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: EI1-22CNU
Prix : 21,60 €
ISBN : 978-2-7446-4507-5
Corrigé professeur
Économie
et organisation
de l’immobilier
Jérôme GEORGEL
Marie-Christine RALU
Crédits photographiques : p. 14 shutterstock © Jakub Krechowicz - p. 38 Fotolia © Monet
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© FontainePicard, 2022
ISBN : 978-2-7446-4507-5
Sommaire
Économie et organisation de l’immobilier
BTS Professions immobilières / Licences
Première année
Chapitre 4 : L’analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel… 29
SÉQUENCE 1 : É tude quantitative et qualitative du statut d’occupation des logements…… 29
SÉQUENCE 2 : Une mobilité et un parcours résidentiel en berne………………………………………… 31
Auto-évaluation…………………………………………………………………………………………………………………… 33
Prolongement : L’accès des jeunes au logement………………………………………………………………… 35
Chapitre 5 : Les principales caractéristiques du marché immobilier professionnel…………………… 37
SÉQUENCE 1 : Un marché diversifié et récent……………………………………………………………………… 37
SÉQUENCE 2 : Le marché d’immobilier de bureaux…………………………………………………………… 39
SÉQUENCE 3 : L’immobilier de commerce et l’immobilier d’entrepôts……………………………… 42
Auto-évaluation…………………………………………………………………………………………………………………… 44
Prolongement : Le développement des boutiques éphémères…………………………………………… 45
©FontainePicard
Partie 3 - L’immobilier : poids dans l’économie et interaction sur la croissance
Chapitre 8 : Le poids de l’immobilier dans l’économie…………………………………………………………………… 75
SÉQUENCE 1 : Le poids du secteur immobilier dans la valeur ajoutée et le PIB………………… 76
SÉQUENCE 2 : L
e poids du secteur immobilier dans l’emploi
et le patrimoine des ménages……………………………………………………………………… 80
SÉQUENCE 3 : L’impact du secteur immobilier sur la croissance économique…………………… 81
Auto-évaluation…………………………………………………………………………………………………………………… 84
Pour se préparer à l’examen : L
’immobilier face aux nouvelles technologies
de l’information et des télécommunications (NTIC)…………… 85
©FontainePicard
Chapitre 1
Du marché des biens et services
au marché immobilier…
PLAN DU CHAPITRE
Introduction : Définition de l’économie
1) Du marché des biens et services…
1.1) Le concept de marché
1.2) L’offre et la demande sur le marché des biens et services
2)…Au marché immobilier
2.1) L’objet de l’échange : le bien logement et/ou le service logement
2.2) Les caractéristiques spécifiques du marché immobilier
Fonction de demande
Quantités
Parallèlement un offreur (ou producteur) offrira une quantité de biens d’autant plus grande que le prix de ce bien
est élevé et que cela lui permettra de dégager un profit élevé.
En effet, chaque entreprise offre une certaine quantité de biens pour un prix donné. Si le prix du marché augmente,
à structure de coûts inchangée, l’offre de chaque producteur augmente car il a des perspectives de profits plus
importantes.
L’offre totale sur le marché n’est rien d’autre que la somme des offres de chaque producteur et elle est croissante
en fonction du prix.
Graphique 2 - La courbe d’offre globale
Prix
Fonction d’offre
Quantités
7 - Précisez comment se détermine le prix d’équilibre selon la théorie économique classique (marché de
concurrence pure et parfaite).
L’établissement du prix d’équilibre d’un bien est directement issu du résultat de la confrontation de l’offre et de la
demande, la première reflétant les conditions et contraintes de la production de ce bien (coût de production, marge…)
alors que la seconde reflète les caractéristiques des consommateurs (revenus, préférences…). Le prix d’équilibre est
celui pour lequel la quantité offerte est égale à la quantité demandée.
Prix d’équilibre
Quantités
Document 5
8 - Complétez le tableau page suivante après avoir lu le document 5.
Nombre
Important Important Important Important
de demandeurs
L’entreprise propose
Les agents une différentiation Possibilité pour les
L’entreprise disposant
économiques de son bien afin de se offreurs d’influencer le
d’un monopole peut
peuvent-ils avoir Aucune distinguer et apparaître marché mais contrôle d’un
influencer le prix
une influence temporairement comme régulateur (cf. Autorité de
du marché
sur le marché ? disposant d’un monopole la concurrence en France)
pour le produit concerné
Les anciens
monopoles publics,
Bourse - La Poste, Secteur de la téléphonie
Exemples
produits SNCF, ont disparu Apple avec l’iPod, l’iPad…
de marché Secteur automobile
alimentaires sous la pression
des directives
européennes
9 - Quelles conditions doit remplir un marché de concurrence pure et parfaite pour atteindre une situation
d’équilibre ?
Pour que l’équilibre soit obtenu sur un marché de concurrence pure et parfaite, il faut au préalable que les 5 postulats
suivants soient vérifiés :
•
il faut que le produit soit homogène c’est-à-dire unique : autrement dit, les caractéristiques techniques ou
commerciales des biens sur un marché donné doivent être identiques… à défaut, il s’agit de marchés différents ;
• il faut que le nombre d’offreurs et de demandeurs soit suffisamment important pour qu’aucun d’entre eux ne puisse
avoir une influence déterminante sur le prix du marché : on parle alors d’atomicité de l’offre et de la demande ;
• il faut qu’une variation des prix entraîne une réaction instantanée des offreurs et des demandeurs de capital et de
travail (mobilité des facteurs de production) ;
• il faut qu’il n’y ait aucune barrière à l’entrée ou à la sortie sur le marché pour les producteurs ;
• il faut une transparence du marché, autrement dit l’information des offreurs et des demandeurs doit être parfaite, et
chacun d’entre eux peut connaître parfaitement les conditions du marché.
Bien entendu, dans cette conception de l’économie, toute intervention de l’État est à proscrire car elle pourrait avoir
pour conséquence de fausser les prix ou les coûts de production entraînant la formation d’un prix qui ne serait plus
un prix d’équilibre, et qui ne correspondrait donc plus à une situation d’optimum économique.
12 - Complétez le schéma à l’aide des termes suivants : « bureaux », « à usage d’habitation principale »,
« commerces », « bâtiments à usage professionnel », « investissement locatif », « autres usages
professionnels », « logement résidentiel ».
Marché immobilier
1 - Terrains 2 - Bâtiments
(foncier)
À usage
Investissement
d’habitation Bureaux Commerces Autres usages
locatif
principale
Caractéristiques du marché
Oui/Non Justification
de concurrence pure et parfaite
Barrière à l’entrée ou à la sortie Limitée Les investissements à réaliser pour l’ouverture d’une agence.
QCM
1. La demande est une fonction croissante du prix.
Vrai n Faux. Décroissante en fonction du prix.
2. L’offre de biens et de services par les ménages est d’autant plus importante que les prix sont élevés.
Vrai n Faux, car l’offre est issue des entreprises.
3. La loi de l’offre et de la demande est censée s’appliquer théoriquement sur toutes les structures de marché.
Vrai n Faux, uniquement sur le marché de concurrence pur et parfaite.
4. L’oligopole est un marché où peu de demandeurs sont présents.
Vrai n Faux, marché sur lequel peu d’offreurs sont présents
5. Le prix est le résultat de la confrontation de l’offre et de la demande.
n Vrai Faux. Mais uniquement sur le marché de concurrence pure et parfaite.
6. Le prix de marché augmente quand l’offre est supérieure à la demande.
Vrai n Faux, le prix augmente quand la demande est supérieure à l’offre.
7. La différenciation des produits invalide l’hypothèse de :
la transparence l’atomicité n l’homogénéité
8. Le marché immobilier est un marché de concurrence imparfaite.
n Vrai Faux
9. Les terrains sont considérés comme des biens immobiliers.
n Vrai Faux
10. Il est possible d’ajuster rapidement l’offre à la demande sur le marché immobilier.
Vrai n Faux en grande partie compte tenu des délais de construction, de rénovation ; cependant la
remise en location des biens vacants peut être plus rapide.
Classez les caractéristiques du marché immobilier selon les deux types de structure de marché : concurrence
pure et p
arfaite et concurrence imparfaite.
Caractéristiques du marché
Concurrence pure et parfaite Concurrence imparfaite
immobilier
• La destination différente X (chaque destination
des immeubles correspondant à un marché)
• La localisation différente
des immeubles X
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Du parc résidentiel à l’offre de logements
1) Le parc de logements
1.1) Structure du parc de logements
a) Selon la catégorie de logements
b) Selon le type de logements
1.2) Le statut d’occupation du parc résidentiel
2) L’offre sur le marché immobilier résidentiel
2.1) L’offre de logements anciens
2.2) L’offre de logements neufs
a) Le concept de mise en chantier
b) Les principales catégories de constructions
c) Le poids croissant des logements sociaux dans les mises en chantier
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 11
SÉQUENCE 1 : Du parc résidentiel à l’offre de logements
1. Le parc de logements
1.1 Structure du parc de logements
Document 1
1 - Comment se décompose le parc de logements en 2021 (catégorie et type de logements).
- La catégorie de logements (résidences principales - résidences secondaires - logements vacants)
Ce parc est constitué de biens immobiliers au titre de résidences principales (81,8 %), de résidences secondaires
(9,9 %) mais également de logements laissés vacants (8,3 %).
- Le type de logements (individuel-collectif)
Le parc est constitué majoritairement de logements individuels (55,5 %), les logements collectifs représentant
(44,5 %).
4 - Analysez du point de vue statique et dynamique la structure du parc résidentiel selon le statut d’occupation.
Aujourd’hui :
• 57,9 % des ménages sont propriétaires ;
• 39,8 % sont locataires (dont 22,9 % dans le secteur privé et 16,9 % dans le parc social).
On note une progression continue du statut d’accession à la propriété (de 4,2 points en 34 ans).
6 - Quels sont les principaux mouvements affectant l’offre de biens anciens du parc locatif privé ?
La taille du parc locatif privé évolue en fonction des entrées et des sorties de logements sur le marché considéré.
Les entrées se composent :
des acquisitions de logements neufs par les investisseurs (voir la question suivante),
de mise en location suite à un déménagement,
du changement de destination d’un bien…
2021
Logements individuels (purs et groupés) 41,8 %
Logements collectifs 58,2 %
Contrairement à ce qui prévaut au niveau du parc de logement où les logements individuels dominent (cf. Document 1),
en flux ce sont les logements collectifs qui dominent chaque année.
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 13
SÉQUENCE 2 : La demande de logements
1 - Complétez le schéma ci-dessous à l’aide des termes suivants : résidence principale - locataire - résidence
secondaire - investissement locatif - propriétaire - parc privé - parc social.
Document 1
Propriétaire Locataire
3 - Expliquez les fluctuations dans l’évolution des transactions de logements anciens depuis 2000.
Avec la crise des subprimes, le nombre de transactions a fortement chuté, après des volumes de ventes supérieures à
800 000 transactions sur la période 2000-2007. Après un point bas touché courant 2009 (environ 570 000 transactions),
le marché s’est sensiblement redressé de la mi-2009 à 2012 pour retrouver les sommets d’avant crise. Le marché a
ensuite connu à nouveau une baisse sensible courant 2012 et, la reprise s’est accélérée en 2015 pour retrouver un
volume de transaction supérieur à 800 000 transactions, porté notamment par la faiblesse des taux d’intérêt (inférieur
à 2 %). En 2019 le nombre de transactions a atteint le million de transactions. Ce haut niveau des transactions a été
confirmé en 2020 puis en 2021 mais une grande incertitude subsiste pour les années à venir avec la remontée des taux
d’intérêt et les exigences accrues des banques notamment en termes d’apport personnel… L’âge d’or des transactions
immobilières dans l’ancien est-il terminé ? À suivre…
5-R
epérez les principales phases de variation des ventes de logements neufs (promoteurs et constructeurs de
maisons individuelles). Est-ce que les deux marchés ont été affectés aussi fortement l’un que l’autre ?
2011-2014 : on constate un ralentissement de l’activité depuis 2011. Le contexte d’un fort chômage et d’une crise
économique qui perdure n’incite pas à l’acquisition d’une maison individuelle. Ainsi entre 2011 et 2014, les ventes
ont chuté de près de 31 %. Comme pour les constructeurs de maisons individuelles, les ventes pour les promoteurs
ont également baissé surtout sur le segment des investisseurs mais la baisse est toutefois moins sensible que
pour les constructeurs de maisons individuelles (- 16 %).
2014-2019 : reprise du marché tant au niveau des maisons individuelles que des logements collectifs. Le faible
niveau des taux d’intérêt, et l’assouplissement du dispositif Pinel ont permis de soutenir le marché. Toutefois
le marché de la maison individuelle marque le pas en 2018/2019, de manière plus prononcée que de la part des
promoteurs.
Recul sensible en 2020 en lien avec la crise sanitaire avec une chute de 22,6 % des ventes pour les promoteurs
mais de seulement en 8,5 % pour les constructeurs de maisons individuelles. Si ces derniers ont réalisé une année
record en 2021 avec une volume des ventes supérieur à celui d’avant crise (+ 21,5 %), ce n’est pas le cas des
promoteurs immobiliers où la reprise est moins soutenue (+ 15 %).
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 15
Ainsi, à l’instar de ce que l’on a pu constater dans la vente de logements, la location de logements s’est redynamisée
en 2015 : autrement dit, près d’un tiers des ménages locataires a changé de logements. Ce taux de mobilité s’est
stabilisé à ce haut niveau depuis 3 ans, en sachant que le taux de mobilité à commencer à décroitre en 2019, baisse
qui a dû se confirmer en 2020 avec la crise sanitaire où le contexte est moins propice à un déménagement.
7 - Quelles peuvent être les motivations et les freins d’une telle mobilité ?
Les motivations : cette mobilité peut être volontaire (disposer d’un appartement plus grand…) ou subie (baisse de
revenus consécutifs à un divorce, une perte d’emploi…).
Les freins : de façon générale, en période de ralentissement économique, la mobilité volontaire a tendance à diminuer.
Enfin, notons que les loyers élevés dans certaines régions et les conditions d’éligibilité demandées par les bailleurs
sont également un frein à cette mobilité.
4 - Comment ont varié les prix en un an dans la majorité des grandes métropoles ?
Globalement les prix ont progressé, en 2021, dans la plupart des grandes villes mais de manière plus limitée par
rapport aux villes moyennes. À Paris le prix des logements anciens a même reculé légèrement.
5 - Recherchez des éléments d’explications.
La hausse des prix est directement liée à la hausse de la demande dans les grandes métropoles, stimulée par la
faiblesse des taux d’intérêt.
6 - Repérez les 3 prix médians les plus bas et les 3 prix médians les plus élevés.
Prix médians les plus bas (par m2) : Prix médians les plus élevés (par m2) :
- Saint Étienne : 1 150 € - Paris : 10 600 €
- Mulhouse : 1 250 € - Lyon : 5 090 €
- Limoges : 1 470 € - Bordeaux : 4 610 €
Document 3
7 - Montrez qu’il n’existe non pas un seul marché immobilier en France mais des marchés immobiliers.
La hausse des prix n’est pas uniforme sur tout le territoire. Ces derniers mois, la demande s’est davantage déplacée
vers les villes moyennes et les villes balnéaires, d’où une hausse sensible au niveau du prix au m² dans ces villes.
Ainsi, raisonner sur une hausse moyenne au niveau national n’est pas très significatif. Il est préférable d’analyser ville
par ville voire quartier par quartier…
Document 4
8 - Quelles principales conclusions pouvez-vous tirer de l’évolution sur le long terme des prix des logements
anciens ?
On peut constater que depuis 2000 la hausse du prix des logements anciens a été sensible, notamment du prix des
appartements en Île-de-France qui ont vu leur prix multiplié par 3,5 pendant cette période. En province la hausse a été
également importante mais moindre qu’en Île-de-France, avec des prix multipliés par 2,5 tant au niveau des maisons
individuelles que des appartements.
