de Man est une fois de plus si proche de celle qu’avait illustrée
Sorel » (p. 154), etc. Les suspects ne sont pas non plus innocents des vols dont ils sont les
victimes : « Ce n’est pas l’effet du hasard si Jean de Fabrègues, codirecteur de Combat,
essaiera, après l’introduction d’Esprit en août 1941, de récupérer les lecteurs d’Esprit en leur
offrant une revue catholique vichyssoise » (p. 229). (Il agissait d’un détournement des
fichiers.) De tels procédés de démonstration sont redoutables.
25. Article cité, p. 40.
26. « La France des années trente allergique au fascisme, à propos d’un livre de Zeev
Sternhell », Vingtième Siècle, no 2, avril 1984, pp. 83-94. Berstein reproche à Sternhell une
définition beaucoup trop élastique du fascisme et s’efforce de montrer pour quelles raisons la
France des années trente a refusé le fascisme, en dépit de la sensibilité propre à cette
période.
27. Sur la place du dirigisme économique dans la modernisation de la France, on dispose
désormais d’un guide sûr et bien informé avec la traduction en français du livre de Richard F.
Kuisel, Le Capitalisme et l’État en France, modernisation et dirigisme au XXe siècle, Paris,
Gallimard, 1984.
28. Brillant démontage de cette causalité circulaire chez Roger Caillois, Approches de
l’imaginaire, Paris, Gallimard, 1974. Cf. le chapitre « Sciences infaillibles sciences suspectes »,
pp. 95-145.
29. Il n’est pas conforme à l’objectivité de signaler, comme Sternhell le fait (p. 237),
qu’Emmanuel Mounier a accepté en 1935 de se rendre Rome, à l’invitation de l’Institut de
culture fasciste, sans préciser qu’il y a nettement pris position contre le fascisme, cf. Michel
Winock, Histoire politique de la revue « Esprit », Paris, Éditions du Seuil, 1975, p. 86.
30. La République absolue (1870-1899), Paris, Publications de la Sorbonne, 1982.
Antisémitisme, boulangisme et nationalisme
fin de siècle : l’impasse Zeev Sternhell
Steven Englund 1
Sur le boulangisme
Sur l’antisémitisme
Zeev Sternhell 15
Christophe Maillard 16
Sur la méthode
« La prison, claire et bien éclairée, d’une idée. »
G. K. Chesterton
1. Traduit de l’anglais par Robin Trémol avec l’aide de Bertrand Joly et Pierre Sorlin. L’auteur
leur est reconnaissant, ainsi qu’à Philip Nord, William Irvine, Damien Guillaume et Laurent
Joly pour leurs remarques.
2. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire. Les origines françaises du fascisme (1885-1914),
Paris, Gallimard, 1997, p. 307.
3. La pensée peut être corrompue par un usage dogmatique / Une théorie est un outil qu’il
faut renier lorsqu’il n’est plus pratique / Considérons-les donc comme des cadeaux des muses
/ Qui, si elles sont charmantes, aiment les farces qui nous abusent.
4. Jacques Néré, La Crise industrielle de 1882 et le mouvement boulangiste, thèse de doctorat
ès-lettres, Faculté des Lettres de Paris, 1959, 2 vol. ; Les Élections Boulanger dans le
département du Nord, thèse complémentaire pour le doctorat ès lettres présentée à la Faculté
des Lettres de l’Université de Paris, 1959. Aucune des deux ne fut publiée.
5. Signalons que Sternhell s’est livré à des recherches relativement limitées dans les fonds
d’archives : 27 cotes aux Archives de la Préfecture de Police, 22 aux Archives Nationales, ce
qui est très peu par rapport à tous les fonds d’archives relatifs à son sujet et dont il ne
pouvait alors ignorer l’existence. Il a notamment négligé les manuscrits de la BNF et
certaines archives privées essentielles comme le fonds Mackau ou celles de la famille
d’Orléans aux Archives Nationales.
6. Voir Steven Englund, « Maurice Barrès » in John Merriman, Jay Winter (eds.), Europe
1789 to 1914: Encyclopedia of the Age of Industry and Empire, Detroit (Mich.), Charles
Scribner’s Sons, 2006.
7. Cosmopolite (années 1870, début 1880), boulangiste (1887-1890), « antisémite » et
« socialiste-nationaliste » (1891-1902), conservateur catholique « nationaliste » (de 1902 à sa
mort en 1923). En 1892, dans Le Figaro, Barrès prit parti dans la querelle littéraire opposant
« les nationalistes aux cosmopolites » en faveur de ces derniers !
8. Voir Bertrand Joly, « Les ligues nationalistes et l’Action française » in Michel Leymarie,
Jacques Prévotat (dir.), L’Action française. Culture, société, politique, Villeneuve-d’Ascq, Presses
universitaires du Septentrion, 2008, p. 90.
9. Si, comme il l’affirme, la Ligue des patriotes comptait 30 000 militants à travers la France,
comment expliquer que Déroulède n’en réunit que quelques centaines lors de sa tentative de
coup d’État en 1899 ? Notons à cet égard que Zeev Sternhell ne cite jamais la thèse de
Bertrand Joly sur Déroulède, pourtant essentiel à la compréhension du nationalisme fin de
siècle.
10. Voir Steven Englund, Oppositional Nationalism in France, 1880-1890, thèse soutenue à
l’Université de Princeton, 1981.
11. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire…, op. cit., pp. 22 et 50.
12. Robert Lynn Fuller, The Origins of the French Nationalist Movement, 1886-1917, Jefferson,
McFarland, 2012, p. 13 ; Michael Burns, Rural Society and French Politics: Boulangism and the
Dreyfus Affair, Princeton, Princeton University Press, 1984.
13. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire…, op. cit., p. 25.
14. Robert Stuart, Marxism and National Identity. Socialism, Nationalism, and National
Socialism during the French fin de Siècle, Albany, State University of New York Press, 2006.
15. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire…, op. cit., p. 279 et 306.
16. Christophe Maillard, Pierre Biétry (1872-1918). Du socialisme au nationalisme, ou
l’aventure du leader des Jaunes à la Belle Époque, Belfort, Université de technologie de Belfort-
Montbéliard, p. 166.
17. Paul Mazgaj, The Action française and Revolutionary Syndicalism, Chapel Hill, University
of North Carolina press, 1979.
18. K. Steven Vincent, Between Marxism and Anarchism: Benoît Malon and French Reformist
Socialism, Berkeley, Los Angeles, Oxford, University of California Press, 1992.
19. Philip G. Nord, The Politics of Resentment: Shopkeeper Protest in Nineteenth Century Paris,
Princeton, Princeton University Press, 1986.
20. Voir les articles de Laurent Joly : « Les débuts de l’Action française (1899-1914) ou
l’élaboration d’un nationalisme antisémite », Revue historique, no 639, 2006, pp. 695-718 ;
« Le césarisme ou le Roi ? Maurice Barrès et les débuts de l’Action française » in Olivier Dard,
Michel Grunewald, Michel Leymarie et Jean-Michel Wittmann (dir.), Maurice Barrès, la
Lorraine, la France et l’étranger, Berne, Peter Lang, coll. Convergences, no 62, 2011, pp. 71-
92.
21. Grégoire Kauffmann, Édouard Drumont, Paris, Perrin, 2008. En lien avec ce livre,
signalons également la thèse à venir de Damien Guillaume Les Débuts de l’agitation
« antisémitique » en France dans une perspective européenne. Contribution à l’histoire de
l’antisémitisme (EHESS).
22. Robert Stuart montre que, durant le scandale du Panama, le Parti ouvrier français
n’incrimina pas les juifs et que l’hostilité des guesdistes envers Dreyfus était liée à sa
condition de militaire et à ses origines bourgeoises, bien d’avantage qu’à sa qualité de juif.
Robert Stuart, Marxism and National Identity…, op. cit., p. 112.
23. Christophe Maillard montre avec quelle rapidité Pierre Biétry et ses amis passèrent du
« nationalisme socialiste » au « nationalisme antisocialiste ». Voir son livre Pierre Biétry
(1872-1918), Du socialisme au nationalisme…, op. cit., p. 107.
24. Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Paris, Editions du Seuil,
2014.
25. Joly réduit à néant l’affirmation de Sternhell selon laquelle Déroulède « vint à
l’antisémitisme […] au moment de l’Affaire ». Il note également qu’en 1907, Déroulède lance
un appel direct à la droite modérée et républicaine pour la formation d’un large parti
républicain d’opposition mené par Marcère. Voir Bertrand Joly, Paul Déroulède. L’inventeur du
nationalisme français, Paris, Perrin, 1998, p. 176. Voir aussi, du même auteur, Dictionnaire
biographique et géographique du nationalisme français (1880-1900). Boulangisme, ligue des
patriotes, mouvements antidreyfusards, comités antisémites, Paris, Honoré Champion, 1998 ;
Nationalistes et conservateurs en France, 1885-1902, Paris, Les Indes savantes, 2008 ; « Les
antidreyfusards avant Dreyfus », Revue d’histoire moderne et contemporaine, avril-juin 1992.
26. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire…, op. cit., p. 282.
27. Steven Englund, « Judeophobia, Antisemitism, and the Republic » in Edward Berenson,
Vincent Duclert, Christophe Prochasson (eds), The French Republic: history, values, debates,
Ithaca (N.Y.), Cornell University Press, 2011.
28. « Le sentiment de solidarité qui nous a si fréquemment et si violemment été reproché
était en train de disparaître lorsque nous furent attaqués par l’Antisémitisme. Celui-ci lui
donna un nouvel élan. Nous sommes rentrés chez nous. Le Sionisme est un retour à la
judaïté avant même qu’il n’y ait eu de retour à la Terre Juive. » Theodor Herzl, Congrès de
Basel, 1897.
29. Steven Englund, « The Question of the French Antisemitic Riots of 1898: Reconsidering
Birnbaum’s Thesis », à venir dans le Festschrift pour Werner Bergmann, Zentrum für
Antisemitismusforschung, Berlin, Metropol Verlag, 2014.
30. Marc Angenot, Ce que l’on dit des juifs en 1889. Antisémitisme et discours social, Saint-
Denis, Presses universitaires de Vincennes, 1989 ; Pierre Pierrard, Juifs et catholiques
français, d’Édouard Drumont à Jacob Kaplan, 1886-1994, Paris, Éditions du Cerf, 1997.
31. Jonathan Schneer, The Balfour Declaration, The Origins of the Arab-Israeli Conflict, New
York, Random House, 2010, p. 120. Le nationaliste irlandais Douglas Hyde était furieux que
ses compagnons irlandais aient adopté tant d’attitudes anglaises. « En un mot, nous devons
nous efforcer de cultiver tout ce qu’il y a de plus racial, de plus propre à notre sol, de plus
Gaélique, de plus Irlandais », écrit-il en 1892.
32. Marc Crapez, L’Antisémitisme de gauche au XIXe siècle, Paris, Berg international, 2002. Pour
une vue contraire, voir Bertrand Joly, Vie de Maurice Vergoin, député boulangiste, suivi des
souvenir inédits de Maurice Vergoin, notes sur le mouvement républicain révisionniste et le
boulangisme (16 mars-6 octobre 1889), Paris, Honoré Champion, 2005.
33. Vincent K. Steven, Between Marxism and Anarchism: Benoit Malon and French Reformist
Socialism, Berkeley, Los Angeles, Oxford, University of California Press, 1992.
34. Le pouvoir de nuisance de Drumont résidait peut-être dans sa violence de langage. Ce
que Roland Barthes écrit à propos de Joseph de Maistre et de Léon Bloy pourrait lui être
appliqué : « chez eux l’écriture désamorce l’arrogance du discours : écrire = pratiquer une
violence du dire… et non une violence du pensé : violence de la phrase en tant qu’elle se sait
phrase. » Cité dans Antoine Compagnon, Les Antimodernes, de Joseph de Maistre à Roland
Barthes, Paris, Gallimard, 2005, p. 150.
35. L’auteur remercie Robin Trémol pour cet apport.
36. Voir Steven Englund, « De l’antijudaïsme à l’antisémitisme, et à rebours », à venir dans
Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, no 4, 2014.
37. Zeev Sternhell, Ni Droite ni gauche, Folio Histoire, Gallimard, 2012, p. 64.
38. Ibid.
39. Id., Naissance de l’idéologie fasciste, Paris, Gallimard, 1989, p. 32 ; id., La Droite
révolutionnaire…, op. cit., pp. 10 et 75.
40. Peter Walkenhorst, Nation-Volk-Rasse Radikaler Nationalismus im Deutschen Kaiserreich
1890-1914, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2007 ; Johannes Leicht, Heinrich Claß
1868-1953 Die politische Biografie eines Alldeutschen, Paderborn, Ferdinand Schöningh
Verlag, 2012 ; Rainer Hering, Konstruierte Nation Der Alldeutsche Verband 1890-1939,
Hamburg, Hans Christians Verlag, 2003 ; Massimo Ferrari Zumbini, Die Wurzeln des Bösen.
Gründerjahre des Antisemitismus: Von Bismarck zu Hitler, Frankfurt am Main, Klostermann
Vittorio GmbH, 2003.
41. Zeev Sternhell, La Droite révolutionnaire…, op. cit., p. 68.
42. Id., La Droite révolutionnaire…, op. cit., p. 74.
43. Ibid., p. 352. Ou encore : « Ce n’est pas l’effet du hasard si un Biétry, un Déroulède, un
Rochefort, un Drumont ne prirent jamais racine à la Chambre, si un Barrès n’y parvient que
le jour où il se range dans la respectabilité d’un député conservateur. » (ibid., p. 371).
44. Kevin Passmore, The Right in France from the Third Republic to Vichy, Oxford, Oxford
University Press, 2013 ; Robert Lynn Fuller, The Origins of the French Nationalist Movement…,
op. cit.
45. Kevin Passmore, Fascism: A Very Short Introduction (2002), Oxford, Oxford University
Press, 2014.
46. Ibid., p. 13. Il note par ailleurs : « Nous ne pouvons pas non plus tracer une ligne droite
de Barrès au fascisme non plus, car son antisémitisme et son national-socialisme le
rapprochent plus d’Hitler que de Mussolini » (ibid., p. 25).
47. Zeev Sternhell, Ni Droite ni gauche, op. cit., p. 70 et Histoire et Lumières. Changer le
monde par la raison. Entretiens avec Nicolas Weill, Paris, Albin Michel, 2014, p. 194.
Croix de feu et PSF : les variations de Zeev
Sternhell
Jean-Paul Thomas
1. Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche. L’idéologie fasciste en France, Paris, Folio Histoire,
Gallimard, 2012, p. 792.
2. Dans Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France, Paris, Points Seuil, 2014, p. 304.
3. Zeev Sternhell, op. cit., pp. 213-14.
4. Cf. Histoire et Lumières. Changer le monde par la raison. Entretiens avec Nicolas Weill, Paris,
Albin Michel, 2014.
5. Prenons le cas de Georges Sorel, l’un des auteurs les plus présents dans Ni droite ni
gauche. Il figure généralement, il comparaît oserait-on dire, auprès de suspects de
« mussolinisme », à côté de Berth, Lagardelle, R. Michels, B. Croce, G. Gentile… Les
mauvaises connexions attribuées à Sorel sont constantes dans Ni droite ni gauche (par
exemple pp. 181, 188, 197, 664, 711) La sympathie fasciste imputée à Sorel (mort en 1922)
s’appuie sur le seul et douteux témoignage de Jean Variot, alors que son pacifisme
« ouvriériste » de 1914 puis son admiration pour Lénine sont prouvés (cf. Jacques Julliard et
Shlomo Sand, Sorel en son temps, Paris, Éditions du Seuil, 1985). Pourtant, c’est au fascisme
et non au bolchévisme que Sorel est répétitivement associé par Sternhell.
6. Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, op. cit., p. 177.
