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loi-cadre sur l'investissement

Rédaction Medias24 Le 24 juillet 2022 à 16h59 Modifié 25 juillet 2022 à 6h44 Le projet de loi-cadre sur l'investissement
a été déposé au parlement le vendredi 22 juillet. Il va entamer un processus législatif pour enfin doter le pays d'un
nouveau cadre d'investissement. Détails d'un texte très attendu. Après plusieurs dizaines de versions dont le travail a
été entamé sous le mandat de Moulay Hafid Elalamy, la charte de l’investissement verra le jour sous le mandat de
Mohcine Jazouli. Le projet de loi cadre N°03-22 formant charte de l’investissement a enfin été adopté en conseil du
gouvernement, puis des ministres et a atterri ce vendredi 22 juillet au parlement. Une réforme qui *promet de
révolutionner* la politique de l’Etat en matière de développement et de promotion de l’investissement. Cette
importante réforme concerne aussi bien le dispositif de soutien à l’investissement proprement dit que les mesures
tendant à renforcer l’attractivité du Royaume, est-il précisé dans le préambule du texte. Le texte comporte six chapitres:
les dispositions générales; les dispositifs de soutien à l’investissement; les diverses mesures de soutien à
l’investissement; les garanties accordées aux investisseurs; la gouvernance de l’investissement; le règlement des
différends. En matière de dispositifs de soutien à l’investissement, il comporte un dispositif principal et des dispositifs
spécifiques. Le dispositif principal vise à soutenir les projets d’investissement répondant à des critères définis, à réduire
les disparités entre les provinces et les préfectures du Royaume en matière d’attraction des investissements et à
développer l’investissement dans les secteurs d’activité prioritaires. S’agissant des dispositifs spécifiques, ils tendent à
soutenir les projets d’investissement à caractère stratégique, les très petites, petites et moyennes entreprises et le
développement des entreprises marocaines à l’international. Le détail des dispositifs de soutien à l’investissement Le
dispositif principal comprend : – *les primes communes à l’investissement* accordées aux projets d’investissement en
fonction de critères définis par voie réglementaire. Ces primes sont accordées aux projets d’investissement dont le
montant total ou le nombre d’emplois stables à créer sont supérieurs ou égaux à *des seuils fixés par voie
réglementaire.* – *une prime additionnelle à l’investissement, dite «prime territoriale»*, accordée aux projets
d’investissement réalisés dans les provinces ou les préfectures dont la liste sera fixée par voie réglementaire. Le projet
de loi précise que lorsqu’un projet d’investissement est réalisé dans le ressort territorial de deux ou plusieurs provinces
ou préfectures, la prime territoriale est accordée au prorata du montant d’investissement total réalisé dans chacune des
provinces ou préfectures concernées. – *une prime additionnelle à l’investissement, dite «prime sectorielle»*, accordée
aux projets d’investissement réalisés dans les secteurs d’activité prioritaires dont la liste sera fixée par voie
réglementaire. Lorsqu’un projet d’investissement est réalisé dans deux ou plusieurs secteurs d’activité, l’investisseur
concerné ne peut bénéficier qu’une seule fois de cette prime qui correspond au secteur d’activité dans lequel la plus
grande part de son investissement total est réalisée. Des dispositifs spécifiques destinés aux projets d’investissement à
caractère stratégique, aux très petites, petites et moyennes entreprises et au développement des entreprises
marocaines à l’international: *>> Dispositif dédié aux projets d’investissement à caractère stratégique: * Un projet
d’investissement peut être qualifié de stratégique, lorsqu’il remplit un ou plusieurs *critères fixés par voie
réglementaire. *Les projets relevant de *l’industrie de la défense* sont considérés d’office comme des projets ayant un
caractère stratégique. Ces projets peuvent *bénéficier d’avantages spécifiques négociés. *Le texte précise que le
dispositif de soutien spécifique aux projets qualifiés de stratégiques et le dispositif de soutien principal *ne sont pas
cumulables.* *>> Dispositif destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises :* Dans le cadre de ce projet de loi-
cadre, l’Etat s’engage à * o poursuivre la réforme du secteur financier à travers la mise en place de dispositifs de soutien
et de garantie destinés à faciliter l’accès des très petites, petites et moyennes entreprises au financement ; o prendre
des mesures en faveur de ces entreprises en matière d’accès à la commande publique, de renforcement des capacités
productives, de formation et d’accompagnement o mettre en place un dispositif de soutien spécifique destiné aux très
petites, petites et moyennes entreprises dont les modalités de mise en œuvre sont fixées, selon le cas, par voie
législative ou réglementaire. *>> Dispositif destiné à encourager le développement des entreprises marocaines à
l’international* Il sera procédé à la mise en place d’un dispositif de soutien spécifique destiné à encourager le
