Vous êtes sur la page 1sur 10

Extended Mind : L'esprit étendu de Clark et Chalmers (1998)

Thèse de l'esprit étendu (EMT = Extended mind thesis) : L'esprit ne réside pas
exclusivement dans le cerveau et le corps, mais s'étend au monde physique.
Ils présentent l'idée d'externalisme actif dans lesquels les objets de
l'environnement fonctionnent comme une partie de l'esprit.
Ils avancent que la séparation entre le corps, l'environnement et l'esprit est une
distinction sans principes.
Comme les objets externes jouent un rôle important dans l'aide aux processus
cognitifs, l'esprit et l'environnement agissenr comme un système couplé qui peut
être considéré comme un système cognitif complet en soi.
L'utilisation d'objets externes lors de tâches cognitives dans le cadre d'un système
cognitif étendu permet de fonctionner dans le même but que les processus
internes.
Certains objets de l'environnement externe peuvent faire parti du processus
cognitif et fonctionner comme une extension de l'esprit lui même.
« Où s'arrête l'esprit et où commence le monde ? »
Clark est Chalmers proposent un externalisme actif basé sur le rôle actif de
l'environnement dans la conduite des processus cognitifs.

L'humain a une tendance générale à s'appuyer fortement sur des supports


environnementaux.
Note proposées par moi même Exemple :
Cas 1 : calcul mathématique que l'on s'impose à soi même de tête (calcul sans
aucune finalité que j'utilise en exemple) je décide de faire 11*50, j'en déduis de
tête 550, pourtant je n'ai utilisé aucun outil, j'ai fais 10*50+50 ce qui m'a donné
550.
Est ce que dans le cas 1 j'ai utilisé des représentations mentales ou utilisé des
traces sensori-motrices?

Cas 2 : J'aurais pu utiliser un papier et un crayon afin d'écrire 11*50, puis j'aurais
fais un calcul comme je l'ai appris en manipulant la méthode de calcul que j'ai
apprise à l'école en utilisant le papier et le crayon.

Cas 3 : J'aurais pu aussi prendre une calculatrice et en appuyant sur 11*50 j'aurais
lu le résultat 550.
Dans le cas 3 j'utilise un support externe, le résultat est issu de la machine que
j'ai utilisé pour résoudre la multiplication.
L'approche des 4e soutien que la cognition ne se produit pas uniquement dans la
tête, mais qu'elle est embodied (incarnée), embeded (intégrée/incorporée),
enacted (énactée) et extended (étendue).
Mes notes questions proposées par le Handbook 4e cognition :
1- La prise de position pour les 4e dépend de l'angle sous lequel on se
positionne, car il existe des orientations fortes et faibles des 4e et de la cognition
en général.

2- Erreur de couplage/constitution (Adams et Aizawa 2008 ; Rupert 2009) :


Est ce qu'un processus cognitif particulier est constitué par des processus
extracrâniens ou extracorporels ou est ce qu'il en dépend simplement.

(Adams et Aizawa 2008 ; Rupert 2009), selon laquelle le fort couplage entre les processus
neuronaux et extraneuraux, y compris le mouvement corporel et l'utilisation d'un crayon et
d'un papier, par exemple, ne suffit pas à faire des processus non neuronaux des
constituants, plutôt que de simples conditions causales ou d'habilitation du processus
cognitif. De manière générale, la question est de savoir si, et si oui, comment, nous
sommes en mesure de décider (de manière empirique, pragmatique ou a priori) si un
processus cognitif particulier est constitué par des processus extracrâniens ou
extracorporels ou s'il en dépend simplement.
- Une stratégie dans ce débat consiste à se demander si le concept de constitution
implique nécessairement des relations non causales, partie-tout (par exemple, Craver
2007), ou dans certains cas nécessite des relations diachroniques et dynamiques qui
dépendent d'une causalité réciproque (par exemple, Kirchhoff 2014, 2015 ; Leuridan
2012).
- Une autre stratégie consiste à considérer les caractéristiques pertinentes comme
constitutives d'un processus cognitif (par exemple, une émotion ou un épisode de
conscience de soi) s'il s'agit d'une caractéristique du phénomène et d'une partie d'un
modèle minimal de caractéristiques intégrées suffisantes pour réaliser ce phénomène (par
exemple, Newen et al. 2015 ; Gallagher 2013). Il se peut que la plupart des
caractéristiques des phénomènes mentaux ne soient ni nécessaires ni suffisantes, mais
seulement caractéristiques. Par exemple, une expression faciale de peur est partiellement
constitutive de la peur, bien qu'il existe des réalisations de la peur qui n'impliquent pas
l'expression faciale typique, par exemple dans le cas d'un visage de poker entraîné
(Newen et al. 2015). Les questions relatives à la relation entre les conditions
constitutives, causales ou d'arrière-plan ne sont pas résolues et font toujours l'objet
d'un débat dans la littérature sur la cognition incarnée.

