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Salut Mélissande !

Voici mon retour pour le travail sur l’extrait du Neveu de Rameau.

1) Organisation textuelle

-> L’extrait se découpe en 2 paragraphes, le 1er constitué d’un dialogue sous la forme de tirades, le
second d’une description que l’on peut comparer à des didascalies.
-> La forme de l’extrait déroute le lecteur quant à la nature du texte qu’il a sous les yeux : est-ce du
roman ? du théâtre ? Déjà dans Jacques le fataliste, Diderot détourne les conventions de ces deux
genres. On peut y voir un dialogue dramatique voire philosophique.
-> La conversation semble être le moteur du récit.

2) Procédés d’énonciation

-> On a deux personnages : LUI et MOI. Avec une absence de profondeur psychologique comme un
écho aux personnages de caractères chez Molière (l’avare, l’amoureux, le valet filou, etc.) Ici, MOI
semble être le modèle du philosophe, bourgeois, convaincu que la morale puisse mener au bonheur,
et de l’autre côté LUI, personnage marginal et cynique qui défend que le bonheur puisse exister aussi
chez les gens qui font le mal.
-> Comme dans le genre dramatique on a une double énonciation mais détournée. Avec dans le
premier paragraphe, un dialogue entre LUI et MOI et dans le second le narrateur (MOI) et qui
s’adresse ici directement au lecteur contrairement à ce qui se fait au théâtre où le lecteur-spectateur
disparait complètement.
-> On peut se poser la pertinence de la notion de dialogue. Est-ce un vrai dialogue ou bien un simple
affrontement argumentatif où chaque prise de parole est amenée pour lancer ensuite un contre-
argument.

3) Procédés lexicaux

-> Dans son gout pour la mystification, Diderot aborde ici la question du « jeu » que l’on affecte en
société dans un roman qui « joue au vrai » (mise en abime). Pour cela il utilise le champs lexical des
sens et plus particulièrement de la vue (je regarde, considérant, je vois, il observe, il écoute) et
corporelle (pied droit, dos courbé, les bras pendants) avec des verbes ‘action (il saute, il rampe, il se
tortille ,etc.) dans la description de LUI en mouvement, mais aussi du champ sémantique du théâtre
(pantomime, position, évocation du comédien Noverre).

4) Figures de style

-> Le second paragraphe est dominé par la figure de l’hypotypose qui donne à voir une figure à la
manière d’un tableau par une sélection de détails.
-> La présence de nombreux point-virgule met en relief le phénomène d’accentuation grâce aux
énumérations présentes dans ce paragraphe.
-> Les figures d’analogie (« le séjour des brouillards » et « les grues » allégories désignant la pensée
philosophique et les philosophes) et celles d’amplification (« Non, non… » figure d’épanalepse), les
nombreuses anaphores (« l’homme », « il ») donnent un éclairage sur l’extrait qui le place sous le
genre de la satire.

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