développement des entreprises marocaines à l’international dont les modalités de mise en œuvre sont fixées par voie
réglementaire. Tout investisseur désirant bénéficier du dispositif de soutien principal ou spécifique *doit conclure avec
l’Etat une convention d’investissement* qui définit, en particulier, les engagements réciproques de l’Etat et de
l’investisseur et les modalités de leur mise en œuvre. Le projet de loi précise que la base de calcul et les taux des primes
communes à l’investissement, de la prime territoriale et de la prime sectorielle sont fixés par voie réglementaire. Ces
primes sont cumulables *entre elles dans la limite de 30% du montant d’investissement primable.* Toutefois, le total
cumulé des primes à l’investissement accordées aux projets d’investissement réalisés dans le domaine de la production
d’énergie à partir de sources d’énergies renouvelables ne peut, en aucun cas, *excéder un montant fixé par voie
réglementaire.* Foncier, logistique, énergie,… l’Etat s’engage sur des mesures transverses Par ailleurs, le projet de
charte définit d’autres mesures de soutien à l’investissement permettant d’atteindre les objectifs fondamentaux de
l’action de l’Etat en matière de développement des investissements, d’amélioration de l’environnement des affaires et
de facilitation de l’acte d’investir. Ces mesures concernent des secteurs transverses qui touchent à la compétitivité de
l’entreprise. Ainsi, l’Etat *veille à faciliter l’accès des investisseurs à un foncier facilement mobilisable à des prix
compétitifs. *A cet effet, des mesures seront prises en vue d’encourager: – l’aménagement, le développement et
l’exploitation de zones d’activité industrielles, logistiques, commerciales, touristiques et de services répondant aux
besoins des investisseurs ; – la valorisation des lots de terrain destinés aux projets d’investissement créateurs de valeur
ajoutée et d’emplois stables. Il s’engage également à prendre les mesures nécessaires pour: – renforcer *la
compétitivité du secteur de la logistique*, – réformer le secteur de l’énergie et *favoriser le recours aux énergies
renouvelables*, – mettre en place une offre de formation, initiale et continue, adaptée aux besoins des entreprises. –
promouvoir les activités de recherche et développement et *faciliter l’accès aux nouvelles technologies de
l’information* et de la communication. – œuvrer à la *diversification des modes de financement*, à la facilitation de
l’accès au marché de capitaux et à la *mise en place de solutions de financement innovantes*. – veiller à*l’accélération
du processus de simplification des procédures administratives* liées à la réalisation des investissements et à leur
dématérialisation. – poursuivre sa politique en matière *de déconcentration des décisions administratives* et des actes
de gestion liés à l’acte d’investir. La charte totalement opérationnelle un an après sa promulgation Le texte définit un
cadre de mise en œuvre avec des délais courts. La mise en œuvre du *dispositif de soutien principal* et du *dispositif de
soutien spécifique* applicable aux projets d’investissement à caractère stratégique, doit se faire *dans un délai
n’excédant pas trois (3) mois* à compter de la date de publication de la loi-cadre*au Bulletin officiel* ; La mise en
œuvre du *dispositif de soutien spécifique* destiné à encourager le développement des*entreprises marocaines à
l’international*, soit se faire *dans un délai n’excédant pas neuf (9) mois à compter de la même date ;* Enfin, la mise en
œuvre du dispositif de soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises, doit se faire dans un
délai n’excédant pas douze (12) mois à compter de la même date. Les objectifs de l’Etat en matière d’investissement
Dans son article premier, le projet de loi définit les objectifs fondamentaux de l’action de l’Etat en matière de
développement et de promotion de l’investissement. Ils sont fixés comme suit : – la création d’emplois stables; – la
réduction des disparités entre les provinces et les préfectures du Royaume en matière d’attraction des investissements;
– l’orientation de l’investissement vers les secteurs d’activité prioritaires et les métiers d’avenir; – le renforcement de
l’attractivité du Royaume en vue de l’ériger en hub continental et international pour les investissements directs
étrangers; – l’encouragement des exportations et du développement des entreprises marocaines à l’international; –
l’incitation à la substitution des importations par la production locale; – l’amélioration de l’environnement des affaires
et la facilitation de l’acte d’investir; – l’accroissement de la part de l’investissement privé, national et international, dans
le total des investissements réalisés. Il définit aussi les principes sur lesquels repose la politique de l’Etat en matière de
développement et de promotion de l’investissement : – la liberté d’entreprendre; – la libre concurrence et la
transparence; – l’égalité de traitement des investisseurs quelle que soit leur nationalité; – la sécurité juridique; – les
principes de bonne gouvernance.
Le projet de loi-cadre no 03-22, composé de 42 articles repartis en 7 chapitres, forme
charte de l’investissement.