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 17
3. Niveau et évolution des prix en location
Document 8
11 - Comment a évolué le loyer du parc privé sur la période 1998-2018 ? Comparez cette évolution par rapport
à celle constatée sur la même période pour le prix des logements anciens (Document 4).
Le loyer moyen a connu une hausse continue depuis 1998 de l’ordre de 54 %, hausse sensible mais inférieure à celle
constatée sur le marché des biens anciens (x 2,5 en moyenne - cf. Document 4)
13 - Recherchez comment est fixé le montant des loyers dans le secteur social.
Les loyers sont déterminés à partir de la surface utile (surface habitable + moitié des annexes (dans la limite de
8 m2)) à laquelle est appliqué un prix au m2 variable selon le prêt accordé par la CDC.
15 - Comparez le niveau des loyers du parc social à celui constaté dans le secteur privé (cf. Document 7).
Le niveau des loyers dans le logement social est sensiblement inférieur à celui constaté en moyenne dans le parc
privé (13,10 €/m2), en sachant que ces prix au m2 sont identiques dans le parc social sur l’ensemble du territoire ce
qui n’est pas le cas pour les loyers du parc privée locatif (cf. 26,70 €/m2 à Paris). Ainsi l’écart entre les deux parcs
locatifs est d’autant plus élevé que le marché locatif est tendu.
7 - Quelle influence la densité de population peut-elle avoir sur l’offre et la demande de logements ?
Plus la densité est importante, plus la demande de logements sera élevée, ce qui va engendrer le lancement de
programmes de constructions (d’où un dynamisme économique local) mais si l’offre ne suit pas, des tensions à la
hausse sur les prix immobiliers vont apparaître.
Documents 3 et 4
8 - Expliquez le lien qui existe entre évolution des taux d’intérêt et capacité d’achat des acquéreurs.
’évolution des taux d’intérêt influence directement la capacité d’emprunts des ménages et donc la demande de biens
L
immobiliers. Ainsi une baisse des taux augmente la capacité d’emprunt et, toute chose égale par ailleurs, contribue à
la hausse des prix de l’immobilier du fait de la hausse de la demande que cela va induire.
10 - Pourquoi peut-on affirmer que le pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs s’est accru depuis quelques
années ?
Plusieurs facteurs ont contribué à la hausse du pouvoir d’achat immobilier des acquéreurs, à savoir la baisse sensible
des taux d’intérêt qui ont atteint des niveaux historiquement bas (proche des 1 %) et l’allongement de la durée des
prêts immobiliers.
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 19
3. Influence des facteurs législatifs et réglementaires
11 - À partir des exemples présentés ci-dessus, précisez l’impact des différentes mesures sur l’offre ou la
demande de logements.
1. La naissance de l’IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière) : moindre investissement dans l’immobilier d’où le
ralentissement de la demande.
2. Assouplissement des normes de construction : cela va stimuler l’offre de logements car les délais de construction
vont se réduire.
3. L’APL accession c’est fini : cela va engendrer une baisse de la demande car les ménages les plus modestes ne vont
plus pouvoir accéder à la propriété.
4. Durcissement pour les locations saisonnières : retour des investissements vers la location meublée ou location
nue, d’où hausse de l’offre de logements à la location.
Document 5
12 - Justifiez la hausse de la demande de logements ces dernières années ? Pourquoi l’offre de logements n’a
pas suivi cette progression de la demande ?
Plusieurs facteurs ont contribué à soutenir la demande ces dernières années, à savoir : la baisse des taux d’intérêt,
la hausse de la population et le développement de la cohabitation avec la hausse du nombre de divorce ou le départ
des jeunes du domicile famillial. Or, l’offre n’a pas suivi le même rythme car le parc ne progresse que de 1 % par an :
le choc de l’offre avec la mise en chantier de 500 000 logements n’a jamais été atteint ces 10 dernières années.
13 - Le gouvernement peut-il mener une politique de logement uniforme sur le territoire ? Comment peut-il
permettre de réduire les tensions sur les prix immobiliers ?
Certaines études montrent la nécessité de mener une politique differenciée sur le territoire en fonction de l’état de
la demande de l’offre et de la demande. Agir sur les logements vacants semblent par exemple, peu pertinent car ils
se positionnent majoritairement dans les zones non tendues. De plus, pour désengorger les grandes métropoles, les
pouvoirs publics doivent redynamiser les villes moyennes afin d’attirer la population. Le programme Action Coeur
de Ville s’inscrit dans cette logique.
QCM
1. Le parc de logement est évalué à 43 millions de logements.
Vrai n Faux, 36 millions.
2. Le nombre de logements collectifs est plus important que celui des logements individuels.
Vrai n Faux, seulement 44 %.
3. Les mises en chantier annuelles ont sensiblement augmenté ces dernières années.
Vrai n Faux, c’est l’inverse.
4. Quelle est la part des propriétaires en France ?
50 % 54 % n 58 %
5. Quelle est la part approximative des investisseurs dans les ventes de logements neufs par les promoteurs ?
25 % 44 % n 49 %
6. Le niveau élevé des prix immobiliers à Paris est lié à un excès de l’offre par rapport à la demande.
Vrai n Faux, excès de la demande par rapport à l’offre.
7. Le niveau moyen des loyers du parc locatif est de 10 €/m² en 2021
Vrai n Faux, 13,10 euros.
8. Le niveau des loyers du parc social varie en fonction du revenu des locataires.
Vrai n Faux, en fonction du type de prêt.
9. Le pouvoir d’achat immobilier augmente avec la baisse des taux d’intérêt.
n Vrai Faux
10. Le régime de défiscalisation Pinel permet de stimuler la demande de logements anciens.
Vrai n Faux, il stimule la demande de logements neufs.
Comment expliquer le décalage entre les deux courbes notamment ces derniers mois ?
Il faut quelques mois pour instruire le dossier de permis de constuire en mairie avant d’accorder l’autorisation qui va
rendre possible la mise en chantier. Or, à la fin de l’année 2021, avant l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation
environnementale RE2020, on a constaté une forte hausse des dépôts de demande de permis de construire, pour y
échapper. Comme il faut quelques mois pour instruire le dossier avant d’accorder l’autorisation, on constate un
décalage croissant début 2022 entre les autorisations accordées et les mises en chantier, décalage qui devrait se
réduire à terme quand les surplus de dépôts fin 2021 seront traités.
©FontainePicard Chapitre 2 - Les notions d’offre, de demande et de prix d’équilibre sur le marché immobilier résidentiel 21
Prolongement
Le prix au mètre carré - un calcul dépassé
Montrez en quoi une approche d’un bien immobilier à travers son prix au m² présente certaines limites.
Les médias communiquent très fréquemment sur les prix au m2 des logements en France, et notamment en insistant sur
le niveau élevé atteint à Paris ces dernières années (10 000 €/m2 en 2021). Or, ce prix a-t-il un intérêt très important pour
expliquer l’acte d’achat ?
Constatons en premier lieu que très peu d’appartements se négocient à 10 000 € le m2 : il s’agit d’une moyenne et comme
nous l’avons maintes fois souligné dans ce chapitre il existe une multitude de micro-marchés immobiliers. Communiquer
sur ce prix au m2 record peut induire en erreur un acquéreur potentiel car dans certaines rues parisiennes, le prix observé
y est bien inférieur (autour de 4 700 €) ou inversement bien supérieur (environ 21 000 € du m2).
En second lieu face à un projet d’achat d’un logement, le candidat acquéreur ne raisonne pas en premier lieu en termes
de prix au m2 : il va acheter un logement et non des m2, et il va donc plutôt s’intéresser aux caractéristiques de ce bien
(surface, nombre de pièces), à sa localisation, à son environnement proche (école, commerce…). Ainsi, s’il a des enfants,
il sera plus sensible au nombre de chambres qu’aux mètres carrés. Ce n’est que dans un second temps que le prix
interviendra avec des arbitrages qui pourront en découler (ex. : acceptation d’une réduction de la surface d’un logement
pour être à proximité de son lieu de travail).
Enfin alimenter l’information immobilière en se focalisant sur le seul prix au m2 assimile le logement à un objet de
spéculation, l’objectif étant d’acquérir un logement à tel prix dans l’espoir de réaliser à terme une plus-value. Or, le
logement a une tout autre vocation : celui de satisfaire un besoin primaire, à savoir pouvoir se loger mais surtout celui de
pouvoir accéder à la propriété, ce rêve que bon nombre de Français n’ont toujours atteint (seuls 58 % des Français sont
propriétaires).
Il semble donc bien nécessaire d’arrêter de se focaliser sur cette notion de prix au m2 qui semble apparaître futile voire
inutile. Une information axée sur une fourchette de prix par nombre de pièces en fonction des quartiers semble plus
pertinente pour satisfaire les besoins réels des clients.
©FontainePicard Chapitre 3 - L’étude des caractéristiques et des conditions de logement du parc immobilier résidentiel 23
6-
Pourquoi la location saisonnière se développe-t-elle en Île-de-France ? Quels sont les impacts de ce
développement sur l’offre de logement ?
Capitale de la France, Paris attire de nombreux touristes et, de ce fait, la location saisonnière y est développée.
Force est de constater que ces locations saisonnières sont en hausse sensible ces dernières années sous l’influence
notamment du développement de sites internet tel que Airbnb. Certains propriétaires préfèrent opter pour ce type
de location en raison d’une meilleure rentabilité, entraînant une sous-occupation de ces logements dans la durée
alors que les tensions sur le marché locatif traditionnel sont toujours aussi fortes. En effet, ces logements ne sont
plus loués à l’année, créant de nouvelles tensions sur le prix des logements, la demande étant toujours supérieure à
l’offre. Toutefois ces locations ont des effets positifs notamment dans les communes qui manquent d’hébergements
touristiques (Marne-la-Vallée, Versailles...).
Document 5
7 - Comment l’INSEE qualifie-t-elle la vacance de logements ?
Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant dans l’un des cas suivants :
- proposé à la vente, à la location ;
- déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d’occupation ;
- en attente de règlement de succession ;
- conservé par un employeur pour un usage futur au profit d’un de ses employés ;
- gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (ex. : un logement vétuste).
9 - Un logement en cours de rénovation avec des travaux d’entretien relève-t-il de la vacance frictionnelle ou
structurelle ?
Un logement en cours de rénovation relève de la location frictionnelle car ce logement est destiné à alimenter
rapidement l’offre dès que les travaux seront terminés.
10 - Comment justifier le haut niveau de la vacance à Paris ? Quelle catégorie de vacance domine ?
Spécificité du parc de logements parisien, la dominance du parc locatif sur le parc de propriétaires. Par conséquent
la mobilité y est plus importante, expliquant la dominance de la mobilité frictionnelle. De plus certains propriétaires
laissent vacants leurs logements dans l’espoir que les prix franciliens vont retrouver le sommet des années passées
afin de réaliser une plus-value à la revente : ce comportement relève de la vacance structurelle.
Document 9
15 - Quelle est la différence entre suroccupation et surpeuplement ?
La suroccupation mesure l’inadéquation entre la composition du ménage et la surface du logement alors que le
surpeuplement mesure l’inadéquation entre la composition du ménage et le nombre de pièces du logement.
16 - Présentez chacun de ces deux indicateurs pour une famille de deux enfants de sexe différent.
Un ménage constitué de 4 personnes est en suroccupation lourde s’il occupe un logement d’une surface de 36 m2 ou
moins, et en situation de suroccupation légère si la surface est comprise entre 36 et 48 m2.
Pour éviter la situation de surpeuplement, il faudra pour cette famille un logement d’au moins 4 pièces.
Document 10
17 - Quelle est la situation actuelle en matière de suroccupation et de surpeuplement ? A-t-elle favorablement
évolué ? Justifiez.
En 2013, la suroccupation touche 2,9 % des logements contre 3,0 % en 2011. Elle est en recul dans tous les parcs. Le
parc locatif privé (où 5,3 % des logements sont sur-occupés) reste le plus concerné par ce phénomène, vient ensuite
le parc social (4,1 %) tandis que les propriétaires occupants sont les moins concernés (1,6 %).
es disparités géographiques sont très fortes. Ainsi la suroccupation est essentiellement localisée en Île-de-France
L
où elle peut atteindre 20 % des résidences principales dans certains quartiers. Le phénomène concerne également le
Sud-Est.
La situation de surpeuplement ne touche que 8,5 % des ménages (contre 16,40 % en 1984). Sont concernés notamment
les jeunes ménages à revenus modestes, résidant dans les logements collectifs et situés dans les grandes zones
urbaines dont Paris.
Document 11 et 12
18 - Quelles sont les informations principales à tirer des documents 11 et 12 ?
es conditions de confort des logements se sont améliorées : seuls 1,1 % des logements en 2017 ne disposent pas de
L
confort (absence d’eau chaude ou de sanitaires contre 15 % en 1984). La part des logements sans chauffage central est
passée de 7,1 % à 4,4 % entre 2005 et 2017.
outefois la notion de confort va au-delà de ces équipements élémentaires. En 2017, 10,5 % des ménages déclarent
T
un ou plusieurs des problèmes suivants : toit percé, humidité, moisissures sur les montants de fenêtres ou sur les
sols. Enfin de nouveaux désagréments peuvent apparaître, notamment avec la hausse du prix de l’énergie : 20,8 %
évoquent des difficultés à y maintenir une température adéquate à un coût mesuré.
©FontainePicard Chapitre 3 - L’étude des caractéristiques et des conditions de logement du parc immobilier résidentiel 25
AUTO-ÉVALUATION Chapitre 3
QCM
1. Les résidences principales dominent en représentant 75 % du parc de logements.
Vrai n Faux, 81,7 % du parc en 2019.
2. La France est championne du monde de la résidence secondaire
avec 2 millions de logements.
Vrai n Faux, plus de 3 millions de résidences secondaires.
3. Les résidences secondaires sont nombreuses dans l’Est de la France.
Vrai n Faux (Ouest-Sud et Paris).
4. Quelle est la part relative du parc de logements vacants ?
n 8 % 12 % 18 %
5. Les 2/3 des logements ont été construits avant 1974 ?
Vrai n Faux
6. Quelle est la part relative des résidences principalessituées dans les communes rurales ?
n 21 % 30 % 35 %
7. Le nombre moyen de personnes par logement a augmenté ces dernières années avec une surface
moyenne des logements qui a diminué.
Vrai n Faux, c’est l’inverse.
8. La suroccupation mesure l’inadéquation entre la composition du ménage et le nombre de pièces
principales d’un logement.
Vrai n Faux, inadéquation entre le nombre de personnes du ménage et la surface habitable du
logement.
9. La suroccupation et le surpeuplement sont essentiellement concentrés en région parisienne.
n Vrai Faux
10. Plus de 10 % des résidences principales présentent un ou plusieurs défauts d’inconfort.
Vrai n Faux, 1 % en 2017.
Classez les différentes situations de vacance d’un logement selon leur caractère conjoncturel ou structurel.
• Logement obsolète X
• Logement en réhabilitation X
Après avoir explicité l’engouement au profit des locations meublés de tourisme, justifiez les modalités
mises en place à pour juguler l’engouement pour ce type de location.
Dans les grandes métropoles régionales, le succès d’Airbnb ne s’est pas démenti ces dernières années. Paris connait
ainsi un engouement pour ce type de location qui présente cet avantage d’offrir une forte rentabilité tout en sachant qu’il
existait un cadre juridique flou pour ce type de location.
Conséquence directe : une réduction de l’offre locative traditionnelle qui a amené les pouvoirs publics à intervenir en
établissant des règles plus strictes. Ainsi désormais les bailleurs parisiens doivent s’immatriculer auprès de la mairie
avec l’obligation de faire figurer le numéro d’immatriculation sur les annonces immobilières. De plus, il est désormais
impossible de louer plus de 120 jours par an sous peine de sanction pénale lourde, à charge pour les plates-formes qui
diffusent ces annonces de vérifier ce seuil.