7. Ibid., p. 782.
8. Ibid., p. 624.
9. Au cours de ces rencontres, retenues à charge contre lui par Sternhell, Mounier critique le
culte du chef, et oppose l’État totalitaire à l’État pluraliste des personnalistes (Michel Winock,
Histoire politique de la revue « Esprit », Paris, Éditions du Seuil, 1975, p. 86). Le principal
interlocuteur allemand au Zoute, Harro Shultze-Boysen, participera à « l’orchestre rouge » et
sera exécuté pour cette raison.
10. Mounier le souligne en conclusion du compte rendu, en mars 1941, d’un livre d’Henri
Massis, Les Idées restent.
11. Zeev Sternhell, Ni droite ni gauche, op. cit., p. 624.
12. Le moment décisif a été la crise de Munich (septembre 1938), qui inspire à Mounier
l’éditorial « Lendemains d’une trahison ». Le dossier des lettres qu’il reçoit à cette occasion
(La Trahison de Munich, Paris, CNRS Éditions, 2008) montre les difficultés de beaucoup à
répudier alors le consensus « anti-versaillais » et l’attachement au pacifisme.
13. Esprit, février 1939.
14. Michel Winock, Histoire politique de la revue « Esprit », op. cit., p. 190.
15. Ibid., p. 189.
16. Sur cette reparution, voir Pierre Laborie, « Esprit en 1940, de l’usage de la défaite »,
Esprit, juillet 1999, et surtout les notes et commentaires de Bernard Comte à la réédition
intégrale de cette série (« Esprit » de novembre 1940 à août 1941, Paris, Éditions Esprit,
2004).
17. Dans l’équipe d’Esprit, Jean Lacroix est le seul à avoir été d’emblée et sans restriction,
favorable à la reparution. Même les très proches de Mounier comme Marrou, Touchard,
Landsberg ou Gosset sont réticents.
18. « Esprit » de novembre 1940 à août 1941, op. cit., p. 30
19. Ibid., p. 53.
20. Ibid., p. 734.
21. Que Mounier ait pu alors espérer toucher un public plus large que les fidèles d’avant-
guerre, cela est probable. Entre autres signes : l’intérêt manifesté par Gide et Martin du
Gard, à quoi Esprit a répondu en s’en prenant aux campagnes contre les « mauvais maîtres ».
On pressent ce projet de se « repositionner » en lisant le long texte-programme qui en
août 1941 est le point d’orgue de la série : c’est sans doute pour un public nouveau qu’il
prend alors soin d’opposer deux individualismes, le bon, celui de la conscience personnelle,
et le mauvais, celui de l’égoïsme utilitaire.
22. « Esprit » de novembre 1940 à août 1941, op. cit., p. 976.
23. Esprit, juin 1938.
Qu’est-ce que le fascisme ? 1
Emilio Gentile
1. Benito Mussolini, Édition définitive des œuvres et discours de Benito Mussolini, Paris,
Flammarion, vol. III, 1935, p. 35.
2. Ibid., p. 151.
3. Zeev Sternhell, Histoire et Lumières. Changer le monde par la raison. Entretiens avec Nicolas
Weill, Paris, Albin Michel, 2014, p. 286.
4. Sur la critique de ce qu’il appelle l’approche phénoménologique ou platonicienne – dirigée
contre les approches de Zeev Sternhell – voir Pierre Milza, Fascisme français. Passé et présent,
Flammarion, 1987 ; R. O. Paxton, Le Fascisme en action [Anatomy of Fascim, 2004], Paris,
Éditions du Seuil, 2004.
5. Comme l’a bien montré Emilio Gentile à travers son œuvre. Voir notamment Emilio
Gentile, Qu’est-ce que le fascisme ? Histoire et interprétation, Paris, Folio, Gallimard, 2002. Sur
l’homme nouveau et sur les différences de conception entre Vichy et les régimes totalitaires,
voir Marie-Anne Matard-Bonucci et Pierre Milza (dir.), L’Homme nouveau dans l’Europe
fasciste (1922-1945). Entre dictature et totalitarisme, Paris, Fayard, 2004.
6. Emilio Gentile a justement insisté sur le caractère de nouveauté du PNF, parti armé (Storia
del partito fascista 1919-1922. Movimento e milizia, Rome-Bari, Laterza, 1989).
7. Benito Mussolini, Édition définitive, op. cit., vol. III, p. 309.
8. Angelo Tasca, Naissance du fascisme italien, Paris, Gallimard, 1967 (1ère éd. 1938), p. 389.
9. Guglielmo Danzi, Antologia per i giovani fascisti, Rome, 1931.
10. Cité par Christopher Duggan, Ils y ont cru. Une histoire intime de l’Italie de Mussolini,
Paris, Flammarion, 2014, p. 219.
11. Roger Griffin, inspiré par les travaux de George L. Mosse, de Stanley Payne et d’Emilio
Gentile, a proposé une définition idéaltypique et unidimensionnelle du fascisme formalisée
sur le projet de « révolution culturelle » ou révolution « palingénésique » à dimension
populiste et ultranationaliste. Emilio Gentile propose, pour sa part, une définition
extrêmement précise, très articulée et multidimensionnelle du fascisme. Voir dans ce même
ouvrage aux pp. 159-171. Robert Paxton, en revanche, inclut bien la violence dans sa propre
définition (voir op. cit., p. 373). « Le fascisme fut une forme de politique caractérisée par
l’angoisse obsessionnelle du déclin et de l’humiliation nationale, par le culte de l’unité de la
force et de la pureté, dans lequel un parti de masse de militants nationalistes dévoués,
agissant en collaboration avec la classe dirigeante traditionnelle, abandonne les libertés
démocratiques et recherche, au moyen d’une violence rédemptrice libérée de tout lien moral
et juridique, des objectifs d’épuration interne et d’expansion territoriale. »
12. Voir les réflexions de Zeev Sternhell, Histoire et Lumières…, op. cit., pp. 124-125. Pour
une bonne mise au point sur les interprétations du totalitarisme, moyennant des perspectives
différentes : Enzo Traverso, Le Totalitarisme, Paris, Éditions du Seuil, 2001 ; Bernard
Bruneteau, Les Totalitarismes, Paris, Armand Colin, 1999.
13. Salvatore Lupo, Le Fascisme italien. La politique dans un régime totalitaire (1ère éd.
italienne 2000), Paris, Flammarion, 2003, pp. 39-40.
14. Sur Vichy, voir Henry Rousso, Vichy, l’événement, la mémoire, l’histoire, Paris, Gallimard,
2001. Denis Peschanski, Vichy. 1940-1944. Contrôle et exclusion, Complexe, 1997 ; Jean-
Pierre Azéma et François Bédarida (dir.), La France des années noires, Paris, Éditions du Seuil,
2000.
15. Pour une analyse plus développée de la question du totalitarisme fasciste dans une
perspective historiographique, voir mon texte « A propos d’un retour : le concept de
totalitarisme dans l’historiographie du fascisme italien » à paraître in Jean Baudoin, Bernard
Bruneteau (dir. ), Le Totalitarisme. Un concept et ses usages, Presses universitaire de Rennes ,
2014.
16. Michael R. Ebner, Ordinary Violence in Mussolini’s Italy, New York, Cambridge University
Press, 2011. Sur la politique impériale de l’Italie pendant la guerre : Davide Rodogno, Il
Nuovo Ordine mediterraneo. Le politiche d’occupazione dell’Italia fascista in Europa 1940-1943,
Turin, Bollati Boringhieri, 2003. Davide Conti, L’Occupazione Italiana dei Balcani. Crimini di
Guerra e Mito della “Brava Gente” (1940-1943), Odradek, 2008 ; Thomas Schlemmer,
Invasori non vittime. La campagna italiana di Russia 1941-1943, Laterza, 2009. Amedeo Osti
Guerrazzi, L’Esercito italiano in Slovenia, 1941-1943. Strategie di repressione antipartigiana
(2011).
17. Olivier Forlin, Le Fascisme. Historiographie et enjeux mémoriels, Paris, La Découverte,
2013 ; Filippo Focardi, L’Immagine del “cattivo tedesco e il mito del “bravo italiano”. La
costruzione della memoria del fascismo e della Seconda Guerra Mondiale in Italia, Il
Rinoceronte, 2005 ; Ruth Ben Ghiat, “’Bravo italiano’e ‘cattivo tedesco’.” “A Lesser Evil ?