Conformément aux dispositions du deuxième alinéa de l’article 71 de la Constitution, les


objectifs fondamentaux de l’action de l’Etat en matière de développement et de promotion de
l’investissement sont fixés comme suit :

§ La création d’emplois stables ;

§ La réduction des disparités entre les provinces et les préfectures du Royaume en matière
d’attraction des investissements ;

§ L’orientation de l’investissement vers les secteurs d’activité prioritaires et les métiers


d’avenir ;

§ Le renforcement de l’attractivité du Royaume en vue de l’ériger en hub continental et


international pour les investissements directs étrangers ;

§ L’encouragement des exportations et du développement des entreprises marocaines à


l’international ;

§ L’incitation à la substitution des importations par la production locale ;

§ L’amélioration de l’environnement des affaires et la facilitation de l’acte d’investir ;

§ L’accroissement de la part de l’investissement privé, national et international, dans le total


des investissements réalisés.

De même, ce projet de loi-cadre prévoit que la politique de l’Etat en matière de


développement et de promotion de l’investissement repose sur les principes suivants :

§ La liberté d’entreprendre ;

§ La libre concurrence et la transparence ;

§ L’égalité de traitement des investisseurs, quelle que soit leur nationalité ;

§ La sécurité juridique ;

§ Les principes de bonne gouvernance.

Dans son article 7, le projet de loi-cadre prévoit des exclusions. De ce fait, il dispose que les
dispositions de la présente loi-cadre ne sont pas applicables aux projets d’investissement
réalisés dans le secteur agricole qui demeurent soumis aux textes législatifs et réglementaires
les régissant.
Sont exclus du bénéfice du dispositif de soutien principal prévu au paragraphe 1) de l’article 8
dudit projet de loi-cadre les projets d’investissement réalisés dans les secteurs de l’immobilier
et du négoce pour lesquels des mesures particulières seront édictées.

Dans son chapitre 2, le projet de loi-cadre régit des dispositifs de soutien à l’investissement. Il
prévoit qu’en vue d’atteindre les objectifs fondamentaux prévus à la présente loi-cadre, l’Etat
met en place des dispositifs de soutien à l’investissement composés :

1. D’un dispositif principal comprenant :

§ Les primes communes à l’investissement visées à l’article 12 du projet de loi-cadre ;

§ Une prime additionnelle à l’investissement, dite « prime territoriale», accordée aux projets
d’investissement réalisés dans les provinces ou les préfectures visées à l’article 13 du présent
projet de loi-cadre ;

§ Une prime additionnelle à l’investissement, dite « prime sectorielle », accordée aux projets
d’investissement réalisés dans les secteurs d’activité prioritaires visés à l’article 14 du projet
de loi ;

2. Des dispositifs spécifiques destinés aux projets d’investissement à caractère stratégique,


aux très petites, petites et moyennes entreprises et au développement des entreprises
marocaines à l’international.

