Vous êtes sur la page 1sur 5

Séance n°6 – Maîtriser les propositions subordonnées

Si le titre de la séance évoque quelque chose pour vous, c'est normal ! Nous avons déjà eu
l'occasion de rencontrer les subordonnées à l'intérieur du cours sur les expansions du nom où nous
avons décrit ce qu'était une proposition subordonnée relative (PSR).

Maîtriser les subordonnées permet de rendre les phrases qu'on écrit plus riches et plus
complexes, notamment dans le cadre d'un travail d'écriture... et vous avez certainement déjà
remarqué que la séquence Autoportrait était articulée autour de l'écriture !

Pour maîtriser les subordonnées, il faut comprendre le concept de « proposition », ensuite celui de
« proposition principale » et de « proposition subordonnée ».

Une proposition est un ensemble de mots organisés autour d'un verbe conjugué. Souvent, les
phrases comportent donc plusieurs propositions. On peut ensuite utiliser une métaphore
cinématographique ou théâtrale : un morceau de phrase a le rôle principal et un autre morceau de
phrase a le rôle secondaire. La subordonnée est la proposition qui a le rôle secondaire car elle
est là uniquement pour compléter la principale, qui est la base, le point de départ de la phrase.

Ce qui distingue les subordonnées, c'est ce qu'elles complètent :


● si elle complète un nom : c'est une proposition subordonnée relative
● si elle complète un verbe : c'est une proposition subordonnée complétive
● si elle complète toute une phrase : c'est une proposition subordonnée circonstancielle

Voici donc (sur la page suivante) les 3 types de subordonnées qui existent en français :
Dernières précisions avant les exercices :

Puisque les propositions subordonnées ne complètent pas toutes le même types de mots, elles
n'ont pas les mêmes fonctions :

● La Proposition subordonnée relative est le complément d'un antécédent. L'antécédent, c'est


le nom qu'elle complète.
Ex : La pomme [que j'ai mangée] est rouge.
L'antécédent de [que j'ai mangée] est le nom la pomme.

● La subordonnée complétive, qu'elle soit conjonctive, interrogative indirecte ou infinitive, est


le COD d'un verbe.
Ex : Ton père te dit [que tu devrais rester chez toi]. = [COD] de « dit »
Ex : L'enfant demande [s'il a le droit de sortir]. = [COD] de « demande ».
Ex : Les personnes âgées voient [les heures défiler]. = [COD] de « voient »

A l'intérieur des subordonnées complétives, on trouve trois sous catégories. Pour les distinguer,
il faut t'intéresser aux verbes qu'elles complètent et à des indices qui sont forcément présents :

● L'interrogative indirecte : elle complète un verbe de parole ayant un sens interrogatif (demander,
se demander...) qui est suivi par un mot subordonnant, souvent de sens interrogatif :
Ex : Ma mère me demande [quand je vais rentrer].

● L'infinitive : elle complète un verbe lié aux sensations et surtout elle comporte un verbe à
l'infinitif qui a son propre « sujet ».
Ex : Le Général de Gaulle regarde [les troupes défiler].

● La conjonctive : elle complète un verbe lié à la parole, au jugement, à l'intention, à la volonté ou


à l'opinion et elle comporte le mot QUE.
Ex : Mme Denaud pense [que nous aurons notre brevet malgré le virus].

● La subordonnée circonstancielle, comme son nom l'indique, est un complément


circonstanciel qui précise les circonstances d'une action ou d'une situation.

Il existe de nombreuses nuances circonstancielles, selon les précisions qu'on donne :

- circonstancielle de but : [Afin que tu réussisses le contrôle], ta mère te demande de réviser.

- circonstancielle de temps : Il commence à réviser [lorsqu'il reçoit un message].

- circonstancielle de cause : [Comme cela le déconcentre], il abandonne.

- circonstancielle de conséquence : Il a abandonné trop vite [si bien qu'il a raté le contrôle].

- circonstancielle de comparaison : Il a réalisé ce plat [comme s'il avait été un chef renommé].

- circonstancielle de condition : Tu aurais eu une bonne note [si tu avais révisé].

- circonstancielle de concession : [Bien qu'il soit déçu], il ne se décourage pas.


NB : la concession, c'est le fait de faire le contraire de ce qu'on attend dans une situation donnée.

- circonstancielle d'opposition : Je ne te suivrais pas, [quoique tu dises].


Les exercices

Exercice n°1

Encadre les propositions subordonnées avec des crochets. Souligne les propositions
principales.

1. C'est un exercice qui est particulièrement difficile.


2. Tant que tu seras perturbé par la situation, tu échoueras.
3. Nous sommes convaincus que le brevet sera maintenu.
4. Vous entendez ce bruit s'éloigner, vous aussi ?

Exercice n°2

Toutes les phrases qui suivent comportent des subordonnées relatives. Délimite-les entre
crochets, puis entoure leurs antécédents (les noms qu'elles complètent).

1. Il parle avec une élève dont je connais le nom.


2. La personne à laquelle je pense est brune.
3. Ce n'est pas le genre de vacances que je voulais !
4. L'endroit où je me trouve n'est pas loin de la mer.

Exercice n°3

Toutes les phrases qui suivent comportent des subordonnées complétives. Dis si elles sont
interrogatives indirectes, conjonctives ou infinitives.

1. En hiver, je sens mes pieds refroidir.


2. Il a le sentiment qu'il ne parviendra pas au sommet.
3. L'enfant a hurlé qu'il ne voulait pas venir.
4. M. Davantès se demande si les élèves ont fait leurs devoirs.
5. Dans la rue, on entend un bruit se rapprocher.

Exercice n°4 :

Toutes les phrases qui suivent sont des subordonnées circonstancielles. Délimite-les entre
crochets. Précise ensuite quelle est la nuance de chaque subordonnée.

1. Pour que je sois à l'heure, il faudrait que le bus passe à l'horaire indiqué.
2. Mme Binetruy est grande, alors que Mme Denaud est petite.
3. Aussi rapide qu'un athlète, il parvient à rattraper le bus !
4. Mme Maillet explique la consigne car nous ne la comprenons pas.
5. S'il s'en donnait les moyens, il pourrait facilement réussir.
6. Bien qu'il y ait un virus dangereux, des gens sortent.
7. J'ai dépensé tout mon argent, si bien qu'il ne me reste qu'un euro.

Exercice n°5

Dis si les propositions subordonnées encadrées sont complétives (précise quel type), relatives
ou circonstancielles. Souligne le mot ou la phrase qu'elles complètent.

1. « Je me souviens du pain jaune [qu'il y a eu après la guerre]. » !!! piège

2. « Je me souviens [qu'il y avait un film [qui s'appelait Les Trois Desperados] ]. »

3. « Je me souviens [qu'à la fin de la guerre, mon cousin Henri et moi marquions l'avancée des
troupes avec des petits drapeaux portant le nom des généraux]. » !!! piège

4. « Je me souviens de l'époque [où la mode était aux chemises noires]. »

5. « Je me souviens [que j'avais commencé une collection de boîtes d’allumettes et de paquets de


cigarettes]. »

6. « Je me souviens [que j'ai fait dédicacer le plâtre par toute la classe]. »

Exercice n°6

Complète les pointillés en t'aidant des indications entre parenthèses :

1. Je crois … (proposition subordonnée complétive conjonctive)

2. J'entends … (proposition subordonnée complétive infinitive)

3. Je me demande … (proposition subordonnée complétive interrogative indirecte)

4. Le devoir ... (proposition subordonnée relative) est difficile.

5. Je sors … (proposition subordonnée circonstancielle de cause).

Vous aimerez peut-être aussi