3- Les questions relatives à la relation entre les conditions constitutives, causales


ou d'arrière-plan ne sont pas résolues et font toujours l'objet d'un débat dans la
littérature sur la cognition incarnée.

4- Rôle éventuel des représentations mentales dans le traitement cognitif


Des partisants des 4e peuvent être dans le camp
computationnel/représentationnel ou anti-computationnel/ anti-représentationel
(Chemero, 2009 anticomputationel/antireprésentationnel).
Computationalisme étendu (Wilson 1994)/Fonctionnalisme étendu (Clark,2008),
selon lesquels l'esprit est le produit conjoint du traitement intracrânien, de
l'apport corporel et de l'échafaudage environnemental, sont sans équivoque
computationnels/représentationnels.

Dans le domaine de la recherche sur la vision certains partisants de la cognition


incarnée tentent explicitement de remplacer les approches
computationelles/représentationelles traditionelles, et d'autres essayent de les
enrichir en y intégrant des ressources environnementales.
Introduction : Concepts clefs de 4e cognition
Albert Newen, Leon de Bruin, and Shaun Gallagher

Le fondement des sciences cognitives étaient basé sur un modèle


représentationnel et computationnel de la cognition.
Les processus cognitifs étaient considérés comme :
– Amodaux assurant la médiation entre les entrées sensorielles à modalité
(perception) et les sorties motrices (action)
– Des calculs sur des représentations mentales qui sont soit symboliques soit
subsymboliques.
– La cognition se déroule dans le cerveau, réalisés par des processus
cérébraux
L'approche 4e propose que la cognition implique des processus corporels
extracrâniens. L'implication des processus extracraniens peut être compris par
une lecture forte ou faible.
– Une lecture forte propose que les processus cognitifs sont partiellement
constitués par les processus extracraniens, c'est à dire qu'ils reposent
essentiellement sur eux.
– Une lecture faible propose quant à elle que les procesus sont non liés
constitutionellement et dépendent uniquement causalement des processus
extracraniens
Les processus cognitifs peuvent être considérés comme extra-crâniens de 2
manières :
– Peuvent être corporels impliquant une unité cerveau-corps
– Peuvent être extracorporels impliquant une unité cerveau-corps-
enivironnement
La cognition incarnée :
– Un processus cognitif est fortement incarné par des processus corporels s'il est
partiellement constitué par des processus corporels qui ne sont pas dans le cerveau
– Un processus cognitif est fortement incarné par des processus extracorporels s'il est
partiellement constitué par des processus extracorporels
– Un processus cognitif est faiblement incarné par des processus corporels s'il est
partiellement constitué par des processus extracrâniens (processus corporels en dehors du
cerveau).
– Un processus cognitif est faiblement incarné par des processus extracorporels s'il n'est pas
partiellement constitué par des processus extracorporels dépendant de ceux-ci
De nombreux auteurs de la cognition 4e soutiennet que la cognition implique de
processus extra-crâniens mais implique aussi un engagement actif de l'agent
avec son environnement.
Théorie énactée de la cognition Noë (2004) => Théorie de la perception :7La
perception n'est pas quelque chose de passive qui nous arrive mais quelque chose
que nous faisons. Le fair d'avoir une expérience 3D d'un objet implique une
disposition spécifique à agir qu'il décrit en terme de connaissance implicite des
contingences sensorimotrices.

Les questions que posent les 4e sont :


1) La constitution ou dépendance causale :
– La constitution ou dépendance causale joue un rôle important dans le débat
de la cognition incarnée.
Exemple des processus cognitifs impliqués dans la résolutaion d'un simple
problème de mathématique : Il implique la perception visuelle s'il est présenté sur
un support. La mémoire, le traitement du langage ou des symboles.
Il y a une implication ainsi du cortex visuel, des zones motrices, des zones du
langage, de l'hippocampe, dans les zones frontales...
En lisant le problème, il y a un mouvement des yeux et de la tête, le corps se
déplace de sorte à être à une certaine distance de la feuille. En cas de
compétition, il peut y avoir l'impact du stress sur les performances cognitives.
On pourrait se demander comment les partisants de la cognition incarnée peuvent
affirmer que les processus neuronaux, les mouvements de la tête, des yeux, la
posture, l'utilisation du crayon et la situation de compétition peut faire parti du
système cognitif qui constitue la cognition ?