De même, le projet de loi-cadre prévoit que l’Etat veille à faciliter l’accès des investisseurs à
un foncier facilement mobilisable à des prix compétitifs.

A cet effet, des mesures seront prises en vue d’encourager :

ü L’aménagement, le développement et l’exploitation de zones d’activité industrielles,


logistiques, commerciales, touristiques et de services répondant aux besoins des
investisseurs ;

ü La valorisation des lots de terrain destinés aux projets d’investissement créateurs de valeur
ajoutée et d’emplois stables.

De sa part, le chapitre 4 prévoit les garanties accordées aux investisseurs, le chapitre 5 prévoit
la gouvernance de l’investissement et enfin le chapitre 6 régit le règlement des différends.

L’article 37 dispose que les conventions d’investissement peuvent comporter des clauses
stipulant qu’il sera procédé, préalablement à tout recours judiciaire ou arbitral, au règlement à
l’amiable de tout différend afférent à l’investissement pouvant naître entre l’État marocain et
l’investisseur.

Sans préjudice des dispositions ci-dessus, les conventions d’investissement peuvent


comporter des clauses stipulant qu’il sera procédé au règlement de tout différend afférent à
l’investissement pouvant naître entre l’Etat marocain et l’investisseur étranger conformément
à la législation en vigueur ou aux conventions internationales ratifiées par le Royaume du
Maroc en matière d’arbitrage international.

Enfin, le chapitre 7 prévoit des dispositions diverses et transitoires.

Chakib Alj : le discours du Trône pose les


fondements du Maroc de demain
Par Lavieeco Le 1 Août, 2022
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Pour le président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), le dernier


discours royal pose les priorités économiques et sociales pour la construction du Maroc de
demain. Un Maroc « avancé et fort de sa dignité ».

» L’émancipation et l’autonomisation de la femme marocaine, notamment à travers


l’entrepreneuriat, est un levier fondamental de développement « , a souligné Chakib Alj
réagissant à une des thématiques fortes du discours royal, prononcé à l’occasion du 23ème
anniversaire de la Fête du Trône.

Dans ce sens, Alj a souligné que la CGEM est engagée et œuvre en continu à mettre en place
des mécanismes d’encouragement de l’entrepreneuriat féminin et à consacrer la parité dans
tous les secteurs et domaines d’activités.

Pour ce qui est du chantier de la protection sociale, le patron des patrons réitère la pleine
mobilisation de la Confédération pour la réussite de ce projet.

Le secteur privé est prêt à investir, notamment dans le cadre de Partenariats Public-Privé
(PPP), pour le renforcement du réseau des hôpitaux de proximité, la formation d’une nouvelle
génération de personnel paramédical et l’accélération de la digitalisation du système de santé.

Par ailleurs, Chakib Alj s’est dit réjoui des avancées sur la loi-cadre N°03-22 formant Charte
de l’Investissement, adoptée en Conseil des ministres. Cette nouvelle charte, tant attendue par
les chefs d’entreprise, va apporter une forte dynamique à l’investissement privé dans notre
pays, qu’il soit national ou étranger, en vue d’atteindre les objectifs fixés par le Nouveau
Modèle de Développement.

Le nouveau texte prévoit également des mesures concrètes complémentaires en faveur d’une
meilleure attractivité de l’environnement des affaires au Maroc, en agissant sur des leviers de
compétitivité comme le foncier, l’énergie, l’accès à la commande publique, la mise en place
d’une offre de formation adaptée aux besoins ou encore la simplification des procédures
administratives.

