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CHAPITRE 5 : LA REGULATION DES ACTIVITES ECONOMIQUES PAR LE DROIT

I. Le rôle du droit dans la régulation des activités économiques

A. Le principe : la liberté du commerce et de l’industrie

Instaurée par le décret d’Allarde et la loi Le Chapelier (1791), la liberté


économique doit permettre un accès plus facile aux métiers, une
augmentation de l’offre de biens et de services, un essor des nouvelles
technologies et au final, un meilleur accès aux biens pour les consommateurs.

Le principe de le liberté économique repose sur trois libertés :

- Liberté d’entreprendre,
- Liberté d’exploiter une entreprise ou un commerce,
- Liberté de faire concurrence

B. La nécessaire régulation

Des restrictions ont été apportées à ce principe de liberté économique par le


droit au nom du maintien de l’ordre public c’est-à-dire pour des
considérations morales, de sécurité ou de dignité humaine :

On distingue :

- La protection de l’intérêt général qui vise à assurer le bon


fonctionnement de l’économie en conditionnant l’accès à certaines
profession (via des diplômes et des concours) en encadrant la liberté
d’exploiter (règlementation fiscales) ou de faire concurrence (obligation
loyauté)
- La protection des intérêts particuliers qui concerne par exemple la
protection des consommateurs (règles en matière de sécurité et
d’hygiène), la protection des salariés (règlementation du licenciement) ou
la protection de certaines personnes (mineurs, majeurs incapables)

II. Le rôle des autorités de régulation

Au niveau européen, la Commission européenne, le Tribunal de l’Union


Européenne (TUE) et la cour de justice des communautés européenne appliquent
le droit européen de la concurrence.
Au niveau national, l’Autorité de la concurrence (ADLC) est une autorité
administrative indépendante (AAI) chargé de réguler la concurrence et de lutter
contre les pratiques anticoncurrentielles en France. Son rôle est préventif,
répressif et consultatif. Ses décisions sont susceptibles de recours devant la Cour
d’Appel de Paris, la Cour de cassation pour les pratiques anticoncurrentielles et
devant le conseil d’Etat pour les opérations de concentration.

III. Le bon fonctionnement de la concurrence

A. Les situations anticoncurrentielles

Deux cas de figures sont particulièrement concernés : les ententes (sur les prix ou
sur le partage du marché) et les abus de position dominante. Elles ne sont pas en
elles -mêmes répréhensibles, il faut qu’elles faussent le jeu de la concurrence sur
les marchés.

B. La concurrence déloyale

La concurrence déloyale désigne les agissements qui visent à détourner une


clientèle de manière déloyale. Ces agissements peuvent être poursuivis sur le
fondement de la responsabilité civile (article 1240 du Code Civil en prouvant un
fait générateur, un préjudice et un lien de causalité entre le fait et le préjudice.

IV. Les enjeux du droit de la propriété industrielle pour les entreprises

A. La propriété industrielle (PI)

La propriété industrielle fait l’objet d’une protection grâce au dépôt de brevet


pour les innovations techniques et de marques pour les signes distinctifs,
auprès d’un organisme spécifique : l’INPI (institut national de la propriété
industrielle.

B. Le brevet

C’est un acte officiel qui accorde sur le territoire français un monopole


d’exploitation sur une innovation pendant 20 ans au maximum. Pour être
brevetable, l’invention doit être nouvelle (non divulguée), susceptible
d’application industrielle et innovante (ne pas découler de l’état de la
technique).

C. La marque

Elle peut être verbale (mot, slogan), figurative (dessin) ou semi-figurative


(combinaison de mots, dessins, chiffres) doit pouvoir faire l’objet d’une
représentation graphique et distinguer une entreprise d’une autre. La
protection est de 10 ans, renouvelable indéfiniment.

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