2) Erreur de couplage/constitution :(Adams et Aizawa 2008 ; Rupert 2009)


Selon laquelle le fort couplage entre les processus neuronaux et extraneuraux, y compris
le mouvement corporel et l'utilisation d'un crayon et d'un papier, par exemple, ne suffit pas
à faire des processus non neuronaux des constituants, plutôt que de simples conditions
causales ou d'habilitation du processus cognitif. De manière générale, la question est de
savoir si, et si oui, comment, nous sommes en mesure de décider (de manière empirique,
pragmatique ou a priori) si un processus cognitif particulier est constitué par des
processus extracrâniens ou extracorporels ou s'il en dépend simplement. Une
stratégie dans ce débat consiste à se demander si le concept de constitution implique
nécessairement des relations non causales, partie-tout (par exemple, Craver 2007), ou
dans certains cas nécessite des relations diachroniques et dynamiques qui dépendent
d'une causalité réciproque (par exemple, Kirchhoff 2014, 2015 ; Leuridan 2012). Une autre
stratégie consiste à considérer les caractéristiques pertinentes comme constitutives d'un
processus cognitif (par exemple, une émotion ou un épisode de conscience de soi) s'il
s'agit d'une caractéristique du phénomène et d'une partie d'un modèle minimal de
caractéristiques intégrées suffisantes pour réaliser ce phénomène (par exemple, Newen et
al. 2015 ; Gallagher 2013). Il se peut que la plupart des caractéristiques des phénomèn.
Suivez les conseils ci-dessous ou lancez une nouvelle recherche avec d'autres termes.

3) Le rôle éventuel des représentations mentales dans le traitement cognitif


Chapitre 5 :Transformation de l'information présente en information disponible
Ecris de Rowlands Mark
↓↓↓↓

Rowlands 1995, 1999, 2002, 2003, 2006, 2010, 2011, 2013, 2015a, 2015b
3 revendications connexes:
1. Certains processus cognitifs sont en partie constitués de processus par les
quels un individu opère sur des structures dans son environnement.
(typiquement, manipule, transforme et/ou exploite)

2. Les structures portent des informations qui sont pertinentes pour la tâche
cognitive dans laquelle l'individu est engagé.

3. Les processus sont ceux dont la fonction est de rendre l'information


disponible, soit pour le sujet de ces processus, soit pour d'autres
opérations de traitement.
1 et 3 se reconnaissent dans les 4e

Kirsh et Maglio (1994) L'action épistémique


Action whose function is to change the nature of the cognitive task to be
accomplished = Action qui a pour fonction de changer la nature de la tâche
cognitive à accomplir :
Deux pièces de puzzle porteront des informations sur leur ajustement relatif
l'une par rapport à l'autre. Ces informations sont présentes dans les pièces, mais
il est peu probable qu'elles soient disponibles sans une action supplémentaire de
notre part. L'action supplémentaire en question consiste à manipuler
physiquement les pièces, à les rapprocher, à les tourner l'une par rapport à
l'autre, etc. Cette action transforme l'information contenue dans les pièces d'une
information simplement présente à une information disponible pour le sujet : les
pièces peuvent maintenant être jugées comme s'adaptant ou non l'une à l'autre, et
la base de ce jugement est l'information qui a toujours été présente mais qui a
maintenant été rendue disponible par ces actions.

Rowland (2010) Rowlands, M. (2010). The new science of the mind: from
extended mind to embodied phenomenology. Cambridge, MA: MIT Press.
Soutient que la mise à disposition d'informations est l'essence même de la
cognition, ce en quoi elle consiste réellement.
Manipulation/Opérations sur des structures environnementales (action) pour
rendre l'information disponible
Certains processus cognitifs impliquent la manipulation de structures dans
l'environnement afin de rendre l'information disponible.
Ces structures peuvent être physiques, comme des objets dans l'environnement,
ou abstraites, comme des symboles ou des concepts.
En conclusion, la manipulation de structures dans l'environnement est un aspect
important de certains processus cognitifs. Les structures portent des informations
pertinentes pour la tâche cognitive en cours et les processus ont pour fonction de
rendre cette information disponible pour le sujet ou pour d'autres opérations de
traitement.
Exemple : Action épistémique Kirsh et Maglio (1994) L'information du
positionnement des pièces dans un puzzle est présente dans les pièces de puzzle,
mais elle est rendue disponible au travers l'action/manipulation de ces objets.
Action = manipuler, rapporcher,tourner physiquement les pièces les unes par
rapport aux autres.
Passage d'une information présente à une information disponible par la
manipulation des objets .

