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INTRODUCTION GÉNÉRALE
0. Objet de l’étude
Le thème de notre travail s’intitule : « Production des travaux
scientifiques face aux contraintes d’adaptation. Analyse
comparative entre l’usage d’Internet et de la bibliothèque par
les étudiants de l’UPN ».
Internet présente aujourd’hui des avantages énormes dans
presque tous les domaines de la vie. C’est pour cette raison que nous
avons choisi de mener une étude afin d’examiner les raisons pour
lesquelles les étudiants s’évertuent d’Internet pour la production de leurs
travaux que la fréquentation de la bibliothèque. Puisque les travaux
scientifiques s’avèrent inadaptés et mal conçus.
1. Problématique
Le monde connaît à ce jour sa plus grande transformation avec
l’arrivée des Nouvelles Technologies de l’Information et de la
Communication, notamment Internet. Le numérique gouverne la vie
sociale, simplifie les tâches et accorde plus de possibilités aux
utilisateurs. L’utilisateur d’Internet a une fenêtre de possibilités d’orienter
ses besoins, de porter un choix sur ses préférences, de vouloir telle ou
telle chose sans toutefois faire face à des restrictions. C’est de cette
façon que les étudiants usent aujourd’hui d’Internet pour des recherches
à caractère scientifique ou des recherches personnelles.
Internet devient plus en plus sollicité que la bibliothèque. Nous
remarquons que les étudiants préfèrent l’usage d’Internet pour la
production de leurs travaux scientifiques (TFC, Mémoire de licence), en
lieu et place de se rendre à la bibliothèque pour une meilleure
consultation d’ouvrages. Pour les étudiants de l’Université pédagogique
nationale, Internet est un outil de recherche aussi indispensable et non
négligeable que consulter des ouvrages à la bibliothèque.
La plupart des notes bibliographiques que nous rencontrons
souvent dans les dissertations scientifiques des étudiants de l’UPN,
surtout ceux en premier cycle, sont tirées de l’internet. Alors même que
les professeurs jugent les sources des notes trouvées sur l'internet peu
crédibles, à moins qu’il s’agisse d’un site d’une maison d’édition ou d’une
maison de presse très bien connue.
Si les étudiants de l’Université pédagogique nationale se sont
permis l’usage d’Internet pour confectionner leurs travaux, cela découle
2

de plusieurs raisons vraisemblables, et que l’on pourrait bien vérifier.


Exposons les faits : d’abord, nous observons depuis un temps que les
coordonnateurs des travaux scientifiques n’imposent pas assez de
rigueur et sont très indulgents envers les étudiants ; ensuite, les
étudiants n’ont pas acquis la culture d’aller de temps à autre à la
bibliothèque.
L’usage d’Internet procure aux étudiants satisfaction et
gratification. Cela dit, il est possible aujourd’hui de trouver quelque
information sur un sujet, une théorie, une méthode, une technique et
même des travaux scientifiques rédigés en bonne et due forme. Telle est
la véritable raison qui procède du choix de certains étudiants de l’UPN de
l’usage d’Internet plutôt que la fréquentation de la bibliothèque pour la
rédaction de leurs travaux scientifiques.
Certes, Internet accorde des avantages à ses utilisateurs. « Les
changements que l’internet a apportés sont favorables pour certains
domaines et défavorables pour d’autres, aussi bien qu’il soit
incontournable à ce jour en tant que technologie imparable »1. Pour les
recherches scientifiques, une documentation bien fouillée (ouvrages,
documents scientifiques, etc.) est impérieuse.
C’est ainsi même que Madeleine Grawitz le rappelle, en soulignant
que « Les chercheurs sont parfois trop avides de recherches reposant
sur leur propre documentation et n’exploitent pas suffisamment les
matériaux existants »2. Par-là, nous comprenons qu’une recherche est
une étape de mise en examen, de diagnostic et d’étude d’un fait
susceptible d’être vérifié, qui s’appuie donc sur des matériaux
indispensables dont la documentation. C’est en ceci que peut se résumer
la démarche scientifique. De fait, l’appropriation de l’internet pour la
production des travaux scientifiques favorise la mauvaise adaptation de
ces travaux.
Eu égard à ce que nous avons dit ci-haut, nous formulons notre
question générale de recherche comme suit :
 La production des travaux scientifiques nécessite-t-elle
l’usage d’Internet comme source de documentation ?
A cette question générale s’ajoute deux questions spécifiques :

1
MUNYINGA Dieubeni, De l’information et de la communication propres pour une presse congolaise
authentique, UPN-SIC, Mémoire de licence, 2020, p.64
2
GRAWITZ Madeleine, Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Dalloz, 1996, p.524
3

 La consultation d’ouvrages scientifiques à la bibliothèque


favorise-t-elle la production des travaux scientifiques
adaptés ?
 Des travaux scientifiques appuyés par des ouvrages
seraient-ils crédibles que ceux qui s’appuient sur des
données d’Internet ?
Les réponses à toutes ces questions constitueront l’hypothèse de notre
travail.
2. Hypothèse
La production des travaux scientifiques ne nécessite pas forcément
l’usage d’Internet comme fondement ou base de la documentation pour
la recherche. Mais Internet peut servir de complément de recherche.
La consultation d’ouvrages à la bibliothèque favorise la production
des travaux scientifiques adaptés, puisqu’une étude scientifique est
solide et approuvée lorsqu’elle s’appuie sur d’autres études, lorsqu’elle
est documentée, et lorsqu’elle repose sur des ouvrages traitant du
domaine de l’étude. La crédibilité d’un travail scientifique repose sur la
documentation, qui lui accorde même une notoriété scientifique.
3. Méthodes et techniques
Tout chercheur est appelé à disposer des outils adéquats lui
permettant de bien mener son étude. Pour cela, le chercheur se sert des
méthodes et techniques, qui sont des matériaux d’usage scientifiques.
Ainsi, pour notre étude, nous faisons recours aux méthodes et
techniques ci-après :
3.1. Méthodes
- Méthode dialectique, nous permet de recueillir les
données et de les analyser de façon à aboutir à une
conclusion parfaite ;
- Méthode analytique, celle-ci nous aide à l’analyse des
travaux scientifiques à notre disposition ;
3.2. Techniques
- Technique d’observation participante, par cette
technique nous observons la réalité tout en y participant ;
- Technique documentaire, c’est par cette technique que
nous récoltons les documents essentiels à l’étude (travaux
scientifiques).
4

4. Annonce du cadre théorique


En Sciences de l’Information et de la Communication, l’usage d’une
théorie de communication commande la recherche. Ainsi, nous nous
servons de la théorie des usages et gratifications.
5. Choix et intérêt du sujet
Le choix du chercheur porté sur un sujet relève de sa volonté
d’étudier un fait apparent. Dans cette même perspective, nous avons
choisi d’étudier l’usage d’Internet et de la bibliothèque pour la production
des travaux scientifiques, dans le seul but de comprendre le contrepoids
entre Internet et bibliothèque et les raisons pour lesquelles les étudiants
de l’UPN préfèrent l’un à l’autre.
Le choix de notre sujet s’appuie sur quatre intérêts :
- Intérêt scientifique, ce travail scientifique permettra aux
chercheurs et encadreurs d’être rigoureux sur la présentation
des travaux scientifiques ; et les rappellera les exigences
scientifiques que nécessite un travail scientifique ;
- Intérêt communicationnel, ce travail sera un éclair pour les
chercheurs en communication afin de se rendre compte de la
crédibilité d’un travail scientifique ;
- Intérêt social, ce travail alertera tous les étudiants de l’UPN
et chercheurs qui le liront, sur l’efficacité de la
documentation ;
- Intérêt personnel, ce travail nous offre l’esprit pour
intérioriser les prérequis sur l’élaboration d’un travail
scientifique.

6. Délimitation du sujet
Une étude scientifique est délimitée dans le temps et dans
l’espace, qu’on appelle délimitation spatio-temporelle.
Dans le temps, notre étude couvre la période allant de janvier 2021 à
septembre 2021 ;
Dans l’espace, notre étude s’effectue au sein de l’Université pédagogique
nationale.
7. Division du travail
Outre l’introduction et la conclusion générale, notre travail
comprend trois chapitres :
5

Le premier chapitre donne une approche des concepts clés de


l’étude. Le deuxième chapitre présente le champ d’étude. Enfin, le
troisième chapitre analyse l’usage d’Internet contre celui de la
bibliothèque pour la production des travaux scientifiques.