Pour les locations de meublé de courte durée de logements ne constituant pas la résidence principale du bailleur, il
faudra obtenir une autorisation de changement d’usage avec compensation, cette dernière consistant à transformer des
surfaces commerciales en logements, pour compenser la perte de surfaces d’habitation.
Enfin la majoration de la taxe d’habitation pour les résidences secondaires situées dans les zones tendues, majoration
qui peut atteindre 60 %.
©FontainePicard Chapitre 3 - L’étude des caractéristiques et des conditions de logement du parc immobilier résidentiel 27
Chapitre 4
L’analyse des différents statuts d’occupation
des logements du parc résidentiel
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Étude quantitative et qualitative du statut d’occupation des logements
1) Répartition et évolution des différents statuts d’occupation
1.1) Répartition et évolution des différents statuts d’occupation
1.2) Des disparités géographiques : le cas de l’Île-de-France
2) Étude qualitative des logements et de ménages selon le statut d’occupation
SÉQUENCE 2 : Une mobilité et un parcours résidentiel en berne
1. Une mobilité résidentielle en baisse
1.1) Le concept de mobilité résidentielle
1.2) Les principaux motifs de la mobilité résidentielle
1.3) Le rôle clé du parc locatif dans la mobilité résidentielle
1.4) Disparité et évolution de la mobilité résidentielle
2) La remise en cause du parcours résidentiel ascendant
2.1) Le principe du parcours résidentiel
2.2) Une panne de l’ascenseur résidentiel
Document 1
1 - Quels sont les deux principaux statuts d’occupation des logements en France ?
Il convient de distinguer deux grands statuts d’occupation des logements : les propriétaires et les locataires.
Les propriétaires représentent l’ensemble des ménages propriétaires de leur résidence principale (accédants ou non).
En effet parmi ceux-ci, l’INSEE distingue :
les propriétaires non-accédants : propriétaires de leur résidence principale, sans prêt immobilier en cours pour cette
résidence principale,
les propriétaires accédants : accédants à la propriété de leur résidence principale ayant un ou plusieurs prêts
immobiliers en cours de remboursement.
Les locataires regroupent l’ensemble des ménages qui louent un logement, vide ou non.
Les locataires d’un logement loué vide sont ventilés selon le secteur de location en distinguant :
locataires du secteur social se composant des locataires HLM (conventionné ou non) et des locataires d’un logement
soumis à la loi de 1948,
locataires du secteur libre louant un logement vide à loyer « libre ».
2 - Quel est le statut d’occupation dominant en 2020 ? Comment a-t-il évolué dans le temps ?
Le statut de propriétaires domine en 2020 en représentant 57,7 % des résidences principales, soit 2,8 points de plus
qu’en 1995 au détriment du statut de locataires (54,9 %).
On peut constater que parmi les propriétaires, la part des non-accédants s’est accrue sensiblement du fait du
vieillissement de la population (les emprunts sont alors remboursés à cette période de la vie).
Quant au statut de locataire, il est à noter la part relative plus importante du parc privé (24,7 % des résidences
principales) contre 17,6 % pour le parc social. Si la part relative du parc privé a baissé de 1,2 point par rapport à 1995,
celle du parc social a baissé de 1,5 point.
©FontainePicard Chapitre 4 - L’analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel 29
1.2 Des disparités géographiques : le cas de l’Île-de-France
Document 2
3 - Montrez la spécificité des grandes communes par rapport au reste de la France en ce qui concerne le sta-
tut d’occupation des logements.
Si la tendance est bien à la croissance du taux de propriétaires, force est de reconnaître qu’il faut toutefois relativiser ce
constat dans les grandes zones urbaines où le statut de propriétaires est minoritaire au profit de locataires.
5 - Présentez les caractéristiques du parc de logements selon le statut d’occupation en complétant le tableau
ci-dessous.
Locataires Locataires
Propriétaires Commentaire
parc privé parc social
Le logement individuel domine très fortement
Individuel Collectif Collectif (80 %) lorsque l’on est propriétaire alors que dans
Type de logements
(80 %) (69 %) (83 %) le parc locatif privé ou social, ce sont les logements
collectifs qui dominent.
Dans les zones
urbaines de
39 % dans 38 % dans Les logements en location se situent principalement
moins de
les unités les unités dans les grandes villes (cf. accès à l’emploi…) et sont
100 000 hab
Localisation urbaines de urbaines de peu représentés dans les zones rurales. En revanche,
(32 %) suivies
100 000 à 100 000 à les propriétaires sont situés majoritairement dans les
par les
2 M hab 2 M hab villes moyennes et en zone rurale.
communes
(30 %)
Puisque les logements individuels dominent chez les
propriétaires, il est logique que la surface moyenne
Surface moyenne 109,2 m 2
65 m 2
69 m 2
d’un logement soit très supérieure à celle constatée
dans le parc social.
Seulement
68 % du parc 48 % du parc
Parc plus ancien :
Année de construit construit Le parc locatif social est plus récent que le parc
29 % construit
construction avant 1974 : avant 1974 : social privé et que le parc des propriétaires.
avant 1949
parc ancien parc plus
récent
7 - Quelles mesures ont été prises ou pourraient être prises pour accroître cette mobilité résidentielle ?
Plusieurs mesures réglementaires ou législatives ont été prises pour favoriser notamment la mobilité dans le parc
social afin de réserver ce dernier aux ménages les plus modestes. Ainsi la remise en cause du droit au maintien dans
les lieux pour les ménages les plus aisés (Loi Boutin) ou l’instauration d’un supplément de loyer de solidarité ont été
instaurés pour inciter les ménages les plus aisés du parc à rejoindre le parc locatif privé ou l’accession à la propriété.
La Cour des Comptes préconise de fixer desormais le loyer non plus en fonction du prêt obtenu par le bailleur social
pour financer la construction de logements sociaux mais en fonction du revenu du ménage.
©FontainePicard Chapitre 4 - L’analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel 31
2. La remise en cause du parcours résidentiel ascendant
2.1 Le principe du parcours résidentiel
Document 7
8 - En vous aidant du tableau du document 7, complétez le schéma ci-dessous en indiquant le statut d’occu-
pation (S) dominant selon l’âge.
À partir de 50 ans
S : propriétaire non-accédant
De 40 à 49 ans
S : propriétaire accédant (39 %)
De 30 à 39 ans
S : propriétaire accédant (41 %)
Moins de 30 ans
S : locataire du parc privé (53 %)
QCM
1. Le parc résidentiel est dominé par les propriétaires à hauteur de 58 %.
n Vrai Faux.
2. Les propriétaires non-accédants doivent encore rembourser des mensualités de leur emprunt immobilier.
Vrai n Faux, car ils ont déjà remboursé leur emprunt ce qui n’est pas le cas des propriétaires accédants.
3. La part des propriétaires non-accédants est plus importante que la part des propriétaires accédants.
n Vrai Faux.
4. Les propriétaires sont majoritairement logés dans les immeubles collectifs.
Vrai n Faux à 80 % dans les logements individuels.
5. Le pourcentage de propriétaires est plus élevé chez les retraités.
Vrai n Faux, plus élevé chez les actifs occupés.
6. À Paris, les locataires sont plus nombreux que les propriétaires.
n Vrai Faux.
7. Il y a davantage de locataires dans le parc privé que dans le parc social.
n Vrai Faux.
8. Les locataires du parc privé sont plus jeunes que les propriétaires.
n Vrai Faux.
9. Il y a davantage de personnes âgées dans le parc locatif social que dans le parc locatif privé.
n Vrai Faux.
10. Le parc locatif est relativement faible dans les zones rurales.
n Vrai Faux.
11. L’ancienneté d’occupation des locataires est plus importante dans le parc privé que dans le parc social.
Vrai n Faux.
©FontainePicard Chapitre 4 - L’analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel 33
Conclusion : accéder à la propriété, le Graal pour bon nombre de ménages. Mais accéder à la propriété n’est une alternative
que lorsque le ménage s’est stabilisé tant sur le plan de sa situation privée que sur le plan professionnel. En effet elle
permet de se constituer un patrimoine dans la perspective de la retraite puisque le ménage ne sera plus tenu de verser
un loyer, un plus puisqu’au départ la retraite est associée à une perte sensible de revenu. Toutefois accéder à la propriété
est de plus en plus difficile compte tenu du niveau élevé des prix immobiliers1, d’où la mise en place de dispositifs
réglementaires visant à favoriser l’accès à la propriété notamment pour les primo-accédants (cf. PTZ).
Mais qui peut être certain de vivre 20 ans au même endroit ? : entre les divorces, la recomposition des familles et la
nécessité d’être mobile au travail, l’espoir de rentabiliser l’acquisition d’un bien immobilier est plus incertain.
Ainsi en cas d’instabilité, notamment professionnelle, il est préférable de rester locataire afin de garantir une certaine
mobilité qui renforce l’employabilité du ménage dans la perspective de la recherche d’un emploi. De plus les charges
financières à supporter seront moindres.
Enfin notons qu’auparavant un ménage achetait avec l’espoir de faire une belle plus-value : or désormais il semble difficile
de compter sur cette dernière dans les années à venir : les prix restent encore à un niveau très élevé. Les facteurs de
soutien, taux d’intérêt et aides de l’État, sont fragiles. Ainsi l’achat d’un bien sera plus difficile à rentabiliser qu’auparavant
si les prix stagnent voire baissent sur le long terme.
Ainsi les deux statuts présentent chacun des avantages : tout dépend de la position du ménage lorsqu’il doit effectuer
un arbitrage entre location et accession à la propriété et cela dépend aussi des perspectives d’évolution des prix dans la
zone géographique envisagée.
La mensualité pour l’achat d’un appartement de 60 m2 absorbe 79 % du revenu médian d’un foyer moyen standard sans tenir compte
1
1 - Quelles sont les principales difficultés des plus jeunes sur le marché du logement ?
Compte tenu de la contrainte budgétaire et de leur mobilité notamment professionnelle (cf. multiplication de CDD…),
les plus jeunes s’orientent davantage vers le marché de location et non vers celui de l’accession à la propriété.
De plus, ils sont confrontés à un taux d’effort net consacré au logement bien supérieur à la moyenne, expliquant ainsi
que 25 % des jeunes de 18 à 29 ans vivent sous le seuil de pauvreté.
2 - Présentez les raisons du faible poids des jeunes au sein du parc social.
La part des jeunes au sein du parc social est relativement faible car le parc social ne dispose pas majoritairement
de petites surfaces, le portefeuille de logements étant davantage orienté vers les familles. D’autre part, la procédure
d’attribution n’est pas adaptée pour les plus jeunes qui sont très mobiles et qui ont besoin d’une réponse rapide du
bailleur lorsqu’ils prospectent pour l’obtention d’un logement.
Enfin les plus jeunes recherchent des logements essentiellement en centre-ville où les bailleurs sociaux sont peu
présents.
3 - Quelles solutions peuvent être envisagées pour infléchir cette solution ?
Pour contrebalancer cette évolution, il faut favoriser tout d’abord, le développement des logements de petite taille
au sein du parc social, de favoriser la colocation, de développer les formules d’hébergement quasi-hôtelière pour
accueillir les plus jeunes sur de courtes durées lorsqu’ils sont en stage ou en formation, et enfin, de réformer en partie
les procédures d’attribution pour tenir compte de la mobilité des plus jeunes ménages. Il faut également que les
collectivités favorisent la libération gratuite du foncier mais aussi réhabilitent des immeubles vacants en logements
étudiants. Enfin, il faut aider les universités à mieux gérer leur patrimoine et notamment à mieux gérer leur parc de
logements car seuls 7 % des étudiants ont accès aux logements du CROUS.
©FontainePicard Chapitre 4 - L’analyse des différents statuts d’occupation des logements du parc résidentiel 35
Chapitre 5
Les principales caractéristiques du marché
immobilier professionnel
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Un marché diversifié et récent
1) Le champ d’application du marché immobilier professionnel
2) Un marché dominé par les utilisateurs
3) Un marché récent
Document 1
1 - À la lumière de ces quelques photos, que recouvre la notion d’immobilier d’entreprise ?
L’immobilier d’entreprise est le marché au niveau duquel se font les transactions d’achats, de ventes et de locations de
biens immobiliers d’entreprise. Ces derniers sont représentés par : les bureaux, les usines, les entrepôts, les centres
commerciaux, les boutiques, les parkings, les terrains… en sachant que de nouveaux actifs se sont développés ces
dernières années, reposant pour l’essentiel sur des actifs de services tels que les hôtels, les maisons de retraite, les
cliniques…
Actifs immobiliers traditionnels : respectivement : bureaux, centre commercial et entrepôts.
Actifs immobiliers spécifiques : respectivement : hôtel, maison de retraite et hôpital.
ð Objectifs : placements de fonds financiers importants ð Objectifs : marché où les entreprises sont à la re-
avec l’acquisition de biens immobiliers (essentielle- cherche de biens immobiliers professionnels à louer
ment bureaux et commerces). ou à acheter.
ð Les principaux acteurs ð Les principaux acteurs
• Les foncières : … Klepierre, Icade, Unibail-Rodemco. • Les sociétés de conseils en immobilier d’entreprise
• Les SCPI. (CB Richard Ellis ; BNP Real Estate…) qui jouent le rôle
d’intermédiaires.
• Les banques.
• Les entreprises (pour la demande).
• Les compagnies d’assurances.
Ces acteurs sont chargés de collecter l’épargne des
agents à capacité de financement.
3 - Identifiez le marché sur lequel interviennent les différents acteurs présentés ci-après.
(Société en conseil immobilier d’entreprise)
(Foncière)
Le marché
d’investisseurs
Le marché
d’utilisateurs
(Entreprise à la recherche de locaux)
(Foncière)
3. Un marché récent
Document 3
4 - Pourquoi peut-on affirmer qu’il n’existait pas de marché d’immobilier d’entreprise dans les années 50 et
60 en France ?
Un marché suppose la présence d’offreurs et de demandeurs. Or jusque dans les années 60 les immeubles sont
directement réalisés et conçus par les entreprises qui les occupent : on parle alors de production pour compte propre.
2 - Dans quels actifs les investissements se sont-ils concentrés ces dernières années au niveau national ?
Les investisseurs institutionnels (assureurs, SCPI…) portent très majoritairement leurs investissements sur les actifs
suivants.
1 - Les bureaux.
2 - L’actif «logistique et locaux d’activités» à 26 % et l’actif «commerces» à 12 %.
L’actif « commerces » se retrouve ainsi derrière l’actif « logistique et locaux d’activité ». Au plus bas depuis 2009, le
commerce ne fait plus rêver les investisseurs. En effet, près de 3,2 milliards d’euros ont été investis sur le marché
français des commerces en 2021, un chiffre en forte baisse de près de 30 % en un an. Cette chute importante confirme
l’impact de la crise sanitaire sur les commerces, pénalisés par la prudence des investisseurs. Petite exception sur le
commerce alimentaire qui lui, a toujours la côte.
Le secteur immobilier de la logistique, lui, bas de nouveaux records. Avec près de 6,5 milliards d’euros investis en
2021 (+ 75 % sur un an), les actifs industriels captent 26 % des sommes engagées en France. Il s’agit d’un record
historique. Les entrepôts XXL restent le moteur de l’activité.
3 - Que faut-il entendre par rentabilité d’un investissement immobilier ? Quelle est la spécificité de cette
rentabilité dans l’immobilier d’entreprise par rapport aux placements alternatifs ?
