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Thèse de l'esprit étendu (EMT = Extended mind thesis) : L'esprit ne réside pas
exclusivement dans le cerveau et le corps, mais s'étend au monde physique.
Ils présentent l'idée d'externalisme actif dans lesquels les objets de
l'environnement fonctionnent comme une partie de l'esprit.
Ils avancent que la séparation entre le corps, l'environnement et l'esprit est une
distinction sans principes.
Comme les objets externes jouent un rôle important dans l'aide aux processus
cognitifs, l'esprit et l'environnement agissenr comme un système couplé qui peut
être considéré comme un système cognitif complet en soi.
L'utilisation d'objets externes lors de tâches cognitives dans le cadre d'un système
cognitif étendu permet de fonctionner dans le même but que les processus
internes.
Certains objets de l'environnement externe peuvent faire parti du processus
cognitif et fonctionner comme une extension de l'esprit lui même.
« Où s'arrête l'esprit et où commence le monde ? »
Clark est Chalmers proposent un externalisme actif basé sur le rôle actif de
l'environnement dans la conduite des processus cognitifs.
Cas 2 : J'aurais pu utiliser un papier et un crayon afin d'écrire 11*50, puis j'aurais
fais un calcul comme je l'ai appris en manipulant la méthode de calcul que j'ai
apprise à l'école en utilisant le papier et le crayon.
Cas 3 : J'aurais pu aussi prendre une calculatrice et en appuyant sur 11*50 j'aurais
lu le résultat 550.
Dans le cas 3 j'utilise un support externe, le résultat est issu de la machine que
j'ai utilisé pour résoudre la multiplication.
L'approche des 4e soutien que la cognition ne se produit pas uniquement dans la
tête, mais qu'elle est embodied (incarnée), embeded (intégrée/incorporée),
enacted (énactée) et extended (étendue).
Mes notes questions proposées par le Handbook 4e cognition :
1- La prise de position pour les 4e dépend de l'angle sous lequel on se
positionne, car il existe des orientations fortes et faibles des 4e et de la cognition
en général.
(Adams et Aizawa 2008 ; Rupert 2009), selon laquelle le fort couplage entre les processus
neuronaux et extraneuraux, y compris le mouvement corporel et l'utilisation d'un crayon et
d'un papier, par exemple, ne suffit pas à faire des processus non neuronaux des
constituants, plutôt que de simples conditions causales ou d'habilitation du processus
cognitif. De manière générale, la question est de savoir si, et si oui, comment, nous
sommes en mesure de décider (de manière empirique, pragmatique ou a priori) si un
processus cognitif particulier est constitué par des processus extracrâniens ou
extracorporels ou s'il en dépend simplement.
- Une stratégie dans ce débat consiste à se demander si le concept de constitution
implique nécessairement des relations non causales, partie-tout (par exemple, Craver
2007), ou dans certains cas nécessite des relations diachroniques et dynamiques qui
dépendent d'une causalité réciproque (par exemple, Kirchhoff 2014, 2015 ; Leuridan
2012).
- Une autre stratégie consiste à considérer les caractéristiques pertinentes comme
constitutives d'un processus cognitif (par exemple, une émotion ou un épisode de
conscience de soi) s'il s'agit d'une caractéristique du phénomène et d'une partie d'un
modèle minimal de caractéristiques intégrées suffisantes pour réaliser ce phénomène (par
exemple, Newen et al. 2015 ; Gallagher 2013). Il se peut que la plupart des
caractéristiques des phénomènes mentaux ne soient ni nécessaires ni suffisantes, mais
seulement caractéristiques. Par exemple, une expression faciale de peur est partiellement
constitutive de la peur, bien qu'il existe des réalisations de la peur qui n'impliquent pas
l'expression faciale typique, par exemple dans le cas d'un visage de poker entraîné
(Newen et al. 2015). Les questions relatives à la relation entre les conditions
constitutives, causales ou d'arrière-plan ne sont pas résolues et font toujours l'objet
d'un débat dans la littérature sur la cognition incarnée.
Rowlands 1995, 1999, 2002, 2003, 2006, 2010, 2011, 2013, 2015a, 2015b
3 revendications connexes:
1. Certains processus cognitifs sont en partie constitués de processus par les
quels un individu opère sur des structures dans son environnement.
(typiquement, manipule, transforme et/ou exploite)
2. Les structures portent des informations qui sont pertinentes pour la tâche
cognitive dans laquelle l'individu est engagé.
Rowland (2010) Rowlands, M. (2010). The new science of the mind: from
extended mind to embodied phenomenology. Cambridge, MA: MIT Press.
Soutient que la mise à disposition d'informations est l'essence même de la
cognition, ce en quoi elle consiste réellement.
Manipulation/Opérations sur des structures environnementales (action) pour
rendre l'information disponible
Certains processus cognitifs impliquent la manipulation de structures dans
l'environnement afin de rendre l'information disponible.
Ces structures peuvent être physiques, comme des objets dans l'environnement,
ou abstraites, comme des symboles ou des concepts.
En conclusion, la manipulation de structures dans l'environnement est un aspect
important de certains processus cognitifs. Les structures portent des informations
pertinentes pour la tâche cognitive en cours et les processus ont pour fonction de
rendre cette information disponible pour le sujet ou pour d'autres opérations de
traitement.
Exemple : Action épistémique Kirsh et Maglio (1994) L'information du
positionnement des pièces dans un puzzle est présente dans les pièces de puzzle,
mais elle est rendue disponible au travers l'action/manipulation de ces objets.
Action = manipuler, rapporcher,tourner physiquement les pièces les unes par
rapport aux autres.
Passage d'une information présente à une information disponible par la
manipulation des objets .
L'pproche enactiviste a pour thème central que les processus mentaux sont une
transaction entre les individus et l'environnement.