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finalité de réaliser une plus-value implique l'existence d'un marché suffisamment liquide,
notamment grâce à l'existence d'animateurs de marché et de prix de marché accessibles à
l'ensemble des tiers.
Les titres de transaction doivent donc être négociables sur un marché actif. Les cours sont
accessibles en permanence au public et sont représentatifs de transactions réelles, intervenant
régulièrement sur le marché, dans des conditions de concurrence normale.
Les autres titres détenus à long terme se rapportent à ceux détenus à long terme par les
établissements de crédit et qui sont émis par des structures avec lesquelles l'établissement
souscripteur prévoit d'entretenir des relations professionnelles.
Par ailleurs, les titres de placement, autrefois constitués de titres détenus en contrepartie d'un
placement temporaire de trésorerie ou de titres à revenu fixe acquis en vue d'une détention
jusqu'à échéance mais ne bénéficiant pas de financement adéquat, sont désormais considérés
comme une catégorie par défaut. Ils ne répondent pas à un objectif particulier et devraient, de
ce fait, constituer une portion négligeable du portefeuille-titres des établissements de crédit.
Les différentes catégories de titres ainsi que leurs modalités d'évaluation peuvent être résumées
comme suit :
EVALUATION
CATEGORIES DEFINITION A
A l'acquisition
l'arrêté
Titres acquis ou - au prix de marché ;
vendus dès l'origine
avec intention de Prix d'achat (intérêts - PV/MV en résultat.
TRANSACTION revente ou de rachat
à brève échéance courus inclus)
Le prix de marché
est défini à l'article 9
de l'instruction
Titres à revenu fixe
acquis avec intention Prix d'acquisition
de détention durable, (frais et coupon courus - au prix de marché ;
en principe jusqu'à exclus)
l'échéance - non constatation des
PV/MV latentes ;
INVESTISSEMENT
- dépréciation au titre des
Titres transférés des Prix d'acquisition MV si intention de revente
catégories « titres de (hors dépréciation (en raison notamment de
transaction » ou éventuelle) ou valeur circonstances nouvelles)
« titres de comptable (valeur de
placement » marché)
ACTIVITE DE Intention de réaliser Prix d'achat (frais - valeur d'utilité ;
PORTEFEUILLE un gain en capital à d'acquisition exclus)
moyen terme, sans - dépréciation au titre des
intervention dans la MV latentes ;
gestion
EVALUATION
CATEGORIES DEFINITION A
A l'acquisition
l'arrêté
Relations
AUTRES TITRES professionnelles - non enregistrement des
durables sans PV latentes.
DETENUS A LONG
immixtion dans la
TERME gestion (faible % du
droit de vote) La valeur d'utilité est défini
Possession durable à l'article 27 de l'instruction
utile à l'activité de
l'EC (% de détention valeur d'utilité ;
PARTICIPATION de plus de 10% des Prix d'achat + coûts
droits de vote) imputables à - dépréciation au titre des
l'opération MV latentes ;
PARTS DANS LES
Entités sous contrôle - non enregistrement des
ENTREPRISES PV latentes.
exclusif
LIEES
- au prix de marché ;
Titres ne pouvant Prix d'achat (frais et
être classés dans les coupon courus - non comptabilisation des
PLACEMENT autres catégories exclus) PV latentes ;
ILLUSTRATION
Énoncé 1
Les cotations du titre en fin de mois ont été de 10.500 en octobre, 10.800 en novembre et
10.900 en décembre.
Consigne
Solution
Au regard de l'intention attachée à l'acquisition des titres (plus-value à court terme) et de leur
liquidité, les titres correspondent à des titres de transaction. Ils doivent être comptabilisés à
leur juste valeur, en l'occurrence au prix du marché qui constitue la meilleure estimation de la
juste valeur.