Par rentabilité d’un investissement immobilier, il faut entendre la part des revenus perçus issus d’un investissement
immobilier. Or actuellement, l’engouement pour l’immobilier d’entreprises s’explique notamment parce que ce
secteur d’activité présente une bonne rentabilité sur le long terme par rapport aux autres placements alternatifs
(notamment les obligations d’État). De plus cette rentabilité est peu volatile contrairement à celle constatée sur le
marché des actions.
5 - Quel est le taux de vacance en Île-de-France en 2021 ? Que représente-t-il ? Comment est-il calculé ?
Le taux de vacance représente la part de l’offre immédiate de bureaux disponibles à la location ou la vente dans le
parc de bureaux. Il est calculé en rapportant l’offre immédiate de bureaux sur le parc de bureaux. Il s’élève à 7,1 % en
2021.
9 - Quels principaux enseignements pouvez-vous tirer de l’évolution de cette demande placée depuis 2008 ?
La demande placée est ainsi directement liée au niveau de l’activité économique, au dynamisme du marché de
l’emploi. Après une année 2020 difficile en lien avec les incertitudes liées à la crise sanitaire, la demande placée
marque un rebond de près de 35 % en 2021. On a constaté le même phénomène lors de la crise des subprimes avec un
recul de la demandé en 2009. On peut ainsi constater que la correction a été sévère avec l’impact de la crise sanitaire
et le developpement du télétravail risque à terme de peser sur le volume des transactions.
11 - Que faut-il entendre par loyer « prime » ? Comment a-t-il évolué ces dernières années ?
Les loyers « prime » correspondent aux loyers les plus élevés proposés pour des bureaux de qualité situés dans les
quartiers d’affaires en croissance. Il est à un haut niveau depuis trois ans, en hausse constante.
12 - Comment expliquer la hausse des loyers « prime » en lien avec l’évolution de l’offre et de la demande ?
Le loyer prime est élévé au niveau du QCA car le taux de vacance y est faible et la demande ne pouvant y être
intégralement satisfaite, cela pousse à la hausse des prix.
Île-de-France Région
En milliard En milliard
En % En %
d’euros d’euros
Investissement en
25,4 11,1
immobilier d’entreprise
Investissement en
12,8 85 % 3,3 30 %
immobilier de bureaux
15
- Comparez les caractéristiques des principaux marchés régionaux en immobilier de bureaux par rapport
à celles prévalant à Paris. Vous pouvez vous appuyer notamment sur la location d’un local de bureau de
120 m² en calculant le loyer trimestriel.
On peut constater des différences importantes quant aux caractéristiques du marché de l’immobilier de bureaux
entre Paris et la Province :
- un parc de bureaux à Paris intra-muros équivalent à celui des 4 premiers marchés régionaux cumulés,
- une demande placée à Paris plus de 2,5 fois supérieure au premier marché régional lyonnais,
- un taux de vacance globalement faible en région, mais supérieur à celui constaté à Paris,
- enfin, pour les loyers « prime », un écart important, avec, pour un local de bureau de 120 m², un loyer trimestriel de
28 050 € à Paris contre 10 200 € à Lyon, premier marché régional.
16 - Quels sont les avantages et les inconvénients de ces nouvelles pratiques du travail ?
Avec la légalisation du télétravail en 2017, de plus en plus d’entreprises y ont recours. La crise sanitaire de 2020 n’a fait
qu’accentuer le recours à cette nouvelle pratique de travail notamment dans les grandes métropoles. Il permet ainsi de
réduire le temps de transport, le stress, favorise l’équilibre vie privée/vie professionnelle. Mais à terme cela peut créer
un sentiment d’isolement qui peut être pesant d’où le maintien nécessaire d’une présence au sein de l’entreprise avec la
mise en place de bureaux en flex-office : plus de bureau attitré et la possibilité de travailler et se connecter à n’importe quel
endroit. D’autres entreprises ont cependant décidé de recourir au coworking pour maintenir un lien social, en louant des
espaces de travail où se rejoignent les salariés de l’entreprise. Mais cette moindre présence des salariés rend plus difficile
la mise en place d’une culture d’entreprise, importante pour créer une cohésion sociale de l’ensemble du personnel.
Dernière tendance : le coliving où les salariés vivent dans des résidences cumulant colocation et coworking afin de
favoriser les interactions entre les jeunes entrepreneurs. Il s’agit de créer un environnement où le salarié se sent à
l’aise afin qu’il développe son esprit de créativité : il s’agit notamment de fidéliser les bons éléments.
17 - Quelles seront les implications de ces nouvelles pratiques sur le marché des bureaux ?
Au niveau de l’offre, la nécessité pour les promoteurs de proposer de nouveaux bureaux dont la structure répond aux
nouveaux besoins des entreprises (bureaux flexibles, mise en place de nouveaux services pour fidéliser les salariés…).
Conséquence directe, l’offre de seconde main risque d’être de plus en plus inadaptée à cette nouvelle demande d’où une
pression à la baisse des loyers contrairement à l’offre nouvelle qui devrait trouver preneur assez facilement. Une partie
de cette offre de seconde main, notamment en périphérie pourrait alors faire l’objet d’une reconversion en logements.
1. L’immobilier de commerce
3 - Citez les motifs justifiant l’investissement dans cette catégorie d’actifs pour Unibail Rodamco.
Le choix de cette spécialisation dans l’investissement de surfaces commerciales s’explique par le fait qu’il s’agit d’une
activité qui offre des revenus réguliers, et plus sûrs que l’immobilier résidentiel. Le rachat de Westfield offre en outre
une complémentarité géographique, permettant de répartir les risques.
5 - De quels leviers d’actions disposent les centres commerciaux pour infléchir la baisse de leur fréquenta-
tion ?
Les gestionnaires des centres commerciaux ont eu tendance dans le passé à uniformiser leurs démarches commerciales.
Il convient donc désormais de s’engager dans la voie de la différenciation tout en proposant de « réenchanter le
parcours client » en proposant des espaces de loisirs ou culturels, des outils numériques à la disposition de la clientèle
afin de créer une complémentarité entre l’e-commerce et le commerce traditionnel (cf. service click and collect…).
Différenciation et innovation sont donc les clés pour inventer le commerce de demain.
6 - Quels rôles peuvent jouer les sociétés foncières dans cette perspective ?
Les sociétés foncières doivent devenir les chefs d’orchestre de ces mutations afin d’offrir à leur clientèle une
complémentarité entre les différentes enseignes tout en proposant des opérations événementielles (cirque, show
culinaire…). En agissant ainsi, il s’agit de mener une stratégie de différenciation en sachant qu’une telle politique
nécessitera des moyens financiers conséquents.
Complément : c’est dans cette logique que s’est par exemple engagé Unibail-Rodamco, en proposant certaines
enseignes en exclusivité, des opérations événementielles tout en proposant des concepts culinaires attractifs.
Document 4
7 - Pourquoi le commerce de centre-ville pourrait être amené à retrouver un nouvel attrait ces prochaines
années ?
Le commerce de centre-ville pourrait retrouver un certain attrait dans les prochaines années , notamment dans les
villes moyennes où les ménages y retrouvent une certaine qualité de vie avec possibilité de pouvoir concilier vie
professionnelle et vie personnelle grâce au télétravail. De plus avec le vieillissement de la population, les personnes
âgées ont tendance à déménager vers les centre-villes afin d’être à proximité des commodités. Enfin dans une logique
de développement durable, habiter en centre ville permet d’utiliser des moyens de transports doux, c’est-à-dire des
modes de déplacement alternatifs aux modes de déplacement motorisés. Toutes ces raisons expliquent un attrait
nouveau pour le centre-ville dont le commerce devrait en profiter.
Document 5
9 - À partir du document ci-dessus, pourquoi peut-on conclure que le commerce physique n’est pas mort ?
Certes le nombre de transactions en ligne ne cesse de progresser ces dernières années pour représenter plus de
deux milliards en 2021. Toutefois il convient de relativiser ces chiffres dans la mesure où l’e-commerce ne représente
que 14 % du commerce de détail.
D’autre part il faut de moins en moins opposer commerce physique et commerce électronique : ils apparaissent de
plus en plus complémentaires, chacun présentant des avantages spécifiques. Les consommateurs ont tendance ainsi
à s’informer sur internet avant d’acheter le produit en magasin : les marques et enseignes intègrent cette réalité dans
leur stratégie en développant le concept de web-store. Elles développent une présence sur internet afin de permettre
aux internautes d’établir un premier contact avec le produit ou le service sans négliger les magasins physiques car
le consommateur est toujours à la recherche de rencontres en face-à-face avec le vendeur afin d’obtenir un conseil
personnalisé, tout en pouvant essayer le produit.
Amazon, pure-player par définition, a compris cette logique puisque la société a décidé d’ouvrir quelques boutiques
dans les grandes métropoles afin de satisfaire les besoins des consommateurs (ex. : leur permettre de tester la liseuse
Kindle…). Ainsi le commerce physique n’est pas mort, justifiant la présence de locaux commerciaux et de sociétés de
conseils en immobilier d’entreprises.
2. L’immobilier d’entrepôts
Documents 6 à 8
10 - Qu’est-ce qui différencie l’actif « immobilier d’entrepôt » par rapport à l’actif « immobilier de commerce » ?
L’immobilier d’entrepôt se distingue de l’immobilier de commerce par le fait que l’entrepôt est un lieu de stockage
de marchandises où la clientèle ne pénètre pas.
11 - Expliquez le développement des transactions portant sur les entrepôts ces dernières années.
Le développement des transactions portant sur les entrepôts s’explique par le developpement des ventes en ligne,
par le succès du drive, avec plus de 6 000 sites de drive recensés en 2021. Chaque mois 32 % des foyers optent pour
ce circuit pour faire ses courses compte tenu de ses avantages : praticité, gains de temps… De plus compte tenu des
perspectives de rendement, proche de 3,5 % pour les entrepôts « prime », l’investissement en logistique s’est accru
ces dernières années.
Notons qu’à côté des entrepôts XXL qui se sont fortement developpés en lien avec le commerce en ligne, on constate
depuis peu le dévdeloppement des « darks stores » en centre ville, c’est-à-dire des mini-entrepôts urbains avec la
volonté des e-commerçants de pouvoir livrer rapidement les clients en centre-ville.
Le développement des drive piétons s’inscrit dans cette logique.
QCM
1. Le marché immobilier professionnel est dominé par l’immobilier de commerce.
Vrai n Faux, par l’immobilier de bureaux.
2. Le marché des bureaux est un marché qui s’est développé à partir des années 1970.
n Vrai Faux
3. Le marché des bureaux est essentiellement dominé par les locataires.
n Vrai Faux, avec près de 90 % des transactions.
4. L’Île-de-France est le premier marché de bureaux en France avec 100 millions de m².
Vrai n Faux, 1er marché mais le parc est estimé à 58 millions de m2.
5. En Île-de-France l’offre de bureaux est insuffisante par rapport à la demande.
Vrai n Faux, l’offre est supérieure à la demande, sauf pour l’offre nouvelle.
6. Les loyers des bureaux en Île-de-France sont les plus élevés d’Europe.
Vrai n Faux, car les loyers à Londres sont plus élevés.
7. Avec le développement du télétravail, le parc de bureaux va être sensiblement affecté.
Vrai n F
aux, certes l’immobilier de bureaux sera affecté mais cela va jouer à la marge.
De plus de nouvelles offres vont apparaître pour développer le co-working.
8. Klépierre est le premier investisseur européen dans l’immobilier de commerce.
Vrai n Faux, le 2e, le premier investisseur étant Unibail-Rodamco.
9. Le « Web to store » traduit une complémentarité entre le commerce traditionnel et l’e-commerce.
n Vrai Faux.
10. Avec le développement du commerce en ligne, les entrepôts vont jouer un rôle de plus en plus important.
n Vrai Faux, les entrepôts jouant le rôle de stockage des marchandises vendues en ligne.
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Construction et réhabilitation : les acteurs du logement
1) Le montage d’opérations immobilières - Les promoteurs-constructeurs
2) Le métier d’aménageur
3) Les constructeurs de maisons individuelles
4) Les acteurs de la réhabilitation
4.1) Les marchands de biens
4.2) Les sociétés de rénovation
SÉQUENCE 2 : Les acteurs de l’immobilier liés à la transaction immobilière
1) Les acteurs en amont de la transaction immobilière
1.1) Les experts immobiliers
1.2) Les diagnostiqueurs immobiliers
1.3) Les intermédiaires en opérations de banques, ex-courtiers en prêts immobiliers
2) Les acteurs liés à la négociation immobilière
2.1) Les agences immobilières traditionnelles
2.2) Les différents statuts des négociateurs immobiliers
2.3) Les réseaux de mandataires immobiliers
2.4) De nouveaux acteurs : les Protechs
2.5) Les notaires
2.6) La négociation de particulier à particulier
3) Les acteurs en aval de la transaction immobilière
3.1) Les notaires
3.2) Le service de publicité foncière
SÉQUENCE 3 : Les acteurs liés par l’activité d’administration de biens
1) Dans le secteur privé
2) Dans le secteur social
2.1) Les acteurs facilitant d’accès au logement social
1 - Les principaux organismes HLM
2 - Bienveo : site d’annonces immobilières du mouvement HLM
3 - Les agences immobilières à vocation sociale
2.2) L es partenaires des organismes sociaux
1 - Les partenaires spécifiques aux organismes HLM
2 - Les autres acteurs en lien avec les organismes HLM
SÉQUENCE 4 : Les autres acteurs de l’immobilier
1) Les acteurs liés à l’immobilier « pierre-papier »
1.1) Les sociétés d’investissement
1.2) De l’ASSET management au property management : un lexique indispensable
2) Les financeurs
2.1) Le financement bancaire
2.2) De nouvelles techniques de financement : le crowdfunding immobilier
Documents 1 et 2
1 - Complétez le schéma présenté ci-après visant à identifier les principaux acteurs intervenant dans un
projet de construction (entrepreneurs, bureau de contrôle, architectes, coordonnateur SPS – Sécurité et
Protection de la Santé –, bureau d’études techniques).
Projet
immobilier
Immeuble collectif
de 60 logements
Promoteur immobilier : il est :
n Maître d’ouvrage Maître d’œuvre Clientèle Répartition Typologie
Fonctions principales : 4 studios,
Prend l’initiative de la réalisation Étudiants 10 %
2 T1
du bâtiment en réunissant
les financements nécessaires Jeunes 10 T2
30 %
couples 8 T3
15 T3
Familles 40 %
9 T4
8 T2
Séniors 20 %
4 T3
S’entoure de certains intervenants dont :
Mission principale :
2 - Faites, par groupe, une recherche sur les cinq principaux promoteurs immobiliers (nom du dirigeant
actuel, derniers programmes immobiliers…).
Bouygues
Nexity Kaufman/Broad Altarea Cogedim Icade Promotion
Immobilier
Date création 1956 2000 1968 1994 1954
Société
d’Investissement
Statut juridique Société Anonyme Société Anonyme Société Anonyme Foncière
Immobilier Cotée
(SIIC)
Emmanuel
Dirigeant Olivier Durix Alain Dinin Nordine Hachemi Alain Taravella
Desmaizières
Chiffre d’Affaires
(en milliards 2,10 4,84 1,28 3,02 1,70
d’euros en 2021)
Effectif 1 640 8 500 720 1 980 1 130
48 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
2. Le métier d’aménageur
Document 3
3 - Quel est le rôle principal de l’aménageur ?
Spécialiste des questions foncières et des techniques d’infrastructures, il organise l’espace en fonction des opérations
futures de construction des promoteurs, ces derniers étant l’interlocuteur principal de l’aménageur.
L’aménageur est un maître d’ouvrage qui dirige une équipe et travaille en lien avec une collectivité locale.
L’aménageur s’entoure d’une équipe de conception pluridisciplinaire regroupant, pour les projets importants,
bureaux d’études, architectes urbanistes, paysagistes, géologues, géomètres experts, ingénieurs VRD, écologues,
voire sociologues.