Italian Fascism in/and the Totalitarian Equation” in Helmut Dubiel and Gabriel Motzkin, The
Lesser Evil : Moral Approaches to Genocide Practices in a Comparative Perspective, Londres,
Routledge, 2004, pp. 137-152.
18. Entretien paru dans Le Nouvel Observateur du 10 juillet 2014.
19. Hannah Arendt a construit une image très favorable d’une Italie « quasiment
immunis[ée] contre l’antisémitisme » du fait de « l’humanisme généralisé, et pour ainsi dire
automatique [de son] peuple » (Eichmann à Jérusalem, Paris, Gallimard, éd. 2002, pp. 311 et
324). Pour Léon Poliakov, voir notamment, Histoire de l’antisémitisme ; 2. L’âge de la science,
Points Seuil, 1991, pp. 505-506. Cette approche minimisant la portée de l’antisémitisme
fasciste se retrouve aussi sous la plume des meilleurs experts du fascisme italien, avant le
renouveau de l’historiographie qui démarre véritablement à la fin des années 1980.
20. Pour un accès à ce renouveau historiographique, voir notamment : Enzo Collotti, « Il
razzismo negato », dans Enzo Collotti (dir.), Fascismo e antifascismo. Rimozioni, revisioni,
negazioni, Rome-Bari, Laterza, 2000, pp. 355-375 ; M. Toscano, « Fascismo, razzismo,
antisemitismo. Osservazioni per un bilancio storiografico », dans Mario Toscano (dir.),
Ebraismo e antisemitismo in Italia. Dal 1848 alla guerra dei sei giorni, Milan, Angeli, 2003,
pp. 208-243 ; I. Pavan, « Gli storici e la Shoah in Italia », dans Marcello Flores, Simon Levis-
Sullam, Marie-Anne Matard-Bonucci, Enzo Traverso (dir.), Storia della Shoah in Italia, vol. II,
Turin, UTET, 2010, pp. 134-165 ; Marie-Anne Matard-Bonucci, « D’une persécution à l’autre :
racisme colonial et antisémitisme dans l’Italie fasciste », Revue d’Histoire moderne et
contemporaine, no 55-3, juillet-septembre 2008, pp. 116-137.
21. Renzo De Felice, Storia degli ebrei italiani sotto il fascismo, Turin, Einaudi, 1961 ; Meir
Michaelis, Mussolini e la questione ebraica. Le relazioni italo-tedesche e la politica razziale in
Italia, Milan, ED di Comunità, 1982 (éd. originale Londres, 1978). Michele Sarfatti a
confirmé ces analyses dans Gli ebrei nell’Italia fascista, Turin, Einaudi, 2000.
22. Zeev Sternhell, Histoire et Lumières…, op. cit., p. 287.
23. Pour Vichy, voir notamment : Serge Klarsfeld, La Shoah en France, Paris, Fayard, 2001 ;
Tal Bruttmann, Au bureau des affaires juives. L’administration française et l’application de la
législation antisémite (1940-1944), Paris, La Découverte, 2006 ; Laurent Joly, Vichy dans la
« Solution finale ». Histoire du Commissariat général aux questions juives (1941-1944), Paris,
Grasset, 2006.
24. Zeev Sternhell, Histoire et Lumières…, op. cit., p. 314.
25. À propos de l’occupation italienne en France Jean-Louis Panicacci, L’Occupation italienne.
Sud-Est de la France, juin 1940-septembre 1943, Rennes, PUR, 2010.
26. Sur les mécanismes qui conduisirent à l’antisémitisme d’État voir mon ouvrage L’Italie
fasciste et la persécution des juifs (2007), rééd. Paris, PUF, 2012.
27. Voir notamment de Pierre Birnbaum, Un mythe politique. La république juive, Paris,
Gallimard, 1992 ; Les Fous de la République. Histoire politique des Juifs d’État de Gambetta à
Vichy, Paris, Fayard, 1992. ; Le Moment antisémite. Un tour de France en 1898, Paris, Fayard,
1998. Voir également Grégoire Kauffmann, Edouard Drumont, Paris, Perrin, 2008.
28. Sur l’antisémitisme social, voir Pierre Birnbaum, Le Peuple et les Gros. Histoire d’un mythe,
Paris, Grasset, 1979 ; Michel Dreyfus, L’Antisémitisme à gauche. Histoire d’un paradoxe, de
1830 à nos jours, Paris, La Découverte, 2009.
29. Article inclus désormais in Michel Winock, Nationalisme, antisémitisme et fascisme en
France, Paris, Points Seuil, 2014, p. 295.
30. « Réponse à Michel Winock » in Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2007/3 no 95, pp. 219-
236. Si désaccord il y a, celui-ci a plutôt porté sur l’appréciation du caractère antisémite ou
non, de tel ou tel acteur.
31. Enrico Corradini, La Guerre lontana, 1911.
32. Giulio Cogni, Il razzismo, Milano, Fratelli Bocca editori, 1936, pp. 158-159.
33. Sur les projets de fascisme universel et l’action du fascisme à l’étranger, voir notamment :
Michael Ledeen, Universal Fascism, New York, 1972 ; Marco Cuzzi, Antieuropa. Il fascismo
universale di Mussolini, Milan, 2006 ; L’internazionale delle camicie nere. I CAUR 1933-1939,
Milan, 2005 ; Francesca Cavarocchi, Avanguardie dello spirito. Il fascismo e la propaganda
culturale all’estero, Rome, Carocci, 2010.
34. Voir les procès-verbaux in Gisella Longo « I tentativi per la costituzione di un
internazionale fascista: gli incontri di Amsterdam e di Montreux attraverso i verbali delle
riunioni », Storia contemporanea (3), 1996, pp. 475-567.
35. Ibid.
36. Philippe Burrin, « La France dans le champ magnétique des fascismes », Le Débat, no 32,
novembre 1984, pp. 52-72.
37. Formule de C. Digeon, dans La crise allemande de la pensée française, Paris, PUF, 1959.
38. Galeazzo Ciano, Diario 1937-1943, BUR Rizzoli, p. 56.
39. Nationalisme, Antisémitisme et fascisme en Frane, Points Seuil, Paris, 2014.
40. Pierre-André Taguieff, Les Protocoles des sages de Sion. Faux et usages d’un faux, Paris,
Fayard, 2004.
41. Par « antisémythes », nous entendons qualifier les stéréotypes et thèmes récurrents dont
on peut souligner la fonction de « mythe ». Véritable référentiel culturel susceptible de
circuler et de se transformer, ils sont prêts à ressurgir pour être mobilisés lors de
« moments » antisémites. M.-A. Matard-Bonucci (dir.), Antisémythes. L’image des Juifs entre
culture et politique, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2004, préface de Pierre Birnbaum.
Nazisme et fascisme
Réflexions sur la place de l’idéologie dans
l’avènement et les structures du régime
Rainer Hudemann
*
Si la distinction entre les différentes phases du régime doit être
observée autant que celle entre les situations respectives, le rôle
croissant d’Hitler dans les décisions pendant la guerre n’a pas résolu
le problème d’institutions de plus en plus chaotiques, ni mis fin à la
nécessité d’analyser pour chaque situation donnée la multitude
d’éléments qui la déterminèrent et parmi lesquels, dans bien des cas,
l’idéologie fut loin d’être le facteur déterminant.
1. Zeev Sternhell, Histoire et Lumières. Changer le monde par la raison. Entretiens avec Nicolas
Weill, Paris, Albin Michel, 2014. Étant donné les limites de cet article de réflexion générale,
les notes seront restreintes à un minimum et la plupart des publications citées dans d’autres
articles de ce volume ne seront pas citées de nouveau ici. Marie-Anne Matard-Bonucci donne
notamment d’amples renvois pour l’analyse comparative dans une perspective italienne (voir
dans le présent volume pp. 173-191. Voir les renvois multilingues très complets dans le vaste
bilan en langue française de la recherche sur le nazisme par Jean-Paul Cahn, Stefan Martens,
Bernd Wegner (dir.), Le Troisième Reich dans l’historiographie allemande. Lieux de pouvoir -
Rivalités de pouvoirs, Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2013.