CHAPITRE I. ANALYSE CONCEPTUELLE ET CADRE THÉORIQUE


Introduction
L’objet de ce premier chapitre est de donner des approches des
concepts de notre travail. Pour cela, nous allons développer les concepts
suivants : production, travail scientifique, contrainte, adaptation, analyse
comparative, Internet, bibliothèque et étudiant.
Outre les concepts, nous développerons de même le cadre
théorique sur lequel se fonde cette étude. Il s’agit alors de la théorie des
usages et gratifications.
Ière partie : Approche conceptuelle
Concept 1 : Production
En un mot, le terme production désigne l’action de produire, de
donner naissance à quelque chose ou, dans un autre sens, d'inscrire ses
pensées sur un document, un outil, un bâtiment ou quelque élément
qu’il soit, qui découlerait d’une initiative pensée, d’un plan ou d’une
symboliste
Le concept production est tiré du verbe produire. Il signifie, dans
ce sens, l’action de produire ou le résultat de cette action. Pour un
auteur, un artiste, composition d’une œuvre ; par métonymie, œuvre ou
ensemble d’œuvres ainsi composées. Production poétique, musicale. La
production symboliste3.
En cinéma, télévision, radio et spectacle vivant, la production
correspond à la phase de recherche des moyens de financement de
l’œuvre à exécuter ou à réaliser4.
Le concept production ici employé désigne la conception et la
réalisation d’une œuvre scientifique. Dans ce travail, nous parlons des
travaux scientifiques. C’est pour cette raison que nous avons choisi le
concept de production pour expliquer qu’il s’agit d’une production
3
Dictionnaire de l’Académie française, Production in
https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9P4445, consulté le 27 décembre 2021 à 9h05’
4
LAMIZET Bernard et SILEM Ahmed, Dictionnaire encyclopédique des sciences de l’information et de
la communication, Paris, Ellipses, 1997, p.448
6

mentale et d’une production physique, c’est-à-dire que la production


commence par une conception et se matérialise par une œuvre toute
faite.
Concept 2 : Travail scientifique
Le concept travail scientifique désigne à la fois le travail réalisé par
un scientifique et le travail réalisé par un étudiant en fin d’études
universitaires. Le travail scientifique dont on évoque rappelle le Travail
de Fin de cycle, alors il s’agit bien des TFC et Mémoire de licence.
D’après notre position, il serait mieux de souligner que les travaux
scientifiques qui nous concernent sont donc les TFC.
1. Type de travaux scientifiques
Avant de parler de types de travaux scientifiques que nous avons
retenus, rappelons d’abord que « le travail de fin d’études porte souvent
le nom de mémoire, en particulier dans l’enseignement supérieur de type
long et à l’université. Il est parfois accompagné d’une soutenance
publique, qui permet d’obtenir le titre désiré 5. » Mais il faut souligner que
le programme national officiel atteste l’appellation de TFC pour les
travaux du cycle de graduat et le Mémoire pour les travaux du cycle de
licence.
1.1. Travail de Fin de Cycle
Un TFC est un travail scientifique écrit par un étudiant, à la fin d’un
cycle d’études supérieures, sous la direction d’un professeur, sur un
aspect de la discipline qu’il a étudiée, suivant les normes en vigueur dans
l’institution académique qui l’a initié6.
1.2. Mémoire
Le mémoire constitue le couronnement des études supérieures ou
universitaires. Ultime étape d’un long et parfois sinueux parcours, il
marque l’aboutissement des études entreprises et peut être considéré
comme le fruit des années de formation. C’est dans ces pages-là que
l’étudiant montre qu’il a fait sien l’enseignement reçu, qu’il est capable
de cerner un sujet, de l’analyser, de poser les questions pertinentes et
d’y répondre sous la forme d’une dissertation claire et rigoureuse 7.
Concept 3 : Contraintes

5
LENOBLE Michèle, La rédaction scientifique, Bruxelles, De Boeck Université, 1996, p.7
6
BINDUNGWA Marcous, Comment élaborer un travail de fin de cycle ?, Kinshasa, Médiaspaul, 2008,
p.15
7
LENOBLE Michèle, Op.cit., p.7
7

Obligation créée par les règles en usage dans un milieu, par les lois
propres à un domaine, par une nécessité, etc.8 Les contraintes, au
pluriel, rassemble le nombre de règles en usage, de lois propres à un
domaine, par une nécessité comme le définit le dictionnaire Larousse.
Ces règles, lois ou exigences représentent des points de conformité et de
référence à une communauté, à un domaine.
Les contraintes pluriel, pour ce travail, sont les exigences que tout
étudiant chercheur doit respecter et en tenir compte au cours de
l’élaboration de son travail scientifique. Si ces contraintes ne sont pas
respectées ni prises en compte, il y aura alors un problème d’adaptation.
En référence au thème du travail, le sens de « contraintes
d’adaptation » ainsi les écueils liés à l’inadaptation des travaux
scientifiques produits par les étudiants de l’Université pédagogique
nationale. En clair, les étudiants de l’UPN n’adaptent pas leurs travaux
scientifiques aux exigences de la recherche et aux règles imposés par
leur domaine d’investigation.
De manière générale, les travaux que présentent les étudiants
dans leur cursus, quelles que soient les dénominations qu’ils pourraient
revendiquer peuvent être assimilés au mémoire.
En effet, le mémoire, c’est un document de quarante à deux cents
pages (ou plus) réalisé dans le cadre d’un processus de formation par
une ou plusieurs personnes, sur un sujet proche du champ d’étude choisi
et dans une perspective qui s’efforce de tenir compte des règles de
l’activité scientifique9.
Concept 4 : Analyse comparative
L’analyse comparative, comme l’indique sa construction lexicale,
est une analyse qui porte sur une comparaison, qui établit ainsi une
comparaison entre deux objets ou éléments distincts afin d’en ressortir,
d’une part les avantages, et d’autre part les inconvénients que soulève
chaque objet ou élément.
Si nous avons choisi le concept d’analyse comparative, c’est parce
que nous voulons examiner l’usage de l’internet et de la bibliothèque
pour la production des travaux scientifiques par les étudiants de

8
Larousse, Contrainte in https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/contrainte/18670, consulté le
27 décembre 2021 à 9h57’
9
ELITE Godefroid-Guillaume, La recherche en sciences de l’information et de la communication. De
l’objet au processus de recherche, Paris, L’Harmattan, 2017, p.32
8

l’Université pédagogique nationale, en vue de déterminer lequel de ces


deux usages est recommandé.
Concept 5 : Usage
L’usage est l’action d’user, de se servir de quelque chose 10. L’usage
fait référence à l’emploi d’une chose selon que celui l’emploi en fait bon
ou mauvais usage. Parlant d’usage, nous estimons qu’il sert, pour ce qui
est de notre travail, à expliquer le choix d’usage de l’internet ou de la
bibliothèque par les étudiants de l’UPN, pour la réalisation ou la
production de leurs travaux scientifiques. Le concept usage nous renvoie
à l’idée d’un outil que possèdent les étudiants de l’UPN pour produire
leurs travaux scientifiques.
Concept 6 : Internet
Réseau mondial constitué lui-même par une multitude de réseaux
informatiques de dimension locale, régionale, nationale ou continentale
reliés (interconnectés) les uns aux autres. L’Internet est un mode de
communication à l’échelle planétaire accessible à tous (particuliers,
entreprises, administrations, associations...) avec un ordinateur couplé à
un modem, et par le biais d’un abonnement à un fournisseur d’accès 11.
Internet consiste, à la base, en un protocole de communications et
d’échanges de données entre ordinateurs, le protocole TCP/IP.
Développé aux États-Unis au début des années 70, dans les milieux de la
défense d’abord, puis dans les milieux scientifiques, Internet permet de
faire dialoguer, à distance, des ordinateurs de standards et de
configurations les plus variés reliés par des réseaux. Dès lors, cette
possibilité d’échanger des données avec des environnements
« étrangers » va modifier en profondeur les comportements des
individus, des groupes ou des institutions. C’est ce que comprendront
vite nombre de scientifiques universitaires américains puis européens,
australiens ou japonais qui mettront au point et installeront gratuitement
sur le réseau mondial ainsi constitué plusieurs grands outils
informatiques permettant un usage efficace d’Internet. Ainsi, fleuriront
successivement les procédures FPT ou Telnet, les outils Gopher, Wais et
WWW (World wide web), ainsi que les interfaces très conviables Mosaic
ou Netscape (tous ces outils fonctionnant selon le principe de
l’architecture désormais classique « client-service »).

10
Le Robert Dico en ligne, Usage in https://dictionnaire.lerobert.com/definition/usage, consulté le 27
décembre 2021 à 12h20’
11
BALL Francis, Lexique d’information communication, Paris, Dalloz, 2006, p.220
9

Très vite, les usagers s’intensifieront et Internet verra son


développement croître de façon quasi exponentielle. On estime, en 1995,
a plus de 2 millions le nombre de machines connectées et à plus 30 000
le nombre de réseaux reliés par Internet (on dit qu’Internet est un
réseau de réseaux). Plus de 20 millions de personnes échangent
quotidiennement des données où des fichiers logiciels sur ce réseau.
Internet préfigure parfaitement ce que seront les usages futurs des
nouvelles autoroutes de l’information ou inforoutes 12.
Pour ce qui nous concerne, nous appréhendons le concept
d’Internet dans ce travail, ainsi que le résume Francis Ball, comme un
outil qui « permet l’échange de courrier électronique et de fichiers, la
consultation de banques d’information de toute nature, ainsi que le
commerce électronique »13. Chose qui confirme les raisons pour
lesquelles les étudiants de l’UPN utilisent l’Internet pour produire leurs
travaux scientifiques, étant donné qu’il ouvre des fenêtres de possibilités
à ses usagers.
C’est ainsi que Aldo Falconi et François-Xavier Budim’bani estiment
qu’Internet n’est pas administré par un organisme centralisé. On s’y
connecte pour « surfer » librement en payant un droit d’accès à un
fournisseur d’accès. Ses utilisateurs (Internautes) échangent des
courriers électroniques, participent à des discussions au sein des groupes
de discussions et consultent des pages d’informations des bases de
données qui y sont connectées14.
Grâce à Internet, l’internaute peut trouver tout ce qu’il recherche,
des recherches personnelles ou des recherches qui rêvent le caractère
scientifique. Sans limites d’accès, les étudiants navigueront à leur souhait
sur Internet afin d’en tirer profit ; bien plus, ils peuvent même se
combler de désir avec l’usage de l’Internet.
Concept 7 : Bibliothèque
Le mot vient du grec biblios, « livre », et thékè, « entrepôt ». Il
désigne à la fois la collection de livres, le meuble dans lequel ils sont
rangés et le bâtiment qui les renferme. Le Dictionnaire de la langue
française ne trouve qu’en 1690 la première attestation de
« bibliothèque » au sens de « bâtiment, lieu où se trouvent de nombreux