4 - Afin de distinguer les différents statuts des aménageurs, complétez le tableau ci-dessous.
Document 4
5 - Précisez ce qui différencie un constructeur de maison individuelle d’un promoteur.
1 - Type de construction : logements individuels alors les promoteurs se concentrent sur les logements collectifs.
2 - Étendue de leur mission : se limite à construire le logement alors que le promoteur propose également à la vente
le terrain.
3 - Activité ne gérant pas de stocks : les constructeurs n’ont pas de stocks de logements à gérer puisque la construction
n’est engagée qu’à partir du moment où un contrat est signé, alors qu’un promoteur peut commencer un programme
de construction sans avoir vendu la totalité des logements.
6 - Pourquoi parle-t-on d’atomicité du secteur ? Comment a-t-elle évolué ces dernières années ? Expliquez les
causes de cette évolution.
Le secteur de la maison individuelle est dominé par les PME-PMI régionales : il s’agit d’un secteur atomisé en raison
du grand nombre d’acteurs, soit environ 2 100 entreprises dont près de 63 % de petits constructeurs (moins de
20 maisons par an). Cette atomicité s’explique par le fait que la demande exprimée est bien spécifique à chaque
région, et qu’il n’est pas possible pour un groupe de mener une stratégie globale qui s’imposerait sur tout le territoire.
Toutefois la tendance est à la concentration dans ce secteur puisque le nombre de petits constructeurs a baissé en
20 ans (75 % en 2000), phénomène de concentration qui touche également les constructeurs de taille moyenne et
les gros constructeurs. Globalement le nombre de constructeurs a diminué de 54 % en 15 ans. Cette concentration
s’explique par le fait qu’il faut disposer de ressources importantes pour faire face aux nouveaux enjeux (RE2020…).
7 - Quel est l’acteur dominant de ce secteur ? Faîtes une recherche personnelle sur cette société.
En raisonnant en parts de marché, c’est-à-dire en prenant en compte le volume des ventes annuelles, le bilan fait
apparaître que ce sont les gros constructeurs qui dominent avec 52 % de part de marché alors qu’ils ne représentent
que 7 % des constructeurs de maisons individuelles.
En 2021, le leader est HEXAOM qui a livré 8 578 maisons individuelles (soit une faible part de marché de 6 % :
rappel cf. document 4 chapitre 2 de l’ouvrage), confirmant ainsi l’atomicité du secteur et le fait qu’aucune société ne
s’impose clairement sur ce marché, y compris parmi les gros constructeurs. La société a réalisé un Chiffre d’Affaires
de 882 millions d’euros en 2021.
En octobre 2015, HEXAOM a accéléré le déploiement de ses relais de croissance avec l’acquisition de la totalité du
capital de la société CAMIF HABITAT et de sa filiale ILLICO TRAVAUX, devenant ainsi le leader de la rénovation de
maisons en France.
50 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
L’accès à la profession n’est pas libre : en effet depuis le 1er novembre 2007 les obligations légales des diagnostiqueurs
se sont renforcées puisque, pour être diagnostiqueur, il faut être certifié par un organisme indépendant agréé par la
Cofrac (Comité Français d’Accréditation), certification qui doit être obtenue pour chacune des compétences suivantes :
amiante, plomb, DPE, termites, gaz, électricité, en sachant que la durée de validité maximale de chaque certificat de
compétence est de 5 ans.
4 - Après avoir rappelé sa mission principale, vous présenterez les caractéristiques des acteurs intervenant
sur ce marché.
Le diagnostic technique immobilier est devenu une composante obligatoire de la transaction immobilière, que ce soit
en vente ou en location. Le diagnostiqueur est chargé de réaliser un état des lieux relatif à la situation sanitaire et
sécuritaire d’un logement.
La plus grande partie d’entre eux exerce leur métier dans le cadre de Très Petites Entreprises (TPE) employant aucun
salarié (pour 70 % d’entre eux) et a le statut d’indépendant (85 %).
Quelques sociétés rassemblent un certain nombre de ces TPE sous une enseigne commune, par le biais d’un contrat
de franchise (cf. Agenda, Diagamter…).
Les statuts de franchise ou de réseau vont se développer dans les années à venir avec cette perspective de proposer
une offre complète en matière de conseil et de financement des travaux de rénovation énergétique.
7 - Quels sont les principaux avantages pour un emprunteur de recourir à ces intermédiaires ?
Le courtier ne représente pas les banques : il est en effet mandaté par le client et travaille dans son intérêt, avec en
plus un devoir de conseils. L’opération ne peut être que gagnante pour le client d’autant que le courtier ne perçoit de
rémunération (1 % environ du montant du prêt) que si le client accepte la proposition financière, ce qui sera le cas si
les conditions financières sont intéressantes.
11 - Comment a évolué le nombre d’agences immobilières depuis les années 1990 ? Justifiez votre réponse.
Le nombre d’agences immobilières est estimé à environ 30 000. Elles n’étaient que 15 000 dans les années 1990.
Caractéristiques du contrat
Avantages Inconvénients
(à cocher ou compléter)
Négociateur Prestation de travail Pour l’employeur : Pour l’employeur :
Salarié Rémunération Peut contrôler le travail Coût fixe même si une partie
du salarié peut être liée au performance
Lien de subordination
Pour le salarié : commerciale
Nom du contrat :
Salaire fixe et bonne couverture Pour le salarié :
Contrat de travail
sociale Peu d’autonomie et un salaire
moindre
Agent Prestation de travail Pour le mandant : Pour le mandant :
commercial Rémunération Pas de cotisations patronales Ne peut pas contrôler le travail
à payer et une rémunération Pour le mandataire :
Lien de subordination
en fonction de la performance Instabilité de la rémunération
Nom du contrat : de l’agent commercial
Contrat agent commercial
Pour le mandataire :
Autonomie dans le travail
et possibilité de percevoir
une bonne rémunération
14 - Quels sont leurs principaux atouts par rapport aux agences immobilières traditionnelles ?
Ayant des frais de fonctionnement limités, ils peuvent proposer des honoraires réduits par rapport aux agences
immobilières classiques.
De plus ils profitent des services de la tête de réseau et notamment la diffusion de leurs annonces sur de nombreux sites
internet grâce à la négociation en amont du réseau de conditions tarifaires importantes (compte tenu du volume d’achats
en mutualisant l’ensemble des annonces des mandataires du réseau), compensant l’absence de vitrine physique.
15 -
Le développement de ces réseaux signifie-t-il à terme la disparition des agences immobilières
traditionnelles ?
Certes 95 % des clients acquéreurs utilisent internet comme outil de recherche et cette nouvelle concurrence
se développe rapidement et même si ces nouveaux arrivants risquent de prendre une part croissante dans les
prochaines années, les agences immobilières traditionnelles sont encore loin de disparaître, et elles doivent jouer
sur des axes d’action qui peuvent les différencier des nouveaux arrivants : une relation de proximité et des conseils
de qualité.
16 - Faites une recherche sur les principaux réseaux de mandataires immobiliers.
Les deux principaux qui sont apparus sur le marché sont Capifrance et Optimhome.
Créé en 2002, Capifrance est leader des réseaux mandataires immobiliers indépendants et constitue la filiale
d’Artemis, holding de la Financière Pinault. La société gère environ 3 000 mandataires indépendants. Aucun droit
d’entrée, la redevance publicitaire mensuelle est de 360 €. Les commerciaux perçoivent de 70 à 98 % des honoraires
de vente.
52 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Quant à Optimhome, fondé en 2006, le réseau compte plus de 2 370 conseillers en immobiliers indépendants
présents en France, en Allemagne et au Portugal. Il est également une filiale du groupe Artemis, holding patrimoniale
de la famille Pinault.
Ainsi, sous la férule de la holding Artémis, les deux réseaux qui avaient jusque-là conservé leur indépendance, se
regroupent avec la création de Digit RE Group en février 2016 afin de mutualiser l’ensemble des technologies et
compétences au sein du réseau, et de renforcer le leadership du pôle immobilier de la holding, dans un contexte de
marché concurrentiel. Ainsi 20 informaticiens vont être mobilisés pour l’ensemble du réseau. Un site d’évaluation en
ligne, Drimki, sera proposé et le groupe vise à réaliser des économies d’échelle pour les achats, en particulier auprès
des sites d’annonces.
Toutefois chaque filiale conservera son indépendance dans la définition de son offre, de son recrutement, de la
formation de ses conseillers, etc.
Tableau de synthèse à compléter sur les différents acteurs de la négociation
18 - Quelles sont les 2 grandes catégories de PropTech ? Explicitez clairement leurs actions et missions.
ð Les complémenteurs : apporte des compléments de solutions à ce qui existe déjà ; ils font du facility management.
Ex. : les logiciels de syndics, Chouette Copro, les legalbox et autres services d’envois de documents, les acteurs
de la visite virtuelle, les spécialistes de la photo pour les annonces…
ð Les disrupteurs : il s’agit d’avoir des pratiques en complète rupture par rapport à ce qui existait :
- Home Loop et Open Door pour la vente,
- le crowfunding pour le financement,
- Airbnb pour la location ;
- Edison Lite propose une copropriété sans charges et en co-gestion ; il propose des logements sur-mesure à
7 990 €/m2 avec 25 % des surfaces de la co-résidence en espaces partagés : toit-terrasse et potager, cuisine
partagée, atelier, salle polyvalente… ;
- HabX (= plate-forme numérique qui fait du futur habitant le 1er concepteur du logement) = « Nous inversons
complètement le processus habituel de la promotion immobilière. Avec ce nouveau concept, nous partons de
la demande, pour offrir un logement sur-mesure »…
19 - Recherchez quelles solutions CHOUETTE COPRO propose aux agences immobilières pour améliorer leur
efficacité.
Chouette Copro est une plate-forme de gestion de la relation client qui met en relation les occupants, le gestionnaire
et ses prestataires techniques dans le but d’accélérer la résolution des incidents techniques constatés dans
une copropriété suite à leur signalement, en permettant à chacun de pouvoir suivre en direct chaque étape de
l’intervention.
Objectifs
ð Gérez plus efficacement les incidents techniques
Communiquer facilement vers l’ensemble de vos clients et fournisseurs et gagner en efficacité dans la gestion
des incidents techniques : moins d’appels/emails à traiter de la part des occupants et moins d’appels/emails à
passer vers les fournisseurs pour pouvoir se concentrer sur la relation client et le conseil.
ð Améliorer l’expérience client et se différencier sur le marché
Sensibiliser les occupants à l’entretien de l’immeuble grâce à une plate-forme ludique qui permettra de prendre
soin de leur bien commun. Rester en contact avec ses clients et faciliter le lien avec les prestataires techniques
afin de réduire la chaine d’information et le temps de résolution d’un incident.
ð Rendre son travail visible auprès de ses clients
Souvent les actions du quotidien d’un gestionnaire sont peu reconnues par les occupants d’un immeuble et
entrainent des insatisfactions non justifiées. Avec Chouette Copro, l’efficacité du gestionnaire est valorisée et il
est en mesure d’anticiper les réclamations de ses clients.
54 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
20 - Expliquez le conceptde HOME LOOP/OPEN DOOR ; en quoi ces modèles constituent-ils une rupture sur
le marché de l’achat/vente ?
Le français Home Loop – copie de l’américain Open Door – a mis au point un algorithme permettant d’évaluer la
valeur précise d’un appartement à la vente. Elle peut ainsi acheter en 48 h chrono un bien immobilier pour mieux le
revendre ensuite (avec une plus-value), ou s’engager à le vendre sous trois mois.
Lancée en 2016, la start-up Homeloop (Trophée de la start-up 2016 lors du salon RENT) chamboule les codes de la
transaction en proposant de racheter les biens qui n’ont pas trouvé d’acquéreurs passé un délai de 90 jours. Une
promesse alléchante, destinée aux vendeurs les plus pressés, évidemment soumise à conditions…
Sur Homeloop.fr, tout commence par l’estimation en ligne. En renseignant plusieurs champs tels que le type de
bien, l’année de construction de l’immeuble, la surface, le nombre de pièces…, les internautes peuvent recevoir
une première idée du prix de leur logement. Vient ensuite l’étape de la prise de RDV avec un expert (professionnel
de l’immobilier, artisan de la rénovation, diagnostiqueur…), dont le rôle est d’affiner cette première estimation.
Jusqu’ici, rien de très disruptif par rapport aux pure players de l’estimation immobilière. C’est à partir de l’étape
suivante qu’Homeloop se différencie. Sous 24 h, la start-up s’engage à envoyer, au propriétaire vendeur, une
proposition d’offre d’achat ferme, à un prix minimum garanti. Si le bien n’est pas vendu sous 90 jours malgré les
investissements de la start-up sur les portails d’annonces, elle le rachète.
Une estimation grâce au Big Data
Pour s’engager sur le rachat des biens invendus au prix minimum garanti, Homeloop a bétonné son outil d’estimation
en ligne, qui détermine le montant des offres d’achat en s’inscrivant dans la mouvance du Big Data, c’est-à-dire
en croisant plusieurs sources différentes. « Pour réaliser nos estimations de prix, nous nous appuyons sur des
données publiques comme privées, notamment celles de Castorus. Elles nous permettent de connaître la durée de
mise en ligne d’une annonce, les délais de transactions d’un bien, les montants des transactions réalisées… Pour
être encore plus transparents, nous présentons, aux propriétaires vendeurs, les biens comparables qui ont été
vendus dans leur zone géographique », explique Aurélien Gouttefarde.
Des prix 10 à 15 % moins chers
Certaines mauvaises langues diront qu’Homeloop formule des propositions d’achat à un prix inférieur à celui du
marché, pour être certain que le bien se vende vite… Certes, l’offre au prix minimum garanti est généralement
inférieure de 10 à 15 % par rapport au prix du marché. Aurélien Gouttefarde tient toutefois à rassurer. « Nous avons
tout intérêt à ce que le bien se vende dans les 90 jours étant donné notre modèle économique, qui repose sur le
prélèvement d’une commission fixe de 2 % puis de 20 % entre le prix de vente garanti et le prix de vente réel du
bien. » À noter que depuis son lancement en début d’année, la start-up n’a jamais eu à mettre la main au portefeuille
pour racheter un bien.
Document 8
21 - Quelle est la principale valeur ajoutée de ces services de conciergerie ?
Recourir à une plate-forme de location type Airbnb peut occasionner pour certains bailleurs des contraintes (remise
des clés, ménage…) que s’efforcent de lever ces nouveaux acteurs en prenant en charge toutes les démarches liées
à la mise en location d’une chambre ou d’un logement sur les plates-formes de location.
56 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
SÉQUENCE 3 : Les acteurs liés par l’activité d’administration de biens
2 - Recherchez quels sont les principaux acteurs du secteur de l’administration de biens. Quelle est la ten-
dance observée ces dernières années quant au nombre d’acteurs ? Justifiez votre réponse.
La profession, qui compte environ 6 500 cabinets, distingue 3 types d’intervenants.
ð Les administrateurs indépendants, composés de petites entreprises familiales, dont le principal atout par rapport
aux grands groupes est la proximité.
ð Les réseaux de gestion immobilière, disposant d’une couverture nationale tel que le groupe Foncia, Nexity. Si leur
activité principale relève de la gestion immobilière, ils se sont tous diversifiés dans la transaction, voire dans la
promotion immobilière.
ð Les réseaux d’agents immobiliers, tel Century21, qui décident d’élargir leur offre vers l’administration de biens,
permettant d’obtenir des revenus récurrents très utiles en période de ralentissement économique.
Il s’agit d’un marché atomisé, avec un nombre important de petits cabinets indépendants, même si le processus de
concentration se développe ces dernières années du fait du renforcement des contraintes en matière de la gestion
d’une copropriété.
8 - Quel est le principal avantage pour un bailleur de confier la gestion de son bien à une AIVS ?