2. Parmi les synthèses récentes disponibles en français (traduites pour la plupart), citons
Richard J. Evans, Le Troisième Reich, t.1 : L’avènement ; t.2 : 1933-1939 ; t.3 : 1939-1945,
Paris, Flammarion, 2009 ; Ian Kershaw, Hitler, 2 vol., Paris, Flammarion, 2008 (1999-2000) ;
Sandrine Kott, Alain Lattard, Marie-Bénédicte Vincent, Histoire de la société allemande au XXe
siècle, 3 vol., Paris, Éditions La Découverte, coll. « Repères », 2011 ; Jean Solchany,
L’Allemagne au XXe siècle, Paris, PUF, 2003 ; Marlis Steinert, Hitler, Paris, Fayard, 1991 ; Hans-
Ulrich Thamer, Der Nationalsozialismus, Stuttgart, Reclam, 2002 ; Alfred Wahl, L’Allemagne de
1918 à 1945, 3e éd., Paris, Armand Colin, 2004 (1999) ; Heinrich August Winkler, Histoire de
l’Allemagne, XIX-XXe siècles. Le long chemin vers l’occident, Paris, Fayard, 2005 ; Pierre
Ayçoberry, La Société allemande sous le IIIe Reich (1933-1945), Paris, Editions du Seuil,
1998 ; Helmut Berding, Histoire de l’antisémitisme en Allemagne, Paris, Éditions de la Maison
des Sciences de l’Homme, 1991 (1988) ; Norbert Frei, L’État hitlérien et la société allemande,
1933-1945, Paris, Editions du Seuil, 1994 ; Saul Friedländer, L’Allemagne nazie et les juifs, 2
vol., Paris, Editions du Seuil, 2008 (1997) ; Robert Gellately, Avec Hitler. Les Allemands et leur
Führer, Paris, Flammarion, 2003 ; Peter Hoffmann, La Résistance allemande contre Hitler,
Paris, Balland, 1984 ; Raul Hilberg, La Destruction des Juifs d’Europe, Paris, Fayard, nouvelle
éd., 2007 ; Barbara Koehn, La Résistance allemande contre Hitler, 1933-1945, Paris, PUF,
2003 ; Gilbert Krebs, Gérard Schneilin (dir.), Exil et résistance au national-socialisme 1933-
1945, Asnières, Publications de l’Institut d’Allemand d’Asnières, 1998 ; Gilbert Merlio, Les
Résistances allemandes à Hitler, Paris, Tallandier, 2001 ; Christian Ingrao, Croire et détruire.
Les intellectuels dans la machine de guerre SS, Paris, Fayard, 2010 ; Françoise Knopper, Gilbert
Merlio, Alain Ruiz (dir.), Le National-socialisme, une révolution ?, Toulouse, Presses
Universitaires du Mirail, 1997.
3. Eberhard Jäckel, Hitler idéologue, Paris, Gallimard, 1995 (original allemand 1969).
4. Analyse détaillée dans Othmar Plöckinger, Geschichte eines Buches: Adolf Hitlers « Mein
Kampf », 1922-1945, Munich, Oldenbourg, 2006 (2e éd. 2011).
5. Barbara Lambauer, Otto Abetz et les Français ou l’envers de la Collaboration, Paris, Fayard,
2001.
6. Louis Dupeux, Stratégie communiste de dynamique conservatrice. Essai sur les différents sens
de l’expression « National-Bolchévisme » en Allemagne sous la République de Weimar (1919-
1933), Paris, Champion, 1976 ; id., Histoire culturelle de l’Allemagne : 1919-1960 (RFA),
Paris, PUF, 1989 ; Pierre Ayçoberry et al., L’Allemagne de Hitler 1933-1945, Paris, Editions du
Seuil, 1991.
7. Ernst Fraenkel, The Dual State. A Contribution to the Theory of Dictatorship, New York,
Oxford University Press, 1941 ; Franz Neumann, Behemoth. The Structure and Practice of
National Socialism, New York, Oxford University Press, 1942 ; Hans Rothfels, The German
Opposition against Hitler – an appraisal, Hinsdale (Illinois), Verlag Regnery, 1948
(nombreuses éditions allemandes ultérieures).
8. Eugen Kogon, L’Enfer organisé. Le système de camps de concentration allemands, Paris,
Éditions de La Jeune Parque, 1947 (original allemand Munich 1946).
9. Jean Solchany, Comprendre le nazisme dans l’Allemagne des années zéro (1945-1949), Paris,
PUF, 1997. Citons seulement le cercle du Friesenberg à l’Université de Heidelberg, d’où
devaient sortir quelques-uns des spécialistes importants du nazisme comme Hans Buchheim
et Walter Schmitthenner, ultérieurement professeurs d’histoire aux universités de Mayence et
Freiburg (Archives privées).
10. Karl Dietrich Bracher, Die Auflösung der Weimarer Republik. Eine Studie zum Problem des
Machtverfalls in der Demokratie, Stuttgart, Düsseldorf, Ring-Verlag, 1955 (5 e éd. 1971).
11. Cf. la revue Vierteljahrshefte für Zeitgeschichte, publiée depuis 1950 ; Hans Buchheim,
Hans-Adolf Jacobsen, Martin Broszat et Helmut Krausnick, Anatomie des SS-Staates, Munich,
Deutscher Taschenbuch Verlag, 1967, est basé sur ces expertises.
12. Klaus-Jürgen Müller, Das Heer und Hitler. Armee und nationalsozialistisches Regime 1933-
1940, Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1969 (rééd. Munich, Oldenbourg, 1989) ;
Manfred Messerschmidt, Die Wehrmacht im NS-Staat. Zeit der Indoktrination, Hambourg,
Decker G. Schenck, 1969. Pour l‘état de la recherche récente : Manfred Messerschmidt (dir.),
Das Deutsche Reich und der Zweite Weltkrieg, dir. Militärgeschichtliches Forschungsamt, 10
vol., Stuttgart, Deutsche Verlags-Anstalt, 1979-2008.
13. Reinhard Bollmus, Das Amt Rosenberg und seine Gegner, Stuttgart, Deutsche Verlags-
Anstalt, 1970 ; Hans Mommsen, Le National-socialisme et la société allemande. Dix essais
d’histoire sociale et politique, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, 1997
(original allemand 1991).
14. Martin Broszat, L’État hitlérien. L’origine et l’évolution des structures du IIIe Reich, Paris,
Fayard, 1986 (original allemand Munich, Deutscher Taschenbuch Verlag, 1969) ; Karl
Dietrich Bracher, La Dictature allemande. Naissance, structures et conséquences du national-
socialisme, Paris, Éditions Complexe, 1995 (original allemand 1969).
15. Alfred Grosser, La Joie et la mort. Bilan d’une vie, Paris, Presses de la Renaissance, 2011.
16. J’emprunte le terme à l’analyse pertinente d‘Hélène Miard-Delacroix sur le Haut-
Commissaire français en Allemagne après 1949, et ambassadeur français à Berlin jusqu’en
1939, André François-Poncet, incapable de comprendre le changement fondamental qu’avait
opéré l’Allemagne occidentale après le nazisme : Question nationale allemande et
nationalisme. Perceptions françaises d’une problématique allemande au début des années
cinquante, Villeneuve d’Asq, Presses Universitaires du Septentrion, 2004.
17. Synthèses précises dans Ian Kershaw, Qu’est-ce que le nazisme ? Problèmes et perspectives
d’interprétation, Paris, Gallimard, éd. augmentée, 1997 ; Jean-Paul Cahn, Stefan Martens,
Bernd Wegner (dir.), op. cit., Lille, Presses Universitaires du Septentrion, 2013.
18. Pierre Ayçoberry en a facilité l’accès au public francophone. Voir son livre La Société
allemande sous le IIIe Reich, op. cit.
19. Elisabeth Thalhofer, Entgrenzung der Gewalt. Gestapo-Lager in der Endphase des Dritten
Reiches, Paderborn, Schöningh, 2010.