12
CACALY Serge, Dictionnaire encyclopédique de l’information et de la documentation , Amsterdam,
Nathan, 1997, p.361
13
BALL Francis, Op.cit., p.220
14
FALCONI Aldo et BUDIM’BANI François-Xavier, Lexique des médias, internet et multimédia ,
Kinshasa, Médiaspaul, p.92
10

livres ». Au XVe siècle, on désignait ainsi les armoires où se trouvaient les


livres. La première acceptation du terme s’applique aux collections 15.
On définit généralement la bibliothèque la bibliothèque comme une
« collection organisée de documents. » Au-delà, il n’existe pas de
définition officielle pour savoir où finit une collection de livres et où
commence une véritable « bibliothèque » organisée.
De façon spécifique, nous retenons cette approche du concept
bibliothèque proposée par le Lexique des médias, internet et
multimédia16 : Coffre, armoire, pièce, établissement ou bâtiment où sont
rangés, en vue de leur conservation et de leur consultation (sur place ou
en prêt), les collections organisées de documents (livres, imprimés,
manuscrits, affiches ou autres supports culturels). En déduction, le
concept de bibliothèque désigne, en rapport avec le travail, le lieu
approprié pour la consultation d’ouvrages par les étudiants en vue
d’orienter leur recherche et produire des travaux scientifiques dans le
strict respect des normes établies.
IIème partie : Cadre théorique
1. La théorie des usages et gratifications
1.1. « Ce que les gens font avec les médias »17
Toujours dans les années 1940-1970, le « pouvoir des médias » a
été relativisé par un troisième courant de recherches dont le principe de
base, énoncé par Elihu Katz en 1959, est le suivant : « Il faut concentrer
l’attention moins sur ce que les médias font aux gens que sur ce que les
gens font aux médias. » Les auteurs qui se situent dans ce courant de
recherche constatent que les gens choisissent en partie de s’exposer à
certains médias et à certains messages plutôt qu’à d’autres, dans le but
plus ou moins conscient de satisfaire ainsi certains besoins ou certaines
attentes (relaxation, amusement, information...), lesquels varient selon
leur profil social, culturel et psychologique. La consommation des médias
est donc vue comme une activité finalisée. L’individu s’y expose « pour »
(ou « dans l’attente de », « en vue de ») quelque chose, pour en retirer
certaines satisfactions ou gratifications, pour en faire certains usages
(d’où l’intitulé de ce courant de recherches, « usages et gratifications »).
La théorie des usages et gratifications, dont les premières
recherches ont été entreprises par Elihu Katz, se résume en
15
CACALY Serge, Op.cit., p.81
16
FALCONI Aldo et BUDIM’BANI François-Xavier, Op.cit., p.23
17
DERVILLE Grégory, Le pouvoir des médias, Grenoble, Presse Universitaire de Grenoble, 2005,
pp.27-28
11

l’appréciation des individus de faire des médias ce qu’ils veulent et


comme ils veulent, pour en trouver satisfactions ou gratifications. Cette
théorie, en une phrase, se conçoit ainsi : « les gens font avec les médias
ce qu’ils souhaitent en faire ».
Avec cette théorie, l’individu ne subit en aucune façon l’influence
directe des médias mais il influence ses besoins en recourant aux
médias. Mais les gratifications que les médias procurent à l'individu sont
de plusieurs ordres : pour l’amusement, pour la relaxation, pour
l’information, pour l’attachement, pour le plaisir des sens, etc. La théorie
des usages et gratifications s’attache à la description de l’influence du
public sur les médias, tout en rappelant le pouvoir qu’ont les médias qui
fait en sorte que les individus y retournent pour s’en servir sans que les
médias se servent de ces individus.
Jean Lohisse note que les usages et gratifications est une toute
autre façon de voir inaugurée par Katz, « soutenant que l’on devait
moins s’attacher à l’effet qu’ont les médias sur les gens et davantage à
ce que les gens font des médias. Et d’affirmer, en 1959, que même le
plus puissant des moyens de communication de masse ne peut pas, en
règle générale, influencer un individu qui n’en a que faire dans le
contexte social et psychologique où l’on vit18 ».
1.2. Lien entre l’étude et la théorie
Dans ce travail, nous voulons comprendre et comparer la
motivation du choix, par les étudiants de l’UPN de l’Internet pour la
bibliothèque pour la production de leurs travaux scientifiques. Ainsi, nous
avons recouru à la théorie des usages et gratifications en tant donné
que, explique Jean L., « L’approche du problème, fondée sur les usages,
suppose que les valeurs, les intérêts, les groupements, les rôles sociaux
des gens sont prévalants et que les gens adoptent à leurs besoins ce
qu’ils voient et ce qu’ils entendent »19.
Le lien existant entre notre étude et la théorie des usages et
gratifications est que les étudiants choisissent à souhait l’usage de
l’Internet pour en tirer avantage afin de produire leurs travaux ; et qu’ils
recourent, en plus, à l’internet, puisque celui leur accorde satisfactions et
gratifications. C’est-à-dire, qu’ils arrivent à trouver tout ce dont ils
cherchent sur Internet.
Conclusion
18
LOHISSE Jean, La communication. De la transmission à la relation , Bruxelles, De Boeck, 2001, p.85
19
Ibidem
12

Pour ce premier chapitre de notre travail, nous avons donné, dans


la première partie du chapitre, des approches de tous les concepts de
notre sujet de travail. Dans la seconde partie, nous nous sommes attelé
à développer la théorie sur laquelle s’appuie ce travail. Dans le deuxième
chapitre, nous allons présenter l’Université pédagogique nationale qui est
notre champ d’étude.

CHAPITRE II : PRESENTATION DE l’UNIVERSITE PEDAGOGIQUE


NATIONALE (UPN)

II.1. APERÇU HISTORIQUE

L'Université Pédagogique Nationale est la première Université


Pédagogique créée à Kinshasa par l'État Congolais et est instituée par le
13

décret Présidentiel n°05/007 du 23 février 2005 portant création d'un


établissement public dénommé Université Pédagogique Nationale
(U.P.N). Elle a hérité des engagements pris et stipulés pour le compte de
l'Institut Pédagogique National de Kinshasa (IPN) ainsi que des éléments
du patrimoine de celui-ci.

L'Ordonnance N°73 du 22 Septembre 1961, portant création de


l'Institut Pédagogique National de Kinshasa a été successivement
modifiée par les Ordonnances N°432 du 17/09/1965 et celle N°70/222 du
24/07/1970. Sa création est consécutive au départ massif des
professeurs Belges de l'enseignement secondaire, suite aux événements
qui ont éclaté au Congo au lendemain de l'indépendance en 1960.

Pour combler ce vide, le gouvernement congolais avait sollicité


l'assistance d'une équipe de professeurs expatriés qui fut recrutée pour
la réalisation de ce projet, afin de former sur place des cadres
enseignants qualifiés pour le secondaire, dans tous les domaines. Les
premiers enseignements ont débuté le 05 décembre 1961, avec
l'ouverture de l'Ecole Normale Moyenne Pilote pour la formation des
gradués en sciences, destinés à l'enseignement secondaire du degré
inférieur. Le 06 Décembre 1969, l'IPN a ouvert son Ecole Normale
Supérieure pour la formation des agrégés en sciences, destinés à
l'enseignement secondaire du degré supérieur. Cette école se
transformera en Section Licence, pour la formation des Licenciés en
Pédagogie Appliquée.

a. Par l'Ordonnance-Loi N°71-075 du 06 Août 1971, l'IPN fait partie de


l'Université Nationale du Zaïre (UNAZA) qui comprend les Campus
Universitaires, les Instituts Supérieurs Pédagogiques et les Instituts
Supérieurs Techniques.

b. A partir de la réforme qui mit fin à la période de l'UNAZA, jusqu'à la


veille de la rentrée académique 2003-2004, l'IPN était régi par
l'Ordonnance Loi N°81-145 du 03 octobre 1981.

c. Par Décret N°05/007 du 23 Février 2005, l'IPN est transformé en un


établissement public dénommé Université Pédagogique Nationale.
L'U.P.N constitue ainsi la seconde formation universitaire publique dans
la Ville de Kinshasa.
14

II.2. STATUT JURIDIQUE

Créé par le décret n°05/007 du 23 Février 2005, l'Université


Pédagogique Nationale est un établissement public d'enseignement
universitaire jouissant d'une personnalité juridique et soumis à la tutelle
de l'ancien ministre de l'enseignement supérieur et universitaire,
Monsieur Emile NGOY KASONGO, que cette transformation murie par
l'atelier de Lubumbashi, ayant été adoptée à la table ronde des
universités du Congo qui a eu lieu à Kinshasa du 29 au 30 octobre 2004,
résumé dans le PADEM.