Le bailleur va profiter d’une sécurisation du risque locatif en garantissant le montant des loyers, d’un accompagnement
dans ses démarches administratives, sociales et fiscales. Contrairement à une agence immobilière classique, le
locataire est accompagné par l’AIVS pendant toute la durée du bail, ce qui peut rassurer le bailleur.
L’ÉTAT -
Ministre du logement
Olivier Klein
DREAL
ANCOLS
Direction régionale de l’environnement,
Gendarme du logement social
de l’aménagement et du logement
Locataires
ou
accédants à la propriété
58 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
SÉQUENCE 4 : Les autres acteurs de l’immobilier
Document 2
3 - Complétez le tableau de synthèse ci-dessous.
6 - Quelle est la principale différence entre un crédit bancaire immobilier accordé, d’une part, à un particulier
et, d’autre part, à un promoteur immobilier ?
Si le crédit bancaire accordé à un particulier vise à financer une grande partie du coût de l’investissement, les banques
accordent également des financements auprès des promoteurs pour financer les premiers engagements à supporter
dans le cadre d’une vente en l’état futur d’achèvement (cf. acquisition du foncier, premiers travaux…) le solde étant
constitué par les sommes versées progressivement par les acquéreurs au fur et à mesure de l’avancement des
travaux.
Répartir le travail de recherche entre les différents étudiants, chacun travaillant sur une plate-forme spécifique
(cf. concevoir par exemple un diaporama…).
60 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Chapitre 6 AUTO-ÉVALUATION
QCM
1. Le promoteur immobilier est le maître d’œuvre dans le lancement d’une opération de construction.
Vrai n Faux, le maître d’ouvrage.
2. L’activité principale des promoteurs est l’immobilier résidentiel.
n Vrai Faux
3. Nexity est le principal constructeur de maisons individuelles.
Vrai n Faux, c’est le principal promoteur après Bouygues immobilier.
Le principal constructeur de maisons individuelles est la société Maison France Confort.
4. On estime à environ 15 000 le nombre d’agences immobilières en France ?
Vrai n Faux, environ 30 000.
5. Capifrance est un réseau qui travaille avec des mandataires indépendants.
n Vrai Faux
6. Le métier de diagnostiqueur est apparu au début des années 80.
Vrai n Faux en 1996.
7. Les intermédiaires en opérations de banque (ex-courtiers) demandent une avance sur une rémunération dès la
signature du contrat.
Vrai n Faux, uniquement si le contrat de prêt est signé avec la banque.
8. La Caisse des dépôts et consignations apporte des financements aux organismes sociaux grâce à l’émission
d’obligations.
Vrai n Faux, à partir de la collecte de l’épargne déposée sur les livrets A.
9. La « pierre-papier » permet d’acquérir des parts de sociétés qui investissent dans l’immobilier.
n Vrai Faux
10. Les banques accordent essentiellement des prêts pour acquérir un bien immobilier neuf.
Vrai n Faux, pour l’achat de biens immobiliers anciens.
3 - Récapitulez les différentes alternatives qui vont s’offrir au particulier qui décide de vendre son bien immo-
bilier avec la procédure du crowdbuying.
ð Après examen du dossier par le professionnel (cf. société Stay Home) achat du bien immobilier par un investisseur
avec une décote de 20 à 30 % du prix de marché.
ð Fixation dès le départ des modalités de location et de revente car le logement est vendu occupé par l’ancien
propriétaire : l’objectif est d’assurer à l’investisseur un rendement de l’ordre de 7,5 %.
ð À l’échéance initialement prévue, soit le locataire peut racheter le logement soit, dans le cas contraire, l’investisseur
peut revendre son logement en sachant qu’il a initialement acheté le bien avec une décote, ce qui limite le risque
de « négative équity » (prix de vente < prix d’achat).
62 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Chapitre 7
Les stratégies des entreprises dans le domaine
de l’immobilier
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Le diagnostic interne et externe
1) Qu’est-ce qu’une décision stratégique ?
2) La définition d’une démarche stratégique
3) La réalisation d’un double diagnostic stratégique
3.1) Un préalable : la segmentation stratégique des métiers et des domaines d’activités stratégiques (DAS)
3.2) Le diagnostic stratégique externe
a) L’analyse de l’environnement global (ou macro-environnement)
b) Analyse du micro-environnement : le concept des forces concurrentielles
3.3) Le diagnostic stratégique interne
Documents 1 et 3
1 - Repérez les mots clés de la définition de la stratégie. Explicitez-les et donnez des exemples.
La stratégie sert à matérialiser les orientations à long terme de la politique générale d’une entreprise. Ainsi elle va
déterminer les objectifs à long terme à atteindre puis va choisir les modes d’action et d’allocation de ressources qui
permettront d’atteindre ces objectifs.
Ex. : Lancement d’un nouveau service – Rachat d’une entreprise déjà existante.
Sens
de l’« importance »
Stratégique croissante
(poids, échéance,
standing du
décideur, etc.).
Tactique
Opérationnelle
3 - En vous appuyant sur la méthode START, définissez un objectif tactique et un objectif opérationnel en
rapport avec l’objectif stratégique fixé dans le document 3.
Objectif tactique : recruter deux négociateurs salariés au cours de l’année.
Objectif opérationnel : réaliser 2 heures de prospection téléphonique tous les jours pendant 15 jours.
Document 4
4 - Repérez les décisions stratégiques évoquées dans le document 4. Justifiez votre réponse.
Deux décisions stratégiques, prises par la Direction Générale, sont évoqués dans ce document. Le groupe Foncia a
changé de nom à l’international en devenant Emeria, Foncia étant désormais une des filiales françaises du groupe.
De plus, le groupe Emeria a mené sa stratégie de développement international en rachetant FirstPort le leader de la
gestion de copropriétés au Royaume-Uni, décision qui mobilise des fonds financiers importants, qui est unique et qui
engage le groupe sur le long terme.
64 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
2. La définition d’une démarche stratégique
Document 5
5 - Résumez les étapes de la démarche stratégique en complétant le schéma ci-dessous.
3-P
rise d’une décision
stratégique
4-M
ise en place
de plans d’actions
Feed-back
3.1 U
n préalable : la segmentation stratégique des métiers et des Domaines d’Activités
Stratégiques (DAS)
Documents 6 à 8
6 - Complétez le schéma ci-dessus en identifiant les différents métiers et DAS du groupe Bouygues.
Bouygues
7 - Pourquoi est-il utile de mener, d’une part, une stratégie globale, et, d’autre part, une stratégie d’activités ?
Vous pouvez illustrer votre réponse en suivant l’actualité concernant la société Bouygues.
ne double approche en termes de stratégie doit être menée lorsqu’un groupe est diversifié, c’est-à-dire présent dans
U
plusieurs métiers ou plusieurs domaines d’activités stratégiques.
Ainsi la stratégie globale dite « corporate strategy », menée au niveau de la société mère, consiste à choisir des
domaines d’activités stratégiques dans lesquels celle-ci souhaite se développer ou se retirer. On parle alors de gestion
d’un portefeuille d’activités. Ainsi Bouygues réfléchit pour savoir s’il doit ou non conserver l’activité Bouygues Télécom
(cf. échec de la cession au groupe Orange en 2016).
En revanche, la stratégie d’activité dite « business strategy » est menée au niveau de chaque domaine d’activité et
visant à acquérir un avantage concurrentiel. Ainsi Bouygues construction a décidé de mener une approche durable
dans la construction de bâtiments en allant au-delà de la réglementation nationale en vigueur.
9 - À partir de vos connaissances, appliquez la méthode PESTEL en reliant chaque exemple macroéconomique
cité au facteur externe approprié.
La rénovation des logements en plein essor : Écologique.
Le développement du logement intergénérationnel : Sociologique
Miser sur l’Intelligence Artificielle (IA) : Technologique.
Le co-working en pleine croissance : Sociologique.
Le viager pourra à terme connaître un développement conséquent : Sociologique.
La mutation du travail : Légale.
Le développement des résidences secondaires : Sociologique.
L’imprimante 3D : Technologique.
Entrants potentiels
Pouvoir de Entreprises
Pouvoir de négociation
négociation des et concurrents des clients
fournisseurs directs
ÉTAT(1)
Produits de
substitution Force concurrentielle ajoutée
(1)
12 - Parmi les différentes forces concurrentielles qui structurent l’activité de transaction immobilière, quelle
est celle qui diminue sensiblement l’attrait de ce secteur d’activité ?
ð La menace d’entrants potentiels sur le marché : elle est importante car les formalités de création d’une agence
immobilière ne sont pas très contraignantes et les faibles investissements initiaux attirent des candidats
potentiels : en effet les équipements sont restreints et ne nécessitent pas de gros investissements, à l’exception
de l’acquisition de véhicules professionnels.
66 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Ou ð L’intensité de la rivalité entre les concurrents : les concurrents sont multiples sur le marché de la transaction et avec
le succès d’internet, les agences immobilières doivent faire face à la concurrence des mandataires indépendants
et du succès de sites spécialisés. Les agences immobilières vont devoir mettre en avant la valeur ajourée qu’elles
peuvent donc apporter.
Entraînement : construisez cet hexagone sectoriel pour l’activité de transaction immobilière et d’administration de
biens du groupe Foncia. Comparez les deux secteurs quant à leur attractivité. Justifiez votre réponse.
ð La surface de l’hexagone est plus importante pour le secteur de la transaction immobilière, traduisant une
moindre attractivité par rapport au secteur de l’administration de biens.
*Cinq ans à peine après avoir acquis Foncia, leader français de la gestion immobilière avec 1,2 million de lots de copropriétés gérés et
400 000 biens loués, ses deux actionnaires, les fonds d’investissement Bridgepoint et Eurazeo, le remettent sur le marché avec un prix
de vente de 2 milliards d’euros, alors qu’ils l’avaient acheté en juillet 2011 à la Banque Populaire Caisses d’épargne (BPCE) 1,017 milliard
d’euros… C’est finalement le fonds suisse Partners Group qui s’est porté acquéreur pour 1,83 milliard d’euros.
La matrice SWOT
15 - Complétez cette matrice SWOT en qualifiant ses principales composantes.
Application pour le groupe NEXITY
}
S : Forces (Strenghs)
Diagnostic interne
• Numéro un de la promotion immobilière
résidentielle en France. W : Faiblesses (Weaknesses)
• Bonne notoriété de la marque.
• Érosion des marges.
• Diversité de l’activité (promotion,
transactions immobilières, administration
}
de biens…).
Diagnostic externe
T : Menaces (Threats)
O : Opportunités (Opportunities)
• Faiblesse de la croissance en France.
• Succès du dispositif
• Manque de confiance des ménages.
de défiscalisation Pinel.
• Hausse des coûts de construction.
• Développement des outils numériques.
• Montée des taux d’intérêt.
Documents 1 à 4
1 - Identifiez sur quels éléments chacune de ces entreprises a tenté de bâtir son avantage concurrentiel ? Vous
préciserez la nature de cet avantage concurrentiel.
L’avantage concurrentiel peut porter sur le prix du bien ou du service (on parle alors de compétitivité-prix) ou sur la
qualité, l’originalité du bien ou service (on parle également compétivité hors-prix).
Ainsi l’agence « Comm’il vous plaira » opte pour un avantage concurrentiel prix puisque c’est le client qui fixe le
montant de la commission en fonction de son niveau de satisfaction.
En revanche, Capifrance qui s’appuie depuis plusieurs années sur une commission plus faible que les agences
traditionnelles (avantage prix) tend aujourd’hui à se différencier en offrant de nouveaux services (Bien à l’essai ou
Préventes) qui s’inscrivent dans une logique d’un avantage concurrentiel hors prix.
4 - Quel était le principal avantage concurrentiel de la marque « Maisons Phénix ». Justifiez votre réponse.
Maisons Phénix disposait d’un avantage concurrentiel prix qui a permis à la classe moyenne d’accéder à la propriété.
Cette société a été l’une des premières à industrialiser la fabrication de certaines composantes d’une maison afin de
réaliser des économies d’échelle et de faciliter le montage rapidement des maisons.
68 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
5 - Comment expliquer la liquidation judiciaire du groupe Géoxia en vous appuyant sur l’approche PESTEL.
Maisons Phénix a dû subir un environnement macroéconomique défavorable, notamment sur le plan politique et
économique. En effet, la crise des subprimes puis la crise sanitaire a pesé sur le volume des ventes, notamment
parce que leur clientèle a été la première affectée par les conséquences économiques (licenciements, modération
salariale...). De plus, depuis 2021, Maisons Phénix subit de plein fouet l’envolée des coûts de construction impossible
à répercuter sur la clientèle qui a négocié son prix d’acquisition plusieurs mois en amont. Les marges ont donc fondu
et la société a été confrontée à des soucis de trésorerie.
1.1 U
ne stratégie de spécialisation ou de diversification
Documents 1 et 2
1 - Identifiez les différents domaines d’activités stratégiques du groupe HEXAOM.
Ce groupe dispose désormais de 4 DAS :
– la construction de maisons individuelles pour les particuliers ;
– la construction de maisons individuelles pour les bailleurs sociaux ;
– la marché de la rénovation ;
– achat de foncier pour y aménager des lotissements.
Documents 1 et 3
3 - Précisez l’axe stratégique choisi par Klépierre et Unibail Rodamco.
Ces deux sociétés ont choisi deux stratégies différentes, à savoir la spécialisation pour Klépierre dans l’immobilier
commercial, et la diversification pour Unibail-Rodamco avec une présence dans les centres commerciaux mais
également dans les immeubles de bureaux et centres de congrès.
4 - Présentez pour chaque société les avantages et les inconvénients de chaque stratégie.
La spécialisation dans un type d’activité de l’investissement professionnel permet de maîtriser parfaitement ce
secteur d’activité, l’objectif étant de devenir le référent. Mais elle peut se révéler risquée en cas de retournement
de la conjoncture économique, la croissance économique ayant une influence forte dans ce secteur d’activité
(cf. ralentissement de la consommation des ménages et donc de l’activité des centres commerciaux en période de
croissance économique atone).
Quant à la diversification, elle permet d’atténuer les risques car, avec un portefeuille d’activités distinctes, le
ralentissement d’une activité peut être compensé par la croissance d’une autre activité. En revanche, cela suppose
de disposer des moyens financiers importants avec ce risque de diluer les ressources financières et empêcher de
s’imposer sur tel ou tel marché.
1.2 U
ne stratégie d’internationalisation
Document 4
5 - Quelle stratégie a décidé de développer OptimHome depuis 2013 ? Montrez l’intérêt d’une telle stratégie.
OptimHome a décidé de s’internationaliser c’est-à-dire de développer son activité à l’étranger, et plus précisément
au Portugal et en Allemagne. Il s’agit de poursuivre le développement de la société à l’étranger en s’appuyant sur
l’expérience acquise en France.
6 - Quel intérêt présente l’arrivée de l’actionnaire Artémis dans le capital du groupe OptimHome ?
L’arrivée de l’actionnaire Artémis dans le capital du groupe OptimHome permet de disposer de capitaux nécessaires
pour financer cette internationalisation de l’activité.
2.1 U
ne croissance interne ou externe
a/ Présentation des modalités de la croissance
Documents 5 et 6
7 - Que faut-il entendre par croissance organique ou interne ?
Il s’agit pour une société de croître par ses propres moyens, grâce à la conquête d’une nouvelle clientèle, en réduisant
par exemple le non-renouvellement de mandats, en proposant de nouveaux services, en utilisant un nouveau canal
de distribution, en créant de nouvelles agences…
8 - Sur quel mode de croissance s’est appuyé le groupe Arche pour se développer ?
Le groupe Arche connaît un développement important grâce à une politique de croissance externe soutenue.
9 - Quels sont les objectifs stratégiques du groupe dans le domaine de la transaction ? Comment peut-il y
parvenir rapidement ?