01/10/N
9229 Autres titres à recevoir 1 224 000 000
Règlement SGI
Les fluctuations du prix des titres de transaction doivent être comptabilisées avec un impact
direct au niveau du résultat aussi bien pour les variations négatives que celles positives.
Il convient de noter ce changement d'approche qui exige la comptabilisation des plus-values et/ou
moins-values sur les titres de transaction en opposition au principe de prudence. Ce traitement est
cohérent avec le modèle économique sous-jacent.
15/10/N
331 SGI 336 000 000
Il convient de noter que pour les titres de transaction, il n'est pas nécessaire d'évaluer et de
comptabiliser les créances rattachées à chaque date d'arrêté, du fait de la prise en compte de la
rémunération des titres dans la détermination de la juste valeur.
Énoncé 2
L'Etat émet en avril N des obligations à 2 ans remboursables in fine le 30/04/N+2 au taux
nominal de 4,75%. Le 30/06/N+1, la Banque du Sahel acquiert sur le marché secondaire pour
1 milliard d'obligations. Les taux d'intérêt sur le marché sont alors de 3,5%. La banque a
l'intention de garder les titres jusqu'à échéance mais ne dispose pas de financement adéquat.
Consigne
2. Passer l'écriture d'acquisition des titres. Les frais d'acquisition se sont élevés à 1% du
montant de la transaction ;
3. Le 31/12/N+1, les taux d'intérêt sont à 4%. Evaluer les titres à cette date ;
5. Comparer la situation de fin d'exercice N+1 dans le compte de résultat et au bilan dans
l'hypothèse où les titres avaient été classés en titres d'investissement.
Solution
1. Le 30 juin N+1, date d'achat des titres par la Banque du Sahel, les taux d'intérêt sur le
marché sont de 3,5%. Compte tenu de la rémunération du titre, un acquéreur potentiel
sera prêt à payer pour le titre un montant X, à condition que cette somme lui rapporte
3,5%. Ceci peut être schématisé comme suit :
X 104,75
X = 104,75 / (1,035)10/12
X = 101,79
30/06/N+1
30311 Effets publics et valeurs assimilées 1 000 000 000
Au 31/12/N+1, les taux d'intérêt sont remontés à 4%. La valeur des titres est
déterminée comme suit :
X = 104,75 / (1,04)4/12
X = 103,29.
A cette date, les intérêts courus non échus sont de : 4,75 * 8/12 = 3,17
La différence entre le prix d'acquisition des titres et le prix de remboursement doit être
étalée sur les 10 mois de possession du titre. Le compte de résultat sera ainsi alimenté
en fonction du taux de rendement actuariel du titre (3,5%) et non sur la base de son
taux de rendement facial qui est de 4,75%.
= 17.660.053
31/12/N+1
3037 Créances rattachées 17 660 053
Au 31/12/N+1, la valeur des titres , coupons inclus est de 1.032.900.000. Or, le solde du
compte 303 Titres de placement ressort à 1.000.000.000 + 17.900.000 + 17.660.053 soit un
total de 1.035.560.053 et une moins-value de 2.660.053 au titre de laquelle une dépréciation
doit être comptabilisée.
31/12/N+1
Dotations aux dépréciation des Titres de
67211 placement 2 660 053
5. Si les titres avaient été classés comme titres d'investissement, les moins-values
latentes n'auraient pas donné lieu à l'enregistrement de dépréciation.
Les transferts suivants ne sont pas autorisés (article 31 de l'Instruction n 29-11-2016 relative à
la comptabilisation et à l'évaluation des titres appartenant aux établissements de crédit):
• des catégories dénommées titres de participation, parts dans les entreprises liées et
autres titres détenus à long terme vers la catégorie dénommée titres de l'activité de
portefeuille ;
Dans des circonstances exceptionnelles, les changements, ci-après, peuvent être autorisés :
Les transferts intervenus doivent être dûment documentés, en vue notamment de justifier les
classifications retenues pour les actifs concernés.