« Nous attendons la promulgation des différents textes réglementaires de cette charte, qui
permettront une mise en œuvre rapide et effective de ses dispositions », a-t-il fait savoir,
assurant que la CGEM, à travers ses Fédérations sectorielles et les CGEM Régions, reste bien
entendu pleinement engagée pour contribuer à la réussite de ce projet royal.

Climat des affaires : les ambitions du Maroc face à des vents contraires

Le choc pandémique du Covid-19 et celui géopolitique de la guerre en


Ukraine ont pris en étau toutes les économies du monde. Certains y voient
une opportunités, d’autres une véritable menace. Au Maroc, la conjoncture
actuelle sévit au moment où le pays a ouvert plusieurs chantiers de réforme
interdépendants les uns des autres et non achevés avec une ambition
certaine de structuration notamment de l’économie. Un revers ?

La crise sanitaire a été un véritable électrochoc et un catalyseur pour revoir les priorités et
œuvrer à la souveraineté vaccinale et sanitaire du Maroc et à prioriser l’éducation et autres
secteurs sociaux dans le pays. Comme on dit, les meilleures leçons sont celles chèrement
payées.

Mais les effets de la pandémie n’ont pas été que bénéfiques surtout pour l’économie nationale
bien chamboulée pendant 2020 et là encore en 2022 en raison d’un autre choc, cette fois-ci
géopolitique : la guerre en Ukraine.

Une guerre qui impacte le monde mais particulièrement le Maroc puisque cette nouvelle crise
appelée à durer a modifié les priorités de l’UE premier partenaire du Maroc et dont la
croissance économique (2,7 % en 2022 pour une inflation de 6,1%) influe grandement sur la
demande étrangère adressée au Maroc.

Mais aussi, parce que le Royaume est dépendant des importations des énergies fossiles mais
également du blé notamment ukrainien et russe.

Dans un tel contexte et au moment où le gouvernement joue au pompier quelle place reste-t-il
pour mener à bien les différents chantiers prioritaires du Maroc dont celui de la restructuration
de l’économie ? Particulièrement celui de l’amélioration du climat des affaires pour capter les
investissements à même de booster la relance économique ?
Il faut reconnaître que le Maroc ne se laisse pas désespérer puisque ce 13 mai le chef de
gouvernement a présidé la quatrième réunion Interministérielle sur la nouvelle charte de
l’Investissement.

Dans ce cadre, la forte mobilisation et l’engagement des départements ministériels dans


l’implémentation des différents chantiers prioritaires a permis selon l’exécutif de stabiliser les
des principaux textes de la charte de l’investissement : la Loi-cadre portant Charte de
l’Investissement, le Décret relatif au dispositif de soutien principal et au dispositif spécifique
applicable aux projets d’investissement à caractère stratégique ; le Décret de soutien
spécifique destiné à encourager le développement des entreprises marocaines à
l’international ; ainsi que la définition des principales mesures prévues pour le dispositif de
soutien spécifique destiné aux très petites, petites et moyennes entreprises.

Aussi, a-t-il été constaté l’accélération des chantiers de réformes facilitant l’acte d’investir et
d’entreprendre, et en priorité ceux en lien avec la simplification et digitalisation des
procédures ; la déconcentration administrative ; les documents d’urbanisme et autorisations
urbanistiques; le foncier et les délais de paiement.

Aussi, dans un entretien accordé à EcoActu.ma, Mohcine Jazouli, a assuré que d’ici la rentrée
la charte de l’investissement sera opérationnelle.

Pour sa part, le Centre Marocain de Conjoncture (CMC) relève que la suspension de la


publication de Doing Business de la Banque mondiale et les perturbations engendrées par la
persistance pandémique n’ont pas altéré la volonté et l’obstination du Maroc à poursuivre la
construction d’un climat des affaires favorable à l’investissement et catalyseur de la
croissance.

Un chantier ouvert, qui nécessite pour son édification une démarche collaborative impliquant,
à la fois, la gouvernance publique, dans sa mission de protecteur des intérêts économiques et
sociaux de la nation et, les acteurs du secteur privé, dans leur engagement à entretenir une
compétitivité active et d’intégration dans la restructuration, en devenir, des échanges
internationaux.