Le groupe entend occuper à terme une position de leader dans les métiers de la Transaction, et pour y parvenir le plus
rapidement il devra continuer à privilégier la croissance externe.
}
AVANT APRÈS
Au moins 10 % du capital
Société A
Société B
Société C
} La fusion
Société A
Société B
Société A
} La fusion
absorption
Société A
Société B
Société A
Société B
} L’apport
partiel
d’actifs
70 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Documents 7 et 8
11 - Quelle modalité juridique a donné naissance au groupe Nestenn ?
Nestenn est née de la fusion d’Avis-immobilier et de Solvimmo.
Document 9
13 - Comment qualifier, en termes de croissance, l’opération menée par le groupe allemand A. Springer ?
En prenant le contrôle de Logic-immo.com, Axel Springer mène une politique de croissance externe.
14 - Repérez les principales forces concurrentielles de Porter sur le marché des annonces immobilières en
ligne
Intensité concurrentielle : importante Leboncoin, Bien d’Ici…
Nouveaux entrants : Facebook.
Produits de substitution : les vitrines des agences immobilières, les petites annonces dans la presse…
État : exerce une influence en imposant des règles juridiques pour la rédaction des annonces.
Clients : un pouvoir de négociation non négligeable puisqu’ils peuvent passer d’un réseau à un autre, d’où tenter de
le fidéliser en offrant une prestation de qualité.
Société
Domination Eiffage
Immobilier
par les coûts
Totalité Par Bouygues
Construction
du marché le haut
N.B. : il convient de bien distinguer la stratégie de domination par les coûts et celle de la différenciation par le bas
(ou low cost) : dans la première, l’entreprise tente d’optimiser son coût de production afin d’accroître sa marge en
sachant qu’elle souhaite offrir une certaine qualité au produit offert, alors que dans le second cas l’entreprise propose
un produit le plus épuré possible afin de proposer le prix le plus bas possible en sachant qu’elle va communiquer
sur ce prix dans les médias. Ainsi Eiffage Immobilier relève de la première stratégie car elle s’efforce de réaliser des
travaux d’optimisation technique pour diminuer son coût de revient alors que la société Mikit communique sur le
fait qu’il est possible de réaliser une économie de 30 % en achetant une maison où seul le gros œuvre est réalisé.
De même, les agences de Papa communiquent sur le montant des honoraires limités à 2 000 €, en sachant que les
services proposés sont réduit, puisque les visites sont assurées par les propriétaires eux-mêmes.
Document 12
16 - Justifiez que le marché du viager est un marché de niche.
Le viager ne concerne que 5 500 transactions par an, à coparer aux 1 200 000 transactions constatées dans l’immobilier
ancien en 2021. Le marché du viager est donc un segment étroit du marché de l’immobilier.
17 - En vous appuyant sur l’approche PESTEL, justifiez l’intérêt des investisseurs pour ce marché.
On assiste au vieillissement de la population française, ce qui correspond à la variable sociologique de l’outil Pestel.
Avec l’arrivée de l’âge de la retraite le montant de la pension de la retraite, plus faible que le revenu perçu pendant
la période d’activité, peut justifier le recours au viager.
Document 18
20 - Pourquoi le portail « Bien’ici » constitue-t-il une révolution sur le marché de l’immobilier ?
Ce portail est la concrétisation de la volonté de la majorité de la profession immobilière de travailler en commun
pour offrir à la clientèle le plus large choix de biens immobiliers à vendre, tout en proposant des services spécifiques
tels que la géolocalisation et la possibilité ainsi d’avoir une vision complète de l’environnement du bien.
21 - Présentez les principaux objectifs recherchés par les co-créateurs de ce portail.
Outre le fait de montrer la capacité de la profession de travailler de concert, le nouveau portail permet d’une part de
constituer une réponse au succès des sites comme Leboncoin ou Seloger.com. En centralisant plus de 1,3 million
d’offres, il vise également à gagner des parts de marché vis-à-vis du marché de particulier à particulier ou vis-à-vis
des mandataires indépendants.
b/ La stratégie d’intégration
Document 19
22 - Quel a été le mode de croissance choisi par le groupe Stradim ?
Le groupe Stradim mène une stratégie de croissance externe pour accélerer son développement.
23 - Sur quel principe repose la stratégie d’intégration verticale ? Quels sont les atouts pour les clients du
groupe ?
Le groupe Stradim a opté pour une stratégie d’intégration afin d’être présent à toutes les étapes, tant en amont
(prospection foncière…) qu’en l’aval (réseau de distribution), de la filière de promotion immobilière. Les clients sont
donc amené à gagner du temps dans les démarches tout en limitant le nombre d’interlocuteurs.
72 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Chapitre 7 AUTO-ÉVALUATION
QCM
1.
Toute entreprise doit identifier ses différents domaines d’activité avant de définir sa stratégie.
n Vrai Faux
2.
Le diagnostic externe permet d’identifier les forces et les faiblesses de l’entreprise par rapport à son marché.
Vrai n Faux, les menaces et les opportunités de son macro-environnement.
3. L’approche PESTEL permet d’analyser le micro-environnement d’une société.
Vrai n Faux, le macro-environnement.
4. Les barrières à l’entrée sont importantes sur le marché des agences immobilières.
Vrai n Faux
5. La stratégie de spécialisation nécessite des capitaux importants pour maîtriser le marché.
Vrai n Faux. Pas forcément, la stratégie de diversification est plus coûteuse.
6. Le groupe Emeria a diversifié son activité vers les métiers de l’administration de biens.
Vrai n Faux, vers les métiers de la transaction immobilière.
7. Pour se développer rapidement, une entreprise doit opter pour la croissance interne.
Vrai n Faux, croissance externe.
8.
La stratégie de domination par les coûts vise à conjuguer prix bas et faible qualité du bien ou du service.
Vrai n Faux, car l’entreprise souhaite maintenir une certaine qualité du produit ou du service.
9. La société Mikit mène une stratégie de focalisation.
Vrai n Faux, stratégie de différenciation par le prix bas.
10. La franchise commerciale est le principal statut de la stratégie d’impartition.
n Vrai, pour les agences immobilières. Faux
11. ORPI est le principal réseau de franchise.
Vrai n Faux, réseau de coopératives.
Classez les différentes informations concernant le métier Construction du groupe Bouygues dans la matrice
SWOT présentée ci-après.
}
• N° 1 mondial pour Bouygues Construction. • Part importante de la France
• Engagement poussé et reconnu dans le Chiffre d’Affaires.
dans l’éco-construction pour le groupe
Bouygues.
Diagnostic
• Partenariat avec les collectivités locales interne
pour la construction d’ouvrages publics.
• Forte implantation à l’international.
• Présent dans trois secteurs : BTP (Bouygues
Construction), Promotion immobilière
(Bouygues immobilier) et routes (Colas).
}
O : Opportunities (opportunités) T : Threats (menaces)
• Concurrence chinoise dans le secteur
du BTP.
• Risque géopolitique dans certains
pays. Diagnostic
externe
• Ralentissement économique
dans les pays émergents.
• Hausse des taux d’intérêt.
• Hausse des coûts de construction.
Trouver de nouveaux relais de croissance, tel est l’objectif recherché par de nombreux dirigeants de sociétés. À ce titre,
l’Usufruit Locatif Social offre une nouvelle opportunité de développement.
3 - Pourquoi peut-on qualifier de stratégique la prise de participation de la société PERL par Nexity ?
La prise de participation de la société PERL par Nexity est qualifiée de stratégique car il s’agit d’une décision prise par
la direction générale, qui l’engage sur le long terme, qui nécessite des moyens financiers importants et qui n’est pas
facilement réversible.
4 - Démontrez qu’avant de prendre sa décision stratégique Nexity a mené un diagnostic stratégique externe.
L’objectif du diagnostic stratégique externe est de permettre d’identifier au sein de l’environnement dans lequel évolue
l’entreprise les opportunités et les menaces.
L’analyse PESTEL permet d’une part d’identifier les opportunités et les menaces de son macro-environnement, c’est-
à-dire celui sur lequel l’agence n’a pas d’influence. Or parmi les composantes de cet environnement, on peut se
référencer à la composante P (politique) : ainsi la loi ALUR de mars 2014 a créé un nouvel outil de placement collectif
pour la nue-propriété, ce qui a favorisé la naissance d’une nouvelle demande.
5 - Après avoir qualifié le mode de croissance choisi par Nexity dans cette opération, décrivez quel est le
principal intérêt pour Nexity de prendre le contrôle de cette société.
En prenant le contrôle de la société PERL, Nexity mène une stratégie de croissance externe, c’est-à-dire acquiert une
société déjà existante. Cette modalité de croissance permet d’accélérer le développement de Nexity qui diversifie
ainsi son activité sur un nouveau créneau porteur. Cette nouvelle activité va lui permettre de percevoir des revenus
récurrents pendant 15 à 20 ans (les loyers perçus) et ainsi lisser l’impact des cycles immobiliers notamment par
rapport à l’activité de promotion ou de transaction plus instable.
74 Partie 2 - L’analyse des structures d’entreprises opérant sur le marché immobilier ©FontainePicard
Chapitre 8
Le poids de l’immobilier dans l’économie
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Le poids du secteur immobilier dans la valeur ajoutée et le PIB
1) Le poids de l’immobilier dans la valeur ajoutée
1.1) La valeur ajoutée : calcul et exemple
a) Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
b) Exemple de calcul de la valeur ajoutée d’une agence
c) C onstruction et activités immobilières : la valeur ajoutée ne représente pas le même poids
dans la production
1.2) Comment augmenter sa valeur ajoutée dans l’immobilier
a) Comment une agence immobilière peut-elle augmenter sa valeur ajoutée ?
b) Comment le secteur de la construction peut-il augmenter sa valeur ajoutée ?
2 - Dans la dernière phrase du document, l’auteur cite quelques critères selon lesquels on peut évaluer le poids
de l’immobilier dans l’économie ; ces critères sont-ils d’ordre macro-économique ou micro-économique ?
Trouvez un autre critère, micro-économique, usuellement utilisé.
Les critères cités sont d’ordre macro-économique (= production, de valeur ajoutée, de patrimoine, mais aussi d’emploi
ou de contribution aux recettes fiscales).
On peut également avoir une approche plus micro-économique en mesurant le poids de l’immobilier dans le
patrimoine des ménages (voir tome 2) ou dans le poids les charges d’une entreprise ou d’un commerçant…
}
Achats de fournitures : papier, encre… X
Électricité, eau, carburants X
Achat + abonnements logiciels X
Locations : local… X Diminuer le coût
Frais postaux et de télécommunication X des CI va permettre
Frais de photocopies X d’augmenter la VA
5 - Si on prend la formule mathématique du calcul de la valeur ajoutée, sur quelles variables une agence
immobilière peut-elle agir pour augmenter sa valeur ajoutée ?
ð Formule mathématique de la valeur ajoutée : VA = CA - CI
ð L’agence immobilière qui veut augmenter sa VA peut donc agir :
Ø soit sur son CA, en l’augmentant : comment ? Voir question suivante,
Ø soit sur ses consommations intermédiaires, en les diminuant.
N.B. : l’action d’une entreprise qui tente de réduire ses frais de personnel, par exemple, en n’ayant recours qu’à des
agents commerciaux plutôt qu’à des négociateurs salariés, ne fait pas augmenter la valeur ajoutée de l’entreprise,
mais par contre, permet d’augmenter son bénéfice en faisant diminuer la rémunération du personnel (Voir tableau du
corrigé de la question précédente).
10 - Montrez en quoi ce type d’organisation permet aux entreprises concernées d’augmenter leur valeur ajoutée.
Les entreprises de bâtiment organisées de la sorte peuvent baisser leurs coûts de diverses façons :
– gain de temps (déplacement, stationnement, approvisionnement en matériaux…) ;
– limitation des pertes et vols ;
– baisse des coûts par la mutualisation de services annexes tels que la restauration, location de salles de réunion et
de bureaux, location de matériel… ;
– baisse du coût de décharges…
11 - Recherchez ce qu’est une filière et ce qu’elle représente par rapport à une branche ou un secteur.
Le secteur d’activité regroupe toutes les entreprises ayant la même activité principale.
La branche d’activité regroupe les entreprises fabriquant la même catégorie de produits. Une entreprise n’appartient
qu’à un seul secteur mais peut être classée dans plusieurs branches suivant ses fabrications.
La filière constitue une chaîne d’activités complémentaires partant des matières premières (amont) pour aboutir à
l’utilisateur final (aval).
12 - Recherchez ce que l’on appelle « économie circulaire ». Cette notion sera également étudiée dans le tome 2.
L’économie circulaire désigne un modèle économique dont l’objectif est de produire des biens et des services de
manière durable, en limitant la consommation et les gaspillages de ressources (matières premières, eau, énergie)
ainsi que la production des déchets. Il s’agit de rompre
avec le modèle de l’économie linéaire (extraire, fabriquer,
consommer, jeter) pour un modèle économique
« circulaire ».
http://www.ademe.fr/expertises/economie-circulaire
18 - Donnez des exemples concrets de valeurs générées parmi les 8 secteurs d’activité cités dans l’article.
Des éléments de réponses sont déjà donnés en réponse à la question 8 ci-dessus. Beaucoup de ces conseils peuvent
s’appliquer à tous les secteurs d’activités cités… Pour l’architecture, l’urbanisme, l’aménagement, la construction et
la promotion, on peut aussi citer, par exemple, le recours à la réalité augmentée…
1 - Combien de personnes travaillent dans le secteur de l’immobilier en France ? Quel part des emplois fran-
çais cela représente-t-il ?
2,3 millions d'employés dans le secteur, soit 8,5 % du total des emplois en France.
3 - Quels sont les deux grands types d’actifs détenus par les ménages ?
Le patrimoine des ménages est composé d’actifs financiers (dépôts sur des comptes bancaires, assurances vie,
épargne retraite, actions, obligations…) et d’actifs non financiers (principalement des logements, des terrains mais
aussi de l’or, des œuvres d’art…).
5 - Quelle part représente le patrimoine net des ménages dans le patrimoine de l’ensemble de l’économie
française ?
L’opération à faire est la suivante : 13 440/17 685 soit : 76 %.
2 - Recensez et expliquez les causes du ralentissement de la croissance économique de la France en 2022 et,
a minima, dans les deux prochaines années.
On voit bien que le PIB du pays a chuté lors de chaque crise majeure (crise des subprimes en 2008, crise sanitaire en
2020-2021, crise géopolitique lié à la guerre menée par la Russie en Ukraine - non représentée sur le graphique).
La croissance économique de la France en 2022
– En 2021, levée des restrictions sanitaires ➙ Par effet de rattrapement, augmentation de la demande sur de
nombreux marchés ➙ Tensions sur les prix des matières premières (= inflation).
– Début de 2022 rétablissement de mesures de confinement dans certaines régions de Chine + déclenchement de
la guerre en Ukraine ➙ Difficultés croissantes d’approvisionnement + Augmentation accrue du prix des énergies.
Ainsi, au premier trimestre 2022, « recul marqué de la consommation des ménages (– 1,5 %) et des exportations
moins dynamiques qu’attendu. »
Par ailleurs, au 2e trimestre 2022, « des services (notamment l’hôtellerie-restauration) profiteraient de la suppression des
dernières restrictions sanitaires et de la reprise du tourisme y compris étranger, tandis que l’amélioration de l’activité
dans l’industrie et le bâtiment serait un peu freinée par les difficultés d’approvisionnement et le renchérissement des
coûts de production. »
En mai, l’inflation en France se situe autour de 5,8 % ; la croissance française en 2021 était de 6,8 % ; au premier
semestre 2022, elle est de – 0.2 % !
La croissance économique de la France attendue en 2023 et 2024 : une inflation élevée qui grèverait les perspectives
de croissance.