20. Pour quelques exemples d’une recherche toujours aussi riche, mais souvent inaccessible
en langue française : Christian Hartmann, Wehrmacht im Ostkrieg. Front und militärisches
Hinterland 1941/42, Munich, Oldenbourg Verlag, 2009 ; Dieter Pohl, Die Herrschaft der
Wehrmacht. Deutsche Militärbesatzung und einheimische Bevölkerung in der Sowjetunion 1941-
1944, Munich, Oldenbourg Verlag, 2008 ; Bernhard Chiari, Alltag hinter der Front. Besatzung,
Kollaboration und Widerstand in Weißrussland, Düsseldorf, Droste Verlag, 1998 ; Wolfgang
Curilla, Die deutsche Ordnungspolizei und der Holocaust im Baltikum und in Weißrussland
1941-1944, Paderborn, Schöningh, 2006.
21. Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme, Paris, Editions du Seuil, nouv. éd. 2005
(1972).
22. Ian Kershaw, La Fin. Allemagne 1944-1945, Paris, Editions du Seuil, 2012.
23. Pour une présentation nuancée des acquis et des limites du concept de totalitarisme, voir
notamment les nombreuses publications de Bernard Bruneteau, dont, pour la plus récente,
Regards croisés et controversés sur le « totalitarisme », Rennes, Presses universitaires de
Rennes, 2014, à paraître.
24. Karl Dietrich Bracher, Die Auflösung der Weimarer Republik…, op. cit .; Jürgen W. Falter,
Hitlers Wähler, Munich, Beck, 1991.
25. Calculé d’après Statistisches Jahrbuch für das Deutsche Reich 1933, pp. 541-542,
http://www.digizeitschriften.de/dms/toc/?PPN=PPN514401303, consulté le 11 septembre
2014 et Statistisches Jahrbuch für das Deutsche Reich 1934, p. 539.
26. Voir l’excellente présentation de ces mécanismes dans Ian Kershaw, Hitler, t.1 : 1889-
1936, Hubris, Flammarion, Paris, 2008, p. 705 et suivantes.
27. Wolfgang Schieder s’est employé à approfondir cette approche sur la base de vastes
recherches comparatives, partant des fascismes italien et allemand. Synthèse : Wolfgang
Schieder, « Faschismus », in Richard van Dülmen (dir.), Fischer Lexikon Geschichte, Francfort-
sur-le-Main, Fischer, 1990 (nouv. éd. 2003), pp. 199-221.
28. Armin Heinen, Rumänien, der Holocaust und die Logik der Gewalt, Munich, Oldenbourg
Verlag, 2007.
29. Cf. les résultats d’un groupe de recherche germano-biélorusse qui seront publiés sous la
direction d’Alexander Friedman et Rainer Hudemann en 2015.
30. Cf. le livre d’Elisabeth Thalhofer, Entgrenzung der Gewalt…, op.cit.
31. Sönke Neitzel et Harald Welzer, Soldats. Combattre, tuer, mourir : procès-verbaux de récits
de soldats allemands, Paris, Gallimard, 2013 (original allemand 2011).
32. Pour la comparaison entre ces deux fascismes, voir notamment Karl Dietrich Bracher et
Leo Valiani, Faschismus und Nationalsozialismus, Berlin, Duncker und Humblot, 1991 ;
Wolfgang Schieder (dir.), Faschismus als soziale Bewegung. Deutschland und Italien im
Vergleich, Hamburg, Hoffmann & Campe, 1976 ; id., Faschistische Diktaturen. Studien zu
Italien und Deutschland, Göttingen, Wallstein, 2008 ; synthèse : Der italienische Faschismus,
Munich, Beck, 2010 ; Sven Reichardt et Armin Nolzen (dir.), Faschismus in Italien und
Deutschland. Studien zu Transfer und Vergleich, Göttingen, Wallstein, 2005 ; Christof Dipper,
Rainer Hudemann et Jens Petersen (dir.), Faschismus und Faschismen im Vergleich, Cologne,
SH-Verlag, 1998.
33. Wolfgang Schieder, « Faschismus », in Richard van Dülmen (dir.), Fischer Lexikon
Geschichte, op. cit. ; Armin Heinen, « Faschismus », in Evangelisches Kirchen-Lexikon, t. 1,
Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 1986.
34. Johann Chapoutot, La Loi du sang. Penser et agir en nazi, Paris, Gallimard, 2014.
Vichy, un régime fasciste ?
Jean-Pierre Azéma
*
J’avais rédigé ce texte lorsque Jean Birnbaum, responsable du
Monde des livres, me proposa un débat avec Zeev Sternhell dans les
colonnes du grand quotidien. J’ai immédiatement accepté, avant d’y
renoncer pour la raison suivante : peu après la proposition de Jean
Birnbaum était publié le livre de Zeev Sternhell Histoire et Lumières,
changer le monde par la raison. Entretiens avec Nicolas Weill. De
nouveau, l’auteur de Ni droite ni gauche reprenait ses accusations,
dénonçait ma prétendue « déloyauté ». J’avisai son éditrice des éditions
Albin Michel qu’il y avait là diffamation. Elle fut étonnée de la lettre de
Zeev Sternhell (reproduite ci-dessus) que je lui montrai, mais, à ma
demande de supprimer les attaques itératives de son auteur dans les
réimpressions et traductions éventuelles de l’ouvrage, elle me fit
répondre par l’avocat de son établissement que je manifestais « une
susceptibilité particulièrement déplacée ».
M.W.
Ammon, Otto 1
Angenot, Marc 1
Annunzio, Gabriele d’ 1, 2
Aragon, Louis 1, 2
Arendt, Hannah 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Arioste 1
Aron, Raymond 1, 2, 3, 4
Aron, Robert 1, 2
Asheri, Maia 1, 2, 3, 4
Ayçoberry, Pierre 1, 2, 3, 4
Bardèche, Maurice 1, 2
Barrachin, Edmond 1, 2, 3, 4, 5
Barrès, Maurice 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34,
35, 36, 37, 38, 39, 40, 41, 42, 43, 44, 45, 46, 47, 48, 49, 50, 51,
52, 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61, 62, 63, 64, 65, 66, 67, 68,
69, 70, 71, 72, 73, 74, 75, 76, 77, 78, 79, 80, 81, 82, 83, 84, 85,
86, 87, 88, 89, 90, 91, 92, 93, 94, 95, 96, 97, 98, 99, 100, 101, 102,
103, 104, 105, 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 114, 115, 116
Bédarida, François 1, 2
Belin, René 1, 2
Berding, Helmut 1
Berdyaev, Nikolai 1, 2, 3, 4
Berenson, Edward 1
Bergery, Gaston 1
Bergounioux, Alain 1, 2
Bergson, Henri 1, 2, 3
Berlin, Isaiah 1
Berstein, Serge 1, 2, 3, 4, 5
Berth, Edouard 1, 2, 3, 4
Beuve-Méry, Hubert 1, 2, 3
Biétry, Charles 1, 2, 3, 4, 5, 6
Birnbaum, Jean 1
Birnbaum, Pierre 1, 2, 3, 4
Blanchard, Francis 1
Blanchot, Maurice 1
Blanqui, Auguste 1
Blondel, Maurice 1
Bloy, Léon 1, 2
Blum, Léon 1, 2
Boeckel, Otto 1
Bollmus, Reinhard 1, 2
Bonald, Louis de 1
Bourgeois, Léon 1
Bourget, Paul 1, 2
Broszat, Martin 1, 2
Broutchoux, Benoît 1
Bruneteau, Bernard 1
Bruttmann, Tal 1
Brzezinski, Zbigniev 1
Bucard, Marcel 1, 2
Buchheim, Hans 1, 2
Bujadoux, Jean-Félix de 1
Burke, Edmund 1, 2, 3
Burns, Michaels 1
Burrin, Philippe 1, 2, 3, 4
Cahn, Jean-Paul 1, 2
Caillois, Roger 1