Il importe de noter que dans le cas particulier des titres d'investissement, lorsque la proportion de
titres cédés est supérieure à 10% du portefeuille classé dans cette catégorie de titres,
l'établissement de crédit a l'obligation de procéder au transfert de l'intégralité des titres
d'investissement restants dans la catégorie « Placement ». Par ailleurs, l'établissement n'est plus
autorisé à classer des titres dans la catégorie « Investissement » durant l'exercice en cours et sur
les deux exercices suivants (cf. article 15 de l'Instruction). Pour cette raison, dès l'origine, avant de
classer des titres dans cette catégorie, l'établissement doit justifier l'existence de ressources
suffisantes et de maturité équivalente à celle des titres.
- par rapport au portefeuille total de titres d'investissement avant une cession ou un transfert ;
- par rapport au portefeuille initial de titre d'investissement ajusté des acquisitions de l'exercice,
lorsque l'appréciation se fait sur l'ensemble des cessions ou transferts de l'exercice considéré.
ILLUSTRATION
Énoncé
Au cours de l'exercice, pour profiter de l'évolution très favorable des cours, l'établissement a
procédé à deux cessions comme suit :
30/06
La cession porte sur 7.500 titres, soit 7,5% du portefeuille-titres. A cette date, les créances
rattachées à chaque titre sont évaluées à : 10.000 x 6% x 6/12 = 300. Chaque obligation a
donc une valeur bilantielle de 10.300. L'établissement dégage ainsi un résultat de cession par
titre de 12.000 – 10.300 = 1.700, soit au total 12.750.000 (1.700x7.500).
30/06/N
331 SGI 90 000 000
Cession de titres
30/09
La cession porte sur 8.000 titres. Elle concerne des titres dont le coupon couru est évalué à
10.000 x 6% x 9/12, soit 450. La valeur bilantielle des titres est donc de 10.450 et la cession
dégage un résultat de 12.500 – 10.450 = 2.050 par titre.
Avec la prise en compte du premier lot cédé, les cessions totales de l'exercice portent sur
15.500 titres, soit 15,5% du portefeuille >10% (tolérance prévue à l'article 15 de l'instruction).
Le portefeuille résiduel doit donc être transféré en portefeuille de placement. Par ailleurs,
l'établissement n'a plus la possibilité de classer des titres dans cette catégorie sur les deux
exercices à venir y compris sur l'exercice en cours.
30/09/N
30311 Effets publics et valeurs assimilées 845 000 000
Reclassement de titres
Pour ce qui a trait au risque de contrepartie, il est pris en compte conformément aux dispositions
contenues dans l'instruction relative aux engagements en souffrance comme suit :
• il n'est applicable qu'aux titres à revenu fixe, c'est-à-dire les titres assortis d'échéance de
remboursement du capital et des intérêts ;
• il n'est pas applicable aux titres relevant de la catégorie « TRANSACTION ». Pour cette
catégorie de titre, la juste valeur (prix de marché, prix calculé à partir de modèles
internes) intègre le risque lié à l'éventuelle défaillance de l'émetteur.
Ainsi, les dépréciations relatives au risque de contrepartie sont déterminées comme suit :
• titres cotés : sur la base du prix du marché qui, intrinsèquement, tient compte du risque
de contrepartie ;
• titres non cotés : sur la base des dispositions de l'Instruction n°26-11-2016 relative à
l'évaluation et à la comptabilisation des créances en souffrance.
Exemple
Solution
Il s'agit de titres non cotés. Les écritures comptables sont retracées ci-après :
30/06/N
Créances douteuses et litigieuses sur
3912 titres 200 000 000
Constatation de la dépréciation
Les évolutions apportées aux modalités de traitement des titres se sont traduites par des
impacts en termes de rajout de nouveaux comptes et de suppression de comptes devenus non
pertinents. Une présentation comparative peut être faite comme suit :
Au titre du bilan