II.3. MISSION DE L'UPN

- Assurer la formation des cadres de conception dans les domaines les


plus divers de la vie nationale. A ce titre, elle dispense des
enseignements inscrits à ses programmes de manière à favoriser
l'éclosion des idées neuves et le développement des aptitudes
professionnelles ;

- Stimuler chez le futur enseignant une prise de conscience de son rôle


d'éducateur, de la noblesse de sa mission et de la dignité de sa
personne,

- Assurer la formation des formateurs de l'UPN ainsi que ceux des


Instituts Supérieurs et Techniques Pédagogiques de la République
Démocratique du Congo (DEA, Doctorat).

- Vulgariser les résultats des recherches par la rédaction et la diffusion


des manuels scolaires adaptés à l'enseignement secondaire et
professionnel

II.4. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT

Les organes de l'université sont :

 le Conseil de l'Université ;
 le Comité de Gestion ;
 le Recteur ;
 le Conseil de Faculté ;
 le Conseil de Département.
15

II.4.1. LE CONSEIL DE L'UNIVERSITE

Le Conseil de l'Université comprend :

- le Recteur ;
- le Secrétaire Général Académique ;
- le Secrétaire Général Administratif ;
- l'Administrateur de Budget ;
- les Doyens des Facultés ;
- le Bibliothécaire en Chef ;
- le Conservateur en chef ;
- le Représentant du corps académique ;
- le Représentant du corps scientifique ;
- le Représentant du Personnel Administratif et Technique ;
- le Représentant des Etudiants.

Dans le cadre de ses missions, le Conseil de l'Université :

- exécute la politique académique et scientifique de l'université ;


- fait des propositions sur le développement des activités
académiques de l'université ;
- propose au Conseil d'administration, après avis des conseils de
facultés et des départements des écoles, des instituts et de centres
intéressés, les nombres d'heures de cours que compte
l'enseignant de chaque matière ainsi que la répartition par année
d'études ;
- assure les relations de l'université avec les milieux universitaires
nationaux et internationaux ;
- délibère sur l'octroi des diplômes honorifiques ;
- donne des avis sur des prévisions budgétaires des facultés, des
départements, des écoles et des institutions de santé ;
- nomme et révoque le personnel scientifique en temps partiel.
Nomme et révoque le personnel scientifique enseignant et non
enseignant ayant le grade inférieur à celui du chef de travaux ainsi
que les personnels administratifs et techniques de collaboration ;
- propose au Conseil d'Administration, les nominations et les
promotions des personnels académiques, des chefs de travaux ou
des membres du personnel académique scientifique non
enseignant ayant un grade équivalent à celui de chef de travaux
ainsi que du personnel administratif et technique de
commandement,
16

- propose au conseil administratif ou au conseil d'administration


toutes sanctions disciplinaires contre les personnels académiques
et scientifiques ayant au moins le grade égal ou équivalent à celui
de chef de travaux, le personnel administratif et technique de
commandement.

Toutefois, la présence des étudiants n'est pas requise au


moment où la délibération se tienne

II.4.2. LE COMITE DE GESTION

Le Comité de Gestion est composé de :

- le Recteur ;
- le Secrétaire Général Académique ;
- le Secrétaire Général Administratif ;
- l'Administrateur du Budget.

Le Comité de Gestion assure la gestion courante de l'université


sous la direction du Recteur et à ce titre, il exécute les décisions du
ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, du conseil de
l'université et prend toutes les mesures qui ne relèvent pas de la
compétence d'un autre organe :

- il fait toute proposition et suggestion qui semblent d'importance au


conseil de l'université ;
- il nomme le personnel administratif et technique d'exécution, lui
octroie des promotions et les révoque sur proposition du chef de
service intéressé ;
- il connaît des recours exercés contre les décisions des conseils
des facultés, des départements, des institutions et organisations de
l'université ;
- il a la plénitude du pouvoir disciplinaire à l'égard du personnel
administratif d'exécution et des étudiants et en fait rapport au
conseil de l'université ;
- il élabore des prévisions budgétaires de l'université, les soumet au
conseil de l'université pour approbation et exécute le budget
arrêté ;
- il exerce les droits et devoirs de propriétaire ou locataire relatifs
aux immeubles affectés à l'université et à cette fin, il décide dans
les limites des crédits budgétaires, de l'exécution des travaux
17

d'entretien que nécessitent les bâtiments universitaires et conclut


les contrats de location des immeubles nécessaires au
fonctionnement de l'université.

Le Recteur supervise et coordonne l'enseignement des activités


de l'université, à ce titre, il assure l'exécution des décisions du ministère
de l'enseignement supérieur et universitaire, du conseil d'administration,
du conseil de l'université, du comité de gestion :

- il préside le conseil de l'université de comité de gestion ;


- il veuille au respect du statut et du règlement de l'université ;
- il exerce tout le pouvoir de comité de gestion en cas d'urgence ;
- il exerce le pouvoir de police universitaire ;
- il peut convoquer et assister avec voix de délibération aux conseils
des facultés, des départements, des institutions et organisations de
l'université ;
- il peut assister sans voix délibérative aux jurys d'examens ; dans
les deux cas, il en assure la présidence ;
- il ouvre et clôture les sessions des cours et d'examens ;
- il est assisté dans l'exercice de ses fonctions d'un secrétaire dans
l'exercice de ses fonctions d'un secrétaire général académique,
d'un secrétaire général administratif et d'un administrateur de
budget ;
- il contresigne les diplômes académiques légaux, les diplômes
scientifiques, ceux propres à l'université ainsi que les diplômes des
docteurs honorifiques causa conférés par l'université ;
- il représente l'université dans les relations officielles avec les
autorités tant nationales qu'internationales ;
- en cas d'urgence, il prend des mesures nécessaires qui relèvent
de la compétence du conseil de l'université et à charge de l'en
informer à sa toute prochaine réunion ;
- il fait un rapport annuel au conseil d'administration et au ministère
de tutelle sur le fonctionnement de l'université.

II.4.3. LE CONSEIL DE FACULTE

Le Conseil de Faculté est constitué des professeurs associés,


de deux représentas du personnel scientifique et de deux représentants
des étudiants.

Le Conseil de Faculté gère et administre la faculté, et à ce titre :


18

- il veuille au bon fonctionnement de l'enseignement et de la


recherche ;
- il délibère sur toutes questions intéressant la faculté et la formation
des étudiants ;
- il donne au Comité de Gestion son avis sur l'opportunité d'autoriser
un membre du personnel académique ou scientifique de la faculté
d'exercer une activité permanente en dehors de la faculté ;
- il organise le contrôle des connaissances et propose au comité de
gestion l'horaire des cours, le calendrier des examens et de
délibération, la constitution des jurys d'examens ;
- il propose le nombre d'heures attribuées à chaque cours et la
création d'un ou des départements à soumettre au conseil de
l'université ;
- il élabore des projets de programme d'enseignement et des
recherches à soumettre au conseil de l'université ;
- il approuve les prévisions budgétaires et la répartition des budgets
faites et élaborées par les doyens ainsi que celles des
départements.
- il donne des avis sur :
o les extensions et les modifications du programme de
l'enseignement ;
o la création de tous nouveaux postes académiques ou
scientifiques ;
o les nominations et promotions des enseignants, dans ce cas,
seuls participent à la décision des enseignants ayant un rang
au moins équivalent à celui que postule le candidat ;
o l'admission et l'inscription des étudiants en qualité d'élève
libre ou d'auditeur.

II.4.4. LE CONSEIL DE DEPARTEMENT

Le Département est la cellule de base de recherche et


d'enseignement jouissant d'une autonomie de gestion. Son organe est le
conseil de département qui exerce les attributions suivantes :

- il approuve le programme de recherche d'enseignement et


organise des réunions scientifiques ;
- il donne des avis en matière de nomination et de promotion du
personnel académique et scientifique ; dans ce cas, seuls
participent à la délibération, les membres du personnel
19

académique et scientifique ayant le grade au moins égale à celui


que postule le candidat et propose au conseil de la faculté les
charges horaires.

II.4.5 Etudes organisées à l’UPN

A. Cycle de Graduat et licence

Le cycle de graduat compte trois (3) années d’études. Il est


sanctionné d’un travail de fin de cycle et un Stage Académique à la fin
du quel l’étudiant présente un rapport.
B. Cycle de licence

Le deuxième Cycle organisé par l’Université prend deux


années d’études est sanctionné d’un travail de mémoire défendu en
public et d’un stage effectué dans une entreprise ou une organisation
pour lequel l’étudiant présente un rapport de fin

C. Troisième Cycle (DEA et Doctorat)


D. La chaine UNESCO en sciences de l’éducation pour l’Afrique
Centrale.
Antenne de Kinshasa.
E. Ecoles d’application de l’université pédagogique nationale
(EDAP/UPN)
-Section : maternelle (1ère année – 3eme année)
-Section primaire (1ère année – 6eme année secondaire)
-Section secondaire (1ere année – 6eme année secondaire)
-Options organisées :
1. Pédagogie générale
2. Commerciale administrative
3. Biochimie et math-physique
4. Littéraire
5. Hôtellerie

II. 4.6 LES FILIERES D’ETUDE


1. Faculté des sciences

Cette faculté organise les enseignements sur la science


exacte, les sciences de la santé et autres, supervisée par le doyen de la
faculté qui est un professeur Associé, soit un professeur émérite. Celui –
ci amère les rapports de tous les départements qui composent la faculté
auprès du secrétariat académique pendant les conseils académiques
qu’organise le secrétaire général académique.

 DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
20

Il organise les enseignements sur les sciences biologiques, la


microbiologie, la zoologie, la botanique, il dispose d’un laboratoire pour
les expériences de microbes visibles et invisibles.

 DEPARTEMENT DE LA CHIMIE ;

Le département de la chimie est plus focalisé aux objets


chimiques des matériaux organiques, ainsi qu’à la fabrication des
produits chimiques.

 DEPARTEMENT D’EDUCATION PHYSIQUE ET


SCIENCE NATURELLE ;
Ce département donne des formations sur le plan sportif pour
le pays. Le bureau du département est situé au stade Tata Raphaël dans
la Commune de Kalamu.

 DEPARTEMENT MATHEMATIQUE
INFORMATIQUE ;

Les enseignements dans ce département sont consacrés à la


mathématique et l’évolution de la science des ordinateurs. L’informatique
est le soubassement des matières dans ce département.

 DEPARTEMENT DE LA MATHEMATIQUE ET
PHYSIQUE ;

Dans le département de mathématique et physique, les


étudiants apprennent les sciences exactes, il regorge les options
suivantes :
 Physique et technique appliqué ;
 Sciences de la santé ;
 Biologie médicale (laboratoire) ;
 Nutrition diététique ;
 Kinésithérapie ;

2. FACULTE DES LETTRES ET SCIENCES HUMAINES

Cette faculté forme des cadres dans l’enseignement et sur le


plan politique dans les divers domaines notamment, dans l’administration
publique, le journalisme, l’interpréteur et la production des longues. Elle
compte en son sein :
21

 Département de lettre et civilisation latine;


 Département des lettres et civilisation française;
 Département d’anglais et culture africaines;
 Département de français et linguistique;
 Département d’histoire et sciences sociales;
 Département des sciences de l’information et de la
communication;
 Département de philosophie;
 Département d’ATA

3. FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUE ET DE GESTION


Cette faculté forme des cadres techniciens en gestion des
entreprises ou établissement d’enseignement publique ou privé on y
trouve le :
 Département des sciences commerciales et
administratives (SCA);
 Département des sciences économiques;
 Département de gestion;

4. FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLIT


ADMINISTRATIVES
Cette faculté forme des cadres dans les domaines politiques,
sociaux et administratifs

 Département des sciences politiques et administratives


(SPA);
 Département de sociologie et d’en tropologie;
 Département des relations internationales;
 Sciences des religions et des sociétés;

5. FACULTE DE PSYCHOLOGIE ET SCIENCES DE L’EDUCATION


Forme des cadres dans le domaine d’orientation scolaire,
professionnelle, gestion et d’administration, Institutions scolaire et de
formation.

 Département d’organisation scolaire et professionnelle


(OSP) ;
 Département de gestion et d’administration des
institutions scolaires et de formation (GAS) ;
 Département des sciences de l’éducation ;
 Département de Gestion des entreprises et
organisation du travail ;
22

6. FACULTE DE PEDAGOGIE ET DE DIDACTIQUE DE


DISCIPLINES

Objectif : Former des Pédagogues les options qui sont


organisées sont trois

Notamment:

 Département de Pédagogie scolaire ;


 Département d’agrégation et didactique de la
discipline ;

7. FACULTE DE DROIT

Objectif : Former des cadres dans le domaine du droit. Les options qui
sont organisées sont :
 Département de droit public;
 Département de droit économique;
 Département de droit judiciaire ;
 Département de droit constitutionnel ;

8. FACULTE DE MEDECINE VETERINAIRE ET DES SCIENCE


SANTE

Objectif : Former des cadres dans le domaine de médecine vétérinaire et


des sciences de la santé pour pratiquer l’enseignement pour le meilleur
de l’avenir sanitaire. Les options organisées sont :
 Département de biologie médicale (labo) ;
 Département d’enseignement en soins infirmiers ;
 Département d’obstétrique ;
 Département de Pédiatrie ;
 Département de santé communautaire ;
 Département des sciences infirmières et d’orientation
clinique ;
23
24

II.5. ORGANIGRAMME DE L’UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE ( UPN)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


CONSEIL DE L’ADMINISTRATION DES UNIVERSITES

CONSEIL DE L’UNIVERSITE

COMPTE DE GESTION

SEC GENERALE ACADEMIQUE SEC GENERAL ADMINISTRATIF RECTEUR ADMINISTRATEUR DE BUDGET

CONSEIL DE LA CONSEIL DE LA FACULTE DE CONSEIL DE LA FACULTE DE CONSEIL DE LA FACULTE DE CONSEIL DE LA FACULTE DE


FACULTE DES LETTRES ET SCIECES SCIENCES ECONOMIQUE ET SCIECES SOCIAL POLITIQUE L’EDUCATION
SCIENCES HUMAINS DEGESTION ET ADM

DPT /DES SCIENCES ECON.


DPT /DE MATH-INFO
DPT /SCIENCE DE LA

DPT /DE OSPA/S


DPT /DE GESTION

DPT /DE OSPA/J


DPT /DE PHILOSOPHIE

DPT /DE GAS/S


DPT /DE GAS/J
DPT / PHYSIQUE

DPT /DE SDAN


DPT /DE SCA/S
DPT /DE SCA/G
DPT /DE MATH

DPT /DE SPA


DPT/ BIOLOGIE

DPT /DE R.I


DPT /D’HISTOIRE
DPT /DE Français
DPT / CHIMIE

DPT /D’ANGLAIS

DPT /SIC
DPT /FTI
SANTE
25

CONCLUSION PARTIELLE
Dans ce chapitre, il a été question de donner les
éléments essentiels en rapport avec le champ d’étude. Cette partie a
permis de présenter l’institution d’étude qu’est l’Université Pédagogique
Nationale, ses différentes facultés et filières, ses services essentiels.
Ce chapitre a permis en effet d’avoir une idée
géographiquement définie et éclairée du champ d’application de notre
étude et des différentes composantes de celui-ci d’où l’échantillon de
nos enquêtes a été tiré.
26

CHAPITRE III. ANALYSE DE L’USAGE D’INTERNET ET DE LA


BIBLIOTHÈQUE POUR LA PRODUCTION DES TRAVAUX
SCIENTIFIQUES PAR LES ETUDIANTS DE L’UPN.
Introduction
Ce troisième chapitre de notre s’articule autour de trois points
essentiels. Le point fera un rappel sur les exigences de la recherche et
des obligations pour produire un travail de fin de cycle. Le deuxième
point examinera l’usage d’Internet et des contraintes liées à la production
des travaux scientifiques. Enfin, dans le dernier point, il sera question de
démontrer, par une analyse, l’usage de la Bibliothèque ou d’Internet pour
produire des travaux scientifiques qui suivent les normes et les
obligations scientifiques.
Section I. Exigences de la recherche pour la production des travaux
de fin d’études
1. La démarche scientifique
Un travail scientifique se différencie d’une dissertation française ou
de toute rédaction par sa confection, son orientation, son schéma, son
raisonnement ; sa dialectique ne suit que les règles qui lui sont propres
et imposées par le domaine dans lequel le chercheur mène son étude. Il
faut donc rappeler par ailleurs qu’un travail scientifique a une finalité,
contrairement aux autres travaux. Sa finalité, c'est de vérifier, de prouver
et de valider les réalités observées sur le terrain d’étude. C’est tout ce
qui crée la différence de la démarche scientifique.
Pour nous compléter, Laramée et Vallée supposent que « La
démarche scientifique repose sur des postulats et des règles. Elle vise à
expliquer et à valider nos hypothèses dans le but de les filtrer et de les
mettre ainsi à l’épreuve. Elle pourra alors vérifier les théories anciennes
et en créer des nouvelles. La démarche scientifique, contrairement au
sens commun, se base sur des lois et des principes généraux. Elle vise
donc globalement à décrire, à expliquer, à comprendre et à prédire
l’évolution des phénomènes de notre environnement. Cette
compréhension « objective » de l’environnement permet d’orienter et de
planifier nos actions en vue d’interventions dans cet environnement20 ».
La démarche scientifique étudie des cas séparés et isolés d’un
domaine quelconque, y ressort des hypothèses, en établit les projections
et les théorise, pour enfin les examiner, les filtrer et les valider si
possible. En résumé, c’est ce que sont appelés à faire les chercheurs,