Castelnau, Edouard de 1
Cavaignac, Louis-Eugène 1
Cavarocchi, Francesca 1
Céline, Louis-Ferdinand 1, 2, 3
Chabauty 1
Chabauty, abbé 1
Chapoutot, Johann 1, 2
Châtelet, François 1
Chesterton, Gilbert Keith 1
Chiari, Bernhard 1
Claß, Heinrich 1, 2
Clemenceau, Georges 1
Cogni, Giulio 1, 2
Cointet, Michèle 1
Collotti, Enzo 1
Compagnon, Antoine 1
Condorcet, Nicolas de 1
Conti, Davide 1
Conze, Werner 1
Corradini, Enrico 1, 2, 3, 4
Coselschi, Eugenio 1
Coty, François 1, 2
Courtade, Pierre 1
Crapez, Marc 1, 2
Croce, Benedetto 1, 2, 3
Cuchet, Yves 1
Curilla, Wolfgang 1
Cuzzi, Marco 1
Domenach, Jean-Marie 1, 2
Dorgères, Henri 1, 2
Doriot, Jacques 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Dostoïevsky, Fiodor 1
Doumic, René 1
Duehring, Eugen 1
Duggan, Christopher 1
Duhamel, Olivier 1
Dunoyer de Segonzac, Pierre 1
Dupeux, Louis 1, 2
Durkheim, Émile 1
Ebner, Michael R. 1
Eisenzweig, Uri 1, 2
Englund, Steven 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Evans, Richard J. 1
Fabre-Luce, Alfred 1
Fabrègues, Jean de 1
Falter, Jürgen 1
Fanon, Franz 1
Favre, Jules 1
Febvre, Lucien 1, 2
Fernandez, Raymond 1
Ferry, Jules 1
Fick, Adolf 1
Flores, Marcello 1
Focardi, Filippo 1
Ford, Henry 1
Forlin, Olivier 1
Fraenkel, Ernst 1, 2
François-Poncet, André 1
Freisler, Roland 1
Friedländer, Saul 1
Friedman, Alexander 1
Friedrich, Carl J. 1, 2, 3, 4
Gaulle, Charles de 1, 2, 3, 4
Gellately, Robert 1
Gentile, Emilio 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15
Gentile, Giovanni 1, 2, 3
George, Stefan 1, 2, 3, 4
Goebbels, Joseph 1
Goodfellow, Samuel 1, 2
Göring, Hermann 1, 2
Gosset, Jean 1
Gramsci, Antonio 1
Guérin, Jules 1, 2, 3
Guerrazzi, Amedeo Osti 1
Guesde, Jules 1, 2
Guillaume, Damien 1, 2
Halévy, Elie 1
Harcourt, Robert d’ 1
Hartmann, Christian 1
Hasse, Ernst 1, 2, 3, 4
Hegel, Georg Wilhelm Friedrich 1, 2, 3
Heinen, Armin 1, 2
Henriot, Philippe 1, 2
Herder, Johann Gottfried 1, 2, 3
Hervé, Gustave 1
Herzl, Theodor 1
Hilberg, Raul 1
Hindenburg 1, 2, 3
Hitler, Adolf 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21
Hoffmann, Peter 1
Hoffmann, Stanley 1, 2
Hudemann, Rainer 1
Hugo, Victor 1
Hyde, Douglas 1
Ibsen, Henrik 1
Ingrao, Christian 1
Irvine, William 1, 2, 3, 4, 5, 6
Jäckel, Eberhard 1, 2
Jacobsen, Hans-Adolf 1
Janvion, Émile 1, 2, 3
Jaurès, Jean 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Jeanneney, Jean-Noël 1, 2
Jeantet, Claude 1
Jenkins, Brian 1, 2, 3, 4
Joly, Bertrand 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14
Joly, Laurent 1, 2
Jouhaux, Léon 1
Jouvenel, Bertrand de 1, 2, 3
Julliard, Jacques 1, 2, 3, 4
Kalman, Samuel 1, 2, 3, 4, 5
Kant, Emmanuel 1
Kauffmann, Grégoire 1, 2
Kennedy, Sean 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Kershaw, Ian 1, 2, 3, 4, 5, 6
Kestel, Laurent 1, 2, 3, 4
Klarsfeld, Serge 1, 2
Knopper, Françoise 1
Koehn, Barbara 1
Kogon, Eugen 1, 2, 3
Kott, Sandrine 1
Krausnick, Helmut 1
Krebs, Gilbert 1
Kriegel, Annie 1
Kuisel, Richard F. 1
Laborie, Pierre 1
Labriola, Arturo 1, 2
Lacroix, Jean 1, 2
Lafargue, Paul 1
Lagardelle, Hubert 1, 2, 3, 4, 5
Laguerre, Georges 1
Lambauer, Barbara 1
Landsberg, Paul-Louis 1, 2, 3
Langbehn, Julius 1
Lattard, Alain 1
Laur, Francis 1, 2
Laval, Pierre 1, 2, 3, 4
Le Bon, Gustave 1, 2
Ledeen, Michael 1
Ledesma Ramos, Ramiro 1
Leone, Enrico 1
Leschi, Didier 1, 2, 3, 4, 5
Levis-Sullam, Simon 1
Lévy, Bernard-Henri 1
Leymarie, Michel 1, 2
Lischi, Dario 1
Louis XIV 1, 2
Ludendorff, Erich 1
Lupo, Salvatore 1, 2
Lyautey, Hubert 1
Maillard, Christophe 1, 2, 3, 4
Maistre, Joseph de 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Malon, Benoît 1, 2, 3, 4
Malraux, André 1, 2, 3
Man, Henri de 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Marcère, Emile de 1
Marin, Louis 1, 2, 3
Marinetti, Filippo Tommaso 1, 2
Maritain, Jacques 1, 2, 3, 4, 5
Marr, Wilhelm 1
Marrou, Henri-Irénée 1
Marrus, Michael 1
Martens, Stefan 1, 2
Marx, Karl 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7
Massis, Henri 1
Matard-Bonucci, Marie-Anne 1, 2, 3, 4
Maulnier, Thierry 1, 2, 3
Mauriac, François 1
Mazgaj, Paul 1, 2, 3, 4, 5, 6
Mendès France, Pierre 1
Merlio, Gilbert 1, 2, 3
Merrheim, Alphonse 1
Merriman, John 1
Messerschmidt, Manfred 1, 2, 3
Miard-Delacroix, Hélène 1
Michaelis, Meir 1, 2
Michelet, Edmond 1
Michelet, Jules 1
Michels, Robert 1, 2
Milza, Pierre 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Moch, Jules 1
Mommsen, Hans 1, 2
Monatte, Pierre 1
Montaigne, Michel de 1
Montesquieu 1, 2, 3, 4
Morès, marquis de 1, 2, 3
Mosse, George L. 1, 2, 3, 4, 5
Motzkin, Gabriel 1
Müller, Hermann 1
Müller, Klaus-Jürgen 1, 2
Mussolini, Benito 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29, 30, 31, 32, 33, 34,
35, 36
Napoléon Bonaparte 1
Naquet, Alfred 1
Neitzel, Sönke 1, 2
Néré, Jacques 1
Neumann, Franz 1, 2
Nietzsche, Friedrich 1, 2, 3, 4, 5, 6
Nobécourt, Jacques 1, 2, 3, 4
Nolte, Ernst 1
Nolzen, Armin 1
Nora, Pierre 1, 2
Nord, Philip 1
Oliveira Salazar, António de 1
Ozouf, Mona 1, 2
Panicacci, Jean-Louis 1
Papini, Giovanni 1
Para, Emile 1
Pareto, Vilfredo 1, 2
Pascal, Blaise 1
Passmore, Kevin 1, 2, 3, 4, 5, 6
Pataud, Emile 1
Pavan, Ilaria 1
Paxton, Robert 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Payne, Stanley 1
Péguy, Charles 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Perfetti, Francesco 1
Peschanski, Denis 1
Petersen, Jens 1
Philip, André 1, 2, 3, 4
Pierrard, Pierre 1
Pisier, Evelyne 1
Plöckinger, Othmar 1
Pohl, Dieter 1, 2
Poliakov, Léon 1, 2
Popper, Karl 1
Pouget, Emile 1
Prévotat, Jacques 1
Prezzolini, Giuseppe 1
Proudhon, Pierre Joseph 1, 2, 3, 4
Rawls, John 1
Rebatet, Lucien 1
Régis, Max 1
Reichardt, Sven 1
Robespierre, Maximilien de 1
Rodogno, Davide 1
Rolland, Romain 1
Roosevelt, Franklin D. 1
Rosenberg, Alfred 1
Rothfels, Hans 1
Rousseau, Jean-Jacques 1, 2, 3, 4, 5, 6
Rousso, Henry 1
Rovan, Joseph 1
Roy, Claude 1
Rudelle, Odile 1, 2
Ruiz, Alain 1
Saint-Just, Louis-Antoine de 1, 2
Sand, Shlomo 1, 2, 3, 4, 5, 6
Sarfatti, Michele 1
Sartre, Jean-Paul 1, 2
Schaeffer, Pierre 1
Schieder, Wolfgang 1, 2, 3, 4
Schlemmer, Thomas 1
Schmitt, Carl 1
Schmitthenner, Walter 1
Schneer, Jonathan 1
Schneilin, Gérard 1
