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CHAPITRE VI
STRATEGIQUE
PLAN
I. Les voies de développement stratégique.
II. Les modes de développement stratégique.
Objectifs du chapitre
1- Différencier entre la spécialisation et la diversification
2- Déterminer les différents modes de développement stratégique.
Cette dernière étape de l'analyse stratégique repose sur l'idée que l'entreprise,
suivant sa position concurrentielle et ses capacités managériales, technologiques et
financières, peut être amenée à se développer dans le temps.
Généralement, elle cherche soit à concentrer ses efforts de développement sur un
seul domaine d'activité par la voie de la spécialisation, soit à entrer dans de nouveaux
domaines d'activités par la voie de la diversification.
La mise en œuvre des ces deux voies de développement peut être opérée par l'un
des trois modes de développement (croissance interne, externe ou conjointe).
Les deux modes de développement (croissance externe et conjointe) peuvent
être effectués par l'une des manœuvres stratégiques (acquisition, fusion, alliance, …)
Pour son développement, l'entreprise peut choisir de se développer sur d'autres
pays en adoptant l'une des trois approches stratégiques de l'internationalisation
(globalisation, localisation, et glocalisation) tout en s'appuyant sur différentes modalités
de pénétration des marchés étrangers.
I.1- LA SPECIALISATION
- La spécialisation marketing qui se base sur les produits ou les clients existants,
consiste à choisir des produits nouveaux ou modifiés pour les clients actuels (Ex Mac
Do et ses produits qui couvrent aussi le petit déjeuner) ou des clients nouveaux pour
les produits actuels (Ex les constructeurs d’ordinateurs qui, après avoir séduit la
clientèle des entreprises, se sont attaqués aux particuliers). Dans ce cas, les produits
nouveaux peuvent être commercialisés sous la même marque ou sous une nouvelle
identité.
Ces trois variantes de la spécialisation imposent que les facteurs clés de succès
restent les mêmes au sein du domaine d'activité et ne nécessitent pas la mise en œuvre
de nouvelles compétences stratégiques pour l'entreprise.
L’intérêt de la spécialisation
Elle repose sur l’effet de volume qui permet à une entreprise qui se spécialise
d’obtenir un avantage concurrentiel en termes de coûts grâce à ses compétences et son
savoir faire dans son métier de base. Cependant cet avantage ne vaut que pour les
produits où la clientèle n’est pas disposée à payer un prix supplémentaire. Pour les
autres produits, la spécialisation repose sur le développement de compétences
distinctives qui permet d’éviter une banalisation du produit par une production à
grande échelle (les produits de luxe). La stratégie de spécialisation sur un métier est
souvent adoptée par des entreprises de taille modeste ayant un savoir faire avéré dans
un domaine d’activité spécifique.
Les risques de la spécialisation :
- Etre copié par ses concurrents et perdre son leadership
- Liés au cycle de vie des produits : phase de déclin si l’entreprise ne prépare pas la
relève, elle sera dépassée
- Liés à un changement de demande : si l’entreprise n’est pas capable de s’adapter par
rapport aux nouvelles demandes, elle peut se retrouver sans débouchés.
II.2- LA DIVERSIFICATION
Contrairement à la spécialisation qui, comme nous l'avons déjà précisé, repose
sur la mise en œuvre d'un ensemble unique de savoir-faire, la diversification nécessite
l'utilisation d'un nouvel ensemble de savoir-faire propre au nouvel environnement
concurrentiel de l'activité dans laquelle l'entreprise pénètre. Autrement dit, la
diversification correspond aux mouvements stratégiques qui se concrétisent par un
sa position forte sur un segment en déclin elle cherche à se diversifier pour assurer
sa pérennité, lorsqu’elle a une position fragile elle cherche à se diversifier pour
assurer sa survie)
- Réduction des risques liés à la dépendance à une activité.
- Meilleure rentabilité grâce à des économies de coûts (synergies)
PARTENARIATS
- LES ALLIANCES :
Une alliance est une collaboration entre deux organisations concurrentes. Des
concurrents peuvent être tentés de collaborer pour plusieurs raisons qui mènent à deux
types d’alliances :
Les alliances complémentaires : correspondent à la situation dans laquelle deux
concurrents ou plus décident de collaborer afin de bénéficier de leurs ressources et
compétences respectives. Elle consiste donc à échanger des pôles d’excellence et à
assurer un apprentissage commun en s’appuyant sur l’expertise de chacun.
Ex : L’alliance entre Sky Team et One World qui mettent en commun leurs
réseaux de correspondances et d’escales, en général développés sur des zones
géographiques différentes.
Les alliances supplémentaires : consistent à cumuler les forces de plusieurs
organisations- afin de dépasser un certain seuil de rentabilité ou une taille critique. On
peut citer le consortium européen Airbus : chacun de ses membres serait capable de
concevoir, produire et commercialiser un avion sans recourir à une alliance, mais en
participant au projet commun, il s’assure une progression plus rapide le long de la
- LES PARTENARIATS :
Un partenariat est une collaboration entre des organisations qui ne sont pas
concurrentes. Deux cas de figure peuvent se présenter :
- Les partenariats d’impartition : désignent des collaborations entre des
organisations qui entretiennent des relations de client/ fournisseur. Le
fournisseur s’assure ainsi un débouché commercial et le client peut obtenir
une offre adaptée à ses besoins. Ex : Singapour Airlines s’est associée à Airbus
sur le projet de l’A380. De même le constructeur de microprocesseurs Intel
finance les deux tiers des campagnes publicitaires des fabricants de
microordinateurs qui utilisent son slogan « Intel Inside ».
- Les partenariats symbiotiques : sont des collaborations entre des
organisations qui non seulement ne sont pas concurrentes mais en plus
n’entretiennent aucune relation de client / fournisseur. Si les causes de ces
accords peuvent être multiples, il s’agit généralement d’exploiter
conjointement une clientèle ou une ressource. On peut évoquer le partenariat
historique entre Disney, McDonald’s et Nestlé : les enfants poussaient leurs
parents à manger chez McDo ou à acheter des produits Nestlé pour retrouver
les personnages des films Disney. Ce partenariat a été rompu en 2006, le
groupe ne souhaitant plus que son image soit associée à celle de Mc Donalds,
accusé de contribuer à l’augmentation de l’obésité chez les enfants.