Même son de cloche lors du Congrès international de l’investissement et des enjeux du


développement (tenu à Dakhla, en mars 2022, sous le thème « Une vision internationale et un
leadership marocain ») n’a pas manqué de rappeler la nécessité de parachever les réformes
économiques, institutionnelles et réglementaires, pour parfaire l’environnement des affaires.

Le Maroc peut toujours, dans cette démarche, prendre pour références les mesures édictées
par le Groupe d’actions financières (GAFI), un organisme intergouvernemental dont le rôle
est d’élaborer les normes, et de veiller à la promotion de mesures législatives et
réglementaires intelligentes, pour lutter contre le blanchiment des capitaux, le financement du
terrorisme et les menaces susceptibles d’altérer le système financier international.

Pour le CMC, c’est dans ce contexte que l’on peut placer la relance, longtemps ajournée, du
projet de charte d’investissement soutenu par la note de cadrage du projet de loi de finances
2022. Une relance placée sous le titre d’appui à l’opérationnalisation du Nouveau modèle de
développement (NMD).
La révision du système d’encouragement des investissements devrait inciter les opérateurs à
privilégier la mise en place d’activités à haute teneur en valeur ajoutée, tout en facilitant
l’intégration du secteur informel. Une modernisation du tissu économique dédiée à la défense
du produit national et à l’éradication des situations de rente.

Les conjoncturistes rappellent d’ailleurs que l’optimisation du drainage des investissements,


vers le territoire national, est considérée par le Maroc comme l’une des priorités
symptomatiques de sa quête de l’émergence, de l’entretien de la croissance et de la création
d’emplois.

Animé par cette motivation, le pays s’est doté, depuis 2010, d’une institution, sous l’intitulé
de « Comité National de l’Environnement des Affaires » (CNEA), dédiée au suivi du
processus des réformes. Son objectif est d’aider à l’instauration d’une gouvernance
susceptible de manager une économie robuste, à même de relever les défis de la productivité
et de la compétitivité.

La charte d’investissement : les impératifs à tenir en compte

Le corpus, à mettre en place, doit s’insérer dans une cohérence de l’ensemble de


l’écosystème, dans le respect d’une prise en considération exhaustive des déterminants de
l’investissement, dans ses manifestations plurielles entre le régional, le national et
l’international, soutiennent d’emblée les conjoncturistes.

L’objectif majeur à définir serait d’inter changer le rapport (un tiers–deux tiers) de la partition
actuelle de la mobilisation de l’investissement, entre secteur privé et secteur public. Eu égard
à son rôle décisif dans l’animation de la croissance et de l’emploi, le secteur privé est invité à
hisser sa contribution à l’effort du développement pour atteindre la part de deux tiers du total
de l’investissement à l’horizon 2035.

Ce, en raison de ses capacités présumées réactives et son aptitude concédée à apporter les
correctifs nécessaires aux turbulences qui caractérisent l’environnement économique mondial.
C’est par sa résilience que l’on peut entretenir la compétitivité–prix et gagner des parts de
marché dans nos échanges avec le reste du monde, explique le CMC.

Aussi, le dispositif incitatif se doit-il d’être renforcé par des primes d’investissement
communes, en conformité avec les Directives Royales et dans la lignée des recommandations
du Nouveau modèle de développement.