20
LARAMÉE Alain et VALLÉE Bernard, La recherche en communication. Éléments de base , Canada,
TELUQ, 2008, p.25
27

étudiant ou scientifiques confondus, quand ils engagent des recherches


dans leur domaine. De plus, c’est ce que les étudiants en fin d’études
devraient s’atteler à faire en vue de produire des travaux qui respectent
les normes scientifiques prescrites.
Dans un autre point de vue, l’étudiant-chercheur a des obligations
qui se dressent devant lui comme des écueils qu’il doit sauter pour
arriver à sa finalité. En une phrase, Michèle Lenoble contextualise : quel
que soit le type de travail scientifique, - initiation à la recherche,
mémoire, thèse de doctorat -, les exigences et les conventions à
respecter sont les mêmes21. Tel est l’esprit du travail scientifique, nous
dirons mieux de la démarche scientifique.
1.1. De l’esprit du travail scientifique22
L’étudiant ne peut entreprendre la production d’un travail
scientifique s’il ne comprend pas la nature d’un tel travail, ses exigences
scientifiques, intellectuelles et morales.
En effet, outre la science requise, l’élaboration d’un travail
scientifique exige de l’étudiant ou du chercheur un ensemble de
dispositions intellectuelles et morales. Généralement, l’esprit scientifique
est conçu comme un ensemble de dispositions intellectuelles et morales
qui portent l’étudiant ou le chercheur à prendre les mesures propres à
assurer à son travail une valeur scientifique et à éviter les défauts
susceptibles de la gâcher.
L’esprit scientifique est une attitude, une tournure d’esprit, bref un
état d’esprit qui permet de surmonter les Illusions de sens et les attitudes
partisanes.
L’esprit scientifique, le dit-on, devrait être perçu comme une arme
dont dispose le chercheur pour prévenir les attaques qui entourent la
réalisation d’un travail scientifique, notamment le travail de fin d’études
pour les étudiants-chercheurs. Ces attaques sont souvent : plagiat,
redites, incohérence, manque de documentation solide, etc. Un étudiant
avisé se servira de son arme pour tirer, une fois qu’il est accablé de ces
erreurs ou que celles-ci l’envahissent. Pour cela, il faut un esprit
scientifique renforcé par de bonnes bases.
Étant donné que la « recherche scientifique est un procès autour
des questions : quoi ? (sujet) qui ? (chercheur) où ? (terrain de
recherche) ; comment ? (méthodes et techniques) ; pourquoi ? (intérêt et
but de l’étude) qui se rapportent chacune à un élément bien précis de la
21
LENOBLE Michèle, La rédaction scientifique, Bruxelles, De Boeck Université, 1996, p.8
22
OSOKONDA OKENGE, Initiation à la recherche scientifique, Notes de cours G2, ISS-Kinshasa, 2009-
2010, p.10
28

recherche scientifique »23, l’étudiant reste guider par un esprit


scientifique afin de produire un travail adapté. C’est pourquoi Michèle
Lenoble rappelle que, « dans tout travail scientifique, il convient de
respecter un grand nombre de conventions. L’étudiant n’est pas
entièrement libre de présenter les résultats de sa recherche exactement
comme il pourrait le souhaiter24.
En définitive, « les exigences scientifiques sont les mêmes dans
les sciences exactes, dans les sciences appliquées et dans les sciences
humaines. Quelques exigences particulières peuvent paraître dans une
spécialité ou pour un professeur dont les publications sur le sujet ont
établi des conventions qu’il est bon d’adopter »25.
2. Le processus de la recherche scientifique26
Dans cette partie, nous nous servons de l’ouvrage de Godefroid
Elite intitulé Recherche en sciences de l’information et de la
communication afin d’expliquer le processus de la recherche scientifique
tel qu’il est décrit dans cet ouvrage.
1. Les écueils à éviter
Avant d’entreprendre une recherche scientifique, le chercheur doit
s’assurer de quatre choses préalables qui peuvent vicier ou biaiser la
démarche, ce sont les écueils qui contrarient la construction d’un savoir
fondé sur la rationalité. Pour ce faire, il doit se prémunir de quelques
pièges courants : la gloutonnerie livresque et statistique, l’impasse aux
hypothèses, l’emphase obscurcissante.
La gloutonnerie livresque et statistique consiste à exploiter une
grande quantité de livres, d’articles ou de données chiffrées pour
retrouver des éléments relatifs à l’objectif de sa recherche. Il faudra
plutôt lire en profondeur peu de textes soigneusement choisis et
interpréter judicieusement quelques données statistiques
particulièrement parlantes. A l’antipode de la gloutonnerie livresque et
statistique, on peut signaler une lacune qui pousse à commencer une
entreprise de recherche sans suffisamment avoir eu des entretiens
exploratoire ni s’être réellement documenté. C’est l’indigence
exploratoire.
L’impasse aux hypothèses est une pratique qui amène le
chercheur à passer à la collecte des données avant d’avoir formulé des
23
Ibidem, p.8
24
LENOBLE Michèle, La rédaction scientifique, Bruxelles, De Boeck Université, 1996, p.36
25
Ibidem, p.35
26
ELITE Godefroid-Guillaume, La recherche en sciences de l’information et de la communication. De
l’objet au processus de recherche, Paris, L’Harmattan, 2017, pp.147-154
29

hypothèses de recherche et aux choix et à la mise en œuvre des


techniques d’investigation avant de savoir ce que l’on cherche
exactement et à quoi ces techniques vont servir. En fait, on ne peut
choisir une technique que si on a une idée de la nature des données à
recueillir. Cela implique que l’on commence par bien définir le projet de
recherche.
L’emphase obscurcissante correspond à une tendance pour
l’investigateur débutant à utiliser un langage pompeux et
incompréhensible. Il s’agit en fait d’une ambition mal maîtrisée qui peut
dégénérer en confusion, le chercheur s’exprimant pour impressionner.
Au total son discours ne dit rien de significatif ou de compréhensible.
2. Les étapes de la recherche
La démarche scientifique comporte sept étapes. Il s’agit de la
question de départ, de l’exploration, de la problématique, de la
construction du modèle d’analyse, de l’observation, de l’analyse des
informations et des conclusions. Toutes ces étapes se déploient dans
trois actes essentiels, les actes épistémologiques : la rupture, la
construction et la constatation.
L’articulation de la structure d’un projet de recherche autour des
actes épistémologiques constitue un impératif de fiabilité, de validité et
de rigueur de la démarche. Beaucoup de jeunes chercheurs présentent
des étapes de la démarche qui se reposent sur aucun présupposé
logique et rationnel, ce qui invalide leur démarche de construction du
savoir.
2.1. La rupture épistémologique : conquête sur les préjugés
Le chercheur doit pouvoir mettre en question les comportements
observés tels qu’ils se présentent d’emblée à ses yeux et tels qu’ils sont
perçus et décrits par les acteurs eux-mêmes. Ce faisant, il se départit de
la doxa et se projette dans l’épistème. Parmi les connaissances dont le
chercheur se débarrassera pour organiser le savoir scientifique, on peut
citer les croyances religieuses, les habitudes, les coutumes et traditions,
les rumeurs, les pratiques mystico-magico-philosophiques, etc. Ce sont
autant de savoirs, mais des savoirs non scientifiques, étant donné que
leur démarche ne résiste pas à l’épreuve du doute et de la rationalité.
Le chercheur doit pouvoir se ménager une position de recul et
adopter une posture intellectuelle de distance critique. Cette distance lui
permet de rompre avec la réalité sensible et l’amène à ôter aux données
observées le caractère d’évidence qu’elles ont. Il s’agit de rompre avec
30

le sens commun, selon l’expression de Pierre Bourdieu. C’est cette


attitude que Gaston Bachelard appelle rupture épistémologique.
La rupture épistémologique comprend la question de départ,
l’exploration et la problématique.
 La question de départ

La question de départ est le point de départ de la recherche. Le


chercheur énonce son projet sous la forme d’une interrogation par
laquelle il s’efforce d’exprimer le plus exactement possible ce qu’il
cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre. Cette question doit
être claire et concise.

 L’exploration

Cette étape comprend deux opérations : les lectures et les


entretiens exploratoires. Lorsqu’il a trouvé le thème de recherche, le
chercheur doit entreprendre de lire des livres, des articles, des
encyclopédies en rapport avec l’objet de sa recherche. Mais il y a des
conditions : les lectures doivent avoir un lien avec la question de départ,
elles doivent être choisies selon un programme raisonnable, privilégier
les documents qui présentent des éléments d’analyse et d’interprétation.

Parallèlement aux lectures, le chercheur doit procéder aux


entretiens exploratoires. Ces entretiens ont pour fonction de mettre en
lumière certains aspects du problème que les lectures n’ont pas éclairés.
Les entretiens exploratoires se feront avec les enseignants, les
chercheurs spécialisés, les experts et les professionnels dans le
domaine de recherche concerné par la question de départ ; mais avec
les témoins et le public concerné.

 La problématique

La problématique est l’approche ou la perspective théorique qu’on


décide d’adopter pour traiter le problème pose par la question initiale de
recherche. Elle est l’angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés,
la manière dont on va les interroger. La problématique représente une
étape charnière entre la rupture et la construction. Elle va conduire à la
reformulation de la question de départ, qui pourrait devenir la question
effective de recherche.

Le concept est un outil majeur de la problématique. Car il faut bien


définir les phénomènes sur lesquels on va bâtir sa réflexion. La
problématique de déroule ainsi en deux étapes : d’abord faire le point et
31

élucider les problématiques possibles issues des lectures et des


entretiens exploratoires, et ensuite se donner une orientation propre, une
approche conforme à ses objectifs de recherche.

Au total, la problématique est appréciée comme la perspective


théorique qu’on décide d’adopter pour traiter le problème posé par la
question de départ. A ce titre, elle se veut une étape charnière de la
recherche, entre la rupture épistémologique et la construction du modèle
d’analyse.

La problématique présente deux aspects, l’un théorique et l’autre


pratique. En effet, l’élaboration d’une problématique repose d’une part
sur la description des faits empiriques et d’autre part sur la définition de
l’orientation théorique et méthodologique. A cet égard, la problématique
éclaire l’angle sous lequel les phénomènes vont être étudiés, la manière
dont on va les interroger. Elle assure donc le lien entre un objet d’étude
et les ressources théoriques que l’on pense adéquates pour l’étudier.
Les pistes théoriques qu’elle définit devront être opérationnalisées de
manière précise dans l’étape de construction du modèle d’analyse.