Rowland (2010) La mise à disposition de l'innformation est l'essence même de la


cognition, ce en quoi elle consiste réellement.

Transformation de l'information présente en information disponible


Opération effectuées sur la structure pour rendre l'information disponible.
Souvent les informations présentes dans une structure ne consitue qu'une partie
de l'information qui est ensuite rendue disponible par la transformation de
l'information présente. Permettant d'être utilisée par l'organisme ou pour des
opérations de traitement ultérieurs.
Les opérations de manipulation de transformations ou d'exploitation effectués sur
des structures environnementales sont des processus qui se produisent en dehors
du corps, illustrant une extension extracorporelle des processus cognitifs mais
pas des états cognitifs.

Cette approche reconnaît l'importance de l'environnement dans la cognition et


remet en question la vision traditionnelle de la cognition comme étant limitée au
cerveau et au corps.

L'pproche enactiviste a pour thème central que les processus mentaux sont une
transaction entre les individus et l'environnement.

la capacité d'un individu à s'engager dans un processus cognitif ou à mener à bien


une tâche cognitive est souvent facilitée par sa dépendance à l'égard de structures
externes porteuses d'informations.

L'affirmation que je défends est une affirmation de constitution plutôt que de


causalité : certains processus mentaux sont en partie constitués par, ou composés
d'actions effectuées sur le monde.

Conclusion L'intentionnalité est une activité de divulgation. L'activité de


divulgation
chevauche souvent - pas toujours, pas nécessairement - des processus qui se
produisent dans le cerveau, dans le corps non neuronal au sens large, et dans les
choses que les créatures font pour et avec le monde qui les entoure. Il s'agit là, à
mon avis, de la justification ultime de la réflexion sur la cognition en termes
(largement) 4E. L'activité de divulgation peut se dérouler dans la tête ou (en
partie) en dehors de la tête.
Les processus qui se déroulent à l'intérieur et à l'extérieur de la tête sont
fondamentalement similaires à cet égard : ils comprennent tous deux des
opérations effectuées sur des structures porteuses d'information, où la fonction
de ces opérations est de rendre l'information disponible, pour le sujet ou les
opérations de traitement ultérieures, soit en transformant le statut de
l'information dans les structures de présent à disponible, soit en augmentant
également cette information. Et aucune raison décisive n'a encore été donnée
pour supposer que les structures impliquées sont fondamentalement différentes.
Si c'est le cas, il n'y a aucune raison de supposer que la cognition est liée à la
peau ou au crâne.
Chapitre 18 : Cognition incarnée
Shaun Gallager
↓↓↓↓

Les sciences cognitives sont multidisciplinaires


comprennent un peu de chimie, de biologie, de la philosophie
Les approches écologiques, énactives et étendues de la cognition proposent
différentes façons dont le corps joue un rôle dans la formation de la cognition. Cf chapitre 18

The Embodied Mind de Varela, Thompson et Rosch (1991) et de "Intelligence


without Representation" de Rodney Brooks (1991). Les travaux sur la cognition
incarnée ont été menés en philosophie phénoménologique depuis Merleau-Ponty
(1945) (par exemple, De Waelhens 1950 ; Gallagher 1986 ; Henry 1965 ; Young
1980). En philosophie, dans un nombre croissant de publications depuis cette
époque, certaines des ressources plus profondes trouvées dans la
phénoménologie, le pragmatisme et la psychologie écologique ont pris pied dans
les sciences cognitives (voir Gallagher 2014).

Dans les années 1990 la cognition incarnée recadre notre compréhension de la


cognition. Il n'existe pas de théorie consensuelle de la cognition incarnée
(Shapiro, 2014) ,des débats se poursuivent sur la meilleure façon de comprendre
cette notion.
Il existe des modèles conservateurs proches des conceptopns cognitivistes,
modérés et radicaux.
Evitement pour certains auteurs de la notion de représentation : La plupart des
débats récents se sont concentrés sur les perspectives pragmatiques et
orientées vers l'action des conceptions écologiques, énactives et étendues, qui
minimisent le recours à la notion de représentation ou l'évitent complètement (par
exemple, Chemero 2011 ; Clark 2008 ; Hutto et Myin 2013 ; Thompson 2007).

Vous aimerez peut-être aussi