En effet, « les conséquences de la guerre en Ukraine, qui sont venues s’ajouter aux tensions préexistantes sur les
approvisionnements, alimentent cette inflation élevée à travers la forte contribution des prix de l’énergie en lien avec
le prix du pétrole ».
La banque de France prévoit un retour de l’inflation autour de 2 % en 2024, mais cette prévision peut être sujet à
caution, tant les incertitudes sur le futur sont importantes : poursuite ou non de la guerre menée par la Russie en
Ukraine, sécurité et pérennité des approvisionnements en énergies, sécurité alimentaire sujette aux aléas climatiques
liés au réchauffement des températures et à l’accélération et l’intensification des phénomènes climatiques extrêmes…
Document 4
3 - Expliquez pourquoi l’inflation et la guerre en Ukraine vont peser sur l’immobilier ? Comment Arnaud Tho-
mas, agent immobilier qui témoigne dans cet article, a-t-il prévu de survivre à la crise et de maintenir son
Chiffre d’Affaires ? Quelles sont les limites d’une telle stratégie ?
« L’explosion du coût des matières premières et l’inflation rendent surtout les acheteurs plus frileux. = > fléchissement
du marché immobilier car les acheteurs hésitent à se projeter… Les biens partent encore assez rapidement, en moins
d’un mois en moyenne, à des prix élevés. Mais la tendance pourrait s’inverser dans les mois à venir. » (article paru le
14/04/2022)
Comment Arnaud Thomas, agent immobilier qui témoigne dans cet article, a-t-il prévu survivre à la crise et de
maintenir son Chiffre d’Affaires ?
L’agent immobilier a développé un service de gestion locative et va développer un service de syndic de copropriété,
activités de gestion permettant de générer des revenus récurrents.
QCM
1. La valeur ajoutée est égale au Chiffre d’Affaires réalisé par une entreprise.
Vrai n Faux, somme des VA des unités résidentes.
2. Une agence immobilière peut augmenter sa valeur ajoutée en améliorant son offre de services.
n Vrai Faux
3. Le secteur immobilier représente près de 14 % de la valeur ajoutée de l’économie française.
n Vrai Faux
4. Le secteur immobilier représente 20 % du PIB français en 2021.
Vrai n Faux, (11 %).
5. Le PIB français mesure la richesse créée par toutes les entreprises françaises.
Vrai n Faux, par toutes les unités résidant sur le territoire français (françaises ou étrangères).
6. Le secteur immobilier représente 8,5 % du total des emplois en France.
n Vrai Faux
7. Les contraintes futures de la transition écologique vont pénaliser lourdement l’activité immobilière.
n Vrai, potentiellement à court terme (insuffisance de biens répondant à des normes écologiques
satisfaisantes, prix plus élevés de ces biens avec conjointement des taux d’intérêt plus élevés).
n Faux, à moyen terme : opportunités de constructions nouvelles, de rénovations…
8. Les incertitudes économiques ou politiques contribuent à inciter les agents économiques à investir pour se prémunir
des aléas du futur.
Vrai n Faux, l’épargne financière augmente mais l’investissement immobilier stagne ou baisse.
9. Le « Brexit » n'aura aucun impact sur l'activité immobilière en France.
Vrai n Faux1
10. L’immobilier ne représente qu’une part infime dans le patrimoine des ménages.
Vrai n Faux, en 2020, le logement et les terrains représentaient 53,21 % du patrimoine brut
des ménages français.
1 - Par des exemples précis, montrez en quoi les activités immobilières ou le bâtiment peuvent avoir une
action sur les déterminants de la demande interne (demande sur le territoire national) et donc sur la crois-
sance économique.
Si on construit, cela crée des emplois (emplois dans le bâtiment) et dans les activités connexes au bâtiment (matériaux,
par exemple). Mais aussi, il faudra meubler les immeubles construits, aménager des infrastructures routières, etc. Or
ces revenus seront dépensés dans l’ensemble des secteurs de l’économie ce qui aura un effet d’entraînement. C’est
pour cela que l’on dit que « Quand le bâtiment va, tout va ! ».
2 - Et à l’inverse, montrez par quels mécanismes, les 3 déterminants de la demande interne peuvent avoir des
répercussions sur les branches « activités immobilières » et « construction ».
Lors d’une crise économique, les agents économiques ralentissent leurs investissements dans l’immobilier, retarde
des projets de déménagements, etc. Ce qui induit un ralentissement de l’activité immobilière et de la construction.
1 - Quelle nouvelle variable les agences immobilières vont-elles devoir intégrer dans leur diagnostic externe
pour décider de leur stratégie future ?
Préalable : pensez à définir le diagnostic externe avant de répondre à la question.
Le diagnostic externe repose notamment sur l’analyse du macro-environnement, c’est-à-dire une analyse portant sur
l’ensemble des variables qui influencent positivement ou négativement l’activité des agences immobilières alors que
ces dernières n’ont aucune influence sur ces variables. Il est fréquent de se référer à l’outil PESTEL pour identifier la
nature de ces variables. Or pour définir leur stratégie, les agences immobilières ne peuvent ignorer le développement
des NTIC, c’est-à-dire la variable Technologique dans l’approche PESTEL.
2 - Cette nouvelle variable constitue-t-elle une menace ou une opportunité pour les agences immobilières ?
Justifiez votre réponse en vous référant au concept de « destruction créatrice » et en vous appuyant sur
des exemples concrets.
L’émergence et le fort développement des portails immobiliers constituent à la fois une menace et une opportunité
pour les agences immobilières :
- Une menace dans la mesure où les contractants peuvent être tentés de se passer de l’intermédiation des agences
immobilières (= phase de destruction) en traitant directement de particulier à particulier (ex. : le succès du site
Leboncoin).
- Une opportunité (phase de création) car les agences immobilières qui sont dès à présent convaincues de l’apport
des nouvelles techniques de communication via internet, peuvent se servir de ce levier pour améliorer ou compléter
leur offre de services : dématérialisation des documents (ex. : signature électronique), habitudes de travail plus
collaboratives, aide à la prospection, outils d’aide à l’évaluation du bien immobilier, visites virtuelles en 3D…
3-C
omment les agences immobilières peuvent-elles s’informer de ces nouvelles opportunités ?
Il s’agit pour les agences de mener une activité de veille informationnelle. Les sources sont variées (exemples).
ð La fédération française de l’internet de l’immobilier.
ð Le salon RENT : real Estate and new technologies.
4 - Montrez comment les NTIC appliquées aux activités immobilières pourraient avoir un impact sur la
croissance économique.
Les nouveaux services en ligne que peuvent proposer les agences immobilières à leurs clients constituent une
ð
réelle source de valeur ajoutée pour ces agences, donc de revenus. On peut donc retrouver le schéma suivant : plus
de revenus ➞ plus de dépenses et donc ➞ plus de croissance.
Par ailleurs, les nouveaux outils au service des professionnels de l’immobilier sont, intrinsèquement eux-mêmes,
ð
générateurs de valeur ajoutée et donc de revenus et de croissance.
PLAN DU CHAPITRE
SÉQUENCE 1 : Du cycle économique au cycle immobilier
1) Le cycle économique et ses composantes
2) La notion de cycle immobilier
3) Cycle économique et cycle immobilier : interdépendance
3.1) Les canaux d’influence du cycle économique sur le cycle immobilier
3.2) Influence du cycle immobilier sur le cycle économique : le cas de la crise des subprimes
b) Les Trente Glorieuses désignent la période de forte croissance qu’a connue la grande majorité des pays développés
entre 1945 et 1973.
c) À l'automne 1973, le quadruplement du prix du baril de brut décidé par l'OPEP, pour faire pression sur les pays
occidentaux lors de la guerre israelo-arabe du Yom Kippour, a déclenché la crise.
d) Avec un recul de plus de 7,9 % de son PIB en 2020, la France a connu sa pire récession depuis la Seconde guerre
mondiale.
6 - Expliquez comment l’économie réelle a été affectée par la crise immobilière américaine des subprimes.Vous
insisterez notamment sur l’impact de cette crise sur les principaux moteurs de la croissance économique.
Une crise d’origine immobilière puis financière avec la chute des cours boursiers et les difficultés des banques peut
se répercuter sur l’activité économique (sphère réelle) par une série de trois effets :
-
un effet psychologique : une crise de confiance gagne l’ensemble des agents économiques et modifie leurs
anticipations. Les entreprises stoppent leurs investissements et diminuent leurs volumes de production. Les ménages
restreignent leur consommation et épargnent davantage par précaution : l’activité économique est affectée ;
-u
n effet de trésorerie pour les banques ayant enregistré des pertes importantes sur les marchés financiers. Cela
engendre notamment une raréfaction du crédit bancaire (creditcrunch) qui freine l’investissement et la consommation,
et ainsi la croissance et l’emploi ;
- un effet de richesse négatif : la baisse sensible de valeur du patrimoine des agents économiques (avec la baisse des
prix des biens immobiliers et la valeur des cours des actions cotées en Bourse) a abouti à une baisse de la demande.
On parle alors de crise systémique lorsque, enclenchée dans le secteur financier, la crise se propage dans le secteur
réel et impacte l’activité économique, puis l’emploi.
Enfin citons la transmission par le canal du commerce international : une baisse de l’activité dans un pays diminue,
par le canal de la contraction de ses importations, les exportations et donc l’activité de ses partenaires commerciaux.
Par ce mécanisme, les pays à l’origine de la crise exportent la crise. Or les États-Unis sont les 1er importateurs au
monde et ont fortement réduit les importations au lendemain de la crise des subprimes.
Documents 1 et 2
1 - Qu’est-ce qu’une bulle immobilière ?
Une bulle immobilière apparaît lorsque les prix immobiliers augmentent sans lien avec les fondamentaux d’une
économie (croissance, évolution du revenu, du chômage…) la hausse étant auto-alimentée par des anticipations des
investisseurs, ces derniers envisageant un niveau encore plus élevé des prix immobiliers dans le futur.
3 - Pourquoi peut-on dire que la période « Mania » est découplée de l’activité économique ?
Cette phase est découplée de l’activité économique car le niveau des prix est tel qu’il ne reflète en rien les indicateurs
macroéconomiques du pays (évolution du PIB…) ou le niveau des revenus des ménages.
b/ Un différentiel d’évolution des prix immobiliers par rapport au revenu intenable à long terme
Document 11
10 - Que représente le « tunnel » de Friggit ? Interprétez le rapport à 1,60 en 2010.
L’économiste Jacques Friggit a établi que l’indice du prix de l’ancien rapporté au revenu disponible des ménages ne
devrait pas dépasser 1,1 selon une tendance observée sur le long terme (= tunnel). Or ces dernières années, pendant
que les prix du logement faisaient plus que doubler, la hausse du revenu disponible des ménages n’a pas suivi cette
évolution. Le rapport s’est donc éloigné du tunnel pour atteindre 1,60 fin 2010 : les prix immobiliers ont progressé de
60 % par rapport à l’évolution du revenu disponible moyen des ménages.
11 - Pourquoi J. Friggit estime-t-il la baisse des prix immobiliers inéluctable ?
Si l’on se réfère à la tendance observée sur le long terme, nous devrions assister à une baisse sensible des prix
immobiliers : la baisse est inéluctable en raison du blocage du marché imposé par le niveau des prix trop élevé qui
empêchent de nombreux ménages de pouvoir acquérir un bien immobilier.
12 - Le scénario A s’est-il réalisé ?
Le scénario A d’une baisse sensible des prix immobiliers entre 2007 et 2015 ne s’est pas réalisé : il semble donc que
si il y a baisse, elle devrait être progressive et sur le long terme.
QCM
1. La crise est la période baissière d’un cycle.
Vrai n Faux, point de passage de la période haussière à la période baissière.
2. La France a connu une phase haussière des prix immobiliers pendant plus de 10 ans.
n Vrai Faux
3. Une baisse des taux d’intérêt stimule la demande de logements.
n Vrai Faux
4. La hausse des prix immobiliers est liée, en partie, à la hausse de la maturité des prêts immobiliers.
n Vrai Faux
5. L’évolution des prix immobiliers est déconnectée de l’évolution du revenu des ménages.
n Vrai Faux
6. Les prix immobiliers ont chuté fortement en France en raison de l’éclatement de la bulle immobilière.
Vrai n Faux, la baisse a été modérée.
7. Les taux d’intérêt sont actuellement trop élevés pour inciter à l’acquisition de biens immobiliers.
Vrai n Faux, les taux d’intérêt n’ont jamais été aussi bas (1,2 % en 2019).
8. Le Japon connaît une crise immobilière depuis la crise des subprimes en 2008.
Vrai n Faux, depuis les années 1990.
9. La crise des subprimes est la conséquence de la crise économique aux États-Unis.
Vrai n Faux, la crise économique est la conséquence de la crise des subprimes.
10. L’immobilier représente 20 % du PIB Chinois.
Vrai n Faux, avec des prix dont la hausse a été modérée, mais accélération de la hausse des prix ces
dernières années.
À partir de vos connaissances et des informations ci-dessous, présentez une comparaison du marché
immobilier allemand et français.
La France et l’Allemagne présentent d’importantes disparités quant à leur marché immobilier. En premier lieu, l’Allemagne
doit loger une population plus importante (83,2 contre 67,1 millions en France) : de ce fait le parc de logements allemand,
avec 42 millions de logements, est plus important de celui de la France (36,3 millions). Comme la superficie de l’Allemagne
est plus faible que celle de la France, avec 233 habitants au km2 la densité allemande est plus importante que celle de la
France (121 habitants au km2).
En ce qui concerne le statut d’occupation, on peut constater également une importante disparité car si en France, 58 %
des ménages sont propriétaires, le taux de propriétaires en Allemagne est encore inférieur à 50 %. Mais spécificité
allemande en Europe : 40 % de la population est logée dans le parc locatif privé contre 22 % en France. En revanche,
le parc social allemand est très minoritaire (6 %) contre 17 % en France. C’est le régime juridique protecteur allemand
(difficulté d’évincer un locataire), associé à une bonne qualité des logements et des loyers modérés, qui expliquent cette
spécificité allemande. Ainsi le niveau du loyer est de 12 € dans la capitale Berlin, avec un maximum de 14 € à Munich alors
qu’à Paris ce niveau est proche de 25 € et dans les principales agglomérations françaises les loyers y sont plus élevés
que dans les principales villes allemandes. Notons enfin que le gouvernement n’a pas mené de politique volontariste en
faveur de l’accès à la propriété.
En ce qui concerne l’évolution des prix immobiliers, on peut également constater une importante divergence entre la
France et l’Allemagne. Ainsi entre 1996 et 2013, le prix des biens immobiliers anciens n’a pas progressé, avec même une
baisse entre 2002 et 2008, alors que les prix en France, ont été multipliés par 2,5. De même, si les loyers allemands ont
progressé de 25 % pendant cette même période, la hausse en France atteint 45 %.
L’une des raisons pouvant expliquer la stabilité des prix immobiliers dans l’ancien parc est liée à la structure de l’économie
allemande avec la présence de sept grandes métropoles, chacune accueillant 1,2 million d’habitants, ce qui permet de
répartir la demande de logements sur le territoire alors qu’en France, Paris concentre plus de 2 millions d’habitants
(10 millions en Île-de-France) et aucune grande ville ne dépasse un million d’habitants (cf. Marseille 800 000 habitants).
On peut également à nouveau citer le poids non négligeable des locataires en Allemagne, ce qui limite la pression de
la demande, locataires qui peuvent représenter jusqu’à 84 % des ménages à Berlin. Le vieillissement de la population
allemande n’est pas un facteur qui devrait inverser la tendance ces prochaines années puisque la demande de logements
y sera moins dynamique1. Toutefois notons ces dernières années, un effet de rattrapage car les prix immobiliers allemands
ont progressé plus vite qu’en France, notamment à Berlin .