2.2. La construction par la raison

La construction repose sur la détermination du modèle d’analyse.


L’effort consiste à formuler une hypothèse et à opérationnaliser les
concepts ou les variables de cette hypothèse. La construction d’un
concept équivaut à donner les dimensions à ce concept et à trouver des
indicateurs à ces dimensions.

L’hypothèse est une conjecture douteuse mais vraisemblable par


laquelle l’imagination anticipe sur la connaissance, qui est destinée à
être ultérieurement vérifiée. L’hypothèse tend généralement à formuler
une relation entre les faits ou entre les phénomènes. Elle est précise et
constitue véritablement le fil conducteur de la recherche puisque c’est
également l’hypothèse qui suggère les techniques de recherche à mettre
en œuvre ultérieurement.

L’hypothèse se présente généralement sous la forme d’une


proposition à tester, proposition mettant en relation deux types de
variables (faits sociaux) : les variables indépendantes ou explicatives et
les variables dépendantes ou expliquées (c’est-à-dire le fait social que
l’on tente de mieux comprendre).

Au cours de l’étude, l’hypothèse est testée dans le sens de la


confirmation ou dans le sens de l’infirmation. Aboutir à l'infirmation de
32

l’hypothèse est tout aussi important que de constater au terme de l’étude


qu’il existe bien une relation entre les deux variables.

3. La recherche et la production d’un travail scientifique adapté

Nous avons développé dans cette partie les points essentiels qui
se rapportent à la recherche, aux étapes à suivre, aux obstacles et aux
écueils à éviter. Nous avons énoncé, de façon sélective, les éléments
constitutifs ou les normes scientifiques pour la production des travaux
scientifiques, des travaux scientifiques adaptés bien entendu. Il en
ressort que l’Internet n’est ni énoncé ni cité. Ceci confirme notre idée de
départ, que l’Internet ne constitue pas un outil pour la documentation
mais qu’il s’avère être un supplément de la recherche, puisqu’il permet à
l’étudiant de trouver des indices ou des ajouts aux éléments de la
recherche.

L’usage d’Internet n’est qu’un raccourci pour renforcer son


argument par une citation, pour signifier la publication des documents
spécifiques uniquement mis en ligne, pour consulter – au besoin – les
dictionnaires en ligne, pour traiter des données en ligne (calcul du taux
de change, présentation météorologique, etc.). La consultation d’Internet
est restreinte et est limitée à certains cas, ce qui implique que l’étudiant-
chercheur doit se passer des analyses éjectées en grand nombre et peu
crédibles par des gens peu connus pour façonner son argumentaire.

La recherche exige la lecture des livres, des articles scientifiques,


des encyclopédies et non l’usage d’Internet. Il faut donc avouer
qu’Internet a favorisé l’accès à une multitude des données variées
provenant des horizons variées et parfois controversées. Sur Internet, la
réglementation n’est ni partiel ni total ; elle est plutôt superficielle,
d’autant qu’il suffit à un internaute disposant d'une connexion d’accès à
l’internet de publier n’importe quoi. Alors que les publications
scientifiques sont coordonnées, vérifiées, examinées et sanctionnées
par des jurys compétents répartis en commissions.

C’est pour ses multiples raisons que la consultation d’ouvrages


demeure la seule source de documentation qui donne validité à un
travail scientifique, lui accorde une certaine notoriété et détermine la
base sur laquelle se fonde ce travail. L’Internet n’est qu’un outil de
recherche indispensable mais peu envisageable pour la production des
travaux scientifiques adaptés. Il est sans nul doute qu’un travail construit
par des ouvrages serait plus valide qu’un travail rempli de données
d’Internet.
33

Section II. L’usage d’Internet et les contraintes liées à la production


des travaux scientifiques

1. Le choix de l’usage d’Internet par les étudiants de l’UPN pour


leurs travaux scientifiques

D’entrée de jeu, posons une question cruciale. Pourquoi les


étudiants de l’Université pédagogique nationale optent pour l’usage
d’Internet pour la production de leurs travaux scientifiques ? « Les
chercheurs sont parfois trop avides de recherches reposant sur leur
propre documentation et n’exploitent pas suffisamment les matériaux
existants »27. Pour paraphraser Madeleine Grawitz, les étudiants sont
trop avides de recherches reposent sur leur propre documentation
oubliant que la recherche est un processus qui nécessite une orientation.

Par l’observation, nous avons distingué diverses réalités à l’UPN


qui justifient le choix par certains étudiants de l’usage d’Interner que la
consultation d’ouvrages à la bibliothèque. Pour besoin de clarté, nous
allons citer point par point et y attacher un léger commentaire. Voici les
raisons pour lesquelles certains étudiants choisissent Internet pour la
productions de leurs travaux :

 Manque de culture de la lecture. Dans la majorité des Kinois,


peu sont ceux qui lisent ou qui fréquentent les bibliothèques. Cette
manque de culture de la lecture affecte aussi les étudiants qui, au
moment d’entamer la recherche, sont butés à des difficultés
concernant la fréquentation à la bibliothèque puisqu’ils n’ont pas
reçu cette culture ;
 Mauvaise initiation aux étudiants à la recherche. Les étudiants
apprennent l’initiation à la recherche scientifique mais ne subissent
pas d’exercices rigoureux pour lier la théorie à la pratique. Dans
les faits, les facultés et les départements manquent de
bibliothèques ou même de compilations d’ouvrages qui peuvent
inciter les étudiants à l’initiation ;
 Manque d’esprit critique et la subjectivité dans la démarche
scientifique. Pour ceux qui consultent, ils leur manquent l’esprit
critique qui aide à former un jugement rationnel. Ainsi, ils
abandonnent et recourent aux choses simples. Pour d’autres, ils
mêlent la subjectivité à la recherche, et décident alors de suivre
leur instinct que de suivre les exiges et les normes scientifiques
requises ;

27
GRAWITZ Madeleine, Méthodes de recherche en sciences sociales, Paris, Dalloz, 1996, p.524
34

 Faiblesse liée au respect des procédures. Quand il s’agit de


produire un travail scientifique, quelques étudiants hésitent de se
voir enfermés dans des procédures qui leur feront perdre du
temps. En parallèle, ils choisissent de trouver des travaux déjà
produits et améliorer juste le contenu. C’est ce qui incite à plagier ;
 Mauvaise orientation des coordonnateurs de travaux. Certains
étudiants font face à des réalités telles que, les directeurs ou les
co-directeurs leur proposent, après l’élaboration du plan de travail,
d’apporter le travail entier sans donner des orientations claires et
précises.

Tels sont les points que nous avons relevés, observés et analysés
à l’UPN. C’est sur la base de notre observation que nous avons pu
formuler ces points. Mais nous pouvons aussi formuler quelques
suggestions, qui pourront aider à résoudre les problèmes que soulèvent
les points ci-haut évoqués.

Pour nous suggérons ce qui suit :

 L’instauration du cours d’initiation à la recherche scientifique dès


les classes débutantes, cela pour tous les départements ;
 La création, pour tous les départements, d’une bibliothèque
financée par l’Université afin de permettre aux étudiants de mener
de faire ;
 La création d’un protocole méthodologique par les départements,
afin d’énoncer les procédures pour la production des travaux
scientifiques adaptés ;
 L’obligation pour tous les étudiants en fin de cycle de présenter un
plan de recherche avant d’entamer la recherche ;
 La mise en place par les départements d'un comité des assistants
compétents de recherche pour l’encadrement des étudiants ayant
des difficultés de produire des travaux scientifiques adaptés.

Si ce suggestions sont prises en compte, ce sera un pas vers le


changement. A condition que les autorités s’y appliquent et imposent
leur autorité ; que les départements s’y appliquent et jouent, à leur tour,
leurs partitions.

Section III. L’usage de la Bibliothèque ou d’Internet pour la


production des travaux scientifiques adaptés

Il est question de clarifier ici l’usage approprié pour la production


des travaux scientifiques pour lequel les étudiants devront opter. Il
s’avère qu’ils choisissent Internet, que celui-ci peut avoir des avantages
35

mais qui ne privilégient pas la production d’un travail adapté.


Contrairement à la bibliothèque, elle reste la source où tout chercheur
vient puiser quelques éléments pour produire un travail de qualité. C’est
pourquoi nous exposons, dans les lignes qui suivent, l’intérêt d’utiliser la
bibliothèque en lieu et place de l’Internet.

1. La bibliothèque : une source de documentation

La bibliothèque se différencie d’un centre de documentation


essentiellement sous trois aspects28 :

 elle a généralement un souci de la conservation à plus long terme


des documents ;
 son catalogue observe le respect de l’unité bibliographique et, en
principe, n’entre pas dans le contenu de tout et partie du document
en fonction de certains intérêts particuliers ;
 elle tend à un accès généralisé ou, du moins, s’adresse à un public
qui ne lui est pas toujours connu et pour cela doit respecter les
normes universelles de classification et de description
bibliographique.

De plus en plus cependant, les pratiques des bibliothèques sont


amenées à se rapprocher de celles de centres de documentation,
lorsqu’elles gèrent des fonds spécialisés, lorsqu’elles s’adressent à des
publics dont les demandes sont particulières ou encore, lorsqu’elles
développent des services publics de documentation. Les outils nouveaux
favorisent cette évolution qui tend à effacer, dans le traitement des
documents électroniques, par exemple, les différences.