Seager, Frederic 1
Senghor, Léopold 1
Settembrini, Domenico 1
Shoenerer, Georg von 1
Simon, Jules 1
Slama, Alain-Gérard 1, 2, 3
Solchany, Jean 1, 2
Sorel, Georges 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26, 27, 28, 29
Sorlin, Pierre 1
Soucy, Robert 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17, 18,
19, 20, 21, 22, 23, 24, 25
Soury, Jules 1, 2, 3
Spengler, Oswald 1
Sshultze-Boysen, Harro 1
Staline, Joseph 1, 2, 3
Steinert, Marlis 1
Stoecker, Adolf 1
Stuart, Robert 1, 2, 3, 4, 5
Sznajder, Mario 1, 2
Taguieff, Pierre-André 1
Tarde, Gabriel 1
Tasca, Angelo 1
Tchekov, Anton 1
Thalhofer, Elisabeth 1, 2, 3
Thamer, Hans-Ulrich 1
Thibaud, Paul 1, 2, 3, 4
Thiers, Adolphe 1, 2
Thomas, Jean-Paul 1, 2, 3, 4, 5
Thymbres, Marcel 1
Thyssen, Fritz 1
Tocqueville, Alexis de 1, 2, 3
Toscano, Mario 1
Touchard, Jean 1, 2, 3, 4
Toussenel, Aldolphe 1
Traverso, Enzo 1, 2
Trémol, Robin 1, 2
Turati, Filippo 1
Vacher de Lapouge, Georges 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Valiani, Leo 1
Vallat, Xavier 1, 2, 3
Valois, Georges 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10
Variot, Jean 1
Vergoin, Maurice 1, 2, 3
Vermeil, Edmond 1
Vervaecke, Philippe 1, 2
Veuillot, Louis 1, 2
Vico, Giambattista 1, 2
Vidal-Naquet, Pierre 1
Vincent, K. Steven 1, 2, 3
Vincent, Marie-Bénédicte 1
Voltaire 1, 2, 3, 4
Wahl, Alfred 1
Waline, Pierre 1
Weber, Eugen 1, 2
Weber, Max 1, 2, 3, 4, 5
Wegner, Bernd 1, 2, 3
Weill, Nicolas 1, 2, 3, 4, 5, 6
Welzer, Harald 1, 2
Wilde, Oscar 1
Winkler, Heinrich August 1
Winock, Michel 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, 13, 14, 15, 16, 17,
18, 19, 20, 21, 22, 23, 24
Winter, Jay 1, 2
Wittmann, Jean-Michel 1, 2
Wolf, Lucien 1, 2, 3
Wystan Hugh, Auden 1
Yvetot, Georges 1, 2
Zapponi, Niccolò 1, 2
Zola, Emile 1, 2
Les auteurs
Jean-Pierre Azéma
Professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris, il est
notamment l’auteur, outre le classique De Munich à la Libération,
1938-1944 (Le Seuil, 1979 ; nouvelle éd. 2002), de Jean Moulin, le
rebelle, le politique, le résistant (Perrin, 2003), 1940, l’année noire
(Fayard, 2010) et de L’Occupation expliquée à mon petit-fils (Le Seuil,
2011).
Serge Berstein
Professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris, spécialiste
e
de l’histoire politique du XX siècle, il a notamment publié La France
des années trente (Armand Colin, 1988 ; nouvelle éd. 2011), Les
Cultures politiques en France (dir.) (Le Seuil, 2003) et, en
collaboration avec Pierre Milza, le Dictionnaire historique des
fascismes et du nazisme (André Versaille Editeur, 2010).
Steven Englund
Historien, ancien directeur associé à l’École des Hautes Études en
Sciences Sociales, il est notamment l’auteur d’une biographie de
Napoléon (Editions de Fallois, 2004), récompensé par le Russell
Major Award de l’American Historical Association du meilleur
ouvrage d’histoire française. Il prépare actuellement une étude
comparative sur l’antisémitisme politique en France, en Allemagne et
e
en Autriche-Hongrie à la fin du XIX siècle.
Emilio Gentile
Professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université Rome 6
La Sapienza, spécialiste du fascisme italien, il est notamment l’auteur,
pour son œuvre traduite en français, de Qu’est-ce que le fascisme ?
Histoire et interprétation (Gallimard, 2004) et de L’Apocalypse de la
modernité. La Grande Guerre et l’homme nouveau (Aubier, 2011).
Rainer Hudemann
Professeur d’histoire contemporaine de l’Allemagne et des pays
germaniques à l’Université de Paris-Sorbonne et Professeur em.
d’histoire contemporaine à l’Université de la Sarre (Allemagne), il
travaille notamment sur l’histoire comparative allemande et
française, les relations franco-allemandes et l’histoire des partis
politiques.
Jean-Noël Jeanneney
Professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris, il a exercé
de nombreuses responsabilités publiques dans le domaine de la
culture et des médias. Parmi ses œuvres les plus récentes figurent
e
Quand Google défie l’Europe (Mille et une Nuits, 2005 ; 3 éd., 2010),
L’État blessé (Flammarion, 2012), La Grande Guerre si loin, si proche
(Le Seuil, 2013).
Jacques Julliard
Historien, ancien directeur délégué de la rédaction du Nouvel
Observateur, éditorialiste à Marianne, il est l’auteur de nombreux
ouvrages de référence sur les cultures politiques. Parmi ses œuvres les
plus récentes figurent Les Gauches françaises, 1762-2012. Histoire,
politique et imaginaire (Flammarion, 2012) et Le Choc Simone Weil
(Flammarion, « Café Voltaire », 2014).
Marie-Anne Matard-Bonucci
Professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris 8 (EA
1571) et membre de l’Institut universitaire de France, elle est aussi
chercheuse associée au Centre d’histoire de Sciences Po. Ses
recherches concernent le fascisme, l’antisémitisme, les violences
politiques et criminelles, en particulier en Italie. Elle est notamment
l’auteure de L’Italie fasciste et la persécution des Juifs (rééd. PUF,
Quadrige, 2012).
Alain-Gérard Slama
Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure et longtemps membre
du comité éditorial du Figaro, il est professeur à Sciences Po,
spécialiste de l’histoire des idées politiques et chroniqueur au Point.
Jean-Paul Thomas
Historien, professeur honoraire de chaire supérieure, il a enseigné
en classes préparatoires au lycée Henri IV (Paris). Auteur de la thèse
Droites et rassemblements du PSF au RPF. Hommes, réseaux, cultures ;
rupture et continuité d’une histoire politique (2002), il est chercheur
associé au Centre d’histoire de Sciences Po.
Paul Thibaud
Philosophe, essayiste, ancien président de l’Amitié judéo-
chrétienne de France, il a dirigé la revue Esprit de 1977 à 1989 après
le départ de Jean-Marie Domenach.
Michel Winock
Professeur émérite des Universités à Sciences Po Paris, conseiller
de la direction du mensuel L’Histoire, il a notamment publié Histoire
politique de la revue « Esprit », 1930-1950 (Le Seuil, 1975),
Nationalisme, antisémitisme et fascisme en France (Le Seuil, 1990 ;
e
rééd. 2014), La France et les Juifs (Le Seuil, 2004) et Le XX siècle
1
idéologique et politique (Perrin/Tempus, 2009).