Des primes spécifiques, dites additionnelles, sont également à prévoir, à l’instar de celles
visant la stimulation des investissements dans les provinces démunies ou encore, celles
destinées à soutenir la dynamisation des secteurs qui seraient réputés porteurs de valeurs. Un
intérêt particulier serait accordé, de manière exclusive, aux projets à caractère stratégique, à
l’exemple de ceux relevant des industries de la défense ou pharmaceutique…

Par ailleurs, des dispositifs spécifiques appropriés prendraient en charge les très petites,
petites et moyennes entreprises, avec une mention spéciale pour le développement des
investissements marocains à l’étranger, ainsi que pour l’encouragement des marocains
résidant à l’étranger à fortifier leurs activités productives dans le pays d’origine. La nouvelle
charte ne manquera pas de capitaliser sur les acquis de l’arsenal, juridique et réglementaire.
Elle a été renforcée, par le passé, par de nombreuses lois et règlements, portant sur la
simplification des procédures et formalités administratives, par la mise en place de la version
2.0 des Centres régionaux d’investissement (CRI) et par la création des Commissions
Régionales Unifiées d’Investissement… Elle est appelée à être consolidée pour mieux régir
les nouveaux chantiers et combler les insuffisances de l’ancien système.

Maintenant, à supposer que l’ambition du Maroc en la matière n’ait pas été entamée par les
chocs successifs, se pose une question lancinante : hormis l’aboutissement à une mouture
finale, quelle priorité sera-t-elle accordée aux différents projets de décrets dans les circuits de
validation législatif au moment où des lois et décrets d’autres chantiers se bousculent au
portillon du pouvoir législatif ?

Mais encore, le CNEA devrait-il produire des indicateurs fiables, chiffrés et neutres de
l’évolution du climat des affaires et qui serviraient d’un argument de marketing de la
destination Maroc.

La loi-cadre n°69-19 portant réforme fiscale érige en priorité l’incitation à


l’investissement productif et créateur de la valeur ajoutée et d’emplois de
qualité, a affirmé, vendredi à Casablanca, le directeur général par intérim
de la Direction générale des Impôts (DGI), Khalad Zazou.

Premier jalon de la mise en œuvre de cette réforme fiscale, la loi de finances (LF) au titre de
l’année 2022 comporte des mesures s’alignant sur les priorités et les objectifs de la loi-cadre,
a indiqué Khalad Zazou lors d’une conférence sur la loi-cadre n°69-19 et les dispositions
fiscales en 2022, initiée par l’Organisation professionnelle des Comptables Agréés (OPCA)
en collaboration avec la DGI.

armi les mesures apportées par la LF-2022 en matière d’encouragement d’investissement,


Khalad Zazou a rappelé la réduction du seuil fixé pour les conventions d’investissement
conclues avec l’état de 100 MDH à 50 MDH.

Il s’agit, également, de l’institution d’une mesure transitoire visant l’incitation au


réinvestissement du montant global des produits de cession net d’impôt de certains éléments
d’actifs avec un abattement de 70% sur la plus-value et la prorogation de l’exonération des
salaires versés au titre des premières embauches des jeunes.

La loi-cadre n°69-19 priorise, aussi, la redistribution efficace des richesses et la réduction des
inégalités en vue de renforcer la cohésion sociale, le développement territorial, la
consolidation de la justice spatiale et le renforcement de l’efficacité et de l’efficience de
l’administration fiscale, a fait observer le responsable.

Et de mettre en avant l’importance de la mobilisation du potentiel fiscal, expliquant que la loi-


cadre met ce potentiel au service du financement des politiques publiques, de la préservation
de l’équilibre financier et macroéconomique et du développement et la résorption des
inégalités sociales et spatiales.
Fruit d’une large concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, la loi-cadre n°69-19
s’articule également autour de la simplification de la fiscalité des collectivités territoriales et
son harmonisation avec la fiscalité de l’Etat et la convergence de la fiscalité avec les
politiques publiques.

En parfaite concordance avec les recommandations du Nouveau modèle de développement, la


loi-cadre prévoit une série de mesures prioritaires programmée pour les 5 années à venir, a
fait remarquer Khalad Zazou, notant que leur opérationnalisation sera garantie à travers les
futures lois de finances.

Et de souligner que « la réforme fiscale est une aubaine pour nous tous afin de créer les
conditions favorables à la consolidation de la reprise économique ».

De son côté, Mohamed Zerhouni, président de l’OPCA, a souligné que la loi cadre n°69-19 va
marquer pendant plusieurs années les futures lois de finances, ajoutant que la LF-2022
constitue une première consécration des grands principes de cette réforme fiscale au Maroc.