Les bibliothèques se distinguent aussi des archives et des musées


en ce que leur mission n’est pas uniquement subordonnée à la
conservation du patrimoine. Leur fonction documentaire s’oppose le plus
souvent à leur fonction de conservation, lorsque les collections sont
exploitées de façon intensive, renouvelées, voire détruites ou
« désherbées ». Le souci du patrimoine y est toutefois très important à
mesure que leurs collections vieillissent ou s’organisent en ensembles
uniques. Elles se rapprochent donc des musées ou des dépôts
d’archives dans la mesure où et mettent leur conservation et leur
valorisation en priorité dans les « réservés » ou dans les départements
des bibliothèques nationales responsables du dépôt légal.

28
CACALY Serge, Dictionnaire encyclopédique de l’information et de la documentation , Amsterdam,
Nathan, 1997, pp.82-83
36

Les missions des bibliothèques sont donc multiples et parfois


contradictoires. Certaines opèrent un choix entre ces différentes
priorités, mais la plupart conservent une pluralité des rôles, à la fois
pédagogique et social. Leur ouverture à des publics divers en font des
lieux de rencontre et de convivialité, qui, avec l’universalité de leurs
collections, leur donne une dimension symbolique. Elles participent à la
composition de l’identité d’une communauté, nation, ville où université
dont témoignent l’histoire de ses collections et parfois son architecture.

2. Internet : une source d’information

Quelles sont les grandes fonctionnalités d’Internet ou d’Intranet ?

On citera en tout premier lieu la messagerie électronique dont la


puissance, l’universalité et la convivialité sont en train de surpasser les
traditionnels modes de communication (lettre, téléphone, télécopie,
réunion de travail). Cette messagerie électronique planétaire permet des
gains de temps considérables et des réductions importantes de coût.

Dans la logique de la messagerie électronique, les listes dites de


diffusion (Listserv) et les groupes de « news » (Usenet) sont par ailleurs
d’excellents modes d’échanges collectifs d’information. Des
communautés d’intérêt se constituent autour de certaines thématiques et
des échanges de messages, de données, de « tuyaux » s’y développent.
Ces fonctionnalités permettant de trouver des réponses fraîches,
vivantes, dynamiques à des questions d’actualité, comme d’approfondir
collectivement certains sujets. De tels forums peuvent être « ouverts »
(et même très largement ouverts pour les groupes de « news » sur des
sujets de société). Mais, ils peuvent aussi être « fermés », délimiter des
territoires précis et réservés à des groupes de personnes bien identifiés.
De ce point de vue, Internet peut être un instrument d’accompagnement
du développement du groupage dans les organisations.

En définitive, nous nous rendons que la bibliothèque demeure la


source idéale de documentation pour la recherche et Internet une source
d’information, de partage ou de transfert de données. Pour ce faire, il est
une recommandation pour les étudiants ou les chercheurs de lister,
après avoir trouvé le sujet de rechercher, les ouvrages à consulter.
Admettons, dans ce cas, que les ouvrages à consulter on ne trouve qu’à
la bibliothèque.

Ainsi donc, la consultation d’ouvrages et la fréquentation à la


bibliothèques sont les moyens sûrs pour produire des travaux
37

scientifiques adaptés, conformes aux normes scientifiques et qui auront


une crédibilité dans le domaine scientifique. L’usage de la bibliothèque
est sans doute ce qu’il faut, dans ce cas, pour les TFC ou, dans un autre
cas, pour les mémoires de licence.

Conclusion

Dans ce chapitre, nous avons analysé et démontré de quelle


manière la bibliothèque reste un excellent source de documentation pour
produire des travaux scientifiques adaptés. Ainsi, nous avons développé
dans un premier temps les exigences de la recherche ; ensuite, nous
avons détaillé l’usage d’Internet et des contraintes liées à la production
des travaux scientifiques ; et enfin, nous avons analysé et fait un
parallélisme entre le choix de la bibliothèque contre celui de l’Internet.

CONCLUSION GENERALE
38

Après trois années d’études en Sciences de l’Information et de la


Communication, voici arrivé le travail qui sanctionne notre cycle de
graduat à l’Université pédagogique nationale. Notre avons formulé notre
thème de travail comme suit : « Production des travaux scientifiques face
aux contraintes d’adaptation. Analyse comparative entre l’usage
d’Internet et de la bibliothèque par les étudiants de l’UPN ».
Notre recherche est parti d’un constat du choix des étudiants de
l’usage d’Internet et de la bibliothèque pour la production de leurs
travaux scientifiques. Ainsi, le problème posé a eu comme question
générale : La production des travaux scientifiques nécessite-t-elle
l’usage d’Internet comme source de documentation ? A cette question,
nous avons proposé une hypothèse selon laquelle la production des
travaux scientifiques ne nécessite pas forcément l’usage d’Internet
comme fondement ou base de la documentation pour la recherche. Mais
Internet peut servir de complément de recherche.
Pour aboutir à des résultats escomptés, nous nous sommes servi
de la méthode dialectique et analytique afin d’analyser minutieusement
le problème mis en examen ; à ces méthodes s’ajoutent les techniques
d’observation participante et documentaire. Dans son ensemble, l’étude
s’est fondée sur la théorie des usages et gratifications qui donnent les
privilèges aux gens de faire des médias ce qu’ils veulent et comme ils le
veulent.
Afin de structurer le travail, nous l’avons subdivisé en trois
chapitres majeurs : le premier chapitre a décrit les considérations
générales et le cadre théorique, le deuxième s’est limité à la présentation
du cadre d’analyse et le troisième sur l’analyse de l’usage de l’Internet et
de la bibliothèque pour la production des travaux scientifiques adaptés.
Après analyse, nous pouvons ainsi dire que notre hypothèse de
départ a été confirmé dans la mesure où nous sommes arrivé à
comprendre que la bibliothèque reste et restera la source de
documentation pour la production des travaux scientifiques ; consulter
les livres accorde une certaine crédibilité aux travaux.
En conclusion, nous pouvons déduire que les étudiants, de futurs
chercheurs, devraient être initiés à la consultation d’ouvrages à la
bibliothèque dès les classes débutantes pour acquérir cette habitude et
produire, en fin de cycle, des travaux jugés conformes et adaptés.
39

EMERCIEMENTS

A tout seigneur tout honneur je remercie mon Dieu, Père de


notre Seigneur Jésus-Christ, que je sers, pour son en amour en vers ma
famille et moi-même. Il a permis que cette œuvre se réalisé aujourd’hui.
A lui la gloire.
Je voudrais remercier la personne qui m’a donné l’envie de
poursuivre une spécialisation au production des travaux scientifique et
qui m’a donné confiance en moi et en mes capacités et sans qui, je
n’aurais pu me lancer dans cette belle aventure qu’est le travail de fin de
cycle en ce domaine, j’ai nommé le Chef des travaux Anaclet Kondoko
qui a été mon tuteur. Il m’avait demandé avec instance de m’intégrer
dans ce projet pendant que j’hésitais.
Je remercie tout particulièrement mon Co – Directeur de
travail de fin de Cycle, Dieubeni Munyinga qui a toujours su intervenir de
façon efficace tant sur le plan scientifique qu’humain, pour m’avoir
permis de prendre part à ce projet où j’ai beaucoup appris. Je continue
d’apprendre sur les interactions de la bibliothèque et de l’internet.
Je remercie mes collègues et camarades de SIC de
l’UPN en particulier Meschack Covilho et Elie Mumayi avec qui j’ai suivi
plusieurs enseignements.
Enfin, je remercie mon Eglise la Manne Cachée
Badiadingi dirigée par mon Pasteur Eddy Lusevikueno et tous
40

ses serviteurs, pour leurs soutiens en des moments parfois extrêmement


difficiles.
Pour conclure , au-delà des remerciements , je tiens
à dédier ce travail à Stéphane Minga et Fyfy Nkaya mes parents et à
tous mes frères et sœurs ( Corinne Mabintshi , Bénedie Mbirr , Danou
Minga , Defi Kabongo , Andi Milolo , Josué Matshumba et Anais Mayina
( à titre posthume ) pour leurs sacrifices ; leur patience a payé . Je n’ai
pas oublié mes grands-pères et grandes mères. Merci pour TOUT.

PLAN DU TRAVAIL

INTRODUCTION GENERALE

1 .Objet de l’étude
2. Problématique
3. Hypothèse
4. Méthodes et techniques
5. du cadre théorique
6. Choix et intérêt du sujet
7. Délimitation du sujet
8. Division du travail

CHAPITRE I. ANALYSE CONCEPTUELLE ET CADRE THEORIQUE.

INTRODUCTION

I.1. Approche conceptuelle


I.1.1. Production
I.1.2. Travail scientifique
I.1.3. Contraintes
I.1.4. Analyse comparative
I.1.5. Usage
I.1.6. Internet
I.1.7. Bibliothèque
41

IIème Partie : Cadre théorique


1. La théorie des usages et gratifications.
Conclusion

CHAPITRE II. PRESENTENTION DE L’UPN

II. 1. Aperçu historique


II. 2. Statut juridique
II. 3. Mission de l’UPN
II. 4 Organisation et fonctionnement
II. 5. Organigramme de l’UPN
Conclusion partielle

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