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COHÉSION DES SOLIDES : CORRECTION

Document 1 : les solides ioniques. Document 2 : les solides moléculaires.

1/ a/ Calculs des valeurs des forces entre ions. 1/ En ce qui concerne le chlorure d’iode solide, la liaison entre
le chlore et l’iode est polarisée : χ(Cl) − χ(I) = 3,2 – 2,7 = 0,5
• Pour la valeur de la force électrostatique qui s’exerce entre un ion Na+ et un ion Cl –, utilisons (la différence de χ est bien supérieure à 0,4 et inférieure à 1,7).
loi de Coulomb, en déterminant la distance la plus courte d à partir du centre de chaque sphère :
C’est l’interaction de Keesom entre deux molécules polaires qui
FNa+/Cl- = k(air) × | |. explique essentiellement la cohésion du solide ionique chlorure
² d’iode.
Or, d = r+ + r- = 97 + 181 = 279 pm
Soit d = 2,79 × 10- 10 m. Quant au diiode solide, seule
, ²
l’interaction de London peut
D’où : FNa+/Cl- = 9,0 × 109 × = 3,0 × 10-9 N. expliquer sa cohésion. En effet,
, ²
bien que la liaison I-I soit non polarisée, la molécule se
comporte quand même comme un dipôle instantané du fait du
• Pour la valeur de la force électrostatique qui s’exerce entre deux ions Na+ : mouvement incessant des électrons entraînant une différence
de position entre le centre des charges partielles + et celui des
FNa+/Na+ = k(air) × | |. charges partielles – (hétérogénéité de la densité électronique).
Déterminons ensuite la distance d’ la plus courte qui sépare ces ions.
2/ Les interactions répulsives entre molécules résultent :
L’ion sodium étant au centre d’un carré (vert) dont les diagonales se coupent à angle droit, le
• de l’impossibilité de l’interpénétration des nuages électroniques (chargés de même
triangle (rouge) inscrit est forcément rectangle. signe, donc se repoussant),
L’utilisation du théorème de Pythagore permet d’exprimer d’² : • et de la répulsions des noyaux (chargés de même signe, donc se repoussant).

[2(r+ + r-)]² = d’² + d’² 3/ Déterminons l’ordre de grandeur des énergies mises en jeu au sein du solvant H2O, puis entre
le soluté I2 et le solvant H2O.
2d’² = 4(r+ + r-)²
d’² = 2(r+ + r-)² = 2d² - Solvant H2O : sa cohésion est essentiellement due aux liaisons hydrogène s’établissant
entre un H (lié de façon covalente à un O très électronégatif) et un O (très électronégatif
D’où : FNa+/Na+ = k(air) × ²
.
² et porteur d’un doublet non liant).
Ainsi : FNa+/Na+ = FNa+/Cl- / 2. L’énergie associée est ∼ 10 kJ.mol-1.
Donc : FNa+/Na+ = 3,0 × 10-9 N. - Soluté I2 − solvant H2O : les interactions de van der Waals de type Debye (s’exerçant
entre un dipôle permanent d’une molécule polaire et un dipôle induit d’une molécule
b/ La cohésion du solide ionique semble due aux interactions attractives qui l’emportent sur apolaire) sont principalement celles pouvant exister entre ces deux espèces.
les interactions répulsives : FNa+/Cl- > FNa+/Na+ (ou FCl-/Cl-). L’énergie associée est ∼ kJ.mol-1.
On constate donc que la dissolution du diiode dans l’eau est énergétiquement défavorable
2/ Pour un solide ionique donné, qA et qB sont les mêmes ; et de même pour d. Seule k change. puisque le diiode est loin de pouvoir créer des interactions aussi fortes que celles qui existent
Comparons les interactions exercées dans l’air et dans l’eau en faisant un rapport des forces au sein de l’eau seule : sa solubilité y est donc très faible.
concernées :
# ,
= . D’où : = = 82.
! " # ! " ! " ,
Les interactions dans l’eau sont presque 100 fois moins fortes que dans l’air, d’où une très
grande solubilité dans l’eau.

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