La loi-cadre s’attelle, entre autres, à la valorisation du capital humain au Maroc, incarnée au


niveau de la LF-2022 à travers les mesures ciblant l’encouragement de l’initiative
entrepreneuriale, a fait valoir M. Zerhouni. « Nous avons un grand rôle à jouer dans ce cadre,
puisque les initiatives entrepreneuriales contribuent à la promotion de l’emploi et la création
des petites et moyennes entreprises (PME) qui constituent la clientèle principale des
comptables agréés », a-t-il soutenu.

Eu égard à leur implication dans l’ensemble des aspects de la gestion des PME, les
comptables agréés représentent des partenaires privilégiés de ces structures et peuvent être un
relais incontournable entre la DGI et les PME, a ajouté M. Zerhouni.
La rentrée parlementaire approche. Au menu, les députés devront examiner plusieurs
projets de loi importants concernant notamment le système de santé, la Charte des
investissements mais aussi la loi de finances 2023.

Dans quelques jours, les parlementaires devront examiner plusieurs projets de loi importants
pour cette première session de la deuxième année législative : la loi-cadre n°06.22 relative au
système national de santé et le projet de loi-cadre n°03-22 relatif à la Charte des
investissements, sans compter l’examen et l’approbation, comme à l’accoutumée, du projet de
loi de Finances de l’année 2023, ainsi que nombre de textes en seconde lecture, rapporte ce
jour le journal Le Matin.

La priorité sera certainement donnée aux deux projets de loi déposés au Parlement et qui
attendent leur introduction dans le circuit législatif, souligne Rachid Hammouni, président du
groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.

On cite en premier la loi-cadre n°06.22 relative au système national de santé dont le texte a
été présenté récemment par le ministre de la Santé devant la Commission de l’enseignement
et des affaires culturelles et sociales. La promesse? Une refonte globale du système de santé
dans le but d’accompagner le chantier de généralisation de la protection sociale,
conformément aux dispositions de la loi-cadre n°21.09 relative à la protection sociale et fixant
les objectifs fondamentaux de l’action de l’Etat en la matière.

Lire aussi : Les principau


La rentrée parlementaire approche. Au menu, les députés devront examiner plusieurs
projets de loi importants concernant notamment le système de santé, la Charte des
investissements mais aussi la loi de finances 2023.

Dans quelques jours, les parlementaires devront examiner plusieurs projets de loi importants
pour cette première session de la deuxième année législative : la loi-cadre n°06.22 relative au
système national de santé et le projet de loi-cadre n°03-22 relatif à la Charte des
investissements, sans compter l’examen et l’approbation, comme à l’accoutumée, du projet de
loi de Finances de l’année 2023, ainsi que nombre de textes en seconde lecture, rapporte ce
jour le journal Le Matin.

La priorité sera certainement donnée aux deux projets de loi déposés au Parlement et qui
attendent leur introduction dans le circuit législatif, souligne Rachid Hammouni, président du
groupe parlementaire du Parti du progrès et du socialisme à la Chambre des représentants.

On cite en premier la loi-cadre n°06.22 relative au système national de santé dont le texte a
été présenté récemment par le ministre de la Santé devant la Commission de l’enseignement
et des affaires culturelles et sociales. La promesse? Une refonte globale du système de santé
dans le but d’accompagner le chantier de généralisation de la protection sociale,
conformément aux dispositions de la loi-cadre n°21.09 relative à la protection sociale et fixant
les objectifs fondamentaux de l’action de l’Etat en la matière.

Lire aussi : Les principau

 Projet de loi N°26.22 portant approbation de la Convention de La Haye sur le recouvrement


international des aliments destinés aux enfants et à d'autres membres de la famille, adoptée à
La Haye le 23...

 Projet de loi N°96.21 modifiant et complétant la loi N°17.95 relative aux sociétés
anonymes et édictant des dispositions transitoires relatives à la conversion des actions au
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